11/12/2015 Sources : État-major des armées
Depuis le mois de juillet 2015, deux marins assurent les fonctions d’adjoint logistique (CJ4) et d’officier traitant du renseignement (CJ2) au sein de l’état-major de force, embarqué successivement à bord des porte-avions italiens Cavour puis Garibaldi. Ces officiers nous livrent le témoignage de leur expérience au cœur d’une opération européenne à dominante maritime : EUNAVFOR MED.
Le capitaine de corvette Mickael, adjoint logistique de la force :
« EUNAVFOR MED est une mission opérationnelle qui permet de faire travailler de concert une multitude de nations européennes avec un objectif commun. L’action de chacune des unités navales est dirigée, coordonnée et soutenue par l’état-major de force embarqué sur le bâtiment de commandement. Le rôle de la cellule CJ4 est de fournir le soutien pétrolier, les moyens de transport et l’assistance technique permettant d’optimiser l’endurance, et par conséquent la présence des bâtiments à la mer. Cette expérience en contexte européen est riche a plus d’un titre puisqu’elle impose la connaissance des procédures logistiques interalliées (identiques à celle en vigueur au sein de l’OTAN), une bonne maitrise de la langue anglaise et permet de découvrir les méthodes de travail de la nation hôte (l’Italie). Au-delà du contexte opérationnel, les longues périodes de navigation offrent l’occasion unique de tisser des liens de fraternité indéfectibles entre un Finlandais, un Français, un Grec… »
L’enseigne de vaisseau Wladimir, officier traitant du renseignement :
« EUNAVFOR MED Sophia est une opération qui s’inscrit dans le long terme. La mission vise à empêcher le trafic d’êtres humains en Méditerranée centrale et elle participe également à secourir les migrants en détresse. Pour cela, une cellule renseignement est essentielle au sein de l’état-major de force embarqué. Cette opération européenne dispose de très nombreux moyens de renseignement et notamment les aéronefs et bâtiments qui exercent une veille permanente des côtes, depuis la haute mer. Mon travail est de réunir ce renseignement, d’effectuer des recoupements et d’exploiter chaque élément qui nous est rapporté, et ceci dans le but de déterminer les différents modes d’action de ces trafiquants. C’est un travail minutieux et extrêmement précis qui nécessite de planifier, en fonction des moyens disponibles et des priorités, et d’analyser chaque détail qui prend son sens une fois recoupé à l’échelle de la force. Enfin, une partie importante du poste que j’occupe est d’assurer la bonne diffusion de l’information en interne à ma cellule, auprès des acteurs des autres cellules et des unités engagées qui restent le cœur de notre travail.
Issu de la promotion EN 2011, prendre part à cette opération européenne est une chance puisqu’elle me permet d’accroître ma culture opérationnelle et de l’inscrire dans un contexte international. J’ai aujourd’hui l’occasion de travailler aux côtés de deux Italiens, d’un Slovène et d’un Finlandais qui apportent de la diversité et de la richesse et contribuent à rendre l’action de notre cellule efficace. »
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