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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 18:55
FEA ou le troc interalliés

 

17/04/2012 SEActu

 

Fuel exchange agreement ou en français : convention d’échange de carburant. Le principe des FEA est de faciliter les approvisionnements entre alliés. Des points de situation sont réalisés lors de réunions périodiques, comme celle qui s’est déroulée du 3 au 5 octobre dernier à Wiesbaden en Allemagne.

 

Les États-Unis, à travers la Defense Logistic Agency Energy (DLA-E), sont les « leaders » dans ce domaine. Initialement, l’US Air Force, qui se ravitaillait fréquemment dans différentes bases européennes, a cherché à simplifier ses échanges essentiellement avec les aviations grecques, italiennes et turques. Depuis une vingtaine d’années, les Américains cherchent à augmenter leur réseau en le déployant vers davantage de pays et en l’appliquant à toutes les armées et à tous les produits.

 

Quel est l’intérêt ?

Il s’agit de limiter les procédures administratives en évitant, par exemple l’émission de facture dès qu’une unité fait le plein chez ses alliés.

 

Quel en est le principe ?

Plutôt que de payer à chaque approvisionnement et de compter en $ ou en €, les volumes sont cumulés sur une période, en galons ou en litres. Tous les 6 mois, un point périodique sur l’état des échanges est effectué. Lorsqu’un pays a davantage été livré en carburants qu’il n’en a délivré, il peut choisir suivant les cas de rembourser soit en nature, soit en monnaie. Ces mises à plat, appelées réconciliation, se réalisent une première fois à distance par courriel. Puis la fois suivante, lors d’une conférence permettant en sus de faire le point sur les difficultés, les avancées mais également de faire remonter diverses informations des différents pays participants, comme cela a été le cas les 3, 4 et 5 octobre derniers.

 

Qui y participe ?

Actuellement, les États-Unis ont près de 42 conventions ou « agreement » dans le domaine du carburant, notamment avec l’Espagne, la Turquie, l’Allemagne, la Grande- Bretagne, le Japon, la Corée, les Émirats arabes unis, l’Italie. Uniquement pour le carburéacteur : la Grèce. Uniquement pour le gazole de navigation : l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, la Pologne, le Chili, le Pérou, l’Argentine, le Canada et la France. D’autres accords sont en préparation.

 

Et la France dans tout cela ?

En France, c’est la Marine en 2006 qui a conclu le premier FEA, avec les États-Unis puis avec la Grande-Bretagne. La nécessité de simplifier les procédures administratives des avitaillements sont apparues naturelles, du fait du déplacement des bateaux en permanence autour du monde. Le SEA, avec la reprise du soutien de la flotte le 1er janvier 2010, fait perdurer cet accord et travaille à développer un « joint agreement » qui inclurait tous les carburants.               

 

Quel est l’intérêt opérationnel ?

Actuellement en mer, le ravitaillement d’un navire français auprès d’un britannique ou d’un américain n’engendre aucune charge administrative de facturation. La quantité reçue fait l’objet d’un compte rendu au bureau soutien pétrolier de l’état-major de la Marine qui assure un suivi. A terme un avion américain qui se poserait à Istres ne serait pas facturé mais compenserait un avion français qui se poserait à Incirlik, en Turquie. Une facilité de logistique opérationnelle avec une couverture mondiale, c’est la force du FEA.

Ainsi pour le SEA, adhérer au FEA est un maillon supplémentaire pour consolider son interopérabilité au sein de la logistique pétrolière interalliés.

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