26.06.2013 SIRPA Terre - Gouverneur militaire de Paris
La création d’un bataillon de réserve opérationnelle en Île-de-France offrira une capacité supplémentaire de gestion de crise. Le jeudi 27 juin, une cérémonie officialisera la naissance de cette nouvelle unité au service de la collectivité.
Afin de répondre aux besoins spécifiques en région Ile-de-France, les femmes et les hommes de la réserve opérationnelle représentent le complément indispensable de l’armée de Terre d’active, concourant par leurs actions à l’exécution des différentes missions assignées aux forces armées (interventions lors de crises, Vigipirate, manifestations militaires, etc.) dont elle fait partie intégrante.
Le jeudi 27 juin à 18h00, une cérémonie officialisera la création du bataillon de réserve Îlede- France - 24e régiment d’infanterie au Fort neuf de Vincennes, marquant ainsi de façon concrète la montée en puissance de la réserve opérationnelle au sein de l’armée de Terre.
La prise d’armes sera présidée par le général d’armée Bertrand Ract Madoux, chef d’Etatmajor de l’armée de Terre (CEMAT), qui remettra au premier chef de corps de cette unité le drapeau du 24e régiment d’infanterie, dont les traditions seront confiées au bataillon.
La cérémonie de jeudi marquera la création officielle du bataillon de réserve île de France, qui a entamé sa montée en puissance depuis maintenant 10 mois. Ce bataillon a été créé pour pallier au manque d’unités militaires opérationnelles en île de France et pour répondre au besoin du Gouverneur militaire de Paris / Officier général de Zone de défense et de sécurité de disposer d’une réserve d’hommes et de femmes capables d’être mobilisés et déployés, sur court préavis pour répondre à des missions de sécurisation, de soutien logistique ou d’appui en zone île de France.
La décision de créer cette unité est intervenue en juillet 2012. Le bataillon a commencé sa montée en puissance à l’automne avec pour objectif de mettre sur pied cette année son état-major ainsi que sa première unité élémentaire. Il a atteint cet objectif au printemps et va pouvoir se consacrer à la montée en puissance d’une seconde unité élémentaire à compter de septembre prochain.
Le 12 juin dernier, le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état major de l’armée de Terre a décidé de confier les traditions du 24ème régiment d’infanterie à cette unité. C’est son drapeau que le CEMAT remettra donc jeudi 27 juin à 18h00 au lieutenant-colonel Gérald ORLIK, premier chef de corps du bataillon. L’état-major et la première unité sont installés au fort neuf de Vincennes. La seconde unité élémentaire montera en puissance sur le camp des Loges à Saint germain en Laye. A terme, deux autres unités verront le jour au camp des matelots à Versailles et à l’Ecole militaire à Paris.
Le 24ème régiment d’infanterie, dont l’origine remonte à 1656, date de création du régiment royal devint en 1775, le régiment de Brie, dont les couleurs et la croix seront reprises par l’insigne du Régiment. La nef parisienne symbolise l’implantation historique et les missions du régiment dont le sort est lié à la capitale. S’étant illustré dans l’armée de Turenne, puis en Amérique, il se couvre de gloire à la bataille de Hondschoote, puis dans les campagnes de l’Empire. Il fait une très belle guerre 14/18 et prend une part importante en 1940 à la campagne de France, qui vaudront à son drapeau de recevoir la croix de guerre 14/18 avec 2 palmes et une étoile et celle de 39/45 avec une palme. Dans les plis de son drapeau sont mentionnés 8 noms de batailles : Valmy 1792, Hondschoote 1793, Gènes 1800, Iéna 1806, Friedland 1807, Les Deux Morins 1914, Artois 1915, l’Aisne 1918. Le 24ème RI est le régiment de tradition de la défense de Paris, qu’il incarnera jusqu’à sa dissolution en 1997.
Le bataillon de réserve île de France -24ème régiment d’infanterie est la première unité composée uniquement de personnel de réserve à être mise sur pied. Elle s’appuie, pour son recrutement à la fois sur les cadres et militaires du rang de réserve demeurant en île de France et ayant appartenu aux unités d’intervention de réserve des régiments qui ont quitté le territoire francilien, comme sur un recrutement important de jeunes gens et de jeunes femmes n’ayant aucune formation militaire. Le défi à relever est donc avant tout de structurer l’unité autour d’un noyau de réservistes expérimentés, en créant l’âme du bataillon et de former les jeunes recrues.