23/02/2015 Liesbeth Bardyn – MIL.be
Après sept semaines et un examen final, la formation de base forward air controller (FAC) s’est clôturée le 20 février pour les huit élèves belges, néerlandais et allemands. Ils ont désormais leur future tâche dans la peau : guider une frappe aérienne depuis le sol pour protéger les troupes.
« Nous désignons, dans les environs, une cible aux élèves : une maison, une cabane ou une voiture » explique le lieutenant Didier Loeman, instructeur FAC. « Cette cible, ils doivent ensuite la bombarder en se concertant avec le pilote de l’avion de chasse qui vole au-dessus de nous. » Début février, le lieutenant Loeman se trouvait sur une plaine ouverte en Frise avec deux de ses étudiants. Il savait exactement ce qu’il attendait de ses élèves après cette deuxième semaine de pratique. « Les élèves doivent pouvoir anticiper les conditions météorologiques et la situation de leur environnement » ajoute-t-il. « Ils doivent se poser la question : où sont mes partenaires de la coalition et où se situent les troupes ennemies ? »
Deux semaines plus tard, le lieutenant Didier Loeman est de retour au pays. L’exercice Green Hill, dernière semaine d’exercice de la formation de base, se déroule dans le village wallon de Saint Hubert et aux alentours. Il signifie donc l’examen final pour les élèves. Entretemps, le groupe est passé de dix à huit personnes. Un militaire belge du Special Forces Group a réussi la formation, tout comme un Néerlandais et six membres des Special Forces allemandes. « Lors d’opérations, j’ai déjà été en contact avec des FAC’ers » raconte l’étudiant belge. « Leur métier m’intrigue parce que ceux-ci constituent des éléments cruciaux lors d'une opération. Avec une frappe aérienne, ils peuvent influencer un combat au sol. »
Sur l’un des lieux où les élèves effectuent le guidage des avions, se trouve un autre instructeur belge, le lieutenant Piet Leyden. En tant que FAC’er expérimenté, il est une valeur sûre de l’école binationale pour la coopération Terre-Air d’Arnhem. « L’école existe depuis vingt ans déjà » explique le lieutenant Leyden. « Depuis la guerre des Balkans, la Belgique a également inclus le forward air controller. Depuis, cette fonction a démontré plus d’une fois son utilité au cours de nos années opérationnelles en Afghanistan. »
Après la formation de base, l’élève belge et ses collègues étrangers sont retournés dans leur unité. Pendant six mois, notre militaire s’efforcera d’accroître ses compétences de contrôleur. Le point d’orgue sera une formation avancée de quatorze jours à la fin de cette année. Les étudiants devront faire alors tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir pleinement leur attestation de FAC’er.
Vidéo : DG COM
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