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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 07:57
Décès d'Alain Papazow, l'hommage de Jean-Yves Le Drian

 

22/06/2015 par Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense

 

« Je viens d'apprendre avec beaucoup de tristesse le décès d'Alain Papazow, survenu samedi. Il était l'un des plus jeunes SAS de la France Libre, et j'avais eu l'honneur de l'élever au grade d'officier de la Légion d'honneur, il y a tout juste un an, à l'occasion du soixante-dixième anniversaire des combats de Saint-Marcel dans le Morbihan.

 

Alain Papazow avait rejoint la guerre à 16 ans à peine, en août 1941, et avait fait le choix de quitter sa famille alors installée à l'étranger pour venir libérer la France. Il avait menti sur son âge comme sur son nom pour pouvoir s'engager.

 

Le 14 juin dernier, il venait de fêter ses 90 ans. 71 ans plus tôt, le 8 juin 1944, il avait sauté sur Saint-Marcel, quelques jours après ses premiers camarades SAS largués sur le sol breton à côté de Plumelec le 5 juin 1944. Il contribuera à la formation des maquisards bretons encore inexpérimentés. Il dirigera ensuite le maquis de Calan et participera à la libération de Vannes avant de poursuivre les combats vers Auray, pour couper les lignes allemandes de leur base de Lorient.

 

Au terme des combats de libération de la Bretagne, il recevra la Silver Star des mains du général George Patton, commandant de la IIIe armée américaine.

 

Dans le cadre de l'opération Spencer, il participera ensuite aux combats contre la division « Das Reich » entre Châteauroux et Vierzon. Il livrera aussi bataille dans les Ardennes, entre Bastogne et Bertrix dans le cadre de l'opération Franklin. Avant, pour conclure un engagement glorieux aux côtés de la Résistance, de participer à une opération secrète de parachutage sur le nord des Pays- Bas, dans la nuit du 7 avril 1945, l'opération Amherst.

 

Après une brillante carrière dans le parachutisme sportif, notamment comme Directeur technique national de 1967 à 1976, il avait mis à profit sa retraite pour continuer de faire vivre le devoir de mémoire au sein du musée de St Marcel.

 

C'est un grand homme qui vient de nous quitter. Un homme qui, dans sa jeunesse, avait fait le choix de prendre les armes pour défendre la liberté de son pays. Toute sa vie, il est resté fidèle à ces valeurs. Je tenais à lui rendre hommage aujourd'hui et à présenter mes plus sincères condoléances à sa famille et ses proches. »

 

Jean-Yves Le Drian

Ministre de la défense

 

Note RP Defense : Ses obsèques auront lieu samedi 27 Juin matin à 10h en l'église de PLAUDREN (Morbihan), village où il vivait avec son épouse.

 

voir Papazow Alain (Le Corre)

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 07:55
Op. Turquoise - photo ECPAD

Op. Turquoise - photo ECPAD


22.06.2015 par SHD
 

22 juin 1476 : bataille de Morat (Suisse). Lors des guerres de Bourgogne (1474-1477), le destin tragique du dernier Grand-Duc d'Occident peut être résumé dans cette formule laconique, connue par cœur de tous les écoliers suisses : "Charles le Téméraire perdit à Grandson le bien (sa fortune matérielle), à Morat le courage (à la suite de la destruction de son armée), à Nancy la vie (il fut tué au combat)". Dans l'histoire militaire suisse, la bataille décisive de Morat reste la bataille la plus célèbre. L'armée bourguignonne est taillée en pièces par ce "peuple de bouviers" que le duc de Bourgogne ne cesse de sous-estimer. Pourtant, celui-ci est loin d'être un chef incapable. A certains égards, son armée préfigure les armées de l'époque moderne. A Morat toutefois, le fantassin suisse, rustique, l'emporte sur le chevalier bourguignon, l'archer anglais ou le "piéton" lombard. Selon une formule consacrée, la bataille s'est jouée en une heure, au-dessus de Morat, dans le secteur de la "Haie verte". Cette heure a été suivie de cinq heures d'épouvante : Pas de prisonniers, tel est le mot d'ordre que les Suisses vont appliquer sans état d'âme. La bataille a été marquée par le renseignement et les erreurs d'appréciation commises de part et d'autre. A ce jeu-là, les Suisses tirent le meilleur parti possible du fait qu'ils tiennent la ville de Morat, que celle-ci résiste à l'assaut du 18 juin et que le Téméraire se fait surprendre par l’arrivée de l’armée de secours suisse qu’il guettait pourtant. Les Suisses n'ont pas seulement combattu pour l'argent du roi Louis XI, mais ils ont aussi défendu leurs intérêts et préservé leur autonomie. L’ouvrage référence sur la bataille est celui de Pierre Streit.

« Le mot d’ordre donné avant la bataille [ pas de prisonniers], et la rigueur avec laquelle il a été appliqué, ne sont en effet pas liés à une brutalité particulière qui aurait été propre aux combattants Suisses de cette période mais trouvent leur origine dans les évènements qui se sont déroulés quelques mois plus tôt. Le 28 février 1476, le duc de Bourgogne a pris aux Suisses  le château de Grandson. Aux dires des chroniques contemporaines de l’évènement, les 400 défenseurs auraient alors eu l’assurance d’avoir la vie sauve ; mais après la reddition de la place, le duc Charles les fit tous pendre ou noyer dans le lac de Neuchâtel. C’est donc en représailles à cet acte contraire aux coutumes de la guerre médiévale que les Suisses décidèrent de ne plus faire de quartiers aux Bourguignons ». Christophe Chevassus (EMZD Lyon).

 

22 juin 1940 : 2e armistice de Rethondes (forêt de Compiègne).Hitler impose la signature de l'armistice à l'endroit même où Foch, 22 ans plus tôt, avait imposé ses conditions à l'Allemagne. Hitler fait ensuite démanteler le site.

Note RP Defense : L'historien Henri Amouroux raconte les coulisses de cet événement dans Le Figaro du 22 juin 1992.

 

22 juin 1941 : opération Barbarossa. Hitler déclenche l'invasion de l'URSS, malgré le pacte de non-agression. Staline a négligé tous les signes précurseurs de l'invasion. Il fera exécuter le général Pavlov et tout son état-major pour incompétence le 30 juin, l'armée rouge étant bousculée de toutes parts. L'attaque précipite les communistes français dans la résistance.

 

22 juin 1994 : l’ONU autorise l’opération turquoise . Par la résolution 929, le Conseil de sécurité des Nations Unies décide d’intervenir temporairement au Rwanda, avec une force armée multinationale commandée par le général Jean-Claude Lafourcade. La durée de la mission (qui débute le lendemain) est de 2 mois afin de donner le temps à la Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda - MINUAR (octobre 1993 à mars 1996) de renforcer ses effectifs. Les controverses nées du conflit rwandais ont obligé certains officiers français à publier des livres témoignage sur leurs actions. C’est le cas du général Lafourcade, Opération turquoise – Rwanda – 1994 et du général Tauzin, Je demande justice pour la France et ses soldats.

Note RP Defense : lire Les larmes de l'honneur : 60 jours dans la tourmente du Rwanda

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 07:55
American Marines in Belleau Wood (1918) - Georges Scott (1873-1943)

American Marines in Belleau Wood (1918) - Georges Scott (1873-1943)


23.06.2015 par SHD
 

23 juin 1646 : prise de Dunkerque par les Franco-Anglais. A l’issue de la bataille des dunes (14 juin) qui a vu se combattre les deux plus grands chefs de guerre français de l’époque, les Franco-anglais commandés par Turenne enfoncent les lignes espagnoles commandées par le Prince de Condé ce qui leur permet de prendre quelques jours plus tard la ville de Dunkerque. La bataille des dunes est surprenante à plus d’un titre puisque elle voit l’alliance assez rare de la France et de l’Angleterre, une belle démonstration de combat interarmées (Turenne se fait appuyer par le tir de bateaux), l’affrontement de deux grands généraux Français (qui ensuite combattront ensemble) et elle est une nette victoire : 6000 morts espagnols contre 500 pour le camp français. Le 23 juin, Dunkerque espagnole le matin, française à midi, est finalement anglaise le soir, puisque Louis XIV la remet le jour même aux Anglais à titre de compensation. En passant, cette bataille confirme la fin de la suprématie des Tercios espagnols sur les champs de bataille.

23 juin 1757 : victoire britannique de Plassey (Inde). L’armée du nabab du Bengale (60 000 hommes) attaque les 3000 britanniques du général Clive près de Calcutta qui les bat profitant de leur désunion.

 

23 juin 1918 : victoire américaine du Bois Belleau (près de Château-Thierry). « Les Marines de la 2ème DIUS sont maîtres du Bois Belleau, que le général Degoutte fait rebaptiser Bois de la brigade des Marines ». LCL Remy Porte (EMAT).

 

23 juin 1935 : record mondial de distance en hydravion. Les lieutenants de vaisseau Paul Hébrard et Daillière battent le record mondial de distance à bord d’un hydravion Latécoère 300 La Croix-du-Sud. Partis de Cherbourg, ils rallient Ziguinchor au Sénégal après 32 heures de vol et 4347 km parcourus.

 

23 juin 1940 : Hitler visite Paris. Seule visite connue d’Hitler à Paris.

 

23 juin 1940 : les Allemands à Châtellerault.  « Les Allemands prennent possession de la Manufacture d’armes. Entrés la veille dans la ville, les officiers se rendent à la manufacture dont ils prennent le contrôle immédiatement ; les ouvriers seront durant toute la guerre contraints de travailler à l’effort de guerre allemand dans la fabrication de composants d’armes, jamais d’armes entières ; la « manu » deviendra rapidement un foyer de résistance et la répression y sera impitoyable ». OCTAA Nicolas Jacob (Chef du SHD/CAAPC).  Le centre des archives de l’armement et du personnel civil (CAAPC) est installé sur les lieux mêmes de la manufacture (MAC).

 

23 juin 1952 : bombardement américain en Corée (actuelle Corée du Nord). 4 centrales électriques sont détruites par l’aviation américaine réduisant de 90% la production électrique du pays.

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 16:55
Le nouveau Hall 39-45 au Musée de l’Air et de l’Espace


19/06/2015 Thibault Duclos  - DICOD

 

Le Hall 39-45 consacré aux avions de la Seconde Guerre mondiale vient de rouvrir ses portes au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget, après neuf mois de travaux. L’occasion de revoir tous ces appareils légendaires, du Supermarine Spitfire britannique au Heinkel 162 allemand, premier chasseur de l’histoire à abandonner l’hélice pour le moteur à réaction. Visite guidé

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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 07:55
Chronique culturelle du 19 Juin 2015 - SHD


19.06.2015 source SHD
 

19 juin 1157 : bataille du gué de Jacob (Galilée). Le roi Baudoin III vient de mettre en fuite l'armée de Nour ed-Din qui assiégeait la forteresse franque de Paneas. Sur le chemin du retour Baudoin bivouaque sans méfiance près du gué de Jacob et se fait surprendre par ceux-là même qu'il venait de chasser. En déroute, il ne lui faut cependant que quelques jours pour reconstituer son armée et reprendre Panéas. Le suivi de ce chassé-croisé entre la 2ème et la 3ème croisade est particulièrement bien rendu par René Grousset dans son Epopée des croisades.

 

19 juin 1800 : bataille de Höchstädt (Allemagne). Le général Moreau franchit le Danube et bat les Autrichiens du général Kay.

 

19 juin 1864 : bataille navale américaine à Cherbourg. Durant la guerre de Sécession, le CSS Alabama (sudiste) fait escale dans le port de Cherbourg pour des réparations. Depuis sa sortie des chantiers de Liverpool, il chasse les navires nordistes et en deux ans en a coulé 68. Cette guerre de course est livrée par les Confédérés à titre de représailles puisque leurs ports subissent un blocus draconien de la part des Nordistes. Insaisissable et craint, l’Alabama a créé une psychose dans la marine unioniste, aussi lorsque le consul américain en France apprend l'escale normande, il rend compte immédiatement. Le USS Kearsarge, dépêché en urgence se poste à la sortie du port. Averti par voie de presse, l'Alabama relève le défi et sort l’affronter. Il est envoyé par le fond devant un public assez nombreux venu assister au combat (Royal Navy, marine impériale, mais aussi beaucoup de civils dont le peintre impressionniste Edouard Manet).

 

19 Juin 1940 : évasion du  cuirassé Jean Bart (Saint Nazaire). En construction depuis 1936, le sister-ship du cuirassé Richelieu n'est toujours pas achevé lorsqu'éclate la guerre. 3500 ouvriers travaillent dès lors, nuits et jours sur ce 35 000 tonnes pour lui permettre de prendre la mer. Dans la nuit du 18 au 19 juin, le Jean Bart appareille et après une série de manœuvres extrêmement audacieuses et délicates, s'échappe sous le feu de la Luftwaffe. Il arrive le 22 à Casablanca. Cette belle évasion commémore curieusement, 252 ans plus tard et presque jour pour jour, celle du corsaire Jean Bart. Héros de la Royale, Jean Bart est fait prisonnier, avec Forbin (autre corsaire célèbre) en Mai 1689 par les Anglais après un combat naval inégal en Manche. Il escortait un convoi marchand lorsqu’une escadre anglaise attaque. Pour protéger le convoi, Bart et Forbin se sacrifient et livrent combat. Battus, ils sont faits prisonniers. Quelques semaines plus tard (début juin), ils réussissent à s'échapper de la prison de Plymouth et traversent la Manche en canot. Ils sont acclamés à leur retour en France.

 

19 juin 1940 : combat des cadets de Saumur. Le colonel Michon commandant l’école de cavalerie, réunit 2500 hommes (dont les élèves officiers des écoles de cavalerie et du train et un bataillon de 350 hommes de l’école d’infanterie de Saint Maixent) issus de différentes unités) et organise la défense de 4 ponts sur la Loire. Avec peu de moyens, il arrête la progression de 40 000 Allemands pourtant appuyés par la Luftwaffe pendant près de 48 heures. Le général allemand commandant les troupes, favorablement impressionné par le courage et l’efficacité de cette poignée de soldats, leur rend les honneurs militaires à l’issue des combats.

Note RP Defense : voir Les élèves officiers de l'école de cavalerie de Saumur

 

19 juin 1974 : dissuasion nucléaire française et OTAN. L’Alliance Atlantique reconnait lors de la déclaration d’Ottawa l’apport de la dissuasion nucléaire française à la stratégie globale de l’Alliance.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 16:55
L'appel du 18 juin 1940 - Musée de l'Armée

L'appel du 18 juin 1940 - Musée de l'Armée


17/06/2015 Marine Picat  -  DICoD

 

Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, la rédaction propose de vous raconter l’histoire qui se cache derrière l’Appel du 18 juin 1940.

 

Comment ça l’Appel du 22 juin ? Ce ne serait pas plutôt l’Appel du 18 ? Il est maintenant temps de rétablir la vérité : l’Appel du 18 juin que l’on connait a été prononcé le 22 juin 1940. Mais il y a bel et bien eu un Appel le 18. Alors, d’où vient ce quiproquo et pourquoi deux discours ?

Remettons-nous dans le contexte : nous sommes en 1940, la guerre a éclaté, les troupes allemandes occupent la France, de Gaulle est en Angleterre aux côtés de Churchill, le gouvernement Reynaud démissionne le 16 juin et le 17, le maréchal Pétain annonce officiellement l’armistice à la radio. Dès le lendemain, Churchill autorise le général de Gaulle à lancer un appel à la résistance au micro de la BBC. Mais ce jour-là, très peu de personne entendent le discours du général… De Gaulle est alors totalement inconnu des Français, qui se demandent qui leur lance cet appel. De plus, le même jour, le Premier ministre anglais enregistre un discours dans les locaux de la BBC et les moyens techniques de l’époque ne permettent pas d’enregistrer les deux discours. L’intervention de Churchill est naturellement enregistrée, il ne reste donc aucune trace sonore de l’appel du Français. Le 22 juin, de Gaulle reprend le micro de la BBC et enregistre le discours que l’on connait aujourd’hui.

Mais les discours prononcés les 18 et 22 juin sont différents. Celui du 18 a été lancé sur le vif, juste après l’annonce de l’armistice faite par le maréchal Pétain. De Gaulle utilise les quatre jours qui le séparent de l’Appel du 22 juin pour réfléchir à une manière de mettre en place la Résistance. Ce deuxième discours est plus complet et plus précis que le premier.

Un autre élément vient renforcer le quiproquo : les affiches de l’Appel à tous les Français. Churchill, à l’initiative de cette affiche, demande à de Gaulle de réaliser une synthèse des discours qu’il a prononcés tout au long de l’été 1940 afin de la placarder dans toute la Grande-Bretagne. Ces première affiches ont ensuite été rééditées en 1944, après la Libération, et la mention « 18 juin 1940 » a été ajoutée. Ce petit détail renforce ainsi l’amalgame entre l’appel, l’affiche et la date…

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 10:55
L'appel du 18 juin 1940 - Musée de l'Armée

L'appel du 18 juin 1940 - Musée de l'Armée


17/06/2015 Sources : SGA/DMPA

 

Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi.

 

Le 18 juin 1940 sur les ondes de la BBC, le Général de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite et à poursuivre le combat avec lui en Grande-Bretagne, au sein des Forces Françaises Libres. Entouré de volontaires qui l'avaient rejoint dans son exil, il jetait les bases d'une alternative au régime de Vichy et à sa politique de collaboration avec l'Allemagne nazie : la France Libre. Durant quatre ans, sans jamais faillir, l'homme du 18 juin délivra la France de son propre abandon et incarna, à travers tous les territoires français et à travers le monde, l'âme de la Résistance et le maintien de la France au combat. Le 8 mai 1945, l'Appel du 18 juin révélait enfin sa portée et sa signification historique : la France retrouvait son rang en recevant aux côtés des Alliés la capitulation de l'Allemagne nazie.

Extrait de l'Appel du 18 juin 1940 prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres (BBC) :

"Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."

Le chef de l’État, François Hollande, présidera la cérémonie organisée au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine), à l’occasion du 75ème anniversaire de l’appel du 18 juin 1940, le jeudi 18 juin 2015.

________

Pour en savoir plus :

Ordre de la Libération : www.ordredelaliberation.fr

Fondation de la France Libre : www.france-libre.net

Fondation Charles de Gaulle : www.charles-de-gaulle.org

Archives cinématographiques : www.ecpad.fr

Mont-Valérien : www.mont-valerien.fr

 

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 10:55
Jean Moulin - Mémorial Leclerc/Musée Jean Moulin

Jean Moulin - Mémorial Leclerc/Musée Jean Moulin


17/06/2015 Sources : SGA/DMPA

 

Chaque année, une cérémonie est organisée au Panthéon, à Paris, le 17 juin, qui correspond à la date du premier acte de résistance de Jean Moulin, le 17 juin 1940.

 

La cérémonie du 17 juin 2015 s'est déroulée en présence de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la mémoire. Elle était co-organisée par l'association nationale des Amis de Jean Moulin et par le ministère de la Défense (SGA/DMPA), en présence des associations nationales de la Résistance et de la Déportation et avec la participation du Chœur de l'Armée Française et du Centre national Jean Moulin (ville de Bordeaux).

Né à Béziers en 1899, Jean Moulin fut, après des études de droit, le plus jeune sous-préfet, puis le plus jeune préfet de France. La débâcle de juin 1940, le trouve préfet de Chartres où dès le 17 juin il accomplit son premier acte de résistance. Destitué par le gouvernement de Vichy, il part pour Londres. Parachuté en Provence dans la nuit du 1er janvier 1942, il est porteur de deux ordres de mission, un civil et un militaire, chargé de coordonner l'action des mouvements de Résistance et d'organiser une armée secrète. Premier président du CNR (Conseil National de la Résistance), il est arrêté à Caluire le 21 juin 1943. Torturé, il meurt durant son transfert en Allemagne. Depuis le 19 décembre 1964, ses cendres reposent au Panthéon (source : Centre national Jean Moulin).

Une exposition itinérante consacrée au destin singulier de Jean Moulin et réalisée par l'Office national des Anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) peut être empruntée auprès de services départementaux de l'ONAC-VG,  par les collectivités territoriales, les associations et les établissements scolaires (pour télécharger l'exposition : www.onac-vg.fr).

________

Pour en savoir plus :

Ordre de la Libération : www.ordredelaliberation.fr

Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon : www.ina.fr

Chemins de mémoire : www.cheminsdememoire.gouv.fr

Musée Jean Moulin : http://museesleclercmoulin.paris.fr

Mémorial de Caluire : www.culture.fr

Centre national Jean Moulin : www.bordeaux.fr

Le Panthéon : http://pantheon.monuments-nationaux.fr

ONAC-VG : www.onac-vg.fr

 

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 10:55
La bataille de Ligny par Ernest Crofts

La bataille de Ligny par Ernest Crofts


16.06.2015 par SHD
 

16 juin 1582 : la France à la conquête des Açores. Le roi de France Henri III expédie aux Açores une flotte corsaire commandée par Philippe Strozzi, cousin de sa mère Catherine de Médicis, afin de priver les Espagnols de leur base étape vers le Brésil. Les dissensions internes mènent les Français à la défaite le 26 juillet suivant au large des Açores.

 

16 juin 1807 : prise de Königsberg (enclave russe dans l’actuelle Pologne). Alors que Napoléon vient de remporter la bataille de Friedland (14 juin), Murat prend la ville forteresse défendue par le général prussien Lestocq. Il fait 7000 prisonniers et sans grandes pertes pour lui. Cette victoire clôt la guerre de la Quatrième coalition et décide le Tsar Alexandre Ier et le roi de Prusse à négocier.

 

16 juin 1815 : la bataille de Ligny (ou bataille de Fleurus) opposa les prussiens du maréchal Blücher à une partie de l'armée française commandée par Napoléon 1er. Deux jours avant la bataille de Waterloo, Ligny fut la dernière victoire de Napoléon. Mais c'est une victoire moins décisive que ne le croit Napoléon : après un combat d'une grande férocité et de nombreuses pertes dans les deux camps, les prussiens - enfoncés en leur centre - réussissent leur repli sur les ailes, sans être poursuivis la nuit venue par les troupes napoléoniennes. Au cours de la bataille de Ligny, Napoléon perd environ 9.500 hommes.  Les Prussiens comptent 25.000 morts, blessés ou disparus.
 

16 juin 1940 : Reynaud démissionne, Pétain prépare l’armistice. Appelé par Lebrun, président de la République, à prendre les fonctions de président du conseil, le Maréchal Pétain, 86 ans, ne cache pas son intention d’arrêter les combats face à l’envahisseur allemand.


16 juin 1944 : Marc Bloch meurt fusillé à St Didier de Formans. Historien médiéviste mais aussi auteur du fameux L'étrange défaite, 1940, ouvrage posthume tentant d’expliquer la débâcle de 1940, il entre en résistance en 1942 mais se fait arrêter à Lyon en avril 1944.

 

16 juin 1977 : mort de Wernher von Braun (Etats-Unis – Virginie). Ancien directeur du centre expérimental allemand de Peenemünde, il est le père de la conquête spatiale. Créateur des V1 et V2 allemands, il est évacué à la fin de la seconde guerre mondiale par les services secrets américains pour travailler sur leur programme spatial.

 

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 10:55
Chronique culturelle du 17 Juin 2015 - SHD


17.06.2015 par SHD
 

17 juin 1696 : bataille de Dogger bank (Mer du Nord). Le corsaire français Jean Bart capture un convoi d'une centaine de navires marchands, chargés de blé, après avoir défait leur escorte hollandaise. Pris en chasse par une escadre de l'amiral britannique Benbow, Jean Bart se cache au Danemark puis passant au travers de tous les pièges tendus en Mer du Nord et dans la Manche, rejoint triomphalement Dunkerque.

 

17 juin 1734 : mort du maréchal de Villars (Turin). Héros de Maastricht (juin 1673), Seneffe (aout 1674), Friedelinghen (octobre 1702), Denain ( juillet 1712), il meurt à 82 ans en rentrant victorieux d’une campagne en Italie. Louis XIV l’avait remarqué à Maastricht lors de ses débuts :  « Il semble que dès que l’on tire en quelque endroit, ce petit garçon sorte de terre pour s’y trouver ». Puis le maréchal de Créqui : « Jeune homme, si Dieu te laisse vivre, tu auras ma place plus tôt que personne ».

 

17 juin 1778 : combat naval de Roscoff (Baie de Goulven). La frégate française La belle poule est attaquée sans sommations par la frégate anglaise Arethusa. Celle-ci est finalement vaincue et ramenée à Brest. Cet affrontement pousse Louis XVI à déclarer la guerre à l’Angleterre dans le cadre de ce que l’on va appeler la guerre d’indépendance américaine.

 

17 juin 1940 : premier acte de résistance de Jean Moulin (Chartres). Préfet d'Eure et Loir lors de l'arrivée de la Wehrmacht à Chartres, Jean Moulin refuse de signer un rapport que les Allemands ont préparé pour faire attribuer la mort de civils à l'aviation française et aux troupes africaines. Comprenant l'intention, Moulin refuse de signer. Passé à tabac, il tente de se suicider pour ne pas faiblir. Au sujet de Jean Moulin, voir l'excellent dossier que lui consacre Le Figaro Histoire n°8 "Jean Moulin, un héros très secret".

 

17 juin 1944 : prise de l’ile d’Elbe. Surveillant la portion de Méditerranée entre la Corse et l’Italie, l’ile est tenue par les Allemands et ne peut rester comme une menace dans le dos des alliés qui ont passé la ligne Gustav. Le bataillon de choc (Cdt Gambiez), et les commandos d’Afrique, lors de l’opération Brassard, débarquent sur l’ile et prennent d’assaut les batteries côtières. La 9ème Division d’Infanterie coloniale débarque quelques heures plus tard et parachève la libération de l’ile. Les combats sont durs : 250 français périssent contre 700 Allemands durant les deux jours d’affrontement.

 

17 juin 1953 : l'armée rouge réprime une insurrection populaire (Berlin-Est). Quelques mois après la mort de Staline, les ouvriers est-Allemands se mettent en grève puis créent une insurrection rassemblant 60 000 manifestants dans Berlin-Est. Appelés en renforts, les chars soviétiques écrasent la révolte : plus de 80 morts et des milliers d'arrestations.

 

17 juin 1967 : explosion de la première bombe H chinoise (désert du Takla-Makan – Chine). La Chine teste avec succès sa première bombe à fusion nucléaire (ou bombe H) à peine 3 ans après sa première bombe à fission (bombe A). La France a testé les siennes en 1960 (A) et 1968 (H). Pour les Américains, 1945 et 1952. Pour les Soviétiques, 1949 et 1953.

 

17 juin 1985 : le colonel Baudry dans l’espace (Etats-Unis – Floride). Patrick Baudry décolle du Kennedy center à bord de la navette Discovery et passe 7 jours dans l’espace. C’est le deuxième spationaute français (le premier étant le général Jean-Loup Chétien).

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12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 11:55
Chronique culturelle du 12 Juin 2015 - SHD

 

source SHD

 

12 juin 1248 : Louis IX part en croisade (Paris). Le futur Saint Louis quitte Paris pour le port d’Aigues-Mortes et entame les 6 années qu’il va passer en Egypte et en Terre Sainte. Cette croisade est connue pour la défaite de la Mansourah où il est fait prisonnier par les Mamelouks (1250). Libéré, il utilise les 4 années suivantes à mettre en ordre le royaume chrétien d’Orient. Pendant ce temps, la mère de Louis IX assure jusqu’à sa mort la régence du royaume de France.  

 

12 juin 1783 : début de la 3ème bataille de Gondelour (Inde). Le maréchal de camp Pâtissier de Bussy- Castelnau contient avec ses 5000 hommes l’attaque de l’armée du général James Stuart (18 000 hommes) contre le port de Gondelour. Les renforts par bateaux qu’escompte Stuart seront empêchés par l’un des plus beaux combats navals du Bailli de Suffren le 20 juin. Ce n’est que le 23 juin qu’est connue la signature de la paix (9 février 1783) entre France et Angleterre dans le cadre de la guerre d’indépendance des Etats-Unis.

 

12 juin 1798 : Bonaparte prend Malte. Dans la plus grande discrétion, Bonaparte, en route vers l’Egypte, aborde Malte avec ses 35 000 hommes (330 navires). En quelques jours, il dote l’ile d’institutions républicaines durables.

 

12 juin 1808 : combat de Cabezon (Espagne). Au début du conflit espagnol, le général Lassale écrase une armée hétéroclite de 7000 hommes, en une seule charge de cavalerie appuyée par la division du général Merle. Il entre dans Valladolid le même jour.

 

12 juin 1916 : la tranchée des baïonnettes (Verdun – ferme de Thiaumont).  Les fusils de soldats des 3ème et 4ème compagnies du 137ème RI sont retrouvés dépassant d’une tranchée ensevelie sous la terre. On pense tout d’abord à l’effet d’un bombardement ayant enterré vivants les soldats du 137ème RI – et c’est cette thèse qui provoque la constitution du monument toujours visible – puis, on admet que cela peut correspondre à une sépulture d’urgence pratiquée par des camarades survivants afin d’éviter les épidémies tout en permettant à la relève de retrouver ultérieurement les restes .

 

12 juin 1943 : arrestation du général Frère (Royat). Prestigieux chef militaire, le général Frère commande la VIIème armée lors de la campagne de 1940 et parvient à se replier en bon ordre sans se faire encercler. Gouverneur militaire de Lyon avant d'être mis en retraite, il dirige l'ORA (organisation de résistance de l'armée). Il est arrêté par la Gestapo avec son épouse et sont tous les deux déportés en camp de concentration. Son épouse survit à Ravensbrück mais lui meurt au Struthof (13 juin 1944). Le général Frère a donné son nom à une promotion de l’ESM de Saint-Cyr (1948-1950) et a marqué plus d’une génération de soldats ne serait-ce qu’à travers sa devise : « J’obéis d’amitié ».

 

12 juin1944 : la première V1 tombe sur Londres. « La première Vergeltungswaffe 1 (arme de représailles), passée à l’histoire comme V1, est lancée par les Allemands dans la nuit du 12 au 13 juin. La V1 est l’ancêtre des missiles de croisière. L’impact de cette arme est surtout psychologique, obligeant les alliés à détourner des moyens aériens et de DCA pour protéger les ciels britanniques et ouest-européens ». DGRIS / Bureau désarmement et lutte contre la prolifération.

 

 

12 juin 1993 : début de la bataille de Mogadiscio (Somalie). Le colonel de Saqui de Sannes à la tête d’un sous groupement tactique français (dans le cadre de la mission Oryx) commence à rétablir la situation dans Mogadiscio où 3 journalistes internationaux sont tués et viennent s’ajouter au 24 soldats pakistanais tombés dans une embuscade tendue par les hommes du général Aydid quelques jours plus tôt (5 juin). Saqui de Sannes maîtrise la situation en ne déplorant que 3 blessés parmi ses hommes. En octobre, soit 5 mois plus tard, au même endroit et dans les mêmes conditions, le général américain Garrison, commandant la Task force Rangers déplore 20 morts et 80 blessés. Dans les deux cas, le bilan adverse est inconnu mais supposé important. Pour poursuivre la comparaison des méthodes française et américaine, lire l’article du colonel Goya, Mogadiscio 1993 – l’Oryx et le faucon noir..

 

12 juin 1998 : disparition en mer d’ Eric Tabarly (Mer d’Irlande). Dans la nuit du 12 au 13 juin, Tabarly tombe à la mer. Il était capitaine de vaisseau de réserve.

 

12 juin 1999 : entrée de la KFOR au Kosovo. La brigade du général Cuche pénètre au Kosovo depuis la Macédoine (Kumanovo) en application de la résolution 1244 de l'ONU.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 10:55
Free French Foreign Legionnaires leap up from the desert to rush an enemy strong point, Bir Hakeim, June 1942

Free French Foreign Legionnaires leap up from the desert to rush an enemy strong point, Bir Hakeim, June 1942


11.06.2015 par SHD
 

11 juin 1430 : bataille d’Anthon. Les Bourguignons (4000 soldats) alliés au duc de Savoie Amédée VIII s’infiltrent en Dauphiné pour l’arracher au royaume de France. Le gouverneur Raoul de Gaucourt, renseigné sur la progression et le nombre de l’ennemi sait qu’il permettra la survie de ses 1600 hommes s’il attaque par surprise et de manière non conventionnelle. Les Bourguignons marchant sur le château de Colombier doivent traverser le Bois des Franchises sur un axe étroit ne permettant aucun déploiement de leurs cavaliers : c’est là que Gaucourt dispose en embuscade ses archers et bombardes (venues de Crémieux). Insuffisamment renseignés et trop sûr de leurs forces, les Bourguignons négligent de reconnaître l’axe de progression. Ils tombent dans une série d’embuscades tout le long du chemin et se font décimer. Les troupes dauphinoises accentuent la panique des Bourguignons en faisant croire à une supériorité numérique écrasante (hurlements dans les bois). Le Dauphiné reste au Royaume de France.

 

11 juin 1837 : inauguration de la galerie des batailles (Château de Versailles). Le roi Louis-Philippe inaugure la galerie qui regroupe parmi les plus belles toiles représentant les grandes batailles françaises, de Tolbiac  (496)  à Wagram (1809).

 

11 juin 1885 : mort de l’amiral Courbet (à bord du Bayard au large de l’actuelle Taiwan). Polytechnicien et amiral commandant l’escadre d’Extrême-Orient.

 

Né à Abbeville le 26 juin 1827, le futur amiral Courbet entra dans la Marine à sa sortie de Polytechnique en 1849, après avoir été secrétaire d'Annand Marrast pendant la Révolution de 1848. Aspirant sur la Capricieuse, il fit campagne dans les mers de Chine, l'océan Indien et dans le Pacifique. Enseigne de vaisseau en décembre 1852, il fut remarqué par l'amiral Jacquinot et promu lieutenant de vaisseau en novembre 1856. ll leva le plan de la rade de Biarritz où Napoléon III songeait à créer un grand port. Embarqué en 1858 sur le Suffren puis en 1860 sur le Montebello, il fut instructeur à l'école de canonnage et s'attacha à perfectionner les matériels d'artillerie et les méthodes de tir. Capitaine de frégate en août 1866, chef d'état-major de la division cuirassée de la Manche, il commanda en 1870 le Talisman aux Antilles et donna la chasse aux navires ennemis. Revenu en France, il fut chargé de rédiger un cours de tactique navale. Capitaine de vaisseau en août 1873, il commanda en 1874 l'école des torpilles de Boyardville dans l'Ile d'Oléron et se passionna pour cette arme nouvelle. Membre du Conseil des travaux, chef d'état-major de l'escadre de Méditerranée, il fut nommé en juin 1880 gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et en septembre contre-amiral. Son passage à Nouméa fut marqué par une oeuvre administrative importante; il s'efforça de développer l'agriculture en luttant contre la spéculation foncière ; il lutta aussi contre la spéculation minière en obligeant les concessionnaires à exploiter leurs découvertes au lieu de les revendre avec profit.

Commandant, à son retour en France, une division navale d'essais constituée à Cherbourg, il fut nommé en 1883 à la tête de l'escadre des mers de Chine, renforcée à la suite de la mort de Francis Garnier. Il allait, dans ce poste, donner la mesure de son énergie et de son audace. En août 1883, il bloqua Hué et emporta d'assaut la citadelle, obligeant l'empereur d'Annam à la paix (Traité de Hué, août 1883) .Commandant en chef interarmées, il battit les Pavillons Noirs et occupa Son-Tay et une partie du delta du Tonkin. Promu vice-amiral en mars 1884, il dirigea les opérations décidées contre la Chine à la suite de l'affaire de Langson, attaqua les forts de Fou-Tchéou, força les passes de la rivière Min et fit détruire par ses torpilleurs une partie de la flotte chinoise (février 1885), puis débarqua à Formose et s'empara de Kelung, de Makung et en mai des îles Pescadores. Épuisé physiquement, et sans doute aussi moralement, par une campagne dont il n'avait pas tenu à lui qu'elle fut plus intelligemment menée et qu'elle aboutit à de meilleurs résultats,  mourut à bord de son navire-amiral, le Bayard, en rade de Makung, le 11 juin 1885.

Le sabre de l'amiral Courbet fut déposé dans la chapelle "Marine" de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre. Dans son testament, il léguait " ses économies en espèces et ses valeurs mobilières" à la Société de sauvetage en mer en baie de Somme.

 

11 juin 1931 : Pierre Benoit, immortel. L’auteur de Koenigsmark, l’Atlantide, la châtelaine du Liban, …, la sainte Vehme, est élu à l’Académie française.  Le général Maxime Weygand est lui aussi élu le même jour.

 

11 juin 1942 : sortie de vive force de Bir Hakeim (Libye). Du 27 mai au 10 juin, la brigade du général Koenig (3600 hommes) résiste aux assauts et aux bombardements de Rommel et permet ainsi aux Britanniques de la 8ème armée d'achever leur repli et de se reconditionner en Egypte. En s'obstinant à prendre Bir Hakeim qui n'a pourtant pas de caractère stratégique particulier, Rommel perd un temps précieux et surtout commet l'erreur de mettre en évidence la valeur au combat des Français libres. Dans la nuit du 10 au 11 juin, la brigade française démine un couloir de 40 mètres de large dans le périmètre défensif et commence son évacuation du camp retranché. Les Allemands détectent très vite la sortie et déclenchent un déluge de feu qui ne parvient cependant pas à arrêter la sortie. La bataille donne lieu à d’innombrables actes de courage. 2100 soldats gagnent les lignes britanniques distantes de 7 km. Le retentissement de ce fait d'armes est international et salué par toutes les radios alliées qui focalisent depuis deux semaines sur la résistance française inattendue à Bir Hakeim. Le général de Gaulle envoie immédiatement un message de félicitations à Koenig.

 

11 juin 1948 : résolution Vandenberg (Etats-Unis – Washington). Le sénat américain en votant cette résolution permet aux Etats-Unis d’intégrer l’alliance des Etats signataires du Traité de Bruxelles et donne un coup d’accélérateur décisif à la future OTAN. Le traité de l’Atlantique Nord sera signé moins d’un an plus tard (4 avril 1949).

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 16:50
La bataille de Koursk



:03/02/2015 par CESAT

 

Pour visualiser le contenu, cliquez sur le lien suivant: LA BATAILLE DE KOURSK

German plan of attack

German plan of attack

 

Note RP Defense :

 

voir Bataille de Koursk

 

 

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 15:55
Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.

Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.

 

10/06/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 7 juin 2015, les plongeurs démineurs de la Marine nationale basés à Cherbourg (Groupe de plongeurs démineurs de la Manche) ont procédé à la neutralisation de deux bombes anglaises de 500 livres, d'un fragment de bombe américaine et de 25 obus d'artillerie sur la plage de l'Hoverport à Calais. Datant de la 2e Guerre mondiale, l'ensemble représentait l'équivalent d'environ 300 kg de TNT.

 

Les engins explosifs historiques avaient été découverts récemment par la société de travaux et prospection pyrotechniques Géomines dans le cadre de travaux préparatoires à l'extension du port de Calais. Les deux principaux engins, deux bombes anglaises Mark IV de 500 livres, ne pouvaient pas être déplacées. Leur neutralisation a donc dû être opérée sur place, c'est à dire à moins de 20 mètres de part et d'autre d'un pipeline en construction et ayant vocation à desservir un site industriel Seveso à proximité de la zone portuaire.

 

Après de premiers préparatifs la veille, l'équipe de déminage composée de 5 plongeurs démineurs de la Marine nationale a débuté les travaux sur la plage dès 5h15 du matin.

 

Compte tenu du contexte, d'importants travaux de terrassement ont été réalisés avant de procéder à la neutralisation. Pour ce faire, le Groupe de plongeurs démineurs (GPD) Manche a bénéficié du concours précieux de deux conducteurs d'engins BTP du 19e régiment du Génie de Besançon. Il fallait en effet toute leur dextérité et leur habitude à travailler en milieu dangereux pour permettre la mise en place de merlons (monticules de sable) et la création de tranchées, afin de limiter la projection d'éclats et contenir l'onde de choc.

 

L'opération a nécessité l'établissement d'un rayon de sécurité de 1 500 mètres par un arrêté préfectoral. La mise en œuvre de ce périmètre était orchestrée depuis le PC opération par monsieur Denis Gaudin, sous-préfet de Calais, un officier du GPD Manche, ainsi que des représentants de tous les acteurs publics et privés concernés. De nombreux moyens étaient mis en œuvre, avec notamment un avion de surveillance de la police de l'air et des frontières, en vol pendant toute l'opération, 3 compagnies de CRS, les forces de police de Calais, le port, les compagnies maritimes, les industriels concernés par la périmètre, la municipalité...

 

Outre le pipeline et les sites Seveso, le périmètre concernait également une partie du port et la route d'accès, empruntée chaque jour par des milliers de camions (embarquement ferry vers le Royaume-Uni).

 

Côté mer, le préfet maritime a pris un arrêté pour établir un périmètre d'interdiction de 2 000 mètres, surveillé par une vedette de Gendarmerie.

 

La destruction des bombes de 500 livres, qui ne pouvaient pas être déplacées, a été effectuée à l'aide d'un "disque balistique", permettant par moyen pyrotechnique de perforer la bombe, de l'ouvrir et de déclencher la déflagration de l'explosif, créant une onde de choc mais pas ou peu de projection d'éclats, contrairement au fonctionnement normal (détonation). Au total il a fallu 6 pétardements pour détruire l'ensemble des engins : 2 pour les 25 obus, 2 pour les bombes et 2 pour les résidus de matière explosive non détruite par les pétardements précédents.

 

Chaque année en zone Manche - mer du Nord, sous la responsabilité du préfet maritime, de nombreuses opérations de neutralisation d'engins explosifs historiques sont menées en mer et sur l'estran par les chasseurs de mines venus de Brest et le Groupe de plongeurs démineurs de la Manche. Avec une activité très forte depuis le début de l'année 2015, l'équivalent de plus de 29 tonnes de TNT ont été traitées. Cela représente 110 interventions sur près de 850 engins, de l'obus de petit calibre sur une plage, à la mine marine allemande d'une tonne en mer, et parfois en urgence par déploiement héliporté.

Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.
Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.
Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.

Photo Alexandra Boidec - Marine Nationale.

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 11:55
Der Ehrentag der schwarzen Husaren bei Heilsberg in Ostpreußen (10. Juni 1807)- credits Richard Knötel

Der Ehrentag der schwarzen Husaren bei Heilsberg in Ostpreußen (10. Juni 1807)- credits Richard Knötel


10.06.2015 source SHD
 

10 juin 1190 : noyade de l’empereur Barberousse (actuelle Turquie).

 

10 juin 1673 : naissance de Duguay-Trouin (Saint Malo).

 

10 juin 1804 : condamnation à mort de Cadoudal. Le chef chouan est condamné à l’issue de son procès pour avoir tenté un attentat à la « machine infernale » contre Napoléon (24 décembre 1800). Il est guillotiné le 25 juin 1804. De 1801 à 1804, Cadoudal a trouvé refuge en Angleterre.

 

10 juin 1807 : combat de Heilsberg (actuelle Pologne). Napoléon bat le général russe Bennigsen lors de la Quatrième coalition.

 

10 juin 1923 : décès de Pierre Loti (Hendaye). Officier de marine et écrivain, Loti, de son vrai nom, Louis (Marie, Julien) Viaud, termine sa carrière dans la Marine avec le grade de capitaine de vaisseau. Lorsqu'éclate la Première Guerre Mondiale, il quitte sa retraite (à 64 ans) et rempile dans l'armée de Terre, la Marine l'estimant trop âgé. Ecrivain de talent (académie française à 42 ans), son œuvre est nourrie de ses nombreux voyages et aventures (Océanie, Japon, Turquie,...).

 

10 juin 1940 : le gouvernement français quitte Paris. Le gouvernement s’installe à Tours. Paris est déclaré « ville ouverte » le lendemain.

 

10 juin 1940 : l’Italie déclare la guerre à la France.

 

10 juin 1942 : Rommel privé de ses « grandes oreilles » (actuelle Libye). Lors d'une reconnaissance offensive menée par une unité australienne la compagnie d'écoute Horch de l’Afrika Korps est mise hors de combat. Une documentation très sensible tombe aux mains des Alliés leur révélant à la fois leurs propres failles (vues par les Allemands) mais aussi le plan de bataille de Rommel et ce avant la bataille décisive d’El Alamein.

 

10 juin 1944 : massacre d'Oradour sur Glane (près de Limoges). Tentant de rejoindre la Normandie où les Alliés ont débarqué 4 jours plus tôt, la division SS Das Reich est "accrochée" par des résistants qui multiplient les actions destinées à la freiner. Pour mettre un terme à ce harcèlement, une compagnie SS massacre la population du paisible village d'Oradour sur Glane. 642 personnes (hommes, femmes et enfants) sont méthodiquement assassinées, le village détruit. La veille, à Tulle, 99 habitants ont été pendus et une centaine déportée.

 

10 juin 1961 : création du Commandement de la Défense aérienne. Par décret n°61-581 du 27 mai (paru au Journal Officiel le 10/06). Le CDAOA (commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes) sur la BA 942 – Lyon Mont Verdun a entre autre cette mission aujourd’hui.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 15:55
Chronique culturelle du 8 Juin 2015 - SHD

Photo taken on D+2, after relief forces reached the Rangers at Pointe Du Hoc. The American flag had been spread out to stop fire of friendly tanks coming from inland. Some German prisoners are being moved in after capture by the relieving forces.


08.06.2015 par SHD
 

8 juin 1865 : combat de Hierba Buena (Mexique)

 

8 juin 1941 : combat franco-français en Syrie. Les raisons de l'intervention alliée en Syrie sont multiples : Pour les Français libres, il s'agit de rallier à de Gaulle l'armée du Levant (Vichy). Pour les Britanniques, le but est d'empêcher la Syrie de tomber aux mains des Allemands mais dans un deuxième temps de supplanter les Français dans une zone stratégique qu'ils n'auraient jamais dû occuper avant-guerre. Le 8 juin, 5000 Français libres aux ordres du général Catroux et du général Legentilhomme entrent en Syrie avec 30 000 britanniques. Les troupes du général Dentz (Vichy) résistent vaillamment jusqu’au 11 juillet. Les combats sont très intenses mais leur caractère fratricide (1066 morts pour l'armée du Levant - 650 pour la France Libre) explique qu'aucun fait d'armes n'a été retenu par la mémoire collective. De Gaulle n'accordera aucune citation ni décoration pour ces combats que certains, puisant aux sources classiques, ont comparé à celui des Curiaces contre les Horaces. Chacun des camps français qui s’oppose a à cœur de montrer à l’autre qu’il n’est pas lâche,  sait se battre et accomplit son devoir… d’où l’aspect cornélien de cette affaire.

 

8 juin 1944 : 48 heures après le débarquement allié sur les côtes normandes. Les deux têtes de pont d'Omaha Beach et de Gold Beach effectuent leur jonction à Port-en-Bessin au Nord de Bayeux, qui est libéré ce même jour par les troupes Britanniques. La jonction entre les troupes débarquées à Utah et à Omaha n'est toujours par réalisée. C'est, dans les heures qui suivent, un des objectifs majeurs pour les forces américaines. L'infanterie du 116ème Régiment, appuyée par les chars Sherman, accède à la Pointe du Hoc où les Allemands s'apprêtaient à donner le coup de grâce aux 90 Rangers survivants, dont un grand nombre est blessé. Un bataillon de 225 rangers avait débarqué devant la batterie allemande du Hoc le 6 juin et est resté cloué sur place. Le même jour le sergent Franck Peregory du 116ème RI accomplit un acte de guerre d’une audace incroyable en attaquant victorieusement une tranchée allemande: à lui seul, il obtient la reddition de près de quarante soldats ennemis. Dans l’attaque, il en a tué trois et a permis aux hommes de son unité de libérer le village de Grandcamp tout en récupérant les redoutables mitrailleuses allemandes.

 

8 juin 1967 : attaque israélienne de l’USS Liberty. Durant la guerre des Six-Jours, les forces israéliennes attaquent dans les eaux internationales au large de l’Egypte, un navire américain de guerre électronique. 34 américains sont tués. Israël reconnaitra une erreur et présentera ses excuses au gouvernement américain ainsi qu’aux familles des victimes.

 

8 juin 1972 : bombardement du village de Tran Bang (Vietnam). Tenu par les Nord-vietnamiens, le village est bombardé par l’armée Sud-Vietnamienne avec du napalm. Le photographe Nick Ut (Associated press) est présent comme beaucoup de journalistes et prend la photo qui lui vaut, la même année, le prix Pulitzer. La  nudité de Kim Phuc, 9 ans, brûlée par le napalm, fait débat dans la rédaction jusqu’au 12 juin : a-t-on le droit de publier cette photo ? Lorsqu’elle parait, la photo fait le tour du monde.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 12:54
Pointe Du Hoc D-Day +2

 

source Strategy Page


Photo taken on D+2, after relief forces reached the Rangers at Pointe Du Hoc. The American flag had been spread out to stop fire of friendly tanks coming from inland. Some German prisoners are being moved in after capture by the relieving forces.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 07:55
photo Elysée

photo Elysée

 

06/06/2015 Armée de l'air

 

Figure des Forces aériennes françaises libres (FAFL), le colonel Charles Flamand s’est vu remettre la plus haute distinction de cet ordre, lors d’une cérémonie solennelle organisée le 20 mai 2015, au palais de l’Elysée.

 

20 mai dernier, au cours d’une cérémonie solennelle organisée au palais de l’Élysée, le colonel Charles Flamand, figure des Forces aériennes françaises libres (FAFL) a été élevé à la dignité de grand’croix de la Légion d’honneur, plus haute distinction de cet ordre, par le président de la République, François Hollande, grand maître de l’Ordre. Son nom figurait en tête de la promotion de Pâques, publiée au Journal officiel le dimanche 5 avril 2015.

 

Titulaire de la Médaille de la Résistance, de la croix de guerre 1939-1945 avec six citations dont trois à l'ordre de l'armée, de la croix des TOE avec cinq citations dont une à l'ordre de l'armée et de la croix de la valeur militaire avec une citation, le colonel Charles Flamand, 93 ans, est né le 1er octobre 1921 à Dijon. Il est également titulaire de la croix de combattant volontaire de la Résistance.

 

A l’âge de 8 ans, il effectue son baptême de l’air grâce à son père, Pierre Flamand, pilote pendant la Grande Guerre. Malheureusement, ce dernier périt dans l’accident de son avion au départ de Dijon en 1932.

 

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il décide de ne pas suivre les recommandations familiales et privilégie le concours de l’École de l’air à Rochefort à celui de l’École normale.

 

Le 20 juin 1940, tout jeune sergent âgé de 19 ans, il décide avec plusieurs camarades de poursuivre le combat. Selon la formule du journaliste Hervé Chabaud, « Se mettre à genoux et renoncer, baisser les couleurs, cela ne lui sied pas. Il ne se soumettra pas ».

 

Ainsi, depuis la base aérienne de Caen-Carpiquet, il gagne la Grande-Bretagne à bord d’un Farman 222-2 Altair, piloté par le capitaine Goumin qui, le 8 juillet 1940, à Cardiff, le présente au Général de Gaulle. Celui-ci le dissuade en une phrase d’intégrer la RAF: « Si vous rester sous commandement français, toutes vos victoires seront valorisées par la France qui en a tant besoin ».

 

Cette première rencontre marque le début d’une formidable aventure, au cours de laquelle il fera notamment la connaissance de Romain Gary, qu’il retracera dans un ouvrage de près de 500 pages intitulé « Pour rester libre 1939-1945, Maréchal me voilà ».

 

Ce périple va conduire le jeune sous-officier en Afrique : débarqué à Douala au Cameroun, il fait partie du premier groupe du Corps Expéditionnaire qui est refoulé par les forces vichystes à Dakar. Il fait toute la campagne d’Afrique au sein du GRB1 et la traverse d’Ouest en Est jusqu’à l’Érythrée. Il va ainsi participer aux principales opérations aériennes avant d'intégrer sur B 26 Marauder le groupe de bombardement 02/20 Bretagne qui participe à des frappes sur l'Italie puis sur le Rhin. Le 30 janvier 1941, il fait partie des équipages des huit Blenheim qui sont désignés pour l'attaque de l'oasis de Koufra peu de temps avant que le colonel Philippe Leclerc y remporte la victoire devant les Italiens.

 

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il continue à servir dans l’armée de l’air, en Indochine puis en Algérie.

 

Au cours de ces années de guerre, il a participé à des centaines de missions d’attaque, de bombardements et d’assauts.

 

Au cours d’un discours très élogieux, le président de République a retracé toute la carrière militaire du colonel Charles Flamand, terminée à Dijon en 1970, avant qu’il mette ses compétences jusqu’en 1984 au service de l’aérospatiale aux Mureaux.

 

Comme le résume admirablement Hervé Chabaud qui assistait à l’évènement, « À l’Elysée, dans un protocole tout républicain, le colonel Flamand, homme de conviction, grand patriote et figure de l’armée de l’air, a vu toute une vie d’engagement donnée en exemple au nom de la Nation. ».

 

 

Décorations du Colonel Flamand :

- Grand-croix de la Légion d’Honneur,

- Croix de Guerre 39/45 :

  • 3 palmes de bronze,
  • 3 étoiles (vermeil, argent, bronze)

- Croix de Guerre Théâtres d’Opérations Extérieurs :

  • 1 palme de bronze,
  • 4 étoiles (2 vermeil, 1 argent, 1 bronze)

- Croix de la Valeur Militaire (1 étoile d’argent) ;

- Médaille de la résistance ;

- Médaille des combattants volontaires de la résistance ;

- Médaille coloniale (Koufra – Fezzan – Abyssinie – Tripolitaine – Erythrée – Extrême orient) ;

- Médaille commémorative des services volontaires dans la France Libre ;

- Médaille commémorative de la Campagne d’Italie ;

- Médaille commémorative de la Campagne d’Indochine ;

- Commandeur de l’ordre de l’Etoile noire du Bénin ;

- Distinguished Unit Citation (USA).

 

 

Note RP Defense : voir Origine des FAFL (1940-1941)

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 12:57
Cérémonie du 6 juin à Ouistreham - Fusiliers Marins et Commandos Marine

Le drapeau du 1er régiment de fusiliers marins, dont l'école des fusiliers marins a la garde, a été présenté aux élèves fusiliers marins. Crédit Marine nationale / QM Robert


07.06.2015 par Fusiliers Marins et Commandos Marine

Le 6 juin 2015, l'Ecole des fusiliers marins a organisé une cérémonie de tradition sur la plage de Ouistreham, sous la présidence du vice-amiral d'escadre Christophe Prazuck, directeur du personnel militaire de la marine. Chaque année, cette cérémonie se tient sur les lieux du débarquement des 177 commandos français au D-Day pour commémorer l'action des premiers commandos marine. Au cours de la cérémonie, des élèves fusiliers marins reçoivent leurs fourragères et les nouveaux commandos marine qui viennent de réussir leur stage commando se voient remettre leur béret vert des mains de leurs anciens. La cérémonie a également été marquée par des remises de décoration aux commandos marine et la remise des insignes aux jeunes stagiaires de la Préparation militaire marine Philippe Kieffer.

 

Reportage photos

 

 

Note RP Defense :

voir Le 1er Régiment de fusiliers marins (site de l'Ordre de la Libération)

voir Le 1er Régiment de fusiliers marins (site de l'Amicale de la 1e Division Française Libre)

 

 

 

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 11:56
Joseph-Antoine « Georges » Caïtucoli

Joseph-Antoine « Georges » Caïtucoli

 

05/06/2015 Armée de l'air

 

Joseph-Antoine « Georges » Caïtucoli s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi. Il avait 94 ans.

 

Né en 1920, Joseph-Antoine « Georges » (de son nom de guerre) Caïtucoli a fait ses premiers pas dans l’armée de l’air à 18 ans au cours de son service militaire comme sous-officier pilote sur Potez 63.

 

Puis, il intégre les forces spéciales comme officier parachutiste de la France Libre au sein du Special Air Service britannique. Après la guerre, il n’exerça plus dans l'institution militaire mais devint secrétaire général de la Fondation de la France Libre, poste qu’il occupa pendant 30 ans. Il contribuera à de nombreux projets, parmi lesquels le musée De Gaulle aux Invalides.

 

« Georges » Caïtucoli a été décoré de la Croix de Guerre (1939-1945) avec palme, de la médaille des évadés et de la Grand’ Croix de l’Ordre national du mérite. Il était également grand officier de la Légion d’Honneur.

 

Ses obsèques seront célébrés mardi 9 juin matin aux Invalides, à Paris. L'armée de l'air tient à exprimer toute sa tristesse et son soutien envers sa famille.

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 11:55
"La Circassienne" de Guillemette de Sairigné

 

source Robert Laffont

 

Exilée du Caucase, mannequin chez Chanel, cette célèbre beauté fut une héroïne de la Seconde Guerre mondiale et une icône de la Légion étrangère.

 

Leïla Hagondokoff est une enfant qui vit entre le Caucase et Saint-Pétersbourg dans une famille de militaires. En 1917, elle a dix-neuf ans, elle est très belle, et tombe amoureuse d'un officier atteint d'une grave blessure à la tête qu'elle épouse contre l'avis de ses parents. La Révolution les pousse à fuir vers l'est et ils atteignent Shanghai au terme d'un terrible voyage. En Chine son existence est aventureuse, elle divorce et parvient à gagner la France. Chanel l'engage comme mannequin et sa vie sentimentale bien remplie se termine par un élégant mariage français. Mais cette séductrice devient une combattante pendant la guerre d'Espagne et la Seconde Guerre mondiale. Elle invente, fait financer et dirige des ambulances qui, pour la première fois, sont conçues afin d'opérer les blessés intransportables. Elle fait la campagne d'Italie, la campagne de France, repartira en Algérie pendant la guerre afin d'établir un centre de repos pour les soldats désargentés. La fin de sa vie et le reste de sa fortune sont consacrés à la Légion étrangère, pour qui elle est une bienfaitrice et une légende vivante. Personnalité complexe, libre et transgressive, sa volonté de fer et son courage physique et moral n'eurent d'égal que sa célèbre beauté.

 

"La Circassienne" de Guillemette de SAIRIGNÉ

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 10:55
Chronique culturelle du 5 Juin 2015 - SHD

Source Musée de Tradition des fusiliers marins et commandos


source SHD
 

5 juin 774 : prise de Pavie (actuelle Italie). Charlemagne en prenant la ville devient roi des Lombards en plus d’être roi des Francs.

 

5 juin 1856 : création des fusiliers marins. Un décret du ministère de la marine et des colonies instaure la spécialité de fusilier marin. Le Bataillon des apprentis fusiliers s’implante à Lorient et deviendra l’Ecole des fusiliers marins où elle se trouve toujours aujourd’hui (sauf de 1945 à 1962 au centre Siroco près d’Alger). L’école forme aussi les fusiliers marins commandos, créés quant à eux durant la seconde guerre mondiale par le capitaine Kieffer (1er bataillon de fusiliers marins commandos).

voir Histoire des Fusiliers Marins

voir Force des fusiliers marins et commandos

voir Biographie de Fusiliers marins et Commandos

 

5 juin 1912 : débarquement américain à Cuba. En vertu de l’amendement Platt (voté en 1901), le Congrès américain se réserve le droit d’ingérence à Cuba (officiellement jusqu’en 1934) étant donné les très nombreux intérêts économiques qui s’y trouvent. En mai 1912, le président Gomez (favorable aux USA) est menacé par le parti des indépendants d’Estenoz (soutenu par l’ambassadeur français), ce qui provoque l’intervention des US Marines depuis Guantanamo mais aussi depuis les USA.

 

5 juin 1925 : le poste du Djebel el Biban tombe (Maroc). Pendant la guerre du Rif, le sergent Bernez-Cambot résiste 51 jours aux assauts de 2000 hommes d’Abd el Krim. Déjà cité à deux reprises par le maréchal Lyautey, Bernez-Cambot s’illustre une dernière fois à la tête de sa compagnie de tirailleurs. Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur et une promotion de l’ENSOA porte son nom.

 

5 juin 1940 : de Gaulle est nommé sous-secrétaire d'Etat à la Défense. L'attaque allemande reprend sur la Somme et l'Aisne. Daladier quittant le gouvernement, le colonel De Gaulle vient d’être promu général de brigade à titre temporaire et est nommé sous-secrétaire d'Etat à la guerre par Paul Reynaud. Il quitte alors la 4ème DCr (division cuirassée) qu’il commandait depuis 1 mois.

 

5 juin 1944 : largage des parachutistes sur les arrières ennemis (Normandie). Les 5000 navires de l'opération Neptune se groupent sur leur base de départ dans la Manche alors que la houle et le mauvais temps rendent impensable une opération de débarquement. Dans la nuit, les 82ème et 101ème divisions aéroportées américaines ainsi que la 6ème division aéroportée britannique sont larguées en Normandie. Malgré une préparation minutieuse, la plupart des mises à terre (parachutes ou planeurs) s'effectuent avec une grande marge d'erreur. On estime à 50% les pertes subies par ces précurseurs lors de la seule nuit précédant le débarquement (casse à l'atterrissage, accrochages avec l'ennemi, noyades...). Malgré tout, l’action de ces parachutistes contribue à immobiliser loin des plages une grande partie des troupes locales et à semer la confusion chez l’ennemi.

voir Opération Tonga

 

5 juin 1967 : guerre des Six-jours. Devançant une probable attaque de ses voisins, l'Etat d'Israël anéantit en une journée l'armée de l'air égyptienne avant de déclencher une offensive terrestre jusqu'au canal de Suez. Basculant son effort, Tsahal conduit la même attaque foudroyante contre la Syrie, la Jordanie et le Liban, et atteint ses objectifs (dont le contrôle de Jérusalem et du plateau du Golan) en 6 jours.

 

5 juin 1975 : réouverture du canal de Suez (Egypte). Le président Sadaate inaugure le canal fermé depuis 8 ans pour cause de guerre (des Six-jours) puis de travaux de déminage. La France a participé au déminage à travers l’opération DECAN.

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 16:45
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre


04/06/2015 SCH Beltran  - armée de Terre

 

Le 1er régiment de tirailleurs (1er RTir) a célébré le 71e anniversaire de la bataille du Garigliano.

 

Cette bataille, menée lors de la campagne d’Italie en 1944, a permis aux troupes du Corps expéditionnaire français (CEF) commandé par le général Juin, d’enfoncer la ligne de défense située sur le fleuve Garigliano et de libérer la voie vers Rome pour les Alliés. 60% du CEF était constitué de soldats issus de l’armée d’Afrique.

Aujourd’hui, le 1er RTir est l’héritier de ces unités et de leurs traditions. Projeté en République centrafricaine, plusieurs commémorations ont eu lieu sur les camps de M’Poko, Bangui et à Bambari. Le général Pierre Gillet, commandant la force Sangaris, a présidé la cérémonie nocturne empreinte d’émotion et de solennité.

 

Note RP Defense :

voir La campagne d'Italie (3 septembre 1943 - 2 mai 1945)

voir L’engagement des Français aux côtés des Alliés pendant la campagne d’Italie (décembre 1943-juillet 1944)

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 07:55
The attack on the Japanese cruisers Mogami and Mikuma, 6 June 1942. Charcoal and chalk by Commander Griffith Bailey Coale, USNR, official U.S. Navy combat artist, 1942

The attack on the Japanese cruisers Mogami and Mikuma, 6 June 1942. Charcoal and chalk by Commander Griffith Bailey Coale, USNR, official U.S. Navy combat artist, 1942


03.006.2015 source SHD
 

3 juin 1330 : Philippe VI de Valois crée officiellement deux charges de Maréchal de France.

 

3 juin 1565 : les Espagnols attaquent Fort Caroline (Floride). Première colonie française fondée par des Huguenots, Fort Caroline est attaqué et détruit par le capitaine général Menendez, commandant d’une flotte espagnole. Plusieurs centaines de rescapés des combats sont exécutés par Menendez, dont Ribault le chef des colons, qui est tué et brûlé comme hérétique. La tentative de colonisation de la Floride organisée par de Coligny échoue.

 

3 juin 1917 : début de mutinerie au 217ème RI. « Alors que les contre-attaques allemandes sont enrayées sur le Chemin des Dames, commence la mutinerie du 217ème RI, qui dure jusqu’au 12 juin. Les soldats refusent collectivement de monter vers les tranchées mais acceptent d’obéir à leurs officiers pour les taches du service intérieur. Les jugements, fin juin et début juillet, sont relativement modérés et correspondent à un retour à la normalité ». LCL Remy Porte – EMAT.

 

3 juin 1918 : mort de Louis Jaurès. « Le fils de Jean Jaurès, Louis, est tué au front ». LCL Remy Porte – EMAT.

 

3 juin 1940 : bombardement allemand de Paris. 300 bombardiers de Luftwaffe attaquent Paris. 167 morts.

 

3 juin 1942 : début de la bataille de Midway (Océan Pacifique). Du 3 au 6 juin, les flottes japonaise et américaine s’affrontent près de Midway par l’intermédiaire de leurs avions embarqués. Défaite japonaise (4 porte-avions coulés, 3500 marins nippons disparus dont beaucoup de pilotes chevronnés alors que les américains ne perdent qu’un porte-avions et un destroyer).

 

3 juin 1943 : création du CFLN (Comité français de libération nationale). Les généraux de Gaulle et Giraud créent le CFLN qu’ils président tous deux.

 

3 juin 1944 : création du GPRF (Gouvernement provisoire de la République française). Le CFLN se transforme en gouvernement où de Gaulle a pris l’ascendant sur Giraud.

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 10:55
Antoine de Saint Exupéry, pilote de guerre - Archives B. Marck

Antoine de Saint Exupéry, pilote de guerre - Archives B. Marck


source SHD
 

2 juin 1676 : bataille de Palerme. Durant la guerre de Hollande (1672-1678), le maréchal de Vivonne, général des galères de France, bat (avec ses adjoints bientôt prestigieux : Tourville, Duquesne, Forbin,…) une flotte hispano-hollandaise et donne à Louis XIV la suprématie en Méditerranée. Il surprend l’ennemi en train de se reconditionner dans le port de Palerme et sans perdre un seul bâtiment, lui cause de terribles dégâts. Vivonne a commencé sa carrière dans la cavalerie où il montre courage et esprit puis demande à servir sur mer avant de finir sa vie auprès de Louis XIV qui l’apprécie pour ses nombreuses qualités.

 

2 juin 1781 : prise de Tobago (Antilles). Le lieutenant général de Grasse débarque 1000 hommes aux ordres du marquis de Bouillé dans la baie de Courlande après avoir fait croire aux Anglais qu’il voulait attaquer l’ile de Sainte Lucie (250 km au Nord).

voir La stratégie de la Marine Française de l’arrivée de Sartine à la victoire de Chesapeake

 

2 juin 1805 : reprise du rocher du Diamant par les Français (La Martinique). Les Britanniques occupent l'îlot au large de la Martinique depuis janvier 1804 dans le cadre de la guerre que se livrent les Français et les Anglais pour le contrôle des Antilles. Le rocher du diamant est un promontoire permettant de surveiller le canal entre la Martinique et  l’ile de Sainte Lucie. Défendu par une petite garnison (une centaine d’hommes) et des canons hissés à son sommet, le rocher remplit la fonction d’un « vaisseau immobile » de sa majesté d’où le nom donné par l’amirauté britannique, HMS Diamond Rock. Le futur contre-amiral français Cosmao en attaquant, sur ordre de Villeneuve, la garnison retranchée sur l’ilot, a percé d’un coup de boulet de canon les citernes d’eau, obligeant celle-ci à se rendre.

 

2 juin 1898 : le capitaine Simond découvre le vecteur de la peste (Karachi – actuel Pakistan). Affecté au service de santé des colonies, le capitaine-médecin Paul-Louis Simond met en évidence le rôle de la puce du rat dans la transmission de la maladie (de la puce au rat), lors d’un séjour aux Indes anglaises où sévit une épidémie de peste. Il est l’un des plus grands épidémiologistes français. Il termine sa carrière en tant que directeur du service de santé de l’Indochine après avoir effectué de très nombreuses missions scientifiques (Chine, Empire ottoman, Indes …).  

 

2 juin 1940 : Saint Exupéry reçoit la croix de guerre.  Suite à une mission au-dessus de la ville occupée d’Arras, Saint Exupéry est cité à l’ordre de l’armée. C’est d’ailleurs cette mission qui lui donnera la matière pour son ouvrage Pilote de guerre, d’abord paru en anglais sous le titre Flight to Arras.

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