05 avril 2014 Varmatin.com
Confirmé dans ses fonctions de ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian est très attendu par les personnels militaires de la base de défense de Toulon et le personnel de DCNS liés aux futurs sous-marins d'attaque (SNA) de classe Barracuda.
Selon une réponse faite aux syndicats, le ministre aurait une nouvelle fois retardé sa réponse quant au transfert à Brest - ou le maintien à Toulon - de l'accueil et de l'entretien des futurs SNA, dont le premier exemplaire est en construction à Cherbourg.
Réponse repoussée
La réponse serait repoussée avant la fin de l'année. L'enjeu est à la fois stratégique et économique.
Stratégiquement, des sous-marins sont indispensables à Toulon pour protéger le porte-avions Charles-de-Gaulle, comme le fait actuellement la flottille de six SNA, de classe Rubis.
Mais ils sont tout aussi utiles pour protéger les sous-marins porteurs de missiles nucléaires (SNLE) basés à Brest. C'est pourquoi, plus qu'un transfert global, on s'acheminerait davantage vers une répartition entre les deux ports de défense.
Économiquement parlant, ce sont surtout les grands carénages de sous-marins (indisponibilité périodique pour entretien et réparation ou Iper, tous les dix ans) qui retiennent l'attention (1).
Des centaines d'emplois sont en jeu à l'horizon 2027, date prévisionnelle du premier Iper d'un Barracuda.
À Toulon, les six sous-marins de la génération précédente emploient 1 000 marins, auxquels s'ajoutent 1 200 salariés de DCNS liés à leur entretien, sans compter les sous-traitants.
Ils génèrent, selon les syndicats, 120 millions d'euros par an.
1. Du 22 avril au 23 mai, à la DDTM de Toulon, une enquête publique sera ouverte en vue d'adapter les infrastructures existantes à l'accueil des Barracuda dans la base navale. Ces aménagements ne sont pas liés au futur site retenu pour les Iper.
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