30 Juin 2015 Source: Marine nationale
Après 2 ans de formation à l’École navale, les officiers-élèves sont déployés pendant cinq mois à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude et de la frégate Aconit. À un mois de leur retour à Toulon, l’EV 2 Claire dresse un premier bilan de sa mission.
Comment s’articule votre formation à bord des unités du groupe « Jeanne d’Arc » ?
« Notre rythme est le suivant : dix jours de travaux dirigés puis dix jours de quart, où nous sommes immergés au sein des équipages du Dixmude ou de l’Aconit. Nous sommes en permanence mis en situation opérationnelle. C’est très important car nos réactions aux cas non conformes doivent être validées : feux, voies d’eau, avaries de barre, homme à la mer… »
En quatre mois, avez-vous le sentiment d’avoir progressé ?
« Avant d’embarquer, nous venions de valider notre compétence de marin lors d’un dernier embarquement sur un petit bâtiment au large de la Bretagne et de valider notre compétence d’ingénieur par une immersion de 11 semaines dans un institut de recherche. Aujourd’hui, nous avons des compétences d’officier de marine. Ce changement est notoire, nous appliquons maintenant concrètement toutes les connaissances que nous avons acquises».
Votre mission n’est pas terminée mais avez-vous déjà un souvenir fort ?
« Lorsque nous étions au large de Djibouti, j’étais responsable de l’organisation d’un exercice d’évacuation de ressortissants (RESEVAC). Ce fut pour moi une expérience très enrichissante dont je me souviendrai. Ici, les mises en situation se font dans un contexte au plus proche du réel.».
Comment vivez-vous votre quotidien avec l’équipage ?
« Au début, j’étais insérée au cœur des services, j’avais tout à découvrir au contact des équipages et des officiers-mariniers, je posais beaucoup de questions. Maintenant, je ne suis plus seulement spectatrice, je suis actrice. De vraies responsabilités me sont confiées ».
Dans un mois, vous allez rejoindre votre affectation. Vous sentez-vous prête ?
« Pendant cette mission, je n’aurai jamais pensé découvrir autant de choses. Je crois que nous nous sommes beaucoup entraînés à notre futur métier, en conduisant des patrouilles dans des zones de navigation denses, en participant à des manœuvres avec des marines amies. Dire que je suis prête ? Il faut rester humble. Commander des hommes et des femmes est extrêmement difficile, je pense que je n’aurai jamais fini d’apprendre. Cependant, je suis confiante sur ma capacité à relever ce défi et suis impatiente. ».
commenter cet article …