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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 19:50
source EEAS

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Par Jean Quatremer 

 

L’eurodéputé (LR) spécialiste des questions de sécurité plaide plutôt pour une «plateforme d’échange d’informations et de profils aussi exhaustive que possible» et estime qu’il faut harmoniser les critères de «dangerosité» au sein de l’Europe.

 

Député européen depuis 2009, Arnaud Danjean (Les Républicains) est un ancien agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et spécialiste des questions de défense et de sécurité. Il plaide pour une meilleure coopération européenne dans l’échange du renseignement et le contrôle des frontières extérieures, mais rappelle que l’UE n’a aucune compétence en matière de sécurité intérieure.

 

Dès le lendemain des attentats de Paris, certains ont pointé la responsabilité de l’UE. A-t-elle failli ?

L’examen des échecs, des failles, devra être très rigoureux, l’enquête sur les faits étant elle-même loin d’être terminée. L’Union européenne ne peut être responsable que dans les domaines relevant de ses responsabilités. Or la sécurité intérieure, l’antiterrorisme et le renseignement restent des prérogatives quasi exclusivement nationales et intergouvernementales. Ce qui devrait inciter les Etats à un peu plus d’humilité avant d’incriminer une Europe dont ils ne souhaitent pas qu’elle se mêle de ces sujets sensibles ! Mais il faut aussi reconnaître que l’Union a failli dans la gestion des frontières. Schengen, qui prévoit pourtant des dispositifs sécuritaires - contrôles, fichiers… - a été, idéologiquement et fonctionnellement, promu comme un simple espace de libre circulation. C’est une faute, car il est aussi un espace de sécurité.

 

suite de l'interview

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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 14:55
photo European Parliaement

photo European Parliaement

 

16 septembre* par Jean-Dominique Merchet

 

Le député européen Les Républicains critique les appels à une opération terrestre en Syrie

 

Député européen Les Républicains, Arnaud Danjean est un spécialiste des questions de défense et des affaires internationales. Il soutient Alain Juppé.

 

En Syrie, faut-il une opération terrestre comme le réclament plusieurs responsables de l’opposition?

Aller au sol, pour quoi faire? En Syrie, il n’y pas de lignes de front, il suffit de voir la complexité de la situation autour d’Alep ou de Damas. Avant d’intervenir au sol, il faudrait d’abord une coalition et une «exit strategy» - une stratégie de sortie de la guerre. Or, il n’y en a pas. Chez tous les acteurs régionaux, on constate à la fois ambiguïtés, double-jeux et intérêts contradictoires. Les Américains n’iront évidemment pas au sol, à l’approche des élections et avec le souvenir douloureux de l’Irak et de l’Afghanistan. Aujourd’hui, seul l’Iran est effectivement militairement engagé au sol, surtout en Irak, mais avec des motivations très spécifiques, pas forcément compatibles avec une solution politique «occidentale», tant à Bagdad qu'à Damas. La Turquie a malheureusement mais assez logiquement désigné les Kurdes comme ennemis prioritaires. Les Russes aident le régime syrien, affirment haut et fort des principes anti-Daech mais n'ont jusqu’alors jamais participé effectivement à des coalitions internationales offensives. Les monarchies sunnites du Golfe, qui font un effort minimal, ont leurs propres motivations vis-à-vis des régimes syrien et irakien. Et elles sont plus intéressées pour intervenir au Yémen, contre des milices chiites soutenues par l’Iran, qu’en Syrie ou en Irak. Bref, nous serions seuls !

 

Qu’en est-il du point de vue des opérations militaires ?

Le président de la République a annoncé lundi une petite inflexion, qui est une conversion au réalisme. Nous ne sommes plus tout à fait dans le ni-ni (ni Bachar, ni Daech) et il y a un début de priorisation contre Daech. Mais de là à vouloir pacifier la Syrie ! Certains rêvent de faire un coup, en imaginant une Blitzkrieg [guerre éclair] comme l’armée française l’a faite au Mali en 2013. Une intervention contre Daech, ce ne serait pas le remake de la conquête du massif des Ifoghas, mais celui de la bataille de Falloujah en 2004. Contre le même ennemi qu’aujourd’hui – c’était l’Armée islamique de Zarkaoui, le terreau de l’Etat islamique – les Américains ont engagés 15000 marines dans une bataille de trois mois. Ils ont perdu une centaine d’hommes, détruit la ville, tué entre 3000 et 4000 combattants ennemis et sans doute 2000 à 3000 civils. Et ils ont rapidement reperdu le contrôle de la ville, qui est aujourd’hui entre les mains de Daech. Une victoire à la Pyrrhus ! Aujourd’hui, il faudrait prendre des villes comme Raqqa, Mossoul ou Falloujah, puis les tenir avant de transmettre le pouvoir à d’autres. Mais à qui ?

 

On parle d’éradiquer Daech. Qu’en pensez-vous ?

Notre grille de lecture est à front renversé. On part du terrorisme chez nous pour aller le combattre là-bas. Mais ce à quoi nous faisons face, c’est à un extrémisme sunnite combattant. Peut-on l’éradiquer ? On peut décapiter Daech, lui infliger des pertes importantes, le contenir, le dégrader, mais le fond sunnite en ébullition persistera, faute de solutions politiques. Les fiers-à-bras ont la mémoire courte : le terrain en question n’est pas le Mali, c’est plutôt Mogadiscio ou Kandahar !

 

Vous êtes sévère avec ces fiers-à-bras…

Il y a, dans ma famille politique, une inflation de la terminologie martiale et virile, sans doute pour plaire à un électorat chauffé à blanc, en quête de fermeté. D’où les expressions d’éradication ou de guerre contre le terrorisme, que l’on retrouve aussi à gauche. C’est une posture et si on nuance, on est accusé de défaitisme. A droite, il y a une contradiction flagrante entre l’affirmation, non dénuée de fondement, selon laquelle l’armée française n’a plus les moyens de ses ambitions et la volonté de lui assigner un engagement militaire hors de proportion. Je me méfie de l’inflation terminologique. Je ne crois pas, par exemple, que nous soyons en guerre sur le territoire national. Cela ne correspond pas à la lutte antiterroriste, qui exige des moyens de police et de renseignement. Je m’interroge enfin sur le degré de résilience de la société française par rapport à la barbarie, au vu de l’émotion suscitée par les attentats de janvier. Or, si on fait une opération terrestre, on aura des pertes, peut-être autant en quelques jours qu’en dix ans en Afghanistan. Et vous imaginez des soldats français prisonniers et brûlés vifs par Daech ?

 

* Cet article est paru dans l'Opinion des 8/9 septembre, avant le débat parlementaire du mardi 15 septembre sur l'enagement militaire français en Syrie.

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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 05:56
photo GMP - Armée de Terre

photo GMP - Armée de Terre

 

26.06.2015 Propos recueillis par Guillaume Perrault  - FIGARO Vox Politique

 

FIGAROVOX / ENTRETIEN - Le député européen Arnaud Danjean* (Les Républicains) explique les difficultés concrètes des services de police dans leur lutte contre le terrorisme islamiste.

 

LE FIGARO: Diriez-vous, comme d'autres responsables politiques, que la France est en guerre?

 

Arnaud DANJEAN : La France est en guerre quand son armée intervient pour tuer des ennemis. C'est le cas au Sahel et en Irak. En revanche, je n'emploie le mot de «guerre» pour désigner la lutte contre le terrorisme dans notre pays. Le terrorisme est un acte criminel et politisé qui a pour but de créer la peur, l'effroi et de susciter une vague d'émotion. Répondre en retour par une rhétorique excessivement martiale, c'est déjà entrer dans le jeu du terrorisme et lui offrir une satisfaction symbolique. Gardons la tête froide. Nommer correctement le phénomène que nous devons affronter, ce n'est pas être moins intransigeant et moins implacable contre lui. Par ailleurs, il est paradoxal d'entendre des responsables politiques déclarer «nous sommes en guerre» et paraître étonnés à chaque nouvelle attentat. Qu'un nouvel attentat frappe la France n'est malheureusement pas une surprise.

 

Suite de l’entretien

 

* Arnaud Danjean, député européen (Les Républicains) et conseiller régional de Bourgogne, est un spécialiste reconnu des questions de sécurité et de défense. Il [est membre de] la sous-commission «Sécurité et Défense» du Parlement Européen.

 

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 19:50
Rapport annuel sur la PSDC - Arnaud Danjean

 

19.05.2015 par Arnaud Danjean

 

En session plénière à Strasbourg, en présence de la Haute-Représentante F. Mogherini, était débattu mon rapport annuel sur la politique de sécurité et de défense commune. Voici mon intervention:

"Madame la Haute-Représentante,
Chers collègues,

Jamais depuis le lancement de la Politique Européenne de Sécurité et de Défense, il y a maintenant 16 ans, l'Europe n'avait été confrontée à autant de crises, simultanées, à ses frontières, et autant de menaces multiformes à sa sécurité, extérieure et intérieure. Conflits régionaux, guerres civiles, terrorisme, drames migratoires, prolifération nucléaire et conventionnelle... L'immense recomposition géopolitique en cours pose à notre continent, en particulier dans son voisinage oriental et sur son flanc Sud, des défis sans précédents, sinon dans leur nature (les guerres et le terrorisme, nous les connaissons depuis longtemps) mais en tout cas dans leur ampleur.

Face à ces évolutions dramatiques, l'Union Européenne et les États qui la composent ont le double devoir d'agir: Agir pour se protéger et agir dans notre environnement pour réduire l'instabilité.

Il faut malheureusement reconnaitre que l'impression qui prévaut parmi nos concitoyens et hors nos frontières est celle d'une impuissance européenne. Ukraine, Syrie, Irak, Proche-Orient, Libye, Corne de l'Afrique, Sahel...Il y a peu de crises et de conflits aujourd'hui dans lesquels l'Europe, collectivement ou à travers ses États-Membres, joue un rôle réellement décisif, à la mesure de ses intérêts, de ses valeurs et de son poids diplomatique, économique et militaire.

Même là où l'action de certains Européens semble la plus affirmée et la plus robuste (comme celle de la France au Sahel par exemple), l'ampleur de la tâche diplomatique, militaire, de développement d'une part, nos contraintes budgétaires et nos limites capacitaires d'autre part ne nous laissent aucun illusion sur l'impact très relatif de ce qui est entrepris.

Dans ce contexte, la Politique de Sécurité et de Défense Commune pourrait être - devrait être- un instrument majeur pour que l'Europe assume enfin ses responsabilités pour sa propre sécurité et pour celle de son environnement. Je suis un réaliste, je ne dis donc pas que cette politique commune est la seule possible car les politiques nationales ainsi que les partenariats multilatéraux, comme l'Alliance transatlantique, sont durablement des structures essentielles à la Défense du continent et de nos nations. Ceci est d'ailleurs reconnu dans les Traités.

De même la Politique de Sécurité et de Défense Commune n'est pas -et ne sera pas dans un avenir proche- une véritable politique de défense, mais au moins était-elle conçue comme un instrument ambitieux de gestion de crises. Les crises sont là, toujours plus intenses, toujours plus proches, et notre "gestion" n'est pas à la hauteur de ces enjeux.

Les orientations proposées par vous-même, Madame la Haute-Représentante, avec les ministres de la Défense réunis hier à Bruxelles, en vue du Conseil européen de juin, vont dans le bon sens. Je vous félicite d’ailleurs de la détermination affichée dès votre entrée en fonction. Ces orientations se basent sur le même constat d'insatisfaction, d'insuffisance et aussi d'urgence que je viens de dresser.
Vous avez souligné que l'UE déploie actuellement 11 missions civiles et 5 opérations militaires. Le professionnalisme et le dévouement de nos personnels civils et militaires est remarquable et nous devons le saluer. Le respect que nous devons à ces personnels, qui sont déployés sur des théâtres difficiles au nom de l'Union européenne, nous oblige aussi à reconnaitre que ces missions et ces opérations deviennent bien trop souvent des formes d'"alibi" de notre présence. Notre visibilité prend parfois le pas sur notre efficacité dans le jugement que nous portons sur ces missions. J'espère que vous allez mener à bien un vrai travail d'évaluation.

Le temps nous est malheureusement compté et il faudrait parler de l’industrie et des capacités comme nous l’avons fait des opérations.

En conclusion, nous n'avons aujourd’hui besoin ni d'inventivité ni de créativité ni d'imagination. Nous avons besoin de savoir lire ! Tout ce dont nous avons besoin sur le plan de la sécurité et de la défense est dans le Traité : coopération renforcée, coopération structurée permanente, flexibilité opérationnelle (avec l'article 44), mécanismes de financement et solidarité, assistance mutuelle…Tout cela est dans le Traité. Nous comptons sur vous, Madame la représentante, pour le rappeler aux États Membres".

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 18:50
L'UE doit libérer son potentiel interne pour façonner les politiques internationales

 

24-02-2015 - AFET REF. : 20150223IPR24718

 

L'UE doit encore libérer son potentiel pour façonner l'environnement international et lié à la sécurité, a affirmé la commission des affaires étrangères ce mardi. Lors d'un vote sur le rapport annuel relatif à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), elle a demandé une politique étrangère de l'UE plus ambitieuse, proactive, crédible et stratégique, qui se base sur une vision partagée des principaux intérêts et valeurs de l'UE et sur une perception commune des menaces pour l'UE.

 

L'Union européenne doit faire face à une tragique détérioration de l'environnement de sécurité, où l'ordre international fondé sur le droit ainsi que la stabilité et la sécurité de l'Europe sont mis à l'épreuve à un niveau sans précédent, ont affirmé les députés. Selon eux, la crise interne de l'UE, le manque de coordination des politiques et les restrictions financières limitent encore l'influence de l'UE dans le monde. Ils appellent l'Union européenne à améliorer ses structures internes afin de libérer totalement son potentiel.

Restaurer l'ordre politique européen au titre du droit international doit être l'une des principales priorités de la politique étrangère de l'UE, a affirmé la commission parlementaire dans une résolution rédigée par le président de la commission, Elmar Brok (PPE, DE), et adoptée par 47 voix pour, 8 voix contre et 6 abstentions.

 

Soutenir les voisins orientaux et contenir la Russie

Soutenir les voisins de l'Est qui souhaitent se rapprocher de l'Union doit être une priorité, souligne la commission. Investir dans l'indépendance, la souveraineté, l'économie et la démocratisation de ces pays est un moyen important de contenir les ambitions de la Russie, affirment les députés. Par ailleurs, ils condamnent la violation par la Russie du droit international, de par son agression militaire directe et la guerre hybride contre l'Ukraine, l'occupation illégale de la Crimée et les mesures similaires prises vis-à-vis de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.

De plus, l'UE doit réduire sa dépendance énergétique envers la Russie et veiller à ce que ses objectifs de sécurité énergétique extérieure soient en conformité avec ses objectifs de politique énergétique interne, ajoute le texte. Les députés expriment leur soutien total envers l'établissement d'une Union européenne de l'énergie et soulignent que l'énergie devrait s'inscrire dans la stratégie globale de l'action extérieure de l'UE.

 

Renforcer la sécurité et la stabilisation au sud

L'Union européenne devrait revoir en grande partie sa politique envers ses voisins du Sud, soutenir cette politique avec des ressources financières adéquates et agir davantage pour promouvoir la sécurité, la démocratie, les droits de l'homme et la protection des minorités ainsi que pour lutter contre l'extrémisme religieux dans la région, affirment les députés.

Au vu des récents attentats terroristes dans l'UE, la commission parlementaire appelle également les États membres à accroître le partage de renseignements liés à la sécurité et à renforcer la coopération en termes de lutte antiterroriste avec les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

 

Défense et sécurité: davantage de ressources sont nécessaires

Une politique étrangère européenne crédible doit être soutenue par des capacités de défense adéquates dans les États membres et par une politique de sécurité et de défense commune efficace, ajoute la commission. Elle invite instamment les États membres à engager, de manière urgente, davantage de ressources pour contribuer à leur défense territoriale. Suite au Conseil européen de décembre 2013 consacré à la défense, les députés demandent que des décisions ambitieuses soient prises lors du prochain sommet de juin.

L'Union européenne devrait également jouer un rôle clé pour résoudre les conflits et aider à renforcer l'ordre économique et politique pluraliste et fondé sur des règles au niveau mondial, y compris le respect de l'état de droit et la protection des droits de l'homme, précisent les députés.

 

Vote en séance plénière en mars

Le Parlement dans son ensemble se prononcera sur la résolution lors de la session plénière de mars à Strasbourg. Le 9 mars, la commission des affaires étrangères votera également un rapport distinct sur la mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), rédigé par Arnaud Danjean (PPE, FR). Le vote en plénière est prévu le 15 avril à Bruxelles.

 

Sous la présidence de: Elmar Brok (PPE, DE)

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 17:50
SEDE - projet d'ordre du jour - réunion 26 Février 2015

 

18.02.2015 Source Sous-commission "sécurité et défense" - SEDE(2015)0226_1

 

Débat commun avec la commission des budgets (9 heures - 9 h 45, salle József Antall 4Q-1)
(voir projet d'ordre du jour séparé)

 

26 février 2015, de 10 heures à 12 h 30

1.        Adoption de l'ordre du jour

2.        Approbation du procès-verbal de la réunion du:

· 21 janvier 2015                                                                      PV – PE546.808v01-00

· 29 janvier 2015                                                                      PV – PE549.100v01-00

3.        Communications de la présidente

En présence du Conseil, de la Commission et du SEAE

4.        La mise en œuvre de la politique de sécurité et de défense commune (selon le rapport annuel du Conseil au Parlement européen sur la politique étrangère et de sécurité commune)

AFET/8/02172

               2014/2220(INI)              

 

Rapporteur:

Arnaud Danjean (PPE)

PR – PE544.334v01-00
AM – PE546.824v01-00

 

· Suite de l'examen du projet de rapport

· Examen des amendements

5.        Bilan de la mission en République centrafricaine

6.        Eurocorps: use it or lose it !
Échange de vues avec le lieutenant-général Guy Buchsenschmidt, général commandant d'Eurocorps

7.        Questions diverses

8.        Prochaines réunions

· 16 mars 2015, de 15 heures à 18 h 30 (Bruxelles)

· 17 mars 2015, de 9 heures à 12 h 30 (Bruxelles)

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 12:50
Annual Report on CSDP - SEDE

 

12-02-2015 SEDE

 

The Subcommittee will consider the amendments to the draft report on the Implementation of the Common Security and Defence Policy - based on the Council's Annual Report (Rapporteur: Arnaud DANJEAN, EPP).

 

When: 26 February 2015

 
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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 21:50
"Armer l'Ukraine pour qu'elle se défende, pourquoi pas?"

 

1 février 2015 Arnaud Danjean - Le Journal du Dimanche

 

OPINION - Arnaud Danjean est membre (Parti populaire européen) de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen. Il appelle à un rééquilibrage du rapport des forces entre l'Ukraine et la Russie.

 

Depuis qu'un avion de ligne commercial a été abattu dans l'Est ukrainien l'été dernier avec ses 298 passagers à bord, chaque mois qui passe nous confirme que l'intensité du conflit ukrainien s'aggrave au lieu de la fameuse "désescalade" espérée. À chaque nouvelle étape, on réalise que la détermination et l'implication militaire russes sont sous-estimées. Jusqu'à l'automne, on pensait que l'annexion de la Crimée constituerait une prise "suffisante" pour Moscou, et qu'ils continueraient de souffler le chaud et le froid ponctuellement dans l'Est de l'Ukraine comme gages de négociation avec le gouvernement de Kiev.

 

Ils ne se contentent pas de tenir leurs bastions, ils grignotent aussi du territoire, kilomètre par kilomètre, ville par ville, jusqu'à viser Marioupol sur la mer d'Azov, ce qui permettrait d'avoir une continuité géographique de la Crimée jusqu'à la Russie. Aujourd'hui, les séparatistes appuyés par des milliers d'hommes des forces russes disposent théoriquement de suffisamment de leviers pour négocier un compromis avec les autorités de Kiev. Mais comme l'armée ukrainienne n'est pas en mesure de résister à leurs attaques, ce déséquilibre dans le rapport de forces installe les prorusses dans une logique d'impunité jusqu'au-boutiste. Où s'arrêteront-ils? À Kiev?

 

Il faut rééquilibrer le rapport de forces

 

La question se pose donc pour les Européens et l'Otan de savoir s'il faut aider les Ukrainiens à rétablir un équilibre dans le rapport de forces. J'y étais opposé l'an dernier, je pensais que la logique diplomatique pouvait prévaloir et également que l'armée ukrainienne avait, techniquement, davantage besoin de réformer son organisation interne minée par la gabegie et les dysfonctionnements.

 

Dès lors qu'il ne peut y avoir d'issue militaire à ce conflit et qu'il doit être réglé politiquement, il faut rechercher un compromis. Or celui-ci est impossible tant que les Russes et leurs sbires ont une telle supériorité militaire. Il faut donc rééquilibrer le rapport de forces pour empêcher l'effondrement de l'armée ukrainienne et pour que Kiev puisse négocier sans être soumis au chantage permanent de la poussée militaire russe.

 

Je ne suis pas certain que la France, si elle veut conserver avec l'Allemagne une capacité de dialoguer avec les Russes, soit la mieux placée pour livrer des armes aux Ukrainiens. En revanche, la Pologne et d'autres pays d'Europe centrale le souhaitent. L'Otan, avec laquelle l'Ukraine entretient un modeste partenariat, pourrait même auditer l'état-major ukrainien.

 

Ne risque-t-on pas d'alimenter ainsi l'argumentaire de Poutine selon lequel l'Occident veut la perte de la Russie? Cette mythologie qu'il a créée existe déjà et l'aide que nous devons à l'Ukraine n'y changera pas grand-chose. Rappelons que la Russie, au titre des traités internationaux, dont le mémorandum de Budapest, était censée, au même titre que d'autres puissances occidentales, être la garante de la sécurité et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine… La violation flagrante de cet engagement permet difficilement à Moscou de s'offusquer d'un éventuel soutien européen à Kiev.

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 15:50
Annual Report on CSDP - SEDE

 

15-01-2015 SEDE

 

The Subcommittee will hold a first debate on the draft report on the Implementation of the Common Security and Defence Policy - based on the Council's Annual Report (Rapporteur: Arnaud DANJEAN).

 
 
When : 21 January 2015

Further information meeting documents
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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 14:50
Arnaud Danjean : il faut harmoniser les législations anti-terroristes en Europe

 

14/01 Par Audrey Tilve - euronews.com

 

Depuis le 11 septembre 2001, jamais la menace terroriste n’a été aussi aigüe, mais également aussi diffuse et décentralisée. C’est le directeur d’Europol, Rob Wainwright, qui le confirme. Alors l’Union européenne peut-elle faire davantage ou autrement en matière de contre-terrorisme ? Les instruments de coopération sont en tout cas multiples. Europol, Eurojust, bases de données diverses, réseaux d’experts ou de forces spéciales, soutien financier… L’Europe est sur tous les fronts, mais les moyens souvent modestes.

 

La sécurité européenne est indissociable de l’espace Schengen qui réunit 22 pays de l’Union européenne plus quatre autres : Islande, Liechstenstein, Norvège et Suisse. Cet espace se voulant sans frontières dispose de ses propres règles et les contrôles entre ces pays ne peuvent être retablis qu‘à titre exceptionnel, en cas de menace à l’ordre public ou à la sécurité. C’est donc sur les frontières extérieures que se concentre la surveillance.

Pour la renforcer, beaucoup militent en faveur d’un PNR européen, un “ Passenger name record “ qui consisterait à mettre en commun les informations sur les voyageurs, en particulier ceux qui entrent et sortent du territoire européen. Mais au Parlement, la gauche et les libéraux ont jusqu’ici rejeté un projet jugé liberticide.

 

Nous avons parlé de ces enjeux avec l’eurodéputé de centre-droit Arnaud Danjean, qui a longtemps présidé la sous-commission sécurité et défense au Parlement européen.

 

Lire la retranscription de cette interview.

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 19:50
European Security forum à Bruxelles

 

17.11.204 Fondation Robert Schuman

 

Le Forum sur la sécurité européenne est organisé à l'initiative de plusieurs organisations et groupes politiques européens les 17 et 18 novembre à Bruxelles. Plusieurs ministres de la défense, la Haute représentante, Federica Mogherini ainsi que des experts sont attendus. Le 17 novembre, Sandra Kalniete, députée européenne, membre du Conseil d'administration de la Fondation, intervient sur les défis en matière de défense et de sécurité. Le 18 novembre, Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert Schuman, modérera une table ronde sur le thème des différences de perception des questions sécuritaires en Europe.

 

 

Lire la suite

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 09:30
photo EMA

photo EMA

 

25/09/2014 Par Alexandre Devecchio - LeFigaro.fr

 

FIGAROVOX/ENTRETIEN - La France poursuit ses frappes contre l'Etat Islamique, au lendemain de l'exécution d'Hervé Gourdel. Pour le député européen Arnaud Danjean, la coalition doit éviter de reproduire les erreurs de l'intervention américaine de 2003.

 

Lire l’entretien

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 17:50
Mrs FOTYGA elected chair of the Subcommittee on Security and Defence

 

09-07-2014 Subcommittee on Security and Defence

 

Mrs Anna Elżbieta FOTYGA (ECR, PL) is the new chair of the Subcommittee on Security and Defence, elected by 15 votes in favour, 8 against and 2 abstentions on 07.07.14. During its constituent meeting, the Subcommittee has also elected its vice-chairs: Michael GAHLER (EPP, DE), Jaromír ŠTĚTINA (EPP, CZ), Afzal KHAN (S&D, UK) and Sabine LÖSING (GUE/NGL, DE). Together, the chair and vice-chairs make up the bureau of the Committee, elected for a two-and-a-half year term. The first meeting of the Subcommittee on Security and Defence will take place on 11.09.2014.


Further information


Committee bureaux, Rule 204 - EP Rules of Procedure, July 2014
Committees and delegations, Title VIII - EP Rules of Procedure, July 2014
Powers and responsibilities of standing committees, Annex VI - EP Rules of Procedure, July 2014
List of members of the Subcommittee on Security and Defence

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 13:50
photo RP Defense

photo RP Defense

 

27-03-2014 SEDE

 

The Subcommittee will debate the next steps in strengthening the European defence industry with Slawomir Tokarski, Head of Unit, Defence, Aeronautic and Maritime industries, DG Enterprise and Industry.

 

When : 1 April 2014, 15:00-18:30    


Further information meeting documents

source LeFigaro

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:50
photo SEDE

photo SEDE

by SEDE

 

Presentation by General Pascal Valentin, Commander, European Air Transport Command

EATC presentation - SEDE meeting on 19 March 2014
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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:45
photo ECPAD

photo ECPAD

 

13/02/2014 Par Jean-Jacques Mevel – LeFigaro.fr

 

L'Estonie et la Géorgie devraient rejoindre l'opération européenne. Les grands pays et alliés traditionnels boudent toujours.

 

Vladimir Poutine est-il le meilleur sergent recruteur de l'Europe en Centrafrique? Le rapprochement est hardi, mais pas infondé: sur fond d'instabilité ukrainienne, la crainte de l'empire est l'un des ressorts qui conduit plusieurs voisins et ex-colonies de la Russie à donner des gages à l'UE en s'enrôlant dans sa future opération militaire à Bangui.

 

Les alliés européens traditionnels se font attendre, près de deux mois après l'appel à l'aide européenne lancé par François Hollande depuis le Brésil. Le Royaume-Uni renâcle à une opération militaire conduite sous les couleurs de l'UE. L'Allemagne est prête à aider, mais au Mali. L'Italie dit ses moyens militaires accaparés par l'immigration sauvage en Méditerranée. L'Espagne et la Belgique invoquent les restrictions budgétaires.

 

Jusqu'ici, seuls deux pays ont quasi officiellement annoncé qu'ils participeront à l'opération militaire de l'UE, commandée par le général français Philippe Pontiès: l'Estonie, petite voisine balte de la Russie (55 hommes), et la Géorgie, à l'extrémité caucasienne de l'ex-URSS (de 100 à 150  hommes). Sous bénéfice d'inventaire, les autres pressentis de la mission «Eufor-RCA» se concentrent dans la région: la Finlande, la Suède, la Lettonie et peut-être la Pologne.

 

Le cas de la Géorgie, envahie sur ordre du Kremlin à l'été 2008, est le plus éclairant. Elle redoute que la Russie fasse à nouveau monter la pression à ses frontières, une fois passés les JO de Sotchi. À la différence de l'Ukraine, elle brave la colère de Poutine et maintient sa candidature à un accord politique et économique avec l'UE, dès l'été 2014. «Elle cherche peut-être une assurance», observe un haut responsable européen. Du coup, Tbilissi semble décidé à engager des troupes de retour d'Afghanistan en Centrafrique: «Nous explorons les possibilités de coopérer avec l'UE dans le domaine de la gestion de crise», confirme Tamar Kekenadze, responsable à la mission géorgienne à l'Otan. La république caucasienne n'appartient pas à l'UE. Mais jusqu'ici, d'après les diplomates, c'est elle qui a mis sur la table le plus fort contingent.

 

C'est une bonne nouvelle pour Hollande: l'Élysée et la Défense désespèrent de garnir les rangs de l'opération militaire présentée, au sommet du 20 décembre à Bruxelles, comme la preuve tangible de l'engagement européen aux côtés des 1 600 soldats français de «Sangaris». «Ce n'est pas l'UE qui vient aider la France, rectifie huit semaines plus tard Arnaud Danjean, eurodéputé PPE-UMP et spécialiste des questions militaires. C'est la France qui tente péniblement de sauver une opération européenne».

 

Eufor-RCA, ce seront à peu près 500  hommes, dont un bon tiers de Français, à proximité de l'aéroport M'Poko de Bangui, pour six mois, pas plus. À Bruxelles, les diplomates et les politiques avancent en privé une série de maladresses commises à Paris: le péché d'orgueil de l'état-major qui pensait régler l'affaire aussi vite qu'au Mali, une opération lancée en solo qui débouche sur un appel à l'aide juste avant Noël et, pour finir, de grands alliés qui détournent le regard sur ce qui s'impose chaque jour comme un bourbier humanitaire. Un responsable s'interroge: «Qui, aujourd'hui, a vraiment envie d'aller en Centrafrique?»

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 21:50
MEPs Discuss EDA’s Role in Implementing European Council Conclusions

 

Brussels - 12 February, 2014 European Defence Agency

 

Claude-France Arnould, Chief Executive of the European Defence Agency, today exchanged views with the European Parliament’s Subcommittee on Security and Defence (SEDE). Detailing EDA’s role in implementing the European Council Conclusions, Madame Arnould highlighted that the outcome of the discussions by Heads of State and Government was a positive signal for European defence.

 

In her introduction, Madame Arnould highlighted the concrete taskings stemming from the European Council, especially regarding the four capability programmes on Air-to-Air Refuelling, Remotely Piloted Aircraft Systems, satellite communications and cyber defence, and the incentives for more cooperation She also underlined that the European Defence Agency would continue working  in close cooperation with the European External Action Service, the European Commission and the European Parliament. Madame Arnould stressed the need for synergies in the field of dual-use research, also for the benefit of the European defence industry.

 

The subcommittee’s chairman Arnaud Danjean strongly welcomed the role of EDA and the importance of a continuous dialogue with SEDE, as practiced over the past years. MEPs posed many questions, with a particular interest in the capability programme on Remotely Piloted Aircraft Systems and the state of Pooling & Sharing.

 

More information:

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 16:50
Hearing on EU-NATO relations - Subcommittee on Security and Defence

 

05-02-2014 SEDE

 

The Subcommittee will hold a public hearing on EU-NATO relations in the aftermath of the December 2013 European Council and ahead of the NATO Summit in September 2014 with high-level representatives from NATO, the EEAS and the European Defence Agency.

 

When : 12 February 2014


Further information
draft programme and poster
meeting documents

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:45
Opération européenne en Centrafrique: "Une volonté de soutenir l'effort français"

 

20/01/2014 par Pauline Hofmann lexpress.fr

 

Les Etats européens ont donné leur accord à l'unanimité pour venir en soutien de la France en Centrafrique. L'eurodéputé Arnaud Danjean souligne que chaque pays européen doit encore définir exactement dans quelle mesure.

 

Cela faisait plusieurs semaines que François Hollande réclamait ce soutien. Il l'a enfin obtenu. Les ministres européens des Affaires étrangères se sont prononcés pour une intervention en Centrafrique ce lundi.  

Les partenaires européens enverront donc un soutien logistique et humain à la France, près de deux mois après le début de l'opération Sangaris. Mais au-delà de la volonté idéologique, tout reste à définir, selon l'eurodéputé Arnaud Danjean, président de la sous-commission de défense au Parlement européen. 

 

Les Vingt-Huit ont donné leur accord à l'unanimité pour une intervention européenne en Centrafrique. Cette assentiment général est-il étonnant?

Toute opération engagée au titre de la politique de sécurité et de défense commune doit obtenir l'unanimité. Tout le monde doit donner son feu vert même si tout le monde ne participe pas à l'opération. Et c'est d'ailleurs ce qui posait problème auparavant. Les plupart des Etats européens étaient favorables à un soutien européen à l'intervention française, mais les Britanniques s'y opposaient. 

 

Pourquoi les Britanniques ont-ils changé d'avis?

Le blocage britannique n'est pas un blocage dur sur ce cas précis. Ils sont historiquement toujours réticents à l'engagement d'une mission de la politique de sécurité et de défense commune européenne. Il s'agit d'une position idéologique. Les Britanniques préfèrent les missions de format ad hoc, que les Etats qui le souhaitent s'engagent. Dès qu'il faut l'unanimité, cela engage la position diplomatique de l'Europe. 

 

Des soldats européens seront donc envoyés en Centrafrique...

A chaque fois qu'une mission militaire européenne se déploie, il est important de rappeler que chaque pays décide des soldats qu'il implique dans l'opération. Ce sont bien des contingents nationaux qui seront déployés et non pas une armée européenne, qui n'existe pas. 

Nous sommes pour l'instant dans une phase délicate. Un accord politique a été trouvé mais le plus dur reste à faire. Les Vingt-Huit doivent faire un tour de table, que l'on appelle une "génération de force", lors duquel chacun des pays doit annoncer sa contribution réelle. Et pour l'instant, ils sont peu nombreux à avoir répondu présent. 

 

Cet accord européen est-il une marque de soutien à l'intervention française qui se déroule en Centrafrique depuis bientôt deux mois?

Il s'agit bien sûr de l'expression d'une solidarité vis-à-vis de l'action française. Cet accord, demandé par la France depuis le début, témoigne d'une volonté de soutenir l'effort français. Cette position est bienvenue, bien que tardive, mais le plus dur reste à faire. Il faut traduire cela dans les actes. On parle de 300 à 500 soldats européens en plus sur le terrain centrafricain, mais il reste à les trouver rapidement. Or, on assiste là à un réel challenge. Jusqu'à présent, les missions européennes arrivaient à se déployer dans un délai de 3 à 4 mois, plutôt que dans le mois, comme le demanderait le conflit en Centrafrique.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 17:45
Des soldats européens en Centrafrique : pour Arnaud Danjean, " avec la génération de force et le déploiement, le plus dur reste à faire "

 

20.01.2014 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense Globale


Arnaud Danjean, le président de la sous-commission Sécurité et Défense au Parlement européen, observe de près, et avec beaucoup de prudence, la décision d'envoi en Centrafrique de 500 soldats de l'UE. Car après l'accord politique, il faudra générer la force : la nationalité et la quantité de bottes qui fouleront le terrain centrafricain...

 

- Comment jugez-vous l'engagement de l'Union européenne en Centrafrique ?

" C'est une bonne chose mais ce n'est pas vraiment une surprise d'obtenir ce feu vert à une opération européenne. La semaine dernière, il y avait une quasi-unanimité en dehors des Britanniques. D'un côté, nous avons l'accord politique, le principe obtenu ; la deuxième partie va être la génération de la force, concrètement, qui met quoi ? Et là, le tour de table risque d'être plus compliqué.  Je dirais presque qu'avec la génération de force et le déploiement, le plus dur reste à faire. "

 

- Avant l'accord politique, des contacts n'ont-ils pas été pris en amont ?

" Il faut savoir qu'on peut donner son accord politique sans mettre de troupes au sol. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont déjà indiqué qu'ils n'en enverraient pas. On suit la procédure normale avec un concept d'opération que les pays ont validé. Il faut maintenant préciser la planification. Les Européens réfléchissaient sur deux scénarios : un déploiement à Bangui pour sécuriser l'aéroport, quelques points névralgiques et les grands axes de la ville, nécessitant 300 à 500 soldats, une façon de soulager le dispositif français et de le libérer pour sa mission ; un deuxième scénario plus ambitieux était de sécuriser l'axe routier allant de Bangui au Cameroun qui aurait nécessité l'envoi d'un millier d'hommes et de plus des moyens, des hélicos, des blindés. Finalement, l'accord a été trouvé sur une opération minimale. "

 

-Sur quels partenaires, la France peut-elle compter pour la suivre ?

" La France sera nation-cadre. Finalement, aucun pays n'avait suffisamment d'ambition pour cette mission. La France va devoir mettre à contribution ses partenaires. On sait que les Estoniens seront 55. Nous avons aussi des alliés très fidèles, comme les Belges. Les Polonais s'engagent ces derniers mois en faveur d'une Europe de la Défense. Maintenant, il faut qu'ils montrent que ce ne sont pas que des paroles même si c'est compliqué pour eux car ils conservent un contingent important en Afghanistan. On peut espérer que les pays du sud, le Portugal, l'Espagne, l'Italie qui ont des intérêts dans cette région, jouent le jeu. Mais ils ont aussi des difficultés financières. Or chacun paye sa quote-part. Le tour de table n'est pas si simple... "

 

- Le mécanisme Athéna de financement collectif n'est toujours pas efficace, comme les battlegroups...

" Les battlegroups restent des outils théoriques, surtout que celui actuellement en alerte est constitué autour des Britanniques... Quant à Athéna, il est compliqué de le réviser. François Hollande l'a demandé de manière assez maladroite en pensant à la Centrafrique. Il y a peu d'argent pour l'instant et toujours des réticences à aller plus loin... "

 

- Quand peut-on espérer l'arrivée des troupes européennes ?

" Maintenant, une cellule de planification européenne doit retourner sur place et affiner les besoins : combien de dizaines d'hommes, quels moyens ? Les Etats membres diront ensuite " ça je prends, ça je peux, ça non... " Fabius a parlé de fin février, ça me paraît très ambitieux. La dernière fois que l'Europe a généré une force, c'était EUTM Mali, une mission de formation, pas de combat. EUTM avait été acté politiquement en janvier et l'opération avait pu commencer fin mars-début avril. On est donc plus près d'un délai de deux-trois mois que d'un mois. Comme nous sommes dans une procédure accélérée, on peut envisager un déploiement plus rustique entre guillemets, un peu plus vite dans l'urgence. "

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