Tchad : rénovation et inauguration du champ de tir de Tchigtchika

05/03/2012 Sources : EMA

Le 24 février 2012, le champ de tir de Tchigtchika, dépollué par les militaires français de l’opération Epervier, a été inauguré par le colonel Oursel, commandant de la force.

Ce champ de tir appartient à l’armée nationale tchadienne (ANT) et il est également utilisé par les forces étrangères de passage ou déployées au Tchad, notamment par les Eléments français au Tchad (EFT). Ayant constaté la présence de munitions non explosées (UXO), les EFT ont proposé aux autorités tchadiennes leur soutien. Ce dernier consiste à dépolluer le champ de tir et réaliser un marquage de la zone. L’installation comporte un champ de tir aux armes légères d’infanterie (ALI) ainsi qu’un champ de tir mortier aux normes internationales.

Du 20 au 22 février 2012, les opérations de balisage destinées à assurer la sécurisation du site ont consisté, d’une part, à délimiter l’ensemble du périmètre de tir par une cinquantaine de plots de béton arborant la signalisation internationale et, d’autre part, dans l’équipement de l’observatoire et des positions de tir pour les mortiers de 120 mm. Une campagne de prévention, en partenariat avec les autorités locales, permet également de sensibiliser les populations environnantes à travers la distribution d’affiches et de messages. Les militaires du détachement du 25e régiment du génie de l’Air ont également implanté une borne géodésique sur le site.

En présence du gouverneur de la région du Ouaddai, du préfet d’Ouarra, du maire d’Abéché ainsi que des autorités militaires tchadiennes, la Force Epervier a procédé à une séquence d’appui combinant des tirs au mortier et un show of force d’une patrouille de Mirage F1.

Après la dépollution et la mise aux normes du champ de tir de Moussoro effectuée l’hiver dernier, la sécurisation du champ de tir de Tchigtchika parachève la création du premier polygone de tir moderne au Tchad. Au terme d’une coopération bilatérale fructueuse, les militaires de l’armée nationale tchadienne (ANT) sont désormais en mesure d’utiliser cette nouvelle infrastructure sécurisée.