La posture de la France sur la scène internationale entraîne régulièrement l’intervention des forces armées sur des théâtres extérieurs. Ces vingt dernières années, ce fut le cas bien sûr dans le Golfe, les Balkans, en Afghanistan ou plus récemment au-dessus du ciel de Libye. Apanage des grandes puissances, la capacité d’un Etat à intervenir sur un théâtre extérieur défendu, qu’on appelle la capacité à « entrer en premier », dépend étroitement de son aptitude à imposer sa supériorité aérienne. Le caractère indispensable de la supériorité aérienne à l’engagement préalable des forces dans le ciel ou au sol a tendance à être occulté tant la supériorité aérienne occidentale a été forte dans les derniers conflits et les pertes minimes.