12/11/2015 Sources : Marine nationale
Le 23 octobre 2015, les nouveaux embarqués du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Terrible équipage rouge se sont vu remettre, au cours d’une cérémonie réunissant l’ensemble de l’équipage, la fourragère verte rayée de rouge. Au cours de cette cérémonie certains marins se sont vus remettre l’insigne du certificat supérieur de sous-marinier. Plusieurs marins ont également été récompensés par des citations individuelles sans croix pour leur dévouement continu au service de la force océanique stratégique.
Si les marins d’une vingtaine d’unités de la Marine portent une fourragère, ces cérémonies de remise restent relativement rares. La fourragère du Terrible, augmentée d’une olive rouge rayée de vert, rappelle les cinq citations à l’ordre de l’armée navale qui ont récompensé les actions héroïques du contre-torpilleur du même nom durant la Seconde guerre mondiale : appareillage et riposte énergique sous le feu des navires anglais à Mers-el-Kébir, tir contre les unités côtières allemandes au matin du 15 août 1944 au débarquement de Provence et attaque des convois ennemis en Méditerranée. Ses héritiers ont donc le privilège de porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945, marquant ainsi leur attachement à des valeurs qui les guident encore aujourd’hui dans le service des intérêts vitaux de la France depuis le monde des abysses.
Cette récompense met aussi à l’honneur toutes les actions moins visibles des SNLE, dont deux ont porté le nom « Terrible ». Le SNLE Le Terrible, le plus récent des sous-marins français, porteur du missile M 51, admis au service actif en 2010, a effectué douze patrouilles opérationnelles, contribuant ainsi à la permanence à la mer de la dissuasion nucléaire.
9 nov. 2015 Armée de l'Air
Pour ce troisième numéro de "Sous les cocardes" Aerostar TV vous emmène au sol et en vol avec les forces aériennes stratégiques.
09/11/2015 Par Jean Guisnel - Le Point.fr
Le missile qui équipe plusieurs sous-marins nucléaires a explosé à cause d'un petit câble électrique posé par l'équipe industrielle d'Airbus Defence & Space.
Le 5 mai 2013, un missile M51 tiré d'un sous-marin en plongée au sud du Finistère terminait son vol au bout de quelques secondes par une explosion commandée. Ce grave échec touchant un programme essentiel de la force de dissuasion française a été provoqué par un microscopique détail, avons-nous appris de sources concordantes. Le long du fuselage de l'engin, un petit câble électrique "qu'il n'était pas possible de placer ailleurs", selon une personne informée, avait été posé par l'équipe industrielle d'Airbus Defence & Space, qui a hérité des décennies de culture industrielle française sur les missiles stratégiques. Pour être à l'abri des aléas extérieurs, ce câble avait été protégé par une "gouttière" métallique de petite dimension. On sait que les plus infimes aléas peuvent provoquer, sur un matériel volant, des effets désastreux. C'est ce qui s'est passé : la gouttière, apparemment mal fixée et en tout cas mal conçue, a provoqué des vibrations inattendues, pour lesquelles aucun dispositif de contre-vibration n'avait été prévu. Ces vibrations ont provoqué de tels problèmes sur le missile que la poursuite de son vol était devenue impossible…
Reprise en main
Au ministère de la Défense, où l'on n'a eu de cesse depuis le départ de minimiser la gravité de l'accident, on s'est aussi montré très mécontent. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a demandé la mise sur pied d'une commission d'enquête. La conclusion rapidement tirée des premières investigations a conduit à accuser l'industriel. Le seul officiel qui s'est exprimé avec un peu de précision sur ce dossier, le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon, a expliqué à l'Assemblée nationale en octobre 2014 s'être montré "assez dur avec l'industrie". "Aujourd'hui, la reprise en main est bonne. Nous avons vu revenir dans le dispositif industriel des personnes en lesquelles nous avons confiance, car elles ont fait leurs preuves dans le passé. Les choses se remettent progressivement en place." En avril 2015, le même Collet-Billon expliquait, toujours devant la commission de la Défense de l'Assemblée, qu'il avait "demandé aux services concernés d'Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants." "Ces faiblesses, que nos propres services qualité ont constatées, doivent impérativement être corrigées."
L'incident est clos
De fait, l'entourage de Jean-Yves Le Drian se dit satisfait des conditions dans lesquelles Airbus Defence & Space a réagi. Notamment en chargeant une "forte personnalité à poigne", Jean-Pierre Clar, de motiver l'équipe des Mureaux (Yvelines), où se fabriquent les missiles stratégiques. Résultat : le 30 septembre dernier, la DGA (Direction générale de l'armement) a effectué un septième tir d'essai du missile M51, avec un plein succès. L'engin tiré depuis Biscarosse (Landes) a atteint sa cible à 6 000 km dans l'Atlantique. Le communiqué de la DGA précisait alors que "cet essai s'est déroulé comme prévu et a été effectué sans charge nucléaire. Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d'essais de la DGA, dont le bâtiment d'essais et de mesures Monge (BEM). La zone de retombées se situe en Atlantique Nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte"
Cette fois, l'incident du tir de 2013 est clos, et la vie du M51 se poursuit. Aujourd'hui, le missile M51 équipe les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) Le Vigilant et Le Terrible. En janvier prochain, il équipera Le Triomphant, qui reprendra le service actif après une longue refonte. Le dernier sous-marin Le Téméraire sera lui aussi doté du M51 après sa refonte, avant la fin de la décennie.
6 Novembre 2015 Source: Marine nationale
Zone de défense hautement sensible, le centre de transmissions de la Marine (CTM) à Rosnay est une des emprises les mieux protégées du territoire français. Sa mission est de faire parvenir les ordres des autorités à terre aux sous-marins en patrouille. Situé au cœur de la Brenne (Indre), dans un site Natura 2000[1], ce centre installé sur terrain entièrement clos de plus de 500 hectares est devenu en moins de cinquante ans une zone protégée propice au développement de la flore et de la faune sauvage.
Après des travaux d’infrastructure conséquents en 1967 (arasement du relief), le milieu naturel s’y est développé à tel point que le CTM Rosnay constitue désormais un espace à part, reconnu pour la richesse de sa biodiversité. Il possède cinq plans d’eau, des prairies et des massifs forestiers, autant d’éléments caractéristiques de cette région de 30 kilomètres par 20 dite « aux mille étangs ».
Depuis 2009, il met en œuvre avec l’aide de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et le Parc naturel régional de la Brenne une gestion cynégétique, piscicole, aviaire et botanique visant à maintenir et à restaurer les milieux naturels dans un bon état de conservation.
L’intérêt majeur du site réside dans ses héronnières qui peuvent compter plus de mille oiseaux. Ses zones sèches, utilisées pour la ponte de la cistude, tortue protégée de la Grande Brenne, justifient également l’intérêt écologique du site.
En plus de la préservation de ces richesses, des actions sont menées de manière continue telles que le piégeage du ragondin, du rat musqué et de l’écrevisse de Louisiane (trois espèces nuisibles), l’entretien des prairies et des landes par fauche et broyage pour favoriser les oiseaux nicheurs (alouettes, engoulevent, etc.). La population d’hirondelles nicheuses est la plus importante du département. Elles dégradent les façades et les véhicules. Une solution a été trouvée : des hôtels à hirondelles seront érigés d’ici la fin de l’année 2015.
De même, pour fixer la population de hérons et continuer à y attirer les oiseaux migrateurs, les réserves halieutiques des étangs sont entretenues en y réalisant un réensemencement en espèces locales (carpe, brochet, sandre et perche) et en entretenant les roselières (zones bordant les étangs).
En parallèle, le CTM Rosnay travaille sur la préservation d’ouvrages architecturaux remarquables tels que les vestiges d’une route gallo-romaine et des murets d’étang en pierres sèches non maçonnées, dont il ne reste que très peu d’exemplaires en Brenne.
De la nécessité opérationnelle de protéger un site indispensable à la dissuasion nucléaire française est ainsi née une véritable volonté d’agir pour préserver l’écosystème où il est implanté.
[1] Le Réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens terrestres et marins, identifiés pour la rarerté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leur habitat. Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations économiques
07/11/2015 Par Jean Guisnel Le Point.fr
La bombe française, pur produit des cerveaux et de l'industrie nationale, est un mythe. Des chercheurs rappellent l'apport décisif des Américains.
C'est une question aussi ancienne que la dissuasion nucléaire française : quand, comment et dans quelles conditions les États-Unis ont-ils, ou pas, aidé les Français à construire leur force de frappe atomique, appelée ensuite force de dissuasion ? Quand on pose la question aux ingénieurs et militaires français qui ont travaillé sur ces sujets depuis la fin des années 1950, la réponse est généralement la suivante, en substance : « Les Américains ne nous ont pas aidés directement, mais nous ont parfois fait savoir que nous allions dans le bon sens, ou l'inverse. »
C'est pour répondre plus précisément aux interrogations sur ce sujet que deux chercheurs fins connaisseurs des questions nucléaires, le Français Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et l'Américain Jeffrey Lewis, du Center for Non Proliferation Studies, se sont penchés sur ce sujet. Ils font un point aussi précis que possible de la question, dans un texte que vient de publier la FRS, en anglais : US-France Nuclear Cooperation : its past, present and future (pdf). Ils y répondent sans hésiter par l'affirmative : oui, les États-Unis ont aidé la dissuasion nucléaire française et pas qu'un peu !
Suite de l'article
8 oct. 2015 Armée de l'Air
Pour ce troisième numéro de "Sous les cocardes" Aerostar TV vous emmène au sol et en vol avec les forces aériennes stratégiques.
Diffusion prévue le 8 ocotbre 2015 à 21h00 sur le canal 109 de la box Orange, ou encore en direct sur www.aerostar.tv
06.10.2015 par ONERA
“Le temps de la dissuasion n’est pas dépassé” (François Hollande, discours sur la dissuasion nucléaire, Istres, 19 février 2015)
La force de dissuasion nucléaire de la France a deux composantes : l’océanique, avec des missiles balistiques intercontinentaux M51 lancés depuis des sous-marins, et l’aéroportée, avec des missiles ASMPA de croisière supersoniques à moyenne portée, largables depuis un Mirage 2000 ou un Rafale.
S’agissant des missiles balistiques (M4, M51 et suivants), l’ONERA apporte son expertise à la DGA, en matière d’augmentation des performances, de propulsion « solide », de guidage-pilotage et de pénétration stratégique.
Pour les missiles aéroportés (ASMP et suivants), l’ONERA contribue en co-traitance avec l’industriel MBDA, notamment sur l’aéro-propulsion par statoréacteur mais aussi sur l’aérodynamique, la furtivité, les matériaux, la navigation inertielle et la pénétration des défenses adverses.
DAMB - défense anti-missile balistique
La DAMB ou défense anti-missile balistique est une réponse à la prolifération de missiles d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres. Elle s’appuie sur trois piliers : le dispositif d’alerte (drones, satellites, radars), le système de commandement et de contrôle et les moyens d’interception-neutralisation.
L’ONERA apporte son expertise à la DGA pour évaluer, analyser la menace, mais aussi pour réagir à toute question sur le positionnement de la France dans ce domaine (notamment au sein de l’OTAN). Un « battle lab » numérique ONERA fait partie des moyens de mise en oeuvre de cette expertise.
L’ONERA est impliqué sur l’alerte avancée, avec les développements de capteurs infrarouges embarquables et d’un radar de très longue portée déployable, le TLP (avec Thales et la DGA).
Plus de deux ans et quatre mois, le ministère de la Défense a réussi le 7e tir d'essai du missile balistique stratégique M51 - photo DGA Essais de missiles
30/09/2015, Par Michel Cabirol – LaTribune.fr
Plus de deux ans après l'échec de mai 2013, le ministère de la Défense a procédé avec succès à un tir d'essai du missile balistique stratégique M51 à partir du centre des Landes de la direction générale de l'armement.
Il en aura fallu du temps pour que le ministère de la Défense tente un nouveau tir d'essai du missile balistique stratégique M51 après l'échec du 5 mai 2013 à partir du sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE) "Le Vigilant". Plus de deux ans et quatre mois...alors que Airbus Defence and Space (Airbus DS) avait prévu un retour en vol du M51 début 2015, voire fin 2014. Mais le résultat est à la hauteur des attentes et des espoirs de la direction générale de l'armement (DGA) et du maître d'oeuvre industriel Airbus DS, sur lesquels pesait une grosse pression.
Un essai réussi
"Cet essai s'est déroulé comme prévu", a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué publié ce mercredi. Quand et où ce tir d'essai a-t-il été effectué? Ce mercredi à 10h28 depuis le centre de la DGA Essais de missiles, sur le site de Biscarrosse (Landes). Un essai en vol qui a été effectué sans charge nucléaire. C'est le 7ème tir d'essai du M51 depuis novembre 2006, dont quatre à partir du centre d'essais des Landes.
Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d'essais de la DGA, dont le bâtiment d'essais et de mesures Monge (BEM). "La zone de retombées se situe en Atlantique Nord à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte", a précisé le communiqué. Le missile M51 équipe aujourd'hui deux des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de nouvelle génération (SNLE-NG). Le passage de l'ensemble de la force océanique stratégique à cet armement est prévu d'ici à la fin de la décennie.
Un échec en mai 2013
Ce nouveau tir d'essai entre dans le cadre du développement de la nouvelle version du missile M51 inscrit dans les objectifs de la loi de programmation militaire 2014-2019. Il efface en partie seulement l'échec du dernier essai d'un M51, qui s'était auto-détruit au large du Finistère après son décollage du Vigilant. Un nouveau tir d'essai à partir d'un sous-marin effacera complètement le traumatisant échec de mai 2013. Ce tir avait pour objectif de qualifier le couple formé par le M51 et Le Vigilant, qui avait repris ses patrouilles opérationnelles dès l'été 2013.
Ce missile a connu "un fonctionnement erratique dès son lancement avant de se mettre en auto-sûreté et de se détruire après une trentaine de secondes de vol", a précisé le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, lors d'une audition à l'Assemblée nationale en mai 2014.
Quelles sont les causes de cet échec? Laurent Collet-Billon avait pointé des insuffisances graves dans la maîtrise de la qualité des industriels de la filière missile balistique, notamment Airbus DS, pour expliquer l'échec de l'essai du M5. L'enquête a "mis en évidence des lacunes dans les plans qualité des industriels. Nous y remédierons, même si un nouveau dispositif est difficile à mettre en place compte tenu de la faible cadence de production des missiles", avait-il expliqué en mai 2014. D'où la remise en vol très longue du M51.
"La réappropriation des capacités d'ingénierie des systèmes complexes est en effet l'une des préoccupations de la DGA", avait souligné Laurent Collet-Billon. Après l'échec du sixième tir expérimental du missile M51, la DGA a demandé "aux services concernés d'Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants. Ces faiblesses, que nos propres services « qualité » ont constatées, doivent impérativement être corrigées".
Une filière sous tension
La filière industrielle de la dissuasion comprend plus de 450 industriels français, dont 140 fournisseurs directs d'Airbus DS et 40 maîtres d'œuvre de sous-systèmes, dont 25 % d'entre eux sont des PME ou TPE. L'ancien patron des activités missiles balistiques au sein d'Airbus DS, Alain Charmeau, avait rappelé que le groupe "Airbus adapte fortement son outil industriel pour accompagner la baisse des crédits de développement tout en préservant au mieux les compétences clés". Mais d'avouer que "le seuil critique du maintien des compétences est aujourd'hui atteint". Ce qui a pu expliquer un tel échec.
"S'agissant de la maîtrise de l'ingénierie système, je me rends compte que, DGA exceptée, peu nombreux sont ceux qui maîtrisent la technique du missile balistique. Ce n'est pas sans poser problème, avait alors expliqué Alain Charmeau. Les enquêteurs chevronnés qui ont analysé les causes de l'échec du tir d'essai de mai 2013 appellent à des efforts, à la fois dans le management et dans l'attention portée aux outils d'ingénierie système".
Le coût de ce programme s'élève dans sa globalité à plus de 11 milliards d'euros, développement compris, selon le ministère de la Défense. Soit trois lots de 16 missiles M51, qui équipent les quatre SNLE tricolores auxquels il faut rajouter quelques missiles supplémentaires.
Un programme stratégique
L'enjeu stratégique du M51, lancé en 1992 et piloté par la division d'Airbus Group, Airbus DS, a été confirmé par le nouveau Livre blanc de la Défense et de la sécurité nationale. Ce document publié en mai 2013 a renouvelé la doctrine de la France en matière de défense. Toutefois, le président François Hollande avait demandé aux auteurs du Livre blanc de sanctuariser la dissuasion nucléaire (aéroportée et maritime). D'où la nécessité pour la France de disposer d'équipements modernes. Résultat de cette ambition, le M51est un bijou de technologies militaires et présente des "différences significatives par rapport à son prédécesseur", assure Airbus DS sur son site internet.
30/09/2015 Ministère de la Défense
Le mercredi 30 septembre 2015, à 10h28, la direction générale de l’armement (DGA) a effectué, depuis le centre DGA Essais de missiles, site de Biscarrosse (Landes), un essai en vol du missile balistique stratégique M51. Ce tir entre dans le cadre du développement de la nouvelle version du missile M51 inscrit dans les objectifs de la Loi de Programmation Militaire 2014-2019.
Cet essai s’est déroulé comme prévu et a été effectué sans charge nucléaire. Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d’essais de la DGA dont le bâtiment d’essais et de mesures « Monge » (BEM). La zone de retombées se situe en Atlantique Nord à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte.
Le missile M51 équipe aujourd’hui deux des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de nouvelle génération (SNLE-NG). Le passage de l’ensemble de la force océanique stratégique à cet armement est prévu d’ici la fin de la décennie.
Le ministre de la Défense félicite les équipes de la DGA et l’ensemble des unités des trois armées qui ont contribué au succès de ce tir de développement.
13/08/2015 Sources : Marine nationale
Le 4 août 2015, la Marine a repris la pleine responsabilité et le commandement effectif du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Triomphant. Ce transfert de responsabilité marque un jalon important dans l'indisponibilité pour entretien et réparation (IPER) de modernisation et d’adaptation au missile stratégique M51 débutée en mai 2013. Le bâtiment va désormais reprendre les essais avant son retour dans le cycle opérationnel.
Le Triomphant était revenu à l’île Longue le 14 avril 2015, après 20 mois de travaux au bassin n° 8 de Brest consacrés notamment à la refonte des tubes lance-missile pour passer de la génération des M45 à celle des M51. Le sous-marin a aussi été doté du système de combat tactique SYCOBS (système de combat commun Barracuda/SNLE) et d'un système global de navigation plus performant (SGN-3E). Enfin, cette indisponibilité périodique constitue une étape importante pour LeTriomphant puisqu’il s’agit de son IPER à mi-vie.
Suite de l'article
30.07.2015 Romandie.com (AWP)
Paris (awp/afp) - Le spécialiste du nucléaire Areva a annoncé jeudi l'arrivée de Bernard Fontana, ex-directeur général du cimentier helvétique Holcim, à la présidence d'Areva NP, sa division réacteurs en passe d'être cédée à EDF.
Son arrivée, qualifiée d'"élément de solidité dans la période qui s'ouvre", est "envisagée au 1er septembre", a ajouté Philippe Knoche, directeur général d'Areva, au cours d'une conférence téléphonique.
Bernard Fontana a démissionné de son poste à la tête du cimentier suisse le 10 juillet, après le succès de la fusion avec le français Lafarge, conformément aux accords entre les deux groupes.
EDF a officialisé jeudi une offre indicative pour prendre le contrôle majoritaire d'Areva NP, qui devrait se traduire par une offre ferme au dernier trimestre 2015 et une réalisation au second semestre 2016.
Le démantèlement d'Areva se poursuit. Le groupe nucléaire devrait céder ses réacteurs à EDF. Credits Areva ELTA
29/07/2015 Par latribune.fr
Au bout de longues et fastidieuses négociations, EDF a accepté de relever son offre sur la branche réacteur d'Areva. Il refuse toujours de reprendre le chantier EPR en Finlande, véritable gouffre financier. De son côté, l'Etat s'est engagé à participer à la recapitalisation d'Areva.
Les fiançailles auraient été célébrées en toute discrétion mardi soir au ministère de l'Economie. D'après Le Figaro, EDF et Areva se sont mis d'accord sur un plan de sauvetage dans lequel le groupe d'électricité viendrait en aide au groupe nucléaire.
Suite de l’article
Seule certitude, le 30 juillet, date de publication des résultats semestriels des deux groupes, Areva devra annoncer à la communauté financière comment il compte trouver les quelque 7 milliards d'euros de financement dont il a besoin. (Credits Areva ELTA)
03/07/2015 latribune.fr (AFP,Reuters)
Le délai d'un mois fixé par l'Élysée aux deux groupes pour "conclure un accord de partenariat stratégique" arrive ce vendredi à échéance. S'il n'existe plus de divergences sur de nombreux sujets, la question du prix demeure. EDF propose 2 milliards d'euros mais Areva estime son activité réacteurs nucléaires à 2,7 milliards.
Les discussions sont toujours en cours entre Areva et EDF pour se mettre d'accord sur les modalités de rapprochement entre les deux groupes, alors qu'expire ce vendredi 3 juillet le délai d'un mois fixé par le président de la République.
"Les négociations se poursuivent", indique-t-on de part et d'autre, assurant qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre cette durée d'un mois.
"Il n'y aura pas d'offre signée [...] en juillet. Ce sera plutôt pour la rentrée", avait déclaré le 26 à Reuters une source au fait du dossier.
Le 3 juin, l'Elysée avait en effet tranché en faveur d'une reprise par EDF de la majorité de l'activité réacteurs de l'ex-fleuron du nucléaire, "sous réserve de la conclusion d'un accord de partenariat stratégique" entre les deux groupes publics. L'État a également annoncé qu'il recapitaliserait Areva, en grandes difficultés financières, "à la hauteur nécessaire".
Les 2 milliards proposés par EDF insuffisants
L'électricien a fait une offre indicative d'environ 2 milliards d'euros pour Areva NP, qui regroupe la conception et la fabrication des équipements, mais aussi l'assemblage de combustible et les services aux réacteurs existants. Dans les comptes d'Areva, cette division est valorisée 2,7 milliards d'euros. Areva a fait savoir le 10 juin qu'il demandait à EDF de relever son offre et de s'engager sur certains projets qui risquent de peser sur l'avenir de son fournisseur, tels que celui de l'EPR finlandais (OL3), qui a pris énormément de retard au fil des années.
Si des différences subsistent effectivement sur le prix, "sur beaucoup de sujets, il n'y a plus de divergences", affirme à l'AFP une source proche des négociations. Car les deux sociétés doivent aussi avancer sur la création d'une société commune regroupant les activités de conception, gestion de projets et commercialisation des réacteurs neufs, sur les accords commerciaux les liant dans les combustibles et le retraitement, ou encore sur la question de savoir qui devra porter le risque lié au chantier de l'EPR finlandais, qui accumule les retards et fait l'objet d'une procédure d'arbitrage.
Seule certitude, le 30 juillet, date de publication des résultats semestriels des deux groupes, Areva devra annoncer à la communauté financière comment il compte trouver les quelque 7 milliards d'euros de financement dont il a besoin.
02/07/2015 Armée de l'air
Mercredi 1er juillet 2015, le général Bernard Schuler est devenu le 24e commandant des forces aériennes stratégiques (FAS), succédant au général Philippe Steininger, promu secrétaire général adjoint de la Défense et de la sécurité nationale.
Né le 11 janvier 1961 à Bône (Algérie), le général Schuler entre à l’École de l’air en 1979. Breveté navigateur en 1985, il fait toute sa carrière opérationnelle sur Boeing C-135 sur les bases aériennes de Mont-de-Marsan et Istres, commandant notamment l’escadron de ravitaillement en vol « Bretagne ». Diplômé de l’école de guerre américaine en 1999, il commande la base aérienne d’Avord entre 2004 et 2007, après avoir été affecté aux ministères des Affaires étrangères et de la Défense. Promu officier général en 2010, il occupe différents postes au sein de l’état-major de l’armée de l’air et celui des forces aériennes, avant de réintégrer les FAS, en tant que second, en 2014.
Le général Schuler compte plus de 5200 heures de vol et 196 missions de guerre.
Officier de la Légion d’honneur, il est également commandeur de l’Ordre national du Mérite, détenteur de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures, de la Croix de la Valeur militaire et de la Médaille de l’Aéronautique.
Les forces aériennes stratégiques assurent depuis 1964 la permanence opérationnelle de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire française. Cette mission, ininterrompue depuis plus de 50 ans, permet au président de la République de garantir en toutes circonstances la liberté d’appréciation, de décision et d’action de la France dans le cadre de ses responsabilités internationales.
30/06/2015 Les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan
Pour la 4e année consécutive, deux élèves-officiers de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr ont été accueillis à l’Université Panthéon-Assas (Paris II) pour y suivre le quatrième semestre de leur formation qui en compte six.
Les élèves-officiers Bouquin et Le Floc'h ont suivi des cours et séminaires proposés dans le cadre du Master 1 « Gouvernance économique internationale » et des Master 2 « Défense et Dynamiques Industrielles », « Sécurité et Défense » ou « Commerce et Management International ». Ils ont ainsi complété leur formation académique en suivant des enseignements de « droit de la défense », « méthodologie décisionnelle en situation de crise », « libertés fondamentales, déontologie et droit pénal de la sécurité et de la défense », ou encore « environnement économique international » pour n'en citer que quelques-uns.
Cette scolarité externalisée s'est achevée par la soutenance de leurs mémoires le 11 juin 2015. Le jury, composé du Professeur Olivier Gohin (directeur des mémoires, Directeur du M2 « Sécurité et Défense »), du Professeur Lecaillon (chargé de mission auprès du président de l'Université pour les relations avec les Ecoles militaires et les industries de défense, directeur du M2 « Commerce et Management International ») et de Mme Traversac (Maître de conférences à l'Université Panthéon-Assas, Chercheur-associé au Centre de Recherche des Ecoles de Coëtquidan), a salué la qualité de leurs travaux portant cette année sur « la doctrine de la dissuasion nucléaire française » (V. Bouquin) et sur « les associations professionnelles dans les forces armées » (T. Le Floc'h).
A l'issue de ce semestre, et au regard de l'ensemble de leurs bons résultats, le certificat « Gouvernance, Géostratégie et Défense » de l'Université leur a été délivré.
Ces deux élèves-officiers ont su tirer profit de la chance qui leur a été donnée d'intégrer une grande université française pour se confronter ainsi, aux côtés d'étudiants civils, à l'exigence scientifique et méthodologique de l'Université. Parallèlement, ils contribuent à la meilleure connaissance et au rayonnement de leur Ecole et ainsi, à leur niveau, à l'affermissement du lien armée-nation.
Rappelons que cette formation s'inscrit dans le cadre d'un partenariat plus vaste entre l'Université Paris II et les Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, partenariat qui permettra, début juillet, à des étudiants de quatre masters de Paris II d'y faire un stage de Leadership .
29/06/2015 Armée de l'air
Le 23 juin 2005, le Mirage IV P n°59 de l’escadron de renseignement stratégique (ERS) 1/91 « Gascogne », se posait pour la dernière fois sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, pour son retrait de service.
Lancé le 28 novembre 1956 par la société Dassault, le programme Mirage IV s’est concrétisé par le vol d’un premier prototype de chasseur bombardier bimoteur baptisé Mirage IV 01, le 17 juin 1969.
Deux ans plus tard, le 12 octobre 1961, le premier Mirage IV A prenait les airs, ouvrant une lignée de 4 prototypes et de 62 appareils de série.
En 1995, il fait partie des cinq avions maintenus en état de vol pour effectuer des missions de reconnaissance à longue distance et de guerre électronique. L’appareil, de 33 tonnes au décollage, vole à deux fois la vitesse du son à 18 000 mètres d’altitude, la capacité de ravitaillement en vol l’amenant à la portée de tous ses objectifs.
Le commandant Eric Pintat, aux commandes de l’appareil et chef des opérations de l’escadron « Gascogne », le lieutenant-colonel René Dupré, commandant en second de l’unité, et tout l’équipage, comptaient plus de 5500 heures de vol sur cet appareil.
Désormais exposé sur la base aérienne 110 de Creil, le Mirage IV P n°59 rappelle à tous les aviateurs son rôle essentiel dans la transfiguration de l’armée de l’air dans les années 1960. Fruit de la volonté affirmée des plus hautes instances de l’Etat, il marque l’accession de la France au rang de puissance nucléaire.
15/06/2015 Armée de l'air
Le 11 juin 2015, les forces aériennes stratégiques (FAS) ont mené, durant plus de quatre heures, une mission rassemblant toutes les phases caractéristiques d’une mission de dissuasion aérienne.
Un équipage de l’escadron de chasse 1/91 « Gascogne » a décollé de la base aérienne 113 de Saint-Dizier pour une mission de dissuasion aérienne. Au programme : ravitaillements successifs par un C135 du groupe de ravitaillement en vol 2/91 « Bretagne », pénétration en basse altitude, suivi de terrain et tir de précision d’un missile air-sol de moyenne portée amélioré (ASMP-A) sans charge nucléaire sur sa cible, située au centre d’essais de missiles de la Direction générale de l’armement (DGA) à Biscarrosse.
Planifiés de longue date, à échéances régulières, les tirs d’évaluation des FAS constituent une démonstration de la fiabilité d’un système d’armes en constante amélioration.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a exprimé sa satisfaction après le nouveau succès de ce tir d’évaluation des forces (TEF) du système d’arme «Rafale /ASMP-A». Le ministre a également félicité l’ensemble des femmes et des hommes des forces aériennes stratégiques, la DGA ainsi que les entreprises qui ont œuvré à sa réussite.
03/06/2015 latribune.fr
Deux grands scénarios sont actuellement sur la table : la reprise totale ou partielle de l'activité réacteurs d'Areva par EDF ou la création d'une coentreprise avec l'électricien pour les seules activités ingénierie du groupe. La décision définitive est attendue pour juillet.
La réunion de travail des membres du gouvernement concernés par le dossier Areva révélée mercredi 3 mars au matin par la presse a bien eu lieu. Elle a rassemblé à l'Elysée, à l'issue du Conseil des ministres, autour du président de la République François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls et les ministres de l'Economie Emmanuel Macron, de l'Energie, Ségolène Royal, des Finances, Michel Sapin, et des Affaires Etrangères, Laurent Fabius. Mais il ne s'est agi que d'une réunion d'étape concernant le rapprochement entre l'ex-fleuron du nucléaire et EDF.
Suite de l’article
04/05/2015 Armée de l'air
Les 27 et 28 avril 2015, un exercice baptisé « ARACEE » s’est déroulé sur la base aérienne à vocation nucléaire (BAVN) d’Avord.
L’objectif de ces deux jours ? Entraîner les escadrons et les services de soutien sous menace et/ou en ambiance « nucléaire radiologique bactériologique chimique » (NRBC). Déployés en zone d’alerte, les escadrons assurant la mission de dissuasion nucléaire, Mirage 2000N, Rafale et ravitailleur C135, étaient aussi mobilisés. Le but final de l’exercice étant de prendre l’alerte sur ces aéronefs dans un environnement contraint.
Sous l’œil avisé et attentif d’observateurs, les différentes actions liées à la montée progressive de la menace ont été mises en œuvre et se sont poursuivies jusqu’à la position d’alerte renforcée des équipages.
La permanence et la crédibilité de la mission de dissuasion nucléaire exigent que le commandement des forces aériennes stratégiques (FAS) entretienne l’expertise de la mise en œuvre de ses moyens en toutes circonstances, y compris en ambiance NRBC dans le cadre de la posture nucléaire définie par le président de la République. Mené depuis le poste de commandement enterré, l’exercice a intégré, au-delà des FAS, l’ensemble des unités (opérationnelles et de soutien) de la BA 702 d'Avord.
16/04/2015 Sources : Marine nationale
Le 14 avril 2015, le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Triomphant a quitté le bassin 8 de la base navale de Brest pour rejoindre la base opérationnelle de l’Ile Longue. Dernière ligne droite d’une période d’entretien, de modernisation et d’adaptation au missile stratégique M51 débutée en mai 2013 dans le respect du principe de juste suffisance.
Le Triomphant était entré au bassin 8 de la base navale en août 2013 après s'être séparé une dernière fois de ses 16 missiles M45 et de son cœur nucléaire restés à l'île Longue. 20 mois plus tard, il en ressort comme neuf avec cette nouvelle capacité d'embarquement du système d'armes de dissuasion M51. Le sous-marin est également doté d'un nouveau système de combat tactique SYCOBS (système de combat commun Barracuda/SNLE) et d'un système global de navigation (SGN-3E).
Ces 20 derniers mois de travaux ont été d’une exceptionnelle intensité pour la DGA et le SSF, les maitres d’ouvrage, mais également pour DCNS, le maitre d’œuvre, et ses 50 entreprises partenaires. Il faut dire que ce chantier est hors norme, tant pour le défi industriel qu’il représente que pour le défi technologique. Pendant les pics d'activité, plus de 1100 personnes ont travaillé en 3x8 sur le site. Les chiffres sont étourdissants... 30 000 matériels démontés, 1,3 million de pièces approvisionnées, 4 millions d’heure de travail…
Ce mardi 14 avril, devant plusieurs dizaines d'ouvriers rassemblés, Le Triomphant a donc rejoint l’île Longue avec beaucoup de précautions, entouré de 3 remorqueurs et 2 pousseurs de la base navale. La période d’entretien n’est pas pour autant terminée. Il reste maintenant à charger un cœur neuf, s'assurer du bon fonctionnement de l’ensemble des systèmes, reprendre possession de la bête… Encore beaucoup d’heures de travail avant que le sous-marin ne puisse reprendre le cycle des patrouilles opérationnelles. Date estimée : mi 2016.
Le Triomphant est le second SNLE adapté au M51 au cours d'une IPER dite "d'adaptation". Le Vigilantavait subi le même traitement entre 2010 et 2013. Le prochain sera le Téméraire à partir de 2016 et il n'y en aura pas d'autres ensuite puisque Le Terrible, dernier SNLE de type Triomphant admis au service actif en 2010, a été conçu pour recevoir le système d'armes de dissuasion M51 dès sa construction.
Ces IPER d'adaptation n’ont aucun impact sur la permanence à la mer de la dissuasion océanique qui reste assurée avec le même nombre de SNLE. Elles constituent en revanche, une étape importante du programme Cœlacanthe de modernisation de la composante océanique de la dissuasion dont elles contribuent à garantir la crédibilité.
27 mars 2015 Romandie.com (AFP)
Paris - Le géant de l'énergie EDF n'exclut pas de prendre une participation majoritaire dans l'activité réacteurs du groupe nucléaire Areva qui serait ainsi recentré sur ses activités combustibles indiquent jeudi les quotidiens Les Echos et Le Figaro.
Selon ces journaux, EDF pourrait prendre une participation dans une large partie des activités d'Areva, à savoir le périmètre de l'ex-Framatome.
Le quotidien Les Echos précise que les choses sont loin d'être faites ne serait ce que parce qu'il faut l'aval du gouvernement, même si le ministre de l'économie Emmanuel Macron serait favorable à une telle intégration verticale, selon le journal.
Le Figaro indique quant à lui que le gouvernement attend les propositions des deux groupes la semaine prochaine.
Par ailleurs, l'opinion d'Areva sur le dossier ne serait pas encore arrêtée selon les Echos pour qui d'autres scénarios existent comme un rapprochement entre les deux groupes limitée à l'ingénierie des réacteurs, ce qui aurait la préférence d'Areva actuellement en grande difficulté financière.
Note RP Defense : La BU Propulsion et Réacteurs de Recherche d'Areva s'occupe de la conception, de la mise en service, et de l'assistance à l'exploitation des réacteurs nucléaires de propulsion navale équipant la flotte française en service.
4 mars par Aerobuzz.fr
Comme le rappel le Général Philippe Steininger, commandant des Forces aériennes stratégiques, « le 8 octobre 1964, un Mirage IV armé d’une bombe nucléaire AN11 et un avion ravitailleur se tenaient pour la première fois prêts à décoller sur ordre du résident de la république. La France devenait ce jour-là une puissance nucléaire à part entière et sa posture stratégique changeait de nature ». Cette « lourde responsabilité » de la mise en œuvre de la force de frappe est assumée depuis ce jour, par les Forces aériennes stratégiques qui ont fêté l’année dernière leurs cinquante ans d’existence et auxquelles, le photographe Alexandre Paringaux, consacre un album photo de 140 pages, avec le renfort de Frédéric Lert, pour les textes.
Suite de l’article
20/02/2015 Armée de l'air
Jeudi 19 février, M. François Hollande accompagné de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est rendu sur la base aérienne (BA) 125 d’Istres pour prononcer un discours sur la dissuasion nucléaire.
« Le contexte international n’autorise aucune faiblesse et montre que le temps de la dissuasion nucléaire n’est pas dépassé. » Sept ans après son prédécesseur, dans ce traditionnel discours sur la dissuasion nucléaire, François Hollande confirme l’intérêt de cette dissuasion nucléaire pour la France, tout en soulignant l’évolution du contexte international.
« Il ne saurait être question (…) de baisser la garde », dans le domaine de la dissuasion nucléaire, a fermement rappelé le président de la République, même si « la France ne se sent pas directement agressée (et qu’elle) n’a pas d’ennemi déclaré ». Dans la politique de défense de la France, la dissuasion nucléaire a plus que jamais sa place. Le président a d’ailleurs confirmé son attachement aux deux composantes sous-marine et aéroportée : « toutes deux concourent à l’ensemble des missions de la dissuasion et c’est leur complémentarité qui permet au chef de l’Etat de disposer, à tout moment, de la gamme d’options nécessaires et suffisantes et de ne jamais être tributaire d’un seul type de moyens ». Afin de conserver la crédibilité de ces deux composantes et malgré un contexte budgétaire contraint, François Hollande a confirmé leur nécessaire modernisation : la mise en œuvre des adaptations futures du missile M51 destiné aux sous-marins lanceurs d’engins (SNLE), la poursuite d’études pour préparer des SNLE 3e génération, le remplacement progressif des derniers Mirage 2000N par des Rafale et les études pour faire évoluer le missile de croisière ASMP-A (air-sol moyenne portée améliorée) et préparer son successeur l’ASN4G. Le chef des armées a également précisé : « Par ailleurs, la loi de programmation militaire a engagé le renouvellement de la flotte des avions ravitailleurs, 12 avions Phénix ont été commandés et les deux premiers seront livrés à partir de 2018. ».
« La France doit être lucide. Elle sait qu’il ne suffit pas de proclamer le désarmement nucléaire immédiat et total, il faut que la réalité des actes de chacun soit cohérente avec les discours. » Dans le domaine du nucléaire militaire, la France doit compter avec de nouvelles puissances qui cherchent à émerger. A ce sujet, le président de la République a rappelé que « l’accroissement du nombre d'États possédant l'arme nucléaire (est) un risque majeur pour la paix ». Et de rajouter « En même temps (que la France) est prête à se défendre, elle ne veut pas pour autant renoncer à l’objectif même du désarmement, y compris du désarmement nucléaire. La France, c’est une puissance de paix, et c’est pourquoi elle se défend, pour la paix ! »
« Je tenais à venir ici à Istres pour faire cet exercice de vérité, de transparence, et en même temps, de reconnaissance de ce qu’est la Force de dissuasion pour notre pays ». « Pour réaffirmer l’enjeu fondamental qu’elle représente (…) pour la sécurité de la France. (…) Indépendance, liberté, capacité à faire prévaloir nos valeurs, voilà pourquoi nous devons chaque jour, assurer la permanence de la dissuasion nucléaire et être capables, à chaque instant, d’en améliorer encore l’organisation, le fonctionnement et les armes. »
Enfin, le président de la République a rappelé que la dissuasion nucléaire était complémentaire des moyens militaires conventionnels « Ainsi, en emportant des armements conventionnels, les chasseurs des forces aériennes aux capacités duales ont réalisé environ un quart des frappes effectuées par des avions français lors des opérations en Libye et au Sahel. Ils opèrent aujourd’hui en Afrique et en Irak, et contribuent tous les jours à l’alerte de défense aérienne. »
20/02/2015 SL - DICoD
Le 19 février, le président de la République, François Hollande, accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu sur la base aérienne 125 d’Istres (Bouches-du-Rhône). A cette occasion, le chef des armées a réaffirmé l’importance de la dissuasion nucléaire, fondamentale pour la sécurité de la France et la garantie de la survie de la Nation.
« Le contexte international n’autorise aucune faiblesse. Et c’est pourquoi, le temps de la dissuasion nucléaire n’est pas dépassé. Il ne saurait être question, y compris dans ce domaine, de baisser la garde. » C’est à Istres, sur l’une des bases aériennes à vocation nucléaire de l’armée de l’Air, que le président de la République a décliné ses grandes orientations stratégiques pour la dissuasion nucléaire.
Dans son discours prononcé devant des équipages des forces aériennes stratégiques et des hautes autorités politiques et militaires telles que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius ou encore le chef d’État-Major des armées, le général d'armée Pierre de Villiers ; le chef de l’État a répété sa volonté de sanctuariser et de moderniser l'outil nucléaire français.
En effet, le chef des armées s’est livré à un véritable exercice de transparence « …je ne crains pas d’informer que la France dispose de trois lots de 16 missiles portés par sous-marins, et de 54 vecteurs ASMP1 » a-t-il déclaré avant de réaffirmer son souhait de maintenir la crédibilité de la composante océanique et de la composante aéroportée « La loi de programmation militaire est justement celle qui nous permet de poursuivre l’adaptation des SNLE, nos sous-marins, aux M51, qui nous permet de mettre en service la tête nucléaire océanique à partir de 2016, de lancer les études de conception du SNLE de troisième génération et de remplacer, d’ici à 2018, les derniers Mirage 2000N par des Rafale emportant le missile ASMPA. Par ailleurs, la loi de programmation militaire a engagé le renouvellement de la flotte des avions ravitailleurs, 12 avions Phénix ont été commandés et les deux premiers seront livrés à partir de 2018. »
Enfin, le président de la République a rappelé que dans un contexte budgétaire contraignant, la dissuasion nucléaire était complémentaire des moyens militaires conventionnels « Ainsi, en emportant des armements conventionnels, les chasseurs des forces aériennes aux capacités duales ont réalisé environ un quart des frappes effectuées par des avions français lors des opérations en Libye et au Sahel. Ils opèrent aujourd’hui en Afrique et en Irak, et contribuent tous les jours à l’alerte de défense aérienne. »