La vente du Porte-hélicoptères Vladivostok à Moscou a été suspendue en raison de la crise ukrainienne. photo Alexei Filippov - RIA Novosti
17/12/2014 Le Point
Les 400 matelots russes vont partir de Saint-Nazaire avant les fêtes de fin d'année après la suspension de la vente du navire français à la Russie.
DCNS a confirmé mercredi le départ "avant les fêtes de fin d'année" et pour une durée indéterminée, des 400 marins russes, qui étaient en formation depuis plusieurs mois au port de Saint-Nazaire sur le premier navire militaire Mistral en attente de livraison. "Je peux confirmer que les marins russes vont rentrer avant les fêtes de fin d'année", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe confirmant partiellement des informations publiées dans le journal Ouest-France. Il s'est refusé à indiquer une date précise et n'était pas en mesure de donner une date de retour éventuel. Selon Ouest-France, "ce départ est définitif". Le départ des marins pourrait intervenir dès jeudi matin, ont indiqué de leur côté des sources concordantes.
Le premier Mistral, le Vladivostok, devait initialement être remis à Moscou à la mi-novembre, dans le cadre d'un contrat de 1,2 milliard d'euros signé en juin 2011 entre la Russie et le constructeur naval DCNS sous l'ancien président de droite Nicolas Sarkozy. Mais cette livraison a été suspendue sine die en raison de la situation en Ukraine. Le président François Hollande a lié, le 4 septembre, l'exportation du premier navire à un règlement politique dans ce pays. Les marins russes étaient, eux, arrivés fin juin pour être formés sur ce bâtiment. Ils repartiront à bord du Smolny, leur navire-école qui les hébergeait à Saint-Nazaire. "Aucune date de livraison du Vladivostok ne peut être confirmée à ce stade", a ajouté le porte-parole de DCNS, soulignant que la réalisation du second bâtiment, le Sébastopol, se poursuivait normalement. Celui-ci doit théoriquement être livré à la Russie en octobre 2015. Les Mistral sont des navires polyvalents, pouvant transporter des hélicoptères et des chars, ou accueillir un état-major embarqué.
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