13/11/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé mardi le renforcement temporaire de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), afin d’assurer la sécurité dans ce pays et de faire face à la menace posé par le groupe rebelle Al-Chabab, rapporte le service d’information de l’ONU.
Par une résolution adoptée à l’unanimité de ses quinze membres, le Conseil proroge, jusqu’au 31 octobre 2014, le déploiement de l’AMISOM, demandant à l’Union africaine de faire passer les effectifs de la mission de 17.731 à 22.126 soldats en uniforme et à l’ONU d’amplifier son dispositif d’appui logistique.
le Conseil souligne que l’augmentation des effectifs décidée «a pour objet d’accroître les capacités militaires de l’AMISOM à court terme», pour une durée de 18 à 24 mois qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale de désengagement, après quoi une réduction des effectifs sera envisagée.
Le Secrétaire général de l’ONU et l’Union africaine ont récemment recommandé le renforcement de la mission, notamment en hélicoptères, pour lui donner les moyens de lutter contre l’insurrection des Al-Chabab.
Dans sa résolution, le Conseil de sécurité prend également acte de l’intention de Ban Ki-moon de déployer une «force de sentinelles de l’ONU» pour assurer la sécurité des bureaux de l’Organisation dans le pays.
La résolution exprime également son accord avec le Secrétaire général, qui affirme que les conditions dans le pays «ne sont pas encore propices» au déploiement d’une opération de maintien de la paix de l’ONU, tout en demandant au Secrétaire général de les tenir au courant de l’évolution de la situation sur le terrain.
En septembre dernier, le président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, avait consacré au terrorisme le discours qu’il avait prononcé à l’Assemblée générale de l’ONU.
Il avait alors demandé à la communauté internationale, dont la confiance et l’appui lui sont indispensables, de renforcer son soutien à la Somalie, notamment dans la lutte contre les groupes terroristes et pour éradiquer la piraterie dans le Golfe d’Aden.
Déchirée par des combats entre factions depuis 1991, la Somalie a récemment fait des progrès vers la stabilité: en 2011, les insurgés islamistes shebabs se sont retirés de la capitale Mogadiscio et l’an dernier, de nouvelles institutions gouvernementales sont apparues, alors que le pays concluait une phase de transition de neuf ans vers la mise en place d’un gouvernement permanent, démocratiquement élu.
Toutefois, même si les shebab ont subi d’importants revers militaires dans le Centre et le Sud somaliens ces deux dernières années, infligés par l’armée éthiopienne et les forces de la mission de l’Union africaine en Somalie qui interviennent avec l’aval des Nations unies pour soutnir les fragiles autorités somaliennes, les islamistes affiliés à Al-Qaïda contrôlent encore de vastes parties des zones rurales.
Même la capitale, particulièrement le centre, est fréquemment la cible d’attaques suicides et d’attentats à la voiture piégée organisés par les shebab qui tentent de renverser le gouvernement somalien.
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