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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 13:56
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

25.01.2015 par Frédéric Lert - Aerobuzz.fr

 

L’aéronavale commence à faire appel à une « réserve volante » pour épauler ses propres instructeurs Rafale. Une première en France…

 

La fin du Super Etendard Modernisé (SEM) en 2016 avec le passage à une flotte 100% Rafale, la participation à l’opération Chammal et l’engagement soutenu du porte-avions, mais aussi la fin de contrat ou la mutation de nombreux pilotes confirmés : toute ces raisons font que l’Aéronavale se retrouve aujourd’hui face à une situation difficile en matière de formation.

« Le manque de pilotes qualifiés et d’instructeurs disponibles rend particulièrement compliqué la régénération des forces sur les bases quand le groupe aérien est embarqué » explique-t-on à l’état-major de l’aviation navale. « La transformation à venir de la flottille 17F sur Rafale vient en outre alourdir le flux normal des formations dans les flottilles ». Le passage du SEM vers le Rafale pourrait ne concerner qu’une quinzaine de pilotes, mais à l’échelle de l’aéronavale, petite boutique, ce nombre est suffisant pour créer un engorgement. D’autant que l’aéronavale aurait d’ores et déjà du mal à fournir son contingent d’instructeurs à l’Escadron de Transformation Rafale de Saint Dizier. Pour toutes ces raisons, l’institution a décidé de faire appel à des instructeurs réservistes sur Rafale.

On parle aujourd’hui de seulement cinq pilotes très expérimentés (Chefs de patrouille, avec au moins 2.500 heures de vol dont 500 de Rafale), dont deux seraient déjà à pied d’œuvre à Landivisiau. C’est peu mais cela n’en demeure pas moins une innovation pour la marine et même pour l’institution militaire française dans son ensemble. Les pilotes réservistes de l’armée de l’Air sont pour l’heure cantonnés au pilotage d’avions légers, mais rien ne dit que cela ne changera pas, dans le sillage des marins.

Une partie de l’activité de ces instructeurs se fera en simulateur pour former les jeunes, mais la nouveauté n’est pas là, puisque on peut déjà croiser un réserviste ou deux dans les couloirs du Centre d’Expertise (CENTEX) de Landivisiau qui abrite les deux simus de la base. Placer un pilote rendu à la vie civile dans le cockpit d’un Rafale, après un rapide processus de remise en jambe, constituera en revanche une petite révolution.

L’aéronavale est pour l’instant allée chercher ses volontaires dans les rangs de la Sécurité Civile. On y trouve quelques jeunes « anciens » du Rafale ayant quitté les forces assez récemment pour être requalifiés facilement. Autre avantage, l’activité très saisonnière de la Sécurité Civile (activité en été, relâche en hiver avec de bonnes plages d’inactivité) complète bien celle de l’Aéronavale. Certains pilotes de ligne travaillant sous contrat la moitié de l’année, par exemple en haute saison de mai à octobre, pourraient eux aussi convenir aux besoins de la marine. Pour l’institution, l’emploi d’instructeurs réservistes a vocation à durer et l’indisponibilité programmée du Charles de Gaulle pour entretien programmée (à priori pour 2017…) ne devrait pas fondamentalement changer la donne.

 

 

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