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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 22:45
Centrafrique: l’Union européenne lance enfin son opération militaire

 

1 avril 2014 par Nicolas Laffont
 

Après des mois de tergiversations, l’Union européenne s’est décidée a enfin lancée son opération militaire en Centrafrique, alors que le pays connaît un regain de violence.

 

Dans un communiqué, le Conseil européen indique avoir lancé «une opération militaire en République centrafricaine afin de contribuer à la création d’un environnement sécurisé dans ce pays» plongé dans les tueries interreligieuses.

«La force comprendra jusqu’à 1.000 soldats, dirigés par le général de division (français) Philippe Pontiès», a précisé le Conseil, qui représente les Etats membres.

Le feu vert à la mission a été rendu possible grâce aux contributions de dernière minute de l’Italie, qui a offert des véhicules et une quarantaine d’hommes, ainsi que de l’Allemagne et du Royaume-Uni, qui ont mis à disposition des avions de transport de troupes.

L’Espagne, avec 90 hommes, et la Suède avec également des transporteurs, ont aussi renforcé les sept pays de départ (France, Estonie, Lettonie, Espagne, Pologne, Portugal et Géorgie).

Le Conseil européen estime que les coûts communs de l’opération sont estimés à près de 26 millions d’euros (45 millions $) pour la phase préparatoire et que le mandat peut aller jusqu’à six mois à compter de la date à laquelle la force aura atteint sa pleine capacité opérationnelle.

Le déploiement complet de la mission EUFOR-RCA, destinée à sécuriser l’aéroport et certains quartiers de Bangui, prendra cependant plusieurs semaines.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 16:45
New help puts EU Central African Republic mission back on track

A French soldier in the Central African Republic

 

31 March 2014 defenceWeb (Reuters)

 

The commander of a planned European Union peacekeeping force for Central African Republic has decided he now has enough soldiers and equipment to launch the delayed mission after governments came forward with new offers of help, the EU said on Saturday.

 

The EU has drawn up plans to send 800 to 1,000 soldiers to join 6,000 African and 2,000 French troops struggling to stop a conflict that erupted after the mostly Muslim Seleka rebels seized power a year ago in the majority Christian state.

 

When the EU initially approved the mission in January, it hoped troops would start arriving by the end of February.

 

But the mission has been held up by the failure of European governments to provide soldiers and equipment.

 

At a meeting in Brussels late on Friday, EU governments and some countries from outside the bloc offered new support for the mission in the areas of strategic airlift and help with deploying the force, the EU said.

 

"On the basis of this significant progress ... the commander of the operation (French Major-General Philippe Ponties) has recommended the launch of the operation," a spokeswoman for EU foreign policy chief Catherine Ashton said.

 

The EU gave no details of which countries made the new offers of help.

 

The EU is expected to formally launch the Central African Republic mission on Tuesday, a day before African leaders gather in Brussels for an EU-Africa summit, which will be preceded by a meeting to discuss the situation in Central African Republic.

 

The goal of the EU force will be to provide security in the capital Bangui and at Bangui airport, where around 70,000 people who have fled the violence are living in dire conditions.

 

The EU force will stay for up to six months, before handing over to African Union peacekeepers.

 

France has urged its EU partners to do more to help in its former colony, saying the EU must not shirk its responsibilities for international security.

 

The French and African Union peacekeepers have so far failed to stop violence raging in the landlocked, impoverished country that has killed thousands.

 

Eleven people died in Bangui after a grenade exploded among mourners gathered for a funeral, the Red Cross said on Friday, in what residents said was an attack on Christians.

 

French General Patrick de Rousiers, the EU's top military adviser, told Reuters on Thursday that the EU needed to launch its operation.

 

"This is a profound humanitarian crisis. People are getting slaughtered there. So it is worthwhile that we come and help ... The risks are there, but the 28 European nations have said 'yes we will deploy', so it will happen," he said.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 19:45
RCA: la force militaire européenne va se déployer à Bangui

 

30-03-2014 par RFI

 

Le lancement de la force européenne en République centrafricaine, l'EUFOR RCA, devrait pouvoir se faire dans les tous prochains jours. Selon des sources diplomatiques européennes, les dernières contributions nécessaires ont en effet pu être mobilisées ce vendredi.

L'accouchement aura été difficile. Il aura fallu cinq conférences de génération de forces pour mobiliser quelques centaines d'hommes et des moyens logistiques. Mais finalement l'EUFOR RCA pourra être lancée dans les tout prochains jours. Selon des sources diplomatiques européennes, après l'annonce des derniers engagements, vendredi, le commandant de la force a recommandé ce lancement. Il prévoit une montée progressive du dispositif sur Bangui.

 

→ A (RE)LIRE : Général Philippe Pontiès, commandant de l'EUFOR, Invité Afrique de RFI le mercredi 19 mars 2014.

 

La réunion de vendredi « a permis d’entériner de nouvelles contributions en matière de transport aérien stratégique et d’aide au déploiement de l’opération EUFOR RCA », affirment ces sources européennes. Le détail des nouveaux apports n’est pas encore connu, mais dans un communiqué, l'Allemagne a annoncé qu'elle allait mettre à disposition deux avions de transport Antonov. « Il est de notre responsabilité européenne partagée de mettre en commun toutes les capacités nécessaires », a indiqué le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

Selon une source diplomatique, la France a par ailleurs mis plus de troupes à disposition. L'EUFOR RCA viendra en appui des forces françaises de Sangaris et des forces africaines de la Misca pour une durée de six mois, en attendant le déploiement d'une éventuelle mission de maintien de la paix des Nations unies. Elle devra notamment sécuriser l'aéroport et deux arrondissements de la capitale, Bangui.

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 07:45
photo EMA

photo EMA

 

28.03.2014 Le Monde.fr (AFP)

 

Le chef d'Etat français, François Hollande, doit coprésider mercredi 2 avril un « mini-sommet » sur la République centrafricaine (RCA), au premier jour du 4e sommet Union européenne-Afrique qui se tiendra à Bruxelles mercredi et jeudi, ont indiqué des sources européennes.

Le rendez-vous, coorganisé par l'Union africaine et l'Union européenne, doit réunir une quinzaine de dirigeants européens « les plus impliqués » dans la gestion de la crise centrafricaine, et autant de dirigeants africains des pays voisins.

Ils tenteront « de voir comment restaurer la sécurité et stopper les tueries », alors que la situation en Centrafrique est jugée « désastreuse » par l'Union européenne. « Un premier pas crucial à franchir est de restaurer un embryon d'Etat », ont souligné les même sources.

 

Lire : L'ONU alerte sur la « détérioration grave » de la situation en Centrafrique

 

UNE MISSION MILITAIRE EUROPÉENNE EN AVRIL

A la demande de la France, l'Union européenne est convenue de mettre sur pied une mission militaire Eufor-RCA pour venir en appui aux forces africaines et françaises déjà déployées sur le terrain. Mais les pays européens rechignent depuis des semaines à mobiliser les effectifs et les moyens nécessaires, et le déploiement, prévu au départ en mars, n'est désormais pas prévu avant courant avril.

Lors du sommet européen des 21 et 22 mars, M. Hollande avait appelé ses homologues à « faire un effort » pour mobiliser les quelque 500 militaires nécessaires au début du déploiement. Une réunion au niveau des responsables de la sécurité des 28 Etats membres de l'Union européenne devait faire le point vendredi 28 mars sur les nouvelles contributions offertes.

 

Lire : Centrafrique : la mission d'appui Eufor menacée faute de moyens

 

L'ALLEMAGNE PRÊTE À RENFORCER SA PRÉSENCE MILITAIRE

Alors que les forces françaises sont à la lutte avec les groupes armés qui tentent de s'opposer à elles à Bangui et dans l'est du pays, Berlin a ainsi proposé de renforcer son soutien militaire. L'Allemagne est prête à mettre à disposition deux avions de transport de type Antonov, mais exclut d'engager des soldats allemands sur place.

« La situation humanitaire en Centrafrique est alarmante », a déploré la ministre de la défense allemande, Ursula von der Leyen, soulignant qu'il est « d'autant plus important que la mission de l'UE renforce la stabilité et la sécurité, avant que les violents combats dans le pays se renforcent et s'étendent ». De source française, on s'inquiétait que l'Allemagne tarde à concrétiser le soutien qu'elle avait promis. Mais on saluait l'annonce de vendredi en espérant qu'elle incite d'autres pays européens à s'engager dans l'opération.

La chef de la diplomatie de l'Union, Catherine Ashton, s'était alarmée jeudi de « l'escalade de la violence » en Centrafrique, appelant la communauté internationale à « agir rapidement ». Elle s'était affirmée particulièrement préoccupée par « la vulnérabilité des minorités qui sont victimes d'actes de représailles », alors que Bangui a connu ces derniers jours une flambée de violences qui a fait une vingtaine de morts.

 

Lire (édition abonnés) : Les ONG inquiètes de l'avenir politique de la Centrafrique

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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 07:45
Centrafrique: l’UE ouvre la voie au lancement de sa mission militaire

 

30 mar 2014 – maliactu.net

 

L’UE a ouvert la voie au lancement, retardé, de sa mission militaire en Centrafrique, grâce à de « nouvelles contributions », a indiqué samedi son service diplomatique.

 

Cette mission européenne doit appuyer les forces françaises et africaines déja présentes sur le terrain, où les violences ont repris.

 

Grâce à de « nouvelles contributions » et au « complément apporté par la nation-cadre », la France, « le commandant de l’opération a recommandé le lancement de l’opération et prévoit une montée progressive du dispositif à Bangui », a indiqué une porte-parole de la représentante de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton.

 

La décision de lancer ce déploiement de troupes, et la date de l’opération, doivent être formalisées d’ici mercredi après une réunion mardi des représentants des 28 États membres, a précisé une source européenne.

 

Mais l’obstacle principal qui bloquait ce déploiement, au départ prévu en mars, soit le manque d’avions pour transporter les troupes, a été levé, dans le sillage d’une réunion vendredi soir, a indiqué une source diplomatique.

 

L’Allemagne a contribué à cette sortie de l’impasse en offrant vendredi deux avions de transport Antonov.

 

Selon une source diplomatique, la France a de son côté mis plus d’hommes à disposition pour cette force, Eufor-RCA, à laquelle les contributions, émanant notamment de Géorgie et Pologne, ont fluctué ces dernières semaines sous le coup de la crise en Ukraine.

 

Lors du sommet européen des 21 et 22 mars, le président français François Hollande avait appelé ses homologues à « faire un effort » pour mobiliser les quelque 500 militaires et capacités opérationnelles nécessaires au début du déploiement

 

Une décision officielle de lancement mercredi coïnciderait avec la tenue à Bruxelles d’un mini-sommmet sur la Centrafrique qui doit réunir sous la houlette de la France, de l’UE et de l’Union Africaine une trentaine de pays, européens et africains pour tenter de stopper les tueries et jeter les bases de reconstruction d’un État.

 

Mme Ashton, s’était alarmée jeudi de « l’escalade de la violence » ces derniers jours dans ce pays africain, appelant la communauté internationale à « agir rapidement ».

 

Depuis, au moins 20 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi lors d’une attaque contre une veillée funèbre chrétienne à Bangui, confrontée à une recrudescence des violences entre groupes armés.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 17:50
Ukraine crisis hampers EU's Central African Republic mission

 

 

18 March 2014 defenceWeb (Reuters)

 

The Ukraine crisis is hampering the European Union's plans to send a peacekeeping force to Central African Republic because nervous eastern European countries want to keep their troops at home rather than send them to Africa, diplomats said on Friday.

 

The EU has drawn up plans to send 800 to 1,000 soldiers to Central African Republic to join 6,000 African and 2,000 French troops, who have struggled to stop the fighting that started when the mostly Muslim Seleka rebels seized power a year ago in the majority Christian state.

 

But the plan has been jeopardized by the failure of European governments to provide key soldiers and equipment for the force, EU sources said on Thursday.

 

EU diplomats said that there was a link between the problems facing the Central African Republic force and the crisis in Ukraine, where Russian forces have occupied the Crimea region, raising tensions throughout the region.

 

"It is clear that the situation in Ukraine has impacted on the willingness of some of the likely contributors both in the EU and outside the EU to be necessarily ready to deploy to Central African Republic," one diplomat said, speaking on condition of anonymity.

 

"There are some potential troop contributors, both eastern European EU states and ... partners of the EU, that were considering troop contributions (but) firming that up as a definite deployment hasn't yet happened and one would assume it's because it's an unstable neighborhood," he said.

 

A second EU diplomatic source said the Ukraine crisis was "not a facilitating factor" when it came to raising troops for the EU mission to Central African Republic.

 

Neither diplomat could give specific examples of how the Ukraine crisis had affected the EU's plans but Poland, Romania, Estonia, Latvia and non-EU member Georgia are among countries reported to be considering contributing to the force.

 

SECURITY IN CAPITAL

 

The goal of the EU force would be to provide security in the capital Bangui and at Bangui airport, where around 70,000 people who have fled the violence are living in dire conditions.

 

The EU has so far held four conferences at which EU governments and some countries from outside the 28-nation EU offered troops and equipment for the operation.

 

But there are still gaps in essential areas, such as infantry units, headquarters staff and logistics, leading the commander of the force, French Major-General Philippe Ponties, to conclude he does not yet have the resources necessary to launch the mission, EU officials said.

 

Failure to send the force to Africa would be an embarrassment for the European Union, which has been trying to burnish its credentials as a security organization, and a setback for France, which has called for more European support for its efforts in Central African Republic.

 

France urged its EU partners to do more to help the operation on Friday, saying the EU must not shirk its responsibilities for international security.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 16:45
RCA: pour le patron de la force européenne, le compte n’y est pas

 

19-03-2014 par Laurent Correau - RFI

 

En RCA, l'Europe peine à mobiliser des effectifs pour la mission Eufor-RCA. Le général français Philippe Pontiès, qui commande cette opération, analyse une crise qui reste autant humanitaire que sécuritaire. Il décrit ici ses besoins.

 

RFI : Bonjour général Philippe Pontiès… Quels les moyens humains et matériels dont vous disposez d’ores et déjà pour l’Eufor-RCA ?

 

Général Philippe Pontiès : D’un point de vue général, les contributions en matière de forces sont déjà très substantielles puisqu’elles permettent d’atteindre une capacité opérationnelle initiale sans difficultés. Elles se résument à un peu plus de deux compagnies d’infanterie, soit à peu près 300 soldats, des forces spéciales – une section de forces spéciales – et une compagnie de gendarmerie fournie par la force de gendarmerie européenne. Et bien sûr tout ceci est renforcé par un certain nombre de micro-fonctions comme des actions civilo-militaires, des équipes de lutte anti-éléments explosifs improvisés...

 

Quels sont les pays contributeurs qui, justement, vous ont permis d’avoir toutes ces forces à disposition ?

Nous avons actuellement sept nations contributrices en matière de force sur le terrain. Sans évoquer évidemment ceux qui arment le poste de commandement (PC) de l’opération à Larissa [Grèce] et ceux qui armeront le PC de la force sur Bangui. Nous avons actuellement la France, la Géorgie, l’Estonie, la Lettonie, l’Espagne, la Pologne et le Portugal.

 

→ A (RE)LIRE : La France rappelle l'Europe à ses engagements sur la Centrafrique

 

Quels sont les plus gros contributeurs ?

Je ne sais pas si on peut parler de gros contributeurs, parce qu’il y a effectivement des pays qui offrent des effectifs importants. Je pense notamment aux Géorgiens qui offrent une compagnie d’infanterie de l’ordre de 150 soldats. Et vous avez des nations qui apportent des effectifs moindres, mais des capacités qui sont extrêmement rares et précieuses. Je pense notamment aux forces spéciales espagnoles.

 

Et vous disposez d’ores et déjà des moyens logistiques qui vous permettront de projeter ces troupes sur le terrain ?

C’est un petit peu le problème auquel nous sommes confrontés en ce moment : le lancement reste subordonné à la mise en place d’une structure logistique d’une centaine de soldats couvrant des fonctions à la fois de soutien médical, de transport, de manutention et d’aide au déploiement. Des consultations sont en cours avec les Etats membres et des Etats tiers, en vue de trouver des contributions pour permettre à cette structure logistique de se déployer.

 

Ça veut dire qu’à l’heure actuelle il vous manque encore une centaine d’hommes et certaines compétences pour pouvoir lancer l’Eufor ?

Absolument… Mais des consultations sont en cours, avec tous les Etats membres et je ne désespère pas de trouver la solution qui me permettra le moment venu de recommander le lancement au Conseil.

 

Est-ce que vous avez le sentiment que la crise en Ukraine a pu retarder la contribution de certains Etats membres, voire inciter certains Etats à reculer après un premier engagement ?

Je crois, en tout cas, que la situation internationale telle que nous la vivons aujourd’hui explique en partie le fait que le processus de génération de forces ne va pas aussi vite que prévu. Ce n’était pas un élément pris en compte au tout début de l’établissement de l’opération. Evidement il s’est imposé à nous et à l’ensemble des Etats membres et je pense qu’il joue un rôle non négligeable effectivement, dans le ralentissement du processus. Mais nous ne sommes pas dans une situation de blocage, contrairement à ce que j’ai pu entendre ou lire ici ou là.

 

Pas de situation de blocage ?

Non.

 

Tout de même une situation un peu préoccupante ?

Situation préoccupante… Je rappelle que les ministres de la Défense et des Affaires étrangères ont rédigé un communiqué commun vendredi dernier pour exprimer le fait que le compte n’y était pas et appeler effectivement les Etats membres à leurs responsabilités. Donc il y a encore un pas à faire pour que le lancement puisse être recommandé. Ce pas n’est pas grand, mais il est essentiel et nous l’attendons évidemment avec impatience.

L’objectif reste de prononcer la pleine capacité opérationnelle de la force à la fin du mois d’avril. C'était l'objectif initial et il est toujours d'actualité. Cet objectif étant bien sûr soumis à la fois à l’analyse que nous ferons nous-mêmes de la situation sur le terrain à partir des premiers déploiements, mais aussi soumis à la capacité de transport aérien et stratégique qui sera mise à notre disposition pour compléter les premiers déploiements.

 

Quels sont à vos yeux les enjeux de cette force ? Qu’est qui devrait pousser les pays membres de l’Union européenne à contribuer justement, pour le déploiement de cette Eufor ?

Compte tenu de la situation en République centrafricaine aujourd’hui, à la fois humanitaire et sécuritaire, je pense qu’il y a une certaine urgence à ce que nous nous déployions pour venir épauler, en quelque sorte, l’action de l’Union africaine à travers la Misca et l’action de la France à travers l’opération Sangaris. Il s’agit bien d’une opération dite de transition qui devrait durer donc six mois, à partir du moment où la pleine capacité opérationnelle aura été prononcée et qui devrait faire le lien entre la situation actuelle et une force multinationale, sans doute renforcée à l’horizon de la fin de l’année 2014.

Et j’ajoute de faciliter aussi la tâche des humanitaires, car les organisations non gouvernementales comme d’ailleurs les organisations gouvernementales, ont énormément de projets en tête pour venir en aide aux populations. Malheureusement la situation sécuritaire étant ce qu’elle est, elles ne sont pas en situation de mettre en œuvre ces projets et je crois que l’un des défis et l’un des apports essentiels d’Eufor-RCA sera aussi de créer les conditions pour les humanitaires de mettre en œuvre ces grands projets.

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 22:45
Centrafrique : EUFOR RCA déraille

 

14.03.2014 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord

 

La génération de la force européenne, EUFOR RCA, n'en finit pas patiner. Prévue pour soulager l'opération française Sangaris en réunissant entre 500 et 1 000 hommes, le manque de candidats met en danger l'entreprise et jette une fois de plus le discrédit sur la politique internationale de sécurité de l'Union européenne.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'en plaint ce vendredi 14 mars lors d'une déclaration conjointe avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian : " A ce jour, en dépit des contributions annoncées par quelques États européens, force est de constater que le compte n’y est pas Si un effort supplémentaire n’est pas réalisé, il ne sera pas possible de lancer cette opération indispensable la semaine prochaine. "
Fermez le ban.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:45
photo ECPAD

photo ECPAD

 

13/02/2014 Par Jean-Jacques Mevel – LeFigaro.fr

 

L'Estonie et la Géorgie devraient rejoindre l'opération européenne. Les grands pays et alliés traditionnels boudent toujours.

 

Vladimir Poutine est-il le meilleur sergent recruteur de l'Europe en Centrafrique? Le rapprochement est hardi, mais pas infondé: sur fond d'instabilité ukrainienne, la crainte de l'empire est l'un des ressorts qui conduit plusieurs voisins et ex-colonies de la Russie à donner des gages à l'UE en s'enrôlant dans sa future opération militaire à Bangui.

 

Les alliés européens traditionnels se font attendre, près de deux mois après l'appel à l'aide européenne lancé par François Hollande depuis le Brésil. Le Royaume-Uni renâcle à une opération militaire conduite sous les couleurs de l'UE. L'Allemagne est prête à aider, mais au Mali. L'Italie dit ses moyens militaires accaparés par l'immigration sauvage en Méditerranée. L'Espagne et la Belgique invoquent les restrictions budgétaires.

 

Jusqu'ici, seuls deux pays ont quasi officiellement annoncé qu'ils participeront à l'opération militaire de l'UE, commandée par le général français Philippe Pontiès: l'Estonie, petite voisine balte de la Russie (55 hommes), et la Géorgie, à l'extrémité caucasienne de l'ex-URSS (de 100 à 150  hommes). Sous bénéfice d'inventaire, les autres pressentis de la mission «Eufor-RCA» se concentrent dans la région: la Finlande, la Suède, la Lettonie et peut-être la Pologne.

 

Le cas de la Géorgie, envahie sur ordre du Kremlin à l'été 2008, est le plus éclairant. Elle redoute que la Russie fasse à nouveau monter la pression à ses frontières, une fois passés les JO de Sotchi. À la différence de l'Ukraine, elle brave la colère de Poutine et maintient sa candidature à un accord politique et économique avec l'UE, dès l'été 2014. «Elle cherche peut-être une assurance», observe un haut responsable européen. Du coup, Tbilissi semble décidé à engager des troupes de retour d'Afghanistan en Centrafrique: «Nous explorons les possibilités de coopérer avec l'UE dans le domaine de la gestion de crise», confirme Tamar Kekenadze, responsable à la mission géorgienne à l'Otan. La république caucasienne n'appartient pas à l'UE. Mais jusqu'ici, d'après les diplomates, c'est elle qui a mis sur la table le plus fort contingent.

 

C'est une bonne nouvelle pour Hollande: l'Élysée et la Défense désespèrent de garnir les rangs de l'opération militaire présentée, au sommet du 20 décembre à Bruxelles, comme la preuve tangible de l'engagement européen aux côtés des 1 600 soldats français de «Sangaris». «Ce n'est pas l'UE qui vient aider la France, rectifie huit semaines plus tard Arnaud Danjean, eurodéputé PPE-UMP et spécialiste des questions militaires. C'est la France qui tente péniblement de sauver une opération européenne».

 

Eufor-RCA, ce seront à peu près 500  hommes, dont un bon tiers de Français, à proximité de l'aéroport M'Poko de Bangui, pour six mois, pas plus. À Bruxelles, les diplomates et les politiques avancent en privé une série de maladresses commises à Paris: le péché d'orgueil de l'état-major qui pensait régler l'affaire aussi vite qu'au Mali, une opération lancée en solo qui débouche sur un appel à l'aide juste avant Noël et, pour finir, de grands alliés qui détournent le regard sur ce qui s'impose chaque jour comme un bourbier humanitaire. Un responsable s'interroge: «Qui, aujourd'hui, a vraiment envie d'aller en Centrafrique?»

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 17:45
Pas de participation belge en Centrafrique "sans financement supplémentaire"

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03 février 2014 lalibre.be(Belga)

 

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, a exclu lundi toute participation significative de l'armée belge à l'opération militaire européenne en préparation en Centrafique à moins d'un financement spécifique, soit national, soit européen. "Il est pour nous impossible de participer d'une manière considérable à toute opération (en République centrafricaine) s'il n'y a pas une contre-valeur financière", a-t-il dit devant les chefs de postes diplomatiques et consulaires belges à l'étranger, réunis à Bruxelles pour les "journées de contact diplomatiques" organisées par les Affaires étrangères.

 

"Je pense que l'on devrait avoir quelques garanties sur le financement" pour une participation éventuelle, a ajouté M. De Crem (CD&V).

 

La Défense a fait, comme d'autres départements, l'objet en fin d'année dernière d'une réduction de ses possibilités d'investissements - une centaine de millions d'euros - au nom de la "prudence budgétaire" décidée par le gouvernement.

 

Les membres de l'Union européenne, qui ont décidé le 20 janvier dernier de lancer une opération militaire en République centrafricaine (RCA), doivent prêter main forte aux 4.000 militaires africains de la force de l'Union africaine (Misca, censée passer à 6.000 hommes) et aux 1.600 soldats français de l'opération Sangaris.

 

Cette opération, baptisée Eufor RCA, vise, selon l'UE, à contribuer, pour une période pouvant aller jusqu'à six mois, à fournir un environnement sûr et sécurisé dans la région de Bangui, l'objectif étant de passer à terme le relais à l'Union africaine (UA). Elle a reçu l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU et devrait rassembler de 500 à 1.000 hommes, selon de premières estimations.

 

M. De Crem a rappelé lundi que la Belgique avait déjà mis un avion de transport C-130 "Hercules" à la disposition de l'opération française Sangaris en répondant positivement à une demande bilatérale spécifique de Paris datant de décembre dernier. Cet appareil vole depuis le 21 janvier au profit de l'armée française au départ de Libreville, la capitale du Gabon voisin.

 

Cet appareil est mis en œuvre par une équipe de quelque 35 militaires pour assurer des liaisons internes au théâtre d'opération africain, à la fois entre Libreville et Bangui et à l'intérieur de la Centrafrique. Il a pour mission de transporter du matériel français et africain de la mission de l'Union africaine en Centrafrique (Misca) entre les capitales concernées et Bangui.

 

Selon des sources informées, la question d'une participation belge à l'opération Eufor-RCA devrait être évoquée lors de la visite que le roi Philippe et la reine Mathilde effectueront jeudi en France, en compagnie du Premier ministre Elio Di Rupo. Le président français François Hollande devrait en parler avec le chef du gouvernement, a prédit une de ces sources.

 

Au prochain gouvernement de décider du maintien de la présence en Afghanistan

 

La décision de participer à une - toujours éventuelle - mission de formation de l'Otan en Afghanistan à partir de l'an prochain incombera au gouvernement qui sortira des élections générales du 25 mai, a affirmé lundi le ministre de la Défense, Pieter De Crem. "C'est le prochain gouvernement qui décidera sur une participation" belge à cette mission et sur les conditions dans lesquelles" la Belgique participera à cette opération de formation, de conseil et d'aide" aux forces de sécurité nationales afghanes (ANSF) - provisoirement baptisée "Resolute Support" ("Soutien résolu") -, a-t-il dit devant les chefs de postes diplomatiques et consulaires belges à l'étranger, réunis à Bruxelles pour les "journées de contact diplomatiques" organisées par les Affaires étrangères.

 

La Belgique participe depuis plus de dix ans aux opérations militaires en Afghanistan, menées sous l'égide de la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf, dirigée par l'Otan). Les effectifs engagés n'ont cessé de varier, passant de quelques dizaines d'hommes à plus de 600, à l'instigation de M. De Crem (CD&V), avant de se réduire à quelque 200 personnes actuellement.

 

La mission de combat de l'Isaf doit prendre fin en décembre prochain. Mais l'Otan prépare une mission de suivi, chargée de "la formation, du conseil et de l'aide" aux forces de sécurité nationales afghanes (ANSF), encore sous-équipées et peu organisées. Pour peu toutefois que les autorités afghanes acceptent de donner à cette présence internationale une base légale en signant le traité bilatéral de sécurité (BSA) conclu entre Kaboul et les Etats-Unis et en approuvant l'accord régissant la présence de troupes étrangères connu sous le nom de Sofa ("Status of Forces Agreement").

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