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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 17:55
bâtiment de transport léger (BATRAL) Dumont D’Urville - photo Marine nationale

bâtiment de transport léger (BATRAL) Dumont D’Urville - photo Marine nationale

Le programme B2M doit remplacer à partir de 2015-2016 les bâtiments de transport légers (Batral), aujourd'hui à bout de souffle.

 

09/11/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Ce contrat de l'ordre de 100 millions d'euros sera transféré à leur filiale commune Kership, récemment créée. Ces bâtiments sont très attendus par la Marine nationale.

 

Les nouveaux partenaires, DCNS et le chantier naval Piriou peuvent se frotter les mains. Comme l'a révélé "Ouest-France" fin octobre, ils sont en pole-position pour remporter un contrat du ministère de la Défense portant sur la construction de trois Bâtiments multi-missions (B2M) et un autre en option, des navires de 65 mètres de long faiblement armés, ont confirmé des sources concordantes à "La Tribune". Soit une commande de l'ordre de 100 millions d'euros (hors option), construction et maintien en condition opérationnelle pour une durée de six ans. La livraison du premier B2M est prévue à la fin de 2015 ou au début de 2016, les deux suivants étant prévus un an plus tard.

 

La direction générale de l'armement (DGA) a choisi dans le courant du mois d'octobre DCNS et Piriou, mieux-disant, aux dépens du consortium formé par STX et de Constructions mécaniques de Normandie (CMN), et, enfin d'une offre de Socarenam de Boulogne, alliée à la Compagnie maritime nantaise. Début décembre, un comité ministériel d'investissement (CMI) du ministère de la Défense doit se réunir début décembre pour confirmer ce choix. Le contrat devrait être notifié dans la foulée. Certainement "avant la fin du mois de décembre 2013", comme l'avait expliqué début octobre à l'Assemblée nationale le délégué général pour l'armement (DGA), Laurent Collet-Billon.

 

Un contrat qui va renforcer l'alliance DCNS et Piriou

 

Ce contrat va donc conforter l'alliance de DCNS et de Piriou, qui avaient créé une société commune Kership. Cette entreprise a pour objectif de devenir un leader mondial dans la construction de navires destinés à l'action de l'Etat en mer. Le contrat sera notifié aux deux entreprises, et non à Kership. Pourquoi ? Parce que l'appel d'offre du ministère et la réponse des deux partenaires sont antérieures à la création de l'entreprise commune. "Le contrat sera très probablement transféré à Kership", explique-t-on de source proche du dossier.

 

Détenue par Piriou et DCNS, respectivement à hauteur de 55 % et 45 %, Kership est une société anonyme par actions simplifiées dotée d'un conseil de surveillance à parité de représentation des deux partenaires. La prise de participation de DCNS au capital de la société commune s'élevera à 2,25 millions d'euros.

 

Financement assuré par le ministère de la Défense

 

Initialement, le financement devait être interministériel. Mais au final, le ministère de la Défense assurera seul le financement de la construction et le fonctionnement des trois premiers B2M. "Les conditions initiales de conduite du programme B2M prévoyaient une contribution de l'État - hors ministère de la Défense - de 20 % pour l'acquisition et de 50 % pour le fonctionnement, avait expliqué Laurent Collet-Billon. D'une réunion interministérielle tenue en juillet dernier, il est apparu que ce financement n'était plus garanti". D'où le nouveau dispositif de financement.

 

Pourquoi une telle précipitation alors ? La marine a abandonné le programme des bâtiments d'intervention et de souveraineté (BIS), qui devaient remplacer les bâtiments de transport légers (Batral), aujourd'hui à bout de souffle. Elle compense "ce renoncement" par l'arrivée des B2M à partir de 2015 et de 2016, avait expliqué le chef d'Etat-major de la marine, selon les propos de l'amiral Bernard Rogel. Ces premiers bâtiments doivent être déployés en Polynésie, Antilles-Guyane et en Nouvelle-Calédonie.

 

Une "situation critique"

 

L'amiral Rogel a été clair. La France ne pourra "pas surveiller en permanence l'ensemble de notre ZEE (zone économique exclusive, ndlr) qui représente plus de vingt fois le territoire métropolitain, mais nous tâchons de la contrôler au mieux, notamment pour éviter que d'autres viennent y exploiter ses richesses", a-t-il expliqué. Le chef d'Etat-major de la marine avait déjà annoncé, il y a deux ans, des réductions temporaires de capacité pour les moyens en outre-mer. Aujourd'hui, "elles subsistent mais les B2M, qui embarqueront des armes légères, remplaceront les Batral, et les patrouilleurs continueront d'être exploités avec le risque de rupture franche", a-t-il rappelé. Dans le Pacifique, la marine ne dispose que de deux patrouilleurs et deux frégates de surveillance, "qui j'espère à terme seront renforcées par les B2M en attendant la livraison du programme Batsimar".

 

Selon l'amiral, le décalage à la loi de programmation militaire 2014-2019 du programme Batsimar entraîne "une aggravation supplémentaire de la situation de la composante patrouilleurs post 2020 ». Outre-mer, le retrait en 2020 des derniers patrouilleurs P400 prolongés "rendra la situation critique". "Ainsi, l'acquisition de patrouilleurs légers pour la Guyane (PLG) et des B2M est impérative pour atténuer la réduction capacitaire avant 2016". Et de préciser que "ces remplacements doivent être garantis, faute de quoi nous n'aurons vraiment plus grand-chose pour assurer la souveraineté de notre zone économique outre-mer".

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