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23 mai 2019 4 23 /05 /mai /2019 18:55
photo Naval Group

photo Naval Group

 

Paris, le 23 mai 2019 CP Naval group & ONERA

 

Dans une continuité de l’accord signé en mai 2016, Naval Group et l’ONERA ont décidé de renforcer leur coopération dans le domaine du développement de l’autonomie décisionnelle contrôlée des drones navals. Les récents développements ont été intégrés dans le drone de surface Remorina, développé par Naval Group avec sa filiale Sirehna, et testés avec succès au cours d’une expérimentation qui a eu lieu durant les Naval Innovation Days le 22 mai à Lorient.

 

Naval Group travaille depuis plusieurs années sur l’intégration de drones aériens à voilure tournante destinés aux bâtiments de surface. Naval Group dispose d’une expérience significative et d’une expertise unique en Europe qui lui permet déjà d’intégrer ces véhicules autonomes à tout type de navires armés.

 

Le développement des drones navals de surface et des drones sous-marins et leur intégration à des systèmes navals constituent une nouvelle étape que Naval Group souhaite franchir pour apporter à ses clients des capacités opérationnelles étendues. Naval Group a donc entrepris depuis plusieurs années des travaux sur l’autonomie décisionnelle des systèmes autonomes et ce partenariat avec l’ONERA constitue une véritable opportunité pour disposer très rapidement de premières briques technologiques intégrables sur les drones et moyens d’essais de Naval Group.

 

La recherche sur les drones à l’ONERA vise en effet à apporter des solutions techniques pour lever les verrous technologiques existants et l’autonomie décisionnelle répartie entre opérateurs, logiciels des centres opérateurs et logiciels des drones est un des axes porteurs des études en cours sur les drones. Les travaux en cours visent donc à établir une feuille de route technologique pour le développement d’une architecture d’autonomie décisionnelle contrôlée pour les drones navals de surface et sous-marin tout en regardant la déclinaison possible sur des drones aériens.

 

Jean-Michel Orozco, Directeur des systèmes de mission et drones déclare : « Les drones navals présentent un intérêt opérationnel majeur et peuvent être considérés dans l’avenir comme démultiplicateurs de la suprématie militaire et de l’efficacité des actions navales. Cet accord avec l’ONERA va contribuer au développement des briques technologiques de navigation autonome de ces drones navals et de leur mise en oeuvre afin de proposer à nos clients les nouvelles capacités opérationnelles de demain. »

 

Thierry Michal, Directeur Technique Général de l’ONERA déclare : « La recherche sur les drones à l'ONERA se développe sur un très large spectre. L’ONERA mène un ensemble de travaux pour des systèmes terrestres, aériens, maritimes et/ou spatiaux coopératifs et adaptatifs pouvant répondre à une large panoplie de scénarios de missions se déroulant dans des environnements maîtrisés et complexes. Les scientifiques de l’ONERA mettent ainsi à la disposition des industriels de la défense et en particulier de Naval Group leurs compétences pour préparer des innovations de rupture. »

 

De la théorie à la pratique : intégration d’une brique technologique sur un drone de surface

 

Naval Group et l’ONERA, accompagnés notamment de SIRHENA et de la PME DRONEVOLT, ont réalisé le 22 mai à Lorient une démonstration de fonctionnement autonome du drone de surface Remorina de SIRHENA, la filiale R&T de Naval Group.

 

Le scenario opérationnel mis en oeuvre était basé sur la replanification dynamique d’une patrouille de surveillance maritime et de protection de zone confronté à des événements imprévus. Il a permis de montrer l’intérêt opérationnel d’un drone de surface dans une opération de ce type avec optimisation de la durée et de la couverture de la zone à surveiller.

De plus au travers de cette démonstration, Naval Group et l’ONERA ont déployé une autonomie décisionnelle répartie entre le système de mission multi-drones I4drones® de Naval Group installé au central opération et les logiciels du drone de surface REMORINA.

 

Cette intégration d’algorithmes de l’ONERA dans l’architecture du drone de surface de Naval Group met en avant le passage de la théorie à la pratique et renforce les synergies de coopération entre Naval Group et ONERA.

 

Cette participation est la suite logique des travaux déjà réalisés par l’ONERA pour Naval Group depuis la signature de l’accord initial en 2016.

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 10:55
Vers 70 nouvelles années d’excellence de recherche aérospatiale - ONERA

 

16.09.2016 - Communiqué de presse

 

A l’occasion de ses 70 ans, l’ONERA célébrera la recherche aérospatiale du 17 septembre au 11 décembre au travers d’une exposition dédiée. L’objectif : donner à voir et à comprendre toute sa contribution dans quelques-unes des plus grandes réussites aéronautiques et spatiales ainsi que son savoir-faire pour préparer le futur.

 

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3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 06:55
photo ONERA

photo ONERA

 

03/05/2016 par Alain Establier - SECURITY DEFENSE Business Review n°149

 

SDBR : L’ONERA va fêter ses 70 ans le 3 Mai 2016. Qu’est-ce qui différencie l’ONERA de 1946 et celui d’aujourd’hui ?

 

Bruno Sainjon : L’Office National d’Etudes  et de Recherche Aérospatiales (ONERA) a été créé le 3 mai 1946 par une loi votée à l'unanimité par l'Assemblée Nationale Constituante. Cette création s’inscrivait dans l’affirmation d’une politique ambitieuse visant à redonner, au sortir de la seconde guerre mondiale, à notre industrie aéronautique et à notre Défense leurs lettres de noblesse. Pour relever un tel défi, il convenait de donner à la France les moyens d’acquérir un haut niveau d’excellence scientifique et technique. C’est pourquoi l’Etat a notamment confié à l’ONERA, parmi ses missions, celles de développer et d’orienter les recherches dans le domaine aéronautique civil et militaire, de concevoir, réaliser et mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’exécution de ces recherches et d’en favoriser la valorisation par l’industrie. Quinze ans plus tard, ces missions ont été élargies à la dissuasion et au spatial. Pendant 70 ans, l’ONERA a rempli avec succès l’ensemble des missions qui lui ont été confiées, dans des conditions parfois difficiles. Il est à l’origine de formidables réussites et relève, aujourd’hui comme hier, les défis de l’aéronautique et de l’espace du futur. Les personnels de l’ONERA peuvent, sans fausse modestie et très légitimement, s’enorgueillir du fait que la grande majorité des grands programmes civils et militaires qui ont donné à notre industrie et, à travers elle, à la France et à l’Europe, sa force technologique et économique actuelle, comporte une très forte dose d’« ONERA inside ». Tout cela n’aurait pu s’accomplir sans le haut niveau de compétences scientifiques et techniques des personnels de l’ONERA qui n’ont ménagé ni leurs talents, ni leurs peines pour hisser l’Office au meilleur niveau mondial. Aujourd’hui, nous mettons tout en œuvre pour que les réalisations futures soient à la hauteur de celles passées.

 

Quelle situation avez-vous trouvé à votre arrivée à l’ONERA mi 2014 ?

 

Comme il est d’usage, la Cour des comptes nous a communiqué fin-2014 un projet de rapport (rendu public en septembre 2015) sur les comptes et la gestion de l'ONERA de 2008 à 2013. Si l’ONERA y est reconnu pour la qualité de ses personnels et son excellence scientifique, la situation décrite par la Cour était pour le moins alarmante, même si les critiques formulées concernaient autant l’environnement de l’ONERA que l’Office lui-même. La Cour a ainsi estimé que l’Office souffrait de l’absence de réflexion stratégique, aussi bien sur son positionnement concurrentiel et le périmètre de ses activités que sur son organisation territoriale. «Le défaut d’implication de la tutelle (le MINDEF), les dysfonctionnements du conseil d’administration et l’insuffisance de l’évaluation scientifique ont notamment contribué à cet état de fait au cours de la période contrôlée» ont écrit les magistrats. Dans le nombre de points qu’il fallait résoudre, la Cour mettait en avant l’absence de plan stratégique scientifique (PSS). Avant la parution de ce rapport nous avions identifié ce manque et, dès septembre 2014, nous avons lancé une grande réflexion interne pour faire émerger, par les personnels eux-mêmes, des idées pour écrire l’avenir scientifique de l’ONERA. L’exercice a été mené d’abord par domaines scientifiques, puis a été complété progressivement par une vision transverse plus finalisée.

 

L’exercice collectif a t-il réussi ?

 

Oui, car début 2015 nous avons pu constituer 2 documents assez complets et même trop détaillés sur nos savoir-faire pour être diffusables hors de l’ONERA. Ils ont servi à Stéphane Andrieux, directeur scientifique général qui venait d’arriver, pour faire une réécriture du PSS synthétique et communicable à nos partenaires (DGA, DGAC, CNES, Dassault, Thales, Safran, Gifas, etc.) avec qui nous avons eu ensuite des rencontres bilatérales. Ces rencontres ont permis de recueillir leurs attentes et de les confronter à des groupes de collaborateurs et de grands anciens, ainsi bien sûr qu’à notre haut conseil scientifique. Le résultat de ce croisement vision interne / vision externe est un document de 60 pages intitulé «Plan Stratégique Scientifique 2015-2025». Ce document sera vivant et sera complété par des feuilles de route au fil de l’eau. En parallèle, j’avais noté dans mon tour de la maison qu’on me présentait de très nombreux sujets, où l’ONERA était souvent à la pointe des connaissances mondiales, totalement méconnus de l’extérieur y compris de nos partenaires publics ou privés. Pour transformer l’ONERA en maison de verre, nous avons lancé une enquête interne sur les pépites passées ou actuelles que nous pourrions montrer à l’extérieur. Le travail du chercheur d’or a ensuite consisté non pas à trouver des pépites, mais à sélectionner les plus remarquables pour arriver aux «39 pépites de l’ONERA» (contributions à l’industrie aérospatiale de la France et de l’Europe), regroupées dans un petit fascicule disponible sur notre site web**.

 

Est-ce que cela a permis de changer l’image de l’ONERA ?

 

Difficile de répondre sans instruments de mesure, mais mes interlocuteurs me disent que notre image a changé en bien, et c’est aussi ce que les médias écrivent. Cela en tout cas a contribué à rappeler nos missions, les enjeux et nos réussites. D’ailleurs, depuis un an et demi, 7 collaborateurs de l’ONERA ont été décorés de la Légion d’honneur ou de l’ordre national du Mérite, ce qui à mon sens fait partie des nombreux signaux de reconnaissance de l’apport essentiel de l’Office à la recherche française en matière d’aéronautique, de spatial et de Défense. Par exemple, le décollage d’Airbus en tant qu’industriel est dû en grande partie au succès de l’A320 et à son système de commandes de vol électriques, technologie provenant du militaire et issue de recherches menées  par l’ONERA. Autre exemple, les lois de guidage-pilotage de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ou du porte-avions Charles de Gaulle viennent d’une déclinaison des travaux de l’ONERA, à partir de ceux faits sur les avions d’Airbus. Qui s’en souvenait ? Nous échangeons d’ailleurs beaucoup avec DCNS en ce moment… Pour revenir à votre question de départ, ce qui est resté de l’ONERA des débuts c’est l’excellence scientifique. Ce sur quoi il faut être attentif, c’est sa capacité à continuer à disposer des meilleures compétences scientifiques et de personnels motivés, qui constituent son principal capital, et de lui redonner la capacité d’investissement dans les installations scientifiques nécessaires.

 

Quelles sont les grandes forces de l’ONERA ?

 

Tout d’abord, le fait de travailler à la fois sur le civil et sur le militaire, ce qui est le cas de peu d’organismes en Europe. La France a toujours défendu, en parfaite entente entre services de l’Etat et industriels, l’intérêt de ce domaine élargi ; il en est de même en matière de recherche. L’ONERA couvre tout le spectre, y compris la sécurité. Autre grande force, notre capacité, dans chacune de nos disciplines, à nous baser sur un triptyque théorie sciences connaissances / simulations numériques / expérimentations. J’y ajoute la capacité à avoir une vision transverse et à associer, dans les finalités, des personnes de différentes disciplines scientifiques. Il est indispensable, en recherche fondamentale, de préserver cette approche matricielle plutôt qu’une organisation en silos. Cette organisation a permis par exemple de développer, seuls et de bout en bout, un outil opérationnel de surveillance de l’espace: le système de veille «Graves»**. Nous travaillons aujourd’hui à la suite de ce système mis en activité en 2005 et opéré depuis par l’Armée de l’Air.

 

Pouvez-vous nous parler des retours des industriels à votre présentation stratégique scientifique?

 

Nous avons eu des retours de natures différentes. Certains industriels voudraient nous voir cantonnés à la recherche plus fondamentale, pour ensuite leur transférer le savoir et qu’ils prennent le relais. D’autres, comme Safran, souhaiteraient que nous allions très loin dans les TRL***, jusqu’à des démonstrateurs mis au point ensemble. Ceci n’est pas nouveau. Par exemple, concernant l’hélicoptère H160 d’Airbus (successeur du dauphin) et ses pales extrêmement profilées aux extrémités ressemblant à des boomerangs, cette innovation est née d’un contrat de recherche entre la DGA et l’ONERA (1994) pour diminuer le bruit des pales d’hélicos en améliorant leur portance. Après 8 ans de recherches entre DGA et ONERA, en progressant dans les TRL, le relai a été pris par la DGAC qui a financé la poursuite des travaux au couple ONERA / Airbus, pendant près d’une dizaine d’années, pour développer un objet industrialisable (l’ONERA a des brevets sur cette pale); l’ONERA s’est ensuite retiré pour laisser Airbus développer son produit industriel qui devrait entrer en service avant la fin de la décennie, soit environ 25 ans après les premiers travaux. Ceci pour souligner le temps qu’il faut pour passer d’une idée scientifique innovante, de rupture, à un produit de haute technologie commercialisable. Or, force est de constater que compte tenu des contraintes budgétaires,  les projets de court terme absorbent les financements au détriment de la recherche. Heureusement, le Ministère de la Défense, mais aussi de nombreux parlementaires, députés et sénateurs, se réapproprient l’ONERA aujourd’hui, comme le rapport de la députée Isabelle Bruneau le prouve  (http://www.assemblee-nationale.fr/14/budget/plf2016/a3115-tII.asp). 

  

Par rapport au DLR allemand, avez-vous des moyens comparables ?

 

L’ONERA compte aujourd’hui 1750 collaborateurs (il y en avait 2600 début 1990) et 250 doctorants. Dans le même temps, la partie aéronautique du DLR (centre  national  de  recherche  sur  l'aviation et  les  vols  habités  en Allemagne / Deutsches  Zentrum  für  Luft-und  Raumfahrt), qui ne travaille que sur le civil et qui s’appuie sur les services fonctionnels de l’ensemble du DLR, est passée entre 2009 et 2016 de 1277 à 1736 collaborateurs; les financements publics allemands vers le DLR sont passés de 110 à 160 millions d’euros, quand la subvention française vers l’ONERA était passée de 130 millions à 94 millions pour la construction du budget 2014. Depuis la subvention est remontée à 105 M€.

 

Vous avez noué des partenariats avec la SNCF et Total, en dehors de votre périmètre habituel. Pourquoi ?

 

Partager le fruit de ses recherches avec d’autres secteurs industriels fait partie des missions de l’ONERA. Ainsi, la SNCF s’intéresse à l’utilisation de minidrones pour surveiller les équipements et les infrastructures de son réseau. Dans ce domaine, l’ONERA dispose d’une expertise et de savoir-faire très développés. Vous savez qu’en 2015 le survol d’installations sensibles par des drones pirates a semé un certain émoi. C’est donc naturellement vers l’ONERA que les autorités, au premier rang desquels le SGDSN et la Gendarmerie Nationale, qui est en charge de la sécurité des centrales nucléaires et avec laquelle nous avons ultérieurement en 2015 signé un accord de partenariat, se sont tournées pour essayer de trouver des solutions. Nous avons donc évalué l’existant, puis un appel à projet interministériel a été lancé qui a permis de sélectionner 2 projets: l’un piloté par CS et l’autre (Angelas) piloté par l’ONERA. Nos travaux sont basés sur le couplage optique / radar, de façon à détecter et neutraliser le drone de la manière la plus automatisée possible. Angelas regroupe, autour de l’ONERA, EDF, Thales, Telecom SudParis, le CEA Leti, l'institut de criminologie de Paris et Exavision.

 

Comment qualifieriez-vous vos relations avec la DGA aujourd’hui ?

 

Elles sont en progrès par rapport à la situation que j’ai trouvée à mon arrivée. La DGA aussi est en train, progressivement, de se réapproprier l’ONERA et de redécouvrir collectivement ses compétences. Nous sommes ainsi en train de mettre en place, avec la DGA, des conventions qui feront de l’ONERA l’expert référent dans certains domaines: environnement optronique, environnement radar, etc. C’est dans ce même esprit que nous avons renoué en 2015 les relations avec la DGAC, ce qui a relancé notre collaboration sur certains domaines: feu, foudre, turbulences, etc. Par ailleurs, le ministre de la Défense, qui en exerce la tutelle, a réitéré son attachement à l’ONERA et aux enjeux stratégiques qu’il porte. De manière extrêmement tangible, avec la subvention exceptionnelle accordée en 2015 pour aider l’ONERA à équilibrer ses comptes et le financement de la consolidation de la soufflerie S1MA de Modane-Avrieux, la Défense a accordé à l’ONERA, entre 2015 et début 2016, près de 30 M€ supplémentaires.

 

Vous parlez de Modane, un mot des souffleries ?

 

Si nous voulons continuer à être capables d’installations du plus haut niveau mondial, comme c’est le cas aujourd’hui, opérant pour le compte de la Défense, pour les instances européennes, pour les industriels comme Dassault Aviation, etc., il faut que nos souffleries fassent l’objet d’importants travaux notamment de BTP, S1MA en était l’illustration la plus urgente. Je rappelle que 8 de nos souffleries, sur un total de 12 au niveau européen, ont été déclarées comme des facteurs clés de succès stratégiques par les industriels européens pour conserver le premier plan mondial. Si l’on veut qu’elles soient encore là dans 10 ans, il faudra que quelqu’un finance ces investissements. L’ONERA n’en a pas les moyens et ces 8 souffleries (dont S1MA) nécessitent 218 millions d’investissements, répartis sur 51 actions en 11 ans (source plan ATP 2014). L’Etat, entre la DGAC fin 2015 et la Défense début 2016, vient d’y apporter les premiers éléments de réponse. Il manque donc un peu moins de 200 millions, soit moins d’une vingtaine de millions par an… C’est finalement très peu pour rester leader mondial. Il ne parait pas aberrant que les industriels, qui ont eux-mêmes souligné le caractère stratégique de ces installations, contribuent, d’une manière ou d’une autre, à cet investissement qui leur sera indispensable dans le futur.  

 

* Bruno Sainjon est Président-Directeur général de l’ONERA depuis mai 2014. Auparavant il avait passé plusieurs années à la DGA sur différents postes.

** http://www.onera.fr/fr/pepites et http://www.onera.fr/dcps/graves

*** https://fr.wikipedia.org/wiki/Technology_Readiness_Level

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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 07:55
Publication du plan stratégique scientifique de l'ONERA

 

12.04.2016 - source ONERA

La direction scientifique générale de l’ONERA annonce la sortie du document du plan stratégique scientifique pour la période 2015-2025.
 

Après plusieurs mois de recueils, compilation, synthèse, choix, discussions en interne et avec les tutelles, agences et grands industriels, la nouvelle « boussole » scientifique de l’ONERA a vu le jour et peut être consultée par tous. C’est l’un des outils qui permettront à l’ONERA  de s’adapter à la profonde mutation du monde de la recherche et de l’industrie aérospatiale qui est déjà en œuvre.

Ce PSS engage les recherches de l'ONERA sur une bonne dizaine d’années. Il  affirme notre vision de l’avenir et prend en compte celles des grandes structures pour qui nous œuvrons : DGA, DGAC, CNES, grands industriels du secteur ASD*.

 

Le document du PSS se déroule en trois tableaux :

  1. Il expose la vision ONERA sur le domaine Aéronautique Espace Défense (ASD) et son positionnement face à ces enjeux. Ce qui permet de réaffirmer avec force ce qui constitue l’ADN de l’ONERA.

  2. Il définit les 12 grands défis qui structureront la recherche scientifique à l’ONERA dans les dix prochaines années (tout en autorisant les actions de recherche exploratoire). Ces défis ont été formulés à partir des propositions des scientifiques, puis débattus en CCE (Comité central d’entreprise de l’ONERA), au HCS (Haut conseil scientifique de l’ONERA), et avec les industriels et nos tutelles.

  3. Enfin il développe les huit leviers à mobiliser pour réussir, en cohérence avec le futur Contrat d’objectifs et de performances de l’ONERA (COP). Ces leviers ont vocation à structurer les axes de progrès pour le succès du PSS. Pour autant, ils ne préfigurent pas la réorganisation, même si bien sûr ils alimentent la réflexion en cours.

 

>> Plan stratégique scientifique de l'ONERA, édition mars 2016

 

* sigles

PSS : plan stratégique scientifique
DGA : Direction générale de l’armement
DGAC : Direction générale de l’aviation civile
CNES : Xentre national d’études spatiales
ASD : domaine Aéronautique, espace, défense

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 12:50
Avion Piper-Aztec de SAFIRE, partenaire du projet photo SAFIRE

Avion Piper-Aztec de SAFIRE, partenaire du projet photo SAFIRE

 

31.01.2016 par ONERA

 

TERRISCOPE est une plateforme de recherche dédiée à l’imagerie aéroportée pour l’étude de l’environnement et des territoires. TERRISCOPE a pour objectif de favoriser l’éclosion de nouveaux services, en particulier à partir de la filière drones. Les développements démarrent en janvier 2016 pour une durée de 3 ans.

 

TERRISCOPE associe deux plateformes de drones à aile fixe à tout un ensemble de capteurs, énergétiquement sobres et  de faible encombrement. Principalement financée par la région Languedoc Roussillon Midi-Pyrénées et par des fonds FEDER de l’Union Européenne, l’usage de cette plateforme met en synergie les compétences et moyens de l’ONERA et de SAFIRE*, opérateur public d’avions de recherche instrumentés, TERRISCOPE fonctionnera notamment avec le laboratoire ONERA pour l’exploitation de données de télédétection, LIMA, développé avec le soutien de la région Midi-Pyrénées, de Toulouse Métropole et de fonds FEDER**, et inaugurée en 2013.

Les travaux menées par l’ONERA avec TERRISCOPE, en association avec des organismes publics et des industriels, ont notamment pour objectif de favoriser le développement de services basés sur la télédétection aéroportée.

A côté d’applications ponctuelles dédiées au domaine environnemental (par exemple : identification des pertes énergétiques du bâti, détermination du stock d’eaux de surface, du potentiel  de production d’énergie renouvelable), les services issus de la collecte de données sur des zones étendues et/ou à la géométrie complexe seront particulièrement visés (dynamiques métropolitaines, fonctionnement des grandes exploitations agricoles et forestières, gestion des ressources naturelles). Un autre domaine concernera l’inspection des infrastructures industrielles ou civiles étendues : sites de productions, grands linéaires, grands bâtiments.

 

Image infrarouge extraite d’une image hyperspectrale de la caméra Hyspex proche infrarouge ©ONERA

Image infrarouge extraite d’une image hyperspectrale de la caméra Hyspex proche infrarouge ©ONERA

 

Les travaux de la plateforme s’articulent autour de trois axes :

  • mise en place d’une capacité de mesures aéroportées à partir de différents drones à voilure fixe, ainsi que des systèmes compacts ou miniaturisés : imageurs hyperspectraux de nouvelle génération, lidar 3D topographique à onde complète, caméras multispectrales en infrarouge
  • prise en charge dans LIMA des prétraitements et archivages de ces nouvelles données, ainsi que des capacités d’étalonnage et de maintien en conditions opérationnelles des nouveaux capteurs
  • renforcement des capacités de mesures aéroportées actuelles embarquées sur les avions existants de SAFIRE, avec en particulier l’intégration de certains des capteurs acquis pour les drones et le développement d’un  lidar embarqué de mesures du champ de vent dans les basses couches atmosphériques

Les moyens mis en place et en commun seront à la disposition de la communauté scientifique et industrielle régionale et nationale.

 

Drone L’avion jaune de l’ONERA en opération ©ONERA

Drone L’avion jaune de l’ONERA en opération ©ONERA

 

*SAFIRE, Unité mixte de services qui dépend de Météo France, du CNRS-INSU (Sciences de l’Univers) et du CNES

**FEDER : Fonds européen de développement économique et régional, fonds structurel européen qui vise à renforcer la cohésion économique et sociale en corrigeant les déséquilibres régionaux.

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 08:55
L’équipe givrage de l’ONERA autour de la maquette du tronçon d’aile en flèche dans la soufflerie givrante Icing Research Tunnel, NASA Glenn - photo ONERA

L’équipe givrage de l’ONERA autour de la maquette du tronçon d’aile en flèche dans la soufflerie givrante Icing Research Tunnel, NASA Glenn - photo ONERA

 

21.01.2016 par ONERA

 

La Direction générale de l'aviation civile poursuit son soutien à l’ONERA dans ses recherches sur la compréhension et la modélisation de la physique du givrage ainsi que ses conséquences sur les différentes composantes d’un aéronef. Une convention a été signée le 14 décembre 2015.

A la suite d’accidents et d’incidents sérieux survenus dans les années 90 et 2000, la réglementation internationale spécifiant les conditions givrantes dans lesquelles un aéronef doit pouvoir voler a fortement évolué. Le Conseil pour la recherche aéronautique civile (CORAC) a ainsi présenté en 2012 à la DGAC une feuille de route Givrage destinée à se doter de manière collective de la capacité à mieux comprendre et modéliser le givrage et de mettre cette connaissance à disposition notamment des autorités de certification.

 

Vers une modélisation haute-fidélité des phénomènes liés au givrage

Une première convention, PHYSICE (2012-2016), a permis à l’ONERA de réaliser des expériences complexes et originales visant à faire progresser les connaissances relatives à la physique du givrage. Ces travaux ont débouché sur de nouveaux modèles qui ont été intégrés aux chaines de calcul utilisées par les industriels du secteur aéronautique.
De plus, ils ont donné lieu à de nombreuses publications renforçant la position de l’ONERA comme référent scientifique  sur le givrage au niveau international.

Fort de ce succès la nouvelle convention PHYSICE2 (2015-2018), notifiée en décembre dernier, a pour objectif de poursuivre ces travaux sur la modélisation des phénomènes physiques fondamentaux liés au givrage en vol des aéronefs.

PHYSICE2 portera notamment sur :

  • la modélisation de la rugosité du givre
  • l’effet de cette rugosité sur le frottement et les transferts de chaleur pariétaux
  • l’impact et le dépôt de gouttes d’eau rencontrées en conditions givrantes sévères (gouttes SLD - Supercooled Large Droplets, de 50 à 500 micromètres), prises en compte dans la nouvelle règlementation internationale.

 

Un soufflerie pour le givrage à Toulouse

Afin de doter la France d’un moyen d’expérimental de recherche sur le givrage offrant des capacités uniques en Europe, la convention inclut le financement pour la spécification et la conception d’un moyen d’essai dédié à l’étude des phénomènes de givrage. Cette soufflerie spécifique sera installée au centre ONERA de Toulouse. Il a été convenu que sa réalisation serait financée sur les crédits d’investissement de l’ONERA.
 

 

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 08:55
Le Général Yves-Tristan Boissan (Unatrans) remet le Grand Prix du Général Ferrié1 à Nicolas Jeannin. SEE2, Paris, le 7 décembre 2015

Le Général Yves-Tristan Boissan (Unatrans) remet le Grand Prix du Général Ferrié1 à Nicolas Jeannin. SEE2, Paris, le 7 décembre 2015

 

04.01.2016 ONERA

 

Ce grand prix de l'électronique a été remis à Nicolas Jeannin, ingénieur de recherche à l'ONERA, pour ses travaux sur « la propagation dans la troposphère pour les systèmes spatiaux de télécommunications à très haut débit en bandes Ka et Q/V ».

Ces travaux incluent le développement de modèles permettant de reproduire les affaiblissements de propagation dans la troposphère3 en se basant sur des données issues de modèles météo, ainsi que l'optimisation et le développement de méthodes de compensation des affaiblissements permettant à ces systèmes d'opérer malgré des contraintes météorologiques fortes.

Les bandes Ka (20-30 GHz) et Q/V (40-50 GHz) sont sollicitées car elles offrent des largeurs de bandes disponibles indispensables pour que les services de fourniture d'accès internet par satellite soient compétitifs vis à vis des réseaux terrestres. Ces bandes présentent l'inconvénient d'être plus atténuées lors de la traversée de la troposphère (par la pluie, les nuages et les gaz) que les bandes traditionnellement utilisées par le satellite en bande  C (3-6 GHz) ou Ku (11-17 GHz).  Il est nécessaire de compenser ces affaiblissements par différents mécanismes d’adaptation pour des raisons de limitation de puissance embarqué sur les satellites. (on doit gérer la puissance en fonction des conditions de propagation). 
 

 

Exemple de carte d’atténuation troposphérique de la propagation en bande Q/V

Exemple de carte d’atténuation troposphérique de la propagation en bande Q/V

 

Notes

1 Le Grand Prix de l’Electronique Général Ferrié, doté par la générosité de donateurs de l’Industrie, récompense des travaux ayant contribué aux progrès de la Radioélectricité, de l’Electronique et de leurs applications. Décerné depuis 1949, il commémore ce pionnier de l’utilisation de la radio qui reconnaît très tôt les propriétés du tube à électrons pour la TSF. 

2 La SEE, Société de l'électricité, de l'électronique et des technologies de l'information et de la communication, a pour mission de rassembler les communautés de l’électrotechnique, de l’électronique, des télécommunications, du traitement de l'information et des domaines connexes

3 La troposphère est la couche de l'atmosphère terrestre située au plus proche de la surface du globe jusqu'à une altitude d'environ 8 à 15 kilomètres. On y trouve la plupart des phénomènes météorologiques.

 

Pour en savoir plus, voir le support de présentation de Nicolas Jeannin à la remise du prix (pdf)

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 08:55
Les pales des ventilateurs de S1MA datent de la création de l’ONERA ! Elles seront  changées en 2017 - photo ONERA

Les pales des ventilateurs de S1MA datent de la création de l’ONERA ! Elles seront changées en 2017 - photo ONERA

 

21.12.2015 - ONERA

 

La Direction générale de l’aviation civile a accordé à l’ONERA deux avances remboursables d’un montant total de 4,450 M€ à des conditions très favorables pour d’importantes mises à niveau de ses principales souffleries.

 

Ces avances remboursables (taux zéro) sont indexées sur les revenus des souffleries concernées et ont fait l’objet de deux conventions.

 

La première convention finance l’opération NOVENS1MA qui consiste à remplacer les 22 pales des deux ventilateurs contra-rotatifs de la soufflerie S1MA (la très grande soufflerie sonique de Modane-Avrieux). Les nouvelles pales hybrides – acier + composite – sont en fabrication  depuis juillet 2015 et seront installées en 2017. Plus performantes et d’un rendement supérieur aux pales d’origine, elles supporteront mieux des essais poussés jusqu’à Mach 0,95 en veine (10 T d’air brassés à la seconde).

 

La deuxième convention finance  le projet MORPHO, pour un montant de 1,449 M€. MORPHO concerne  la refonte complète des systèmes d’information des souffleries. Ce projet est déjà bien avancé, la convention MORPHO de la DGAC financera le déploiement du nouveau système d’information dans  F1 (grande soufflerie pressurisée basse-vitesse  du Fauga-Mauzac) et S2MA (soufflerie transsonique et supersonique jusqu’à Mach 3,1 de Modane). L’architecture logicielle générique issue du projet MORPHO a déjà été définie avec le groupe AKKA Technologies grâce à un investissement ONERA, et testée dans la soufflerie F1.

 

La nouvelle informatique modifiera complètement les interactions des opérateurs avec le système et facilitera acquisition, traitement, transfert et stockage des données d’essais. Les systèmes de l’ONERA, quoique parfaitement opérationnels, avaient manqué quelques « révolutions informatiques » et n’étaient plus vraiment adaptés à l’exploitation automatique de récents types d’essais comme par exemple la PIV (vélocimétrie par imagerie de particules), la PSP (peinture sensible à la pression), ou le traitement des volumes de résultats très importants de l’aéroacoustique. La durée prévue de cette opération est de 30 mois et le démarrage est prévu en janvier 2016.

 

La salle des mesures de la soufflerie F1 s’apprête à rattraper plusieurs révolutions informatiques

La salle des mesures de la soufflerie F1 s’apprête à rattraper plusieurs révolutions informatiques

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 12:50
Élection de Bruno Sainjon à la présidence de l’EREA

 

18.12.2015 – ONERA

 

Bruno Sainjon, président-directeur général de l’ONERA, vient d’être élu président de l'EREA, association des centres européens de recherche aéronautique. Son mandat débutera le 1er janvier 2016.

 

Créée en 1994, l’EREA est une association à but non lucratif qui regroupe l’ensemble des acteurs publics de la recherche aéronautique européenne, avec en ligne de mire la volonté de parler d’une seule voix afin d’être une vraie force de proposition aux côtés des autres grands acteurs de la filière.

 

L’EREA couvre tout le spectre des activités de recherche dans le domaine aéronautique.

 

L’EREA est structuré autour de grands objectifs :

-promouvoir et représenter les intérêts conjoints de ses membres.

-intensifier la coopération entre ses membres dans le but d’améliorer l’intégration de leurs activités dans les domaines de l’aéronautique civile et militaire.

- améliorer et intensifier la coopération de l’EREA et de ses membres avec d’autres acteurs du domaine aéronautique.

- faciliter le management intégré d’activités conjointes.

 

L'EREA a des membres dans 13 pays de l'Union européenne.

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 12:55
ONERA-Défense  : "je t'aime, moi non plus"

L'ONERA, qui travaille sur l'avion du futur (programme Nova), devrait finir l'exercice 2015 sur une perte inférieure à 4 millions d'euros (Crédits : Onera)

 

17/12/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Plus l'Etat joue la montre avec l'organisme public de recherches civiles et militaires, plus l'avenir de l'ONERA sera incertain.

 

Drôle de fin d'année pour l'ONERA. Et le conseil d'administration qui se tient ce jeudi reflète bien la période floue que vit l'organisme public de recherches civiles et militaires. Cette réunion du conseil aurait pu être cruciale pour l'avenir de l'ONERA mais elle devrait au final escamoter une partie des dossiers importants, notamment celui pourtant si urgent de la soufflerie S1 de Modane-Avrieux en danger de mort. A son menu, entre autres des accords signés avec le pétrolier Total.

En dépit d'un redressement confirmé en 2015, l'organisme public attend donc toujours de l'Etat son budget pour 2016. Il est expressément conditionné à la signature du contrat d'objectifs et de performance (COP) exigé par l'Etat et que l'ONERA est lui-même en train d'écrire. Il ne sera prêt qu'en mars ou avril, une signature étant attendue plusieurs mois après. Bref, pas de COP, pas de budget. Cela ne fera pourtant que sept ans que l'ONERA fonctionne sans COP. En revanche, le plan stratégique scientifique (PSS), en cours de réécriture, devrait être prêt fin janvier.

 

Une perte de près de 4 millions d'euros en 2015

Sans surprise, l'ONERA devrait finir l'exercice sur une perte en dépit du soutien de son ministère de tutelle, la défense, qui a exceptionnellement remis au pot "9 millions d'euros pour boucler le budget de l'office", a précisé fin novembre au Sénat, Jean-Yves Le Drian. Résultat, la perte sera inférieure à 4 millions d'euros, autour de 3,7 millions (contre 16 millions en 2014).

En 2016, la situation financière de l'ONERA ne devrait pas s'arranger. Car la subvention proposée s'élève à 105 millions d'euros, dont une mise en réserve de précaution de trois millions d'euros. L'ONERA estime qu'un "budget 2016 bâti sur la base d'une subvention de ce montant ne lui permettra pas de faire face à ses obligations, dont la principale est le paiement des salaires, et pourrait nécessiter l'élaboration d'un plan social", a écrit la députée de l'Indre, Isabelle Bruneau.

"L'ONERA est le seul établissement, que ce soit parmi les autres EPIC de recherche ou parmi les autres institutions relevant du ministère des Transports, à être subventionné à moins de 50% de son budget. L'ONERA est aussi l'établissement de recherche à recevoir la plus petite subvention par personne", ont expliqué les syndicats de l'organisme public.

 

Des prises de commandes en hausse

En revanche, en 2015, l'ONERA a de nouveau progressé en termes de commandes, qui pourraient atteindre 95 millions d'euros (90 millions en 2014 et 78 millions en 2013), dont 13 à 15 millions d'euros provenant de la direction générale de l'aviation civile (DGAC). Ce qui prouve la fin de la période glaciaire entre les deux organismes. Ce bon niveau de prises de commandes est atteint en dépit d'un creux pour celles concernant les souffleries de l'ONERA. Mais un rebond est attendu en 2016 avec l'arrivée du programme FCAS, le drone de combat franco-britannique, et des nouveaux programmes Falcon de Dassault Aviation ainsi que l'export.

En 2016, l'ONERA attend également la notification de la modernisation du système français de veille spatiale GRAVE afin de traiter ses obsolescences pour qu'il puisse être opérationnel jusqu'en 2020-2025. Un enjeu crucial pour la France qui lui permet de suivre dans l'espace les satellites espions la survolant.

 

Rationalisation des sites franciliens en attente

Dernier dossier en attente depuis plusieurs années, la rationalisation des sites franciliens, qui regroupent 1.100 personnes sur Meudon, Châtillon et Palaiseau. Il pourrait être lancé cette année. Mais la vente des sites de Meudon et Châtillon ne couvrira pas les frais de cette opération alors que l'ONERA ne dispose pas de ressources propres pour lancer cette opération et financer le coût résiduel, estimé à 70 millions d'euros. Il est donc possible que le fameux COP ne mentionne finalement que le déménagement d'un site (Meudon) sur les deux prévus. D'autant que le produit de la vente de cette emprise sera supérieur à celui du transfert.

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 08:55
Essais de trajectographie d’Exocet AM39 tiré depuis un Rafale dans la grande soufflerie S2MA de l’ONERA à Modane - photo ONERA

Essais de trajectographie d’Exocet AM39 tiré depuis un Rafale dans la grande soufflerie S2MA de l’ONERA à Modane - photo ONERA

 

15/12/201 Par Michel Cabirol  - LaTribune.fr

 

Plus le temps passe, plus la soufflerie S1 de Modane-Avrieux de l'ONERA se rapproche tout doucement mais surement d'une possible catastrophe. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian prend quant à lui son temps...


Tic-tac, tic-tac, tic-tac... Plus le temps passe, plus la soufflerie S1 de Modane-Avrieux (S1MA) de l'ONERA, dont l'intérêt stratégique est souligné par la direction générale de l'armement (DGA) et tous les avionneurs internationaux, se rapproche tout doucement mais surement d'une possible catastrophe. Et ce ne sera pas la faute de la direction et des syndicats de cet organisme public de recherches civiles et militaires de ne pas avoir alerté les pouvoirs publics d'une telle menace. Mais que fait le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour une fois peu réactif et dont le discours semble en décalage avec ses actes.

Peut-être fallait-il attendre l'après élections régionales pour qu'il prenne ce dossier estimé à seulement 20 millions d'euros à bras le corps. Un effondrement de S1 nécessiterait des travaux estimés à 300 millions d'euros, selon la députée de l'Indre, Isabelle Bruneau. Pour autant, selon nos informations, le conseil d'administration, dont la dernière réunion a été annulée le 5 novembre, ne devrait pas non plus aborder cette question jeudi prochain. Le ministre, qui a torpillé au Sénat des amendements venant au secours de la soufflerie S1 de l'ONERA, joue-t-il peut-être la montre pour trouver des financements hors défense pour "cet outil qui n'est pas propre au ministère de la Défense". Un coup de poker qui semble risqué.

 

Un double discours de Jean-Yves le Drian?

"Des mesures urgentes ont été prises par l'ONERA et un plan de rénovation pour les années 2016-2017 est en cours d'élaboration, a expliqué fin novembre au Sénat le ministre. Il entrera dans le cadre du contrat d'objectifs". Sauf que le contrat d'objectifs et de performance (COP) de l'ONERA qu'il doit lui-même écrire - un comble -, ne sera prêt qu'en mars ou en avril et signé qu'à l'automne 2016. Il y a pourtant urgence absolue pour la soufflerie S1 de Modane-Avrieux (S1MA), où apparaissent déjà des fissures inquiétantes.

Le 21 octobre dernier, interrogé par Isabelle Bruneau à l'Assemblée nationale sur les difficultés de la soufflerie S1, Jean-Yves Le Drian avait répondu qu'il était "très sensible au sort de l'ONERA, et notamment aux questions qui touchent à la soufflerie de Modane, dont je suis directement informé". Le 27 octobre, il s'est montré un peu plus précis en expliquant que "le ministère de la défense ne laissera pas tomber l'ONERA".

Mais si le sol s'affaisse de cinq petits millimètres de plus sous la soufflerie, la France perdra un de ces bijoux technologiques, qui fait envie au monde entier. L'ONERA a déjà autofinancé 2 millions d'euros pour des travaux exploratoires et de premier renforcement. Le plan de rénovation élaboré par l'industriel Spie Fondations est fin prêt contrairement à ce que pense le ministre. La décision devait être initialement prise à la fin de l'année pour un début de chantier en mars ou avril. Il ne manque plus que le financement. Mais faute d'argent, l'ONERA ne peut pas payer ces travaux estimés à 20 millions d'euros, qui doivent être lancés le plus tôt possible.

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 11:50
BaToLUS project, Battle Damage Tolerance for Lightweight Unmanned Aerial Vehicle (UAV) Structures

BaToLUS project, Battle Damage Tolerance for Lightweight Unmanned Aerial Vehicle (UAV) Structures


Brussels - 03 December, 2015 European Defence Agency
 

The BaToLUS project, Battle Damage Tolerance for Lightweight Unmanned Aerial Vehicle (UAV) Structures, brought about a successful development of new rapid prototype modelling capabilities.

 

The BaToLUS project involved major European aeronautical industries, top-rated European research institutes and also small European enterprises. The European Defence Agency (EDA) led cooperation brought together a "critical mass" for an effective scientific dialogue, thus allowing the Nations to benefit from synergies in their respective industrial capabilities.

Compared to more conventional combat aircraft designs, extremely lightweight structures exhibit different distributions of strength and stiffness. Within the BaToLUS project, cost-efficient alternatives to a well-defined baseline configuration have been developed by improved structural design, aiming to offer increased tolerance against battle damage, whilst supporting the original requirements and keeping potential penalties small. 

Thanks to BaToLUS, new rapid prototype modelling capabilities have been developed. Also, a generic design process, which includes “Vulnerability Load Cases", and novel high-fidelity simulation methods have been demonstrated. A large number of structural concepts for vulnerability reductions have been identified, assessed and – for two of them – implemented and tested. Operational evaluation with respect to impacts on cost, weight and capabilities were considered at an overall platform level, together with vulnerability analysis taking into account the demonstrated structural performance and aerodynamic damage characterisation.

The main objectives of the project have been: (i) defining a UAV design and development process for vulnerability reduction to be integrated in the design process, (ii) demonstrating an improvement of the current UAV modelling, simulation and design capabilities, and (iii) providing a guideline on the costs associated with the development of a vulnerability-improved UAV.

The BaToLUS project was managed and funded by Germany, France, Sweden, and the UK in the frame of the European Defence Agency, and carried out by Airbus Defence & Space Germany (project leader), Airbus Group Innovations France, BAE Systems, CEA Gramat, Dynamec Research AB, Fraunhofer-Institut für Kurzzeitdynamik - Ernst-Mach-Institut (EMI), Industrieanlagen-Betriebsgesellschaft mbH (IABG), ONERA – The French Aerospace Lab, and SAAB Aerosystems.

 

More information:

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 13:55
L’ONERA prépare l’avenir européen du lancement des petits satellites

 

Paris, le 2 décembre 2015 Communiqué de presse ONERA

 

Le projet ALTAIR (Air Launch space Transportation using an Automated aircraft and an Innovative Rocket) est un projet européen H2020* coordonné par l’ONERA et faisant intervenir six pays partenaires. Objectif : démontrer la faisabilité industrielle d’un système de lancement à faible coût de petits satellites. Ce programme de recherche durera 36 mois.

 

Le projet ALTAIR est centré sur une solution innovante visant le lancement spatial de satellites dans la gamme 50 à 150 kg sur des orbites basses entre 400 et 1000 km d’altitude. ALTAIR s’appuiera sur un système semi ‐ réutilisable de type « lancement aéroporté », dont le porteur est un avion automatisé réutilisable, larguant en altitude un lanceur consommable.

 

Ce lanceur utilisera une propulsion hybride écologique, une structure composite haute performance, une avionique innovante et un étage supérieur apportant de la flexibilité aux missions. L’architecture des systèmes sol sera simplifiée et rendra les opérations plus économiques. La conception du système bénéficiera des méthodes de conception/optimisation multidisciplinaire (MDO) développées par l’ONERA depuis plus de dix ans.

 

Le projet aboutira à une définition détaillée du système complet (porteur, lanceur et segment sol), associée à un business plan ainsi qu’à une feuille de route et une proposition d’organisation industrielle.

 

En complément des travaux de conception du système, des essais en vol seront effectués avec le démonstrateur existant Eole (développé sous maîtrise d’œuvre ONERA pour le projet PERSEUS du CNES) afin de valider des technologies clés concernant notamment l’avionique du lanceur et sa séquence de largage.

 

Les partenaires de l’ONERA pour le projet ALTAIR sont : Bertin Technologies (FR), Piaggio Aerospace (IT), GTD Sistemas de Información S.A. (SP), Swiss Federal Institute of Technology Zurich (CH), NAMMO Raufoss AS (NO), SpaceTec Partners (BE) et CNES (FR).

 

* H2020 = Horizon 2020 est le programme de financement de la recherche et de l'innovation de l'Union européenne pour la période 2014 ‐ 2020.

 

A propos de l’ONERA

L’ONERA, acteur central de la recherche aéronautique et spatiale, emploie environ 2 000 personnes. Placé sous la tutelle du ministère de la défense, il dispose d’un budget de 207 millions d’euros dont plus de la moitié provient de contrats commerciaux. Expert étatique, l’ONERA prépare la défense de demain, répond aux enjeux aéronautiques et spatiaux du futur, et contribue à la compétitivité de l’industrie aérospatiale. Il maîtrise toutes les disciplines et technologies du domaine. Tous les grands programmes aérospatiaux civils et militaires en France et en Europe portent une part de l’ADN de l’ONERA: Ariane, Airbus, Falcon, Rafale, missiles, hélicoptères, moteurs, radars...

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 13:50
La recherche spatiale européenne se prépare à créer l'ESRE

Les présidents du NLR (Michel Peters, Pays-Bas), ONERA (Bruno Sainjon, France), CIRA (Prof. Luigi Carrino, Italie), DLR (Dr Pascale Ehrenfreund, Allemagne) et le représentant INTA (Angel Moratilla, Espagne) signent l’approbation des statuts le vendredi 20 novembre dans les locaux du CIRA.

 

01.12.2015 - ONERA - Espace

 

Une nouvelle étape a été franchie en vue de la création de l’ESRE (Association of European Space Research Establishments) lors de la réunion des présidents au CIRA (Italie) le 20 novembre dernier, sur le modèle de l'EREA (European Research Establishments in Aeronautics).

 

 

L’agenda était chargé pour les présidents et représentants des cinq centres de recherche membres fondateurs de l’ESRE.

A l’ordre du jour :

  • Signature de l’accord sur les statuts de l’association,

  • Sélection des domaines de coopération prioritaires, 

  • Décision sur la mise en place de deux groupes de travail :

    • un groupe "stratégie" en charge de l’orientation à moyen et long terme de l’ESRE et de l’établissement des roadmaps pour les Work Programmes 2018-2019-2020 et FP9.

    • un groupe "projets" en charge de la préparation de projets de recherche communs (ouverts aux universités et aux industriels) en réponse aux calls H2020 2016-2017.

Un prochain rendez-vous entre les présidents est prévu en mars 2016 à Bruxelles pour déposer et entériner ces statuts auprès des instances ad hoc et ainsi permettre la tenue de la première assemblée générale de l’ESRE qui verra la désignation des Board Members, des Chair et Vice-Chair, des secrétaire et trésorier ainsi que la tenue du premier Board Meeting (conseil d'administration). Cette réunion permettra aussi de préparer le rendez-vous avec la commissaire européenne au Marché intérieur et à l'Industrie E. Bienkowska, qui devrait avoir lieu en avril 2016.

 

A propos de l’ESRE

Le CIRA italien, le DLR allemand, l’INTA espagnol, le NLR hollandais et l'ONERA français ont souhaité renforcer leur coopération dans le domaine de la recherche et technologie spatiale en créant une association sur le modèle de l’EREA pour le domaine aéronautique (European Research Establishments in Aeronautics). Leur objectif : parler d’une seule voix pour être une vraie force de propositions aux côtés des autres grands acteurs de la filière. Pour cela, ils ont  choisi d’intensifier leur coopération en matière de recherche et technologie pour soutenir un secteur spatial en forte évolution et où l’excellence technologique et la compétitivité doivent être envisagées sur le long terme.

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 08:55
Radar à ondes de surface - PRISME credit ONERA

Radar à ondes de surface - PRISME credit ONERA

 

03.12.2015 – par ONERA

 

Ce jeudi 26 novembre se déroulait, sur le campus de l’École polytechnique à Palaiseau, la 4e édition du Forum DGA Innovation. 10 projets et thèses impliquant l’ONERA, soit 10% des innovations exposées, étaient présentés sur ce lieu d’échange et de rencontre professionnelle des acteurs clés de l’innovation et de la recherche de défense.

 

Petites et moyennes entreprises, établissements de taille intermédiaire, maîtres d’œuvres industriels, autorités de l’état, décideurs institutionnels, laboratoires universitaires et délégations étrangères, soit plus de 850 acteurs, ont ainsi pu découvrir les résultats et récentes innovations de la recherche menée à l’ONERA sur :

- le radar à ondes de surface, moyen pour une surveillance plus discrète et performante des zones maritimes, de 20 à 400 kilomètres des côtes

-  l’optimisation du flux des lasers intenses grâce à une nouvelle méthode d’optique adaptative

-  le contrôle de l’état de santé des matériaux composites par une technique non intrusive, la vibrothermographie

- des composites à bas coût, 10 fois moins cher, et résistant à haute température pour les missiles supersoniques et hypersoniques

- une solution logicielle de navigation sûre et embarcable sur drones pour optimiser leur autonomie

- une base de données de réflectance (proportion de la lumière réfléchie par la surface d’un matériau) des différents types de sol de l’Europe dans le visible et l’infrarouge

- la propagation basse altitude des ondes radar en environnement marin et en présence d’une cible (projet piloté par l’industriel Alyotech)

- La modélisation détaillée et la simulation prédictive des moteurs à propergol solide

- La miniaturisation de systèmes optiques (lentilles, prismes, convertisseurs de polarisation) et leur intégration  sur des détecteurs infrarouge et térahertz.

- La propagation des ondes HF dans l’ionosphère de moyenne altitude (thèse menée à l’IRAP).

 

« Le Forum DGA Innovation est une occasion unique pour l'ONERA de montrer à de nombreux interlocuteurs, dont son ministère de tutelle, l'excellence de sa recherche » a commenté, lors de sa venue, Bruno Sainjon, président-directeur général de l'ONERA.

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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 13:55
La caméra sur puce infrarouge cryogénique à la fin de la thèse - credits : ONERA

La caméra sur puce infrarouge cryogénique à la fin de la thèse - credits : ONERA

 

 

25.11.2015 - ONERA - Photonique

 

Florence de la Barrière, ex-doctorante de l'Onera, a développé lors de sa thèse une caméra sur puce infrarouge extrêmement compacte, à très grand champ d'observation. Elle vient de recevoir le prix du Triangle de la Physique pour ses travaux.

 

Florence de la Barrière a reçu le 20 novembre 2015  l’un des douze prix du Triangle de la Physique*. La jeune chercheuse, qui a soutenu sa thèse** sur un sujet de photonique en 2012 avait reçu le prix des doctorants 2012 de l’Onera, puis le prix ParisTech  2013.

Les travaux de Florence de la Barrière ont été poursuivis à l'Onera dans le cadre d'un programme financé par la Direction générale de l'armement. Le concept de caméra sur puce a été ainsi adapté à un détecteur infrarouge cryogénique commercialisé par Sofradir pour aboutir à un prototype à un stade pré-industriel.

Réduire le volume des imageurs permettra, à terme, de les embarquer sur des drones pour l'imagerie aéroportée. De plus, l'architecture optique de ce démonstrateur ouvre la voie à de nouvelles générations de caméras infrarouges avec fonctions optiques intégrées, telles que l’imagerie multispectrale ou l’imagerie 3D.

 

* Le Triangle de la Physique est un réseau thématique en sciences physiques. Il rassemble des équipes de recherche du triangle Palaiseau-Orsay-Saclay. 

** Titre de la thèse : Vers l'intégration de fonctions d'imagerie sur le plan focal infrarouge. Application à la conception et à la réalisation d'une caméra sur puce infrarouge cryogénique.

 

Voir aussi :

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 18:55
L’ONERA aux Rendez-vous Carnot 2015

 

17.11.2015 par ONERA

 

L’ONERA tiendra un stand aux Rendez-vous Carnot 2015 qui, pour cette 8ème édition, se dérouleront à Paris à la Cité de la Mode, les 18 et 19 novembre 2015.

Objectif : faire se rencontrer des laboratoires publics et des entreprises ou collectivités territoriales, porteuses de projets recherchant un accompagnement R&D en réponse à leur besoin d’innovation. Un objectif partagé par l’ONERA

Labellisé Institut Carnot depuis 2007, pilote de la nouvelle filière aéronautique AirCar, l’ONERA fera connaître à cette occasion son capital de compétences et technologies, développées pour l’aéronautique et le spatial, aux acteurs industriels de tous secteur et contribuer ainsi à leur développement et compétitivité.
 

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 17:55
Une équipe de douze drones et robots en mission autonome

Architecture décisionnelle multidrone développée dans le projet et intégrée dans chaque véhicule  (AAV = Autonomous Aerial Vehicle, AGV = Autonomous Ground Vehicle). © ONERA

 

06.11.2015 ONERA

 

La sixième et dernière démonstration de l'Étude amont Action* a mis en œuvre 12 drones aériens et terrestres dans un environnement rurbain. Objectif : valider une architecture logicielle distribuée « décisionnelle » pour la coopération de drones évoluant dans une mission commune.

 

La démonstration  a eu lieu les 19 et 20 octobre 2015 sur le village de combat du camp militaire de Caylus (82), en présence de la Direction générale de l'armement (DGA), ainsi que des personnels de l’ONERA et du CNRS/LAAS** acteurs de la démonstration.

 

L'objectif était de mettre en avant la capacité d’une architecture logicielle décisionnelle, embarquée sur une équipe hétérogène de douze véhicules autonomes, à réaliser en s’entraidant une mission « patrouille, localisation, suivi de cible » dans un environnement mixte urbain/campagne.

 

L'équipe de drones était constituée de deux drones aériens Vario Benzin/ReSSAC de l'ONERA, de trois robots terrestres du CNRS/LAAS, de trois robots terrestres Effibot de DGA Techniques terrestres mis en oeuvre par l'ONERA et de quatre véhicules simulés dont un drone aérien de type Ressac, un robot terrestre de type LAAS et deux robots terrestres de type Effibot.

 

Rendez-vous planifié entre les robots Mana (LAAS) et Effibot (DGA) photo ONERA

Rendez-vous planifié entre les robots Mana (LAAS) et Effibot (DGA) photo ONERA

Suivi de la cible par un Vario -Ressac  (drone aérien ONERA) photo ONERA

Suivi de la cible par un Vario -Ressac (drone aérien ONERA) photo ONERA

Cette démonstration a été la plus complexe de la série des six expérimentations terrain du projet Action, qui se sont déroulées de 2012 à 2015 dans des contextes aéroterrestre ou aéromaritime. De nombreux aléas ont été introduits dans cette dernière mission, comme des pannes de véhicules, des retards, des défauts de communication, l’apparition d’une deuxième cible…  Il s’agissait bien de valider l’architecture décisionnelle embarquée qui donne à l'équipe de drones son autonomie pour la réalisation de la mission.

 

Cette démonstration a été un succès, ainsi que le projet dans son ensemble, tous les scénarios joués ayant montré la capacité de l'équipe de drones à réaliser la patrouille de la zone, y compris en présence d'événements perturbateurs. La robustesse de l’architecture multidrone embarquée sur chaque véhicule a été démontrée.

 

 

Le mot de la cheffe de projet, Magali Barbier (ONERA)

 

"Ce projet qui a duré 9 années a permis de faire avancer l'état de la recherche sur la problématique de coopération de drones autonomes hétérogènes. Plus de 30 publications et 5 thèses sont actuellement disponibles sur le site du projet.

L'architecture décisionnelle générique conserve les capacités individuelles d'autonomie de chaque véhicule ; elle planifie et répare les plans en utilisant de l'expertise humaine ; elle prévoit des tâches de rendez-vous entre véhicules pour garantir la synchronisation des actions dans un environnement où les communications ne sont ni continues ni parfaites hormis en ces points ; elle est connectée à un haut niveau sémantique avec un opérateur mission lui permettant d'intervenir pour aider la mission.

Au cours de ces années, le projet a vu avancer les progrès sur les drones : sur les engins eux-mêmes, les batteries, les charges utiles, les processus embarqués, les interfaces logicielles, les moyens de communication, les interfaces homme-machine...

La recherche doit continuer dans les laboratoires sur la thématique de la coopération de drones autonomes. Le projet Action a posé des bases solides notamment sur les fonctions de planification et de supervision, mais de nombreux verrous technologiques doivent encore être étudiés ; on peut citer sans être exhaustif les stratégies de suivi coopératif, la localisation coopérative, la formalisation des communications (quelles informations à qui et quand), le suivi de situation global, une réflexion sur le rôle et la charge de travail des opérateurs mission...

Et si le choix dans le projet Action a été de distribuer totalement l'architecture décisionnelle sur les drones (drones au sens large, air-terre-mer), certaines fonctions peuvent se partager entre l'embarqué et le sol en fonction des contraintes de communication ; des stratégies de maintien de la communication par un réseau de drones sont aussi à l'étude."

 

Notes

Action – coopération de véhicules hétérogènes autonomes

L'objectif de l'étude amont Action est de développer et d'implémenter sur des véhicules hétérogènes autonomes une architecture logicielle multidrone permettant de les faire coopérer pour la réalisation de leur mission. Le projet est centré sur l'amélioration de la fonction localisation des cibles et des véhicules amis sous contraintes de communication. Les travaux de recherche poursuivis par l'équipe projet s'organisent autour du développement des briques de l'architecture décisionnelle multidrone pour la réalisation des fonctions de fusion de données et de décision (planification et supervision de la mission).

 

** LAAS : Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (CNRS)

 

En savoir plus

 

Qui dit autonomie dit capacité de décision, dans "Les pépites de l'ONERA"

Le jour où les drones travailleront ensemble (à propos du projet Action)

action.onera.fr, le site web du projet

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 17:55
Essais de trajectographie d’Exocet AM39 tiré depuis un Rafale dans la grande soufflerie S2MA de l’ONERA à Modane - photo ONERA

Essais de trajectographie d’Exocet AM39 tiré depuis un Rafale dans la grande soufflerie S2MA de l’ONERA à Modane - photo ONERA

 

02/11/2015 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le centre de recherche aérospatiale français manque de souffle pour financer des travaux pour renforcer les sols sous la plus grande soufflerie au monde (S1), qui menace de s’effondrer... prochainement.

 

Cinq millimètres. Si le sol s'affaisse de cinq millimètres de plus sous la soufflerie aéronautique S1 de l'ONERA de Modane (Savoie), la France perdra un de ces bijoux technologiques, qui fait envie au monde entier, y compris les États-Unis pour une fois à la remorque de la France. Cinq millimètres d'affaissement encore et la soufflerie S1, la plus puissante du monde, pourrait être au mieux inutilisable, au pire subir des dégâts irrémédiables. La France, acteur majeur de l'aéronautique civile et militaire mondiale, pourrait alors être rétrogradée en division 2. Ce scénario est aujourd'hui loin d'être une fiction. La situation est urgente et exige qu'une décision de financement soit prise d'ici à la fin de l'année.

Dans ce contexte, la députée Isabelle Bruneau vient de lancer un véritable SOS pour sauver cette pépite, qui est pourtant un objet de souveraineté nationale reconnu. "A plusieurs reprises l'attention de la tutelle (ministère de la Défense, ndlr), et plus largement des services officiels et des industriels de la filière aéronautique, a été attirée par l'ONERA sur cette situation, sans grand écho jusqu'à présent", écrit-elle dans son rapport sur le projet de loi de finances pour 2016, consacré à l'environnement et la prospective de la politique de défense.

Elle estime qu'il est "des plus urgents d'intervenir au risque soit de devoir engager à terme des sommes très importantes, soit de perdre un instrument essentiel à la préparation de l'avenir de la filière aéronautique civile et militaire".

Dans ce contexte compliqué, un conseil d'administration de l'ONERA, prévu le 5 novembre, pourrait être décisif sur le sort de la soufflerie S1 et au-delà sur le plan de soutien pour huit grandes souffleries (plan ATP) élaboré par la direction de l'Office national, dont le montant s'élève à 218 millions d'euros sur onze ans. Selon un communiqué conjoint de la CFDT, de FO et de la CFTC, 190 emplois sont directement menacés par la fermeture du centre de Modane-Avrieux. "Nous demandons la mise en place urgente d'un financement de 20 millions d'euros pour sauver la soufflerie S1MA et nos emplois", ont écrit le 20 octobre les trois syndicats.

 

20 millions d'euros de travaux

Pour sauver S1, ce monument national, dont la construction a commencé en 1946, Isabelle Bruneau rappelle que le montant de renforcement du sous-sol est estimé... à 20 millions d'euros (sur les 218 millions) avant une éventuelle catastrophe. 20 millions pour lancer des travaux dès le printemps 2016. C'est peu, très peu à l'échelle des travaux pharaoniques si le sous-sol s'affaissait à nouveau sous la soufflerie S1. Selon la députée PS de l'Indre, "l'affaissement du bâtiment impliquerait une remise en état estimée à 300 millions d'euros ; s'il venait à s'effondrer, sa valeur à reconstruction est estimée à 700 millions d'euros. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes". Effectivement !

Par ailleurs, Isabelle Bruneau estime que "l'arrêt de la soufflerie S1, qui possède une configuration recherchée et indispensable à la défense, mettrait en péril économique l'ensemble du site". Car sans la soufflerie S1, le modèle économique du site de Modane (huit souffleries, dont six considérées comme stratégiques) s'effondrerait lui aussi. Ce qui serait catastrophique pour la défense, dont, certains essais en soufflerie, notamment sur des équipements de dissuasion nucléaire, ne peuvent pas se faire hors de France pour des raisons de souveraineté nationale.

 

Une subvention supplémentaire ?

Qui pourrait financer ces travaux ? L'ONERA, qui a déjà autofinancé 2 millions d'euros pour des travaux exploratoires et de premier renforcement ? "La réparation entraine une charge importante, qui ne peut être assumée dans le cadre de la subvention ONERA ou des recettes de celui-ci", avait estimé le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon lors d'une audition à l'Assemblée nationale début octobre.

Car le centre de recherche aérospatial va afficher un nouveau déficit estimé à 3,7 millions d'euros en dépit d'une subvention supplémentaire de 9 millions en 2015. L'ONERA avait déjà perdu 16 millions en 2014. Des déficits en grande partie dus à la forte baisse de la subvention versée par le ministère ces dernières années. Elle est passée de 123,9 millions en 2010 à 105 millions d'euros en 2015 et 96,4 millions en 2014. Du coup, l'État lui consacre une des subventions les plus faibles par chercheur, selon Isabelle Bruneau.

Seul le ministère de tutelle peut donc octroyer à l'ONERA une telle subvention. Mais la députée de l'Indre, "n'a pas senti de mobilisation sur ce sujet dont chacun semble penser in petto qu'il ressort uniquement de l'ONERA et de sa tutelle défense". Le 21 octobre dernier, interrogé par Isabelle Bruneau à l'Assemblée nationale sur les difficultés de la soufflerie S1, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a répondu qu'il était "très sensible au sort de l'ONERA, et notamment aux questions qui touchent à la soufflerie de Modane, dont je suis directement informé". Le 27 octobre, il s'est montré un peu plus précis en expliquant que "le ministère de la défense ne laissera pas tomber l'ONERA". A suivre donc...

 

Un affaissement de 45 millimètres

Avec l'aide d'une société experte dans le domaine des fondations spéciales et des travaux d'infrastructure, l'ONERA a établi que le sous-sol était dégradé sur une profondeur d'environ 50 mètres, a expliqué Isabelle Bruneau. L'écoulement des eaux en profondeur entraînant une érosion des sols, semble être la principale raison de cet affaissement, selon la préfecture de la Savoie. "Le gypse est particulièrement sensible aux circulations d'eaux qui peuvent y créer des cavités de dissolution, responsables d'affaissements ou d'effondrements jusqu'en surface", explique-t-elle dans la présentation de son plan de la prévention des risques naturels.

Ces mouvements consistent en un abaissement lent et continu du niveau du sol, sans rupture apparente de ce dernier. "Selon la nature exacte du phénomène - affaissement ou effondrement - , les dimensions et la position du bâtiment, ce dernier pourra subir un basculement ou un enfoncement pouvant entraîner sa ruine partielle ou totale", précise la préfecture de Savoie. Depuis juin 1995, les sols se sont effectivement affaissés de 45 millimètres, notamment avec deux accidents brutaux survenus en 2010 (affaissement d'une quinzaine de millimètres), puis à l'été 2015 (une quinzaine de millimètres également). Des fissures sont apparues dans la structure des souffleries.

 

A quoi servent les souffleries?

Capable d'atteindre la vitesse du son (Mach 1, soit 1.200 km/h), longue de 400 mètres, d'un diamètre de 24 mètres, d'un débit d'air maximum de 10 tonnes d'air par seconde et d'une puissance de près de 90 MW fournie par l'énergie hydraulique (soit un millième de la puissance totale d'EDF installée en France), la soufflerie S1 est sans équivalent dans le monde. Ses caractéristiques hors normes en font un moyen d'essai indispensable pour toutes les améliorations et/ou ruptures technologiques des futurs aéronefs (avions civils et militaires, drones de combat, lanceurs...). Elle a vu passer tous les grands programmes civils et militaires de l'aéronautique française comme l'A380, l'A350, ou encore le Mirage, le Rafale... et mondiale.

L'ONERA, qui est une référence mondiale dans les souffleries, a pour mission de développer, d'orienter, de coordonner et de promouvoir les recherches dans le domaine aérospatial.

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 17:56
Une organisation sur mesure pour faire grandir elsA

Simulation elsA d’un avion complet avec les jets des moteurs (elsA calcule aussi les écoulements internes, les écoulements externes autours de configurations mixant parties fixes et parties mobiles, en maillages structurés ou non structurés)

 

30.10.2015 - ONERA -  Aérodynamique numérique

 

L’ONERA a mis en place l'organisation opérationnelle ONERA_elsA, dédiée au développement du logiciel elsA au bénéfice d’Airbus, de Safran et de l’ONERA. Cette nouvelle organisation s’inscrit dans l’accord de coopération tripartite signé en mai dernier.

 

Le logiciel d’aérodynamique elsA a été créé par l’ONERA qui en est le maître d’œuvre. elsA capitalise depuis de nombreuses années les savoir-faire en aérodynamique, analyse numérique et génie logiciel des ingénieurs-chercheurs de l’ONERA, qui l’utilisent pour leurs études et recherches. Il est également déployé chez Airbus et Safran aussi bien pour leurs activités de recherche que dans leurs bureaux d’étude pour la conception.

Airbus, Safran et l’ONERA, ayant constaté  la convergence de leurs visions en termes de besoins, ont confirmé leur intérêt de poursuivre  le développement de cet outil de simulation numérique aérodynamique  avancée.

Aussi ont-ils souhaité concrétiser leur intérêt  par un accord de coopération (signé le 29 mai 2015). Cet accord est conclu pour une durée de trois ans, renouvelable. Il fait l’objet d’un financement partagé des trois partenaires.

Il faut souligner que le logiciel continue à être utilisé par des clients et par des partenaires de recherche, parmi lesquels on trouve des sociétés d’études et de services, des organismes de recherche et des académiques (Cenaero, Cerfacs, DynFluid,  ISAE, LMFA, UPPA…), des  industriels (EDF, MBDA…). L’ouverture à de nouveaux utilisateurs est possible.

Les activités d’ONERA_elsA sont pilotées par un directeur directement rattaché à la Direction technique générale de l’ONERA et sont réalisées principalement par les départements scientifiques concernés. Cette organisation dispose de locaux spécifiques adaptés au travail en plateau en particulier pour les activités de production du logiciel, de déploiement dans les chaînes de simulation et de support et maintenance. Elle permet l’accueil d’ingénieurs pour les activités de recherche et de validation pour les phases de travail en équipe, ainsi que l'accueil des partenaires industriels.

Une telle organisation est une première à l’ONERA.

Pour en savoir plus sur elsA :

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 09:55
Radar passif embarqué à bord d'un aéronef de l'ONERA - photo Armée de l'Air

Radar passif embarqué à bord d'un aéronef de l'ONERA - photo Armée de l'Air

 

28/10/2015 Armée de l'air

 

Vendredi 16 octobre 2015, le premier vol d’un radar passif aéroporté a eu lieu sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence. Ce vol fait suite aux premiers essais prometteurs au sol du système complet, qui se sont déroulés au printemps de la même année.

 

Depuis 2013, l'École de l'air mène des travaux de recherche de détection par radar passif appliquée à la troisième dimension. Ce projet, le premier de cet envergure mené sur le plan national, d’un niveau rarement atteint sur le plan mondial, réunit le centre de recherche de l'armée de l'air (CReA), l'office national d’études et de recherches spatiales (ONERA), et le laboratoire SONDRA - alliance entre l'ONERA et l'école Centrale-Supélec - autour de la thèse du commandant Clément, enseignant le traitement du signal et les télécommunications à l'École de l'air. Ce projet est encadré localement par le Dr Agnès Santori, enseignant-chercheur au CReA.

 

Cette technologie récente offre la capacité de détecter d'éventuelles menaces aériennes à basse altitude et à faible vitesse, tout en restant discret. La principale caractéristique de ce système radar tient au fait qu'il n’agit qu’en récepteur et utilise les émissions électromagnétiques déjà présentes dans l'environnement. Il s'agit en effet d'exploiter les échos créés par des émetteurs civils tels que ceux de la télévision numérique terrestre (TNT).

 

L'avion expérimental utilisé pour ces essais est le motoplaneur Busard de l'ONERA. Ce dernier a embarqué le système complet de réception spécialement développé pour le projet, capable notamment de s'intégrer à la nacelle de l'appareil.

 

D'une durée de 2 heures, ce premier vol s'est déroulé dans la zone de Salon-de-Provence – Orange – Aix-en-Provence afin de profiter des émetteurs de TNT de Marseille Grande Étoile et du Mont Ventoux. Ces essais ont permis de valider la partie électronique du système.

 

Une étape importante du projet vient ainsi d'être franchie. L’intégrité des données a été validée et leur exploitation par l’équipe du projet est en cours afin de poursuivre le développement des traitements adaptés à l'environnement aéroporté.

Radar passif embarqué à bord d'un aéronef de l'ONERA - photo Armée de l'Air

Radar passif embarqué à bord d'un aéronef de l'ONERA - photo Armée de l'Air

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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 12:56
Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

 

23.10.2015 par ONERA

 

Vendredi 16 octobre après-midi, le premier vol d'un radar passif utilisant des signaux de télévision numérique (la TNT) a eu lieu sur la Base Aérienne 701 de Salon-de-Provence. Cette expérimentation fait suite aux premiers essais prometteurs au sol du système complet et qui se sont déroulés au printemps 2015.

 

Depuis 2013, l'École de l'air et l’ONERA mènent des travaux de recherche de détection par radar passif aéroporté. Ce projet réunit le Centre de recherche de l'armée de l'air (CReA), l'ONERA, et le laboratoire SONDRA* - alliance entre l'ONERA, l'école Centrale-Supélec, l'université nationale de Singapour et le DSO, laboratoire de R&D de la défense de Singapour.

 

Voir sans être vu

 

Cette technologie récente offre la capacité de détecter d'éventuelles menaces aériennes à basse altitude et à faible vitesse, tout en restant discret. La principale caractéristique de ce système radar tient au fait qu'il n’agit qu’en récepteur et utilise les émissions électromagnétiques déjà présentes dans l'environnement. Il s'agit en effet d'exploiter les échos créés par des émetteurs civils tels que ceux de télévision numérique terrestre (TNT).

 

L'avion expérimental utilisé pour ces essais est le motoplaneur BUSARD de l'ONERA. Ce dernier a embarqué le système complet de réception spécialement développé pour le projet, afin notamment de pouvoir s'intégrer dans le POD de l'appareil.

Ce premier vol, d'une durée de 2 heures, s'est déroulé dans la zone Salon-de-Provence – Orange – Aix-en-Provence afin de profiter des émetteurs de TNT de Marseille Grande Etoile et du Mont Ventoux. Ces essais ont permis de valider la partie électronique du système.

 

Une étape importante du projet vient ainsi d'être franchie. L’intégrité des données a été validée et leur exploitation par l’équipe du projet est en cours afin de poursuivre le développement des traitements adaptés à l'environnement aéroporté.

 

(*) Supelec Onera Nus Dso Research Alliance

Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

Crédits photo: Section PARVI de l'Ecole de l'air

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 07:55
L’École de l’air présente à la Fête de la science

 

09/10/2015 Armée de l'air

 

Du 6 au 9 octobre, la ville de Salon-de-Provence organise la « Fête de la Science ». Inauguré par, entre autres, le maire de la ville et le général Francis Pollet, commandant l’École de l’air et la base aérienne 701, cet événement est l’occasion pour les aviateurs salonnais de présenter leurs travaux.

 

Grâce aux différents stands et ateliers mis en place pour l’occasion, la « Fête de la Science » permet à un auditoire de plus en plus nombreux d’élèves du primaire, de collégiens et de jeunes étudiants de découvrir ou de redécouvrir la science sous un jour nouveau, plus attractif et souvent fascinant. 

 

Des représentants de l’École de l’air, du centre de recherche de l’armée de l’air (CRéA) et de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) présentent sur leur stand un octocoptère équipé d’une liaison radiofréquence avec une station sol, un atelier « cyberdéfense » pour sensibiliser les visiteurs aux menaces informatiques, un atelier « imprimante 3D », un projet Fusex  (fusée expérimentale), ainsi que l’avion laboratoire « Busard » de l’ONERA. À noter également la présence l’Équipe de voltige de l’armée de l’air.

L’École de l’air présente à la Fête de la science
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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 16:55
La connaissance de l'environnement spatial et la simulation de ses effets

 

07.10.2015 par ONERA

 

Préparer les satellites à une vie d’agressions

Avant la conception d’un satellite (ou de tout autre système spatial), il est impératif de prédire les phénomènes qu’il pourra subir en vol. Les radiations solaires et cosmiques, les particules chargées (protons, électrons, ions) sont en effet un réel danger pour les matériaux de surface et surtout les électroniques, très vulnérables dans l’espace. L’ONERA possède l‘expertise qui lui permet de spécifier les tests à faire au sol en fonction de chaque mission spatiale, et dispose de tout un ensemble de moyens expérimentaux et numériques pour les mettre en oeuvre. Il s’agit de caractériser globalement les effets de l’environnement qui menaceraient l’intégrité du satellite, afin d’en tenir compte en conception. L’expertise de l’ONERA pour l’évaluation de la charge électrostatique des satellites et pour la prédiction des évènements singuliers dans les électroniques est reconnue au plus haut niveau mondial. Les agences spatiales (ESA, CNES, NASA, JAXA…), les industriels du satellite et de nombreux concepteurs de composants lui font confiance.

 

Salammbô, modèle physique des ceintures de radiation

Les ceintures de radiation ou ceintures de Van Allen sont des zones toroïdales situées autour de la Terre. Elles contiennent une très grande quantité de particules énergétiques, issues du vent solaire et du rayonnement cosmique, piégées par le champ magnétique terrestre. Il est capital de préparer les satellites à affronter cet environnement potentiellement très agressif, d’autant plus que le nouveau mode de propulsion – électrique – augmentera les temps de transit. Le modèle physique Salammbô, que l’ONERA enrichit depuis plus de 20 ans, permet de modéliser tous les phénomènes mis en jeu dans la magnétosphère lors des orages géomagnétiques. C’est un outil de météorologie spatiale. Salammbô s’appuie sur une base
de mesures en vol unique au monde. Sa notoriété est mondiale.

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8 octobre 2015 4 08 /10 /octobre /2015 11:55
Les experts de la discrétion radar

 

06.10.2015 par ONERA

 

La furtivité en toute discrétion

La furtivité, c’est-à-dire le fait d’être invisible ou peu identifiable aux radars, est une qualité très recherchée des aéronefs militaires.

L’ONERA a commencé en 1975 des études en vraie grandeur sur des missiles (missiles de croisière, ASMP…). Plus tard, l’ONERA se dotait de deux chambres anéchoïques, Camera et Babi, destinées à caractériser les échos radar dans le but de réduire les signatures des aéronefs. Les bases de données qui y sont produites fournissent un socle fiable pour la validation des logiciels de simulation « maison ».

Ces installations ont vu se succéder des missiles comme l’ASMP ou l’Apache-Storm Shadow, des hélicoptères (Gazelle, Tigre), des avions (Rafale) et des drones.

L’ONERA est aussi l’expert de la DGA sur ce thème et participe aux évaluations en vol des signatures radar des différents aéronefs, comme récemment le Neuron.

 

Éoliennes vs radars : les retombées civiles de la furtivité

Les parcs éoliens fleurissent sur le territoire national et il y en a bien davantage à l’étude. Selon leurs implantations, les nouvelles installations sont susceptibles de perturber les radars existants, qu’ils soient météorologiques, aéronautiques, civils ou militaires. Des permis de construire peuvent alors être refusés, sans réelle base objective. Et les tribunaux sont souvent sollicités !

Aussi la DGA a demandé à l’ONERA, son expert signature et furtivité, de développer le logiciel de simulation Dempere, permettant aux radaristes de trancher objectivement sur les implantations futures, selon la discrétion des éoliennes au radar.

L’ONERA met également son expertise au profit des constructeurs d’éoliennes en adaptant les pales pour les rendre « furtives ».

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