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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 13:56
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

25.01.2015 par Frédéric Lert - Aerobuzz.fr

 

L’aéronavale commence à faire appel à une « réserve volante » pour épauler ses propres instructeurs Rafale. Une première en France…

 

La fin du Super Etendard Modernisé (SEM) en 2016 avec le passage à une flotte 100% Rafale, la participation à l’opération Chammal et l’engagement soutenu du porte-avions, mais aussi la fin de contrat ou la mutation de nombreux pilotes confirmés : toute ces raisons font que l’Aéronavale se retrouve aujourd’hui face à une situation difficile en matière de formation.

« Le manque de pilotes qualifiés et d’instructeurs disponibles rend particulièrement compliqué la régénération des forces sur les bases quand le groupe aérien est embarqué » explique-t-on à l’état-major de l’aviation navale. « La transformation à venir de la flottille 17F sur Rafale vient en outre alourdir le flux normal des formations dans les flottilles ». Le passage du SEM vers le Rafale pourrait ne concerner qu’une quinzaine de pilotes, mais à l’échelle de l’aéronavale, petite boutique, ce nombre est suffisant pour créer un engorgement. D’autant que l’aéronavale aurait d’ores et déjà du mal à fournir son contingent d’instructeurs à l’Escadron de Transformation Rafale de Saint Dizier. Pour toutes ces raisons, l’institution a décidé de faire appel à des instructeurs réservistes sur Rafale.

On parle aujourd’hui de seulement cinq pilotes très expérimentés (Chefs de patrouille, avec au moins 2.500 heures de vol dont 500 de Rafale), dont deux seraient déjà à pied d’œuvre à Landivisiau. C’est peu mais cela n’en demeure pas moins une innovation pour la marine et même pour l’institution militaire française dans son ensemble. Les pilotes réservistes de l’armée de l’Air sont pour l’heure cantonnés au pilotage d’avions légers, mais rien ne dit que cela ne changera pas, dans le sillage des marins.

Une partie de l’activité de ces instructeurs se fera en simulateur pour former les jeunes, mais la nouveauté n’est pas là, puisque on peut déjà croiser un réserviste ou deux dans les couloirs du Centre d’Expertise (CENTEX) de Landivisiau qui abrite les deux simus de la base. Placer un pilote rendu à la vie civile dans le cockpit d’un Rafale, après un rapide processus de remise en jambe, constituera en revanche une petite révolution.

L’aéronavale est pour l’instant allée chercher ses volontaires dans les rangs de la Sécurité Civile. On y trouve quelques jeunes « anciens » du Rafale ayant quitté les forces assez récemment pour être requalifiés facilement. Autre avantage, l’activité très saisonnière de la Sécurité Civile (activité en été, relâche en hiver avec de bonnes plages d’inactivité) complète bien celle de l’Aéronavale. Certains pilotes de ligne travaillant sous contrat la moitié de l’année, par exemple en haute saison de mai à octobre, pourraient eux aussi convenir aux besoins de la marine. Pour l’institution, l’emploi d’instructeurs réservistes a vocation à durer et l’indisponibilité programmée du Charles de Gaulle pour entretien programmée (à priori pour 2017…) ne devrait pas fondamentalement changer la donne.

 

 

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31 octobre 2015 6 31 /10 /octobre /2015 12:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

27 Octobre 2015 Source : Marine nationale

 

Le 22 octobre 2015, une cérémonie en hommage aux marins de l’aéronautique navale s’est déroulée devant le mémorial des « Marins du ciel » sur la colline de Costebelle à Hyères (83).

 

Cette cérémonie rassemble chaque année les marins du ciel affectés dans le Sud de la France autour des élus locaux, des familles de disparus, des associations d’anciens marins et des porte-drapeaux pour rendre hommage aux disparus au combat ou en service commandé.

 

Tout comme son pendant au Ponant, le mémorial du Cap de la Chèvre, le mémorial érigé sur la colline de Costebelle illustre la mémoire des plus de 1 600 marins « morts pour la France » en service.

 

Après un dépôt de gerbes, le contre-amiral Bruno Thouvenin, commandant la force de l’aéronautique navale (ALAVIA) a pris la parole pour remercier la forte représentation des associations et des familles aux côtés des marins de la base aéronavale de Hyères.

 

Il a insisté sur le devoir de mémoire qui est « une exigence qui nous (ndlr les marins d’active) permet au quotidien d’être plus forts » car « derrière chaque militaire, chaque marin, il y a un homme ou une femme qui accomplit une mission ». Il a également rendu hommage au travail des associations qu’il a qualifié de « passeurs de notre mémoire et relais des traditions » leur témoignant ainsi toute sa reconnaissance et son affection.

 

Le contre-amiral Thouvenin a terminé son allocution en demandant aux marins du ciel présents d’être dignes de leurs aînés, dignes de ceux qui les ont précédés et qui se sont sacrifiés.

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 16:55
Réception du 15ème NH90 par le CEPA/10S

 

24/09/2015 Sources :  Marine nationale

 

Le 21 septembre 2015, le centre d’expérimentations pratiques de l’aéronautique navale (CEPA/10S) a réceptionné auprès d’Airbus Helicopters, le quinzième NH90 Caïman Marine, premier appareil livré au standard FRC (Final Radar Capability).

 

Pour la circonstance, le sous-chef d’état-major « plans-programmes » de l’état-major de la marine et l’amiral commandant la force de l’aéronautique navale (ALAVIA) ont participé à la cérémonie de réception de cet appareil, puis à son transfert en vol vers la base d’aéronautique navale de Hyères.

 

Le NH n°15 va entamer une série de vols d’expérimentation au CEPA/10S afin d’en évaluer les nouvelles capacités : cartographie, enregistrement optronique et nouvelles fonctionnalités du radar. Cet hélicoptère est ensuite appelé à rejoindre une des deux flottilles Caïmanafin notamment de pouvoir être en mesure d’armer les détachements sur frégates de type FDA et FREMM.

 

Cette livraison arrive à point nommé pour la Marine. En effet, le NH n°2 repartant chez Airbus Hélicopter en rétrofit dans quelques semaines, elle permet à la Force de disposer d’un nombre de Caïman inchangé.

 

Le Caïman Marine est un hélicoptère capable de conduire l’ensemble des missions de combat aéro-maritimes (lutte anti-sous-marine, lutte antisurface et contre-terrorisme maritime) et qui a vocation à être embarqué sur les bâtiments de la Marine (de façon permanente : FDA, FREMM et occasionnellement : PA, BPC (capacité de 12 NH90) et TCD.

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6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 12:55
SEM - photo Marine Nationale

SEM - photo Marine Nationale

 

29 juin 2015. Portail des Sous-Marins

 

La Marine nationale comptait à la rentrée prochaine — suite au retrait programmé, à l’été 2015, des derniers chasseurs-bombardiers Super Etendard modernisés (SEM) qui équipent la flottille de chasse 17F sur la BAN de Landivisiau (Finistère) — ne faire voler que des Rafale. Il n’en sera rien : les SEM risquent de devoir durer — faute de remplacement — au-delà de la limite annoncée initialement, soit deux ans encore, même si la nouvelle date de retrait signifiée par la “Royale” reste fixée à l’été 2016…

 

Référence : TTU

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 08:54
L' USS Carl Vinson et le Porte-Avions Charles de Gaulle - photo US Navy

L' USS Carl Vinson et le Porte-Avions Charles de Gaulle - photo US Navy


17.03.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

Mer & Universités (fondée en 2007 par Vincent Hélin) organise le lundi 23 mars, à 19h une soirée-débat sur "L'Aéronautique navale, perspectives d'un atout politique mondial". Pour des raisons de sécurité, cette conférence aura lieu à l'Assemblée nationale, 126, rue de l'Université, Paris 7e. L'inscription préalable devient donc obligatoire, par mail à l'adresse mu_president@yahoo.fr  avant le jeudi 19 mars 18h.

 

Mer & Universités y recevra le vice-amiral Hervé Denys de Bonnaventure, qui a exercé de 2011 à 2014 le commandement de la force d'Aéronautique navale. Il est aujourd'hui chef de division à l'état-major des armées. Pilote de chasse embarquée, il a commandé la frégate La Fayette et a été membre du cabinet militaire du Ministre de la Défense. Il sera accompagné du vice-amiral d'escadre (2s) Richard Wilmot-Roussel, conseiller du président-directeur général de Dassault Aviation, ancien commandant de la flottille 11F et du Charles de Gaulle, ancien représentant militaire de la France à Bruxelles, de Frédéric Ludet, directeur général exécutif de Défense Environnement Services, ancien directeur commercial France de DCNS, fonction dans laquelle il a dirigé les projets de deuxième porte-avions français, y compris en coopération, et d'Alexandre Dupuy, directeur des Affaires gouvernementales France d'Airbus Helicopters.

 

A noter: Participation aux frais:
Etudiants: gratuit, avec carte d'étudiant de l'année en cours.
Non-étudiants de moins de 35 ans: 10 euros
Autres: 25 euros."

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 08:55
«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

Contre-amiral Anne Cullerre Sous-chef opérations aéronavales de l’état-major de la Marine © Marine nationale / Pascal Dagois

 

28 Janvier 2015 Marine Nationale

 

Responsable devant le chef d’état-major de la Marine de l’emploi, de la préparation et de la disponibilité des forces, l’amiral chargé des opérations à l’état-major de la Marine s’appuie sur l’état-major des opérations pour remplir sa mission. Bilan 2014 et perspectives 2015.

 

1/Amiral, vous avez pris vos fonctions en septembre. Un mot sur le rôle d’ALOPS ?

ALOPS est sous-chef opérations aéronavales de l’état-major de la Marine (« amiral opérations » ou SCEM/OPS). Il assiste le chef d’état-major de la Marine dans son rôle, auprès du chef d’état-major des armées et du Ministre de la Défense, d’expert « emploi des forces » et dans son rôle de responsable de la préparation et de la disponibilité des forces.
Pour cela, suivant les orientations du Major Général de la marine, son action quotidienne se place dans un triple cadre : interarmées, interministériel et international. Il est l’interlocuteur unique et privilégié des autorités de la chaîne de commandement opérationnel des Armées . Il  agit de manière concertée et en étroite relation avec les autorités organiques de la Marine (ALFAN, ALFUSCO, ALFOST, ALAVIA) et Comgendmar ainsi que les commandants de zone maritime métropolitains et ultramarins. Il possède trois fonctions  supplémentaires qui lui permettent de conserver la  cohérence  globale de l’ensemble des engagements  des forces de  la marine  sur  tout le spectre des opérations interarmées, dans toutes les zones du globe et face aux nouvelles menaces. Il est :

-         autorité de coordination de la fonction garde-côtes (ALCO), et agit pour faire entendre la voix de la Marine acteur majeur de l’action de l’état en mer, dans les forums de la fonction garde-côtes et auprès des autres administrations ;

-         Délégué pour la défense et la sécurité (DDS), responsable au nom de l’Opérateur d’Importance Vitale marine, donc le CEMM, de la sécurité des installations et activités d’importance vitale ;

-         Représentant du CEMM pour l’application des directives interarmées cyberdéfense (ALCYBER). En lien étroit avec la cellule cyberdéfense de l’état-major des armées (EMA), il définit l’organisation, le fonctionnement et les ressources nécessaires à la montée en puissance de la cyberdéfense dans la marine et assure le commandement de la posture cyberdéfense de la marine.

Depuis mon arrivée, deux domaines ont été mis tout particulièrement en exergue. Tout d’abord, la cyber défense  dans toutes ses caractéristiques (renseignement, opérations d’influence, lutte informatique défensive et/ou active). Ensuite, le renforcement de la fonction « défense –sécurité » en cohérence avec la création de la Direction de la Protection des Installations, moyens et activités de la Défense (DPID) au ministère de la Défense.

2/ Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est l’EMO et comment il fonctionne ?

L’état-major des opérations de la marine est le bras armé d’ALOPS au niveau central pour l’aider dans l’exécution de ses responsabilités.

L’EMO-M comprend  80 marins et est dirigé par un capitaine de vaisseau  qui porte le titre d’adjoint opérations ( ADJ ALOPS). Cet état-major  planifie, prépare, conduit, analyse l’ensemble des missions, élabore des doctrines, et fait en sorte que le cadre légal de toutes les activités de nos forces soit sans ambiguïté. L’EMO-M est articulé autour de trois bureaux : « opérations aéronavales » (OAN), « études opérationnelles » (EO) et « droit de la mer et des opérations aéronavales » (DMOA). ALOPS bénéficie également de deux conseillers,  un pour l’« action de l’état en mer » (Adj AEM) et un second pour sa fonction de « délégué pour la défense et la sécurité » (Adj DDS).

L’adjoint AEM est le correspondant d’ALOPS auprés du Secrétariat Général de la Mer et défend les intérêts de la Marine dans la coordination interministérielle de l’AEM et dans les réflexions sur la gouvernance des espaces maritimes. Son champ d’action couvre le domaine national, les affaires européennes, et les coopérations bilatérales et régionales

L’adjoint DDS coordonne, dans un cadre interarmées et interministériel, l’ensemble du domaine « protection- sécurité » rassemblant la sureté, la cyberdéfense et la sécurité nucléaire.

Le bureau OAN se tient, à chaque instant, à la disposition de la chaine opérationnelle interarmées, des unités et des CZM , pour un soutien organique ou un conseil opérationnel   dans le cadre de la programmation de l’activité opérationnelle, l’emploi et le soutien des moyens de la Marine déployés en opérations. . Il coordonne l’action des autorités organiques et des commandants de zones maritimes (gestion des priorités, préparation des escales) et assure la fonction de transfert entre ce que les autorités opérationnelles veulent faire et ce que les autorités organiques de la Marine peuvent faire.

 Le bureau OAN fait également valoir les capacités de la marine au profit de la stratégie générale militaire et de l'action de l'État en mer, dans une logique d’optimisation de l’emploi des forces et d'économie des moyens.

Le chef du bureau dirige le centre opérationnel de la Marine (COM) situé à l’EMO qui assure 365J/365, 24h/24, 7j/7  une veille permanente de toutes les missions et opérations dans lesquelles nos forces sont engagées.

Le bureau EO conduit la politique générale opérationnelle de la marine. Il définit la doctrine de préparation et d’emploi de ses forces et structures, en environnement interarmées, interministériel et multinational. Avec les CZM,les 4 autorités organiques et COMGENDMAR après exploitation de tout le retour d’expérience  des déploiements opérationnels   ., il définit les directives d’application à la marine des doctrines interarmées. Il conduit les travaux d’organisation des fonctions opérationnelles, interarmées et spécifiques marine, en s’appuyant  sur les mécanismes de pilotage des domaines interarmées et inter-composantes.

Le bureau DMOA assure le conseil juridique d’ALOPS pour l’ensemble des opérations et missions des forces aéronavales ainsi que les activités de préparation opérationnelle. Il est expert du droit des conflits armés, du droit de la guerre navale et des aspects maritimes du droit international de la mer et du droit international général.

Bien évidemment , L’EMO-M  ne travaille pas seul  ,   mais collabore  et coordonne son action avec chacune des divisions de l’EMM et la direction du personnel militaire de la Marine pour faire en sorte que les soutiens financier, logistique, capacitaire et en compétences soient adaptés au mieux.

Cette année 2015 apportera à l’échelon central     son lot de défis  avec entre autre le déménagement vers Balard et  tout particulièrement  l’intégration de l’EMO-Mau sein du grand Pôle Opérations dirigé par le sous-chef opérations de l’EMA. Nous avons déjà l’habitude de travailler en étroite coordination  avec le CPCO et la division opérations de l’EMA, mais la future colocalisation de tous les acteurs opérationnels des armées, directions et services nous fait d’ores et déjà réfléchir au processus de fonctionnement selon deux priorités : trouver les synergies suffisantes pour optimiser  le travail quotidien de l’EMO-M sans se « dissoudre » dans le CPCO, et maintenir, malgré une certaine séparation géographique, notre intégration fonctionnelle avec reste de l’EMM. C’est un enjeu majeur compris par tous et ces deux impératifs,  ont également été identifiés par nos camarades de l’armée de l’Air et de l’armée de Terre.

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

3/Comment le travail de l’EMO s’articule-t-il avec celui du CPCO et l’EMA ? Quelle articulation avec les échelons locaux (COM CZM) ?

De manière schématique, nous pourrions dire que le bureau OAN est la structure miroir du CPCO, que le bureau EO est le pendant de la division emploi de l’EMA, et que le bureau DMOA est l’équivalent du bureau JUROPS de l’EMA. Mais cela va plus loin car chacun de ces trois bureaux, ainsi que  l’adjoint AEM ,  naviguent dans les trois cercles : interarmées avec l’ensemble des directions et services, interministériel, et international.

Chaque membre de l’EMO-M a un lien privilégié avec son ou ses homologues des autres armées directions et services. Sans ce maillage entretenu de compétences, la réactivité impérative du tempo opérationnel et la bonne compréhension des objectifs, opérations ou missions ne seraient pas possibles.

Nous aidons le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’EMA à faire des choix pour adapter au mieux les capacités nécessaires pour obtenir  l’effet recherché par le niveau stratégique. Notre responsabilité est de livrer au CPCO une capacité opérationnelle qualifiée, disponible, dans le délai prévu. Vis-à-vis des CZM, nous intervenons en conseiller pour la conduite des opérations et l’adaptation des moyens, mais nous ne sommes pas dans la chaîne opérationnelle directe et unique  qui les lie au CPCO. Nous sommes le garant de la bonne préparation opérationnelle des moyens qui repose sur la réactivité, l’adaptation rapide de nos autorités organiques. Notre souci permanent est d’engager nos forces dans les délais requis en toute sécurité avec la meilleure efficacité et résilience possibles.

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

4/Amiral, nous commençons une nouvelle année, quel bilan dressez-vous  des opérations réalisées en 2014 ?  Quelles sont les opérations les plus marquantes ?

Un bilan simple : en moyenne, 30 bateaux de la marine et 3000 marins ont été en mer  chaque jour dans des missions permanentes ou de circonstances. Nos unités sont   intervenues dans tout le spectre des grandes fonctions stratégiques du Livre Blanc, Dissuasion, Protection, Prévention/gestion de crise, Intervention et Connaissance-anticipation, sous les ordres du CEMA.

Tout d'abord, la permanence de la dissuasion aura été entretenue sans discontinuer, comme depuis plus de 40 ans, depuis le fond des océans. Outre les SNLE, de nombreuses unités telles que des frégates anti-sous-marines, des chasseurs de mines, des avions de patrouille maritime, concourent à la sûreté du dispositif de dissuasion.

Au titre de la fonction Protection, la sûreté des approches maritimes du territoire (renseignement, surveillance et intervention dans les approches, contre-terrorisme maritime, lutte contre les engins explosifs) ainsi que la protection des installations de la marine et des activités qui s’y déroulent (installations nucléaires, bases navales et leurs plans d’eau,  bases aéronavales et emprises de la Marine,) a mobilisé plus de 3000 marins tout au long de l’année, sept jours sur sept.   

De plus, nos unités, de toutes tailles ont été fortement impliquées dans la protection de nos intérêts dans les zones sous souveraineté française et en haute mer.  À ce titre, de nombreuses opérations de lutte contre le trafic de drogue ont été organisées et plusieurs tonnes de drogue (cannabis et cocaïne) ont été neutralisées ; nos plongeurs-démineurs ont détruit, cette année encore, plus de 2000 engins sur le littoral français. Plus de 200 vies ont été sauvées en mer grâce à l’intervention des moyens de la Marine. La marine a également été fortement impliquée dans la lutte contre l'immigration illégale qui a conduit à intercepter plus de 10000 personnes cette année encore au large de Mayotte et dans la lutte, parfois violente, contre la pêche illicite au large de la Guyane. Plus de 37 équipes de protection ont en outre accompagné des navires de commerce français en mer dans le cadre de la lutte contre la piraterie.

Dans le domaine de la Prévention, les unités de la marine auront été comme souvent les précurseurs et les veilleurs dans tous les théâtres où se développent les situations de crise : dans le golfe de Guinée, au large de la Syrie, de l'Ukraine ou de l'Irak. Elles y ont recueilli les informations qui ont permis aux décideurs d'avoir une appréciation éclairée de la situation C’est dans ce cadre que nos unités ont par exemple été ponctuellement envoyées en mer Noire.

L'intervention urgente en Libye fin juillet dernier pour procéder à l'évacuation de nos ressortissants est caractéristique de cette vigilance obligatoire et de la nécessité d'entretenir une capacité de réaction complète (frégates, aéronefs et commandos). Enfin, les engagements de nos ATL2 au Mali, tout comme en Irak, ont confirmé que les actions de haute intensité continuent à se produire chaque jour dans le monde. Cette année aura aussi confirmé la forte baisse de la piraterie dans le nord de l'océan Indien mais son maintien à un niveau élevé dans le golfe de Guinée où au moins l'un de nos bâtiments exerce une présence vigilante tout en promouvant  la coopération avec les pays riverains dans le cadre de l’opération Corymbe.

Enfin, nos unités participent également à la fonction Connaissance-Anticipation avec la mise en œuvre de capteurs dédiés, et je n’en dirai pas plus, mais aussi au travers de leurs missions et activités de préparation opérationnelle et grâce également à la flotte des bâtiments hydro et océanographiques.

 

 

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

5/Comment s’annonce le programme des opérations pour l’année 2015 ? Quels en seront les grands temps forts ?

L'activité autorisée par le budget sera la seule limite d'emploi des unités de la Marine. D'ores et déjà, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel. Nos actions seront probablement comparables à celle de l'année passée. Je ne vois pas de facteur déterminant permettant de prévoir une accalmie dans les zones de crise. L'engagement du groupe aéronaval dans la zone du golfe Arabo-Persique sera indéniablement un temps fort pour la Marine. L'autre temps fort sera l'admission au service actif de la première FREMM avec ses capacités remarquables de lutte anti-sous-marine, mais aussi ses missiles de croisière navals. Cette capacité, nouvelle pour la Marine nationale, apporte à la France une dimension stratégique que seules quelques grandes Nations possèdent aujourd'hui.

 

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»

6/De bonnes résolutions pour 2015 ?

Deux choses, d’abord réussir notre accostage au Pôle opérations de Balard. Et dès à présent, nous devons nous

placer sur la trajectoire de la Marine 2025.

Cela suppose d’innover, de s’adapter aux réformes, pour préparer l’arrivée dans nos forces de nos futures capacités tout en offrant aux opérations voulues par la France le maximum possible avec l'activité autorisée, et aux marins la garantie de participer très concrètement à la défense des Français, de la France et de ses intérêts. Dans ces périodes difficiles, nous avons des défis à relever, soyons résolument dynamiques, nos marins ont cette qualité. Fonçons !

«En 2015, nos unités ont une activité programmée à 100% de leur potentiel.»
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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 16:55
Atlantique 2 de la Marine Nationale - photo VDaufresne

Atlantique 2 de la Marine Nationale - photo VDaufresne

 

18/09/2014 Sources : Marine naionale

 

Déployé dans le golfe Arabo-Persique depuis le début du mois, un avion de patrouille maritime  Atlantique 2 (ATL2) de la flottille 23F est actuellement détaché à Al Dhafra. Il a conduit le 17 septembre une première mission de reconnaissance dans le ciel irakien, sous le contrôle opérationnel du contre-amiral Beaussant, amiral commandant la zone maritime océan Indien (ALINDIEN).

 

L’Atlantique 2 est un avion de combat aéro-maritime, datant des années 1990 pour sa version initiale. Cet avion se caractérise par une large interopérabilité avec les forces, les alliés ainsi que les autres administrations, et par sa grande polyvalence d’emploi qui en font un remarquable outil militaire, par ailleurs régulièrement engagé dans les missions d’action de l’Etat en mer. Vecteur de supériorité aéromaritime, redoutable chasseur de sous-marins comme de navires de surface, il peut également transposer son savoir-faire et ses capacités au-dessus de la terre, où il opère régulièrement en soutien des forces terrestres et des forces spéciales.

 

L’Atlantique 2 : un avion de combat aéro-maritime polyvalent

Ses missions principales :

    les opérations de sûreté, au profit de la Force Océanique Stratégique (FOST) pour la protection des SNLE, et au profit des forces aéronavales ;

    les opérations de combat aéromaritime, en particulier de lutte anti-sous-marine et anti-navire ;

    les opérations de sauvegarde maritime et de sûreté des approches maritimes nationales.

 

L’ATL2 est aussi amené régulièrement à s’adapter aux besoins opérationnels de l’Etat-Major des Armées, avec des appuis aux opérations terrestres et aéroterrestres, notamment en termes de :

    recueil de renseignements ;

    recherche de convois, de positions ennemies ;

    guidage d’avions et d’hélicoptères d’assaut ;

    frappe d’objectifs.

 

Afin de permettre à la Marine de continuer à tenir sa posture opérationnelle, le ministre de la Défense a signé en octobre 2013 un contrat de rénovation qui concernera 15 ATL2. Grâce à cette rénovation, ces avions vont bénéficier notamment d’améliorations importantes de leurs capacités de détection et de leurs systèmes acoustiques.

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 16:55
L’état-major de la force de l’aéronautique navale, entre tradition et modernité

 

 

17/09/2014 Sources : Marine Nationale

 

Le 16 septembre 2014, l’ensemble du personnel de l’état-major de la force de l’aéronautique navale (ALAVIA) était réuni sur la terrasse du bâtiment, face au quai Milhaud, pour une cérémonie à la portée symbolique importante dans la constitution d’un équipage.

 

Forts de leur tradition plus que séculaire, les « parrains » remettaient aux nouveaux embarqués la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 39-45, héritée de leurs aînés. En accomplissant ce geste, il s’agissait de transmettre l’esprit de corps et de renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté des marins du ciel.

 

Cette fourragère représente les deux citations décernées au cours de la Seconde guerre mondiale, à la 1ère flottille d’aviation pour les journées du 10 et 11 mai 1940, puis à la 1ère flottille de chasse, engagée en mai 1944, aux avant-postes de la reconquête du sol national. Héritier de ces formations, puis du commandement de l’aviation embarquée et du 1er groupement de chasse embarquée, l’état-major de la force de l’aéronautique navale reste aujourd’hui seul à pouvoir porter cette fourragère.

 

Le contre-amiral Bruno Thouvenin, commandant la force de l’aéronautique navale, est revenu dans son allocution sur les faits d’arme de nos glorieux aînés, rappelant à chacun que, si cet héritage est une fierté, il implique surtout des devoirs. En premier lieu, celui de suivre leur exemple. Et cet équipage a su démontrer qu’il était digne d’arborer cette fourragère, en recevant de l’Amiral un témoignage de satisfaction pour son engagement dans le soutien des moyens de l’aéronautique navale engagés dans l’opération Serval.

 

Grâce à la solennité et à l’esprit de partage qui ont animés cette cérémonie, chacun sait qu’il appartient désormais au même groupe d’hommes et de femmes qui forme l’équipage de l’état-major des marins du ciel.

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 12:55
Cérémonie de départ d’ALAVIA

 

 

18/07/2014 Marine nationale

 

Le mercredi 16 juillet 2014, le vice-amiral Hervé de Bonnaventure, commandant la Force de l’Aéronautique navale, passait une dernière fois en revue les « marins du ciel » placés sous son commandement, sur le tarmac de la base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau. Le personnel et les fanions des formations des trois composantes de la Force (groupe aérien embarqué - GAé, patrouille de surveillance et d’intervention maritime - PATSIMAR et hélicoptères), ainsi que des quatre BAN (Lanvéoc, Landivisiau, Lann-Bihoué et Hyères), étaient ainsi réunis pour saluer une dernière fois l’officier général qui aura été leur chef pendant trois années.

 

Au cours de cette cérémonie, l’amiral de Bonnaventure a salué ses « marins du ciel », dont il a reconnu qu’ils avaient été, durant son temps de commandement, « les acteurs courageux des récentes opérations en Libye, au Mali, au large de la corne de l’Afrique et aux Antilles, mais aussi de toutes les opérations permanentes de sûreté maritime de nos approches et de sauvetage en mer ». Au-delà d’un rythme opérationnel très soutenu pendant son commandement de la Force, ce « marin du ciel » depuis près de 30 ans symbolise à lui seul cette identité spécifique au sein de la Marine nationale, qui se forge dans la durée, à bord ou au service des bâtiments porte-hélicoptères et du porte-avions, sur toutes les mers du globe et par tous les temps. De surcroît, dans un environnement au confluent des domaines aéronautique et militaire. Arrivé le 22 juillet 2011, il aura porté haut et fort leurs valeurs d’humilité, d’abnégation et d’esprit d’équipage, tout en faisant vivre la mémoire d’une aéronautique navale plus que centenaire. Le clin d’œil d’une formation en diamant de Rafale marine et Super-Étendard modernisé (SEM) au pilote émérite de SEM - totalisant 3065 heures de vol, 456 appontages dont 126 de nuit - au cours de la revue, aura ajouté à l’émotion présente ce jour-là sur la piste de Landivisiau.

 

Le vice-amiral de Bonnaventure s’en va relever d’autres défis à la tête de la division « emploi » de l’État-major des armées à partir du 1er août 2014.

Cérémonie de départ d’ALAVIA
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