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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 05:55
photo EMA / COS

photo EMA / COS

 

25.07.2017 par Alain Establier – n° 176 de la lettre d’information SDBR

 

SDBR : Est-ce qu’un marin a un regard différent lorsqu’il prend la direction du COS (Commandement des Opérations Spéciales) ?

 

VA Laurent Isnard : Nous venons de fêter les 25 ans du COS, qui existe depuis 1992 avec comme premier commandant le général Lepage. Ensuite, se sont succédés des terriens, des marins et des aviateurs, ce qui démontre la continuité de notre travail. Au fil du temps, l’environnement a changé, l’outil a muri et s’est bien développé, mais aujourd’hui nous devons aller plus loin dans la capacité d’emploi du COS. Il n’y a pas de regard particulier d’un marin par rapport à un terrien ou à un aviateur, car voila 10 ans que je fais de l’interarmées, entre autres au CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations), et j’ai profité durant cette période du regard et de l’expérience des autres sur les activités. Pour autant, je suis très fier de mon uniforme de marin mais je reste très ouvert sur l’extérieur. Il est important de ne pas avoir de barrières et de fonctionner en réseau ou en hub, modes de partage et de rencontre où chacun prend ce dont il a besoin et apporte au pot commun les éléments d’un projet supérieur : telle est l’idée maitresse.

 

Est-ce une approche collaborative comme on dit souvent dans les colloques ?

C’est une approche du monde moderne, certes moins confortable que le fait d’être propriétaire de son périmètre, mais qui oblige à dépendre des autres, pour leur disponibilité ou leur bon vouloir, qui vous oblige à avoir une bonne connaissance de votre environnement (informations, effecteurs, etc.) et qui vous met en situation d’inconfort parfois, car la décision complète ne dépend pas que de vous. En revanche, nous gardons notre autonomie en termes de capacités d’équipages, avec des équipes très spécialisées appliquant des procédures tout aussi spécialisées : commandos, renseignement, commandement dédié travaillant en boucle courte et faible préavis, etc. Autour de ces équipes, s’agrègent beaucoup d’effecteurs que nous allons chercher dans chacune des armées : patrouille de rafale, sous-marin, équipe régimentaire, etc.

 

Etes-vous intégré au CPCO ?

C’est un autre sujet. Le CPCO se situe au niveau stratégique. Le lien hiérarchique du G-COS est le CEMA, avec le sous-chef Opérations, son adjoint. L’avantage du COS est d’avoir une chaîne de commandement très courte : CEMA, ministre des armées, PR (chef des armées). Toujours bien sûr en coordination avec le CPCO, qui est la « tour de contrôle » pouvant mettre des moyens à disposition intégrés à la manœuvre globale. Sur certains théâtres nous fonctionnons seuls, sur d’autres nous sommes aux cotés des forces conventionnelles.

 

En 2012, le général Christophe Gomart, alors G-COS, nous disait qu’il souhaitait un bon pré-positionnement des Forces Spéciales, au plus près des zones potentielles de crise. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui ce stade est dépassé, car la variété et la multitude de nos engagements amènent les unités à être pré-positionnées et même déjà engagées : Levant, Afrique en plusieurs endroits, Méditerranée, etc. Ensuite, il s’agit de définir des priorités selon la durée prévisionnelle de la mission. Nous avons aujourd’hui un très bon maillage des espaces où nous sommes susceptibles d’être engagés. En face, nous avons un ennemi qui se déplace en faisant fi des frontières, que ce soit avec des moyens conventionnels ou en utilisant le cyberespace : donc rien n’est normé. Les frontières sont une contrainte juridique pour nous, mais l’ennemi s’en affranchit facilement, entre autres par les ramifications dont il dispose dans plusieurs zones. C’est finalement une guerre en réseau contre des réseaux : partage d’information, accueil, soutien logistique, engagement. Nous avons un réseau d’officiers de liaison maillé sur différents continents, pour partager avec nos alliés de l’information, de la formation, voire de l’appui si nécessaire.   

 

Etes-vous fournisseur ou client des régiments ?

Les deux à la fois, car nous travaillons avec tout le monde. Prenons l’exemple de l’entreprise : dans un monde moderne, un industriel peut très bien avoir gagné un marché de fournitures et se retrouver également client pour des services fournis par un autre partenaire de ce même marché. C’est exactement la même chose chez les militaires : par exemple, le COS recueille du renseignement, qui est intégralement donné à la DRM, pour synthèse et analyse, et qui nous redonnera des éléments nécessaires à notre mission ou à une autre mission.

 

A propos de renseignement, y a-t-il une synergie réelle entre les différents acteurs du renseignement en France ?

En matière de renseignement, les services français sont plutôt dans un esprit de relations bilatérales, même si aujourd’hui d’importants progrès ont été observés, notamment à travers la mise en place de structures centralisées et spécialisées. A titre d’effecteur, le COS est dans ce type de schéma, que ce soit avec les services français (DRM, DGSE) ou alliés. Ce qui nous intéresse, c’est le renseignement à fin d’action : soit que nous en obtenions à l’occasion d’une opération et nous leur donnons, soit que nous en recevions des services. Sur certaines opérations (comme à Ouagadougou), nous travaillons en plateau, avec plusieurs services français et alliés : cela devient une plateforme neutre, pour accueillir des officiers de liaison de différents services de renseignement et les mettre en relation.

 

Les équipements dont disposent les Forces Spéciales (FS) sont-il satisfaisants ?

Tout dépend du référentiel. Par rapport à 1992, nous ne sommes plus dans la même dimension. Je commandais en 1999 le commando Hubert ; les avancées faites dans le domaine des nageurs de combat sont extraordinaires. Les progrès faits dans les trois composantes des Forces Spéciales sont considérables. En revanche, les cultures des unités et des milieux dans lesquels elles évoluent ont été conservées. Le COS a progressé au niveau des compétences individuelles (4400 avec les réservistes) et dans les domaines du collectif, des matériels et des procédures opérationnelles. La chaine de commandement a aussi évolué. Il est à noter que les états-majors de chacune des trois composantes, Terre, Air, Mer, ont rationnalisé et mis en cohérence le recrutement, la formation et l’entraînement des commandos et des équipages.

Les efforts à faire concernent l’ISR (Acquisition d’images par avion de renseignement et drones Reaper), la 3D (hélicoptères et avions de transport tactique en particulier) et les drones. Le besoin sera toujours supérieur au nombre de drones d’observation détenus, mais aujourd’hui nos drones doivent pouvoir embarquer des modules de guerre électronique et des armes. En véhicules terrestres, la DGA avait commandé en 2016, auprès de Renault Trucks Défense, des Véhicules Légers des Forces Spéciales (VLFS) et des Véhicules Lourds des Forces Spéciales (PLFS), destinés à remplacer respectivement les Véhicules de patrouille SAS (VPS) et les Véhicules Légers de Reconnaissance et d’Appui (VLRA). Nous avons reçu en début d’année les  premiers PLFS et nous devrions recevoir les premiers VLFS en 2018. En ce qui concerne la Marine, les embarcations rapides du type « Ecume » sont aujourd’hui « matures » et sont embarcables et parfois même prépositionnées sur différents bâtiments en service. Pour l’armée de l’Air, la capacité hélicoptère ravitaillable en vol ouvre un domaine d’emploi exceptionnel et complémentaire à celui de l’aéro-combat détenu par le 4e RHFS (4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales).

 

Sur quels types de missions les FS sont-elles engagées actuellement et quid pour l’avenir?

Actuellement, nous sommes engagés prioritairement sur des missions de lutte contre les terroristes ; c’est ce qui nous engage sur presque tous les théâtres que vous connaissez. Pour l’avenir, nous devons dès à présent nous préparer au combat de haute intensité, du fait du retour de la compétition des Etats-puissances : comment s’y intégrer ? Cela nécessite de développer certaines compétences chez les pilotes d’hélicoptères et d’avion de transport, ainsi que dans le combat commando. Dans les zones de combat de haute intensité, il faut utiliser certaines procédures pour pénétrer sous les radars, pour parer aux missiles en franchissement d’espace aérien, pour combattre essentiellement en zone urbaine, etc. A la différence de ce que vous voyez à Mossoul, par exemple, dans le combat de haute intensité auquel je fais allusion, il faut ajouter la profondeur du théâtre ; car ce sont des Etats qui s’affrontent, avec des armées complètes et tout leur panel de moyens. Dans ce contexte, le déploiement des FS ne correspond plus aux environnements que nous connaissons actuellement. Il faut donc s’y préparer et redécouvrir ce que les officiers d’aujourd’hui n’ont pas connu.

 

Quelles innovations les industriels pourraient apporter aux Forces Spéciales demain ?

J’avais exprimé au SOFINS en mars, devant les industriels, ce que nous attendons en termes d’innovation. Pour résumer, nous attendons des avancées dans le recueil du renseignement (ROEM et mise en place des équipes), dans le domaine de la communication (protégée des attaques cyber, de l’espionnage et des indiscrétions) et dans le traitement des données ainsi que les drones. Pour le recueil de renseignement, l’EMA, en collaboration avec la DRM, travaille avec des spécialistes des langues étrangères et avec des industriels capables d’apporter une aide automatisée à la traduction.

Au COS, nous faisons le choix d’avoir des interprètes locaux sur le terrain. Car nous sommes dans une logique de présence très en amont de crise sur les théâtres d’opérations et de constitution d’un réseau de partenaires, pour pouvoir avoir une appréciation de la situation, en avance de crise, puis une collaboration efficace et fiable au moment d’un éventuel engagement.  C’est une des grandes évolutions du COS moderne : être présent avant que la crise ne se déclenche, pour mieux comprendre son évolution, créer un réseau de partenaires locaux, accompagner la crise puis, lorsqu’elle est résolue, rester le temps de l’accalmie pour revenir en tant que de besoin. Cela ne se traduit pas par une inflation importante de personnels car, plus vous avez une connaissance fine de l’environnement, mieux vous pouvez mesurer les forces nécessaires à déployer.

 

Vos souhaits pour le COS et les FS ?

Dans la dynamique de mes prédécesseurs à ce poste, je souhaite que le COS puisse continuer à diversifier ses formes d’actions, pour augmenter l’employabilité, la réactivité et l’efficacité des Forces Spéciales afin de pouvoir atteindre les objectifs confiés par le Chef des armées et les autorités politiques de notre pays.

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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 09:55
ITW du GCA (2S) Alain Bouquin, Conseiller Défense du Groupe Thales - @SDBRNews

 

Interview par Alain Establier - SDBR N°170 daté du 25/04/2017

 

SDBR : Général, vous avez eu de nombreuses responsabilités au sein de la Légion étrangère*. Pourquoi fait-on le choix d’intégrer un groupe industriel comme Thales ?

Bouquin : C’est une excellente question. D’abord, au cours de ma carrière je n’ai pas fait que la Légion et j’ai une double culture : une culture opérationnelle (légionnaire) et une culture capacitaire (opérations d’armement, programmes, préparation de l’avenir). La dimension capacitaire m’avait permis de connaître le monde industriel. Ensuite et c’est le plus important, je continue à servir mon pays. En France, nous avons le défaut de considérer que la seule manière noble de défendre son pays c’est par les armes. Je suis persuadé que servir dans l’industrie de défense est une autre manière de servir mon pays et j’ai l’ambition que mon pays soit doté des meilleurs équipements, des meilleurs matériels et des meilleures capacités pour permettre à ses armées de remplir leur mission.

 

Quel est votre rôle au sein de Thales ?

Je suis conseiller de défense, pour faire du lien entre l’industriel et l’opérationnel. L’industriel a besoin de comprendre le besoin des militaires mais il a aussi besoin de comprendre leur environnement, la complexité militaire et ce ne sont pas de simples spécifications posées sur un papier qui permettent à l’industriel de correctement appréhender le vrai besoin des Forces. A l’inverse, les Forces ont besoin de connaître les contraintes de l’industriel (certaines technologies ne sont pas matures, certains équipements coûtent très cher) donc il est nécessaire de se parler pour converger vers ce qui sera accessible à un horizon donné : répondre efficacement aux besoins en restant raisonnables. Mon rôle est aussi de préserver un certain équilibre entre l’Homme et la machine. L’Homme doit rester dans la boucle, sinon l’industriel risque de produire une très belle solution complètement automatisée, avec beaucoup d’intelligence artificielle, des logiciels, etc. mais, en opération, le militaire veut garder le contrôle. Donc il faut, dans tout système délivré aux Forces, une place pour que le militaire conserve la maitrise de l’emploi de l’équipement. Cela ne veut pas dire que certains automatismes ne seront pas acceptés, mais il faut que l’équipement soit débrayable pour que le militaire conserve la maitrise du feu, par exemple pour éviter le tir fratricide ou l’erreur de tir.

 

En juin prochain, au Paris Air Show, les SALA (Systèmes d'Armes Létaux Autonomes) seront probablement très visibles. Les Forces Spéciales de demain seront-elles robotisées ?

Je ne le pense pas, car il y aura toujours des cas non conformes. Le chef militaire est là pour prendre des décisions et ses responsabilités dans des situations complètement inimaginables. C’est ce qui fait souvent la différence de culture entre l’ingénieur et l’officier. L’officier doit décider car, à la guerre, il y a toujours des décisions à prendre. Il y aura donc toujours la présence d’un Homme en charge de ce qui va se produire. La « guerre des étoiles » ne remplira pas toute son efficacité face à des situations complètement originales où seule l’intelligence humaine reste pertinente. A cela, il faut ajouter les problèmes éthiques posés : nos démocraties peuvent-elles accepter qu’un jour un adversaire soit éliminé non pas sur une décision humaine mais sur la décision d’une machine ? Donc je reste persuadé que les systèmes que nous allons concevoir, même bourrés de logiciels et d’intelligence artificielle, laisseront place à l’Homme dans les boucles de décision. La force aérienne demain sera sans doute mixte, composée d’appareils pilotés et de drones de combat complètement automatiques ou pilotés depuis le sol. C’est imaginable dans le milieu aérien qui est un milieu homogène.

 

Et dans le milieu terrestre ?

C’est beaucoup plus compliqué en milieu terrestre, mais nous pouvons imaginer une force mixte composée d’hommes et de robots terrestres qui, dans un premier temps, assureront les servitudes les plus simples : transport, logistique, fourniture d’énergie. Progressivement, nous pourrons avoir des robots capteurs et de surveillance, voire de combat. Un tourelleau téléopéré sur un char n’est-il pas déjà un embryon de robot de combat ? Aujourd’hui, le tourelleau est téléopéré par un opérateur mais, demain, peut-être fonctionnera-t-il seul à l’aide de ses capteurs intelligents ? Et s’il est posé sur un socle à roulette, il deviendra un robot de combat… Tout cela viendra progressivement, mais il faudra d’abord apprendre à faire coopérer l’Homme et le robot sur le terrain, en faisant en sorte que l’Homme ait toujours la main. L’avantage du robot est tout de même sa réactivité et parfois son efficacité : exemple, un drone de combat aérien encaisse plus de G qu’un pilote, voit plus vite que le pilote grâce à ses senseurs tous azimuts et peut déclencher un départ missile plus rapidement qu’un pilote.

 

L’amiral Isnard, G-COS, évoquait au Sofins le temps d’avance nécessaire pour les Forces Spéciales. Que signifie pour vous ce temps d’avance ?

Je vous donne un exemple. Aujourd’hui, la vision nocturne est un différenciateur majeur face à nos adversaires. Il y a peu d’écarts sur l’armement, grâce à des fusils d’assaut de calibre 5.56 aux précisions équivalentes. En revanche, le vrai différenciateur des Forces Spéciales est l’aptitude à voir l’ennemi quand lui ne peut pas vous voir ; sauf que, dans 5 mois ou dans 5 ans, l’ennemi pourra acquérir les mêmes lunettes de vision nocturne que celles produites aujourd’hui par Thales. Il faudra donc imaginer un autre différenciateur dans le duel : meilleure résolution, meilleure portée, etc. Nous avons un temps d’avance sur la vision nocturne actuellement. Mais, me direz-vous, les Forces Spéciales sont rarement « au contact », alors pourquoi se préoccuper de la vision nocturne ? En fait, les Forces Spéciales sont un outil d’action dans la profondeur, au même titre qu’un missile de croisière ; elles n’agissent pas sur la ligne de front (s’il y en a) mais beaucoup plus loin dans la profondeur stratégique. En revanche, là où est leur action, elles sont face à un ennemi tactiquement à une distance courte (15/20 mètres). Elles agissent donc « au contact », avec discrétion et discernement.

 

Les Forces Spéciales agissent-elles seules ?

Et non. Elles agissent seules dans la conduite de l’action proprement dite, dans l’exécution de leur mission principale : destruction d’une infrastructure, libération d’un otage, etc. Par contre, elles s’appuient sur le Groupement d’Appui aux Opérations Spéciales (GAOS) pour tout ce qui est appui, soutien ou service : appui feu, logistique, énergie de leurs radios ou essence des véhicules, maintenance de leurs armes, pour traverser un champ de mines (sapeurs), etc. pour se concentrer sur leur mission majeure et ne pas perdre en efficacité en dispersant leur ressources sur des missions annexes.

 

Y a-t-il des relations particulières entre les Forces Spéciales et les industriels ou la DGA ?

La DGA est une interface indispensable pour les industriels et pour les Forces, faisant un métier que les Forces ne peuvent pas remplir, à savoir traduire un besoin opérationnel en une spécification technique, à chiffrer un coût, à estimer ce qui est accessible et ce qui ne l’est pas, puis à passer un marché public. La DGA fait remarquablement ce métier, le militaire ne saurait pas le faire. Ce qu’on peut en revanche parfois reprocher à la DGA, c’est un cloisonnement un peu trop hermétique alors que les Forces et les industriels ont besoin de se parler en tête à tête pour mieux se comprendre. L’industriel doit parler avec le militaire pour mieux prendre la mesure de ses besoins ; les attendus d’un document contractuel ne suffisent pas.

 

Et le processus classique est donc trop lourd et trop long pour les Forces Spéciales ?

Forces Spéciales revendiquent leur particularisme et leur réactivité avec un tempo réduit, idéalement de l’ordre de 6 mois : elles cherchent donc des méthodes d’acquisition qui permettent de réduire les délais. Elles peuvent par exemple prendre le prototype d’un industriel, avec encore des défauts, s’il leurs donne le temps d’avance dont elles ont besoin. C’est une logique d’urgence opérationnelle qui bouscule les états-majors, les industriels et bien sûr la DGA. Les Forces Spéciales partagent d’ailleurs cette vision avec la DRM. Pour que les industriels s’adaptent à ce tempo, il faut qu’ils sachent être réactifs. C’est pourquoi un industriel comme Thales est friand du RETEX des Forces Spéciales, par exemple sur un prototype de vision nocturne pour en faire de l’adaptation réactive et gagner des mois de mises au point.

 

N’est-ce pas un chemin risqué pour la garantie de prix raisonnables ?

Je ne le pense pas car nous sommes challengés par des PME innovantes et les « start-up », et si Thales veut rester dans la course à l’innovation face aux PME, il faudra rester sur le même tempo qu’elles et sur des registres de prix comparables. Sur l’aspect réactivité, il est possible de gagner du temps en sélectionnant des produits sur étagères qui conviennent à peu près, pour un certain emploi, et en demandant à la DGA d’en faire des opérations d’expérimentation réactives (OER) : cette procédure peut faire gagner plusieurs mois de délais. Ceci étant, l’acquisition de produit sur étagère ne peut pas se faire sur l’ensemble du spectre. Pour les produits susceptibles d’être exposés à des menaces électromagnétiques et cyber, nous devons être très prudents et passer par des produits durcis et normalisés.

 

A propos d’innovation, Thales a évoqué récemment quelques avancées sur des armes non létales. Pouvez-vous nous en parler ?

Nous réfléchissons de plus en plus au non-cinétique. Depuis l’invention de la poudre, le mot arme fait penser à arme à feu. Demain, nous aurons des effecteurs qui reposeront sur d’autres effets : jet de particules, émission électromagnétique de forte puissance, émission laser, etc. Beaucoup de travail reste encore à faire pour les rendre portables, mais ces outils fonctionnent. Par exemple, le projet REPTILE (micro-onde de forte puissance), capable de faire un trou dans une plaque métallique à 200 mètres, peut faciliter la chasse aux minidrones ou la progression de troupes. Le projet PEPS est capable de délivrer des émissions magnétiques micro-ondes pour détruire par impulsion toute l’électronique embarquée d’un objet non durci : par exemple, pour stopper un véhicule suspect à un barrage. Voilà des exemples de ce que Thales peut apporter aux Forces Spéciales en matière d’innovation.

Nous sommes à l’aube d’une belle histoire à construire avec les Forces Spéciales, en les convaincant que Thales est un partenaire de confiance, avec une panoplie d’outils qui couvrent déjà un large spectre pour elles, que nous ne sommes pas simplement des électroniciens de très haut niveau et que nous pouvons mettre en place une organisation de proximité avec elles.

 

* Saint-Cyrien de la promotion général ROLLET, le général BOUQUIN a été affecté au 4ème Régiment étranger en 1980 puis au 2ème REP en 1981. Il y occupera successivement jusqu'en 1990 les fonctions de chef de section, d'officier adjoint, de commandant de compagnie puis d'officier traitant au bureau opérations instruction. Après différentes responsabilités à l’EMA, en 2000 il prend le commandement du 2ème REP. En 2009, il prend le commandement de la Légion étrangère jusqu’en 2011. Il est officier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du mérite, titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze et de la croix du combattant.

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 08:55
SOFINS 2017 : le GICAT dévoile ses deux nouvelles offres capacitaires pour les forces spéciales et les unités d'intervention

 

22.03.2017 source GICAT

 

Du 28 au 30 mars 2017 se tiendra la troisième édition du salon SOFINS sur le camp de Souge. Cet événement est un concept inédit visant à développer une synergie en matière d’équipements entre les forces spéciales françaises et le tissu national des industriels, des PME et du monde de la recherche.

Cette année, notre groupement sera le plus représenté avec pas moins de 58 sociétés membres qui viendront présenter leurs offres, produits et services aux forces spéciales françaises et étrangères.

A cette occasion, le GICAT a décidé de lancer ses deux nouvelles offres capacitaires "Made in France" destinées à répondre aux problématiques très spécifiques des forces spéciales et unités d'intervention.

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 10:30
photo Thomas Goisque

photo Thomas Goisque

 

www.thomasgoisque-photo.com

 

Depuis plus de deux ans, les hommes du C.O.S (Commandement des Opérations Spéciales) sont déployés au Levant et mènent, en toute discrétion, des opérations contre l’Etat islamisque.
Au nord de l’Irak, ils ont joué un rôle majeur auprès des combattants kurdes dans les batailles de Mossoul et de Kirkouk. Issus des trois armes Terre-Air-Mer, ces commandos de l’ombre nous ont ouvert leurs portes en opération contre les fous d’Allah.


Accéder directement au reportage

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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 11:55
Commando Ponchardier, le 7e commando


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

#JDEF - On les entend rarement parler de leur métier. Les commandos marine ont la culture du silence. Contre-terrorisme, libération d’otage, renseignements... Il n’existe que peu d’images d’eux en opération. Au Mali, dès les premières heures de l’intervention française, une poignée d’entre eux étaient en première ligne face à plusieurs centaines de djihadistes.
Ils font partie des unités les plus sollicitées. Alors, il y a tout juste un an la Marine nationale a décidé de créer un nouveau commando. Le septième. Son nom : le « commando Ponchardier ». Raid en mer, combat motorisé et infiltration par air. Ce sont les spécialistes des équipements des commandos marine.

Exceptionnellement, l’équipe du Journal de la Défense (
#JDEF) a eu l’autorisation de rencontrer ces marins anonymes. Nous les appellerons David, Yannick et Mirko. Nous avons partagé leurs entraînements et recueillis leurs témoignages. Rencontre avec des spécialistes au service des opérations spéciales.

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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 11:55
Les forces spéciales : la brigade se transforme en commandement


23 juin 2016 Armée de Terre

 

L’armée de Terre attend beaucoup de ses forces spéciales, véritable système d’hommes nécessaire et efficient. Considérant leur importance, elles avaient besoin d’être restructurées ; ce mois-ci, elles deviennent un commandement à part entière.
Offrir un ensemble de forces performant, couvrant l’ensemble du spectre des opérations spéciales (recherche humaine et renseignement stratégique, action spéciale, aérocombat) directement subordonné au chef d’état-major de l’armée de Terre : telle est l’ambition de cette concentration qui se matérialise par la création de ce nouvel échelon dénommé « commandement des forces spéciales Terre » (CFST). Avec ses 2 500 militaires, elle fournit ainsi 70% des effectifs engagés dans les opérations spéciales. Comme le souligne le chef d’état-major de l’armée de Terre : « c’est une des créations les plus emblématiques du modèle Au Contact ».
La création de ce commandement illustre la modernisation et la montée en gamme souhaitée par l’armée de Terre afin de faire face à de nouvelles ambitions. Composé de commandos d’élites se distinguant notamment par leurs qualités humaines fondées sur l’autonomie, l’humilité, la discrétion et la remise à niveau constante, le CFST renforce les capacités des forces spéciales et sa synergie avec les forces conventionnelles, comme le veut le programme Scorpion.
Aux unités qui appartenaient initialement à la brigade, viennent ainsi s’ajouter deux structures qui portent deux ambitions majeures. Le centre Arès « vise l’excellence dans le domaine de la formation » (CEMAT). Il dispensera la formation initiale des soldats, commune à toutes les forces spéciales. De l’autre côté, le groupe d’appui aux opérations spéciales (GAOS) vise à renforcer les interactions entre les forces spéciales et les forces conventionnelles.
Comme le souligne le général de brigade Pierre Liot de Nortbécourt, commandant les forces spéciales terre, la création du CFST constitue ainsi « une nouvelle étape dans l’histoire des forces spéciales Terre (…) qui témoigne de la maturité des FST, de la reconnaissance de nos savoir-faire et du sérieux de toute notre chaine organique ».

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 11:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

03/02/2016 Armée de l'air

 

Jeudi 28 janvier 2016, la division aérotactique de l’escadron de survie opérationnelle et parachutiste d’essai (ESOPE) a organisé une démonstration du système ROSY (Rapid Obscuring SYstem) sur le champ de tir de Captieux (Gironde). Ce nouveau moyen de protection est en cours d’expérimentation au centre d’expertise aérienne militaire (CEAM).

 

ROSY est un système de « masquage », dans les domaines du visible et de l’infrarouge, pour véhicules tactiques. Il contribue, entre autres, à la protection à 360°, de jour comme de nuit, des véhicules en mouvement ou à l’arrêt, victimes d’attaques surprises, d’embuscades ou d’émeutes, lors de patrouilles de reconnaissances ou de convois.

photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

En une seconde, ce système produit un écran de fumée de grande surface et de longue durée. Léger, fonctionnel, polyvalent et pratique à mettre en œuvre, il pourrait remplacer les systèmes actuels, lourds et contraignants, si les forces en exprimaient le besoin. Ce moyen de protection équipe déjà quelques pays, dont certains sont membres de l’Otan.

 

De nombreux représentants des forces des trois armées ont assisté à cette démonstration, organisée en liaison avec la société Rheinmetall. Des membres du commandement des opérations spéciales, de la section technique de l’armée de terre, des commandos parachutistes de l’air n°10 et n°30, du 1er régiment parachutiste d’infanterie de marine, du 13e régiment de dragons parachutistes, de la force maritime des fusiliers marins et commandos, ou encore de la direction générale de l’armement, ont ainsi pris part à la manœuvre. Ils ont pu apprécier, en conditions réelles, l’efficacité de ce moyen de protection.

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 16:45
photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

 

26/01/2016 Sources : Etat-major des armées

 

Du 15 au 19 janvier 2016, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont accueilli le voyage d’étude de la 68esession d’auditeurs de l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN).

 

La visite était articulée en deux volets : l’un à Djibouti-ville et l’autre en zone de manœuvre. La délégation a ainsi bénéficié d’une série de conférences d’autorités civiles ou militaires, françaises et alliées, exposant les enjeux stratégiques de la Corne de l’Afrique et les aspects géopolitiques de cette région.

 

photo EMA / IHEDN / Armée de Terrephoto EMA / IHEDN / Armée de Terre
photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

Après une visite des emprises des FFDj, les 96 auditeurs et 16 cadres se sont rendus sur le terrain, du 17 janvier matin au 18 janvier midi. Ils ont d’abord rejoint le désert du Qaïd à environ cinquante kilomètres à l’ouest de Djibouti. Le 5e régiment interarmes d’outre-mer y a présenté la mise en œuvre d’une batterie de mortiers de 120 mm héliportée par les Puma du Détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT). Plus tard, depuis l’observatoire d’Ali Odé, les auditeurs ont assisté à une manœuvre aéroterrestre d’un sous groupement tactique appuyé par des Mirage 2000 de l’escadron de chasse 3.11 Corse, le C160Transall de l’escadron de transport 88 Larzac, et des hélicoptères Gazelle et Puma du DETALAT. Les engins blindés de reconnaissance feu AMX-10 RC, mis en œuvre par un peloton du 3eescadron, armé par le 1er régiment étranger de cavalerie, venaient tout juste d’arriver sur le territoire.

photo EMA / IHEDN / Armée de Terrephoto EMA / IHEDN / Armée de Terrephoto EMA / IHEDN / Armée de Terre
photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

Après un déplacement dans le désert du Grand Bara, les auditeurs ont observé l’entraînement des moyens aériens des FFDj qui réalisaient l’interception d’un C160 Transall par des Mirage 2000 puis un posé d’assaut avec débarquement d’un groupe motorisé des forces spéciales, show of force et appui-feu des avions de chasse, débarquement et récupération de commandos par hélicoptères de manœuvre. À l’issue, les auditeurs ont rejoint un bivouac dans le désert du Qaïd où ils ont échangé avec les militaires de l’ensemble des unités des FFDj. Dès le lendemain matin, les convois se sont déplacés sur Arta Plage pour observer un largage de parachutistes en mer suivie d’une action vers la terre exécutée par les commandos Marine appuyés par les moyens du DETALAT, de la base aérienne 188 et de la base navale.

 

photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

photo EMA / IHEDN / Armée de Terre

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée Djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 12:55
Le faux blessé est préparé pour son évacuation par des commandos marine après avoir reçu les premiers soins - photo JP Pons - Marine Nationale

Le faux blessé est préparé pour son évacuation par des commandos marine après avoir reçu les premiers soins - photo JP Pons - Marine Nationale

 

11.01.2016 FORFUSCO

 

En décembre dernier, un stage de médicalisation en milieu hostile a été organisé à l’école des fusiliers marins au profit d'opérateurs commandos marine. 10 commandos marines, principalement des chefs d'équipes, ont suivi durant 15 jours une formation théorique puis pratique qui est réalisée en grande partie sur le complexe de tir du Linès où les stagiaires peuvent être mis en situation d'intervention sur des camarades blessés ou victimes civiles ou militaires tout en étant sous la menace d'un ennemi. Pendant la semaine de pratique, le stage multiplie les scénarios de mise en situation, à terre, avec extraction par la mer, et sur tout type de blessures, de jour et de nuit etc.

4 formateurs, 2 infirmiers et 1 médecin-chef de la cellule secourisme de l'Ecole des fusiliers marins et de l'antenne médicale de Lorient ont encadré cette formation hors norme.

A ce jour, l'Ecole des fusiliers marins organise chaque année deux stages au profit des opérateurs commandos marine et assure également la formation de médecins et personnels médicaux des armées aux interventions en zone de combat.

 

Reportage photos

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 09:55
Les forces spéciales Terre - photo J-R Drahi Armée Terre

Les forces spéciales Terre - photo J-R Drahi Armée Terre

 

11/01/2016 ADC Jean-Raphaël DRAHI - Armée de Terre

 

Ils sont discrets, souvent secrets, et leur succès en opérations font souvent rêver. Eux revendiquent pourtant être des soldats comme les autres, soumis à un entraînement rigoureux et des missions "spéciales" exigeant l’excellence. Plongée dans les forces spéciales d’aujourd’hui.

 

À la brigade des forces spéciales Terre (BFST), on ne parle pas d’hommes ou de femmes, mais "d’opérateurs". Une force de 3 500 passionnés, dont la plupart rêvaient depuis longtemps d’intégrer une des prestigieuses unités FS. Ils ont passé tous les filtres, toutes les sélections pour franchir les portes du régiment. Commence alors une formation longue et exigeante. Les opérateurs doivent être rustiques, avoir un bon niveau physique et d’excellentes capacités intellectuelles. « Nos soldats sont ingénieux et autonomes,c’est notre force, affirme le général Pierre Liot de Nortbecourt, commandant de la BFST. Grâce à notre sélection, nous avons la chance d’avoir un niveau collectif très élevé et homogène. Fondamentalement, un jeune qui s’engage chez nous a un profil de cadre en puissance. » Malgré un taux de projection élevé, l’entraînement des opérateurs reste une priorité du commandement. Si toutes les unités organisent leur propre préparation opérationnelle, elles se retrouvent une fois par an au cœur d’un exercice majeur : GORGONES.

Une occasion de travailler avec les autres composantes du commandement des opérations spéciales, les forces spéciales du ministère de l’Intérieur et de nombreuses unités FS alliées. Pour la première fois en 2015, la BFST a intégré à l’exercice GORGONES le nouveau groupement d’appui aux opérations spéciales, doté de spécialistes issus des forces conventionnelles.

2015 est aussi l’année de la création du pilier commandement des forces spéciales Terre dans le modèle "Au Contact". « Nous sommes issus des forces conventionnelles de l’armée de Terre, insiste le général de Nortbécourt. Nos missions sont différentes, mais totalement complémentaires recherchant la combinaison des effets, nous avons le même objectif : une farouche volonté de gagner. »

 

Découvrez chaque jour une nouvelle thématique du dossier Forces Spéciales 2016

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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 17:55
Des hélicos et des commandos ou le 4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales


31.12.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Je signale rapidement, avant de me projeter très au sud, cet ouvrage de Pierre-Yves Grolleau paru chez Marine Editions (49 €, 156 pages) et consacré au 4e RHFS. Ce que j'ai pu voir de ce livre vaut l'investissement.

 

La présentation de l'éditeur:
Au sein du Commandement des opérations spéciales, le 4e Régiment d'hélicoptères des forces spéciales occupe une place primordiale. Cette unité polyvalente fournit l'appui-feu et la mobilité tactique aux unités d'élite française : commandos Marine, 1er Régiment parachutiste d'infanterie de marine, 13e Régiment de dragons parachutistes, commandos de l'Air, GIGN, Raid...

Grâce au très haut niveau de ses personnels, le 4e RHFS s'est distingué au feu en Afghanistan, en Libye et dans la bande sahélo-saharienne. Ce livre exceptionnel, fruit de reportages très récents et exclusifs, plonge le lecteur au cœur de la mêlée, dans les coulisses des escadrilles d'opérations spéciales et des groupes action. Les témoignages des acteurs de la vie quotidienne du "4" permettent de découvrir le professionnalisme et la motivation inébranlable des pilotes, membres d'équipages, commandos, techniciens et instructeurs.

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 12:45
photo EMA

photo EMA

 

21-12-2015 Par RFI

 

Après avoir un moment disparu des radars, les islamistes sont de plus en plus présents sur le terrain dans le nord du Mali, surtout dans la région de Tombouctou.

En plein cœur de Tombouctou, un homme armé a abattu la semaine dernière, dans la nuit du 17 au 18 décembre, trois civils dont l’animateur vedette d’une radio confessionnelle de la ville. La radio Tahnint était communément appelée la Radio chrétienne de Tombouctou. Pour plusieurs sources, aucun doute, ce triple assassinat est signé al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Suite de l'article

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 08:55
Les commandos Marine : atout des opérations spéciales et spécialisées

Devant la FREMM Languedoc, le commando Ponchardier s’entraîne avec l’ECUME (embarcation commando à usages multiples et embarquable). Morbihan, octobre 2015 photo M.Denniel / Marine nationale

 

16/12/2015 CESM – Marine Nationale

 

« La force maritime des fusiliers marins et commandos est plus que jamais au coeur de notre stratégie globale de défense. Elle est en première ligne dans la lutte contre le terrorisme. » Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, 11 septembre 2015, lors de la cérémonie qui a marqué la création du commando Ponchardier.

 

BM-185-Les commandos Marine : atout des opérations spéciales et spécialisées (format pdf, 770 kB).

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 19:55
Début du tarpon. Embarcation et commandos marine sont largués à la mer. Crédit L. Bernardin Marine nationale

Début du tarpon. Embarcation et commandos marine sont largués à la mer. Crédit L. Bernardin Marine nationale

 

09.12.2015 par FORFUSCO

 

Fin novembre, les commandos marine de Lorient se sont entraînés au tarpon, largage opérationnel à la mer avec équipements et embarcations.

Véritable domaine d'expertise des commandos marine, le tarpon mobilise des groupes de combat, le commando Ponchardier et le bureau 3D de l'état-major de la FORFUSCO.

 

Reportage photos

Une embarcation motorisée est déconditionnée par les commandos marine qui viennent de sauter à la mer. Crédit L. Bernardin Marine nationale

Une embarcation motorisée est déconditionnée par les commandos marine qui viennent de sauter à la mer. Crédit L. Bernardin Marine nationale

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 08:45
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

02/12/2015 Armée de l'air

 

Du 21 au 29 novembre 2015, des membres du commando parachutiste de l’air n°20 (CPA 20) de Dijon, ainsi que des équipages de la 64e escadre de transport de la base aérienne 105 d’Évreux, ont réalisé une période d’instruction commune à Djibouti.

 

Sur place, les aviateurs ont bénéficié du soutien, des infrastructures et de la participation des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), notamment de l’escadron de chasse 3/11 «Corse» et de l’escadron de transport 88 «Larzac».

 

Au programme: posés d’assaut de jour comme de nuit, exercice de largage de la chaîne SATER (kit complet de sauvetage terrestre), séances de tir, aérocordage, manœuvres d’appui aérien avec les appareils de l’escadron 3/11 «Corse»…

 

Ce type d’entraînement commun permet d’assurer la préparation des forces et de favoriser les synergies entre navigants et commandos, dans un environnement très proche de la réalité opérationnelle.

photo Armée de l'Airphoto Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 17:55
Sergent-chef Alexis Guarato - photo Armée de l'Air

Sergent-chef Alexis Guarato - photo Armée de l'Air

 

26/11/2015 Armée de l'air

 

Jeudi 26 novembre 2015, à Paris, le sergent-chef Alexis Guarato, membre du commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) d’Orléans, est décédé des suites de ses blessures.

 

Le 13 octobre dernier, le véhicule des forces spéciales à bord duquel il se trouvait a sauté sur une mine dans une zone située au nord du Mali.

Grièvement blessé, il a immédiatement été pris en charge par les équipes médicales de premier secours avant d’être évacué vers Gao. Il a ensuite été rapatrié vers la France dans la nuit du 14 au 15 octobre 2015, pour recevoir des soins dans un hôpital militaire parisien.

Membre du CPA 10, il combattait, au sein des forces spéciales, les groupes armés terroristes qui cherchent à déstabiliser la bande sahélo-saharienne (BSS) et dont les actions menacent directement la sécurité de la France et des Français.

Il s’agit du quatrième militaire français mort en opération dans la BSS depuis le 1er août 2014.

 

L’armée de l’air adresse ses plus sincères condoléances à ses proches et s'associe à la peine de sa famille et de ses frères d'armes.

 

Biographie du sergent-chef Alexis Guarato (format pdf, 2 MB).

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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 17:55
photo 27e BIM - Armée de Terre

photo 27e BIM - Armée de Terre

 

22/11/2015 Armée de Terre

 

Héritier des sections d’éclaireurs skieurs auxquelles appartenait le lieutenant Tom Morel, héros du maquis des Glières de 1943 à 1944, le groupement commando montagne (GCM) est l’unité d’élite opérationnelle de la 27e brigade d’infanterie de montagne (27e BIM). Du 10 au 12 novembre, des tests de recrutement étaient organisés par le 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) pour devenir commando montagne. Trois jours et deux nuits intenses où les limites de chacun ont été mises à rudes épreuves…

 

Organisés à tour de rôle par les différentes formations de la 27e BIM, ces tests sont ouverts aux militaires servant déjà dans la brigade. Les sections de commandos montagne sont ainsi réparties dans chaque bataillon de chasseurs alpins. Une fois sélectionnés, les futurs commandos auront pour mission de renseigner au contact, de faciliter la mobilité des autres unités en terrain montagnard et de guider des frappes dans la profondeur.

 

Parcours d’obstacles, descente en rappel, test de combativité, tir… Durant trois jours, les épreuves physiques se sont enchaînées à un rythme intense pour les quinze candidats. Le stress, la fatigue et la faim se lisaient sur les visages au lendemain d’une deuxième nuit blanche.

 

A noter que, depuis cette année, les tests de recrutement pour intégrer le groupement commando montagne ont été harmonisés. Cette évolution permet notamment de mutualiser les efforts et de proposer aux volontaires davantage de créneaux pour se présenter.

 

Note RP Defense: voir le reportage photos 27e BIM

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 11:45
BSS : libération d’otages à Bamako

 

20/11/2015 Sources : État-major des armées

 

Le vendredi 20 novembre 2015 au Mali, les forces spéciales françaises engagées en appui des forces maliennes ont contribué à la libération de 170 personnes prises en otage par 2 terroristes dans l’hôtel Radisson Blu à Bamako. Les terroristes ont été tués et les otages ont été libérés.

 

Vers 09h30 (heure de Paris), des terroristes lourdement armés de fusil d’assaut AK47 pénètrent enforce dans l’hôtel. Ils prennent en otage 170 personnes (dont une quinzaine de français – 12 membres de l’équipage d’Air France et du personnel de Thales) et exécutent certains d’entre eux. A la demande de gouvernement malien, l’ordre est donné aux forces spéciales françaises prépositionnées dans la bande sahélo-saharienne (BSS) de rejoindre la zone d’action pour appuyerles forces maliennes. Un groupe d’une quarantaine d’hommes des forces spéciales (FS) se pose à Bamako vers 15h00. Entre temps, les forces de sécurité maliennes investissent l’hôtel et font face à un point de résistance très dur au 3e étage où les terroristes se sont retranchés. Vers 16h30, les militaires français, renforçant les forces maliennes, passent à l’assaut. Ensemble, ils parviennent à réduire le point de résistance et progressent ensuite pièce par pièce et étage par étagepour débusquer les terroristes. Au cours de la progression, 2 terroristes sont tués et les otages libérés. Les otages sont ensuite évacués de l’hôtel et mis en sécurité. Au cours de cette action, particulièrement dangereuse, deux opérateurs des forces spéciales françaises ont été très légèrement blessés.

 

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 15:30
CC-130J Hercules photo RCAF

CC-130J Hercules photo RCAF

 

10 novembre 2015 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Au milieu d’une vague de suspicion où abondent les théories du complot qui semblent alimenter la vie politique irakienne, Bagdad a fait saisir, même si cela ne fut que temporaire, un avion militaire canadien transportant des armes pour les forces spéciales canadiennes au Kurdistan qui forment les combattants locaux en lutte contre l’EI.

 

Cette initiative des Irakiens ne devrait pas manquer d’indisposer le nouveau gouvernement libéral du Canada, qui a résolu de se retirer de la mission de bombardement pour se consacrer plutôt à la la formation plus militaire dans le pays et qui devra discuter sérieusement de cet incident avec les autorités irakiennes.

Les Irakiens ont retenu l’avion de transport Hercules des Forces canadiennes, transportant des fournitures au Kurdistan pendant quatre jours parce qu’il n’avait pas, disent-ils, obtenu l’autorisation préalable nécessaire.

Certains Irakiens craignent que les Kurdes, qui cherchent à élargir leur autonomie à la faveur des événements qui agitent l’Irak, utilisent le soutien et les armes qu’ils reçoivent de la Coalition pour gagner davantage d’indépendance.

D’autres responsables politiques et militaires irakiens, au lieu d’admettre les faiblesses et lacunes de leur gouvernement et de leurs forces de sécurité, vont même jusqu’à accuser les États-Unis et leurs alliés de secrètement armer le groupe État islamique afin de maintenir le pays dans le chaos.

Le ministère de la Défense nationale a pour sa part confirmé qu’il y avait des problèmes avec un avion des Forces canadiennes qui a atterri à Bagdad le 28 octobre.

« Alors qu’il volait à l’appui de l’Opération Impact, un CC-130 Hercules s’est vu refuser l’autorisation de se rendre à Erbil, [en territoire kurde contrôlé par le Gouvernement autonome du Kurdistan de Massoud barzani, ndlr]par les autorités à l’aéroport international de Bagdad, en raison d’un problème avec les documents de douane à l’égard de sa cargaison », a déclaré ministère le porte-parole de la Défense nationale, Evan Koronewski, cité dans le National Post.

De son côté, Hakem al-Zameli, chef de la Commission sécurité et défense du Parlement irakien, a déclaré aux médias locaux que deux avions avaient été saisis: un du Canada et un de la Suède. Il a dit que les équipages tentaient de transporter des armes dans la région du Kurdistan sans en informer le gouvernement irakien.

« Le comité d’inspection à l’aéroport international de Bagdad a trouvé un grand nombre de fusils munis de silencieux, ainsi que des armes légères et moyennes », a déclaré Zameli, qui dit avoir appelé le ministère des Affaires étrangères irakien pour protester contre l’incident et le prier d’avertir les membres de la coalition de ne pas procéder à de tels transferts à l’avenir.

Le chef de la Commission sécurité et défense du Parlement irakien parle de huit armes équipées de silencieux ont été découverts à bord de l’avion canadien et de 92 armes à feu, y compris des silencieux, sur l’avion suédois qui, quant à lui, a été renvoyé à la base turque d’où il était parti.

Pour des raisons de sécurité opérationnelle, il a bien sûr été impossible de savoir d’Ottawa quelle était la nature exact du chargement et son destinataire, mais il est relativement évident que le gouvernement canadien n’aurait aucun intérêt à armer les Kurdes secrètement à la barbe de Bagdad.

Quoiqu’il en soit, les Forces canadiennes et le ministère des Affaires étrangères ont discuté de la question avec les responsables irakiens. Et l’avion a finalement été autorisé à rentrer au Koweït quatre jours plus tard. « Aucun équipement ou partie de la cargaison n’ont été confisqués par les autorités irakiennes », a précisé le porte-parole de la Défense nationale à Ottawa.

Les Forces spéciales canadiennes opèrent à Erbil dans le nord de l’Irak. Les membres du Régiment d’opérations spéciales de Petawawa, ainsi que le JTF 2 sont présents sur le terrain.

Ce climat de suspicion et d’incompréhension pourrait évidemment compliquer le projet du gouvernement libéral d’élargir la mission de formation militaire en Irak. L’ironie dans tout ça est que nous sommes là à la demande des Irakiens et que, sans l’appui de pays comme le Canada et la valeur des combattants kurdes, le calife Ibrahim, chef du sanguinaire groupe armé État islamique qui s’est emparé sans coup férir de pans entiers de territoire irakiens, serait sans doute en train de siroter le thé à Bagdad.

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 17:56
Les hommes du commando Ponchardier aux commandes de l’Ecume photo M. Denniel – Marine Nationale

Les hommes du commando Ponchardier aux commandes de l’Ecume photo M. Denniel – Marine Nationale

 

29 Octobre 2015 Source: Marine nationale

 

À 51 ans, le capitaine de vaisseau Rebour, ancien pacha du commando Hubert et du bâtiment support de nageurs de combat Poséïdon, a quitté son poste d’adjoint pour la défense et la sécurité auprès du major général de la Marine, pour prendre le commandement de la Force maritime des fusiliers marins et commandos le 25 août dernier. Rencontre avec le commandant d’une force en pleine transformation.

 

COLS BLEUS : Commandant, vous venez de prendre le commandement de la Forfusco. Quel est votre état des lieux ?

 

CV FRANÇOIS REBOUR : J’ai le bonheur de trouver une force en pleine forme, dans ses deux composantes, ses unités de fusiliers – nos forces spécialisées de la protection-défense de la Marine – et ses unités commandos – nos forces spéciales de la Marine. Les besoins en termes d’action de protection et d’action commandos sont importants. L’activité est dense et les rythmes exigeants. Mais le retour de tous les employeurs opérationnels de la force, Marine ou interarmées, est unanime sur la qualité et l’excellence des marins. J’arrive par ailleurs à un moment clé d’une dynamique générale de consolidation des fondamentaux métiers des fusiliers et des commandos ­ : réforme des fusiliers marins, création du commando Ponchardier, arrivée des nouveaux systèmes tels que l’embarcation commando à usage multiple embarcable (Ecume), le propulseur sous-marins de troisième génération (PSM 3G), l’embarcation de drome opérationnelle de protection nouvelle génération (EDOP NG). Là aussi, l’état-major de la Force, en partenariat avec les autres autorités organiques, les commandants d’arrondissements maritimes et nos employeurs opérationnels, est résolument à la tâche pour relever tous les défis.

 

C. B. : Quelles sont vos priorités, vos perspectives ?

 

CV F. R. : Ma priorité la plus immédiate est le renforcement des effectifs de nos unités de fusiliers. C’est fondamental pour réussir la réforme et diminuer la pression sur la ressource. Pour l’heure, l’effort de recrutement et de formation supplémentaire se passe bien. C’est déjà une centaine de fusiliers marins de très bon niveau qui vont, avant la fin de l’année, venir renforcer nos unités. Mais il ne faudra pas baisser la garde. Cet effort général de recrutement, de formation et de fidélisation est nécessaire sur plusieurs années.

Ma perspective générale est l’ambition d’une force qui est fidèle à ses valeurs et à son excellence opérationnelle alors que le monde change, la Marine change, les armées et la Défense changent. Cette ambition est celle d’une Forfusco 3.0 : une force maritime combattante, agile, prête à répondre aux exigences de la décennie à venir comme elle a su le faire par le passé. Au sortir de la guerre froide dans le cadre de la professionnalisation et de la mise en place du commandement des opérations spéciales (COS), du plan Optimar – c’était le temps de la Forfusco 1.0. Dans l’après 11 Septembre 2001, face à une menace terroriste d’un autre ordre, l’engagement en Afghanistan, la piraterie maritime, les narcotrafi­quants transnationaux, l’essor de la mondialisation et avec le plan fusilier et commando 2001, c’était le temps de la Forfusco 2.0.

Les événements terroristes de janvier dernier ont annoncé le début de l’ère de la Forfusco 3.0. Il s’agit dès lors de répondre à un danger terroriste qui a encore muté, à la territorialisation des océans, à la montée des nouvelles formes de confrontations, à la malveillance tout milieu – terre, air, mer, cyber, et utilisant toute la gamme des technologies d’aujourd’hui. Les drones en sont un exemple. Cette force doit, en matière d’action commando et d’action de protection, apporter des réponses militaires renouvelées au large, de la mer vers la terre, sur le littoral et à terre, alors même que la Marine (Horizon 2025) et l’interarmées se transforment aussi : arrivée des FREMM, du Caïman Marine, du Barracuda, projet forces spéciales 2017…

 

C. B. : La protection des forces (PROFOR) est sous les projecteurs ces derniers mois, quel impact sur les unités de fusiliers marins ?

 

CV F. R. : Je viens de l’évoquer, les unités de fusiliers marins sont en rodage d’une réforme très profonde en termes d’organisation et d’activités. Désormais, elles béné­ficient d’un cycle opérationnel mieux équilibré d’entraînements et d’engagements opérationnels sur et à l’extérieur du territoire national. Nos unités de fusiliers marins sont engagées dans un éventail plus large d’actions de protection et les conditions de préparation au stage commando ou à d’autres stages qualifi­ant y sont favorisées. Avec la réforme, le métier de fusilier marin a changé de nature et de perspective. Dans une même affectation en groupement de fusiliers marins (GFM), nos jeunes marins pourront tour à tour être engagés pour la protection d’une base navale, participer aux équipes de protection embarquée contre les pirates sur les thoniers en océan Indien et partir en opérations extérieures en appui protection des unités marine déployées en Afrique ou dans le golfe de Guinée…

 

C. B. : Un nouveau commando marine vient d’être créé, pourquoi ?

 

CV F. R. : Le commando Ponchardier est l’un des points saillants de l’effort de la Marine en réponse au renforcement des forces spéciales demandé dans le Livre blanc et la loi de programmation militaire réactualisée. Dans la ligne de la création du commando Kieffer en 2008 liée à des besoins de commandement et de renseignement, la Marine, avec Ponchardier, professionnalise totalement l’engagement opérationnel de systèmes d’appui maritime, terrestre, 3D ou d’armes spéciales – aujourd’hui indissociables de l’engagement des autres commandos. Le commando, clairement centré « système d’armes » met en place les conditions de préparation et d’intégration multi-organique, en partenariat avec la Force d’action navale, la Force océanique stratégique et la Force de l’aéronautique navale.

 

C. B. : Au final, fusiliers marins et commandos marine, deux mondes différents ?

 

CV F. R. : Évidemment non ! On oublie toujours que fusiliers marins et commandos marine sont les deux faces d’une même médaille et, qu’au-delà d’être un vivier interdépendant, ils partagent un héritage historique, un ADN commun, une « maritimité », une aptitude au combat. Ils sont issus de la même matrice : l’École des fusiliers marins, notre académie des combattants marine pour les forces spéciales et forces spécialisées protection défense. Ils sont tous le fruit de cet exceptionnel écosystème lorientais qui associe capacités de formation, avec l’école, et d’entraînement avec les commandos et le complexe de tir du Linès, l’accès à l’océan, la proximité de l’aéronavale… C’est leur interaction au sein d’une même force qui donne toute la cohérence à l’outil marine de l’action commando et de l’action de protection, une association rare qui nous est souvent enviée, une association précieuse dans un temps historique où intérieur et extérieur, offensif et défensif, maritime et terrestre sont plus que jamais liés. J’entends résolument la renforcer. L’unité est au cœur de la Forfusco 3.0 !

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 14:55
photo V. Orsini Marine nationale

photo V. Orsini Marine nationale

 

28.10.2015 par Fusiliers marins et commandos marine

 

Le 21 octobre 2015, un détachement de commandos marine s’est entraîné au Tarpon, saut parachute opérationnel en mer, avec la frégate Surcouf au large de Toulon. Le détachement a été largué avec son matériel. La frégate a mis à l’eau des embarcations avec l’ETRACO des commandos marine pour récupérer les opérateurs.

Le tarpon est une des expertises des commandos marine qui peuvent ainsi être projetés très loin avec leurs matériels et équipements et même avec leurs embarcations lourdes (type ETRACO) pour conduire des opérations spéciales, comme la libération d’otage. En mer, ils peuvent rejoindre un bâtiment de la marine nationale comme cela a été réalisé avec le Surcouf qui peut alors servir de bâtiment base et assurer un appui pendant une opération.

 

Reportage photos

photo V. Orsini Marine nationale

photo V. Orsini Marine nationale

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:45
[Hommage] Le 29 octobre 2014 disparaissait Thomas Dupuis, équipier du CPA 10, au Mali.

 

26.10.2015 Armée de l'Air

D’anciens frères d’armes ont décidé de lui rendre hommage à travers le sport et plus particulièrement le crossfit.

Jeudi 29 octobre 2015, ses collègues aviateurs et militaires, ses amis, les communautés sportives civiles et l’ensemble des personnes souhaitant lui rendre hommage, sont invités à réaliser un workout of the day (WOD) spécial « Denzel », surnom de l’adjudant.

En 20 minutes :
- 32 thrusters
- 32 deadlifts
- 32 box jumps
- 32 wall balls
- 32 pull-ups
- 32 front squats

rx : 50kg / 30kg
wall ball : 9kg / 6kg

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#WODdenzel

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 17:30
Chammal : Maintien en condition opérationnelle des commandos parachutistes de l’air

 

23/10/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Les Commandos parachutistes de l’air (CPA) déployés en Jordanie forment le détachement protection de la Base aérienne projetée (BAP). Leur mission est d’assurer la protection du personnel, des installations et des aéronefs français de la BAP.

 

Pour ces spécialistes, la maîtrise complète de leur armement est essentielle. Cette semaine, sur la base de scénarii de combat urbain préalablement définis, ils ont ainsi procédé à une succession de tirs techniques. D’autres exercices ont également été exécutés, notamment un exercice de combat recovery qui consistait à extraire d’une zone dangereuse un homme isolé. Enfin, au cours d’un exercice de sauvetage au combat, les CPA ont mis en œuvre les procédures d’extraction et de médicalisation. Qu’ils soient transmetteurs, tireurs d’élite, maître-chien, chuteurs ou spécialistes en armement et explosifs, ces soldats parachutistes s’entraînent quotidiennement pour conserver leurs savoir-faire et se maintenir en bonne condition physique. Ils doivent être prêts à intervenir à tout moment en adoptant la posture de protection adaptée au niveau de la menace.

Suite de l'article

Chammal : Maintien en condition opérationnelle des commandos parachutistes de l’air
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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 07:55
‎Furtivité‬ Forces-spéciales 3/4


15.10.2015 Ministère de la Défense

Dans la perception de notre environnement, ce qui est clair et lumineux semble être en relief, donnant la sensation d’avancer vers nous et donc d’être plus proche. Au contraire, ce qui est sombre, voire noir, parait être en creux, donnant une impression de fuite et donc d’être plus loin. Le camouflage consiste à altérer le remplissage de la silhouette en rendant vide ce qui est plein et en mettant en relief ce qui est creux pour leurrer les mécanismes de perception du cerveau.

 

Reportage photos

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 20:55
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

15/10/2015 Commandement des forces aériennes

 

Du 29 septembre au 16 octobre 2015, des moyens de l’armée de l’air ont été déployés sur la base aérienne 126 de Solenzara en Corse pour participer à l’exercice des forces spéciales Terre «Gorgones» sur le thème du contre-terrorisme et de la libération d’otages.

 

L’exercice «Gorgones» est l’entraînement annuel majeur des unités de la brigade des forces spéciales Terre (BFST). Il vise à entraîner techniquement et tactiquement de façon réaliste et intense les formations, l’état-major ainsi que la cellule de coordination tactique Forces Spéciales (FS) de la brigade.

 

Bien qu’à dominante «terrestre», «Gorgones» vise aussi à développer les synergies entre les différentes composantes des forces spéciales. C’est pourquoi cette édition 2015 a vu une forte participation des unités de l’armée de l’air, qu’elles soient déjà «labélisées» FS, en phase de montée en puissance spécifique ou en partenariat privilégié.

 

Les forces spéciales «air»

Les unités «air» du commandement des opérations spéciales (COS), l’escadron de transport 3/61 «Poitou» et le commando parachutistes de l’air n°10 (CPA10), ont naturellement été partie prenante de «Gorgones» 2015. Quatre groupes actions du CPA10 se sont relayés sur le terrain aux côtés de leurs homologues du 1er RPIMa et du 13e RDP pour entretenir leurs compétences dans les domaines du contre-terrorisme et de la libération d’otage. Ils ont aussi apporté des capacités spécifiques de reconnaissance de terrains sommaires ou d’appui aérien, propres aux opérations aériennes. Côté avions de transport tactique, le «Poitou» a mis en œuvre au cours de l’exercice les appareils dont ils sont dotés (C130 Hercules, C160 Transall et Twin Otter).

 

Un Caracal du «Pyrénées»

Outre les unités FS du COS, «Gorgones» a accueilli, dans le cadre de sa montée en puissance au profit des forces spéciales, un Caracal et son équipage de l’escadron d’hélicoptères 1/67 «Pyrénées». Déployé aux côtés du 4e RHFS, au sein duquel l’armée de l’air a déjà mis à disposition deux Caracal et trois équipages, les pilotes du «Pyrénées» ont participé aux deux grandes phases de l’exercice : la partie Force Integration Training (FIT) visant à balayer les procédures et les méthodes communes aux FS, et le Field Tactical Exercise (FTX) prévoyant un entraînement grandeur nature, au plus proche de la réalité, avec toutes les composantes.

 

Cette participation a permis de valider l’interopérabilité du «Pyrénées», disposant  depuis octobre 2015, de certaines aptitudes à réaliser des opérations spéciales. « “Gorgones” était en quelque sorte l’étape remettant définitivement le pied à l’étrier des missions FS depuis la mise en sommeil de l’ESH en 2011 », explique un pilote du 1/67.

 

Des chasseurs en appui, véritables partenaires

 

«Gorgones» a reçu cette année l’appui des chasseurs de l’armée de l’air. Deux Rafale du régiment de chasse 2/30 «Normandie-Niemen» ont effectué des missions de Close Air Support (CAS – appui aérien rapprochés) et de Air Interdiction dans un scénario d’espace aérien non-permissif depuis la base aérienne de Solenzara.

«Être stationné à l’endroit où sont planifiées les opérations spéciales apporte une plus-value énorme, explique un pilote de la 30e escadre de chasse. Le scénario était très évolutif ce qui nous a permis de démontrer la polyvalence du Rafale en passant instantanément d’une mission d’appui-feu à une mission de défense aérienne». Équipé du pod Reco-NG, le chasseur omnirôle a également réalisé des missions de reconnaissance au profit de la planification des opérations de l’exercice depuis la base aérienne de Mont-de-Marsan. Deux Mirage 2000D de la 3e escadre de chasse de Nancy ont, quant à eux, opéré quelques jours depuis la base aérienne 115 d’Orange pour des missions de CAS. Au cours de la dernière semaine de l’exercice, deux Mirage 2000-5 du groupe de chasse 1/2 «Cigognes» ont pris le relais des Rafale à Solenzara pour la partie défense aérienne de l’exercice.

Au total, ce sont quelques 120 aviateurs et une douzaine d’aéronefs qui ont été engagés sur l’exercice «Gorgones» 2015. Des chiffres qui démontrent bien la volonté d’interopérabilité de l’armée de l’air avec les forces spéciales, en tout temps et sur tous les théâtres d’opérations.

 

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