09/06/2015 Armée de l'air
Les 6 et 7 juin 2015, la base aérienne (BA) 705 de Tours a ouvert ses portes au public à l’occasion de son meeting aérien organisé au profit de la Fondation des œuvres sociales de l’armée de l’air (FOSA). Près de 60 000 personnes se sont donné rendez-vous sur les tarmacs pour partager les valeurs communes à l’armée de l’air et à la FOSA.
Meeting du centenaire
Le meeting de Tours a été pensé autour de l’anniversaire du camp d’aviation de Parçay, riche de 100 ans d’histoire. «À la création de l’armée de l’air, en 1934, le camp de Parçay devient successivement la base aérienne 131, la base aérienne 109, pour enfin devenir, en 1961, la base aérienne 705», explique l’un des participants. Berceau de l’école de l’aviation de chasse (EAC), cette plateforme militaire a servi lors de la Première Guerre mondiale, puis a subsisté, notamment au profit des Américains. «La base aérienne de Tours leur offrait une position géographiquement bénéfique», ajoute-t-il. Indissociable du paysage actuel des aviateurs, la BA 705 accueille principalement l’essentiel des services des ressources humaines de l’armée de l’air.
La jeunesse, le rugby et le handicap… trois thématiques à l’honneur
Au-delà de cet anniversaire, le colonel Cyrille Duvivier, commandant de la base aérienne de Tours, a souhaité valoriser d’autres thèmes : la jeunesse, le rugby et le handicap. Clairement affiché sur des banderoles, ce meeting était l’occasion «de partager nos valeurs». L’entraide, la générosité, le soutien, en sont quelques exemples. De nombreux enfants ont ainsi été mobilisés pour la réussite de cette journée. La dérive d’un Alphajet a d’ailleurs été dessinée par des élèves de l’école Alfred-de-Vigny. Dans les allées, un atelier sensibilisait les valides aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap. «Nous proposons aux personnes valides d’essayer de manier un fauteuil roulant sur un parcours présentant plusieurs obstacles, explique l’adjudant Franck, moniteur au service des sports de la BA 705. Par ailleurs, le public a pu assister à trois démonstrations de rugby en fauteuil». À Tours, un escadron de chasse est partenaire de l’ASM, l'équipe de rugby de Clermont-Ferrand. «Il dispose d’une section handisport qui a naturellement souhaité participer à l’événement», ajoute l’adjudant.
Du spectacle au sol et en vol
Pour ce meeting aérien, Tours a fait les choses en grand. Que ce soit au sol ou en vol, petits et grands ont pu savourer un spectacle digne de ce nom. Alignés sur des centaines de mètres, de nombreux exposants, civils et militaires, français comme étrangers, présentaient leurs appareils. Au sol, Alphajet, Mirage 2000N, Rafale Marine, ULM, Piper Club, Typhoon… difficile de tous les citer. Des simulateurs ont également été mis à la disposition du public. Kevin, un jeune garçon venu participer à cette journée exceptionnelle, a revêtu l’une des mini-tenues de pilote confectionnée par les élèves de l’EAC. «Mon papa est dans l’armée de l’air, je suis venu tout voir et tout essayer», confie-t-il avec engouement. Connaisseur averti, il distingue clairement les Alphajet et avoue avoir une préférence pour le Rafale. Kevin ne sera pas déçu. Son avion préféré, il pourra l’admirer dans les airs, avec la démonstration du Solo Display. Parmi les autres démonstrations aériennes, le fleuron de l’armée de l’air et ses ambassadeurs, mais aussi des patrouilles étrangères telles que la Marche Verte (Maroc) et les Red Arrow (Angleterre) ont, comme toujours, fait le show. Venu le samedi 6 juin à la rencontre des aviateurs, des exposants et des associations, le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA) a pu apprécier la manière dont la base aérienne de Tours a répondu au triple objectif qu’elle s’était fixé pour cette journée : «Démontrer le savoir-faire extraordinaire des aviateurs, l’ouverture et l’échange avec leurs concitoyens de tous âges et de tous horizons, et, bien sûr, l’entraide au sein de la famille aéronautique».