Les aviateurs du GAAO ont assuré l'installation et la protection de leur emprise - photo Armée de l'air
03/12/2015 Sources : Commandement des forces aériennes
La compagnie d’appui au déploiement des installations en opérations (CADIO) 13.513, l’une des trois compagnies du groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO), a été déployée, du 16 au 27 novembre 2015, sur la base aérienne 120 de Cazaux pour un exercice de certification opérationnelle de niveau 3.
L’objectif: contrôler la capacité opérationnelle de la compagnie à déployer une base aérienne projetable (BAP) et valider les savoir-faire techniques et militaires d’entrée en premier en zone semi-permissive.
Durant 15 jours, la centaine d’aviateurs du GAAO a évolué dans des conditions quasi-identiques à celles rencontrées par ces spécialistes sur les théâtres d’opérations extérieures. La compagnie a été appuyée par une section de sapeurs du 25e régiment du génie de l’air (25e RGA) au cours des premiers jours.
Sur leur lieu d’exercice, aucune infrastructure n’existait, hormis un terrain en bordure d’une piste aéronautique, un lac et des bois. Le but assigné: accueillir une force aérienne internationale, après seulement quelques jours de travaux. En effet, le contrat capacitaire de l’armée de l’air implique que chacune des compagnies du GAAO puisse déployer une BAP en tout point du globe pour accueillir les aéronefs au plus près des zones d’engagement. La «13» a donc procédé à la réalisation des installations technico-opérationnelles et de soutien de l’homme adaptées, malgré le harcèlement d’une population locale hostile.
De nombreuses réalisations étaient au programme des militaires techniciens de l’air et de leur encadrement. Durant une phase intiale, un camp de toile sommaire a dû être installé, complété par des dispositifs d’autoprotection pour contenir les agressions. Puis, le détachement a mis en place les structures nécessaires à la création d’une zone technico-opérationnelle au profit d’un détachement «chasse» et «sol-air». Des structures métallo-textiles ont été érigées pour accueillir et protéger les avions de chasse et drones, ainsi que des bungalows et un hangar métallique dédiés au soutien technique aéronautique. Une station de traitement d’eau potable a aussi été implantée, réplique d’une installation réalisée récemment durant l’opération Barkhane. Enfin, le détachement a déployé une centrale électrique haute tension, ainsi qu’une station de traitement des eaux usées.
«L’intérêt de cet exercice de grande ampleur n’est pas seulement de tester les savoir-faire techniques de la CADIO 13, explique le commandant Yannick, commandant en second du GAAO. Encore faut-il réaliser la mission sous la pression d’un contexte sécuritaire particulièrement tendu.»
Rusticité, mouvement de foule hostile, présence d’engins explosifs improvisés, tentatives d’intrusion, sabotage des machines et même une attaque chimique étaient en effet au rendez-vous dès les premières heures de la mission.
Ces deux semaines ont enfin permis de contrôler le nouveau matériel acquis par l’unité et de l’estampiller «bon de guerre». Une dernière génération d’abris-avions peut ainsi dès à présent être déployée sur les théâtres d’opérations.
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