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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 16:45

skopy-25.jpg

Le skopy 25

 

30 juillet 2012 Françoise ROSSI - ouest-france.fr

 

ESDT comme « équipement de sécurité, de défense et de télécommunication », un sigle un peu barbare pour des activités hors du commun. « Depuis plusieurs années, nous sommes distributeurs d'équipements, pour les militaires ou policiers et plus particulièrement pour leurs forces spéciales », résume Marc Lanviller, un des responsables de cette société discrète, installée dans le centre d'affaires de la Villeneuve.

 

Chaussures de marche ou casques balistiques

 

Dans le catalogue, on trouve de tout : des chaussures de marche aux bottines d'assaut, en passant par des casques balistiques ou des gilets pare-balles. « Nous sommes distributeurs de tous ces produits, que nous importons en partie, notamment des États-Unis, d'Israël. » Mais avant qu'ESDT ne les propose à sa clientèle bien particulière, « nous les faisons tester. Notamment auprès des commandos marine installés à Lorient. Nous sommes en veille permanente pour proposer ce qu'il y a de mieux. » Marc Lanviller qui a longtemps travaillé pour le ministère de la Défense a su s'entourer. Dans son équipe de 17 personnes, on trouve beaucoup d'anciens militaires. Leur connaissance et leur expérience du terrain sont des atouts.

 

Des drones conçus avec une société rennaise

 

Mais ESDT a décidé cette année, de développer une toute autre activité : la conception et la fabrication de drones, presque à la portée de tous. « Nous ne cherchons pas à faire concurrence à Thalès », sourit Marc Lanviller, embauché justement en fin d'année dernière pour lancer cette filière robot, made in Bretagne. « Pour nos drones, nous nous appuyons sur la société rennaise R & Tech dirigée par Pascal Moigne et implantée à Bruz. » Ils forment une équipe de six ingénieurs. Ils ont acquis une machine « impression 3D » qui permet de réaliser des prototypes en résine ABS en un rien de temps. Les deux sociétés bretonnes ont mis leurs compétences en commun. « Nous écoutons les militaires, les policiers et leurs besoins. Nous leur proposons des solutions. »


Margouillat ou Skopy 25

 

Le petit dernier s'appelle Margouillat. « C'est un drone de reconnaissance utile pour les unités d'intervention. Il est notamment équipé d'une caméra orientable. Il est compact, facile à mettre en oeuvre. Il tient dans une pochette. » Autre avantage mis en avant : « Ce type de produit ne coûte pas des sommes faramineuses. Ce qui intéresse les forces, en cas de destruction de l'engin. »


Dans la même veine, ils ont mis au point le skopy. « C'est un petit robot filoguidé conçu pour aller inspecter les gaines d'aération. Il permet de faire des images dans des zones difficiles d'accès. » Il se négocie aux alentours de 5 000 €. Il n'intéresse pas que les militaires. « Des hôpitaux ont été séduits par la machine. » Des réseaux de métro, aussi. Présents sur tous les salons militaires, dont Euronaval, les patrons des deux sociétés ont eu, récemment, l'occasion de mettre leur savoir-faire en valeur à Brest auprès du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. « On est en phase avec sa volonté de développer l'innovation en Bretagne, pour conquérir des marchés à l'export. »

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/portrait-du-general-denis-mercier-vertical/1890463-1-fre-FR/portrait-du-general-denis-mercier-vertical.jpg

 

02/08/2012 Armée de l'air

 

Sur décision du Conseil des ministres du 1er août 2012, le général de corps aérien Denis Mercier a été nommé chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA). Le général Mercier prendra ses fonctions le 17 septembre 2012 et sera élevé aux rang et appellation de général d’armée aérienne à la même date.

 

Le général Denis Mercier, actuel chef du cabinet militaire du ministre de la Défense, succèdera au général Jean-Paul Paloméros qui occupe la fonction de CEMAA depuis le 25 août 2009.

 

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:25

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/le-premier-tbm-700-modernise-est-arrive-sur-la-base-aerienne-102-de-dijon/1890378-1-fre-FR/le-premier-tbm-700-modernise-est-arrive-sur-la-base-aerienne-102-de-dijon.jpg

Le premier TBM 700 modernisé est arrivé sur la base

aérienne 102 de Dijon

 

02/08/2012 Armée de l'air

 

Le 18 juillet 2012, l’escadron de soutien technique aéronautique 2E.002 de la base aérienne 102 de Dijon a réceptionné le premier TBM 700 modernisé de type Garmin G1000. Avec l’arrivée de cet appareil, l’escadron de transport (ET) 41 «Verdun» de Dijon dispose désormais de deux avions de liaison mis en œuvre par huit pilotes.

 

Mis en service en 1992, le TBM 700 est un avion monomoteur de six places: deux réservées aux membres d’équipage et quatre aux passagers. Il est utilisé pour assurer des missions de liaison au profit des armées. Pouvant franchir près de 2000 km à une vitesse maximale de 555 km/h, il équipe trois escadrons de transport de l’armée de l’air: l’ET 41 «Verdun», l’ET 43 «Médoc» à Bordeaux et l’escadron de transport, d’entraînement et de calibration (ETEC) à Villacoublay.

 

La rénovation de l’avionique des TBM700 porte sur l’intégration du système Garmin G1000 (système complet d’avionique intégrée), le remplacement d’équipements périphériques comme le pilote automatique, ainsi qu’un vaste réaménagement de la cabine avec l’installation de trois écrans de type LCD.

 

Cette rénovation fait partie d’un marché commun à l’armée de l’air, l’armée de terre et à la direction générale de l’armement (DGA). Elle concerne 26 avions dont 15 pour l’armée de l’air. Elle répond à un besoin de mise en conformité avec les exigences de la circulation aérienne générale, permettant au TBM 700 d’évoluer sans restriction dans le ciel européen.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/cockpit-du-tbm-700-avant-modernisation/1890383-1-fre-FR/cockpit-du-tbm-700-avant-modernisation.jpg

Cockpit du TBM 700 - Avant modernisation

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-aout-2012/cockpit-du-tbm-700-apres-modernisation/1890396-1-fre-FR/cockpit-du-tbm-700-apres-modernisation.jpg

Cockpit du TBM 700 - Après modernisation

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:20

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/largage-de-parachutistes-depuis-un-c160-transall/1888301-1-fre-FR/largage-de-parachutistes-depuis-un-c160-transall.jpg

Largage de parachutistes depuis un C160 Transall

 

31/07/2012 Armée de l'air

 

L’escadron de transport 1/61 «Touraine» de la base aérienne 123 d’Orléans, évoluant sur C160 Transall, a effectué un ultime exercice avec le 2erégiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi (Corse), du 23 au 25 juillet 2012.

 

Pendant trois jours, les militaires ont enchaîné des parachutages en ouverture automatique à 300 mètres, de jour comme de nuit, ainsi que des largages à 4000 mètres pour les chuteurs opérationnels. Les deux Transall mobilisés pour l’exercice ont également procédé à un poser d’assaut sur la base aérienne 126 de Solenzara, suivi de phases de sécurisation, d’infiltration et d’exfiltration de personnel. Enfin, les deux unités se sont aussi entraînées au largage de petits colis sur le camp Raffalli du 2eREP à Calvi.

 

Le «Touraine», unité évoluant sur C160 Transall, doit en effet être mis en sommeil le 28 août 2012. Les trois derniers appareils de l’escadron orléanais ont rejoint leur nouvelle affectation sur la base aérienne 105 d’Evreux, vendredi 27 juillet.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/poser-d-assaut-d-un-transall/1888306-1-fre-FR/poser-d-assaut-d-un-transall.jpg

Poser d'assaut d'un Transall

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:10

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/un-commando-du-cpa-n-20/1887072-1-fre-FR/un-commando-du-cpa-n-20.jpg

Un commando du CPA n°20

 

31/07/2012 Aspirant Lætitia Rose, bureau des relations publiques de la base aérienne 102 de Dijon

 

Du 23 au 27 juillet 2012, l’escadron d’hélicoptères 1/67 «Pyrénées» et le commando parachutiste de l’air n°20 ont participé à un exercice conjoint appelé «Aigle Ardent» depuis la base aérienne 120 de Cazaux. Des hélicoptères Puma et Caracal étaient mobilisés, tandis qu’un groupe spécialisé, soit 15 commandos du CPA n°20, était déployé.

 

Les deux unités, qui par le passé ont souvent opéré ensemble notamment en Afghanistan, se sont retrouvées pour un entraînement tactique regroupant de nombreux savoir-faire: exercices d’aérocordage de jour comme de nuit (corde lisse, grappe ou descente en rappel), largage de petits colis, guidage aérien, extraction de blessés, récupération selon les procédures de recherche et de sauvetage au combat (CSAR - Combat Search and Rescue)…

 

Un exercice de nuit est venu clore ces quatre jours de travail. Ce dernier avait pour thème l’extraction de ressortissants en zone hostile avec une insertion des commandos en Caracal, leur dépose en corde lisse, une exfiltration puis une récupération du groupe et des ressortissants en hélicoptère.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/des-commandos-du-cpa-20-a-la-porte-d-un-helicoptere-caracal/1886879-1-fre-FR/des-commandos-du-cpa-20-a-la-porte-d-un-helicoptere-caracal.jpg

Des commandos du CPA 20 à la porte d'un hélicoptère Caracal

 

 

Un groupe spécialisé du CPA 20

Un groupe spécialisé est composé d’une quinzaine de commandos et regroupe quatre capacités : l’appui aérien (avec une équipe TACP - Tactical Air Control Party), la recherche de terrain et de poser d’assaut (RTPA), la patrouille motorisée et la présence d’un tireur d’élite embarqué. Pour remplir ces missions, les commandos détiennent de nombreuses qualifications : contrôleur air avancé (Forward Air Controller - FAC), opérateur laser, transmetteur, auxiliaire médical (Medic), tireur d’élite longue distance (TELD), TEE, RTPA… Le CPA n°20 dispose également de trois groupes spécialisés en chute opérationnelle, avec la capacité « ouverture à grande hauteur ».

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/un-tireur-d-elite-longue-distance/1887100-1-fre-FR/un-tireur-d-elite-longue-distance.jpg

Un tireur d'élite longue distance

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:05

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/1-91-prend-la-po-01/1885523-1-fre-FR/1-91-prend-la-po-01.jpg

 

27/07/2012 Armée de l'air

 

Première dans l’histoire de l’armée de l’air, les forces aériennes stratégiques (FAS) sont intégrées au dispositif de permanence opérationnelle, bras armé de la posture permanente de sûreté aérienne.

 

Depuis le 16 juillet 2012, un détachement de deux équipages (deux pilotes et deux navigateurs officiers système d’arme) et cinq mécaniciens est déployé sur la base aéronavale de Lann Bihoué pour assurer la permanence opérationnelle sur Rafale biplace. Ainsi, jusqu’à la fin septembre, ce détachement des FAS est prêt à décoller à tout instant, sur ordre de la haute autorité de défense aérienne, pour intervenir rapidement dans le cadre de la souveraineté de l’espace aérien national.

 

L’escadron de chasse 1/91 «Gascogne», dont la mission première et permanente est la dissuasion nucléaire, couvre désormais l’ensemble du panel des missions de la posture permanente de sûreté (PPS) confiées à l’armée de l’air.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2012/images-juillet-2012/1-91-prend-la-po-02/1885533-1-fre-FR/1-91-prend-la-po-02.jpg

 

Le quotidien du «Gascogne» concrétise, plus que jamais, toute la polyvalence du Rafale et des équipages des FAS.

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 11:50

Des-militaires-en-Afghanistan-avec-des-canons-Caesar-de-Nex.jpg

Des militaires en Afghanistan avec des canons Caesar

de Nexter. Crédit Nexter

 

01/08/2012 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr

 

Côté pile, l'engagement de François Hollande de ne pas faire de la Défense la variable d'ajustement du budget est respecté. À 31,4 milliards d'euros (dont 1,2 milliard de recettes exceptionnelles tirées de la vente de fréquences militaires et de biens immobiliers) hors pensions, les ressources financières globales des militaires sont strictement équivalentes à celles de 2012.

 

La Défense se conforme, comme tous les autres ministères, hors missions prioritaires, à la contrainte gouvernementale du budget à zéro valeur. Et sa contribution, pour 200 millions d'euros, au financement des ministères prioritaires est en adéquation avec son poids dans le budget général.

 

Autre engagement tenu, le rythme des suppressions d'emplois restera en 2013 exactement au même niveau qu'en 2012, soit 7200 postes concernés. Cet effort s'inscrit dans le cadre de la cible - réduction de 54.923 emplois très précisément - fixée par la loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014 en échange de l'effort de la nation pour rééquiper et moderniser les armées. De quoi satisfaire Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.

 

Côté face, le tableau est beaucoup plus sombre. Car, pour rester dans l'épure du «zéro valeur», le ministère de la Défense devra reporter des commandes, des livraisons et des paiements. Soit au total une saignée de 6 milliards d'euros sur les 22 milliards de crédits d'équipement qui étaient prévus. Une mauvaise nouvelle pour les militaires et pour les industriels qui fabriquent blindés, frégates, missiles et autres hélicoptères.

Toutes les armées et tous les programmes affectés

«Les arbitrages ne sont pas encore arrêtés, mais il est clair que tous les programmes et toutes les armées - air, terre et marine - seront affectés, hormis la dissuasion, qui est sanctuarisée, et le budget de l'entretien des matériels, qui sera légèrement en hausse en 2013», résume-t-on dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian.

 

Au total, l'écart entre les crédits prévus en 2013, dans le cadre de la LPM 2009-2014, et le budget réel atteint 2,6 milliards d'euros. Et, plus largement, le décalage entre les crédits décidés pour cette même LPM, soit 186 milliards d'euros, et l'exécution devrait dépasser les 4 milliards d'euros, comme l'avait calculé la Cour des comptes dans un récent rapport.

 

Aux yeux de Jean-Yves Le Drian, 2013 se caractérise par un «budget de transition» en attendant la redéfinition des nouveaux besoins des armées pour qu'ils soient cohérents avec les options stratégiques de la France. Elles doivent être redéfinies par la commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale en fonction de l'état des menaces.

 

Fin 2012, la commission doit rendre publique ses travaux dans la perspective d'une nouvelle LPM 2014-2019. Ce sera l'heure de vérité pour les militaires. Il faudra faire des choix et mettre en face des budgets réalistes. Pour le ministre, l'important sera d'avoir «un outil de défense qui soit en cohérence avec les missions confiées aux armées».

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 11:45

Mindef

 

31/07/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le ministère de la Défense devrait pouvoir finalement compter sur une partie des recettes exceptionnelles (cessions immobilières et ventes des bandes de fréquence) sur laquelle reposait la trajectoire financière de la loi de programmation militaire. Une somme comprise entre 600 et 800 millions d'euros.

 

Il y a eu un long suspens, très long. Finalement, le ministère de la Défense, à qui il manque déjà 1,9 milliard d'euros fin 2011, devrait pouvoir finalement compter sur une partie des recettes exceptionnelles (cessions immobilières et ventes des bandes de fréquence) sur laquelle reposait la trajectoire financière de la loi de programmation militaire (LPM). C'est ce qui a été décidé lors d'un arbitrage interministériel, selon des sources concordantes.

 

De quoi parle-t-on exactement ? La totalité des recettes exceptionnelles s'élève à 2,26 milliards d'euros, constitué de 847 millions d'euros de reports sur 2012 des produits de cession de 2011, de 900 millions inscrits dans la loi de finances initiale et de 520 millions inscrits dans la loi de finances rectificative de mars 2012. Le ministère avait eu l'autorisation sous le précédent gouvernement de consommer 1,1 milliard de recettes exceptionnelles dès 2012. Ce que l'Hôtel de Brienne a fait en partie, il en a dépensé 630 millions à fin avril. Reste encore 1,6 milliard. Le ministère pourrait compter encore sur une somme entre 600 et 800 millions d'euros.

 

2,3 milliards d'euros pour la cession des bandes de fréquence

 

Après plusieurs années de retard, la cession des bandes de fréquence des systèmes Rubis et Felin, qui devait rapporter initialement 1,05 milliard d'euros au ministère de la Défense (450 millions pour Rubis et 600 millions pour Felin), s'est finalement conclu sur des montants bien plus importants : 936 millions pour les bandes de fréquence de Rubis et 1,42 milliard pour celles de Felin. Soit au total 2,356 milliards. Le succès de cette vente compense l'échec du projet Nectar qui consistait à céder l'usufruit des satellites Syracuse à des opérateurs privés pour un montant de 400 millions. Et surtout le manque à gagner des cessions immobilières qui devaient rapporter 2 milliards entre 2009 et 2012. Finalement sur ce montant, le ministère n'a pu utiliser que 894 millions d'euros. Soit un écart de 1,15 par rapport aux prévisions.

 

Au total, l'Hôtel de Brienne, qui attendait 3,47 milliards de recettes exceptionnelles sur la période 2009-2011 (1,64 milliard en 2009, 1,26 milliard en 2010 et 570 millions en 2011), n'a finalement pu compter que sur 980 millions. Soit un écart de 2,4 milliards d'euros, qui a fortement contribué au trou constaté fin 2011 par rapport à la trajectoire 2009-2011 de la LPM. En outre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a récemment reconnu devant les députés de la commission de de la défense nationale qu'il lui manquait déjà 4 milliards de crédits par rapport à la trajectoire de la LPM. "Il me manque déjà 4 milliards pour tenir le rythme, sans faire de polémique. De plus, cette année, la progression devait être de 1 %", a-t-il expliqué aux députés. La cour des comptes évaluait quant à elle entre 4,1 et 6,4 milliards d'euros les ressources budgétaires manquantes pour le budget de la Défense à fin 2013. Et entre 15 et 20 milliards à fin 2020.

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 19:29

Mindef

 

3 août 2012 - letelegramme.com

 

2013 sera une année placée sous le signe de la diète pour les dépenses de l'État. Si l'éducation et la sécurité seront mieux dotées en effectifs, la Défense, principalement, et Bercy devront se serrer la ceinture.

 

Moins 7.200 postes à la Défense, jusqu'à 2.500 emplois de moins à Bercy et 10.000 postes créés dans l'Éducation nationale et l'enseignement supérieur... Les ministères ont reçu, hier, «les autorisations de dépenses de chaque mission de l'État». «Conformément aux orientations», «les dépenses de l'État de 2013 à 2015 sont stabilisées en valeur au niveau de la loi de finances pour 2012», a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

 

Fin juin, il avait fixé des objectifs de baisse des dépenses de fonctionnement de 7 % entre 2012 et 2013 et de 2,5 % par an des effectifs publics d'ici à 2015, hors éducation, justice et sécurité, les trois priorités budgétaires.

 

10.000 postes créés

 

Pour éviter toute hausse de la dépense publique (hors service de la dette et versement des pensions des agents publics retraités), comme François Hollande s'y est engagé, «des efforts ont été demandés à tous les ministères». «Les dépenses de fonctionnement de l'État, en particulier, sont réduites», selon Matignon.

 

«Environ 40.000 postes» seront créés dans l'Enseignement, la Justice et la Sécurité «sur trois ans», dont 11.000 en 2013 : 10.000 dans l'Éducation nationale et l'Enseignement supérieur, autour d'un millier dans la justice et la sécurité (police et gendarmerie). S'y ajoutent les 2.000 contrats à durée indéterminée, déjà annoncés, créés à Pôle emploi, qui n'appartient pas strictement à la Fonction publique. Ces créations sont compensées par autant de suppressions.

 

7.200 postes en moins à la Défense

 

La Défense est la plus sollicitée avec 7.200 postes en moins, mais cette réduction était prévue par la loi de programmation militaire de 2008, indique-t-on tant à Matignon qu'au ministère de la Défense. «La Défense n'est pas la variable d'ajustement budgétaire», a assuré le cabinet du ministre Jean-Yves Le Drian.

 

Ce ministère devrait disposer en 2013 d'un budget de 31,4 milliards d'euros, montant quasi identique à 2012.

 

Entre 2.000 et 2.500 emplois disparaîtront à Bercy, mais le nombre d'agents des douanes augmentera pour pouvoir vérifier l'application de la taxe poids lourds.

 

Les ministères du Logement et de l'Écologie perdront 1.300 postes. Le reste viendra des autres ministères. François Hollande s'était engagé à stabiliser l'emploi public sur le quinquennat. D'autre part, indique Matignon, les ministères «font un effort» sur les crédits d'intervention.

 

Concernant les investissements, le gouvernement, entre autres, «va passer en revue les différents projets, avec leur calendrier, inscrits dans le Schéma national d'investissement dans les infrastructures de transports» (Snit) de façon à prévoir «un échelonnement dans le temps».

 

Six milliards de commandes sont gelées dans le secteur de la Défense.

 

Si l'on prend en compte également le service de la dette et les pensions, «on est très légèrement en dessous de la stabilité en volume» de dépenses par rapport à 2012, selon la même source.

 

Le projet de loi de finances pour 2013 et le budget pluriannuel 2013-2015, prévu par la Loi d'orientation des finances publiques (LOLF), seront présentés dans la deuxième quinzaine de septembre en Conseil des ministres avant d'être examinés au Parlement.

 

Le gouvernement va désormais travailler sur les recettes.

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 19:13

RTD Panhard

 

04/08/12 Les Echos.fr (Reuters)

 

Volvo a annoncé jeudi l'acquisition par sa filiale Renault Trucks Defense du constructeur de blindés légers Panhard, entamant la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre français.

 

La transaction, dont le montant n'est pas précisé, devrait être finalisée au quatrième trimestre une fois obtenu l'accord des autorités françaises, précise le constructeur automobile suédois dans un communiqué.

 

Panhard a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros et un bénéfice d'exploitation de 9,4 millions, et emploie environ 300 personnes.

 

Cette acquisition, qui permet à Renault Trucks Defense d'élargir sa gamme vers les blindés légers, donne naissance à un nouvel ensemble face à Nexter, le fabricant des chars Leclerc dans lequel Thales pourrait prendre une participation.

 

Nexter, qui avait discuté rapprochement avec RTD et Panhard l'an passé, s'est tourné vers des groupes hors de France, comme les allemands Rheinmettal et Krauss-Maffei Wegmann (KMW), l'italien Oto Melara (Finmeccanica) et le finlandais Patria.

 

La consolidation du marché de l'armement terrestre en France, voire en Europe, paraît de plus en plus souhaitable pour faire face à la concurrence internationale dans la course aux contrats dans les pays émergents au moment où les budgets de défense se réduisent en Europe.

 

RTD, qui affiche un carnet de commandes de 1,2 milliard d'euros dont les deux tiers en France, espère réaliser à terme la moitié de son chiffre d'affaires à l'export.

 

La division de Renault Trucks avait dit en juin tabler sur un chiffre d'affaires de 700 millions d'euros d'ici 2015 contre 300 millions en 2011 grâce à une accélération de ses ventes à l'export et à la mise sur le marché de nouveaux blindés.

 

Panhard, spécialiste du véhicule blindé léger (VBL), dont 2.300 exemplaires sont en service dans 16 pays, est le plus petit des trois principaux acteurs du secteur en France, avec un chiffre d'affaires d'un peu moins de 100 millions d'euros en 2011, soit dix fois moins que Nexter.

 

Panhard a été racheté en 2005 à PSA par le fabricant de 4x4 Auverland, que Christian Mons dirigeait depuis 2001 après plus de dix ans chez Thomson-CSF, dont est issu Thales. La gamme d'Auverland a été intégrée à celle de Panhard, spécialisé dans les blindés jusqu'à 12 tonnes.

 

La famille Cohen détient 83% de Panhard, Christian Mons 10% et l'investisseur Pierre Delmas le solde.

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 09:24

general-denis-mercier.jpg

 

3 août Aerobuzz

 

Sur décision du Conseil des ministres du 1er août 2012, le général de corps aérien Denis Mercier a été nommé chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA). Le général Mercier prendra ses fonctions le 17 septembre 2012 et sera élevé aux rang et appellation de général d’armée aérienne à la même date.

 

Le général Denis Mercier, actuel chef du cabinet militaire du ministre de la Défense, succèdera au général Jean-Paul Paloméros qui occupe la fonction de CEMAA depuis le 25 août 2009.

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 10:17

http://www.lesechos.fr/medias/2012/08/01/349382_0202198116301_web.jpg

 

01/08 Par Alain Ruello – Les Echos

 

Avec 31,4 milliards d'euros, la Défense va disposer d'un budget équivalent à celui de cette année. Mais 6 milliards de commandes d'équipements sont gelés.

 

Le 13 juillet dernier, lors de son discours devant un parterre de militaires et de personnalités civiles, François Hollande avait réitéré sa promesse de campagne : le ministère de la Défense contribuera « ni plus ni moins » que les autres ministères non prioritaires au redressement des comptes. Promesse tenue, selon nos informations, puisque les militaires se sont vus attribuer 31,4 milliards d'euros pour 2013, hors pensions : 30,2 milliards de crédits budgétaires, auxquels s'ajoutent 1,2 milliard de recettes exceptionnelles, tirées principalement de la vente de fréquences hertziennes. C'est, à 200 millions près, la stricte application de la règle du « zéro valeur » (gel en valeur absolue) dictée par Jean-Marc Ayrault aux dépenses de l'Etat.

 

Ni plus ni moins certes, mais ce sont quand même pas mal de milliards qui vont manquer à l'appel. A contrario des autres ministères, la Défense est en effet le ministère du temps long, très long même, puisque la durée de vie des programmes d'armement se mesure en décennies. Pour coller à cette spécificité, ses ressources font l'objet de lois de programmation pluriannuelles, sur six ans en général. Et c'est là que le bât blesse. A 30,2 milliards, les crédits budgétaires 2013 (hors recettes exceptionnelles) sont équivalents à ceux de 2012, conformément à ce que Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, souhaitait. Il n'en demeure pas moins qu'ils sont inférieurs de 800 millions à ce qui était prévu pour l'annuité correspondante de la dernière loi de Finances triennale. Et de 2,6 milliards si l'on se réfère à la LPM actuelle. En d'autres termes, il va falloir faire beaucoup d'économies.

 

Pas sur les effectifs, puisque le ministère en reste à la déflation prévue de 54.923 emplois entre 2008 et 2015, dont 7.200 en 2013. Tous les autres postes vont donc y passer : formation, indemnités, communication, action sociale, opérateurs (musées, école). Mais, surtout, investissements : sur les 22 milliards environ de commandes prévues en 2012 et 2013 (armement ou immobilier), 6 milliards sont renvoyés sine die. Autrement dit, très peu de nouveaux programmes ou de tranches de contrats déjà signés seront confirmés dans les mois qui viennent. La liste des perdants sera arrêtée à l'automne, mais on peut prédire que les programmes Tigre ou NH90 (hélicoptères), FREMM (frégates multimissions), Scorpion (armée de terre), missiles, seront touchés. Le but est d'économiser de la trésorerie l'année prochaine, dans le cadre d'un budget de transition, en attendant la prochaine LPM qui remettra les pendules à l'heure.

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 12:54
Défense : la France prête à s'offrir le drone anglo-israélien Watchkeeper

25/07/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Français et Britanniques ont franchi un nouveau pas dans la coopération en matière de drones. L'armée de Terre devrait s'équiper du drone tactique britannique Watchkeeper. Ils vont préparer en outre la succession des Rafale et Eurofighter en lançant la première phase du programme de démonstration du système de combat aérien futur.

 

Cela reste timide... mais la France a quand même fait un pas dans sa stratégie d'acquisition et industrielle en matière de drones. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et son homologue britannique, Philip Hammond, ont franchi "un nouveau pas dans la coopération franco-britannique en matière de drones", selon le communiqué du ministère de la Défense français. Ainsi, les deux pays ont signé deux accords-cadres (MoU). Le premier lance "la première phase du programme de démonstration du système de combat aérien futur (SCAF)", qui prendra le relais des Rafale et Eurofighter à l'horizon 2030. Soit un contrat d'études de 13 millions d'euros attribué à BAE Systems et à Dassault Aviation

 

Watchkeeper bientôt dans l'armée de terre

 

Le second concerne la coopération sur le drone tactique anglo-israélien Watchkeeper (à partir d'une plateforme israélienne Hermes 450), en coopération entre Elbit et Thales UK, pour remplacer les Sperwer à bout de souffle. L'évaluation de ce système sur une période d'un an (2013) a été confiée aux soins de l'armée de terre française. "En parallèle, les ministres ont évoqué la possibilité d'une coopération militaire entre les unités spécialisées des deux armées qui emploient les mêmes systèmes", a par ailleurs précisé le communiqué.

 

Paris prend son temps pour le MALE

 

En revanche, Paris souhaite prendre son temps pour l'acquisition d'un drone MALE (Moyenne altitude et de longue endurance). "Le temps ne presse pas tant la France a pris du retard dans ce domaine", explique-t-on dans l'entourage du ministre. D'autant qu'il n'y a pas encore de rupture capacitaire, estime-t-on. La rénovation des drones Harfang permettrait de faire la soudure avec une solution intérimaire. C'est là où la décision n'est pas facile à expliquer. Car Paris s'achemine bien vers l'acquisition du drone américain Predator de General Atomics, dont la plate-forme serait ensuite francisée par un industriel tricolore. Ce qui devrait rajouter un coût à un achat simple et sur étagère.

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 12:27

http://www.safran-group.com/IMG/png/Jim_LR.png

 

23.07.2012 (Boursier.com)

 

Sagem -groupe Safran et Thales créent Optrolead, une société commune détenue à parts égales dans le domaine de l'optronique. Cette signature concrétise le protocole d'accord signé le 20 décembre 2011. "Une étape importante est franchie dans la mise en synergie des activités optroniques françaises. Optrolead permettra de combiner efficacement les meilleures compétences respectives des deux sociétés. Optrolead est dès aujourd'hui en capacité de piloter des contrats directement auprès des clients de Sagem et Thales. Dans cette perspective, le programme ATL2 pourrait être la première réalisation concrète de cette coopération" souligne Philippe Petitcolin, Président-directeur général de Sagem.

 

Optrolead assurera la commercialisation de systèmes optroniques futurs, notamment au profit des armées. La société se positionne sur la charge optronique du projet de rénovation de l'avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale, la chaîne image du futur drone MALE franco-britannique, des systèmes optroniques modulaires pour les véhicules de combat l'armée de Terre, ou encore l'optronique de l'hélicoptère du futur.

 

Emmanuel de Roquefeuil (Thales) et Albert Levionnois (Sagem) ont respectivement été nommés Président et Directeur général de la nouvelle société.

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 12:17

Mindef

 

23/07 Par Alain Ruello - Les Echos

 

Le ministre de la Défense veut obtenir au moins 31milliards d'euros l'année prochaine. Ce qui n'évitera pas les économies.

 

Pour les militaires, le but de guerre est clair : obtenir 31 milliards d'euros en 2013, hors pensions et anciens combattants, soit peu ou prou la même somme que cette année. « Au moment où s'amorcent les débats sur le prochain livre blanc de la défense, ce serait envoyer un signal extrêmement négatif si le budget devait diminuer », commente-t-on de source proche des discussions. La Défense consentant un effort exceptionnel en supprimant 54.000 postes entre 2008 et 2015, Jean-Yves Le Drian a adopté une position très ferme vis-à-vis de Matignon et de Bercy.

 

S'il obtient gain de cause, le ministre de la Défense n'aura fait que sauver les meubles, car même à 31 milliards, le budget 2013 de la mission Défense s'inscrira en baisse de plus de 2 milliards par rapport à l'annuité correspondante de la loi de programmation militaire en cours. Et comme les deux années suivantes, on le sait, ne seront pas à la fête dans la prochaine loi de programmation, ce sont plusieurs milliards d'économies qu'il va falloir trouver sur la période 2013 à 2015.

 

Pour ne rien arranger, Jean-Yves Le Drian a une autre épée de Damocles au-dessus de lui : le ministère compte tirer plus de 600 millions d'euros de la vente d'emprises immobilières parisiennes pour boucler ses fins de mois en 2013 et 2014. Comme il n'y a pas de plan de repli, si ces recettes exceptionnelles font défaut, le serrage de ceinturon sera encore plus douloureux.

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 10:12

Scipio---Credits-ADC-Drahi-SIRPA-Terre.jpg

Scipio - Crédits ADC Drahi SIRPA Terre

 

22/07/2012 Armée de Terre

 

Scipio améliore la simulation de commandement pour les postes de commandement tactiques de niveaux 2 et 3 pour un meilleur entrainement.

 

L’armée de Terre affirme toujours plus sa modernité avec ses entrainements par simulation, avec Scipio (simulation de combats interarmes pour la préparation interactive des opérations), son logiciel de simulation.

 

En 2012, Scipio connaît une mise à jour qui permet de mieux appréhender les scénarios d’entrainement en milieu urbain. Les modèles comportementaux des unités simulées ont été enrichis, par l’intégration de leur capacité interarmes par exemple, pour tenir compte de la spécificité des différents milieux. Cette évolution s’est accompagnée d’une extension des outils d’adaptation de SCIPIO apportant à l’armée de Terre davantage d’autonomie dans l’adaptation de SCIPIO aux évolutions doctrinales. L’ensemble permet aujourd’hui de concevoir et de jouer des exercices réalistes permettant l’entraînement des états-majors dans toute leur gamme d’emploi.

 

En quelques années, l'armée de Terre s'est dotée d'outils de simulation modernes et adaptés à l'entraînement des Forces terrestres dont Scipio fait partie. Le centre d’entrainement des postes de commandement (CEPC) de Mailly est équipé de Scipio depuis 2005. Différents niveaux d’entrainement sont disponibles, afin d’optimiser les besoins réels via la simulation de scénarios.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 10:31

le-contre-amiral-christophe-prazuck-prend-la-tete-des-fusil

 

20 Juillet 2012 Par Hervé Allaire - marine-oceans.com

 

Sur les 2 500 fusiliers que compte la Marine nationale, 500 portent le béret vert, héritage d'une filiation britannique encore prégnante et sésame pour des opérations à haut risque. Triés sur le volet, les commandos Marine sont de tous les combats. De la poussière afghane à la mer des Caraïbes en passant par les déferlantes australes ou la mousson du Golfe d'Aden. Le point sur ces marins hors normes avec le vice-amiral Christophe Prazuck, commandant la Force maritime des fusiliers marins et commandos et futur Directeur du personnel militaire de la Marine.

 

Commandos Marine à bord de leur ETRACO (PHOTOS : Marine Nationale)
Commandos Marine à bord de leur ETRACO (PHOTOS : Marine Nationale)
Dans quelles opérations retrouve-t-on des fusiliers marins et commandos et à quelle fréquence ?

En plus de leurs missions habituelles - essentiellement la protection des sites et équipements stratégiques de la marine pour les fusiliers marins - les unités de la FORFUSCO1 sont sollicitées pour les opérations aéronavales, comme la lutte contre la piraterie, les opérations spéciales pour les commandos, qui interviennent alors sous l'égide du Commandement des Opérations Spéciales, et enfin l'action de l'Etat en mer. La lutte contre le narcotrafic fait par exemple l'objet de nombreuses contributions, avec des interceptions fréquentes dans l'arc antillais et en Méditerranée, où des Go-Fast sont régulièrement appréhendés. Leur cœur de métier, c'est avant tout l'action en mer et depuis la mer. Leur taux d'engagement reste élevé : 130 jours d'absence en moyenne pour un fusilier marin, 160 pour un commando, et beaucoup plus pour certains d'entre eux qui maîtrisent des savoir-faire rares.

Le retrait des troupes françaises d'Afghanistan, la baisse des actes de piraterie, la multiplication des sociétés privées spécialisées dans la protection de navires pourraient-elles provoquer une baisse de ce rythme ?

Le nombre d'Equipes de Protection Embarquées (EPE) sur des navires français n'a fait qu'augmenter depuis leur création. Par ailleurs, la protection de certains navires, en raison de la nature de leur chargement ou de leurs missions, est une mission essentiellement régalienne. C'est par exemple le cas des navires océanographiques, des gaziers ou des câbliers. D'une manière plus générale, la globalisation a pour conséquence directe la maritimisation des échanges entre les pays. La protection de ces flux est donc stratégique et c'est l'une des missions essentielles de la marine. Un deuxième constat : l'apparition et le développement de menaces asymétriques contre ces flux, y compris en mer. Face à ce type de menaces, les dispositifs armés par les fusiliers marins depuis 2007, comme les EPE, se sont révélés parfaitement efficaces. Ils complètent donc très utilement les autres moyens engagés par la marine. Leur interopérabilité avec ces unités (avions de patrouille maritime, frégates, BPC) est totale.

 

Equipe de protection embarquée fournie par la Forfusco (PHOTOS : Marine Nationale)
Equipe de protection embarquée fournie par la Forfusco (PHOTOS : Marine Nationale)
Ces EPE sont-elles toujours constituées de marins de toutes spécialités ?

Majoritairement de fusiliers, mais aussi de marins en provenance d'autres unités, comme celles de la force d'action navale2. Nous faisons en sorte de saisir chaque occasion de partager nos savoir-faire de « combattant » et d'apprendre en retour. Un de nos objectifs est bien de favoriser des relations très étroites avec toutes les composantes de la marine.

Le Commandement des Opérations Spéciales (COS) a permis rapidement après sa création de confirmer l'intérêt de disposer de forces spéciales dans la marine.
Comment ce constat a-t-il évolué ?

Deux événements fondamentaux et récents ont assis la cohérence des unités de commandos Marine: la création du COS il y a maintenant 20 ans, et l'avènement en 2001 de la force maritime des fusiliers marins et commandos en tant que force organique de la marine. Cette cohérence « maritime » est essentielle : elle confirme l'importance de pouvoir mener une action en mer, ou de la mer vers la terre, avec des marins spécialement préparés à ce type d'engagement. Le COS, au-delà des opérations qu'il nous confie, crée les conditions d'une émulation et d'échanges bénéfiques. Par nature, les commandos doivent progresser en permanence. Ainsi, ils observent, comparent, critiquent, essaient... C'est comme ça qu'ils sont éduqués. La remise en cause est au cœur de leurs préoccupations, pour conserver un « coup d'avance ». Le COS a apporté ce quotidien et le cadre de ces échanges multilatéraux, aussi bien pour les équipements que pour les procédures ou les cycles opérationnels. Régulièrement, les opérations permettent de confirmer les bénéfices de cette ouverture et de ce partage.

 

Palmeurs commandos Marine en reconnaissance de plage (PHOTOS : Marine Nationale)
Palmeurs commandos Marine en reconnaissance de plage (PHOTOS : Marine Nationale)
Peut-on évoquer des innovations à mettre au crédit des commandos Marine ?

Pour certains équipements, comme les drones déployés par le commando Kieffer, c'est souvent le COS qui harmonise les programmes, même si certaines idées peuvent émaner des unités. Dans d'autres cas, comme celui de la cynotechnie, les commandos peuvent trouver des idées chez leurs voisins puis les adapter, et s'inspirer de certaines unités de forces spéciales étrangères, qui emploient des chiens dans de multiples configurations opérationnelles. Les commandos Marine apportent leur plus-value pour des applications maritimes, mais pas seulement. Ils ont une vision différente et le benchmarking est chez eux naturel. Difficile d'en dire plus..

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Exfiltration par la technique de la grappe (PHOTOS : Marine Nationale)
Exfiltration par la technique de la grappe (PHOTOS : Marine Nationale)
Plus personnellement, qu'est-ce qui vous a marqué lors de votre commandement ?

Deux évènements et un constat. Le décès du Maître Jonathan Lefort du commando TREPEL3 et du Maître Benjamin Bourdet du commando JAUBERT, tous deux morts au combat, alors qu'ils faisaient ce pourquoi ils étaient formés, c'est-à-dire des interventions à haut risque, dans les conditions particulièrement exigeantes que peuvent être celles d'un engagement intensif dans le contexte contre-insurrectionnel afghan. A l'occasion du retour en France des groupes de combat des commandos, j'ai mesuré le rôle essentiel du chef dans les situations de paroxysme. Il donne du sens aux événements, qui n'ont pas qu'une réalité tactique ou technique. La manière dont le chef de groupe ou de détachement intervient après un accrochage violent ou un événement difficile est essentielle. Elle détermine la façon dont les membres du groupe se remémoreront leur action, peut-être la façon dont ils se jugeront eux-mêmes. Dans ces moments, la parole joue un rôle considérable. Ce ton juste dans les moments graves, les mots et les attitudes qui rassemblent tout l'équipage autour du sens de l'action, c'est la qualité du commandement. Elle se révèle dans l'épreuve.

 

Reconnaissance de plage (PHOTOS : Marine Nationale)
Reconnaissance de plage (PHOTOS : Marine Nationale)
Vous attachez une importance évidente au sens de l'engagement. Quelles sont les raisons de vos prises de position sur ce point, notamment dans Le Monde en juillet 2011 ?

J'ai estimé qu'il était intolérable de laisser affirmer par certains de nos concitoyens que l'engagement et la mort de nos camarades ne servaient à rien. Le militaire ne s'engage pas pour servir une cause mais son pays. Raisonnons « par l'absurde » : si la valeur de son sacrifice dépend de la justesse des décisions politiques qui l'ont projeté au combat, alors il faut admettre que le militaire choisisse ses engagements, sélectionne les risques, accepte les uns, utiles selon lui, refuse les autres, qu'il jugerait inutiles. Absurde ! Le statut général des militaires ne reconnait en France qu'une seule exception au devoir d'obéissance : la désobéissance a un ordre illégal. La discipline et le respect scrupuleux du sacrifice du soldat sont les deux faces d'une même pièce. Dans notre France démocratique il y a un temps pour le débat sur les options diplomatiques et militaires, un temps pour la décision politique et un temps pour sa mise en œuvre militaire. Chacun de ces temps a sa gravité et sa noblesse.

 

Tireur d'élite (PHOTOS : Marine Nationale)
Tireur d'élite (PHOTOS : Marine Nationale)
Existe-t-il selon vous une version « commando » de cet engagement ?

Fondamentalement, je ne pense pas. La particularité des commandos Marine, c'est la recherche d'une confrontation à la difficulté et la mise à l'épreuve quasi permanente. Ils commencent par un stage que moins de 20% d'entre eux réussiront et dont l'objectif est de les former pour prendre part aux opérations les plus dangereuses. Ils ont une volonté exceptionnelle, dont l'unique récompense attendue est la mission confiée. Cette ambition est peu commune, c'est celle du risque et de l'épreuve. Le destin des commandos est hors du commun. Ce référentiel exigeant et l'héritage de leurs anciens sont omniprésents - en témoignent le nom des unités de commandos marine4 - mais aussi une remise en cause régulière de leurs compétences, au travers de phases de sélection fréquentes. Ce parcours semé d'embûches affute les combattants et les force à la modestie. Il crée également une camaraderie indispensable.

 

Saut de commandos Marine à la mer (PHOTOS : Marine Nationale)
Saut de commandos Marine à la mer (PHOTOS : Marine Nationale)
De tels profils sont forcément rares. Etes-vous confrontés à des problèmes de recrutement et de fidélisation ?

Pour avoir des commandos Marine, il faut d'abord former des fusiliers marins. Par an, pour 1 250 candidats à cette spécialité, 250 seront fusiliers puis, idéalement, 40 seront commandos. A terme, après plusieurs années d'expérience, 4 volontaires réussiront le cours de nageur de combat. Parfois plus, souvent moins. Former 40 opérateurs commandos Marine par an correspond au besoin. Organiser cette sélection, avec un vivier de candidats finalement assez limité, est un exercice difficile, confié à l'école des fusiliers marins, qui détient un très grand savoir-faire en la matière. Ses instructeurs suivent au quotidien l'avancement des stages et la progression individuelle et collective des stagiaires, de sorte à respecter les standards élevés de formation tout en évitant les risques de sur-sélection ou de contagion. Nos challenges sont donc multiples et délicats : créer les conditions de ce flux de candidats, mais aussi gérer les échecs, qui peuvent être mal vécus au début d'une vie professionnelle. C'est l'un des grands chantiers RH en cours. Les commandants des unités de fusiliers marins sont associés à la préparation des candidats commandos et à la fidélisation de ceux d'entre eux qui font partie des 80%. Des solutions existent : analyse de l'échec et préparation d'une deuxième tentative, mise en place d'un tutorat, participation à des déploiements. En substance, rebondir et briser toute forme de routine.

 

Une sélection draconnienne (PHOTOS : Marine Nationale)
Une sélection draconnienne (PHOTOS : Marine Nationale)

 


1 : force maritime des fusiliers marins et commandos.

2 : regroupant les bâtiments de la marine nationale.

3 : dont certains éléments ont participé au défilé du 14 juillet dernier au sein du détachement du COS, qui fêtait ainsi ses 20 ans d'existence.

4 : des officiers commandos marine morts au combat, sauf Kieffer fondateur des commandos Marine français, les seuls Français et les premiers à débarquer sur les plages de Normandie à l'aube du 6 juin 1944.

 

 


La Force maritime des fusiliers marins et commandos

La Force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) est l'une des quatre grandes composantes organiques de la Marine, aux côtés de la Force d'action navale (bâtiments de guerre), de la Force océanique stratégique (sous-marins) et de l'Aéronautique navale (aéronefs de la Marine). La FORFUSCO rassemble 2 500 personnes réparties au sein de neufs unités de protection, de six commandos, d'un état-major et d' une base de soutien. Ses missions sont essentiellement la protection des sites sensibles et de bâtiments de la marine, le combat en mer et les opérations spéciales.

 


Les commandos Marine : six unités de forces spéciales

Maîtrisant un socle de capacités communes, chacun des six commandos Marine développe une dominante opérationnelle dont il fait un pôle de compétence.

  • Les commandos Jaubert et Trepel : assaut et contre-terrorisme maritime (assaut en mer, libération d'otages, combat en milieu clos).
  • Le commando De Penfentenyo : renseignement et reconnaissance.
  • Le commando De Montfort : neutralisation à distance et guidage aérien.
  • Le commando Hubert : action sous-marine et contre-terrorisme (commando regroupant les nageurs de combat).
  • Le commando Kieffer : commandement et appui opérationnel (cellule de commandement projetable, cynotechnie de combat, anti-NRBC, drones, guerre électronique).
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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 08:00

cyber warfare

 

19/07/2012 Jean Guisnel - Le Point.fr

 

Dans son rapport sur la cyberdéfense, Jean-Marie Bockel évoque les capacités nationales dissuasives de cyberattaque. Vraiment ?

 

Le sénateur Jean-Marie Bockel a rendu public jeudi matin un nouveau rapport sur la cyberdéfense. Dans ce long document (137 pages), l'ancien secrétaire d'État à la Défense du gouvernement Fillon fait part de préoccupations différant peu de celles qu'avaient pu émettre en leur temps le député Pierre Lasbordes en 2006 ou le sénateur Roger Romani deux ans plus tard : "La persistance, voire l'augmentation des attaques informatiques constatées ces dernières années en France semble montrer qu'il reste encore d'importants efforts à accomplir pour renforcer la protection des systèmes d'information des administrations, des entreprises ou des opérateurs d'importance vitale et pour sensibiliser l'ensemble des acteurs."

Trois leviers d'action

Depuis cette époque cependant, certaines choses ont évolué. Le Livre blanc de 2008 avait pris en considération ce problème, et la France a regroupé dans une seule structure, l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), les capacités défensives de l'État. Mais le rapporteur regrette que cette agence ne soit dotée que de 75 millions d'euros pour l'année 2012 et de 350 personnels à la fin de 2013, si les engagements de la présidence Sarkozy sont tenus.

 

Dans ses propositions, Bockel estime que "le renforcement de la protection et de la défense des systèmes d'information devrait d'abord faire l'objet d'une plus forte mobilisation au sein de l'État", en agissant sur "trois principaux leviers : le renforcement des effectifs et des moyens, de manière à les porter à la hauteur de ceux dont disposent nos principaux partenaires européens ; un important effort de sensibilisation et la mise en place de mesures de protection au sein des différentes administrations, et, enfin, le développement de capacités offensives, car on ne peut se défendre efficacement que si l'on connaît les modes d'attaque."

Contrôle parlementaire

La doctrine officielle française avait prévu de doter le pays de ces capacités offensives, qui ont été depuis confiées à la DGSE et aux armées avec pour mission "d'acquérir une capacité de lutte informatique offensive destinée notamment à neutraliser les centres d'opérations adverses". Jean-Marie Bockel estime toutefois que ces capacités ne sont pas suffisantes dès lors que "le cyberespace paraît inévitablement voué à devenir un domaine de lutte, au même type que les autres milieux dans lesquels interviennent nos forces armées ; il est légitime d'en tirer les conséquences, une telle capacité pouvant avoir des effets, tant aux niveaux tactique, opérationnel que stratégique."

 

Il se prononce donc en faveur de la "poursuite du développement de capacités offensives, sur la base d'un cadre juridique et d'une doctrine d'emploi bien définis". Le rapporteur considère également comme "indispensable qu'un contrôle parlementaire s'exerce sur ces activités, qui, compte tenu de leur caractère très sensible, ne peut relever que de la délégation parlementaire au renseignement".

Vers une cyberdissuasion ?

Jean-Marie Bockel s'interroge sur la nécessité, ou pas, de définir une doctrine "ou du moins de tenir un discours public" sur les capacités informatiques offensives, non sans préciser que sur ce sujet "moins on en dit et mieux on se porte". À ce stade, personne en France ne s'est exprimé sur ces moyens dont la France est déjà dotée. Mais Bockel ajoute, sibyllin : "Dans ce domaine, on n'est pas manchots." Les rares personnes ― de la sphère gouvernementale ou liées aux services secrets - ayant accepté d'expliquer au Point ce qu'il en est ont souvent évoqué un parallèle avec la dissuasion nucléaire. Il s'agirait donc, en substance, de faire savoir à d'éventuels adversaires que notre pays possède ces capacités d'attaque pour les dissuader d'utiliser les leurs. Sauf à encourir à leur tour une attaque destructrice.

Or, Jean-Marie Bockel est en désaccord avec cette formulation et avance trois raisons pour la contester. La première, c'est qu'à ses yeux, "à la différence d'une attaque nucléaire, il est très difficile, voire impossible, d'identifier précisément et de façon certaine l'auteur d'une attaque informatique qui cherche à rester discret". Deuxième objection : "La dissuasion nucléaire repose sur une relation d'État à État, qui est inopérante face à une menace asymétrique comme les attaques informatiques, qui sont le plus souvent l'oeuvre de pirates informatiques ou d'organisations, même si ces attaques peuvent aussi parfois être instrumentalisées ou même être dirigées par des États." Enfin, explique-t-il, l'arme nucléaire est conçue pour ne pas être utilisée, c'est "une arme de non-emploi, alors que les attaques informatiques sont une réalité concrète et quotidienne (...), il est donc préférable, afin d'éviter toute confusion, de ne pas employer le terme de cyberdissuasion et d'éviter la comparaison avec la dissuasion nucléaire". Un sujet que devra traiter la commission sur le futur Livre blanc présidée par Jean-Marie Guéhenno, qui doit rendre ses conclusions avant la fin de l'année.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 08:00

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

19-07-2012 Par Pascal Boniface -- Directeur de l'IRIS

LE PLUS. François Hollande vient de lancer la préparation d'un nouveau Livre blanc de la défense, le quatrième de notre histoire. Objectif : redéfinir les menaces et priorités stratégiques de la France. Que peut-on en attendre ? Nos capacités financières seront-elles les seuls guides de notre stratégie ? Par Pascal Boniface, directeur de l'IRIS.

 

Un nouveau Livre blanc sur la défense vient d’être lancé. La commission qui va le rédiger sera présidée par Jean-Marie Guéhenno, dont les compétences et l'intégrité sont incontestées.

 

Le moment peut paraître s'imposer. Nouveau président, nouvelle majorité parlementaire, contraintes budgétaires, mutations stratégiques, ouverture d'un débat sur l'avenir du nucléaire, interrogations sur l'industrie de défense, les motifs sont nombreux et concordants pour justifier une remise à plat de notre posture de défense.

 

Les vocations des trois précédents Livres blancs

 

La France a eu trois Livres blancs depuis la création de la Ve République.

 

Le premier, publié en 1972 sous la houlette du ministre de la Défense de l'époque, Michel Debré, explique certainement, par la trace qu'il a laissée dans les mémoires, le prestige de ce type de document en France. La stratégie nucléaire française y a été conceptualisée. De Gaulle avait voulu que la France se dote de l'arme atomique parce que c'était l'arme qui permettait de jouer dans la cour des grands...

 

Le Livre blanc est venu apporter une rationalité stratégique et théorique à la possession de l'arme nucléaire. Il définissait avec une grande force intellectuelle les concepts de sanctuaire national et des intérêts vitaux. Une définition à la fois géographique et politique permettant une grande souplesse pour les décideurs français et accentuant l'incertitude pour un adversaire potentiel. Il venait graver dans le marbre les fondamentaux de la stratégie gaulliste après la disparition de son créateur.

 

François Mitterrand n’a pas jugé utile d’en faire un second. Il a adhéré, en les enrichissant et en les développant, aux principes gaulliens dans de multiples interventions.

 

Ce fut le gaullo-mitterrandisme Édouard Balladur, Premier ministre, qui voulu réaliser un deuxième Livre blanc, chose faite en 1994. L‘objectif officiel était une remise a plat de notre concept de défense. L’objectif réel était de lancer sa candidature aux élections de 1995 .Édouard Balladur voulait marquer son territoire sur ces questions régaliennes, tant à l'égard du président de la République François Mitterrand, en période de cohabitation, que par rapport à celui qui était le challengeur désigné de la droite, Jacques Chirac. Il allait perdre ces deux combats. François Mitterrand imposant son autorité et ses conceptions stratégiques, bloquant la remise en cause de la doctrine de dissuasion que souhaitait Balladur, Jacques Chirac emportant l'élection présidentielle.

 

Le troisième Livre blanc a été publié en 2008 sur une décision prise dès juillet 2007 par Nicolas Sarkozy. Une commission fut mise en place, procédant à de nombreuses auditions. Parallèlement, un Livre blanc était élaboré sous la conduite du ministère des Affaires étrangères. On peut s'interroger sur la rationalité d'avoir deux Livres blancs différents et non pas une approche unique.

 

Mais le principal problème est que le Livre blanc de 2008 est clairement apparu comme un exercice d'accompagnement de choix budgétaires et stratégiques déjà effectués.

 

La rigueur transcendera-t-elle l'édition 2012 ?

 

Qu’en sera-t-il pour 2012 ? Va-t-on organiser un exercice dont l’objectif sera de justifier des réductions budgétaires et faire de l’exercice un trompe l’œil ? Ou va-t-on en profiter pour faire une véritable réflexion stratégique en profondeur ? Y aura-t-il un véritable débat sur le rôle de la France dans un monde en mutation, sur l'efficacité de l'outil militaire ? Va-t-on ouvrir le débat sur l'avenir de la dissuasion, notre participation à l'OTAN, le sort des interventions militaires extérieures après l'échec de l'Afghanistan, sur la condition militaire au XXIe siècle ? Si c’est le cas, il faut prendre de la hauteur et le temps de la consultation. Elle devrait alors être en profondeur et sans tabous. Un tel exercice est incompatible avec une remise rapide du Livre blanc.

 

Bien sûr, les choix stratégiques ne sont pas indépendants de nos capacités financières. Bien sûr, la loi de programmation à venir doit tenir compte à la fois de l’environnement stratégique et de nos moyens budgétaires. Mais le risque de lier programmation et Livre blanc est, quelle que soit la qualité des membres de la commission, de faire dépendre le Livre blanc de la programmation et non de faire découler la programmation du Livre blanc. Aucun pouvoir - et encore moins de gauche-  ne peut admettre officiellement de renoncer à ces capacités, sauf à affronter une tempête médiatique et politique.

 

Le livre Blanc de 1972 était indépendant de toute loi de programmation. Face à un monde qui a formidablement évolué, il serait utile de faire une véritable réflexion nationale à long terme sur le rôle et la place que la France peut y jouer. Ce qui est beaucoup plus large qu'un exercice d’accompagnement des révisions budgétaires de la défense.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 08:00

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19/07/2012 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Selon le sénateur du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel, la France dispose d'une doctrine lui permettant de mener des opérations offensives dans le domaine de la cyberdéfense. "Cette capacité est une forme de dissuasion", explique-t-il.

 

Le dossier est très brûlant. "Moins on en dit, mieux on se porte", estime d'ailleurs le sénateur du haut-Rhin (Union centriste), Jean-Marie Bockel, rapporteur d'un ouvrage parlementaire "la cyberdéfense : enjeu mondial, une priorité nationale". De quoi parle-t-on précisément ? De la capacité de la France de lancer une opération offensive, à l'image des deux virus célèbres FLAME ou STUXNET, des attaques informatiques de grande ampleur visant à ralentir et à déstabiliser le programme nucléaire iranien. "On assume, on se dit que la France a la capacité de le faire", précise Jean-Marie Bockel, qui ne souhaite pas en dire trop pour ne pas dévoiler la politique française définie en la matière. Et de rajouter, "nous ne sommes pas manchots dans ce domaine".

 

La France a-t-elle une doctrine d'emploi ? "On a une doctrine" même si "nous progressons" sur ce plan-là, dévoile Jean-Marie Bockel, qui en a livré que quelques petites bribes. "Cette capacité est une forme de dissuasion", explique-t-il du bout des lèvres. En clair, la France, "pour se protéger, doit être capable d'attaquer". Pourquoi tant de discrétion ? Parce que, explique-t-on à "latribune.fr", "lancer une attaque offensive relève de l'infraction". En clair, la cyberguerre est donc clairement dans l'illégalité et n'a pas encore la légitimité d'une intervention armée, à l'image de celles menées par l'ONU et de l'OTAN.

 

Poursuivre le développement des capacités offensives

 

Pour gagner cette guerre secrète, l'Etat fait appel à des sociétés spécialisées dans le domaine de la cyberdéfense, à l'image de Thales et EADS Cassidian, notamment. Interrogé par "latribune.fr" sur ce point, Jean-Marie Bockel a répondu franchement : "sur le papier non, dans la pratique, oui". "Il existe des relations de confiance entre ces groupes et les responsables de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI)", assure-t-il, tout en précisant qu'il y "une vraie connivence au bon sens du terme globalement de part et d'autre". Et de conclure, "les prémices de ce réseau existent déjà".

 

En tout cas, Jean-Marie Bockel préconise dans ses recommandations "de poursuivre le développement de capacités offensives au sein des armées et des services spécialisés" et de "s'interroger sur la pertinence d'un discours public, voire d'une doctrine publique, sur les capacités offensives".

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 08:00

drapeaux-de-l-otan-de-la-france-et-de-l-union-ue defense go

 

19/07 Par Les Echos

 

Le président de la République a confié à Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, « la charge d'évaluer le retour de la France dans le commandant militaire intégré de l'Alliance atlantique ». Les conclusions de ce travail seront connues d'ici à fin octobre et seront communiquées à la commission chargée d'élaborer le nouveau Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale. Une loi de programmation militaire (2014-2019) devrait en découler, soumise au Parlement en 2013.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 08:00

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/00/01/376421255.jpg

 

19.07.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Du 9 au 12 juillet 2012, un détachement de techniciens et d’ingénieurs de la société Eurocopter est venu à Pau sur la plateforme aérienne de la brigade des forces spéciales Terre (BFST) pour présenter le NH90.

Après l’expérimentation par les forces australiennes (1er pays à disposer de cet appareil) et notamment les forces spéciales, Eurocopter souhaitait aussi avoir l’expertise des commandos de la BFST (composée du 4ème RHFS, du 1er RPIMa et du 13ème RDP, elle agit dans le spectre complet « renseignement stratégique – action spéciale – aérocombat des forces spéciales ») sur les améliorations possibles de la cabine du NH90. C’est donc dans ce cadre que la maquette a été présentée pendant une semaine dans les bâtiments du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales.

nh90 1.jpg

L’objectif pour Eurocopter était que le plus large panel de spécialistes FS formule des avis et des recommandations sur l’agencement et la configuration de cet appareil. De nombreux savoir faire spécifiques ont donc été testés : corde lisse, rappel, grappe, treuil, place du gunner (photo 1), embarquement et débarquement de groupe action (photo 2 ci-dessus: BFST, avec un groupe du 1er RPIMa) ou équipe "RENS" mais aussi embarquement et débarquement d’un prototype de "mule FS’" de la société Polaris.

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 18:06

Sénat RF

 

19 Juillet 2012 Par Marine & Océans

 

Peut-on encore, écrivent-ils, réduire un format considéré comme « juste insuffisant » voire dans certains cas « au bord de la rupture » ?

 

La commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a adopté le rapport du groupe de travail « Format des forces post 2014 » de MM. Jean Marc Pastor (PS - Tarn) et André Dulait (UMP – Deux-Sèvres). Ce rapport s'inscrit dans le cadre des travaux de la commission chargée de la préparation du Livre blanc.

 

Au cours des six derniers mois, l'évolution du contexte stratégique depuis 2008 s'est encore accélérée avec la poursuite du rééquilibrage avec les pays émergents qui met progressivement fin à la domination occidentale sans partage qui a duré quatre siècles. La puissance des Etats-Unis se relativise, l'Europe, faute d'union, est sur la voie du déclassement et le centre de gravité du monde s'établit de plus en plus dans la zone Asie-Pacifique. La France et l'Europe seront elles des actrices des changements en cours ?

 

Les travaux de la commission ayant pour objet de nourrir la réflexion du futur Livre blanc, le groupe de travail est parti de l'hypothèse que les ambitions de puissance de la France, désireuse de peser sur les décisions et de préserver son autonomie, n'étaient pas remises en cause. Il appartiendra aux responsables de l'Exécutif de proposer au Parlement le maintien ou la baisse de nos prétentions, à l'issue du Livre blanc et avant la loi de programmation militaire qui les traduira en moyens.

 

Le rapport analyse la nature des menaces auxquelles notre pays devrait faire face dans les années à venir. Sans exclure totalement des conflits symétriques, la forme la plus probable de conflit sera l'asymétrie ou bien une transformation d'un affrontement dissymétrique en conflit asymétrique.

 

Le rapport procède ensuite à un état des lieux de nos forces armées, arme par arme, et s'interroge sur leur adaptation aux conflits futurs. Il constate que, sous l'effet des restrictions budgétaires intervenues depuis 2010 et des forts engagements extérieurs de notre pays, nos forces présentent un certain nombre de fragilités en matière d'équipement (le risque d'une armée « échantillonnaire »), en matière de respect des contrats opérationnels, de disponibilité et d'entraînement qui font dire que leur format est « juste insuffisant », voire, dans certains cas, au bord de la rupture.

 

Après avoir analysé les données budgétaires de l'équation que la commission du Livre blanc devra résoudre, les sénateurs envisagent les neuf pistes que cette commission devra examiner afin de dégager des marges de manœuvre éventuelles : le nucléaire, les normes et les effets pervers de la «technologisation », la maîtrise des programmes d'armement (recherche d'un « effet Logan »), la relocalisation géographique autour de la notion « d'aires d'investissements stratégiques majeurs », les possibilités de mutualisation et de partage, la diminution des formats, le recours à des supplétifs et la coopération de défense, le recours aux forces spéciales et au renseignement et une meilleure utilisation de la réserve. Autant de pistes qui, devront, selon eux, être examinées par la commission du Livre blanc.

 

Ils soulignent enfin l'impérieuse nécessité de maintenir les moyens de la préparation opérationnelle de nos forces, notamment des forces terrestres dans le contexte du retrait d'Afghanistan et de la diminution programmée des opérations extérieures.

 

Le texte du rapport peut être consulté et téléchargé ICI

 

 

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 17:07

Predator over Afghanistan photo USAF

 

19 Juillet 2012 Jean-Dominique Merchet

 

Le premier contrat d'armement du nouveau pouvoir socialiste sera-t-il un achat  auprès de l'industrie américaine ? Selon nos sources, "on va acheter des Prédators" dit-on aujourd'hui dans l'entourage du ministre de la Défense. Une décision qui serait difficile à justifier en période de "redressement productif" et de réduction de crédits. Si elle est prise, elle devrait faire l'objet de tout un habillage politico-médiatique. Officiellement, aucune position n'a été arrêtée et le ministre de la défense, lors de sa nomination, avait indiqué vouloir tout remettre à plat. Nous y sommes.

 

L'affaire pourrait se jouer en trois temps :

 

1) la prolongation de l'actuel système de drone Male (Moyenne altitude longue endurance) Harfang de l'armée de l'air, dont le contrat de maintenance,a vec EADS, arrive à son terme courant 2013. Le Harfang, qui a été engagé en Afghanistan et en Libye, est un système en voie d'obscolescence rapide... Mais c'est le seul que possède l'armée de l'air, au nombre de quatre. Sauf à renoncer totalement à cette capacité, jugée stratégique, il va donc falloir faire encore avec le Harfang...

 

2) à plus long terme, l'idée de construire un drone (classe 4 tonnes) européen n'est pas entièrement enterrée. Un accord avait été signé entre la France et le Royaune-Uni, impliquant Dassault-Aviation et BAe pour la production du Telemos, à l'horizon 2020. Des accords devaient être signés lors du Salon aéronautique de Farnborough, début juillet, mais l'affaire a été repoussée à la demande de Paris. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian doit se rendre à Londres le 24 juillet et les drones seront au menu des conversations. Le ministère de la Défense fait l'objet de fortes pressions de la part d'EADS (où l'on compte de nombreux réseaux proches des socialistes) pour ne pas être exclus de ce programme, confié pour la partie française à Dassault. Cela pourrait également signifié le retour de l'Allemagne dans le duopole franco-britannique qui n'a guère les faveurs de l'Elysée. Quelle que soient les décisions prises sur le Télémos, il ne sera pas en service avant au moins dix ans. Il faut donc un programme intermédiaire.

 

3) On pensait avoir trouvé la solution l'été dernier avec la décision de franciser, chez Dassault, le drone israélien Heron TP sous le nom de Voltigeur. Ce choix israélien n'était pas nouveau puisque les deux modèles précédents achetés pour l'armée de l'air (Hunter et Harfang) étaient de conception israélienne. Mais la décision du ministre Gérard Longuet a été combattue vivement par EADS (toujours sa rivalité avec Dassault) et par les militaires (EMA et Armée de l'air) qui ne juraient que par l'achat sur étagère du drone américain Predator B (Reaper).

 

Celui-ci pourrait faire son grand retour, officiellement comme solution transitoire. Deux pays européens en sont déjà équipés : le Royaume-Uni et l'Italie. Une forme de "mutualisation" pourrait même être évoquée. En mars 2011, l'hypothèse de co-localiser le futur escadron français de drones Reaper avec celui des Britanniques avait déjà été évoquée. Mais les Britanniques sont complètement intégrés au dispostif américain de l'US Air Force a tel point que l'unité qui les met en oeuvre, le 39 Squadron de la RAF  est installé sur la base de Creech... au Nevada ! A l'époque, l'idée avancée par l'Armée de l'air était d'installer l'escadron français outre-atlantique, notamment pour bénéficier de la couverture satellitaire et d'une plus grande facilité de circulation aérienne ! Pas sûr que l'idée soit encore à la mode.

 

Pas plus d'ailleurs que celle d'armer les drones. Dans certains cercles du pouvoir socialiste, on semble aujourd'hui réticent à équiper les drones de missiles ou de bombes, comme le sont ceux des Américains. Pas politiquement correct ! Comme s'il y avait une différence entre recevoir une bombe larguée d'un avion piloté à bord ou piloté depuis le sol. Mais les campagnes des ONG contre la politique d'Obama ont trouvé des oreilles attentives à gauche...

 

Les drones semblent être un cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire en matière d'industrie de défense. Un proche du ministre en convient : "l'appareil militaro-industriel a massacré les drones" depuis une quinzaine d'années, constate-t-il, sans trop se pencher sur la responsabilité des politiques, droite et gauche confondus. Mais on semble bien parti pour écrire un nouvel épisode de cette saga lamentable. Le marché mondial reste dominé par les Américains et les Israéliens. Et les forces françaises ne savent pas quels drones - que tout le monde juge aujourd'hui indispensables - elles auront dans trois ans. Sacrée réussite !

 

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 16:30

Aviso Cdt L'Herminier et BPC Dixmude

 

19/07/2012 Céline Boff - 20minutes.fr

STRATEGIE – Un groupe de sénateurs vient de présenter un rapport visant à défendre le budget de la Marine nationale. Un enjeu majeur selon eux pour le développement de notre économie. Explications…

C’est un secteur dont on parle peu. Et pourtant, les activités maritimes font travailler 350.000 personnes en France. «C’est le double de l’aéronautique», précise le sénateur (UMP) André Trillard. Et ce n’est qu’un début.

 

Mondialisation oblige, des millions de conteneurs voyagent chaque année sur les mers du globe. Evidemment, ces flux ne cessent de progresser. Si les océans sont des routes de premier choix, ils regorgent également de ressources… de plus en plus recherchées. Réserves d’hydrocarbures dans les sous-sols marins, présence de terres rares, lieu d’installation des éoliennes offshore et des hydroliennes… «Les océans deviennent un objet de convoitise», affirme le sénateur (PS) Jeanny Lorgeoux.

 

A tel point que les Etats se livrent une «véritable guérilla juridique» pour étendre leurs zones maritimes. Après avoir conquis les terres, l’homme cherche à s’approprier la mer. Où il parvient déjà à se sédentariser: plus de 700 plateformes sont aujourd’hui en service dans les océans du monde, et des milliers de salariés y travaillent.

 

La mer, un océan de croissance

Pour les sénateurs qui viennent de présenter un rapport sur cette «maritimisation», c’est évident: une partie de la croissance mondiale viendra demain de la mer. Et la France a une belle carte à jouer: «Nous sommes le deuxième domaine maritime mondial. Cet espace regorge de ressources naturelles, encore peu exploitées, ni valorisées», avance André Trillard.

 

La France commence à s’y pencher: à partir de 2019, la Guyane devrait produire du pétrole à hauteur de 200.000 barils par jour et les premières explorations à Wallis et Futuna semblent indiquer la présence de terres rares, ces métaux stratégiques essentiels aux nouvelles technologies. Pour Jeanny Lorgeoux, «il y a là de nouvelles filières industrielles qui peuvent être les emplois de demain. L’économie maritime peut contribuer à retrouver de la croissance».

Mais à une condition, selon les sénateurs: la sécurisation des mers et des océans. «Si nous construisons demain des champs d’éoliennes offshore dans la Manche ou des centrales d’énergie thermique des mers à la Réunion ou dans les Antilles, il faudra des moyens pour sécuriser ces installations», insiste Jeanny Lorgeoux, qui pointe du doigt le risque terroriste. Sans compter le développement de la piraterie.

«Cerner au plus près les priorités»

D’où la nécessité, selon les sénateurs, de se doter d’une Marine nationale forte. Et c’est là que le bât blesse. Car si le budget de la Défense connaît des coupes, celui de la Marine est particulièrement malmené. «Ça fait quinze ans que la Marine sert de variable d’ajustement au budget de la Défense. Tout simplement parce que les armées de Terre et de l’Air sont bien plus organisées en termes de lobbies parlementaires», explique un membre de la rédaction du site spécialisé Espritcors@ire.

 

En tout cas, le budget des marines européennes diminue chaque année de 1%, alors qu’entre 2011 et 2016, le budget naval de la Russie devrait augmenter de 35% et celui de la Chine, de 57%.

 

«La rareté des financements publics doit conduire plus que jamais à cerner au plus près les priorités», argue Jeanny Lorgeoux. Autrement dit, alors que François Hollande a lancé le 13 juillet les travaux de la nouvelle commission du Livre blanc, qui permettra de planifier les moyens des armées, les sénateurs tentent de faire pression pour que la Marine ne soit pas une nouvelle fois défavorisée. En mettant le doigt sur un argument choc en ces temps de crise: les mers et les océans pourraient bien être les nouveaux axes de croissance de la France.

 


 

Vers une mutualisation européenne des dépenses?

 

Pour le groupe de sénateurs qui a travaillé sur la maritimisation, si «la crise financière que traverse l’Europe est un désastre, elle peut être une opportunité pour avancer vers une mutualisation partielle des dépenses navales». Pour Jeanny Lorgeoux, sénateur PS de Loir-et-Cher: «La souveraineté n’exclut pas que dans les moyens, nous puissions être extrêmement souples».

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