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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 08:50

drone-harfang source Armee de l Air

source Sirpa Air

29.01.2012 Par Pierre Tillinac Envoyé spécial en Afghanistan –  sudouest.fr

En Afghanistan, sur la base américaine de Bagram, l'escadron drones vient de Charente. Et renseigne autant qu'il surveille

Sur les images, on voit très bien que les villageois ne lèvent pas la tête vers le ciel. Ils n'ont pas repéré le drone qui tourne au-dessus de leurs maisons quelque part en Kapisa.

À 4 kilomètres d'altitude, le drone, qui vole à 150 kilomètres-heure, filme tout ce qui se passe au sol. On voit un homme traverser la rue, longer un mur ; une femme étendre son linge ; un groupe d'adultes pénétrer dans une maison. Le pilote à distance, que l'on appelle opérateur de drone, appuie sur un bouton. La caméra passe alors en mode infrarouge pour voir ce qui se passe sous les arbres dans une vaste cour, à la sortie du village.

L'opérateur, qui appartient à l'escadron Belfort de Cognac, se trouve à Bagram. À une trentaine de kilomètres au nord-ouest du lieu exploré.

Bagram est un immense camp américain établi autour d'une piste d'où les F-15 décollent dans un bruit assourdissant qui fait trembler les murs. Une véritable ville de plus de 30 000 habitants, militaires et civils.

Là, sur la Disney Drive qui fait le tour du camp, on pourrait se croire n'importe où en Europe ou aux États-Unis, avec des bouchons et des trottoirs bondés. 250 aéronefs sont stationnés sur la base, qui totalise 145 000 mouvements par an, 400 par jour en moyenne.

Pas de guerre sans images

C'est ici que la France a déployé son système de drones en 2009 au profit des forces de la coalition, soit deux Harfang, engins dérivés d'un produit israélien, qui mesurent plus de 16 mètres d'envergure. Capables de voler pendant 24 heures à une altitude plafond de 7 000 mètres, ils sont conçus pour intervenir jusqu'à plus de 1 000 kilomètres de distance de leur poste de pilotage. Une performance certes, mais pourtant, à partir de 2020, ils pourraient être remplacés par une nouvelle génération de drones franco-britanniques plus efficaces et capables d'embarquer des armes.

« Aujourd'hui, il ne peut plus y avoir de guerre sans images. Les drones s'inscrivent dans la compétence ISR (intelligence, surveillance, reconnaissance) et viennent en complément des clichés fournis par les avions pilotés et les satellites », souligne le lieutenant-colonel Jérôme Serin, chef des détachements air et Harfang de Bagram et chef des opérations de l'escadron Belfort de Cognac. Ce dernier a été officiellement créé en 2010 et constitue la seule structure « drones » de l'armée de l'air française.

Ils sont une vingtaine de militaires venus de Charente à Bagram, et une autre vingtaine, originaires d'autres bases françaises, complètent le détachement, essentiellement des techniciens.

Contrairement aux Américains, qui pilotent leurs drones depuis les États-Unis, la France a fait le choix de rassembler sur le terrain ceux qui sont chargés de conduire les missions et ceux qui sont responsables de la maintenance de matériel.

Les missions opérées par les drones sont nombreuses. Il faut dire que, pesant plus d'1 tonne, ils sont équipés d'une caméra optique couleur et d'une vidéo infrarouge pour voir la nuit, ce qui en fait un élément indispensable dans la surveillance des villages, la recherche d'engins explosifs improvisés ou encore l'escorte de convois. Et, depuis 2010, ils sont également dotés d'un système Rover, qui permet de retransmettre directement les images prises par le drone en direction des troupes au sol. « Nous dialoguons ainsi avec elles par l'intermédiaire d'un système de messagerie instantanée genre SMS, et nous pouvons aussi leur faire parvenir des images renseignées. » Ce sont des captures d'écran sur lesquelles les experts du détachement soulignent les points qui leur semblent importants : un groupe d'insurgés, une cache d'armes, etc..

Bijoux technologiques

Une opération drone est donc un véritable travail d'équipe à trois, à savoir la coopération entre un opérateur de vol qui commande l'appareil et les capteurs embarqués, un interprète d'images et un coordinateur tactique, officier du renseignement de l'armée de l'air, véritable chef de la mission. « Vous voyez, sur ces images, on ne peut pas encore reconnaître les personnes filmées », explique le capitaine Sébastien devant l'un de ses écrans sur lequel défile la vidéo d'un hameau afghan. « Mais plusieurs indices nous permettent de savoir si ces villageois peuvent être considérés comme d'éventuels suspects ou pas : leur façon de s'habiller, de marcher dans la rue, de traverser un passage, etc. Chaque théâtre a ses habitudes. Mieux on les connaît, plus on est efficace. » Lui a d'ailleurs déjà effectué trois séjours de deux mois en Afghanistan. Certains autres membres de l'équipe en sont à leur sixième ou septième opération à Bagram en trois ans.

L'information acquise via les drones fait partie de ce que l'on appelle du recueil de renseignements de premier niveau. Réinterprétée à l'échelon supérieur, elle est ainsi recoupée avec un mélange de renseignement humain et électromagnétique.

Et si, pour parvenir à des résultats aussi précis, la discrétion des drones est un élément essentiel, ceux-ci ne doivent pas toujours être invisibles. « Ainsi, il y a quelques jours, nous avons repéré un groupe d'insurgés qui préparaient une action. Aucune force d'intervention n'était disponible. Nous avons alors fait descendre l'appareil un peu comme un avion de chasse fait son show force, et les individus, qui ont compris qu'ils étaient surveillés, se sont dispersés sans avoir pu agir. »

« Pouvant voler 24 heures durant, nos drones sont opérationnels de jour comme de nuit »

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 08:50

Safran Thales source ElectroniqueS

30.01.2012 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Safran

Paris, le 30 janvier 2012 - Safran et Thales ont conclu aujourd’hui le rachat des 20% d’Areva dans Sofradir, leur filiale commune qui concentre le pôle d’excellence français, de classe mondiale, dans le domaine technologique des détecteurs infrarouges.

Sofradir fait partie des acteurs de premier plan dans les détecteurs infrarouges destinés aux industriels de l’optronique internationaux pour des applications militaires et civiles, notamment de vision nocturne. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires d’environ 150 M€ et compte 550 salariés, dont la majorité est basée à Veurey près de Grenoble, où se trouve le centre de développement et de production.

Grâce à ce rachat, Thales et Safran, qui détenaient déjà chacun 40% du capital de Sofradir, vont porter leurs participations respectives à 50%. Cette montée au capital s’inscrit dans le cadre du partenariat dans l’optronique entre Safran et Thales signé le 20 décembre dernier.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 22:15
La contre-offre de Dassault: des avions à prix cassés

 


Battu au Conseil fédéral, le constructeur français a écrit une lettre aux parlementaires suisses pour leur proposer 18 Rafale pour 2,7 milliards de francs. Plus modernes, ils feraient mieux que 22 Gripen. La proposition française est de 400 millions de francs moins chère que les Gripen

29.01.2012 Par Titus Plattner - lematin.ch

Si la France ne vend pas ses Rafale, la chaîne de production risque d’être arrêtée, a récemment dit le ministre de la Défense, Gérard Longuet.

La méthode est cavalière, mais l’enjeu est faramineux. Dans une lettre adressée le 19 janvier aux présidents des Commissions de la politique de sécurité, le constructeur français Dassault propose 18 Rafale pour 2,7 milliards de francs. Selon lui, cette solution serait à la fois plus efficace et moins chère que les 22 Gripen. Le 30 novembre dernier, le Conseil fédéral avait décidé d’acheter ces derniers pour 3,1 milliards de francs. «Ce n’est pas le meilleur appareil du monde, mais c’est celui qui présente le meilleur rapport qualité-prix et qui correspond le mieux à nos besoins», s’était alors justifié le ministre de la Défense Ueli Maurer.

Dans le courrier d’une page, auquel «Le Matin Dimanche» a eu accès, Dassault affirme n’avoir jamais eu l’opportunité d’optimiser le rapport coût-efficacité. «J’ai bien reçu cette lettre», confie Hans Hess qui en discutera avec ses collègues de la commission du Conseil des Etats le 13 février. Le libéral-radical obwaldien ne se souvient toutefois plus très bien des chiffres qui y figuraient. «Nous avons bien écrit une lettre à la commission», se borne à confirmer de son côté le service de presse de Dassault. Le constructeur réserve ses commentaires à la commission si elle le désire.

Selon nos informations, l’offre française concerne les mêmes avions et les mêmes investissements en Suisse. Par rapport à l’offre évaluée en novembre par le Conseil fédéral, le nombre d’appareils a été réduit de 22 à 18. Ceux-ci ont été optimisés, afin de mieux correspondre aux besoins de la Suisse. La capacité air-sol a ainsi été légèrement réduite, en renonçant par exemple aux pylônes d’attache pour les grosses bombes. L’avionique (équipements électroniques, électriques et informatiques) reste en revanche la même. «Et la capacité opérationnelle des Rafale pour assurer une permanence aérienne est rigoureusement identique», assure notre informateur.

Selon les Français, ces 18 avions rempliraient largement la tâche de 22 Gripen. «C’est exact», confirme un haut gradé suisse sous couvert de l’anonymat. Le module qui avait évalué la capacité de chacun des constructeurs à maintenir sur la durée différents types de mission, explique-t-il, arrivait à un rapport de 3 Rafales ou 3 Eurofighter pour 5 Gripen.

Concessions maximales

Cette différence s’explique notamment par la plus faible autonomie de l’avion suédois. Plus un avion doit retourner souvent à la base pour faire le plein de carburant, plus il faut engager de pilotes et d’avions pour maintenir une zone d’exclusion aérienne, comme c’est par exemple le cas ces jours-ci au-dessus de Davos.

Pour convaincre les parlementaires suisses, les Français comptent aussi sur leur paquet «coopération militaire», qui était lui aussi sorti en tête lors de l’évaluation, comme nous le confirme une source chez Armasuisse.

La France a ainsi offert un accès 24 heures sur 24, été comme hiver, à toutes ses bases aériennes. Du point de vue des Forces aériennes suisses, cette possibilité se révèle surtout intéressante en été afin de limiter les nuisances sonores en Suisse. D’autant que les pilotes suisses peuvent aller pour la journée sur ces bases et rentrer chez eux le soir. Mais l’accord que propose la France leur permet aussi d’y rester plusieurs semaines durant. L’utilisation des zones de tir et des zones d’entraînement supersonique au-dessus de la mer Méditerranée est également prévue. Tout comme un accès aux simulateurs de vol et la possibilité de profiter de la logistique française lors des exercices internationaux.

Ueli Maurer prêt à recommencer

Mais ce qui distingue la proposition de la France de celles de ses concurrents allemands et suédois, c’est l’accès aux satellites militaires pour la reconnaissance Hélios 1 et 2. Ainsi que la possibilité d’obtenir les données radars des Awacs. «Ces offres ont été approuvées au plus haut niveau», par la présidence de la République, explique notre haut gradé suisse.

En novembre, les Français étaient convaincus de remporter le marché, tant ils avaient marqué des points lors de l’évaluation. Ils pensaient aussi pouvoir vendre leurs avions au prix fort. Aujourd’hui, avec un coût par appareil de plus de 15% meilleur marché, ils redeviennent compétitifs. Cette concession gigantesque s’explique par leur difficulté à conclure des ventes au Brésil, en Inde et aux Emirats arabes unis. Mais la concession vient un peu tard.

A moins qu’au mois de juin le Parlement ne rejette l’achat des Gripen proposé par le Conseil fédéral. «Dans ce cas, explique aujourd’hui le ministre de la Défense, Ueli Maurer, dans une interview à la SonntagsZeitung, il faudrait recommencer l’évaluation au début, afin de mettre tout le monde sur un pied d’égalité.»
 


2,7 milliards

C’est le montant en francs formulé par Dassault dans sa lettre aux Commissions de politique de la sécurité. Il inclut 18 Rafale, l’armement et les équipements qui vont avec. Ce chiffre est à comparer aux 3,1 milliards pour les 22 Gripen suédois décidés par le Conseil fédéral en novembre. Dassault, qui proposait alors 22 Rafale pour 4 milliards, a drastiquement revu son prix à la baisse.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 14:12

exercice-bfst-2011-photo-Armee-de-Terre.jpg


27/01/2012 armée de Terre

La brigade des forces spéciales Terre (BFST) organise l’entraînement Cobalt 2012 à Pau. Une semaine de manœuvres axées aérocombat de jour comme de nuit pour plus de 150 militaires.

 

Pendant une semaine, les 3 régiments de la BFST  complètent leur préparation opérationnelle  liée à la troisième dimension : l’aérocombat (hélicoptères). Débutée le 23 janvier, cette activité d’entraînement Cobalt 2012 s’étend sur une semaine.

 

Le 4e  régiment d’hélicoptères des forces spéciales  (4e  RHFS), le 1er  régiment de parachutistes d’infanterie de marine  (1er  RPIMa) et le 13e  régiment de dragons parachutistes  (13e  RDP) forment ou maintiennent à jour les qualifications de leurs soldats.

 

Les différents modules 3D au programme sont axés sur une synergie étroite commandos-aéronefs : largage et marquage opérations spéciales, aérocordage, appui feu hélico, récupération de binôme etc.

 

Cet exercice se déroule dans la « base des forces spéciales Terre » de Pau. Sur un même lieu, des moyens uniques sont combinés et permettent une remarquable efficacité  : hélicoptères, zone de saut, terrain de manœuvre varié (montagne, nautique, zones boisées…), centre de tir, moyens de soutien…

 

Les autres unités du commandement des opérations spéciales  (COS) sont invitées à participer à cet entraînement pour bénéficier des moyens importants concentrés sur le camp.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 13:55

Assemblée nationale française.svg

27 janvier 2012 par Emilie Zapalski - localtis.info

La mission d'information parlementaire sur la réforme de la Défense a présenté son rapport final le 25 janvier 2012. Les objectifs fixés sont réalisables en matière de finances et d'effectifs, concluent les députés, mais des points d'interrogation persistent sur les pratiques d'externalisation et sur le projet de regroupement des administrations centrales à Balard.

Le rapport final de Bernard Cazeneuve, député PS de la Manche, et François Cornut-Gentille, député UMP de la Haute-Marne, sur la mise en oeuvre de la réorganisation du ministère de la Défense a été présenté devant la commission de la Défense nationale et des Forces armées le 25 janvier 2012. Le document, dont une synthèse a été rendue publique le 27 janvier, fait suite à deux précédents rapports, publiés en février 2009 et avril 2010.
Sur le plan financier, les deux rapporteurs ne font pas de critique particulière, estimant que la réforme génère des économies à un niveau conforme aux prévisions initiales, soit 5,4 milliards d'euros d'économies entre 2008 et 2015. Mais ces économies, qui sont pourtant supérieures à celles des programmations antérieures, ne suffiront pas pour réduire les dépenses du ministère, estime le rapport, ni à atteindre l'objectif de 18 milliards d'euros pour les équipements fixé par le président de la République.

Schéma territorial

Concernant les effectifs, la réforme a pris de l'avance par rapport aux prévisions, d'après les députés. Les effectifs diminuent ainsi avec une avance de 1.560 postes. Mais "le contexte social apparaît tendu", signalent aussi les auteurs qui insistent sur le fait que les personnels ont accompli des efforts très importants et qu'il convient de ne pas aller au-delà des objectifs initiaux. Lancée en 2008 dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), la réorganisation de la Défense doit se traduire à terme par la suppression de 54.000 postes sur la période 2009-2014. Elle a également un impact territorial très important avec la fermeture de 83 sites ou unités, qui s'échelonneront jusqu'en 2016, le déménagement d'une ville à une autre de 33 sites, et des renforcements opérationnels sur une soixantaine de sites. D'après les auteurs, "le schéma territorial apparaît stabilisé et le nombre de bases de défense semble définitivement fixé à 51 bases en métropole". Mais "les crédits d'accompagnement sont peu consommés en raison du retard pris par la plupart des projets". D'après le dernier bilan rendu public par le Premier ministre en septembre 2011, 20 sites avaient déjà fermé et 60 bases de défense ont été créées, avec 30.000 postes en moins en trois ans. S'agissant des mesures d'accompagnement, 13 contrats de revitalisation des sites de la défense (CRSD) avaient été signés et 50% des 320 millions d'euros que l'Etat a prévus pour ces territoires avaient été programmés pour un volume total de 745 millions d'euros partagés entre l'Etat, l'Europe et les collectivités.

Regroupement à Balard

Les deux députés font également un point sur les externalisations. Une procédure qui n'apparaît pas économiquement intéressante, et que les rapporteurs accueillent donc avec prudence. "La régie rationalisée révèle la capacité de l'administration à se moderniser et montre qu'elle est à même de répondre efficacement aux besoins du ministère", précise le rapport. Bernard Cazeneuve souligne aussi les risques d'une approche non maîtrisée et trop idéologique sur ce sujet pour les salariés, pour la sécurité des sites et pour les finances publiques.
Dernier point : le projet de regroupement des administrations centrales à Balard, dans le XVe arrondissement de Paris. Le contrat a été signé en mai 2010, soit en temps et en heure par rapport au calendrier fixé. Mais sur ce projet, qui doit permettre de diminuer de 22% les dépenses de fonctionnement, les deux auteurs n'ont pas le même avis. Pour François Cornut-Gentille, la signature d'un contrat de partenariat  public-privé était la seule solution pour prendre en charge un projet si complexe. Pour Bernard Cazeneuve, la pertinence juridique et économique du projet n'a pas été démontrée. Le député, qui regrette toutefois de n'avoir pu analyser le contrat qui ne leur a pas été fourni, estime que le projet va au contraire conduire à une augmentation du coût par agent de 13.000 euros par an aujourd'hui à 16.500 par an et par agent à Balard.

Le rapport devrait être prochainement publié dans son intégralité sur le site de l'Assemblée nationale.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 13:06

VN-Partisan---photo-Marine-Nationale.jpg

photo Marine Nation

28.01.2012 Liberation.fr (AFP)

NANTES (AFP) - Face aux dangers pour les équipages et aux fortunes dépensées en rançons pour faire libérer les bateaux piratés au large de la Somalie, des experts et industriels français élaborent un "navire du futur" truffé de pièges et de défenses non-létales pour repousser les assaillants.

Les grandes lignes de ce projet "d'autoprotection des navires" ont été présentées jeudi et vendredi à Nantes aux 400 participants du forum Maritime Risk (MARISK) sur la prévention des risques maritimes et portuaires.

Piloté par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) ce projet de "navire du futur", doté d'un budget de 12 millions d'euros pour la partie "sûreté", vise à installer sur un navire existant, le VN Partisan actuellement utilisé pour l'entraînement des soldats et gendarmes français, des mécanismes de défense destinés à repousser, sans leur tirer dessus, des pirates montant à l'assaut de bâtiments civils à bord de hors-bord.

Actuellement, en dehors des gardes armés postés sur les navires battant certains pavillons, les seules défenses parfois mises en oeuvre sont des canons à eau que certains équipages utilisent contre les agresseurs, en prenant le risque d'être pris pour cible.

"Le but de ces équipements est de rendre le bateau difficile à aborder et, s'il l'est, de le rendre très hostile, inaccueillant pour les pirates qui n'auraient alors qu'une envie c'est d'en repartir" explique à l'AFP Eric Prang, de la société Sagem, l'un des industriels qui font partie de ce consortium.

Cela commence par des systèmes de radars et de caméras infrarouge afin de détecter le plus tôt possible le danger, de donner l'alerte et d'espérer être secouru par un navire de guerre.

Puis, s'ils approchent, les pirates sur leurs petits esquifs seront pris pour cible par des canons acoustiques (Long range acoustic devices) qui projettent vers eux des bruits assourdissants. Ils pourront aussi être visés par des canons lumineux pour les éblouir.

"la seule solution fiable, c'est la vitesse"

S'ils ne sont pas encore dissuadés, de puissants canon à eau entièrement automatisés seront mis en batterie, pendant que l'équipage ira se réfugier dans une "citadelle", chambre forte cachée dans le bateau. De là, grâce à des commandes et des caméras, il pourra savoir ce que font les assaillants et continuer à piloter le navire.

Si malgré cela des pirates parviennent à grimper à bord ils seront accueillis par des gaz lacrymogènes. Les couloirs pourront être plongés dans le noir, d'épais fumigènes répandus pour les perdre et les désorienter.

Tous ces mécanismes de défense vont être installés en 2012 sur le VN Partisan, testés, qualifiés, pour une commercialisation espérée à partir de 2014.

Pour un responsable sécurité d'une grande compagnie maritime, présent à Nantes mais qui demande à rester anonyme, "ce genre de dispositif suffira si vous tombez sur des pirates occasionnels, des pêcheurs qui ont une kalach' et deux machettes au fond de leur barque et tentent le coup".

"Mais si vous tombez sur des gangs aguerris, de vrais pros comme en Somalie désormais, ce ne sont pas des fumées ou des canons à eau qui les arrêteront. Cela ne fera que les énerver, aux dépends de l'équipage", dit-il. "J'ai déjà essayé les canons à son: cela les a un peu déboussolés, mais ils sont quand même montés à bord".

"En fait, en dehors des gardes armés, la seule solution fiable c'est la vitesse: impossible de monter à l'abordage d'un navire qui file à 18/20 noeuds, alors que votre hors-bord est à fond. C'est pour cela que les gros porte-conteneurs, qui peuvent aller à ces vitesses, ne sont pas piratés dans l'océan Indien".

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 09:20

un-c160-de-l-anjou-se-ravitaillant-en-vol.jpg

Un C160 de l'Anjou se ravitaillant en vol

27/01/2012 Aspirant Camille Pinçon, pilote de Transall. Sources : Armée de l'air

Deux équipages de C160 Transall de l’escadron de transport 2/64 «Anjou» de la base aérienne 105 d’Évreux s’apprêtent à suivre une période d’instruction opérationnelle, du 30 janvier au 24 février 2012. L’objectif est de préparer ces équipages à des missions tactiques réalisées sur les théâtres d’opérations extérieures et de les entraîner à évoluer aux côtés d’autres unités françaises et étrangères.

Organisée chaque trimestre, cette phase d’entraînement s’articule en quatre semaines distinctes. Au cours des premiers jours d’exercice, un des deux équipages suit, depuis la base de Toulouse, des exercices de largages de matériels avec le 1er  régiment du train parachutiste, tandis que le second équipage s’entraîne aux vols en section à deux avions et aux ravitaillements en vol, domaine d’excellence de l’« Anjou ».

Durant la deuxième semaine, un autre appareil se projette vers la base aérienne 188 de Djibouti au cours d’un exercice de ravitaillement en vol. Sur le sol africain, les missions tactiques au programme sont nombreuses : entraînements au vol en basse altitude, simulations de posés d’assaut avec récupération de ressortissants…

La troisième semaine est consacrée au maintien en condition opérationnelle des équipages, ainsi qu’à la formation au ravitaillement en vol depuis la base d’Evreux, de jour comme de nuit. Enfin, la quatrième semaine se déroule à Calvi, en Corse, pour des missions de largage de parachutistes du 2e  régiment étranger de parachutistes. Un vol au-dessus de Saragosse (Espagne) en compagnie d’un KC130 Hercules espagnol clôturera la formation au ravitaillement en vol.

pose-d-assaut-d-un-transall-de-l-anjou.jpg
Posé d'assaut d'un Transall de l'"Anjou"

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 09:10

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/espace-collaboratif/redaction-dicod/bp3b2428/1539183-1-fre-FR/bp3b2428.jpg

27/01/2012 defense.gouv.fr

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Gérard Longuet et le président de l'Afghanistan, Hamid Karzaï ont ravivé la flamme du Soldat inconnu, sous l'Arc-de-Triomphe, le 27 janvier à 18h30.

Accompagné par Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le président de l'Afghanistan, Hamid Karzaï en visite en France, le 27 janvier a ravivé la flamme du Soldat inconnu sous l'Arc-de-Triomphe. La cérémonie s'est déroulée en présence notamment du général Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris (GMP), du général d'armée Bruno Cuche, gouverneur des Invalides et de nombreuses personnalités civiles et militaires.

Auparavant, Hamid Karzaï a été reçu par le président de la République, Nicolas Sarkozy au palais de l'Elysée pour un entretien consacré à la situation en Afghanistan. A l'issue, les deux chefs d’État ont signé un traité d'amitié et de coopération dans les domaines militaire, de sécurité et diplomatique.

Le ravivage de la flamme du Soldat inconnu est effectué tous les jours à 18h30 par des représentants d'associations d'anciens combattants. Il symbolise l'hommage rendu aux soldats morts de la Grande Guerre.  Le 11 novembre 2011, un hommage particulier y a été rendu à tous les combattants engagés en opérations extérieures (OPEX).

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 13:31

fregate-du-futur-par-DCNS--concept-ship-Advansea---2010-.jpg

Une idée de la frégate du futur par DCNS (concept ship Advansea - 2010)
crédits : DCNS

27.01.2012 MER et MARINE

 

La septième édition de la Journée Sciences Navales aura lieu le mardi 31 janvier 2012 sur le site de l'Ecole navale (Lanvéoc-Poulmic), de 08h30 à 16h30, sur le thème "Navire du futur". Cette journée vise à promouvoir l'enseignement scientifique et la recherche menés au sein de l'Institut de Recherche de l'Ecole Navale (IRENav). Cet institut pluridisciplinaire est composé de trois groupes de recherche s'articulant autour d'une thématique fédératrice : « L'environnement naval et son développement durable ». Conférences, tables rondes et débats se succèderont et permettront aux différents participants : officiers élèves, chercheurs et industriels, d'échanger sur cette thématique. De grandes entreprises maritimes (DCNS, SIREHNA, Brittany Ferries, Wärtsilä...) confronteront leurs idées et leurs visions avec des structures comme le Pôle Mer Bretagne, le SHOM, et aussi avec le monde de la recherche (Centrale Nantes, Ecole navale...) pour que chacun puisse apporter sa vision et son expertise du sujet. La Marine nationale apportera également son expertise sur le sujet dans diverses tables rondes (systèmes embarqués, matériaux et construction...)
Une quarantaine de projets d'élèves officiers de l'Ecole navale et de doctorants seront également présentés sous forme de posters et d'animations. Jean-Marie Poimboeuf, président du GICAN (Groupement d'Industries de Construction et Activités Navales), ex-PDG de DCNS, ouvrira le débat en présentant les contextes, enjeux et perspectives du navire du futur.


 





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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 21:07

Sénat RF

26/01/2012 Figaro.fr (AFP)

Le sénateur UMP Gérard Larcher, ancien président du Sénat, a été désigné comme membre de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) par le président PS du Sénat Jean-Pierre Bel, a-t-on appris aujourd'hui de source proche du dossier.

Sa nomination figure dans sa notice biographique publiée sur le site du Sénat. M. Larcher remplace à la CCSDN l'ex-sénateur UMP du Morbihan Josselin de Rohan, qui ne s'est pas représenté lors des dernières élections sénatoriales.

Créée par la loi du 8 juillet 1998, la CCSDN se prononce sur les demandes de levée du secret de la défense émanant de l'autorité gouvernementale concernée (Elysée, Matignon, Affaires étrangères, Défense, Intérieur, Budget ...), ayant été saisie par un magistrat instructeur qui souhaite accéder à des documents classifiés pour son enquête.

Cette autorité administrative indépendante compte cinq membres: trois hauts magistrats en activité ou à la retraite et deux parlementaires, l'un de la majorité (M. Larcher) et l'autre de l'opposition (le député PS d'Ille-et-Vilaine Jean-Michel Boucheron) qui sont désignés par les président du Sénat et de l'Assemblée nationale. La CCSDN est présidée depuis le 26 novembre 2011 par Evelyne Ratte.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:55

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/00/1419126158.jpg

 

26.01.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Le ministère de la Défense a annoncé que Gérard Longuet se rendra à Marignane (Bouches-du-Rhône), le lundi 30 janvier, pour visiter le site industriel d'Eurocopter à l'occasion de la livraison du premier NH90 TTH Caïman  à l'armée de terre. Livraison qui est intervenue le 22 décembre comme je l'indiquais dans un post du 23.

 

J'y écrivais alors que "l'appareil a rejoint Valence et le GAMSTAT. Ce Groupement Aéromobilité de la Section Technique de l'Armée de Terre expérimente les nouveaux matériels et tous les types d'aéronefs. Dans le cas du Caïman, ce sont 18 mois d'évaluation technico-opérationnelle qui sont prévus. Une céremonie officielle de réception est annoncée pour le début du mois de février." Lire aussi l'article du site du MinDef en cliquant ici.

 

Le ministre de la Défense se rendra également sur la base aérienne 125 d'Istres pour se faire présenter le Groupement de ravitaillement en vol (GRV Bretagne) qui met en œuvre les avions ravitailleurs de l'armée de l'air au profit des Forces aériennes stratégiques (FAS). Il effectuera une mission de ravitaillement en vol à bord d'un C135. Le GVR Bretagne fête d'ailleurs ses 70 ans. Presque l'âge de ses avions...!

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 08:50

http://www.meretmarine.com/objets/500/41084.jpg
crédits : MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ

26/01/2012 MER et MARINE

 

Le casque est vissé sur les oreilles. Au loin, dans le matin un peu gris breton, on l'entend quand même arriver. 600 pieds/minutes pour la descente, 140 noeuds de vitesse, les yeux rivés sur le miroir d'appontage qu'il aligne sur le repère de son viseur tête haute, le pilote de Rafale va faire crisser ses pneus sur le bitume de la piste de Lann-Bihoué. Touch and go, un petit coup de post-combustion, l'avion repart comme il est venu. A toute vitesse.


Rafale (© : MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ)


Ce matin, sur la piste de la base aéronavale de Lann-Bihoué, cinq Rafale et un Hawkeye effectuent des appontements simulés sur piste (ASSP). « En mars, ils embarquent sur le porte-avions, et dans cette perspective, les pilotes doivent s'entraîner, explique le capitaine de vaisseau Patrick Zimmermann, commandant la base aéronavale de Landivisiau, alors depuis quelques semaines, les campagnes d'ASSP sont organisées sur les bases de Landivisau, de Lann-Bihoué et bientôt d'Istres, ce qui nous permet de répartir la gêne sonore pour les riverains ». Un entraînement crucial, « à la fois pour la dizaine de jeunes pilotes que nous sortons chaque année, mais également pour les pilotes confirmés ».


Rafale Marine(© : MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ)


Hawkeye(© : MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ)

Pour l'appontage, pas de simulateur, que de l'entraînement

Evidemment, à Lann-Bihoué on n'est pas exactement sur le pont du porte-avions. « C'est sûr, il n'y a pas les mouvements du navire ou surtout les conditions de vent très spécifiques du porte-avions avec d'abord le mouvement d'aspiration, puis la « dégueulante » à l'arrière du pont et enfin le mouvement d'ascendance. En revanche, les pilotes s'entraînent à la précision en visant un carreau équivalent à la piste d'appontage du Charles-de-Gaulle », précise le capitaine de vaisseau Christophe Lucas, commandant la base de Lann-Bihoué. « Et puis, on pourra faire ce qu'on veut, il ne pourra jamais y avoir un simulateur d'appontage. Il n'y a que l'entraînement en conditions réelles qui vaille ».
Au bord de la piste, il y a les officiers d'appontage. Les trois hommes sont tous pilotes confirmés. A bord du porte-avions, ce sont eux qui guident l'avion à son arrivée. « Il faut établir avec le pilote un lien de confiance absolu, il faut qu'il nous obéisse presque au doigt et à l'oeil, et ils le savent. Quand il fait beau et que tout va bien, ils n'ont pas besoin de nous. En revanche, quand il fait nuit et que les conditions sont difficiles, c'est nous qui les guidons pour qu'ils puissent revenir sans encombre». Et l'on sent bien que les ASSP sont aussi faits pour cela.


Les officiers d'appontage(© : MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ)

« Le crash contrôlé »

Les Rafale se succèdent, toutes les 45 secondes. « C'est à peu près le rythme sur le porte-avions, tout est cadencé à la minute, nous respectons ces conditions ici aussi ». Un avion touche la piste, les deux commandants ne peuvent s'empêcher de commenter, avec un regard gourmand, la manoeuvre. « Là, à l'avant de l'avion, il y a une lumière, c'est l'indicateur d'incidence. Quand c'est vert tout va bien, quand il est rouge, l'avion est trop cabré et quand il est ambre, c'est qu'il est trop pointé. L'officier d'appontage l'indique au pilote qui du coup peut ajuster son incidence pour apponter. Il faut bien se rendre compte que l'appontage, c'est une sorte de crash contrôlé. On arrive très vite sur une surface de la largeur d'un terrain de tennis. On travaille à 10% de la vitesse de décrochage, là où les vols commerciaux sont à 30%. On ne fait pas d'arrondi (ndlr : il s'agit du fait de remonter le nez de l'avion avant l'atterrissage), l'avion doit, au cas où, pouvoir remettre plein gaz pour immédiatement repartir. »
Sur le tarmac de Lann-Bihoué, les traces de pneus laissées par les avions se superposent. L'officier d'appontage est content, « elles sont toutes bien au milieu, ils sont très précis ». Dans quelques semaines, le porte-avions reprend la mer. « Ils seront prêts ».


(© : MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ)


(© : MER ET MARINE - CAROLINE BRITZ)


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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 18:22

nh90-au-decollage-source-MinDef-FR.jpg

25/01/2012 Ministère de la Défense

Monsieur Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants se rendra à Marignane (Bouches-du-Rhône), le lundi 30 janvier 2012, pour visiter le site industriel d'EUROCOPTER à l'occasion de la livraison du premier hélicoptère NH90 TTH "Caïman" à l'armée de terre.

Il se rendra également  sur la base aérienne 125 d’Istres pour se faire présenter le Groupement de ravitaillement en vol (GRV Bretagne) qui met en œuvre les avions ravitailleurs de l’armée de l’air au profit des Forces aériennes stratégiques (FAS), et effectuer une mission de ravitaillement en vol à bord d’un C135.

 

nh90-TTH-source-MinDef-FR.jpg

 

Baptisé  « Caïman », le NH90 est un hélicoptère de la classe des 11 tonnes destiné au renouvellement des flottes d’hélicoptères de transport tactique (version TTH) et de combat naval (version NFH) de l’armée française.

61 NH90 ont été commandés dont 27 en version navale (NFH) et 34 en version terrestre (TTH), une commande supplémentaire de 34 appareils (TTH) est prévue en 2012.

Premier hélicoptère doté en série de commandes de vol électriques, il possède une grande manœuvrabilité et une agilité qui lui permettent d’assurer des missions de jour comme de nuit, même dans de très mauvaises conditions.

La version terrestre TTH  peut emporter jusqu'à 20 combattants, 2500 kg de matériel ou un véhicule léger. Les pilotes seront équipés d'un visuel de casque intégrant un dispositif de vision nocturne de dernière génération

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 17:45

http://www.usinenouvelle.com/mediatheque/5/5/6/000147655_5.jpg

25 janvier 2012 par Frédéric Parisot – L’USINE NOUVELLE

Le troisième colloque annuel de l'Observatoire des Achats Responsables (ObsAR) se tenait le 23 janvier à Paris. Au-delà des débats sur les aspects économiques, environnementaux et sociaux liés au métier d'acheteur, plusieurs accords ont été signés à cette occasion par l'Armée, notamment en matière d'emploi et d'économies d'énergie.

Avec un budget de fonctionnement annuel de près de 17 milliards d'euros, le Ministère de la Défense et des Anciens Combattants est l'un des premiers postes de dépense de l'Etat. A ce titre, il a engagé diverses actions pour que ce budget soit utilisé de manière la plus responsable possible.

"La proportion d'achats dits responsables a augmenté de manière significative ces dernières années, passant de seulement 2 millions d'euros en 2008 à plus de 30 millions d'euros en 2011, et ce chiffre est bien sûr appelé à augmenter", lance Jean Bouverot, directeur de la mission Achats au ministère.

A l'occasion du troisième colloque de l'ObsAR sur les achats responsables, l'Armée a officialisé plusieurs accords avec différents partenaires industriels et institutionnels. Jean-Paul Bodin, Secrétaire Général pour l'administration du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, a commencé la journée par signer un accord avec Bertrand Munch, préfet, secrétaire général de préfecture de Paris et directeur de la Maison de l'Emploi de Paris.

Par cet accord, lequel le ministère s'engage à inclure des clauses sociales dans les futurs contrats d'appel d'offres. "Cet engagement de l'Armée devrait se révéler être un important levier pour faciliter l'insertion sociale, car il incitera les entreprises attributaires à favoriser le retour à l'emploi et l'embauche des personnes handicapées ou sans qualification", explique Alain Gachet, directeur adjoint de la maison de l'emploi de Paris.

Les problématiques liées à l'environnement n'ont pas été oubliées, le ministère étant le premier consommateur d'énergie de l'Etat. Jean-Paul Bodin a signé plusieurs accords visant à fixer les orientations de la politique d'économies d'énergie dans des domaines tels que le bâtiment ou les infrastructures réseau.

Des contrats ont été signés avec Total et BHC Energy pour la construction et la rénovation des hôpitaux militaires. Même chose avec EDF pour tous les marchés relatifs aux bases de Défense. D'autres prestatations  avec le cabinet Sollis Energie portent sur les établissements publics placés sous tutelle du ministère.

Outre les thématiques de l'engagement sociétal et environnemental, le colloque de l'ObsAR a été l'occasion pour divers grands groupes et groupements de PME de faire entendre leur engagement en matière d'achats économiquement responsables. Parmi les sujets évoqués par les différents intervenants, la difficulté pour les PME d'accéder aux marchés publics est revenue de nombreuses fois.

Pour Jean-Pierre Salaün, adjoint au médiateur des entreprises et de la sous-traitance, "il est certain qu'historiquement les grands groupes ne facilitent pas l'accès aux appels d'offres pour les PME, mais on constate heureusement du changement dans les comportements depuis quelques années. Par exemple, on peut voir désormais que les appels d'offres accordés au moins-disant ne sont plus la généralité, c'est un signe que cela devrait aller en s'arrangeant."

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 08:55

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/01/521438240.jpg

 

24.01.2012 par P¨. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Devant les députés, François Fillon vient d'affirmer que "notre mission n'est pas terminée" en Afghanistan, et qu'il fallait agir "avec sang-froid, parce que nos adversaires justement misent sur notre fébrilité".

 

Le Premier ministre a aussi confirmé que le plan de retrait des soldats français allait se poursuivre. Et dit de préciser: "avec le retour d'environ 600 militaires supplémentaires" d'ici fin 2012. Ce qui mathématiquement donnera un contingent toujours fort de 3 000 soldats à la fin de cette année.

 

L'annonce est en cohérence avec ce qu'avait annoncé le président de la République, le 12 juillet dernier, lors de sa visite sur la FOB Tora, en Surobi: "Ici nous retirerons un quart de nos effectifs, c'est-à-dire 1 000 soldats, d'ici fin 2012". A l'automne, deux contingents d'environs deux cent hommes chacun avaient quitté le théâtre, le premier, fort de 194 légionnaires, avait été retiré d'Afghanistan en octobre, le second en fin d'année.

 

Ce scénario est celui qui est valide aujourd'hui. C'est à dire que c'est celui d'un homme qui est toujours président de la République mais qui remet bientôt son titre en jeu. Ce n'est pas celui de son principal challenger qui lui a promis de rapatrier tout le monde avant la fin de l'année, ce qui est, je pense, irréalisable (voir mon post de dimanche dernier en cliquant ici).

 

Par ailleurs, toujours devant les députés, le ministre de la Défense a levé le voile sur les mesures qu'envisage le gouvernement. Gérard Longuet a déclaré: "Nous allons demander au président Karzaï que les officiers et sous-officiers que nous avons formés soient à la disposition de la 3e brigade, celle justement avec laquelle nous coopérons sur le terrain, pour assurer la sécurité de nos hommes".


Le président Nicolas Sarkozy doit rencontrer le président Karzaï vendredi, à Paris, et lui transmettre notamment les demandes françaises pour renforcer la sécurité des soldats français qui assurent la formation de l'armée afghane.

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 08:40

engin-de-debarquement-amphibie-rapide--EDA-R-n-2--photo-M.jpg

24/01/2012 DGA

La direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné le deuxième engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R n°2) le 24 janvier 2012.

Le premier EDA-R, réceptionné le 24 novembre 2011, a quant à lui quitté la base navale de Toulon dès le 9 janvier avec le BPC Mistral pour participer à l'exercice Bold Alligator qui se déroule du 24 janvier au 13 février sur la côte est des Etats-Unis. Réunissant notamment les forces des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, il s'agit d'une des plus grandes manœuvres amphibies organisées ces 10 dernières années.

Long de 30 mètres et large de 12, les EDA-R ont une capacité d'emport nominale de 80 tonnes et une vitesse de 18 nœuds à pleine charge et de 30 nœuds à vide.

Basé sur un concept unique au monde (L-CAT - landing catamaran ) breveté par la société CNIM (Constructions industrielles de la Méditerranée), l’EDA-R est un catamaran rapide en mode transit, qui se transforme en navire à fond plat pour plager et enradier, grâce à une plate-forme élévatrice centrale. Chaque BPC peut emporter deux EDA-R dans son radier.

La réception des troisième et quatrième EDA-R interviendra d'ici mi 2012.

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 08:30

Demineur-de-l-ecole-superieure-d-application-du-genie.jpg

Démineur de l’école supérieure d'application du génie.

(Crédits : SIRPA Terre / ADC O. Dubois)

21/12/2011 Armée de Terre

Le pôle interarmées MUNEX (PIAM) a été créé le 1er  juillet 2011. C’est le nouvel organisme interarmées spécialisé dans la lutte contre le risque lié aux munitions et aux explosifs.

Crée dans le cadre de la transformation des armées, cet organisme interarmées est issu du regroupement du centre C-IED  (contre-IED, improvised explosive device ou engins explosifs improvisés) de l’armée de Terre et d’une partie de l’échelon central NEDEX  (neutralisation, enlèvement, destruction des engins explosifs), rattaché à l’armée de l’air.

Sa mission : neutraliser, enlever et détruire les engins explosifs . Le PIAM intervient ainsi sur le territoire national (68 tonnes de munitions laissées par les deux guerres mondiales ont été détruites en 2010) comme sur les théâtres d’opérations extérieures, où son action est un préalable essentiel à l’engagement des forces .

Implanté sur le site de Montreuil-Juigné (49), le PIAM est placé sous le commandement du colonel Christian Maillère . Il est subordonné au général de brigade Francis Autran , commandant de l’ école du génie  et autorité d’expertise du domaine MUNEX (munitions explosifs).

Le PIAM devient ainsi le référent des armées au niveau national et le correspondant privilégié de l’OTAN  dans le domaine des munitions et des explosifs.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 19:21

NEURON_voile-e1595-Photo-Dassault-.jpg

 

Le Neuron est la première plate-forme furtive de grande dimension réalisée en Europe. Photo Dassault

21 janvier 2012 par Rédaction – Aerobuzz.fr

Le Neuron, premier démonstrateur technologique européen d’avion de combat sans pilote (UCAV), a été présenté ce 19 janvier 2012 aux services officiels des différents gouvernements participant au programme, par Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation.


La présentation officielle du Neuron, le 19 janvier dernier à Istres, est l’aboutissement de cinq années de conception, développement, fabrication, assemblage et début d’essais statiques du démonstrateur qui va bientôt effectuer des tests moteurs en vue d’un premier vol à la mi-2012. Par la suite, une séquence complète d’essais en vol se poursuivra durant deux ans en France, en Suède et en Italie. Ces essais porteront sur les qualités de vol de la plate-forme, sur sa discrétion, sur le tir d’armement air- sol à partir d’une soute interne, ainsi que sur l’insertion d’appareils non habités dans l’espace aérien.

Les Directeurs nationaux des Armements - ou leurs représentants - des six pays participant au programme (France, Suède, Italie, Espagne, Grèce et Suisse) ont pu voir à Istres pour la première fois ce démonstrateur qui représente une triple « première » pour l’aéronautique européenne : premier appareil de combat furtif, premier UCAV réalisé en coopération et premier avion de combat entièrement conçu et développé sur un plateau virtuel.

 

NEURON_sur_base_aero-52cfb-Photo-Dassault.jpg

Lancé en 2003, le programme Neuron n’entrera dans la phase essais en vol que mi-2012 au mieux… photo Dassault

Lancé à l’initiative du ministère français de la Défense en 2003, le programme Neuron poursuit un double objectif : d’une part développer les technologies critiques et stratégiques pour la conception des avions de combat de demain, d’autre part valider un modèle de coopération européenne innovant et performant, qui optimise les compétences respectives des industriels participants, sous la direction d’un maître d’œuvre reconnu et accepté.

 

NEURON_assemblage-60ea9--Photo-Dassault.jpg

Le Meccano Neuron
Le fuselage principal est réalisé par SAAB, le fuselage arrière et la tuyère par HAI, les voilures par EADS-CASA, les trappes de soute par Alenia, l’interface armement par RUAG, et les éléments de structure contribuant à la furtivité par les usines Dassault Aviation d’Argenteuil et de Biarritz. Le tout est assemblé sur le site de Dassault Aviation à Istres. (© Dassault)

Au cours d’une brève allocution, Charles Edelstenne, toujours aussi pragmatique, a insisté sur le fait qu’il appartient maintenant aux Etats de définir la suite qu’ils souhaitent donner à ce programme afin d’en exploiter au mieux les acquis. Le Neuron réussira-t-il à préfigurer l’avion de combat européen du futur ? Tout l’enjeu se situe à ce niveau…

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 19:05

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24/01/2012 lanouvellerepublique.fr

La Direction générale de l'armement (DGA) a notifié, le 30 décembre, un contrat pluriannuel de munitions de gros calibre à la société Nexter Munitions. Il s'agit de munitions de calibre 100 mm pour la Marine et de calibres 105, 120 et 155 mm destinées à l'armée de Terre. Les livraisons s'échelonneront jusqu'en 2019. La commande, dont le montant n'a pas été précisé, sera réalisée sur le site spécialisé de Nexter, à La Chapelle-Saint-Ursin, près de Bourges, lequel emploie 315 salariés.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 08:55

Rafale-Picture2-credit-Reno62.jpg

Crédit photo Reno62

Jan 20, 2012 By Christina Mackenzie - Defense technology international

Paris - France’s 2012 defense budget has had to cut €267 million ($352.4 million) from its original request of €31.72 billion. Had the axe not fallen, this budget would have remained stable, since the original 1.8% rise on the 2011 figure was just above the 1.7% inflation rate. The increase now is 0.75%.

Funding includes income of €900 million from selling military radio frequencies; €160 million the defense ministry earned from selling real estate; €30 million from the sale of used equipment; and €100 million from the finance ministry for higher fuel prices.

The extra costs incurred by France’s participation in NATO’s Libya operation officially amount to between €300 million and €350 million, but has no effect on the budget, as extraordinary costs of overseas missions are met by an inter-ministerial reserve fund.

On Nov. 7, Prime Minister Francois Fillon announced a tough austerity plan that includes eliminating another €100 million from the defense budget in addition to the €167 million reduction announced a few weeks earlier. This will bring the defense budget down to €31.4 billion. Jean-Claude Viollet, an opposition socialist party member who belongs to the National Assembly Defense and Armed Forces Commission, remarked after the cuts were announced that “we were close to the bone but now we’re beyond it.”

Each of the four defense sectors will pay their due. As DTI went to press, defense ministry officials did not yet know where the new €100 million cut would hit. But the first cut of €167 million was approved by parliament on Nov. 9. The bulk—€88.3 million—affects the DGA procurement agency’s budget, which drops to €11.76 billion from €11.85 billion. The logistics and IT budget of €3.3 billion loses €44.5 million, while a further €25 million will be taken from armed forces and equipment maintenance funds, bringing the initial €22.34 billion down to €22.31 billion. Finally, €9.2 million will be shaved from the R&D, intelligence and secret services budget of €1.85 billion.

There is nothing as spectacular on the 2012 order book as the Barracuda nuclear submarine, which was in the 2011 version. One interesting item is a medium-altitude long-endurance (MALE) unmanned aerial vehicle (UAV) to fill the gap between now and 2020-23, when the European MALE UAV is to enter service. France is developing this with the U.K. in the framework of the defense cooperation treaty both countries signed in 2010. Defense Minister Gerard Longuet announced last July that he had decided on Israel Aerospace Industries’ Heron TP platform, which Dassault would “Frenchify.”

Quite a few items on the procurement list involve renovation: five Cougar helicopters; Atlantique 2 maritime patrol aircraft; and C-135 tankers. Others are a continuation of existing programs, such as launching a production tranche of the M51.2 ballistic missile and ongoing development of two Multinational Space-based Imaging System optical and infrared reconnaissance satellites, which will start replacing Helios 2 military observation satellites by 2016. The satellites, developed by Astrium Satellites and Thales Alenia Space, were ordered by the defense ministry in November 2010.

Other items include two Dassault Falcon 2000LX aircraft for government use and 34 NH90 helicopters.

Equipment to be delivered in 2012 includes a renovated Transall C-160 Gabriel aircraft to gather electromagnetic intelligence and satellite transmission stations; the Fremm-class Aquitaine multimission frigate; three Caracal helicopters; 11 Rafales; six Tiger helicopters; 100 VBCI armored vehicles; 38 VHM high-mobility vehicles; and 4,036 Felin future soldier systems. Armament includes 228 air-to-ground modular AASM missiles and 16 Exocet MM40 Block 3 missiles.

In addition, two ground-to-air FASF SAMP/T missile systems, 61 Aster missiles, 10 MICA missiles and 15 renovated Mistral missiles will be delivered. These will be nowhere near a replacement for the 950 bombs and 240 air-to-ground missiles that French forces used in Operation Harmattan over Libya, the 431 HOT missiles fired by helicopters and the 3,000 100-mm and 78-mm shells fired by ships.

Projection, mobility and support equipment to be delivered in 2012 includes 200 PVP small protected vehicles; five Casa-235 transport aircraft; four modernized Cougar helicopters; 1,500 combat parachutes; eight NH90 helicopters; three Sprats (rapidly deployable floating bridges); and Dixmude, the third Mistral-class multimission vessel. Longuet says of the ship: “We were able to appreciate the extreme usefulness of this [type of vessel] during operation Harmattan, where the [ship] was deployed as a helicopter carrier.”

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 08:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/visite-cemat-1er-ra-janvier-2012/1530742-1-fre-FR/visite-cemat-1er-ra-janvier-2012.jpg


23/01/2012 Armée de Terre

Visite du chef d’État-major de l’armée de Terre au 1er  régiment d’artillerie (1er  RA) de Belfort. Zoom sur le matériel : lance-roquettes, radars, drones…
Le personnel du 1er régiment d’artillerie présente un drone de reconnaissance au contact (DRAC) au général Ract-Madoux

Le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’État-major de l’armée de Terre (CEMAT), a rencontré le personnel du 1er  RA le 16 janvier 2012. Faisant écho à sa visite au Liban à Noël, où le COBRA et le système de localisation par acoustique de l'artillerie (SL2A) du 1er  RA lui avaient été présentés, le CEMAT s’est montré particulièrement intéressés par les démonstrations de matériel.

Le 1er  RA est le seul régiment de l’artillerie française à posséder le radar de contre batterie COBRA et le lance-roquettes multiples (LRM) en passe d’être remplacé par le LRU.

Les points forts de la visite à Belfort furent :

    le lance-roquette unitaire (LRU) nouvel équipement phare, prévu d’être livré au régiment en 2013 (4 LRU) et 2014 (9 LRU) en remplacement du LRM. Le CEMAT a abordé longuement le sujet de son arrivée prochaine.
    les équipes du détachement de liaison, d'observation et de coordination (DLOC). Ces petits groupes sont déployés avec les compagnies d'infanterie. Placées de manière à avoir une vision d'ensemble, ces équipes leur fournissent des informations sur le terrain et peuvent demander des appuis feu de diverses origines.
    les équipes FAC (pour « forward air controller »), assurent le guidage des pilotes d’avions et hélicoptères pour effectuer les opérations de feu aérien. Ces missions ont souvent une vocation internationale. Le CEMAT a assisté à un guidage en direct.
    le matériel de la batterie de renseignement de brigade, qui assure les missions de renseignement d’origine humaine, image, radar et électromagnétique au profit de la 7e  brigade blindée.

Le général CEMAT a particulièrement insisté sur la spécificité opérationnelle du 1er RA. En effet, ce régiment sert de nombreux systèmes uniques. Le régiment est en auto-relève au Liban avec les radars COBRA.

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 13:20

http://forcesoperations.com/wp-content/gallery/fob/geomuxbd.jpg

 

23.01.2012 Par Frédéric Lert (FOB)

 

Un des problèmes posés par la numérisation du champ de bataille est le besoin toujours plus élevé de transmissions de données, notamment pour la géolocalisation. La plupart des réseaux militaires font aujourd’hui appel à deux radios distinctes : une pour les appels en phonie et l’autre pour les échanges de données. Si l’on compte qu’il faut un réseau pour communiquer avec l’échelon supérieur et un autre pour l’échelon inférieur, on a vite fait d’arriver à quatre radios dans un véhicule de commandement…

 

Avec son PR4G « Mux », Thales a inauguré le temps partagé sur une radio tactique, permettant grâce à un logiciel spécifique de faire transmission de données et phonie sur le même poste. L’idée a ensuite été améliorée avec la fonction « Super Mux » conçue de manière à exploiter les temps morts sur le réseau : le débit non utilisé par la phonie quand personne ne parle est automatiquement récupéré pour échanger des données.

 

Les logiciels permettant de faire varier les formes d’onde évoluent sans cesse et Thales offre maintenant une nouvelle itération avec le « GeoMux » qui ajoute sur une même radio la fonction de géolocalisation (indispensable pour éviter les tirs fratricides) à la phonie et aux données. L’intérêt mis en avant par l’équipementier est que cette fonction est basculée sur une fréquence transverse, indépendante de celle utilisée pour la phonie et les données. Les échanges de position GPS se font rapidement et simplement entre toutes les radios partageant ce réseau transverse. Thales cite l’exemple d’un pilote d’hélicoptère survolant successivement plusieurs positions amies : l’utilisation de ce réseau transverse lui permettrait de recevoir toutes les informations de géolocalisation des unités survolées sans avoir à changer de fréquence.

 

GeoMux, avant tout tourné vers les clients export, est disponible sous la forme d’une mise à jour logicielle pouvant être chargé sur les derniers modèles de PR4G « F@stnet », dans les versions portables ou embarquées dans les véhicules.

 

Dans le maquis des systèmes de communication radio, la France prépare quant à elle l’avenir avec le programme « Contact » lancé par la DGA, tandis que les Etats-Unis se sont embourbés dans leur programme excessivement ambitieux JTRS sur lequel FOB reviendra prochainement…

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 12:30

http://www.meretmarine.com/objets/500/33540.jpg

L'Aquitaine
crédits : DCNS

23/01/2012 MER et MARINE

 

L'Aquitaine, tête de série du programme des frégates multi-missions (FREMM) sera bien livrée à la Marine nationale au second semestre de cette année. C'est ce qu'indiquent militaires et industriels en réponse aux rumeurs évoquant un important retard concernant le bâtiment. « La livraison de l'Aquitaine est toujours conforme au calendrier, c'est-à-dire que son acceptation est prévue au second semestre », explique-t-on de concert à l'Etat-major de la marine et chez DCNS. Pour autant, on a récemment appris que la frégate anti-sous-marine De Grasse, que la première FREMM doit remplacer, ne serait probablement pas retirée du service l'été prochain, comme initialement envisagé. La marine semble réfléchir actuellement à prolonger le bâtiment jusqu'en 2013. « L'Aquitaine remplacera à Brest le De Grasse et le calendrier du second est donc lié au premier », précise simplement l'EMM.

Conserver un bâtiment polyvalent parfaitement opérationnel

Mais alors, pourquoi prolonger le De Grasse si l'Aquitaine est bien livrée à l'heure ? Tout simplement parceque la nouvelle frégate française n'entrera pas en flotte avec toutes ses capacités. Une petite subtilité qui a son importance et justifie de conserver toutes les capacités offertes par le De Grasse avant d'envoyer cette unité en retraite. Il faut dire que le marin est confiant, mais il a aussi appris à être prudent. Or, comme les moyens sont désormais calculés au plus juste, il n'est pas question de prendre le risque d'avoir une mauvaise surprise et de se retrouver avec un « trou dans la raquette » comme on dit Rue Royale. « Nous avons un contrat opérationnel. A ce titre, l'Etat-major des Armées et la marine veillent à ce qu'il n'y ait pas d'interruption de capacité sur les missions dévolues au De Grasse », explique-t-on Rue Royale. Lutte anti-sous-marine, antinavire et antiaérienne, attaque contre terre, moyens de surveillance... Le De Grasse est comme toutes les frégates un outil des plus polyvalents. Sa mission principale est la protection des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) basés à l'Ile Longue, face à Brest. Mais le bâtiment peut effectuer bien d'autres missions, à commencer par les déploiements outre-mer, par exemple dans le cadre de la protection d'un groupe aéronaval ou la lutte contre le terrorisme ou la piraterie.


La frégate De Grasse (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

« Nous maitrisons le développement du CMS »

L'Aquitaine aura les mêmes fonctions, avec en plus une capacité renforcée de frappe contre terre par la mise en oeuvre, pour la première fois sur une unité de surface française, de missiles de croisière. Petit bijou de technologie, la FREMM disposera des équipements les plus récents (missiles Scalp Naval, Exocet MM40 Block3 et Aster 15, torpilles MU90, tourelle de 76mm, canons télé-opérés Narwhal de 20mm, radar Herakles, nouveaux sonars de coque et remorqué, nouvelles contre-mesures, système de lutte anti-torpille, hélicoptère NH90...) et d'un système de combat de nouvelle génération, le SEIS, conçu pour être encore plus performant et évolutif que celui des dernières frégates Horizon (Forbin et Chevalier Paul). L'intégration et la qualification de tous ces équipements avec le Combat Management Systems (CMS) prendra donc logiquement du temps, même si DCNS a limité les problèmes éventuels en recourant massivement à une plateforme d'intégration terrestre, qui valide les systèmes en amont. « Nous maitrisons le développement du CMS. L'Aquitaine sera livrée avec un CMS qui bénéficiera d'évolutions successives en fonction de l'échelonnement de l'intégration des équipements », explique-t-on chez DCNS. Comme c'est le cas dans l'aéronautique, l'Aquitaine sera donc livrée dans un premier standard, qui s'enrichira progressivement, au fil de l'intégration des différents systèmes et de l'ouverture de nouvelles capacités, aboutissant à la configuration finale souhaitée. Ainsi, l'admission au service actif (ASA) du bâtiment avec ses pleines capacités opérationnelles pourrait attendre 2014, ce qui ne l'empêchera toutefois pas de remplir avant l'ASA un certain nombre de missions.


L'Aquitaine (© : DCNS)

Nouveau fer de lance de la protection de la FOST

Compte tenu de l'importance de protéger la force océanique stratégique (FOST), c'est sans doute la capacité anti-sous-marine qui sera la première à être validée. Celle-ci fait appel aux sonars, aux torpilles et à l'hélicoptère Caïman Marine (NH90), mis en service le mois dernier dans un premier standard et dont la capacité ASM doit être opérationnelle cette année. On peut donc, raisonnablement, estimer que l'Aquitaine sera parfaitement prête à l'emploi, en matière de lutte ASM, à partir de 2013. Le De Grasse, en service depuis 1977, pourrait donc attendre jusque là. La Marine nationale souhaite, en effet, ne prendre aucun risque quant à ses capacités anti-sous-marines à Brest. Car les moyens sont limités et il faut composer avec un matériel vieillissant. Ainsi, alors que le Tourville (1975) a été désarmé l'an dernier et que le La Motte-Picquet (1988) a été envoyé en mission en océan Indien, seules les FASM De Grasse (1977) et Latouche-Tréville (1990) sont disponibles à Brest. En Indisponibilité Périodique pour Entretien et Réparations (IPER) depuis plusieurs mois, le Primauguet (1986) a, quant à lui, vu son arrêt technique prolongé suite à une sérieuse avarie de ligne d'arbres. Cet imprévu démontre bien la nécessité de conserver une marge de manoeuvre et donc un minimum de bâtiments parfaitement opérationnels afin d'être certain de disposer des moyens nécessaires à la protection des SNLE, pierre angulaire de la dissuasion nucléaire.


L'Aquitaine (© : DCNS)

Des essais prometteurs

En décembre, l'Aquitaine a réalisé sa quatrième campagne d'essais à la mer depuis le 18 avril et sa première sortie de Lorient, où elle a été construite par DCNS. Durant près de trois semaines, les tests ont surtout porté sur l'intégration du système de combat. Durant 24 heures, la frégate s'est notamment mesurée à un sous-marin nucléaire d'attaque afin de tester les performances de ses sonars et de son CMS. « La frégate n'a pas à rougir des résultats obtenus, qui sont déjà au moins aussi bons que ceux que l'on connait avec les sonars ATBF (actifs à très basse fréquence, ndlr) actuels », note la marine. L'Aquitaine a aussi profité de cette campagne afin de tester pour la première fois son radar Herakles et sa conduite de tir face à un hélicoptère de la Direction Générale de l'Armement (DGA) et des avions de combat de l'armée de l'Air. Là aussi, les marins ont noté « une réussite certaine » et un « bon début ».
Longue de 142 mètres pour un déplacement de 6000 tonnes en charge, l'Aquitaine mettra en oeuvre 16 missiles de croisière Scalp Naval, 8 missiles antinavire Exocet MM40 Block3, 16 missiles surface-air Aster 15, une tourelle de 76mm, deux canons télé-opérés de 20mm, des torpilles MU90 et un hélicoptère Caïman Marine (NH90). Afin de remplacer les bâtiments du type F67 et F70 ASM, huit frégates identiques ont été commandées pour la Marine nationale avec des livraisons prévues jusqu'en 2020 (la Normandie, la Provence et la Languedoc sont en cours de construction à Lorient). En plus des ces 9 premières FREMM, deux unités dérivées, dédiées à la défense aérienne, doivent être achevées en 2021 et 2022 pour remplacer les Cassard et Jean Bart. Ces unités, appelées FREDA (frégates de défense aérienne), n'embarqueront pas de sonar remorqué ni de missiles de croisière. En revanche, elles verront leur dotation en missiles Aster portée à 32 unités, avec un panachage d'Aster 15 et d'Aster 30, ces derniers ayant une portée plus importante.

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 08:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/41024.jpg

Le démonstrateur de drone de combat Neuron
crédits : DASSAULT AVIATION

23/01/2012 MER et MARINE

 

Le Neuron, démonstrateur technologique européen d'avion de combat sans pilote (Unmanned Combat Air Vehicle - UCAV), a été présenté le 19 janvier, à Istres, aux services officiels des différents pays participant au programme. Le projet, qui est emmené par le Français Dassault Aviation, s'appuie sur le Suédois Saab, l'Italien Alenia Aermacchi, l'Espagnol EADS-CASA, le Grec HAI et le Suisse RUAG. « Cette présentation est l'aboutissement de cinq années de conception, développement, fabrication, assemblage et début d'essais statiques du démonstrateur qui va bientôt effectuer des tests moteurs en vue d'un premier vol à la mi-2012 », explique Dassault.
L'avionneur français, maître d'oeuvre du programme, a réalisé des éléments contribuant à la furtivité (bords d'attaque, bords de fuite, entrée d'air, ...) sur ses sites d'Argenteuil et Biarritz, tout en menant à bien l'assemblage du drone à Istres. Saab a fourni le fuselage avant et central, HAI la section arrière, RUAG le pantographe de largage de l'armement, EADS-CASA les deux demi-voilures et Alenia les deux trappes de la soute à armements.


Le Neuron (© : DASSAULT AVIATION)

Deux ans d'essais en vol

A l'issue de son premier décollage, le Neuron réalisera durant deux ans une campagne complète d'essais en vol en France, en Suède et en Italie. Ces essais porteront sur les qualités de vol de l'engin, sur sa discrétion, sur le tir d'armement air-sol à partir d'une soute interne, ainsi que sur l'insertion d'appareils non habités dans l'espace aérien. Ce démonstrateur représente une triple « première » pour l'aéronautique européenne, rappelle Dassault : premier appareil de combat furtif, premier UCAV réalisé en coopération et premier avion de combat entièrement conçu et développé sur un plateau virtuel. Lancé en 2003 à l'initiative du ministère français de la Défense, le programme s'était alors fixé pour objectif de développer les technologies « critiques et stratégiques » pour la conception des avions de combat du futur. Et, ainsi, de maintenir et accroître les compétences dans les bureaux d'études. Il s'agissait aussi de valider un modèle de coopération européenne d'abord basé sur une véritable coopération industrielle, et non, comme ce fut souvent le cas par le passé, sur des partenariats imposés par le politique, une voie qui s'est souvent soldée par des retards, des surcoûts et des problèmes techniques. Avec Neuron, Dassault et ses partenaires jouent la carte de la complémentarité des savoir-faire, chacun apportant ses compétences dans sa spécialité ; et tous reconnaissant et acceptant le rôle du maître d'oeuvre.


Le Neuron (© : DASSAULT AVIATION)

Appel du pied aux gouvernements

D'un coût de 400 millions d'euros, dont 80 financés par la France, le programme Neuron arrivera à terme vers 2015. Il conviendra alors de voir ce que les pays impliqués décideront quant à la suite à donner à ce démonstrateur. Dans un contexte budgétaire très contraint, l'heure n'est sans doute pas au lancement à court terme d'un grand programme européen d'UCAV. D'autant que les forces aériennes européennes sont déjà en plein renouvellement de leurs moyens avec les derniers programmes d'avions de combat, comme le Rafale, l'Eurofighter ou encore le F-35. Néanmoins, les états-majors s'accordent pour dire que l'avenir devrait réserver une place de plus en plus importante aux drones de combat. Et il convient, dans cette perspective, d'éviter que l'industrie européenne soit distancée par la concurrence, notamment américaine. Très avance dans le domaine des drones, les Etats-Unis testent déjà des UCAV, y compris dans le cadre d'une mise en oeuvre depuis porte-avions (le X-47B de Lockheed martin a réalisé son premier vol depuis une base terrestre en février 2011 et le Phantom ray de Boeing a fait de même le 27 avril dernier). Sans oublier le Britannique BAE Systems, qui mène de son côté le projet Taranis, toujours entouré d'une grande discrétion. C'est pourquoi, lors de la présentation du Neuron à Istres, Charles Edelstenne, patron de Dassault, a insisté sur le fait qu'il « appartient maintenant aux Etats de définir la suite qu'ils souhaitent donner à ce programme afin d'en exploiter au mieux les acquis ».


Le Neuron (© : DASSAULT AVIATION)

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 12:50

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/photo/art/default/943957-1120924.jpg?v=1327223198

Photo (DR) : un Antonov 124, gros porteur.

22 Janvier 2012 Jean-Dominique Merchet

Un désengagment d'Afghanistan est une opération délicate, politiquement, mais plus encore militairement.

La France est un pays souverain et si elle décide de retirer ses troupes d'Afghanistan, elle peut le faire. Et le faire vite : c'est même l'opinion défendue depuis des années par l'auteur de ce blog. Reste qu'une telle opération, pour souhaitable qu'elle soit, n'en est pas moins délicate. A deux niveaux : politique et militaire.

1) La France est présente en Afghanistan dans le cadre d'une coalition, pour apporter sa contribution à l'action de la communauté internationale dans le cadre de résolutions des Nations Unies et en coopération avec un Etat souverain et ami, l'Afghanistan.


Partir en claquant la porte est possible, mais ne serait pas conséquence sur nos relations avec les Etats-Unis, nos partenaires européens et le gouvernement  Karzaï. "C'est au gouvernement français de décider" a reconnu un porte-parole du Pentagone, tout en rappellant que la formation de l'armée afghane était "cruciale". Autant dire que si partons, nous abandonnons une mission "cruciale" aux yeux des Américains. Ce n'est pas forcément grave, mais il faudra gérer l'affaire. Les diplomates sont là pour ça... Reste que nous sommes arrivés là-bas uniquement par solidarité avec les Etats-Unis au lendemain du 11 septembre et que nous avions décidé de partir en même temps qu'eux, selon le calendrier fixé par le prix Nobel de la paix, Barack Obama...

Comment réagiraient nos alliés européens, également présents sur le terrain ? En profiteraient-ils pour accélerer leur départ, signal d'une quasi-débandade ou au contraire pour critiquer mezzo voce l'attitude de Paris? Une décision unilatérale ne serait donc pas sans conséquence au sein de l'Otan ou sur notre posture en faveur d'une défense européenne.

Rappelons, au passage, que les Britanniques ont perdu 395 hommes, les Allemands 53 et les Italiens 42 en Afghanistan. Au total les pays membres de l'UE ont perdu, à ce jour, 762 hommes sur ce théatre - soit un quart des pertes de la coalition.

Enfin, il faut tenir compte de nos relations futures avec l'Afghanistan : le président Karzaï doit venir à Paris vendredi pour conclure un traité avec la France.


2) Pour complexes qu'ils soient, ces aspects diplomatiques sont moins graves que les aspects purement militaires d'un retrait. Et cela sur deux plans : la sécurité et la logistiquue.

A la guerre, un repli en bon ordre sous les coups de l'ennemi est l'opération la plus complexe qui soit. Les historiens militaires admirent encore le tour de force des Allemands, et notamment de Von Manstein, après la défaite de Stalingrad pour l'évacuation de leurs forces dans le sud de la Russie et en Ukraine. Le contexte est différent : les talibans ne sont pas l'armée rouge... Sauf qu'en Afghanistan, il n'y a pas de front, donc pas d'arrière. N'importe quel convoi logistique, n'importe quel poste est au front ! La menace est partout présente (au coeur même des bases, nous le savons maintenant) et le sera d'autant plus que l'étau se désserrera au fur et à mesure du retrait. La planification tactique d'une telle opération est beaucoup plus complexe que, par exemple, l'entrée en premier sur un théatre.

Outre les risques, la logistique pose un gros problème. Les moyens militaires français se sont progressivement renforcés au fil des ans. Ramener les hommes n'est rien : une quinzaine de vols d'A330 et l'affaire est jouée. Mais il y a le matériel... On estime à 1300 le nombre de véhicules français en Afghanistan, dont un tiers de VAB. Il est sans doute possible d'en laisser un certain nombre en Afghanistan, mais pas les canons Caesar, les VBCI ou tourelleaux téléopérés des VAB, achetés au prix fort... Il y a aussi les munitions et tous les équipement sensibles, sans parler des moyens aériens (hélicoptères, drones et avions).

Or, on ne quitte facilement l'Afghanistan que par les airs. Qui a vraiment envie de traverser le Pakistan ou l'Ouzbekistan, même si cette dernière piste est aujourd'hui explorée ? P

our partir, il faut donc des avions gros porteurs, dont l'Armée de l'Air est dépourvue. Il faudra faire ce que nous avons fait pour apporter le matériel : louer des avions (Antonov 124 ou Ilyouchine 76) pour convoyer le matériel jusqu'aux Emirats d'où il pourra rentrer en France par la mer. Or, des gros porteurs, il n'y en a pas beaucoup sur le marché mondial. A tel point que le contrat Salis qui permettait à la France d'utiliser des avions russes ou ukrainiens a été dénoncé l'an dernier, à la suite d'une augmentation de la facture de 30% ! Sachant que l'heure de vol (prévue longtemps à l'avance) coûtait déjà 25.000 euros...

Bref, les logisticiens ont du pain sur la planche. Pour la France, c'est sans doute la plus grosse opération logistique de l'histoire récente. Reste à espérer qu'elle se déroule en bonne entente avec nos alliés, notamment américains, et dans une sécurité relative.

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