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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 17:20
Cyber-espionnage : petits arrangements entre le Canada et la NSA

 

24.03.2014 par Clément Bohic - itespresso.fr
 

Plusieurs documents exfiltrés par Edward Snowden font la lumière sur les activités du renseignement canadien et ses relations avec la NSA.

 

Détournement de trafic, infiltration de réseaux stratégiques, compromission d’infrastructures critiques, probable entente avec certains éditeurs de solutions de sécurité informatique : l’influence du Canada dans le cyberespace est non négligeable.

C’est le principal enseignement à tirer d’une série de documents communiqués par le lanceur d’alertes Edward Snowden à plusieurs médias américains, dont CBC News et The Intercept.

En tête de liste, un diaporama – document PDF, 46 pages – daté de 2011… et qui présente pas moins de 32 techniques mises en oeuvre par le CSEC (Communications Security Establishment Canada), souvent en coordination avec la NSA. Certaines de ces méthodes sont peut-être encore exploitées à l’heure actuelle.

Le renseignement canadien est non seulement capable d’installer des logiciels malveillants sur des réseaux et systèmes informatiques, mais il dispose aussi de l’expertise pour s’assurer que les cibles ne détectent pas les attaques. Ses agents peuvent par ailleurs prendre le contrôle de machines pour en empêcher l’utilisation ou simplement bloquer l’accès à certaines ressources, tout en récupérant éventuellement des données.

Les compétences du CSEC couvrent également la captation et la redirection de trafic suspect vers les réseaux du gouvernement canadien à des fins d’analyse ; ainsi que la mise en place de fausses pistes pour tromper l’ennemi, par exemple en se faisant passer pour un autre pays. L’agence aurait aussi pris contact avec plusieurs éditeurs antivirus afin qu’ils n’intègrent pas certaines signatures de malware dans leurs bases respectives.

Un document du 3 avril 2013 – PDF, 4 pages – laisse entrevoir les atomes crochus entretenus avec la NSA. La relation entre les deux organes date de la Seconde Guerre mondiale. Formalisée en 1949, elle consiste à coopérer pour la « défense de l’Amérique du Nord dans son ensemble », sauf quand une initiative est considérée préjudiciable aux intérêts de l’une ou l’autre partie.

En plus d’échanger des talents, NSA et CSEC ont monté des projets en commun dans différents secteurs de la cyberdéfense, tout particulièrement autour des solutions de chiffrement, d’intelligence artificielle et d’analytique. Les coûts en R&D sont le plus souvent partagés.

Les opérations conjointes d’infiltration de réseaux informatiques se portent essentiellement sur le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe. Mais aussi le Mexique, partenaire commercial majeur des Etats-Unis et du Canada. En tout, une vingtaine de pays constituent des cibles prioritaires.

Pour parvenir à ses fins, le Canada avait prévu de finaliser, en 2015, une infrastructure de surveillance de masse baptisée Cascade. Selon un rapport daté de 2011, cette plate-forme devait être exploitée pour aspirer des données de contenu et de connexion à partir d’un réseau de capteurs associé à des outils d’analyse parmi lesquels EONBLUE, basé sur une passerelle Dell R610.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 13:55
La France soupçonnée de cyberattaque en Iran par les renseignements canadiens

 

21/03/2014 Par LEXPRESS.fr

 

Les services secrets canadiens suspectent la DGSE d'être derrière une opération de piratage informatique depuis 2009, révèle Le Monde ce vendredi.

 

Et si la France passait dans le camp des espions? Affichée comme victime des écoutes de la NSA, la France ne serait pas en reste niveau espionnage selon les services secrets canadiens, révèle Le Monde ce vendredi. 

Les Canadiens suspecteraient en effet la DGSE, services de renseignements français, "d'être derrière une vaste opération de piratage informatique, qui aurait débuté en 2009 et se poursuivrait toujours, grâce à un implant espion". L'attaque viserait en premier lieu des institutions iraniennes liées au programme nucléaire du pays, mais également le Canada, l'Espagne, la Grèce, la Norvège, la Côte d'Ivoire et l'Algérie. 

Selon les services secrets canadiens, la DGSE (Direction générale de sécurité extérieure) empièterait également sur les tablettes de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), en menant cette opération de piratage informatique contre des intérêts ciblés en France. 

 

Confirmation des services secrets canadiens

Le document que s'est procuré Le Monde émane du Centre de la sécurité des télécommunications du Canada, extrait des archives de la NSA. "Nous estimons, avec un degré modéré de certitude", conclut le CSEC, "qu'il s'agit d'une opération sur des réseaux informatiques soutenue par un Etat et mis en oeuvre par une agence française de renseignement." 

Interrogée par Le Monde, la DGSE s'est refusée à tout commentaire "sur des activités réelles ou supposées". Le CSEC, en revanche, s'est montré plus disert et a confirmé au Monde que ce document émanait bien de ses services, sans pour autant rentrer dans le détail de cette chasse au logiciel espion.

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