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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 12:35
U.S. Marine Corps photo by Kowshon Ye

U.S. Marine Corps photo by Kowshon Ye

09/07/2013 par Gaëtan Barralon – 45eNord.ca

 

Suite aux récents échecs des pourparlers entre Kaboul et Washington, l’administration américaine envisagerait d’accélérer le retrait de ses 63 000 soldats à l’horizon 2014, comme le révèle le New York Times. En froid avec son homologue afghan, Hamid Karzaï, Barack Obama pourrait étudier une «option zéro» et ne laisser aucune force de soutien.

 

Et si l’Afghanistan prenait le chemin de l’Irak? À en croire les révélations du New York Times, la perspective d’un retrait total, sans accord militaire ni financier, est, pour l’heure, à l’étude. Une option qui n’avait pas lieu d’être il y a encore quelques semaines.

 

Mais l’évolution récente des pourparlers entre les autorités afghanes et américaines n’invite guère à l’optimisme. Le quotidien américain évoque ainsi une vidéoconférence du 27 juin dernier, à l’issue de laquelle Barack Obama et Hamid Karzaï se seraient quittés en mauvais terme.

 

Ce dernier a ainsi suspendu les négociations avec Washington en vue du maintien de troupes américaines en Afghanistan après l’expiration du mandat de la Force internationale d’assistance et de sécurité (ISAF) sous commandement de l’OTAN, à la fin de l’année prochaine.

 

L’option zéro «n’est pas l’option privilégiée», a dit au New York Times un membre de l’administration Obama. Une décision est «loin d’être prise», a-t-il ajouté, sous le sceau de l’anonymat.

 

Un retrait américain entraînerait un retrait total des troupes internationales

 

Aujourd’hui, ce sont 63 000 soldats américains qui œuvrent sur le sol afghan. Ils ne devraient être plus que 34 000 en février prochain. Mais ce retrait progressif pourrait s’accélérer dans les prochains mois. L’ensemble du contingent international devrait ainsi quitter le territoire afghan avant la fin de l’année 2014.

 

Principaux contributeurs de soldats au sein de l’ISAF, les États-Unis devaient conserver une «force résiduelle», en accord avec Kaboul. D’autres pays comme l’Allemagne ou encore l’Italie avaient envisagé pareille solution. Mais si un départ complet des forces américaines se profile, les autres pays devraient en faire autant, comme le précise le New York Times.

 

Principal point d’accroche entre les autorités des deux pays, les relations avec les talibans sont au cœur du problème. Et pour cause, le président Karzaï reproche à son homologue américain de mener des négociations secrètes avec les insurgés. Et ce, dans le dos des autorités afghanes.

 

Kaboul se sent mis à l’écart

 

L’ouverture d’un bureau politique des talibans à Doha, le mois dernier, avait jeté un froid supplémentaire avec le président Obama. «Il y a une contradiction entre ce que le gouvernement américain dit et ce qu’il fait en ce qui concerne les discussions de paix», avait alors déclaré le porte-parole du gouvernement afghan, Aimal Faizi.

 

Censé faciliter «le dialogue et l’entente avec les pays du monde», ce bureau a attisé le courroux de Kaboul. Et pour cause, le gouvernement du président Karzaï craint d’être marginalisé dans cette nouvelle organisation diplomatique.

 

À l’issue de la guerre en Irak, aucun accord n’avait pu voir le jour. La situation actuelle en Afghanistan laisse craindre une telle perspective. Le New York Times évoque même un retrait possible dès l’été prochain, à l’issue de l’offensive de printemps des talibans.

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