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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 16:30
Yémen: les forces loyalistes contrôlent le détroit stratégique de Bab Al-Mandeb


02.10.2015 45eNord.ca (AFP)
 

Les forces gouvernementales yéménites ont pris le contrôle vendredi du détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, par lequel transite une bonne partie du trafic maritime mondial, et jusqu’alors aux mains des rebelles chiites Houthis, selon un chef militaire.

 

« Le détroit de Bab Al-Mandeb est désormais sous le contrôle total de nos troupes », a déclaré à l’AFP le général de brigade Turki Ahmed, l’un des commandants de l’offensive militaire qui a permis jeudi « la reconquête de l’île de Mayoun », située entre le Golfe d’Aden et la mer Rouge.

Les forces gouvernementales, soutenues par la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite, ont également repris aux rebelles les localités de Bab Al-Mandeb et Dhubab, proches du détroit.

Ce détroit était depuis mars aux mains des Houthis et de leurs alliés, les unités militaires restées fidèles à l’ancien président Ali Abdallah Saleh.

Le général Ahmed a fait état de « l’aide des forces de la coalition, qui ont apporté un appui terrestre, naval et aérien » pour la reprise du détroit.

 

Repli des Houthis

« Les Houthis et leurs alliés se sont repliés sur Mokha », ville portuaire de la mer Rouge, située à environ 20 km plus au nord, a-t-il encore ajouté.

L’offensive a été lancée « en réponse à des mouvements de troupes des rebelles » en direction de la province d’Aden et de quatre autres provinces du Sud, toutes reconquises cet été par les forces gouvernementales, a indiqué par ailleurs une source militaire.

Aden, déclarée capitale « provisoire » du pays, « a été visée jeudi par le tir d’un missile Scud, tombé dans la banlieue ouest », a révélé sans plus de détails cette même source, qui a requis l’anonymat.

En septembre, le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi avait regagné Aden après six mois d’exil en Arabie saoudite.

Les rebelles, qui contrôlent toujours la capitale Sanaa et des régions du centre et du nord du pays, ont reconnu vendredi la perte du détroit de Bab Al-Mandeb.

Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, l’un de leurs responsables, Mohamed Ali al-Houthi, dit avoir été « surpris » par l’attaque jeudi contre ses partisans « sur l’île Mayoun et les zones proches du détroit de Bab Al-Mandeb ».

Il y voit « une escalade grave et irresponsable » et met en garde contre « les menaces » qu’elle fait peser sur « la sécurité de la navigation maritime internationale » dans le détroit, selon le texte publié par l’agence de presse Saba contrôlée par les rebelles.

Après la reconquête de ce détroit, « la prochaine étape pour nos forces sera la reprise de toute la côte bordant la mer Rouge, dont Mokha, mais aussi Hodeida », la grande cité portuaire toujours contrôlée par les rebelles, a déclaré pour sa part à l’AFP le porte-parole du gouvernement d’Aden, Rajedh Badi.

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 13:30
détroit de Bab el Mandeb - photo NASA

détroit de Bab el Mandeb - photo NASA

 

Aden, 23 mars 2015 Marine & Occéans (AFP)

 

En progressant vers le sud-ouest du Yémen, les miliciens chiites Houthis, proches de l'Iran, font planer une menace sur le détroit stratégique de Bab al-Mandeb par lequel transite une bonne partie du trafic maritime mondial.

 

Ce détroit entre la mer Rouge et le Golfe d'Aden qui séparent l'Afrique de la Péninsule arabique est situé à proximité de la grande ville de Taëz, contre laquelle les Houthis ont lancé une offensive ces derniers jours. Et il suffit pour eux de pousser un peu plus vers l'ouest pour parvenir à la côte.

Dimanche déjà, selon des sources de sécurité, des détachements de Houthis faisaient route vers le port de Mocha, à 80 km de Taëz, qui permet un accès direct au détroit de Bab al-Mandeb.

Un tel scénario donnerait une dimension internationale au conflit yéménite, les grandes puissances ne pouvant rester insensibles au fait qu'une force ayant des liens présumés avec l'Iran, pays qui contrôle déjà le détroit stratégique d'Ormuz, prenne pied au détroit de Bab al-Mandeb.

"Dans ce cas, l'Iran serait le principal bénéficiaire (...) et aurait en main une carte pour faire pression sur les puissances mondiales dans les négociations sur le dossier du nucléaire iranien", affirme l'analyste politique yéménite, Bassem al-Hakimi.

"L'Arabie saoudite pourrait parallèlement en pâtir car ses exportations de pétrole vers les marchés asiatiques passent par le détroit de Bab al-Mandeb", ajoute-t-il. L'Iran aurait ainsi un outil de pression sur Ryad".

En entrant dans Taëz, où ils se sont emparés ce week-end de l'aéroport sans toutefois se rendre maîtres de la cité, les Houthis ne se trouvent plus qu'à quelque 160 km d'Aden, la deuxième ville du pays, tout au sud.

Le détroit de Bab al-Mandeb est situé quant à lui à 150 km à l'ouest d'Aden. La route entre Aden et Bab al-Mandeb longe la côte et l'armée régulière n'y est que faiblement présente, selon des spécialistes yéménites.

 

- 'ligne rouge' -

Le détroit revêt une importance stratégique pour d'autres pays, comme l'Egypte et Israël, en plus des grandes puissances.

Parmi celles-ci, les Etats-Unis disposent depuis quelques années d'une base à Djibouti, non loin de la rive africaine du détroit, où la France a une présence militaire plus ancienne.

Pour Le Caire, Bab al-Mandeb, qui donne accès au Canal de Suez, "constitue une ligne rouge", a affirmé devant la presse l'ambassadeur égyptien au Yémen, Youssef al-Charkaoui. "Plus de 38% du trafic maritime mondial passent par ce détroit", a-t-il précisé pour en souligner l'importance stratégique.

"La sécurité nationale du Yémen est intimement liée à la sécurité de la mer Rouge, du Golfe et de Bab al-Mandeb", a ajouté le diplomate égyptien après avoir rencontré la semaine dernière à Aden le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.

L'Egypte, qui soutient M. Hadi, a fermé son ambassade à Sanaa, comme d'autres pays occidentaux et arabes, après la prise du pouvoir par les Houthis dans la capitale yéménite début février.

 

- ingérences -

M. Hadi a fui Sanaa et s'est réfugié à Aden et, dimanche soir, le Conseil de sécurité de l'ONU lui a réaffirmé son soutien, tout en appelant les Etats membres de l'organisation à "s'abstenir de toute ingérence" au Yémen.

L'ambassadeur égyptien s'était exprimé après avoir remis à M. Hadi une invitation à participer au sommet arabe prévu fin mars en Egypte.

Parmi les pays arabes, les monarchies sunnites du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite, sont à l'avant-garde du soutien au président "légitime" du Yémen.

La menace potentielle des Houthis sur Bab al-Mandeb est également un sujet d'inquiétude pour Israël, dont le port d'Eilat est situé sur la mer Rouge.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pas manqué, dans son discours du 3 mars devant le Congrès américain, de dénoncer les "menaces" que fait peser l'Iran sur le "monde entier".

"Pendant que beaucoup espèrent que l'Iran va rejoindre la communauté des nations, l'Iran est en train d'avaler plusieurs nations. Nous devons être unis pour stopper la marche terrible de l'Iran", a déclaré M. Netanyahu, en faisant référence notamment au Yémen et au "détroit stratégique à l'entrée de la mer Rouge".  

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