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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 17:35
Turbomeca signe un contrat de support avec Boeing Defence Australia

 

Nowra, Nouvelle-Galles du Sud, 9 décembre 2014 Safran

 

En novembre 2014, Turbomeca Australasia (Safran) a signé un contrat avec Boeing Defence Australia pour le support d’un nouveau système de formation pour les hélicoptères des Forces de défense australiennes (ADF). Turbomeca fournira à la Royal Australian Navy et à l’Armée australienne un service de support à l’heure de vol (Support By The Hour, ou SBH) pour une nouvelle flotte de 15 hélicoptères EC135 T2 motorisés par l’Arrius 2B2. Ces hélicoptères seront localisés sur la base HMAS Albatross près de Nowra, en Nouvelle-Galles du Sud (NSW), où se trouve la force aérienne (Fleet Air Arm) de la Royal Australian Navy.

Le Helicopter Aircrew Training System (HATS) formera les équipages australiens sur la nouvelle génération d’hélicoptères de combat tels que le Tigre ARH, le CH-47F Chinook et le MRH-90. HATS est la septième étape (Phase 7) d’un programme d’acquisition des Forces de défense australiennes (ADF), appelé JP9000. Grâce au programme JP9000, l’Australie fera l’acquisition d’une importante flotte d’hélicoptères multi-rôles.

Le programme HATS étendra la capacité de formation et fournira les résultats de la formation sur voilure tournante pour l’Armée et la Marine australiennes. Turbomeca Australasia (TAA) est ravi d’être un partenaire de cette solution commerciale prête à l’emploi.

Les services de support pour les moteurs Arrius 2B2 seront assurés par Turbomeca Australasia (TAA) basée sur l’aéroport de Bankstown. La signature de ce contrat avec Boeing Defence Australia complète les services déjà fournis par TAA pour le support des systèmes de propulsion du Tigre et du MRH et impose TAA comme premier fournisseur de turbomoteurs de la flotte d’hélicoptères de l’ADF.

* * * *

Turbomeca (SAFRAN) est le motoriste leader pour hélicoptères, avec plus de 70 000 turbines de sa conception produites depuis l’origine de la société. Offrant la plus large gamme de moteurs au monde pour 2 500 clients répartis dans 155 pays, Turbomeca assure un service de proximité grâce à 15 établissements, 30 centres de maintenance de proximité, 18 centres de réparation & révision, et 90 représentants commerciaux et techniques. Microturbo, filiale de Turbomeca, est leader européen des turboréacteurs pour missiles, engins-cibles et groupes auxiliaires de puissance.

Plus d’informations sur www.turbomeca.com et www.safran-group.com.

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 12:55
Deux Gazelle en patrouille (photo Aerospatiale)

Deux Gazelle en patrouille (photo Aerospatiale)

 

9 décembre par Aerobuzz.fr

 

Turbomeca (Safran) a célèbré le 7 décembre 2014 le 40ème anniversaire du premier vol de l’un de ses plus célèbres moteurs – l’Arriel. Installé sur un hélicoptère Gazelle, le prototype de l’Arriel a réalisé son premier vol le 7 décembre 1974, depuis le centre d’essais en vol de Turbomeca à l’aéroport de Pau.

 

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 12:55
Automobile et aéronautique, même combat !

Jean-Marc Champeyroux, Responsable de programme Sagem-Valéo « All weather condition sensor » ; (à droite) Philippe Goujeon, Collaborative Project Manager « Valeo Comfort & Driving Assistance ». photo A. Paringaux / Safran

 

30 novembre 2014 par Pascal Coutance - electroniques.biz/

 

Depuis peu, certains acteurs de l'aéronautique et de l'automobile ont réalisé qu'ils avaient tout intérêt à travailler ensemble. Preuve de la convergence entre ces deux secteurs phares de l'économie française, l'accord signé entre Valeo et Safran en septembre 2013 a donné lieu à une première réalisation concrète présentée lors du dernier Mondial de l'automobile, en l'occurrence une clé de voiture intelligente sur smartphone. Baptisée InBlue et présentée en première mondiale à Paris, cette clé transforme un smartphone en clé connectée pour non seulement déverrouiller, verrouiller et démarrer sa voiture, mais aussi pour accéder à distance aux données du véhicule comme sa géolocalisation ou son niveau de carburant. Ce dispositif permet également l’auto-partage grâce à l’envoi d’une clé numérique à la personne de son choix.

 

Il ne s'agit là que d'une première étape puisque l'accord entre Valeo et Safran prévoit des développements dans le domaine de l'assistance au pilotage et du véhicule autonome avec des thématiques telles que le suivi de la vigilance des conducteurs, la vision à 360 degrés, la conduite sécurisée dans des conditions météorologiques extrêmes, notamment dans le brouillard, et la "robotisation/dronisation" des véhicules.

 

Authentification d'accès, cryptographie, réalité augmentée, vision infrarouge, dronisation des véhicules, autant de technologies issues de l'aéronautique qui sont à même de trouver leur place dans l'automobile de demain, en particulier pour rendre les véhicules plus autonomes. Et si l'on ajoute à cela la possibilité, en mettant en oeuvre des plates-formes communes à l'automobile et à l'aéronautique, d'obtenir des économies d'échelle, nul doute que ce type d'accord va se multiplier dans les années à venir.

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 11:50
Airbus Group et Safran lancent leur Joint-Venture

 

Amsterdam / Paris, le 3 décembre 2014Safran

 

Airbus Group et Safran annoncent la création de leur nouvelle Joint-Venture nommée Airbus Safran Launchers.

 

Avec un effectif initial de 450 personnes, Airbus Safran Launchers sera opérationnelle le 1er janvier 2015. Elle a pour objectif de maintenir le niveau exceptionnel de qualité et de fiabilité d’Ariane 5, tout en développant une famille de lanceurs spatiaux de nouvelle génération destinée à conforter le leadership de l’Europe dans l’industrie spatiale. La nouvelle entreprise réunira l’expertise d’Airbus Group et de Safran dans le domaine des lanceurs spatiaux sur leurs principaux sites industriels en France et en Allemagne. Le siège de la société sera situé à Issy-les-Moulineaux, près de Paris.

Cette création concrétise l’annonce faite en juin dernier par Airbus Group et Safran de leur intention de regrouper leurs activités Lanceurs respectives pour accroître la compétitivité et garantir la rentabilité de la filière européenne des lanceurs spatiaux face à une concurrence internationale accrue.

Airbus Group et Safran saluent la décision prise hier par l’Agence spatiale européenne (ESA) sur le développement et la production du nouveau lanceur Ariane 6. Les deux industriels avaient émis une proposition ambitieuse, dont l’approbation était essentielle au succès de la Joint-Venture. Cette proposition suppose de fait un accord de principe pour le transfert à la Joint-Venture des actions Arianespace détenues par le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) français.

« Avec cette Joint-Venture, l’industrie affirme son leadership et son profond engagement à garantir durablement l’accès autonome de l’Europe à l’espace. On se souviendra de la Conférence ministérielle de l’ESA qui s’est tenue hier comme de celle ayant scellé l’avenir de la nouvelle famille de lanceurs Ariane pour les prochaines décennies. Elle aura ouvert également un nouveau chapitre dans la manière dont l’Europe mène et gère ses ambitions spatiales. Si nous voulons contrer avec succès la concurrence internationale grandissante et éviter le risque de voir le secteur spatial européen marginalisé, beaucoup reste à faire. C’est pourquoi nous espérons que cette Conférence ministérielle de l’ESA serve de catalyseur pour transformer la manière dont les agences spatiales institutionnelles opèreront et interagiront avec l’industrie à l’avenir », a déclaré Tom Enders, CEO d’Airbus Group.

« La création d’Airbus Safran Launchers juste après la tenue de la Conférence ministérielle est plus qu’un symbole, c’est la marque de notre forte volonté et de notre capacité à nous mobiliser et tenir nos engagements d’industriels. C’est ce que nous continuerons à réaliser pour que nous tous, industriels et Etats européens, soyons en mesure de poursuivre l’incontestable succès du programme Ariane, en continuant de garantir à l’Europe un accès à l’espace indépendant, fiable et compétitif. J’en suis convaincu, Airbus Safran Launchers deviendra un fleuron mondial dans le domaine des lanceurs, capable de profiter de la croissance du marché et de mieux servir les clients institutionnels et commerciaux ; l’Europe a en effet tous les atouts pour faire la course en tête en matière de technologies, dont les retombées irrigueront tout comme par le passé l’ensemble du secteur aéronautique et spatial », a déclaré Jean-Paul Herteman, Président-directeur général de Safran.

Jean-Paul Herteman et Tom Enders remercient également leurs équipes qui, au cours de ces derniers mois, ont préparé l’établissement de cette nouvelle entreprise en un temps record. Avec le soutien des clients et des actionnaires, la plupart des procédures de consultation et d’approbation réglementaires ont pu être réalisées, auprès notamment des autorités de la concurrence, d’Arianespace et des Comités d’entreprise des Groupes, afin de valider cette création, dont la finalisation (closing) est prévue le 31 décembre 2014 à l’issue des dernières formalités.

La signature de la création d’Airbus Safran Launchers lance la première phase opérationnelle de la société. Dans un deuxième temps, toutes les activités Lanceurs d’Airbus Group et de Safran seront intégrées à la Joint-Venture.

****

Airbus Group est un leader mondial de l’aéronautique, de l’espace, de la défense et des services associés. En 2013, le Groupe - qui comprend Airbus, Airbus Defence and Space et Airbus Helicopters - a enregistré un chiffre d’affaires de 57,6 milliards d’euros (retraité) avec un effectif d’environ 138 000 personnes (retraité).

Safran est un groupe international de haute technologie, équipementier de premier rang dans les domaines de l’Aéronautique et de l’Espace (propulsion, équipements), de la Défense et de la Sécurité. Implanté sur tous les continents, le Groupe emploie 66 300 personnes pour un chiffre d’affaires de 14,7 milliards d’euros en 2013*. Composé de nombreuses sociétés, Safran occupe, seul ou en partenariat, des positions de premier plan mondial ou européen sur ses marchés. Pour répondre à l’évolution des marchés, le Groupe s’engage dans des programmes de recherche et développement qui ont représenté en 2013 des dépenses de 1,8 milliard d’euros. Safran est une société cotée sur NYSE Euronext Paris et fait partie de l’indice CAC 40.
* Le chiffre d’affaires 2013 retraité des impacts IFRS11 s’établit à 14,4 milliards d’euros.

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 08:50
Ariane 6 : l’Europe à la veille d’une décision historique

 

30.11.2014 Alain Ruello et Thibaut Madelin - lesechos.fr

 

Les ministres de l’Espace vont donner le top départ du projet ce mardi.Le premier tir du lanceur européen est prévu en 2020.
 

Après le vrai-faux départ de Naples fin 2012, les ministres de l’Espace des Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) devraient donner le top départ ce mardi à Luxembourg au lancement d’Ariane 6. Les propos de Sigmar Gabriel, le ministre de l’Economie outre-Rhin, jeudi, à l’occasion de la remise du rapport Enderlein-Pisany-Ferry, ont effacé les derniers doutes, s’ils en étaient, sur la volonté de l’Allemagne de suivre la France pour doter Ariane 5 d’un successeur. Montant de la facture : 4 milliards d’euros sur dix ans, pas de tir inclus. « Ce n’était pas un choix évident pour nos deux économies il y a encore quelques mois (...). Nous avons su évoluer parce que c’est notre intérêt mutuel », a-t-il déclaré en compagnie du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.

L’Europe spatiale est donc à la veille d’une décision historique, comme lors de la conférence ministérielle de Rome en 1985 quand furent jetées les bases d’Ariane 5. Le lanceur, depuis, a fait du chemin au point d’avoir mis en orbite plus de la moitié des satellites commerciaux dans le monde, affirme Airbus.

Mais, voilà, la donne a changé depuis deux ans : la montée en puissance des satellites à propulsion électrique et surtout l’arrivée fracassante de l’américain Space X et de ses lancements à prix cassés, ont mis l’Europe au pied du mur. « La version actuelle d’Ariane 5 n’est pas en mesure de répondre à toutes les attentes en matière de réduction de prix à long terme », reconnaît Airbus dans la lettre spécialisée TTU. Dit autrement, le lanceur européen est trop cher et trop peu flexible.

Fin 2012 à Naples, lors de la précédente réunion ministérielle de l’ESA, le constat avait été mis sur la table. Les Etats membres avaient alors pris une double décision : poursuivre les travaux d’Ariane 5 ME, une évolution d’Ariane 5, et enclencher ceux d’Ariane 6 en s’assurant que le maximum de technologies soient communes aux deux projets.

 

Apres discussions

Le schéma avait ses vertus, mais il s’est heurté à une double résistance : celle des opérateurs de satellites, qui refusaient la configuration retenue pour Ariane 6, et celle de Berlin, pour des raisons de charge industrielle, de budget et des considérations techniques. Le déclic est venu en juin quand Airbus et Safran ont décider de regrouper leurs actifs dans les lanceurs dans une JV, pour baisser les coûts et proposer une nouvelle configuration.

Déclinée en deux versions, celle-ci a généré pas mal de débats entre la France qui l’a poussée à fond et l’Allemagne qui préférait en passer d’abord par la case Ariane 5 ME. Geneviève Fioraso n’a pas ménagé sa peine pour convaincre son homologue allemande, jusqu’à ce qu’un compromis soit trouvé entre Paris et Berlin, les deux principaux bailleurs du lanceur européen (50 % et 22 % respectivement, « Les Echos » du 14 novembre). L’accord entre Airbus et OHB a aussi contribué à lever l’opposition de Berlin (lire ci-contre).

« Notre objectif a toujours été de trouver un bon accord, car il y a une signification énorme pour les sites de recherche et l’industrie, en Allemagne comme en France, explique aux « Echos » Brigitte Zypries, secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie allemand. Beaucoup de questions sont réglées  ; d’autres doivent encore être traitées, mais cela fait l’unanimité parmi les Etats signataires » .

 

Ariane 6 : l’Europe à la veille d’une décision historique
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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 08:35
Inde : les grands de la défense multiplient les partenariats

Snecma créé co-entreprise maintenance moteurs d’avions militaires. La filiale Safran associée l’indien Max Aerospace (25 % 75 % respectivement capital). L’activité concerne notamment Mirage 2000H «Vajra » de l’Indian Air Force.

 

26/11/2014 Patrick de Jacquelot / Correspondant en Inde

 

Boeing et ses homologues occidentaux nouent des alliances locales. Le but : répondre à la volonté de New Delhi d’indigéniser son industrie militaire.

Boeing est à la recherche de partenaires indiens dans le secteur de la défense pour nouer « des relations stratégiques et approfondies », vient d’affirmer le vice-président en Inde du groupe américain d’aéronautique et de défense dans une interview à Bloomberg. La déclaration fait suite, selon lui, à la décision prise cet été par le nouveau gouvernement de porter le plafond des intérêts étrangers dans les sociétés indiennes du secteur de 26% à 49%, décision « bienvenue » selon le responsable de Boeing.

Le groupe américain se joint à un mouvement bien engagé, marqué par des partenariats de plus en plus nombreux et étroits entre fournisseurs d’armements internationaux et groupes indiens. Cette vague résulte non pas du relèvement du plafond des investissements directs étrangers, mais plutôt de la volonté des pouvoirs publics de pousser à la fabrication en Inde du matériel acheté par ses armées.

 

Des contrats de plus en plus souvent passés avec un groupe indien chef de fille

Premier importateur mondial d’armes, l’Inde achète à l’étranger plus de 70% de ses équipements, en l’absence de groupes nationaux capables de fournir les matériels sophistiqués dont son armée a besoin. Narendra Modi, le nouveau Premier ministre, qui veut promouvoir le développement de l’industrie indienne dans tous les domaines a, du coup, mis particulièrement l’accent sur celui de la défense.

Dès lors, les règles du jeu sont en train de changer. Ces dernières années, les contrats étaient souvent passés avec un fournisseur étranger, à charge pour lui de faire fabriquer une partie du matériel par un sous-traitant en Inde. C’est le cas du contrat en cours de négociations pour l’achat de Rafale : c’est Dassault qui les fournira, la majeure partie des appareils devant être fabriqués sur place par le groupe public HAL.

Dorénavant, on s’oriente de plus en plus vers des contrats passés avec un groupe indien chef de file qui se fournit en technologie auprès d’un partenaire étranger. L’exemple le plus flagrant est intervenu l’été dernier quand le gouvernement a annulé l’appel d’offres lancé auprès des constructeurs internationaux pour 197 hélicoptères, pour le remplacer par un appel d’offres destiné aux groupes indiens – à charge pour eux de trouver le bon fournisseur étranger.

Il devient dès lors essentiel pour les groupes occidentaux d’identifier des partenaires avec qui répondre ensemble aux appels d’offres. Comme le dit le représentant à Delhi d’un groupe français, « si on veut se développer ici, il est clair que nous n’avons pas d’autre choix que d’y accroître notre présence industrielle ». D’où la vague de partenariats ces derniers mois : Airbus, Thales, Safran ont pris récemment de telles initiatives. A noter qu’aucuns n’implique la création de co-entreprise où le partenaire étranger détiendrait 49% : « à 26% on est minoritaire, à 49% on le reste », note un professionnel qui déplore que le gouvernement n’ait pas relevé la barre à 51%.

La recherche de partenaires ne va pas de soi : les groupes privés du pays n’ont pas ou peu d’expérience dans la défense. Tous les projets n’aboutissent d’ailleurs pas. L’été dernier, une co-entreprise entre DCNS et le groupe Pipavav pour la construction de navires militaires a été bloquée par l’Etat français en raison de l’opacité des opérations du constructeur naval indien.

 

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 20:55
La Défense récompensée pour son excellence

 

20/11/2014 CNE Laetitia Périer

 

Mercredi 19 novembre, la sixième cérémonie de remise des prix de l'Excellence Française a eu lieu à l'Hôtel National des Invalides.  Cet événement récompense chaque année les personnalités, entreprises et institutions françaises représentatives de l'excellence et de la diversité des savoir-faire tricolores. Pour cette édition 2014, la Défense a été particulièrement mise à l'honneur : l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord), en la personne du général Jean-Paul Paloméros, commandant Suprême Allié pour la Transformation, s'est vu remettre un prix, tandis que la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale était l'invité d'honneur de la cérémonie.

 

"Si le savoir-faire français est reconnu, j'estime qu'il n'est pas suffisamment connu." C'est en ces termes que Maurice Tasler, président de l'Excellence Française, a expliqué la mission qu'est la sienne. Distinguer et promouvoir les personnalités, entreprises et institutions françaises représentatives de l'excellence et de la diversité des savoir-faire tricolores. Cette année, c'est sous le patronage de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et d'Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, que la sixième édition de la remise des prix de l'Excellence Française a eu lieu dans le Grand Salon de l'Hôtel National des Invalides mercredi 19 novembre.

 

Parmi elles, se trouvaient cette année le CNES (Centre national d'études spatiales), le groupe SAFRAN, le ballet de l'Opéra national de Paris, ADP (Aéroports de Paris) ou encore le groupe Edmond de Rothschild. Une nouveauté pour ce cru 2014 : un palmarès "spécial innovation" a distingué huit autres  entreprises représentatives de l'innovation française dans des domaines aussi variées que la robotique domestique, la technologie médicale ou l'intelligence artificielle.

 

Cette année, la Défense a été doublement représentée et honorée. L'Excellence Française a en effet rendu un hommage particulier aux combattants de la Grande Guerre avec en invité d'honneur la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, représentée par son directeur général Joseph Zimet. Créée en 2012, cette entité a notamment pour mission d'organiser de 2014 à 2018 les temps forts du programme commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale décidés par le gouvernement, d'organiser la communication autour des principales manifestations organisées et d'assurer la diffusion des connaissances sur la Grande Guerre. A ce titre, la Mission a reçu un diplôme d'honneur.

 

La Défense récompensée pour son excellence

Enfin, l'Otan, en la personne du général Jean-Paul Paloméros, commandant Suprême Allié pour la Transformation (SACT), s'est vu remettre un prix par Muriel Mayette, comédienne, metteur en scène et ancienne administratrice générale de la Comédie-Française, pour son "excellence combattante, instituée et planétaire". Pour le SACT, ce prix est à la fois "un honneur et une fierté qui rend hommage à tous ces hommes et ces femmes à l'OTAN qui sont de magnifiques ambassadeurs de nos armées".

 

Le palmarès 2014 de l'excellence française:

- l'Otan

- le ballet national de l'Opéra de Paris

- ADP

- la Compagnie du Ponant

- le CNES

- le Rosé de Provence

- le groupe Edmond de Rothschild

- Safran

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 19:35
Safran crée une coentreprise en Inde pour la maintenance des moteurs d'avions militaires

 

28 octobre 2014 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com

 

Le 28 octobre, la société Snecma (groupe Safran) a annoncé la création d'une coentreprise avec la société indienne Max Aerospace. Elle sera spécialisée dans les services de maintenance, de réparation et de révision de moteurs d'avions en Inde.

 

Le groupe français d'aéronautique et de défense Safran, via sa filiale Snecma, renforce sa présence en Inde. Dans un communiqué, il annonce la signature d'un accord, le 21 octobre, pour la création d'une coentreprise avec la société d'ingénierie de défense indienne Max Aerospace. 

La future entité, Max Aero Engines Private Limited (MAEPL), sera spécialisée dans le MRO (maintenance aéronautique) des moteurs des appareils de l'armée de l'air indienne, dont celle des moteurs Snecma M53 de la soixantaine d'avions de combat Mirage 2000 de Dassault Aviation qui constitue sa flotte. 

le mirage 2000 et bientôt le rafale ?

Safran est présent industriellement en Inde depuis près de 60 ans, précise le groupe dans le communiqué, et y emploie 2 600 personnes. C'est sa plus forte présence en Asie.

Un ancrage en propre et par le biais de partenariats industriels avec les groupes d'aéronautique locaux qui pourrait se renforcer avec la signature d'un contrat très attendu : celui actuellement en négociation entre New Delhi et le français Dassault Aviation pour la fourniture de 126 avions de combat Rafale à l'armée indienne, qui ferait de l'Inde le premier pays à acheter le chasseur à l'export.

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 19:35
Bharat Forge strikes French aerospace deal

 

14 October 2014 indiaincorporated.com

 

India’s high tech components manufacturer has clinched a deal with French aerospace giant Safran.

 

The long-term agreement involves the supply of high integrity forged and machined components for commercial aircraft applications of Safran's global affiliates.

 

The companies have been working together for the past 18 months on a demonstrator phase for the trial production of critical forgings in several materials for aerospace. These materials include titanium, nickel-based and steel alloys.

 

The latest agreement will facilitate Safran to explore opportunities and expand its reach in Indian aerospace across civil and military sectors.

 

B.N. Kalyani, chairman and managing director of Bharat Forge, said: “The partnership highlights our unwavering commitment to add tangible value to the vast opportunities offered by the Indian aerospace sector and confirms our resolve to strengthening our partnership for supplying forged components to Safran's global affiliate network.”

 

The first step of the partnership involves a Purchase Order issued by Safran.

 

Stephane Lauret, CEO of Safran India Private Limited, added: "This latest development reflects our two companies' commitment to expanding our collaboration for the benefit of our customers in India and abroad."

 

Pune-headquartered Bharat Forge is the flagship company of the $2.5-billion Kalyani Group.

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 13:55
photo RP Defense

photo RP Defense

 

06/10/2014 - Par aeronewstv.com

 

A l'occasion du 80ème anniversaire du site de Sagem à Montluçon situé à 330 km au sud de Paris et spécialisé dans la navigation, notamment dans la fabrication de drones tactiques, nous avons découvert le dernier né du constructeur français, le drone Patroller. Ce prototype est un drone tactique de classe une tonne conçu sur la base d'un avion civil allemand le Stemme  S-15.

 

La taille de ce drone avec ses 18 mètres d'envergure lui permet une autonomie d'action pouvant aller jusqu'à 20 heures de vol à plus de sept km d'altitude et 30 heures avec une deuxième batterie embarquée. Le Patroller a été développé sur fond propre. L'équipement optronique développé par Sagem  permet de répondre aux exigences d'une surveillance civile ou militaire. Cette boule gyrostabilisée, à savoir un système optique stabilisé par des gyroscopes, permet de détecter une cible mouvante à plus de 15 km de distance et de distinguer nettement une personne à plus de trois kilomètres, de jour comme de nuit.

Ces performances confortent la position de leader mondial de Sagem pour la fabrication de ces équipements optroniques. L'entreprise travaille déjà sur un nouveau prototype, pour succéder au modèle Euroflir 410.

 

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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 16:54
 photos R. Pellegrino ECPAD

photos R. Pellegrino ECPAD

 

01/10/2014 Economie et technologie

 

À l'occasion de l'annonce de la création d'une centaine d'emplois supplémentaires chez Sagem à Fougères (Ille-et-Vilaine), le ministre de Défense, Jean-Yves Le Drian, a visité les locaux et rencontré les salariés de l'entreprise lundi 29 septembre. L'entreprise fougeraise Sagem, créée en 1970, va connaître sa cinquième reconversion d'ampleur pour se spécialiser comme véritable équipementier aéronautique. Filiale du groupe Safran, elle va désormais s’occuper des calculateurs des moteurs d'avions civils et militaires qui viendront s'ajouter à l'activité actuelle de cartes électroniques.

Le ministre de la Défense a visité les locaux de Sagem à Fougères
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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 15:55
photo R. Pellegrino ECPAD

photo R. Pellegrino ECPAD

 

02 octobre 2014 par  Jacques Marouani - .electroniques.biz

 

"Il s'agit de faire passer le site de Fougères d'un statut de sous-traitant électronique à celui d'un équipementier aéronautique complet", précise Jean-Paul Herteman, Pdg du groupe Safran.

 

Visitant pour l'occasion le site de Sagem Fougères (groupe Safran) en la présence du Pdg du groupe Jean-Paul Herteman, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé la bonne nouvelle aux salariés de cette usine : le transfert d'une activité aéronautique, basée jusqu'à présent à Massy (Essonne), sera opéré sur le site breton et consolidera ainsi l'emploi à l'usine de Fougères (Ile-et-Villaine).

 

Créée en 1970, cette usine va connaître sa cinquième reconversion pour se spécialiser en tant qu'équipementier aéronautique, alors que son activité était jusqu'à présent centrée sur la sous-traitance électronique. Les calculateurs des moteurs d'avions civils et militaires seront en effet regroupés à Fougères, et viendront s'ajouter à l'activité actuelle de cartes électroniques.

 

Un investissement de 30 M€

 

Le groupe Safran avait cessé ses activités de téléphonie mobile en 2008. L'usine de Fougères s'était alors réorientée vers la sous-traitance pour les activités aéronautiques et de défense. Avec la fin du programme Félin (Fantassin à équipements et liaisons intégrés), prévu pour 2015, et la baisse du volume des cartes électroniques pour la défense, cette reconversion est vitale pour le site."Il s'agit de faire passer le site de Fougères d'un statut de sous-traitant électronique à celui d'un équipementier aéronautique complet", précise Jean-Paul Herteman, Pdg du groupe Safran.

 

Plus de 30 millions d'euros d'investissements sont prévus, notamment en travaux et en formation, entre 2015 et 2018. Ils permettront de consolider les 635 emplois actuels de l'entreprise et d'en créer une centaine supplémentaire à Fougères.

 

"A l'issue des investissements prévus, le site de Fougères deviendra un équipementier de premier rang positionné sur le marché en pleine croissance de l'aéronautique civil et militaire", s'est pour sa part félicité Pierrick Massiot, président de la Région Bretagne dans un communiqué.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 11:54
Usine de Fougères - Photo Daniel Linares Sagem

Usine de Fougères - Photo Daniel Linares Sagem


29.09.2014 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique


C’est l’histoire d’un site qui a tout connu. Construite en 1970 pour la fabrication de téléscripteurs, l’usine Sagem (groupe Safran) de Fougères (Ille-et-Villaine) a connu une des histoires les plus mouvementées du tissu industriel français, produisant tour à tour des équipements automobiles, des télécopieurs, des téléphones portables (100.000 par jour dans les années 2000), puis des panoplies high-tech FELIN des fantassins français, des cartes électroniques, composants de viseurs, et systèmes de guidage et de contrôle de missiles et de drones.

Le site, que le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian visitait le 29 septembre, s’apprête à entamer un nouveau virage stratégique, avec la fin anticipée de la production des systèmes FELIN : il va accueillir la production de calculateurs aéronautiques civils et militaires, actuellement basée à Massy, en région parisienne. Safran prévoit d'investir 30 millions d’euros sur le site, une centaine de créations d'emplois à la clé.

En 2008, l’usine de Fougères est pourtant clairement menacée. Safran vient de se séparer de son activité de téléphonie mobile, ultra-déficitaire, le sort des salariés du site inquiète. Le PDG Jean-Paul Herteman, décide de prendre un pari : reconvertir l’usine et ses salariés dans la fabrication des panoplies high-tech du fantassin FELIN, un investissement de 9 millions d’euros à la clé. L'opération, soutenue par un grand plan de formation des salariés (70.000 heures de formation et 45.000 de tutorat dans d'autres sites du groupe), est un succès.

La fin des livraisons de ces équipements, anticipée du fait de la réduction de cible actée par le Livre Blanc, menaçait 25% du volume d'affaires du site. Avec les calculateurs électroniques pour moteurs civils et militaires , Fougères hérite d’une charge précieuse, sur le marché en croissance des moteurs d’avions. « Il s'agit de faire passer le site de Fougères d'un statut de sous-traitant électronique à celui d'un équipementier aéronautique complet », assure Jean-Pierre Herteman, cité par Ouest France.

L’usine s’est aussi imposée comme un centre logistique de premier plan, notamment pour l’assemblage de kits pour les moteurs militaires du groupe, le M88 du Rafale, le M53 du Mirage et le TP400 de l’A400M.

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 11:55
Sagem Fougères (groupe Safran). Bientôt 300 emplois nouveaux dans l’électronique aéronautique

Sagem Fougères prend un nouveau virage. A la clé 35 M€ d’investissement d’ici 2018, le transfert de 300 emplois dans les cartes électroniques et la Recherche et développement.

 

25/09/2014 lachroniquerepublicaine.fr

 

D’ici la fin de l’année, Sagem, qui assemble les systèmes de combat Félin à Fougères pour le compte de l’armée de terre, aura fini de remplir son contrat. Ce programme occupant la plus grande partie des salariés bretons et assurant 25 % du volume d’affaires du site fougerais, Safran a décidé de transférer une partie de ses activités de Massy à Fougères.

 

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 07:55
L’industrie aéronautique et spatiale soutient son école

 

09.09.2014 Safran

 

L’industrie aéronautique et spatiale se mobilise pour apporter son soutien à l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE). Plusieurs industriels de la profession se sont réunis le 5 septembre à Toulouse, pour témoigner de leur engagement auprès de leur école. Jean-Paul Herteman, Président-directeur général de Safran, et diplômé de Supaero, participait à cette opération.

En répondant à l’appel de la Fondation ISAE-SUPAERO, les industriels de l’aéronautique et du spatial ont manifesté leur volonté de soutenir leur école, l’ISAE, à un moment stratégique de son existence. Et de contribuer au succès de sa transformation en lui apportant les moyens de sa croissance, nécessaires pour se projeter au plus haut niveau mondial dans un contexte fortement concurrentiel.

Ainsi, plusieurs dirigeants et responsables de grands groupes de l’industrie aéronautique et spatiale (Airbus Group, Dassault Aviation, Safran, Thales, Zodiac…), tous issus de cette prestigieuse école d’ingénieurs, ont participé à cette journée d’échanges et d‘information, notamment au cours de la conférence de presse organisée pour les journalistes de l’AJPAE*.

* AJPAE : Association des Journalistes Professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace

 

En savoir plus

L’ISAE est né du rapprochement en 2007 de deux écoles d’ingénieurs : SUPAERO, créée en 1909 et l’ENSICA, créée en 1945.

La Fondation ISAE-SUPAERO a été créée en 2007 au moment de la création de l’ISAE. Elle a pour mission de soutenir le rayonnement de l’Institut aux plans national et international, de favoriser la mise en place de projets pédagogiques innovants, l’éclosion de jeunes entreprises créatrices et d’encourager l’ouverture sociale ainsi que la promotion des carrières scientifiques auprès des jeunes.

www.fondation-isae-supaero.org

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 10:55
Rafale photo S. Fort - Dassault Aviation

Rafale photo S. Fort - Dassault Aviation

 

8 septembre 2014 par Gosia Petaux – Aerobuzz.fr

 

Le 8 septembre 2014, en marge de la douzième Université de la Défense (commissions de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat), Dassault Aviation, Safran et Thales, ont officialisé la création d’une chaire « Défense et Aérospatial ». Elle est installée à Sciences Po Bordeaux pour une durée initiale de trois années.

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Big bang chez les patrons de l'aéronautique et défense

 

08/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La plupart des groupes aéronautiques et de défense ont changé de tête en deux ans. Le mouvement pourrait continuer. À coup sûr chez Safran, peut-être aussi chez Nexter et MBDA. A l'ombre des "Big boss" en place, toute une génération de quadragénaires sont prêts à prendre le pouvoir. Certains l'ont même déjà pris.

 

En deux ans, les organigrammes des groupes de l'industrie aéronautique et de défense française ont profondément évolué. Des patrons historiques et charismatiques comme l'inoxydable Charles Edelstenne (Dassault Aviation) et Louis Gallois (Airbus Group), l'icône politico-médiatique du Tout-Paris, ont été rattrapés par leur âge. Ils ont donc été contraints de quitter leur fonction pour laisser leur fauteuil à Éric Trappier (janvier 2013), qui sera à n'en point douter le PDG du premier contrat export du Rafale, et à Tom Enders (mai 2012), l'homme qui a transformé Airbus Group. Cet ancien protégé du premier coprésident d'EADS, Manfred Bischoff (expatron de DASA), a quant à lui laissé le manche d'Airbus à Fabrice Brégier mais en limitant au minimum les marges de manœuvre de ce dernier, considéré aujourd'hui comme l'un des grands industriels français du moment.

D'autres groupes comme Thales, Airbus Helicopters, Renault Trucks Défense (RTD), Defence Conseil International (DCI) et plus récemment le constructeur de turbopropulseurs ATR (filiale à parité entre Airbus Group et Finmeccanica) et le groupe naval DCNS ont également fait évoluer leur gouvernance avec l'arrivée de nouveaux PDG : respectivement Jean-Ber-nard Lévy (décembre 2012), Guillaume Faury (avril 2013), Stefano Chmielewski (novembre 2013), Jean-Michel Palagos (décembre 2013), Patrick de Castelbajac (juin 2014) et Hervé Guillou (juillet 2014). Des nominations qui ont privilégié plutôt l'expérience qu'une nouvelle génération de patrons quadragénaires, à l'exception notable de Patrick de Castelbajac (43 ans), l'homme qui monte dans le groupe Airbus, et de Guillaume Faury (46 ans), qui doit faire digérer à Airbus Helicopters son incroyable croissance.

 

La présidence de Safran aiguise les appétits

Ce profond changement n'est pas encore achevé, avec le prochain départ de Jean-Paul Herteman, dont le mandat à la tête de Safran se termine lors de l'assemblée générale de 2015 (mai/juin). Après avoir songé à rempiler - pour cela il devait faire évoluer les statuts -, le PDG de Safran semble s'être résigné, faute d'avoir eu un feu vert du gouvernement, à partir à la retraite après avoir mené son groupe vers des sommets en termes de chiffres d'affaires et de profitabilité. Il pourrait quitter le groupe après l'annonce des très bons résultats 2014 (sauf accident). Une sortie par le haut.

En coulisse, en interne comme à l'externe, de nombreux candidats sont déjà dans les starting-blocks. Chez Safran, quatre candidats rêvent de lui succéder, selon plusieurs sources concordantes : Olivier Andriès (PDG de Turbomeca), Ross McInness (finances), Philippe Petitcolin (président de Sagem) et Christian Streiff, vice-pré-sident du conseil d'administration de Safran et ancien PDG de PSA. À l'extérieur, deux noms se détachent déjà, ceux de Pascale Sourisse (Thales) et de Marwan Lahoud (Airbus Group), selon les observateurs de ce milieu. Résultat des courses avant la fin de 2014. Mais tout dépendra aussi de la nouvelle gouvernance mise en place avec le départ de Jean-Paul Herteman : PDG, ou directeur général cornaqué par un président du conseil.

 

Bouvier (MBDA) et Burtin (Nexter) fidèles à leur groupe

Dans ce maelström, deux PDG ont été pour l'heure épargnés par ce profond changement parmi leurs pairs : Antoine Bouvier (MBDA) et Philippe Burtin (Nexter). Arrivé en 2007 à la tête du missilier européen, Antoine Bouvier commence toutefois à avoir des envies d'ailleurs. Sollicité par l'État pour DCNS, il s'était tenu, bon élève qu'il est, en réserve de la République. Ce qui n'était pas toutefois réellement une promotion pour lui... En revanche, un éventuel départ de Marwan Lahoud, par ailleurs président du Groupement des industriels français de l'aéronautique et du spatial (GIFAS), vers des cieux plus en rapport avec ses ambitions, pourrait l'inciter à sortir du bois. Tout comme Jean-Pierre Talamoni, le directeur du développement international d'Airbus Group et fidèle bras droit de Marwan Lahoud. De tous les bons coups commerciaux d'Airbus Group, cet intuitif devra convaincre Tom Enders de ce qu'il peut apporter au géant de l'aéronautique.

De son côté, Antoine Bouvier, considéré comme un bon industriel, a enfin appris à se frotter et à se familiariser avec les arcanes du pouvoir. Ce qui était jusqu'ici sa faiblesse. De l'Élysée à Brienne en passant par le Quai d'Orsay, il est aujourd'hui reconnu comme le champion de la coopération franco-britannique notamment. « Il a su donner une dimension politique forte à la tête de MBDA, leader européen des missiles, en plaçant l'entreprise au cœur des enjeux stratégiques, diplomatiques et militaires français : dissuasion, défense antimissile, relations avec l'Inde et les pays du Golfe, pilier de la coopération européenne », explique-t-on au sein du groupe. Seul bémol, sa vision de la politique industrielle dans la défense (coopération européenne et autofinancement de programmes) diffère de celle de Tom Enders, qui ne croit pas aux programmes européens et ne veut prendre aucun risque financier sur les programmes de défense.

Pour sa part, Philippe Burtin, qui a marché dans les pas de Luc Vigneron, a poursuivi avec succès le redressement de Nexter, devenu rentable sous sa présidence. Seul souci, les difficultés récurrentes que rencontre le groupe d'armement terrestre sur les marchés export. D'où le rapprochement avec le groupe familial Krauss-Maffei Wegmann, champion des ventes à l'international (80 % de son chiffre d'affaires réalisés à l'export en 2011). Mais l'Élysée, qui regarde ce rapprochement avec beaucoup d'appétit, a mis Philippe Burtin sous étroite surveillance, selon nos informations. Est-il l'homme idoine pour mener et réussir cette opération... À lui de le démontrer, alors que son mandat s'achève en octobre 2015.

 

Les patrons pour demain... sont déjà là

À l'ombre de ces grands patrons en place, la relève est déjà là. C'est vrai pour Olivier Andriès (52 ans) qui a des chances de succéder à Jean-Paul Herteman. Il a pour lui des succès chez Turbomeca et son parcours chez Airbus puis Safran. Il pourrait toutefois être handicapé par une vieille affaire de délit d'initiés d'anciens hauts responsables d'EADS (2006), qui avaient été blanchis en 2009 par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Un procès se tiendra du 3 au 24 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. Pour sa part, Éric Béranger (51 ans), dont le parcours était jusqu'ici rectiligne, filait vers les sommets au sein d'Airbus Group. Nommé PDG d'Astrium Satellites fin 2012 après avoir mis sur orbite la start-up Astrium Services, il a été l'une des grandes victimes de la réorganisation d'Airbus Defence & Space, qui a beaucoup contrarié ses ambitions. Mais cela ne pourrait être qu'un léger contretemps, in fine...

En revanche, le numéro deux de Thales, Patrice Caine (44 ans), sous les projecteurs depuis l'arrivée de Jean-Bernard Lévy à la tête du groupe d'électronique, est en pleine ascension. Beaucoup en interne estiment qu'il devrait un jour succéder à Jean-Bernard Lévy. La question est de savoir quand. Car ce pur produit de Thales, qui fait actuellement tourner la boutique - il est en charge des opérations et de la performance - , a pour lui de connaître le groupe par cœur et de fédérer autour de lui les équipes de l'électronicien. À lui maintenant de tenir la distance et d'éviter les chausse-trappes.

Ce qui est sûr, c'est qu'il a désormais pris une longueur d'avance sur Pierre-Éric Pommellet (51 ans), qui rêvait de succéder à Patrick Boissier à la tête de DCNS. Mais Thales a décidé de ne pas présenter de candidat maison. Une déception, bien que Pierre-Eric Pommellet, très fin politique, ait encore du temps devant lui. Chez Airbus Group, le secrétaire général d'Airbus Marc Fontaine, qui a été retenu par la manche par Fabrice Brégier alors qu'il lorgnait ATR, devra penser un jour à sa propre carrière s'il ne veut pas nourrir des regrets... Enfin, François Provost (46 ans), actuellement PDG de Renault Samsung Motors (RSM), une filiale du constructeur français en difficulté qu'il est en train de redresser, mène une très belle carrière chez Renault. Il pourrait un jour revenir dans le secteur de la défense. Lui qui avait été le conseiller industrie du ministre de la Défense, Alain Richard.

 

Le bel avenir annoncé des "jeunes pousses"

D'autres, plus jeunes, sont tout autant promis à un bel avenir, et qui sait s'ils ne s'assiéront pas un jour dans le fauteuil du « big boss ». Ces « jeunes pousses » sont souvent mises en compétition à l'intérieur des groupes. Une émulation naturelle... C'est le cas chez Safran où Jean-Paul Herteman a nommé en mai 2013 dans certaines filiales du groupe toute une série de jeunes prometteurs : Bruno Even (46 ans), diplômé de Polytechnique (1987) et de SupAéro (1992), nommé directeur général de Sagem ; Martin Sion (45 ans), diplômé de l'école Centrale de Paris (1990), à la tête d'Aircelle ; mais aussi une femme, Hélène Moreau-Leroy (49 ans) PDG d'Hispano-Suiza. Nommé directeur de la stratégie, Éric Dalbiès (46 ans), diplômé de l'École polytechnique (1987) et de SupAéro (1992) en fait également partie.

Dominique Giannoni (45 ans), actuellement patron des activités IFE (multimédia de cabine) en Californie, est quant à lui un des futurs grands dirigeants de Thales. Il conduit l'intégration des activités IFE avec Live TV, une société américaine achetée au premier semestre. Sans doute le successeur naturel de Michel Matthieu à la tête des activités aéronautiques de Thales. C'est aussi le cas de Christophe Farnaud (46 ans), ancien du cabinet de Villepin à Matignon. Directeur des relations institutionnelles de Thales ces deux dernières années, il a été promu en mai patron de la zone Afrique. C'est l'un des futurs successeurs de Pascale Sourisse.

Enfin chez MBDA, Florent Duleux (46 ans), l'un des vendeurs clés de systèmes de missiles au Moyen-Orient (Émirats arabes unis et Qatar), une zone stratégique pour les exportations de défense, est également promis à un bel avenir.

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 16:55
Morpho acquiert la société Dictao

 

Paris, le 29 août 2014 Morpho (Safran)

 

Morpho (Safran) a finalisé aujourd’hui l’acquisition de Dictao, éditeur logiciel de référence dans le domaine de la sécurité et de la confiance numérique. Basée en France et employant 100 personnes, Dictao propose des solutions innovantes d’authentification forte, de sécurisation des transactions en ligne et d’archivage sécurisé pour les marchés publics et privés à travers le monde.

L’acquisition de Dictao s’inscrit dans la stratégie de développement de Morpho et dans l’affirmation de sa position de leader sur le marché de la sécurité. La forte complémentarité entre les activités des deux sociétés dans l’identité numérique, de la gestion à l’usage des titres d’identité permettra de proposer des solutions complètes et sécurisées aux marchés gouvernementaux et privés (banques, assurances et entreprises) et génèrera un fort potentiel de croissance notamment à l’international grâce au réseau mondial de Morpho. 

« Dictao est un acteur de confiance qui nous fournit, depuis des années, des produits de sécurité numérique dans le cadre de programmes d’identité de grande envergure, » a déclaré Philippe Petitcolin, Président-directeur général de Morpho. « Cette acquisition reflète notre volonté de couvrir la chaîne complète de l’identité numérique afin de garantir une authentification plus sûre et plus simple dans les transactions en ligne. »

« L’intégration de Dictao au sein de Morpho va amplifier la dynamique d’excellence technique et d’innovation qui nous porte depuis plus de 10 ans. Cette nouvelle étape nous engage dans une stratégie internationale », a déclaré Jacques Pantin, Président-directeur général de Dictao. « La forte complémentarité de nos activités va nous permettre d’offrir à nos clients des solutions de sécurité et de confiance complètes et intégrées, répondant exactement aux besoins de la nouvelle économie numérique. »

****

À propos de Morpho
Morpho, filiale de Safran, est le leader mondial sur le marché de la sécurité. La société emploie plus de 8 400 personnes dans 40 pays et a généré en 2013 un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. L’expertise unique de Morpho réside dans sa capacité à fournir des solutions de sécurité pour les marchés suivants : systèmes d’identification civile, sécurité publique, protection des infrastructures sensibles et des transports, solutions dédiées aux entreprises. Morpho est le leader mondial des systèmes automatisés d’identification biométrique, des documents d’identité biométriques et des systèmes de détection d’explosifs (SDE). Morpho est également l’un des principaux fournisseurs de cartes à puce, de cartes SIM, d’équipements de détection de traces et de terminaux de jeux. Avec des systèmes déployés dans plus de 100 pays, les solutions de Morpho sécurisent et facilitent la vie des personnes dans le monde entier.
Pour plus d’informations : www.morpho.com - www.safran-group.com
Suivez @MORPHO_NEWS sur Twitter


À propos de Dictao
Dictao est l’éditeur logiciel de référence dans le domaine de la sécurité et de la confiance numérique.
Sa plate-forme logicielle permet de garantir la sécurité des échanges numériques et de donner confiance aux utilisateurs grâce à des preuves fiables. Elle assure trois fonctions fondamentales : authentification forte des utilisateurs, sécurisation des transactions (signature électronique), intégrité des informations (coffre-fort numérique et traçabilité). Dictao est le seul éditeur dont la gamme de produits répond à des standards de performance très élevés, est éprouvée dans des contextes d’utilisation variés et est certifiée au niveau EAL3+ de la norme internationale des Critères Communs par l’ANSSI (Agence Nationale à la Sécurité des Systèmes d’Information).
Plus d’information sur www.dictao.com

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 12:35
L’Inde, nouvel eldorado pour les entreprises de Défense françaises

 

27/08 par Olivier Garrigos – LesEchos.fr

 

Dassault, DCNS, Nexter, Safran, Thales… toutes ces compagnies majeures de l’industrie de Défense de notre pays sont en Inde pour une raison bien simple : l’Inde est devenue le premier importateur mondial d’armes

 

Dassault, DCNS, Nexter, Safran, Thales… toutes ces compagnies majeures de l’industrie de Défense de notre pays sont en Inde pour une raison bien simple : l’Inde est devenue le premier importateur mondial d’armes, représentant 14 % des importations entre 2009 et 2013 selon le Stockholm International Peace Research Institute.

 

Le pays est devenu le premier client des États-Unis et continu à être le plus important de la Russie. Jusqu’à la fin de la Guerre froide, l’Inde importe près de 80 % de son matériel militaire, pour la plupart russe, avec néanmoins quelques touches françaises comme avec l’Ouragan et le Mirage 2000 de Dassault ou encore des missiles tels que le Milan. En revanche, la part des ventes d’armes françaises en Inde durant la Guerre froide ne dépasse pas les 5 % du total des importations d’armes du pays.

 

Avec la fin de la Guerre froide, l’Inde voit son principal fournisseur rencontrer des difficultés et va donc se tourner vers d’autres pays comme en autres Israël, la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, pour satisfaire ses besoins.

 

De plus, cette période est aussi marquée par la libéralisation de l’économie indienne, événement qui va voir la naissance d’une économie à forte croissance. Enfin, suite a au conflit dans les montagnes de Kargil en 1999 avec le Pakistan, de nombreuses déficiences dans le matériel militaire furent soulignées, certains hauts gradés indiens n’hésitant pas à estimer que l’Inde ne pourrait soutenir une guerre soutenue de plus de 20 jours.

 

De nombreuses réformes furent alors entreprissent, notamment la libéralisation du secteur de la Défense en 2002, jusqu’à lors détenu par des entreprises publiques et l’autorisation de l’investissement direct étranger à hauteur de 25 % (il est récemment passé à 49 %).

 

Les institutions du Ministère de la Défense Indien en charge des décisions stratégiques, comme les futures acquisitions, furent aussi remaniées. Finalement, le budget consacré à la modernisation fut considérablement augmenté, passant de 12 milliards d’euros en 2000 à 27 milliards d’euros pour l’année 2014-2015. Il est estimé que dans les années à venir, l’Inde dépensera plus de 80 milliards de dollars pour sa Défense.

 

Le gâteau indien est donc important et nombreux sont les pays souhaitant leur part, car les Indiens ont des besoins multiples : dans l’Aviation de nouveaux chasseurs de combats, hélicoptères, dans la Marine de nouveaux sous-marins, frégates, porte-avions et dans l’Armée de Terre de nouveaux tanks, véhicules légers, artillerie... la liste est longue.

 

Nos entreprises ont toutes leurs chances en Inde, tout d’abord puisque certaines d’entre elles à l’instar de Dassault ou de Safran y sont déjà depuis un certain temps. Ensuite parce que notre pays entretient de bonnes relations avec l’Inde, relations qui se sont réchauffées dans les années 1990 avec la signature d’un partenariat stratégique qui inclut la Défense comme aspect majeur.

 

De plus, notre savoir-faire est mondialement reconnu, la France étant le 5e exportateur mondial d’armes et étant capable de fournir de l’armement de haute technologie que cela soit dans le domaine maritime, terrestre ou aérien.

 

De récents contrats comme celui remporté par DCNS pour la construction de 6 sous-marins Scorpène ou les contrats répétés de Sagem pour l’installation pour l’aviation indienne de systèmes de navigations démontrent un atout technologique indéniable et surtout un lien de confiance durable. Nexter concourt aussi actuellement avec Elbit pour un contrat de 3 milliards de dollars pour la livraison de 1 480 canons de 155 mm à l'Armée indienne.

 

Le contrat historique en cours de négociations entre Dassault et Hindustan Aeronautics portant sur la construction de 126 avions de combat multi-role (Medium Multi-Role Combat Aircraft) évalué à plus de 10 milliards de dollars est aussi un signe fort, Dassault ayant remporté ce dernier face à des poids lourds du secteur tels que General Dynamics et Eurofighter. Il ne faut cependant pas oublier les PME, 4 000 en France dans le secteur de la Défense, qui bénéficient elles aussi de tels contrats.

 

Si le marché de la Défense indienne est actuellement l’un des plus importants, il est néanmoins de plus en plus difficile d’accès, car le gouvernement indien a décidé de favoriser la production locale, qui n’est actuellement que de 30 % pour 70 % d’importations.

 

Ce favoritisme se traduit par une politique d’offsets obligatoire pour les achats directs d’équipements étrangers (à hauteur de 30 % du montant de l'acquisition) ainsi que pour les équipements achetés et produits en Inde à travers un transfert de technologie. La lenteur du déroulement des contrats, la corruption et le budget de Défense insuffisant, malgré son augmentation constante, sont aussi des freins à l’investissement étranger.

 

Il n’en reste pas moins que la France est actuellement le 3e fournisseur d’armes à l’Inde d’après une récente annonce du gouvernement indien en août 2014, les États-Unis et la Russie occupant les premières places. Les entreprises françaises de Défense se sont donc trouvé une belle place sous l’eldorado indien, mais ces dernières sont très convoitées et il serait bien dommage de les céder.

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 18:55
Journées Européennes du Patrimoine 2014 : Safran ouvre les portes de son musée

 

Paris, le 1er septembre 2014 Groupe Safran

 

A l’occasion de la 31ème édition des Journées Européennes du patrimoine, le Musée Aéronautique et Spatial Safran ouvre ses portes les 20 et 21 septembre prochains.

Vous êtes en famille, passionné d’aviation et d’histoire, venez découvrir une collection de pièces aéronautiques vieille de plus de 100 ans et participer aux nombreuses animations proposées par Safran.

Cette année, le Musée proposera deux expositions :

  • Les « As de la Grande Guerre » qui s’inscrit dans le cadre des commémorations de la Première Guerre mondiale (exposition photos)

  • L’« Oiseau Blanc » : avion équipé du légendaire moteur Lorraine-Dietrich1, qui aurait traversé l’Atlantique 12 jours avant Lindbergh en 1927. Une maquette de l’avion sera exposée ainsi que le moteur Lorraine.

A noter la participation des Armées (Air, Terre et Marine nationale) qui présenteront leurs métiers, dont celui de l’adjudant Ludovic Quenin, spécialiste du Mirage 2000 et du moteur M53.

 

Tous les visiteurs pourront profiter d’animations organisées par le Musée en collaboration avec différentes associations :

  • Le cockpit de l’A320 d’Airbus équipé du moteur le plus vendu au monde, le CFM56, sera mis en place sur le site. Il permettra aux visiteurs de s’initier au pilotage d’un avion de ligne, du décollage à l’atterrissage.
    (En partenariat avec GG Production « Le rêve n‘a pas de limite »)

  • Un simulateur hélicoptère Bell 206, célèbre hélicoptère américain. Les visiteurs pourront prendre les commandes de cet outil d’entrainement réaliste et faire des vols d’initiation VFR (vol à vue) & IFR (vol aux instruments).
    (En partenariat avec Nonolight « L ‘hélicoptère à portée de tous »)

  • Trois ateliers Fusées à eau et trois ateliers Micro-fusées à poudre seront proposés aux jeunes (dès 8 ans) afin de leur présenter de façon ludique les différentes étapes de la propulsion spatiale. Les fusées seront tirées depuis le parking du Musée (Altitude moyenne : 20 m).
    (En partenariat avec « Planète Sciences »)

  • Un atelier animation mini hélicoptères radiocommandés permettra une initiation au pilotage de ces machines électriques. Cet atelier fonctionnera en continu, par période de 10-15 min.
    (Proposé par l’AAMS : Association des Amis du Musée Safran)

Enfin, toutes les collections permanentes du Musée seront accessibles de 9h à 18h, avec notamment :

  • L’automobile Messier 1925 (première voiture équipée d’une suspension oléopneumatique).

  • La moto à gazogène (Gnome & Rhône D3 de 1929).

  • L’avion « Mirage III C » et l‘hélicoptère « Alouette II » à bord desquels les visiteurs pourront se faire photographier.

  • L’avion « Blériot 11 » (équipé du premier moteur Gnome Omega)

  • Démonstration du réacteur à décollage vertical (Coléoptère).

  • Présence sur le parking tout au long de la journée du foodtruck Goody’s

Les 20 et 21 septembre deux petits trains seront mis à disposition de tous les visiteurs et feront la navette entre les animations proposées par la commune de Réau et le Musée Safran.

 

 

1 L’entreprise Lorraine-Dietrich créée en 1871 construisait des automobiles, du matériel roulant ferroviaire puis du matériel lourd et des moteurs d’avion. Elle est reprise par l’entreprise Gnome et Rhône en 1941. Le moteur Lorraine-Dietrich fera d’ailleurs bientôt partie de la collection permanente du musée Safran.

****

Le Musée Aéronautique et Spatial Safran présente une collection unique de plus de 100 moteurs d’avions, de fusées et d’hélicoptères, dont la plupart ont été restaurés par l’Association des Amis du Musée Safran (moteurs d’avions) ou par des anciens de SEP (moteurs-fusées). Fruits de l’histoire du groupe Snecma, ces moteurs racontent toute l’épopée de la conquête du ciel et de l’espace. Le Musée permet aux visiteurs de parcourir une exposition vivante et interactive où, aux cotés des objets et des maquettes mis en scène, l’audiovisuel apporte un indispensable complément. Le Musée présente également les principaux équipements fabriqués par le groupe : trains d’atterrissage, systèmes de freinages… ainsi que différents produits prestigieux qui ont marqué son histoire ; voitures, motos, etc.

Safran est un groupe international de haute technologie, équipementier de premier rang dans les domaines de l’Aéronautique et de l’Espace (propulsion, équipements), de la Défense et de la Sécurité. Implanté sur tous les continents, le Groupe emploie 66 300 personnes pour un chiffre d’affaires de 14,7 milliards d’euros en 2013*. Composé de nombreuses sociétés, Safran occupe, seul ou en partenariat, des positions de premier plan mondial ou européen sur ses marchés. Pour répondre à l’évolution des marchés, le Groupe s’engage dans des programmes de recherche et développement qui ont représenté en 2013 des dépenses de 1,8 milliard d’euros. Safran est une société cotée sur Euronext Paris et fait partie de l’indice CAC 40.
* Le chiffre d’affaires 2013 retraité des impacts IFRS11 s’établit à 14,4 milliards d’euros
Pour plus d’informations, www.safran-group.com / Suivez @SAFRAN sur Twitter

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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 16:55
La sonde SMART-1 en route vers la Lune photo J. HUART ESA

La sonde SMART-1 en route vers la Lune photo J. HUART ESA

 

17.07.2014 Safran

 

Développé dans le cadre du programme « Nouvelle France Industrielle », le propulseur PPS®5000 de Snecma (Safran) est destiné à équiper les futures générations de satellites à propulsion « tout électrique ». Thales Alenia Space France et Airbus Defense & Space l’ont déjà retenu pour leurs plates-formes de satellites de nouvelle génération.

Moteur PPS® 5000 | © Eric Forterre / Snecma / Safran

 

Petite révolution dans le secteur spatial : début 2013, le groupe d’aéronautique Boeing recevait pour la première fois une commande de satellites à propulsion électrique. Ces derniers utilisent uniquement de l’énergie électrique pour assurer leur mise en orbite puis leur maintien en position géostationnaire, contrairement aux satellites « classiques » à propulsion chimique. « Suite à cette commande, tous les maîtres d’œuvre se sont attelés à la conception de ce nouveau type de satellites, se souvient Nicolas de Chanaud, responsable adjoint chez Snecma du Programme propulsion plasmique. Parmi eux, Thales Alenia Space France et Airbus Defence and Space, dont nous étions déjà fournisseur en propulsion plasmique. » Cette collaboration a été renforcée par la signature, en mars et mai 2014, de deux accords de coopération faisant du propulseur plasmique PPS®5000 de Snecma le moteur de référence de leurs plates-formes de satellites « tout électrique » de nouvelle génération, baptisées respectivement Spacebus et Eurostar. « Nous bénéficions également d’un fort soutien du CNES* et de l’ESA** pour le développement de ce propulseur », précise Nicolas de Chanaud.

 

Faible poussée et hautes performances
Les propulseurs électriques utilisent l’énergie produite par les panneaux solaires du satellite pour éjecter un gaz, en général du xénon, produisant ainsi la poussée. « A charge utile égale, l’utilisation de la propulsion électrique permet de réduire de 40 % la masse d’un satellite de télécommunications, explique Nicolas de Chanaud. En effet, quelques kilogrammes de gaz suffisent pour propulser un satellite, alors qu’un moteur chimique nécessite plusieurs tonnes de carburant. Les opérateurs qui choisissent ce type de propulsion vont donc pouvoir utiliser un lanceur moins puissant et donc moins cher. Dans le contexte économique actuel, réduire les coûts de lancement est devenu un critère déterminant pour certains clients. »

La puissance électrique disponible à bord étant limitée, ces propulseurs génèrent une poussée globale faible. Dans ces conditions, il faut compter trois à six mois pour atteindre l’orbite géostationnaire, contre une dizaine de jours avec la propulsion chimique, plus puissante mais très consommatrice de carburant. « La solution électrique répond toutefois aux besoins des opérateurs qui gèrent plusieurs satellites en orbite et peuvent ainsi prévoir longtemps à l’avance leur remplacement », estime Nicolas de Chanaud. Cette technologie s’adapte aussi bien à l’exploration spatiale. Le premier propulseur plasmique de Snecma, le PPS®1350, a assuré la propulsion principale de la sonde lunaire ESA SMART-1, lancée en 2003 avec seulement 80 kg de gaz xénon. Sa mission s’est achevée en 2006 après avoir fonctionné près de 5 000 heures !

Une large gamme de puissance
« Il existe différents types de propulseurs électriques, rappelle Nicolas de Chanaud. Chez Snecma, nous avons choisi la propulsion plasmique, avec l’ambition de devenir le leader de la propulsion électrique des satellites. » (Voir encadré). Actuellement en cours de développement, les futurs propulseurs plasmiques de Snecma couvriront une large gamme de puissance, allant de 500 W à 20 kW. « Outre les propulseurs, nous disposons d’une expertise système, incluant la gestion et la distribution de la puissance électrique à bord, ainsi que la gestion du gaz. Cela nous permet de proposer des solutions modulaires à nos clients. »

 

 

En savoir plus

Le fonctionnement de la propulsion plasmique

Les propulseurs plasmiques de Snecma utilisent du xénon. Ce gaz est injecté dans un canal de décharge où il est bombardé d’électrons, afin que ses atomes se chargent positivement. Utilisant les mêmes principes de physique qui font que deux aimants opposés se repoussent, les ions positifs de xénon placés dans un champ électrique vont alors être éjectés du propulseur à très haute vitesse (environ 20 km/s), produisant ainsi la poussée.


* CNES : Centre National d’Etudes Spatiales
** ESA : European Space Agency

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 17:51
nEuron (Dassault) – Taranis (BAE System)

nEuron (Dassault) – Taranis (BAE System)

 

July 16, 2014 defense-aerospace.com

(Source: joint release vie Snecma; issued July 15, 2014)

 

FARNBOROUGH, United Kingdom --- Snecma (Safran) and Rolls-Royce have welcomed the signature by the British and French Governments of a new Programme Arrangement which allows them to continue design work on engines for the Future Combat Air System (FCAS), an unmanned combat air vehicle.

 

With the current two-year Demonstration Programme Preparation Phase to be completed in the coming months, the new agreement signed by the two governments will guide discussions on an upcoming contract for the Feasibility Phase. The aim of this new phase is to start more in-depth design studies, backed by increased funding.

 

The governments will provide £120 million to the six manufacturers teaming up on this project: Dassault Aviation, BAE Systems, Thales, Selex ES, Snecma and Rolls-Royce. The power systems companies are participating through their 50:50 joint venture, Rolls-Royce Snecma Ltd., established in 2001. Negotiations for the second phase should culminate in a contract notification by the two governments in the last quarter of 2014.

 

Since the launch of initial studies in September 2012, Snecma and Rolls-Royce have successfully combined their respective technological expertise and agreed workshare arrangements to satisfy challenging technical requirements of the propulsion and integrated power system.

 

Studies to date have focused on the development of the enabling propulsion technologies for the FCAS demonstrator, and the generation of electrical power for the aircraft's systems and sensors. The feasibility phase will enable both companies to expand their design studies based on new propulsion system concepts and technologies for at the operational aircraft.

 

Didier Desnoyer, Executive Vice President, Military Engines at Snecma, said: “The signature of this Programme Arrangement underscores our excellent relations with the project partners, and especially Rolls-Royce through our joint venture. Our technical teamwork has proceeded very smoothly over the last two years, and we are very pleased to be continuing our joint work on these extremely promising technologies. Our people are totally focused on achieving the optimum technical and industrial tradeoffs that will allow us to meet the ambitious goals of the French and British governments.”

 

Bob Stoddart, Rolls-Royce President, Customer Business – Defence, added: “Together Rolls-Royce and Snecma can bring both the technical expertise needed to develop this leading edge propulsion system capability and the experience of partnership that will enable its delivery on-time and on-budget. Today’s announcement further underlines the confidence that the Governments of the UK and France have in our ability to achieve this.”

 

Snecma designs, builds and sells propulsion systems for air and space, including a wide range of commercial engines that are powerful, reliable, economical and environmentally-friendly, led by the global best-seller CFM56 and the new-generation LEAP. The company also makes world-class military aircraft engines, as well as rocket propulsion systems and equipment for satellites and launch vehicles.

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 16:59
L'aéronautique, une exception française menacée ?

 

09/07/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

À l'heure de la mondialisation, l'aéronautique française fait figure de modèle et tire vers le haut une filière d'excellence. Mais les menaces de coupes sur les dépenses militaires inquiètent les grands industriels qui rappellent la dualité entre la défense et le civil. Alors que l'emploi dans l'industrie et la compétitivité ont été décrétés grandes causes nationales, voici quatre pistes pour la faire rester en France, alors que certains sont tentés par l'appel du large.

 

"Retenez-moi ou je fais un malheur..." C'est en substance le message des industriels de l'aéronautique envoyé en mai dernier à François Hollande et au gouvernement de Manuel Valls. Faute d'un investissement public minimum dans la défense et dans l'espace de l'État, les grands industriels de l'aéronautique (Airbus Group, Safran, Thales, Dassault Aviation...), qui cumulent tous des activités civiles et militaires dans leur périmètre, agitent la menace d'installer de plus en plus de capacités de production à l'étranger, et surtout de quitter la France.

« Les entreprises duales seraient contraintes de tirer les conséquences et accéléreraient leur mutation en privilégiant les activités civiles. Elles seraient alors soumises aux seules contraintes concurrentielles mondiales qui placeront l'équation nationale au second plan », avaient écrit en mai dernier au président de la République les PDG des sept plus grands groupes de défense français (Airbus Group, Safran, Thales, Dassault Aviation, DCNS, Nexter et MBDA) lorsque Bercy et Matignon voulaient sévèrement rogner le budget de la défense.

Point de salut sans un ancrage national c'est-à-dire des espèces sonnantes et trébuchantes - pour cette industrie, qui pèse de tout son poids dans l'économie française.

« On ne peut pas faire des économies sur un secteur qui marche en France », estime le président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), Marwan Lahoud, dans une interview accordée à La Tribune.

En 2013, le chiffre d'affaires des entreprises du Gifas s'est élevé à 47,9 milliards d'euros, en augmentation de 9 %, à périmètre constant. La part à l'exportation (30,4 milliards), qui a connu une très forte progression (+ 11,4%), représente 79% du chiffre d'affaires consolidé. En termes de prises de commandes, 2013 a été une « année record » avec 73,1 milliards d'euros de prises de commandes, soit un bond de 49% par rapport à 2012, principalement grâce au secteur civil. Le carnet de commandes global représente entre cinq et six années de production. Cette industrie a donc "besoin de stabilité dans les programmations et d'une vision de long terme. Nous sommes une industrie de cycle long, vulnérable aux atermoiements budgétaires et qui ne peut être la variable d'ajustement de tous les gouvernements", avaient expliqué les sept PDG.

Pour autant, comme l'explique le président du Gifas, l'État peut "supprimer d'un trait de plume des crédits du budget de la défense avec des conséquences qui sont gérées" par... les industriels. Ces derniers s'adapteront mais ils pourraient finir par s'exiler à force d'être maltraités.

 

Garder les centres de décision et de recherche en France

Cela va de soi mais c'est mieux en le disant : l'industrie aéronautique française restera performante tant qu'elle gardera des centres de décision et de recherche en France. C'est l'une des clés de la très belle « success story » de cette industrie depuis les années 1970.

"Quand un centre de décision se déplace à l'étranger, cela peut avoir des conséquences même si elles ne sont pas immédiates. C'est important de conserver de vrais centres de décision en France", expliquait récemment à La Tribune le PDG de Vallourec, Philippe Crouzet.

Ce qui est vrai pour le patron du leader mondial des tubes sans soudure, l'est également pour tous les PDG à la tête d'un groupe industriel.

Car, à l'heure de la mondialisation, l'industrie aéronautique est déjà très tentée d'aller produire de plus en plus près de ses clients. En Asie bien sûr, mais aussi dans les pays de la zone dollar, y compris aux États-Unis pour se protéger d'un euro trop fort (voir plus loin, notre point 4). Airbus, Safran, Thales le font déjà avec une relative prudence. Ces groupes prennent toutefois garde à ne pas fâcher l'État, les salariés et l'opinion publique. Surtout en cette période inédite de patriotisme économique.

Mais l'exemple du président du directoire de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire, parti s'installer avec une partie de son état-major à Hong Kong, n'est pas passé inaperçu. Un rêve qui n'est plus aussi inaccessible pour ces groupes français. D'autant qu'ils sont de plus en plus internationaux - à l'image d'Airbus Group, de Thales et de Safran -, ainsi que les principaux sous-traitants de maîtres d'oeuvre français comme les équipementiers Zodiac, Lisi, Latécoère... Encore faut-il aussi que les industriels fassent leur boulot... d'industriels. Car, à l'heure où le dogme des 10% de bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit en anglais) est devenu une loi d'airain dans l'industrie aéronautique (Airbus Group, Thales), les groupes pourraient réduire leurs investissements pour privilégier le court terme. C'est-à-dire les actionnaires et les marchés qui ont souvent une vision de très court terme.

Est-ce aussi un objectif attractif pour les futurs ingénieurs d'Airbus, les héritiers des pionniers qui ont écrit l'histoire de ce géant de l'aéronautique (plus de 140.000 salariés) en lançant des produits qui, en dépit de toutes les crises de gouvernance et économiques, se vendent aujourd'hui comme des petits pains ? EADS continuera-t-il demain de faire rêver ? Tout comme Thales et les autres ? En 2012, la recherche & développement représentait 13,9% du chiffre d'affaires des entreprises du Gifas, dont 60% sont autofinancés. Une réussite en grande partie grâce au crédit impôt recherche (CIR).

 

construction aéronautique 

 

Un coût du travail moins cher, une fiscalité stable

Le patron d'Airbus Group Tom Enders avait été très clair début 2013. Il était nettement agacé par le coût du travail en France. "Pour ce qui est du coût du travail - je ne parle pas des salaires directs - mais des charges sociales, si celles-ci continuent à augmenter, cela va nous poser un problème dans nos embauches en France", avait-il expliqué début 2013 à l'Assemblée nationale.

Et Tom Enders sait de quoi il parle puisque c'est l'un des plus gros employeurs en France avec 54.000 salariés environ dans l'Hexagone.

« Le coût du travail en Europe conjugué au coût de l'énergie, comparé aux États-Unis, sont des données importantes. Nous sommes une grande entreprise parce que nous sommes sur le marché mondial et pour être sur ce marché, nous devons être compétitifs », avait-il mis en garde le gouvernement français.

Des propos qui rejoignent complètement l'esprit de la lettre des sept PDG français, envoyée à François Hollande en mai dernier. Faute d'environnement économique favorable, Tom Enders serait tenté de mettre les voiles loin de la France et de l'Europe.

Certaines mesures lancées par le gouvernement sont toutefois très encourageantes pour les industriels. Notamment le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) décidé fin 2012, "même si le plafonnement des aides à hauteur de 2,5 Smic en réduit l'impact, pour la filière aéronautique, à celui d'une variation d'un centime de la parité euro-dollar",
a regretté Marwan Lahoud. Et de pointer du doigt les techniciens de Bercy qui ont "châtré la mesure" et qui sont "les champions de la punition des vertueux", a-t-il lâché pendant une conférence de presse. Ce n'est pas le cas du dispositif du crédit impôt recherche (CIR) encensé par Airbus Group. Le groupe européen consacre 20 % de son chiffre d'affaires en R & D, dont 7% autofinancés.

Soit 3 milliards d'euros, auxquels il faut ajouter encore 3 milliards d'euros en investissements industriels sur les sites d'Airbus pour soutenir la recherche et la production. "Nous n'aurions pas pu parvenir à un tel niveau sans le dispositif du CIR. Le CIR constitue un atout indéniable pour la compétitivité du territoire français", avait expliqué en octobre 2013 aux députés Marwan Lahoud. Et de préciser que le CIR "constitue une des clés du succès des activités françaises de R & D d'EADS et justifie la priorité donnée à l'installation de ces dernières en France".

Le Gifas a accueilli positivement le pacte de responsabilité et de solidarité. "Il représentera en 2016 un allégement de 300 millions d'euros pour l'aéronautique. Cela représente un peu plus de 2 % des frais de personnel pour la profession", a souligné Marwan Lahoud. Une goutte d'eau face aux 8,8 milliards d'euros versés pour les salaires et aux 4,4 milliards de charges sociales.

Enfin, les groupes du secteur veulent pardessus tout la stabilité fiscale. Elle "est très importante pour nous afin de disposer d'une visibilité suffisante pour lancer des projets", a rappelé Marwan Lahoud.

 

Un euro plus faible face au dollar

L'euro trop fort coûte très cher à l'industrie aéronautique. Une antienne reprise par tous les PDG des groupes aéronautiques. "Quand le dollar perd 10 cents face à l'euro, Airbus perd 1 milliard", avait coutume d'expliquer Louis Gallois, alors président d'EADS. Quand les coûts de fabrication sont libellés en euro, le prix des avions d'Airbus l'est en dollar. L'ancien commissaire général à l'investissement (Louis Schweitzer vient de lui succéder), nouveau président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, a récemment averti qu'un euro "situé autour de 1,35-1,40 dollar peut étouffer la petite reprise à laquelle nous assistons". Et d'estimer que l'euro fort constitue un "vrai problème pour nos industriels".

Le président du Gifas a enfoncé le clou.

"À chaque fois que l'euro s'apprécie de 10 centimes face au dollar, cela efface 2 % de marge. Et 2 % de marge, cela peut faire la différence dans une compétition", a-t-il lancé lors de la présentation des résultats d'Airbus Group.

Les industriels ont beau lancer des plans d'amélioration de leurs performances, les variations du dollar face à l'euro en effacent les gains. Pour les entreprises, les couvertures euro-dollar pour se protéger contre les fluctuations des monnaies coûtent également extrêmement cher.

« Produire en zone dollar est une voie, a également expliqué Marwan Lahoud. Nous avons essayé de le faire, pas autant que cela pourrait l'être. À ce stade, cela pèse lourdement sur le compte de résultat, sur le bilan, non pas seulement de l'entreprise EADS, mais de toutes les entreprises du secteur, qui sont obligées d'acheter des couvertures sur les marchés financiers, ce qui leur coûte horriblement cher. »

Bref, en dépit de sa bonne santé, l'industrie aéronautique pourrait s'envoler un jour vers d'autres ciels plus cléments...

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 16:50
Ariane 5 ME - crédits ESA

Ariane 5 ME - crédits ESA

 

08-07-2014 Par Vincent Lamigeon – Challenges.fr

 

Les ministres européens examinent ce mardi le projet de lanceur spatial d’Airbus et Safran pour répondre à l’offensive du Falcon 9 de SpaceX. Mais en coulisses, le projet est loin de faire l’unanimité.

 

A quoi ressemblera le futur lanceur européen Ariane 6, prévu à l’horizon 2020? Bien malin qui pourra répondre à cette question, alors que les ministres européens de l’espace se réunissent, mardi 8 juillet à Genève, pour étudier deux propositions de design pour le successeur d’Ariane 5. Certes, les débats n’aboutiront pas à un choix définitif: ils doivent permettre d’avancer en vue du prochain sommet de l’ESA, prévu au Luxembourg en décembre, qui marquera le lancement officiel du programme. Mais les débats devraient donner une indication sur la solution technique adoptée, entre une version Ariane 6 dite PPH sur laquelle travaillent les agences spatiales depuis 18 mois, et une Ariane 6 totalement différente, déclinée en deux versions, proposées par Airbus et Safran.

 

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 16:51
Faut-il donner toutes les clés d'Ariane 6 à Airbus et Safran?

L'Agence spatiale européenne va-t-elle accepter de donner un chèque en blanc aux industriels ?

 

07/07/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'Agence spatiale européenne (ESA) a depuis le 18 juin une proposition d'un nouveau lanceur d'Airbus et de Safran. Une proposition qui mérite un débat.

 

L'Agence spatiale européenne (ESA) est dans une situation très, très inconfortable. Choisir quel sera le futur lanceur européen entre sa proposition qu'elle affine en coopération avec le CNES depuis 18 mois environ et celle qui a fait irruption le 18 juin dernier émanant des deux industriels majeurs de la filière lanceur, Airbus Space Systems et Safran.

Le comité d'évaluation des offres (TEB, Tender Evaluation Board) de l'ESA devait rendre son avis le 5 juillet et pourrait la présenter le 8 juillet à Genève lors de la réunion informelle des ministres des pays membres de l'ESA en charge de l'Espace en vue de préparer la prochaine ministérielle prévue en décembre à Luxembourg. La proposition d'Airbus Group et de Safran interpelle à plus d'un titre, même si les acteurs sont tous d'accord pour optimiser l'organisation. Ce travail est d'ailleurs actuellement en cours. "Mais ce ne doit pas être fait n'importe comment", estime-t-on dans le milieu spatial. 

 

1/ Doit-on faire confiance aux industriels ?

Depuis le triste jour de l'échec du vol 517, Arianespace a enfilé 60 lancements d'Ariane 5 réussis au plus grand bonheur des clients et de la filière industrielle européenne. Pourquoi aujourd'hui donner un chèque en blanc aux deux industriels, Airbus Group et Safran, désignés comme responsables de l'échec de 517. Car selon nos informations, la commission d'enquête a établi que cet échec était principalement imputable aux deux industriels Airbus et Safran qui ont sous-estimé l'impact d'anomalies constatées lors d'essais au sol. D'où ensuite la mise en place d'une organisation plus rigoureuse impliquant tous les acteurs. Cet échec a coûté des centaines de millions d'euros à l'Europe et la France et a même failli entraîner la disparition de toute la filière...

Plus récemment, la direction générale de l'armement (DGA) a pointé la responsabilité des industriels, notamment d'Airbus Space Systems dans l'échec de l'essai du missile balistique M51 en mai 2013. Une commission d'enquête de la DGA a "mis en évidence des lacunes dans les plans qualité des industriels", a expliqué début mai le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. La DGA a donc demandé "aux services concernés d'Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants. Ces faiblesses, que nos propres services « qualité » ont constatées, doivent impérativement être corrigées".

Peut-on donc faire vraiment confiance aux industriels et s'en remettre totalement à eux, qui veulent prendre seuls les commandes de la filière Ariane en éjectant l'Etat mais sans pour autant en assumer toutes les conséquences en cas d'échec d'un lancement ? Et à quel titre une entité responsable de la conception et de la production des lanceurs devrait-elle faire assumer au secteur public les conséquences d'un échec, et donc de ses propres défaillances ? Pourtant, les industriels avaient promis de "prendre plus de risques", comme l'avait déclaré le 18 juin dernier François Auque dans le magazine "l'Usine Nouvelle".

 

2/ Les industriels, qui veulent le pouvoir, sont-ils les plus vertueux ?

"Il faut savoir que les coûts d'Airbus Space Systems ont augmenté quand celui des sous-contractants et d'Arianespace ont diminué. C'est le moins bon élève qui mange les bons élèves", regrette un bon connaisseur des questions spatiales. Réalisé par deux cabinets indépendants, l'audit exigé en 2011 par les Etats membres de l'ESA sur la filière spatiale avait effectivement conclu à l'époque que les sous-contractants avaient réalisé des baisses significatives quand le maître d'oeuvre Airbus avait répercuté une hausse. Sa réduction de coûts est d'autant plus facile aujourd'hui...

Car Airbus a lancé fin 2013 une sévère restructuration de son activité spatiale, lanceur compris. Car au-delà de cette exigence de Tom Enders propre au groupe Airbus, il a été également demandé cette année à Arianespace de réduire ses coûts de 12,5 % et aux industriels spécialisés dans les infrastructures sol de 10 %. Airbus devra réduire ses coûts de... 4,7 % seulement en raison de la réduction de 10 % obtenue entre le lot de lanceurs Ariane dit PA et celui appelé PB+. La réduction des coûts est de toute façon un combat permanent depuis des années pour toute la filière. Pourquoi devrait-elle justifier aujourd'hui un changement profond d'organisation au profit des deux industriels, qui ne sont pas toujours les plus irréprochables ?

 

3/ Ariane 6, une facture trop salée ?

2,6 milliards d'euros pour développer les deux versions d'Ariane 6 et les infrastructures sol. C'est beaucoup, beaucoup trop, estiment certains observateurs. Surtout pour faire deux mini-Ariane 5. "Les configurations d'Ariane 6 proposées par Airbus et Safran ne constituent en aucun cas une rupture par rapport aux configurations actuelles d'Ariane 5 ECA et d'Ariane 5 ES, explique-t-on à La Tribune. Les améliorations proposées dans le cadre d'Ariane 6 pourraient tout à fait être implantées dans le cadre d'un plan d'amélioration d'Ariane 5 et donc un coût largement moins élevé".

Le patron du spatial chez Safran, Jean-Lin Fournereaux, explique aussi dans Air&Cosmos que leur proposition pourrait faire économiser 1 milliard d'euros à la filière. Mais il oublie de préciser que la version Ariane 6.1 n'existe que si Ariane 5 ME est confirmée et qu'il reste au moins 1 milliard d'euros de développement pour cette dernière. Sans compter les aléas de développement. Ce qui devrait vraisemblablement provoquer des retards dans le calendrier très, très ambitieux des deux industriels (1er vol d'Ariane 5 ME en 2017 ; 1er vol d'Ariane 6.1 fin 2019, puis Ariane 6.2 en 2020). Dans la proposition défendue jusqu'ici par l'ESA et le CNES, le projet Ariane 5 ME, qui n'était pas prioritaire par rapport à celui d'Ariane 6, devait être désorbité.

Enfin, l'ESA et les états membres ont spécifié une Ariane 6 pour 70 millions d'euros pour 6.5 tonnes de performance à une cadence de 9 lancements par an. Les deux industriels proposent deux versions : Ariane 6.1 à 85 millions d'euros pour 8 tonnes et Ariane 6.2 à 69 millions pour 4 tonnes. "Les objectifs ne sont pas atteints, assure-t-on à La Tribune. Il faut donc un plan de soutien à rajouter face au dumping de SpaceX".

 

4/ Un postulat de départ discutable

La décision de réorganiser la filière spatiale repose sur un postulat de départ très discutable. Avec l'arrivée de SpaceX, tous les acteurs ont mélangé coût de production et dumping, selon leurs intérêts. Le rapport de la NASA est pourtant clair : le coût moyen de fabrication et de lancement d'un Falcon 9 est de l'ordre de  140 millions de dollars sur la période 2012-2020. Loin donc des prix pratiqués par SpaceX sur le marché commercial (60 millions de dollars).

La secrétaire d'Etat chargée de l'Espace, l'a d'ailleurs bien compris et l'a expliqué la semaine dernière dans une interview accordée au magazine "Objectif News" : "on a vu surgir SpaceX massivement soutenu par les fonds publics américains. Je peux même parler de dumping car la Nasa achète 130 millions de dollars en domestique, c'est-à-dire en interne, des lancements qu'elle vend 60 millions de dollars à l'export. Cela s'appelle du dumping, une politique de soutien très forte". Sauf qu'elle donne les clés de la filière lanceur aux industriels sans contreparties réelles, si ce n'est que... Airbus et Safran s'engagent à livrer des lanceurs qualifiés à l'heure, aux prix fixés..

Ce n'est donc pas réellement un problème de coûts de production de la filière européenne même si cela ne doit pas l'empêcher de poursuivre ses efforts d'optimisation. Justifier le coup de force, puis la tentative de "casse du siècle" des industriels pour des problèmes de compétitivité est quelque peu de très mauvaise foi, pour ne pas dire plus...

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