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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 12:50
photo EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

 

15/10/2015 Sources : Marine nationale

 

Du 8 au 15 octobre 2015, les marines française et britannique ont participé au large de la Corse à l’exercice Corsican Lion 2015, activité de préparation opérationnelle axée sur la projection de forces de la mer vers la terre.

 

Cet entraînement interalliés et interarmées s’inscrit dans le cadre des accords de Lancaster House signés en 2010 entre la France et le Royaume-Uni qui entérinent une coopération accrue en matière de défense et de sécurité. Il prévoit la mise en œuvre d’ici 2016 d’une force expéditionnaire commune inter-armées franco-britannique (Combined Joint Expeditionary Force, CJEF), capable entre autre, d’intervenir depuis la mer. La CJEF pourra être engagée dans des missions bilatérales mais aussi dans le cadre de coalitions internationales.

 

Corsican Lion 2015 est une étape supplémentaire dans la montée en puissance des capacités amphibies de la CJEF et s’inscrit à ce titre dans la continuité de l’édition de 2012 qui avait certifié la composante maritime de la CJEF. L’édition 2015 précède quant à elle l’exercice de certification finale Griffin Strike qui aura lieu en 2016 et qui sera multicomposante.

 

Le Task group Corsican Lion 2015 était composé de trois bâtiments porte-hélicoptères et amphibies : le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, le HMS Ocean et le HMS Bulwark. Les batelleries anglaise (landing craft utility (LCU) et landing craft vehicle and personnel (LCVP)) et française de la Flottille Amphibie (engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) et chalands de débarquement (CTM)) ont également été engagées. Au total, plus de 2000 militaires ont été mobilisés pour cette édition 2015, dont 250 Royal Marines, ainsi que 12 hélicoptères d’assaut ou de transport britanniques.

 

L’exercice s’est déroulé en deux phases. La première était consacrée à la mécanisation et à l’entraînement au large de la Haute-Corse durant trois jours. Au cours cette période, les marins britanniques et français ont effectué, de jour comme de nuit, des exercices de manœuvres à bord des bâtiments, mais aussi sur les plages du nord de la Corse. Les hélicoptères britanniques, Chinook, Merlin et Wildcat ont effectué des séries d’appontages et de ravitaillements sur les trois bâtiments afin de parfaire leur interopérabilité. Enfin, les engins de débarquement britanniques et français ont effectué des manœuvres de porte à porte ou d’enradiage dans le Dixmudeet le HMS Bulwark avec des troupes et des véhicules des deux nationalités.

 

Au terme de cette montée en puissance, la deuxième phase de l’exercice a été lancée au large de la Corse du Sud. Le scenario simulait une opération franco-britannique d’évacuation de ressortissants.

 

A l’aube du 11 octobre, à bord du BPC Dixmude, 130 Royal Marines ont été héliportés par vagues successives vers la terre afin de s’emparer et de sécuriser le site d’évacuation. Ils ont ensuite bénéficié du soutien des troupes et des véhicules qui ont débarqués sur la côte par moyens amphibies. Durant cette phase de sécurisation de zone, le Bulwark, l’Ocean et le Dixmude ont croisés à proximité des côtes, prêts à intervenir pour accueillir les ressortissants.

 

Le lendemain, les batelleries françaises et anglaises ont effectué les rotations pour accueillir, enregistrer et prendre en charge les ressortissants qui étaient joués par une quarantaine de marins français et anglais. Ces manœuvres étaient en permanence sécurisées par les troupes présentes au sol. Durant deux jours, l’exercice d’évacuation depuis la terre a été répété à plusieurs reprises utilisant à chaque fois une batellerie et un bâtiment différent. Ces manœuvres ont permis de valider l’interopérabilité de l’ensemble des capacités amphibies françaises et anglaises pour mener ce type d’action dans le cadre d’une opération bilatérale. La capacité à mettre en œuvre des forces flexibles, rapidement déployables et interopérables est un impératif opérationnel partagé entre les alliés.

 

Évacuation de ressortissants (RESEVAC) en chiffres :

Au cours des dernières années, la Marine nationale a accompli, seule ou avec le soutien des marines alliées trois RESEVAC. Plus de 8000 personnes ont ainsi été évacuées au Liban en 2006, en Libye en 2014 et au Yémen en avril dernier.

photo EMA / Marine Nationalephoto EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 11:50
Exercise Griffin Rise: Strengthening links with France


12.06.2015 UK MoD
 

We currently have a major UK/French exercise underway that is developing the working relationship between the two nations’ navies.

But how many people know about this partnership?

In this blog Rear Admiral Radakin, Commander UK Maritime Forces explains a bit more about Exercise Griffin Rise, how it came about, and what it means.

 

Griffin Rise, and associated activity, was borne out of the Lancaster House Treaty of 2010 between France and the UK.

This created the concept of a UK/France Combined Joint Expeditionary Force (CJEF).


The philosophy behind the CJEF is of two medium sized powers in Europe that share common values and interests, and possess credible and sophisticated armed forces, coming together to enhance their shared outlook on the world and their influence in it, as well as their ability to respond to events and maintain stability.


It’s a simple concept - the assumption is that militarily we are stronger together.


Now, if we look at how we are turning that into reality, both the UK and French navies will have an aircraft carrier capability; both have a similar submarine force and nuclear deterrent; a similar frigate and destroyer capability; a substantial mine countermeasure force; and helicopter assets.


Both navies are highly capable but by coming together we can be more effective.


In this simulated exercise I now have under my command the aircraft carrier FS Charles de Gaulle; an impressive combined French and UK amphibious force with a heavier punch than either nation could deliver alone; more frigates and destroyers, and submarines.


And, in the exercise, I can use these “bigger and better” forces to assist expelling an enemy that has invaded an allied nation.


By working together in this fashion we are enhancing our capability.


I have a shared HQ that has been made much richer by having the expertise of French staff (all fluent in English – which has left me embarrassed by my rudimentary French).


Many have just returned from the Gulf where they were involved in bombing ISIL forces in Iraq from FS Charles de Gaulle.


And, throughout, they were supported by the UK Frigate HMS Kent which integrated seamlessly into the French carrier task group.


Our role in Griffin Rise is being played out in HMS Ocean, which is currently in the Baltic Sea. But why are we here?


HMS Ocean is the UK’s Flagship and it has a command and control capability necessary for a 2* Admiral to command from afloat.


This allows me to be the maritime component commander for the Griffin Rise exercise working to a French 2* Joint Force Commander based in Paris.


But at the same time Ocean is also taking part in an exercise called BALTOPS 15.


This is a large, maritime, NATO exercise in the Baltic Sea but HMS Ocean’s size and flexibility means that she can provide me the command and control capability I need while, at the same time, providing complementary capabilities to NATO and still deliver an amphibious assault at the same time.


So, this is an exciting UK/French initiative now being put into practice; something that is very comfortable to the UK and French Navies.


And it is being carried out on the Royal Navy Flagship, using it as a command ship whilst it is on a very different task with NATO in the Baltic.


International operations, in a truly international ship, and all done with and alongside our nearest ally, France, to deliver effective military power – together!

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 16:50
Ouverture de l'exercice GRISING RISE - photo EMA

Ouverture de l'exercice GRISING RISE - photo EMA


11.06.2015 par Jean Esparbès, étudiant à Sciences Po Lille et qui réalise actuellement un stage à La Voix du Nord et au blog Défense globale.
 

Les 25 et 26 juin aura lieu un conseil européen consacré à la politique étrangère et à la défense. Il y sera question de la relance de la défense européenne. La position d’au moins un pays est connue à l’avance. Le Royaume-Uni fait preuve d’une constance à toute épreuve dans sa politique de défense : l’Union Européenne n’a pas à s’immiscer dans ce domaine. Cette conception est cohérente avec l’ensemble de la politique européenne du Royaume-Uni, qui conteste toute extension des prérogatives de la Commission empiétant sur la souveraineté des Etats membres. Avec l'OTAN et en bilatéral, c'est différent avec une véritable " entente cordiale " avec la France.

 

En matière de défense, seules les relations bilatérales et/ou dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) ont droit de cité. La clé de voûte de sa politique reste la « relation spéciale » avec les Etats-Unis, fondée par Churchill : « Chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous choisirons toujours le grand large. »

 

Une politique foncièrement atlantiste

La doctrine du Royaume-Uni n’a pas changé, en décembre 2013, dans la bouche du Premier ministre conservateur, David Cameron : « Nous voyons l’OTAN comme le fondement de notre défense collective. Toute action de l’UE devrait lui être complémentaire, mais en aucun cas la dupliquer. »

La seule intégration des forces armées du royaume se situe dans le cadre du commandement militaire intégré de l’OTAN, dont il est un membre fondateur. Le lien stratégique avec les Etats-Unis se traduit aujourd’hui dans les domaines de la dissuasion nucléaire et du renseignement. Le Royaume-Uni est un membre des Five Eyes (avec les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle Zélande), dont les agences coopèrent plus qu'étroitement.

Pour le Royaume-Uni, le rôle international de l’Union européenne doit se réduire à l’humanitaire ou au développement. L’Agence européenne de défense voit son budget gelé « grâce » à cet activisme britannique. Afin de conserver son influence, Londres présente toujours des candidats compétents au Service européen d’action extérieure et aux missions de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC).

 

Le poids des coopérations bilatérales

Toutes les coopérations, qui ne se font pas dans le cadre de l’OTAN, relèvent du domaine bilatéral. L’heure est même à l’ « entente cordiale » avec la France, depuis les accords de Lancaster House de 2010.

Leurs cultures stratégiques sont proches (héritages coloniaux, aucune appréhension dans l’usage de la force). Les deux disposent d’un poids équivalent avec des budgets conséquents (respectivement 34 milliards de livres sterling et 31,4 milliards d’euros en 2014), des sièges de membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, la quasi-totalité des moyens militaires (terre, air, mer), une solide base industrielle et technologique.

Deux traités constituent la base de cette coopération renforcée. Ils portent sur les infrastructures de simulation de test nucléaire et sur la coopération en matière de défense et de sécurité. Un sommet annuel entre le président français et le Premier ministre britannique liste les progrès de l’année écoulée et annonce les grandes orientations à venir. Au niveau des programmes, le groupe de travail de haut niveau réunit tous les deux mois le Directeur général de l’armement, son homologue britannique et des représentants des groupes industriels.

Ces liens se traduisent par un partenariat dans les domaines de la guerre des mines avec en mars la signature du contrat Maritime Mine Counter Measures (brique du programme Système de Lutte Anti Mines Futur), d’un démonstrateur commun entre Dassault et BAE pour les drones de combat (Future Combat Air System) et du missile anti-navire Léger. Des échecs illustrent également cette relation : l’abandon d’un groupe aéronaval intégré en mai 2012 après le choix britannique du F-35B.

Malgré tout, il ressort une « amélioration de la connaissance mutuelle des armées » d’après Alice Pannier (Le « Minilatéralisme » : une nouvelle forme de coopération de défense, in Politique étrangère, Printemps 2015).

 

Le CJEF bientôt sur les rails ?

La coopération est enfin opérationnelle avec la Combined Joint Expeditionary Force (CJEF). Celle-ci est supposée être déclarée opérationnelle pour des combats de haute intensité en 2016. La prochaine étape est l’exercice interarmées Griffin Rise (depuis le 3 juin et jusqu’au 17) sur les bases de Creil, Lyon et à bord du HMS Ocean. Regroupant 1 200 personnels, il doit valider l’aptitude d’un état-major conjoint à commander une opération.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 17:50
photo EMA / Armée de l'Air

photo EMA / Armée de l'Air

 

08/06/2015 Sources : État-major des armées

 

Du 3 au 17 juin, l’état-major interarmées de force et d’entraînement (EMIA-FE) conduit l’exercice bilatéral franco-britannique Griffin Rise 2015. Piloté depuis le centre opérationnel du Mont-Valérien, cet exercice de poste de commandement interarmées associera trois plateformes dont deux basées en France (Creil pour la composante terrestre et Lyon pour la composante aérienne) et une troisième embarquée à bord du HMS Ocean, en mer.

 

Griffin Rise 2015 est un exercice bilatéral et interarmées centré sur la planification et la conduite conjointe du déploiement d’une force expéditionnaire franco-britannique. L’exercice constitue une étape majeure de la montée en puissance du concept de Force expéditionnaire interalliés et interarmées (Combined Joint Expeditionary Force, CJEF) décidé dans le cadre du Traité de Lancaster house (2 novembre 2010). Il ouvre la voie vers l’exercice final Griffin Strike 2016, en vue de la validation complète du concept CJEF.

 

Griffin Rise 2015 met en œuvre d’importants moyens des composantes Terre, Maritime, Air et logistiques, ainsi que des capacités relevant des systèmes d’information et de communication (SIC). Au total, 1 200 participants seront engagés dont 700 militaires français.

photo EMA / Armée de l'Airphoto EMA / Armée de l'Air
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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 07:50
HMS Ocean - photo UK MoD

HMS Ocean - photo UK MoD

 

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The need to respond quickly to an emerging crisis has formed the bedrock of much of the UK’s force capability generation activity for some time. Beyond the counter-terrorism role of UK Special Forces there are a number of capabilities held at high or very high readiness, examples of such capabilities might include everything from a single C17 to a spearhead battalion or the NATO Submarine Rescue System.

Under the control of the Permanent Joint Headquarters (PJHQ) in Northwood is a collection of forces called the Joint Rapid Reaction Force. This is defined as;

The Joint Rapid Reaction Forces (JRRF) is a pool of highly capable units from all services that are maintained at high readiness for contingency operations. CJO is responsible for the JRRF, although operational command of the units is retained by the single service CINCs until they’re deployed.

These units are trained to joint standards and are deployed in joint force packages, tailored to meet the operational requirement. The pool is configured to mount operations up to medium scale war fighting and can be employed nationally or multinationally under NATO, EU, UN or other ad hoc coalition.

To command the JRRF a fully resourced Joint Task Force HQ (JTFHQ) is maintained at 48 hours notice to move.

This used to be supported principally by two elements from the British Army and Royal Marines although these have contracted and been renamed as part of SDSR 2010 and subsequent force changes. The Spearhead Lead Element was replaced with the Airborne Task Force and UK Operations Battalion in 2012.

This was modified further with the announcement of two combined high readiness forces.

The Combined Joint Expeditionary Force (CJEF) is a joint UK/French construct and the Joint Expeditionary Force (JEF) is a an agreement between the UK and Denmark, Estonia, Latvia, Lithuania, the Netherlands and Norway that will create yet another high readiness force by 2018.

 

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 08:55
Echanges entre le CEMA et l’ambassadeur britannique

 

20/03/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 18 mars 2015, le général Pierre de Villiers a reçu Sir Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni en France, pour échanger.

 

Cette rencontre fait partie du dialogue politico-militaire régulier qu’entretient le général de Villiers avec le partenaire britannique. A cette occasion, ils ont donc échangé sur la situation internationale et évoqué notre relation bilatérale dans le cadre des engagements opérationnels actuels.

 

Le CEMA a rappelé l’importance de la coopération militaire bilatérale franco-britannique dans le cadre des conflits actuels, notamment dans la lutte contre le terrorisme au Levant, où les forces armées de nos deux pays sont engagés au sein de la coalition contre Daech. A ce titre, le général de Villiers a salué l’engagement de la frégate britannique HMS Kent dans le golfe arabo-persique, en escorte du porte-avion Charles de Gaulle actuellement déployé dans le cadre de l’opération Chammal.

 

Le CEMA et Sir Peter Ricketts ont également évoqué la lutte contre les groupes terroristes dans la région sahélo-saharienne. Ils ont notamment confirmé la nécessité d’appréhender la menace terroriste dans cette région de façon globale et coordonnée.

 

Sur le volet capacitaire, le général de Villiers et l’ambassadeur britannique se sont félicités des avancées réalisées dans le domaine de la mutualisation du soutien de l’A400 M.  Ils se sont également entretenus sur l’exercice de poste de commandement Griffin Rise organisé en juin prochain en France, et qui constitue une étape majeure de la montée en puissance d’une force expéditionnaire conjointe (Combined Joint Expeditionary Force – CJEF) à l’horizon 2016.

 

Cet entretien a permis de réaffirmer la force de la relation militaire franco-britannique et la volonté commune de poursuivre les coopérations engagées afin, selon le chef d’état-major des armées que notre coopération continue « d’apporter une véritable plus-value opérationnelle ».

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 08:50
Réflexions Tactiques 31 - L'armée de Terre française et l'Europe de la défense


12/02/2015  - CDEF

 

Date de publication : janvier 2015. Aujourd'hui, la relance pragmatique de l'Europe de la défense fait partie des ambitions françaises définies dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, ambition complémentaire de son engagement dans l'Alliance atlantique.

 

L'armée de Terre française et l'Europe de la défense (format pdf, 21 MB).

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 08:50
La coopération franco-britannique à l’honneur pour les commandos de l’air

 

30/01/2015 Armée de l’Air

 

Du 19 au 21 janvier 2015, le général David Pincet, commandant la brigade aérienne des forces de sécurité et d’intervention (BAFSI), a reçu son homologue britannique du Royal Air Force(RAF) Regiment, l’Air Commodore Andy Hall sur la base aérienne 102 de Dijon. L’occasion de dynamiser la coopération entre les commandos des deux nations.

 

Au cours de cette visite, le général britannique a rencontré les aviateurs de l’escadron de formation des commandos de l’air (EFCA) et du commando parachutiste n°20 (CPA 20). Il s’est ainsi vu présenter les différentes capacités spécifiques qui intéressent le RAF Regiment telles que la mission MASA (mesures actives de sûreté aérienne), l’emploi des équipes cynophiles en « double emploi » (détection de matières explosives et interception d’un individu à l’attitude menaçante) et les techniques commandos d’action rapprochée.

 

Temps fort de ces rencontres, le général Pincet et l’Air Commodore Hall ont co-signé une feuille de route, déclinant les activités de coopération et d’échanges établies pour la période 2015-2016 entre l’armée de l’air et la RAF. Au programme par exemple, les Britanniques viendront se faire former aux différentes capacités mentionnées ci-dessus. De leur côté, les commandos français se rendront au sein du RAF Regiment pour acquérir des savoir-faire dans la gestion d’un centre de commandement de la « Force Protection », dont les Britanniques sont les experts. Des exercices conjoints sont également prévus.

 

La CJEF, composante de la coopération franco-britanniqueDans le cadre des accords de Lancaster House, relatifs à la coopération franco-britannique en matière de défense et de sécurité, la BAFSI et le RAF Regimentsont engagés depuis plusieurs années dans un partenariat visant à améliorer leur interopérabilité dans le domaine de la « Force Protection ». Cette interopérabilité doit permettre, à terme, une capacité d’engagement franco-britannique au sein d’une force expéditionnaire commune interarmées (Combined Joint Expeditionnary Force - CJEF).

La coopération franco-britannique à l’honneur pour les commandos de l’airLa coopération franco-britannique à l’honneur pour les commandos de l’air
La coopération franco-britannique à l’honneur pour les commandos de l’air
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 12:50
Steering committee : réunion des majors généraux français et britannique à Paris

15/12/2014 Sources : État-major des armées

Le 9 décembre 2014, le général d’armée aérienne Gratien Maire, major général des armées (MGA), et son homologue britannique, l’Air Chief Marshal Sir Stuart Peach, Vice Chief of Defense Staff (VCDS), ont co-présidé la réunion d’état-major semestrielle organisée dans le cadre de la relation militaire bilatérale franco-britannique.

Ce Steering Committee – ou « comité de pilotage » – suit plus particulièrement la mise en œuvre des engagements de coopération bilatérale de défense dans le cadre du traité de Lancaster House, signé en 2010. Cette réunion a notamment permis un point d’étape sur les axes prioritaires de la coopération militaire bilatérale, qu’il s’agisse d’interopérabilité, d’équipements, de systèmes d’information et de communication, d’enseignement militaire ou encore du programme d’échange d’officiers.

A cette occasion, les deux majors généraux ont abordé la coopération militaire franco-britannique à l’horizon 2016. A cette échéance, la France et le Royaume-Uni ambitionnent de mettre sur pied une force expéditionnaire conjointe de niveau opératif non permanente (Combined Joint Expeditionnary Force – CJEF). Elle pourra être déployée dans le cadre d’engagements bilatéraux ou multinationaux. Ils ont aussi évoqué l’exercice interarmées Griffin Rise qui se déroulera en juin 2015 en France et qui vise à tester l’aptitude d’un état-major franco-britannique à se déployer et à commander une opération dans le cadre de la CJEF.

Dans un environnement stratégique évolution, face à des menaces à très large spectre et des tensions budgétaires avérées, et alors que les forces armées britanniques et françaises sont engagées au sein de la coalition internationale luttant contre Daesh, renforcer notre interopérabilité et poursuivre la dynamique de mutualisation constituent des axes stratégiques fondamentaux et partagés.

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 16:50
CEMA : Visite conjointe des ministres de la Défense français et britannique au CPCO

 

01/08/2014 Sources : EMA

 

Le 31 juillet 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a accueilli au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) le ministre de la Défense, monsieur Jean-Yves Le Drian, accompagné de son homologue britannique, Sir Michael Fallon. Cette rencontre était organisée à l’occasion de la première visite officielle de monsieur Fallon à Paris, successeur de Sir Philip Hammond au poste de secrétaire d’Etat à la Défense britannique depuis le 15 juillet.

 

Dans le cadre de cette journée d’entretien, messieurs Le Drian et Fallon ont été reçus par le CEMA pour un point sur la coopération opérationnelle au CPCO. En ouvrant les portes du cœur opérationnel des armées françaises à Sir Fallon, le général de Villers a souhaité témoigner de la relation de confiance et de l’intensité du partenariat qui unit nos deux pays depuis la signature du Traité de Lancaster house en septembre 2010.

 

A cette occasion, le CEMA est revenu sur les principales avancées de notre coopération, plus particulièrement la mise en œuvre d’une force expéditionnaire commune interarmées (Combined Joint Expeditionary Force – CJEF), dont la montée en puissance s’achèvera en 2015 et 2016 avec deux exercices interarmées majeurs, Griffin Rise puis Griffin Strike.  Le CEMA et Sir Fallon ont également évoqué les projets de mutualisation capacitaire avant d’aborder plus longuement la situation stratégique en Afrique. A ce titre, le général de Villiers a présenté l’opération Barkhanequi a pris le relais à l’opération Servalle 1er août, et a fait le point sur l’ action militaire conduite dans la bande sahélo-saharienne (BSS).

 

En 2010, la France et le Royaume-Uni ont signé le Traité de Lancaster House avec la volonté ferme de renforcer leur coopération bilatérale. Cette dynamique s’appuie sur une vision partagée des grands enjeux stratégique, énoncés dans la Strategic Defense and Security Review (SDSR) et le Livre Blanc de 2013. Dans la pratique, cela se traduit pour les armées par un objectif commun : améliorer notre interopérabilité et notre capacité d’action conjointe.

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 16:50
 Coopération franco-britannique pour Gallic Marauder 2014

 

27/06/2014 Sources : Marine nationale

 

Pour la 4èmeannée consécutive, l’exercice d’appui aérien Gallic Marauder se déroulera du 30 juin au 11 juillet 2014 sur le champ de tir de Castlemartin (Pays de Galles). Exercice aéroterrestre entre la France et le Royaume-Uni, il est organisé par le centre d’expertise du groupe aérien embarqué de Landivisiau (CENTEX GAé).

 

Cet exercice impliquera simultanément 300 militaires français et britanniques déployés au sol (parachutistes, bigors et fusiliers marins du porte-avions Charles de Gaulle) et les aéronefs des flottilles 4F, 11F, 12F et 17F qui opéreront depuis leurs bases bretonnes.

 

L’objectif principal est l’acquisition pour certains et l’entretien pour d’autres d’un savoir-faire en joint-fire(coordination des feux). Le GAé mettra à profit son expérience en close-air support (appui de troupes au sol)tout en développant son aisance dans le joint-fire. Les forces terrestres, quant à elles, réaliseront des manœuvres offensives de marche à l’ennemi intégrant simultanément l’action de l’infanterie, de l’artillerie et des chasseurs.

Durant cet exercice une grande variété de munitions sera tirée: cartouches de petit calibre, obus de 105 et mortiers de 120 mm, missiles anti-char, bombes d’exercice guidées laser (LGTR) et obus de 30mm

 

Ce type d’exercice interallié et interarmées, rare en France comme au Royaume-Uni, est une belle occasion d’échanges et de synergies. Il s’inscrit dans la continuité des accords de Lancaster House et se veut une étape supplémentaire dans la montée en puissance du CJEF(Combined Joint Expeditionary Force).

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 16:50
photo ECPAD

photo ECPAD

Au large de la Libye, les marines française et britannique ont coopéré étroitement, avec une efficacité opérationnelle remarquée. photo Marine nationale

 

20.06.2014 Source Marine Nationale
 

Seuls pays d’Europe disposant de l’arme nucléaire, membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies, ayant des responsabilités et une crédibilité internationales et appuyés par des outils politiques et militaires adaptés, le Royaume-Uni et la France partagent souvent leurs ambitions au sein des organisations internationales, dont notamment à l’ONU. La crise libyenne a par exemple démontré des convergences de vues et d’analyse entre Paris et Londres[1]. En matière de Défense et de Sécurité, la coopération franco-britannique se concrétise par deux traités majeurs, dits « de Lancaster House » signés en novembre 2010. Ces traités portent sur les volets opérationnels, capacitaires, industriels de la coopération de défense. Une « entente au sommet » qui se décline entre les deux marines et que détaillent les chefs d’états-majors de la Royal Navy et de la Marine nationale.


[1] : La France et la Grande-Bretagne ont  pris l’initiative de l’action internationale avec notamment l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations unies. Cette crise a mobilisé en 2011 les deux diplomaties tout en permettant de rapprocher sur le plan opérationnel les deux armées, en première ligne dans les actions militaires engagées

 

Interview croisée du chef d’état-major de la Marine et du First Sea Lord. 

 

Cols Bleus : Amiral, en 2010, les traités de Londres - encore appelés accords de Lancaster House - ont été signés par la France et le Royaume-Uni. Quatre ans plus tard, pouvez-vous faire un rapide état des lieux des progrès réalisés dans ce domaine par la marine que vous commandez ?

Amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la marine (CEMM) : Les accords de Lancaster House ont été très rapidement mis en pratique au travers de la coopération entre nos deux marines lors des opérations en Libye en 2011. Cela en a constitué en quelque sorte le baptême du feu, avec le succès que l’on sait, et a lancé une dynamique puissante que nous continuons à entretenir. Elle s’est poursuivie par l’exercice Corsican Lion 2012, qui a permis de mettre en place les premiers jalons de la CJEF (Combined Joint Expeditionary Force), prévu d’être opérationnelle en 2016. Il nous reste encore  certains axes d’effort, sur lesquels nous travaillons : je pense en particulier au partage du renseignement et à l’établissement de communications protégées communes. Nous avançons. J’en veux pour preuve l’affectation d’un officier britannique à l’état-major opérations de la marine, chargé de la programmation de l’activité de la marine française et d’un autre au poste de Battle watch captain à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Cet officier est au cœur de notre dispositif opérationnel.

Admiral Sir George Zambellas, First Sea Lord (FSL) : En les observant depuis mon poste de chef d'état-major de la Royal Navy, je pense que les traités de 2010 ont démultiplié la relation bilatérale entre la Royal Navy et nos bons amis de la Marine Nationale. La signature de ces accords de grande envergure a constitué une véritable déclaration d'ambition stratégique pour notre coopération navale future.
Avec quelques années de recul, ce que j’observe au quotidien, c’est la réalisation pratique de cette ambition - aux niveaux stratégique, opérationnel et tactique. Notre coopération poussée au large des côtes de la Libye il y a 3 ans et le développement, la mise en place et la progression de la force expéditionnaire interarmées combinée (CJEF-Combined Joint Expeditionary Force) sont autant d’illustrations très médiatisées des progrès que nous avons accomplis ensemble. Mais il y a beaucoup d'autres exemples moins visibles de la maturité de notre partenariat, comme l’embarquement d’hélicoptères Lynx, les échanges de personnel et les avancées dans le domaine de l'équipement, autant d’aspects que j’aborderai plus loin. Et il y a encore plus à attendre de cette aventure conjointe - par exemple, la CJEF devrait être opérationnelle en 2016 et la coopération entre nos porte-avions s'intensifiera à mesure que les porte-avions de classe Queen Elizabeth seront mis à l’eau et commenceront à embarquer des groupes aériens en temps voulu.

 

ACCORDS DITS DE LANCASTER HOUSE

Les Traités de Londres ou Accords de Lancaster House sont les deux traités militaires signés lors du sommet franco-britannique de Londres, à Lancaster House, par le président français et le Premier ministre britannique le 2 novembre 2010. Le premier est « relatif à des installations radiographiques et hydrodynamiques communes » et concerne le développement et l'emploi des armes nucléaires. Le deuxième est une « coopération en matière de défense et de sécurité ». Il concerne « le déploiement et l’emploi des forces armées », les « transferts de technologies » entre les deux industries de l'armement, les programmes d'achats d'armements et les échanges d'informations.

 

Cols Bleus : La coopération dans les programmes navals n'a pas toujours été couronnée de succès. Y-a-t-il, dans les années à venir, des renouvellements de grandes capacités qui seraient plus en phase? Si oui, existe-t-il des possibilités de mutualisation ou de complémentarité?

CEMM : Parmi les programmes sur lesquels nous discutons, il y a en particulier le missile antinavire léger.  La France et le Royaume-Uni se sont par ailleurs engagés ensemble sur le programme SLAMF[1], dont le pilotage est confié à l’OCCAR[2]. Plus loin, nous réfléchissons à des programmes communs dans les domaines de la lutte sous la mer, des missiles de croisière ou antinavires futurs. Je crois que nous avons là des occasions prometteuses de coopération.

FSL : Permettez-moi de commencer en disant que, après un début de carrière aux fonctions d’aviateur naval, j'ai passé deux années très agréables en tant que pilote du Lynx. Cet hélicoptère qui sert de longue date a été le cheval de bataille aérien des flottes de destroyers et de frégates de la Royal Navy comme de la Marine Nationale. Ainsi, la réussite du Lynx démontre que la coopération mutuelle et l'alignement des capacités futures disposent déjà d’un terreau fertile où prendre racine et s’épanouir. En fait, pas plus tard que le mois dernier, une annonce a été faite concernant notre acquisition commune d'un futur système de missiles antinavires, qui, dans le cas de la Royal Navy, sera exploité via son nouvel hélicoptère Wildcat, notre remplacement pour le Lynx.

Et il existe d'autres opportunités futures très intéressantes pour aligner le renouvellement de nos capacités. Laissez-moi vous expliquer pourquoi. Nos systèmes ont de plus en plus besoin d’être ouverts, tant techniquement que commercialement. Pourquoi ? Parce que cela permet une connectivité et une mise à niveau rapides des technologies, ce qui, à son tour, nous permet de maintenir un avantage crédible, évolutif et gagnant au combat. Les opportunités à saisir grâce à l'architecture ouverte sont peut-être encore plus importantes dans l’univers commercial des systèmes commandés à distance, sans équipage. Pour la Royal Navy, notre futur programme MHC (Minecountermeasures and Hydrographic Capability - capacités antimines et hydrographiques) nécessite un examen précoce de l'utilité des véhicules sans pilote et des possibilités offertes par l'architecture ouverte. Notre programme anti-mines maritimes conjoint contribue à alimenter notre ambition mutuelle dans ce domaine.


[1] Système de lutte anti-mine futur

[2] Organisme conjoint de coopération en matière d’armement

 

Cols Bleus : Y-a-t-il des capacités majeures qui vous manquent ou qui viendraient à manquer dans les prochaines années? Quelles synergies seraient alors envisageables avec votre allié?

CEMM : Au-delà des programmes, je crois qu’il faut effectivement raisonner en termes de capacités. La France dispose d’un porte-avions. C’est un outil clef de notre défense, qui accroît considérablement nos capacités d’intervention. Nombreuses en effet sont les opérations qui ont montré tout l’intérêt de disposer d’une plate-forme permettant de mettre en œuvre sans contrainte des avions d’armes à proximité immédiate de la majorité des centres névralgiques dans le monde[1]. Mais notre porte-avions est unique : lors de ses périodes d’entretien, nous perdons cette précieuse capacité d’action. La marine nationale et la Royal Navy ont donc tout intérêt à posséder des outils interopérables. Ainsi, à l’horizon 2020, nous travaillons à la mise à disposition d’un groupe aéronaval commun, constitué autour d’un porte-avions et de son groupe aérien qui pourront être alternativement fourni par la France ou la Grande-Bretagne. C’est un projet ambitieux mais qui présente de nombreux avantages, pour nous comme pour nos alliés britanniques, me semble-t-il.

FSL : Nous travaillons dur, dans la Royal Navy, à régénérer notre capacité de frappe depuis nos porte-avions, le « Carrier Strike ». Ce qui est important, c’est qu’il ne s’agira pas de remplacer à l’identique une force d’attaque s’appuyant sur les porte-avions de classe Invincible, mais de retrouver l'ampleur des opérations des années soixante et soixante-dix avec des avions à réaction rapides - un retour à une force aéronavale d'attaque mature et crédible.
Ce programme naval phare crée une importante opportunité de collaboration au niveau maritime pour la France et le Royaume-Uni, notamment parce que ces porte-avions seront au cœur du volet maritime de la CJEF. En effet, au moment où le Royaume-Uni poursuit ses efforts pour reconstruire sa capacité en porte-avions, nous bénéficions déjà de l'assistance généreuse de nos alliés français et américains. D'ici à 2020, nous espérons commencer l'exploitation d'un groupe commun de force aéronavale d’attaque (Carrier Strike Group) – en utilisant un porte-avions britannique ou français. Il s'agit là d'un objectif précieux pour nos deux marines. Mais nous n'avons pas besoin d'attendre que le HMS Queen Elizabeth soit opérationnel pour réaliser cette vision. Nous explorons déjà le domaine du possible avec l'intégration d'une frégate de type 23 ou d’un destroyer de type 45 au sein du groupe de force aéronavale d’attaque français dans le courant de cette année.


[1] 80% des habitants de la planète vivent à moins de 100km du littoral

 
Guerre de Libye

L'intervention militaire de 2011 en Libye est la concrétisation de ce rapprochement. Les deux pays mènent conjointement 80 % des raids aériens contre l'armée de Mouammar Kadhafi. C'est leur première opération militaire commune, certes dans un cadre différent, depuis l’opération de Suez en 1956.

Cols Bleus : Des choix ont été faits pour le design des porte-avions qui ne vont pas dans le sens d'une plus grande interopérabilité, notamment pour les groupes aériens. Pouvez-vous commenter?

CEMM : L’interopérabilité peut prendre plusieurs formes et son niveau le plus abouti ne constitue pas un but en soi. C’est un moyen. Nous avons chacun nos contraintes et nos cultures. Ainsi, certains roulent à droite, d’autres à gauche. La question n’est pas de savoir de quel côté rouler mais de rouler de conserve vers la même direction et de coordonner les interactions. Il en va de même avec les outils navals.
En l’occurrence, le porte-avions, quel que soit son design, est un outil majeur mais indissociable d’un groupe aéronaval. De nombreuses combinaisons sont possibles à l’intérieur de celui-ci : au sein de l’état-major, dans la complémentarité des bâtiments ou des aéronefs, quelles que soient les nationalités. Le détachement d’un Lynx britannique sur le Surcouf en début d’année 2013 est un bel exemple d’intégration réussie. Les pilotes britanniques s’étaient vus confier les mêmes responsabilités et les mêmes règles d’engagement que ceux que l’on donne à nos pilotes français. Le moins que l’on puisse dire est que cela a été concluant. C’est ainsi que je vois la coopération de nos outils.

FSL. : Il est sans aucun doute vrai que le chasseur rapide français, le Rafale, ne sera pas en mesure d’opérer à partir de la nouvelle classe Queen Elizabeth. Mais ce serait percevoir l’interopérabilité des porte-avions franco-britanniques par le petit bout de la lorgnette. Laissez-moi vous expliquer pourquoi. 
Tout d'abord, les porte-avions de classe Queen Elizabeth n’assumeront pas uniquement un rôle de plate-forme pour les appareils à réaction rapides. Ils posséderont également une capacité de manœuvre littorale. Cela signifie que même si les chasseurs rapides français ne peuvent pas opérer actuellement depuis un porte-avions de classe Queen Elizabeth, les hélicoptères français devraient, eux, pouvoir bénéficier de ce soutien.
Mais il y a un aspect plus important à souligner. Nous devons également prendre en compte l'interopérabilité future - et j’entends par là loin dans l'avenir - car un élément clé de ces plates-formes est leur longévité. Les porte-avions de classe Queen Elizabeth auront une durée de vie de plus de 50 ans. Notre horizon professionnel s'étend donc sur de nombreuses décennies à venir pour l’aviation navale qui opérera depuis ces terrains d'aviation flottants. C'est une longue période, qui offre donc de nombreuses opportunités pour une plus grande interopérabilité dans les années à venir. Peut-être pourrais-je préciser ma pensée en ces termes : étant donné que le dernier commandant de la nouvelle plate-forme HMS Queen Elizabeth ne naîtra qu’aux environs de 2023 - soit rejoindra la marine aux alentours de 2044 - la technologie qui sera alors à notre disposition ne connaît pour limite que notre imagination.

 

 

Cols Bleus : Une coopération efficace passe par l'action sur le terrain des hommes et des femmes de vos états-majors et de vos équipages. Pouvez-vous faire nous dire comment cela se passe concrètement aujourd'hui entre les deux marines?

CEMM : Les échanges entre marins des deux bords de la Manche s’intensifient. Là encore, les résultats sont encourageants. 3 officiers britanniques travaillent à l’état-major de la marine dans des fonctions de direction, dont un dans mon propre cabinet, 5 sont en ce moment en opérations au sein du CTG français, notamment à bord du Charles de Gaulle. Ces officiers sont employés exactement comme leurs homologues français. Les relations de confiance sont très fortes.
En réalité, nous constatons à chaque fois que l’adaptation des officiers britanniques chez nous est immédiate : nous avons la même approche du combat, les mêmes procédures, ce qui facilite grandement les choses.

FSL : Oui, absolument. Permettez-moi de vous donner quelques exemples spécifiques. Tout d'abord, nous avons 14 postes d'échange. Pourquoi les mentionner ? En partie parce que ces échanges ont une réelle importance stratégique: ils influencent la communication politique au niveau intergouvernemental. Ils sont également stratégiques dans un autre sens. Ces postes d'échange se situent non seulement au niveau tactique et opérationnel, mais aussi aux plus hautes fonctions des états-majors. Par exemple, un capitaine de frégate français est l’un de mes officiers à l’état-major de la marine, ici, au ministère britannique de la Défense, et je compte sur lui pour m'aider à concrétiser les avantages stratégiques potentiels pour la Royal Navy et la Marine Nationale.
Un deuxième exemple est l’embarquement, l'année dernière, d'un Lynx de la Royal Navy pour une mission de l’escadron 815 de l'aéronavale à bord d’une frégate française, le FS Surcouf. Ce n'était pas une opération de façade. L'intégration d'un équipage de la Royal Navy a eu lieu lors d'un déploiement opérationnel exigeant au Moyen-Orient où le navire était engagé dans des opérations de lutte contre la piraterie. Notons par ailleurs que, dans l’autre sens, un observateur français est en cours de déploiement depuis le HMS Diamond
Je m'attends à ce que ces types d’échanges deviennent réguliers et systématiques.
Alors, quelle est l’utilité de toute cette activité ? Elle contribue à nous apporter une réelle interopérabilité, tout en nous aidant à promouvoir une prise de conscience culturelle instinctive et mutuelle. Elle n'est pas simplement utile, elle est essentielle

 

CORSICAN LION

Du 17 au 26 octobre 2012, près de 5 000 militaires, répartis sur 11 bâtiments de surface et un sous-marin, ont participé à Corsican Lion, le plus important entraînement naval de l’année à l’échelle européenne. Il s’agit du premier déploiement amphibie de la force expéditionnaire interarmées franco-britannique (CJEF). L’intervention au Mali, soutenue par les Britanniques, a démontré la qualité de notre coopération.

 

Cols Bleus : En termes d'activité, de préparation opérationnelle et d'opérations, on a beaucoup parlé de la CJEF (Combined Joint Expeditionnary Force). L'ambition étant posée, pensez-vous être au rendez-vous des différents jalons, et de l'échéance, dans le domaine des opérations aéro-maritimes?

CEMM : Oui, comme je le disais à l’instant, les objectifs identifiés lors de CORSICAN LION sont en bonne voie de réalisation. Nous rencontrons parfois des difficultés, dues aux contraintes budgétaires ou opérationnelles dans nos marines respectives, mais cela ne remet pas en cause l’avancement du projet. S’il l’on veut obtenir la validation du concept lors de l’exercice GRIFFIN STRIKE en 2016, nous avons le devoir de saisir toute occasion de s’entraîner ensemble, ce que nous faisons d’ores et déjà.

FSL : L'ambition de parvenir à un degré élevé de coopération et, autant que possible, à l'interopérabilité dans les porte-avions et l'aéronavale, est clairement exprimée dans les accords de Lancaster House. Mais, comme nous en avons déjà discuté, je perçois l'interopérabilité et la coopération comme quelque chose de beaucoup plus poussé que la simple utilisation de porte-avions alliés pour lancer des avions ; Il s'agit d'améliorer la planification conjointe à long terme et, le cas échéant, d’une mise en commun et d’un partage (du « pooling and sharing ») afin de parvenir à une utilisation plus efficace de nos capacités, tant individuellement que collectivement. Bien sûr, pour le Royaume-Uni, nos calendriers seront inévitablement assujettis au programme de mise en service du HMS QUEEN ELIZABETH, mais en attendant, nous travaillerons avec l’aéronautique navale pour assurer une capacité CJEF validée dès 2016.

CJEF

Les deux gouvernements ont décidé de créer une force expéditionnaire commune interarmées (en anglais, Combined Joint Expeditionary Force - CJEF). Le but de cette force est de permettre, d’ici 2016, de disposer d’une capacité conjointe pouvant être engagée dans des opérations bilatérales, mais également dans le cadre d’une coalition internationale (OTAN, UE ou ONU). Il y a aussi un objectif, à terme, de créer un état-major de force commun déployable (en anglais, Combined Joint Force Headquarters – CJFHQ)

 

Cols Bleus : Pensez-vous que le couple Marine Nationale-Royal Navy devrait servir de modèle ou de moteur potentiel pour l'émergence d'une force maritime européenne? Si oui, de quelle manière?

CEMM : Je crois qu’il faut utiliser la méthode des petits pas. Plutôt que de chercher à bâtir d’emblée une force commune à 28, il faut construire des briques, qui pourront ensuite s’agréger à d’autres. La coopération franco-britannique est une brique essentielle, qui pourra effectivement servir dans le cadre d’un projet plus ambitieux, auquel nous aspirons tous. Notons cependant que de nombreuses choses se font déjà. La plupart des marines européennes travaillent toutes avec les mêmes procédures, qui sont les procédures de l’OTAN. Dès lors que la volonté politique est commune, nous savons travailler ensemble. Dans le bas du spectre, l’opération européenne ATALANTA de lutte contre la piraterie en océan Indien  en est le meilleur exemple.

FSL : Eh bien, l'idée d'une force maritime européenne est, bien sûr, un concept politique plutôt que militaire, il ne serait donc pas approprié pour moi de m’étendre sur le sujet. Mais ce que je peux dire, d'un point de vue militaire, c’est que le partenariat franco-britannique forme le cœur des activités maritimes européennes. Il s’est, par exemple, manifesté dans les rôles de premier plan assumés par la France et le Royaume-Uni dans l’exécution de l'opération Atalanta. Notre patrimoine commun nous donne également un important rôle à jouer dans de nombreuses régions du monde. Par exemple, nous souhaitons développer notre coopération dans l'Atlantique, dans la ceinture tropicale qui s'étend du golfe de Guinée aux Caraïbes, et au début de cette année, le HMS PORTLAND et le FS BIROT ont opéré ensemble au large du Ghana. Et, comme la Libye l’a illustré avec force, les politiciens de nos deux nations reconnaissent l'utilité de la force militaire et ont été prêts à prendre des décisions difficiles quant au moment de sa mise en œuvre.

 

Cols Bleus : En pratique, l'OTAN est historiquement l'organisation de référence. Comment voyez-vous le positionnement de votre marine et du couple FR-UK dans les opérations maritimes de l'OTAN dont le commandement est désormais centralisé à Northwood? Quelle conséquence peut-on anticiper sur le développement d'une identité plus strictement européenne dans ce domaine?

CEMM : Il ne faut pas confondre but et moyens. L’OTAN est un moyen. Une force maritime européenne est un moyen. Ces moyens sont compatibles. C’est tout l’intérêt du standard commun, les procédures OTAN, qui permettent de relier différentes unités ou états-majors avec de faibles préavis. La question de l’objectif est quant à elle une question politique. C’est elle qui détermine les moyens qui sont mis en commun, et donc la coalition engagée pour arriver à ces objectifs. Il n’y a à mon sens pas de concurrence, mais bien une complémentarité.

FSL. : Ce qui est clair, c'est que, avec le rééquilibrage des États-Unis dans le Pacifique, notre principal partenaire stratégique attend de la Grande-Bretagne et de la France qu’elles convainquent les autres pays européens d’assumer conjointement le poids de la défense et de la sécurité en Europe et dans son voisinage. Au sens stratégique large, peu importe que nous agissions sous la bannière de l'OTAN ou de l'UE. L'effet stratégique obtenu sera le même. Par exemple, l'opération OCEAN SHIELD, une mission de l'OTAN, et l'opération ATALANTA, une mission de l'UE, ont toutes les deux le même objectif : tenir en échec l'anarchie que constitue la piraterie dans l'Océan Indien. 
Nous partageons ce fardeau non seulement par notre participation aux opérations maritimes de l'OTAN et de l'UE, mais également par notre leadership au sein de l'OTAN. Cela signifie que nous partageons une « voix maritime » qui résonne à travers toutes les zones internationales de la planète. Le commandement maritime de l'OTAN en donne une bonne illustration, depuis que la France a rejoint la structure intégrée de l'OTAN, puisqu’il possède un commandant britannique permanent et un commandant adjoint français (tous deux au niveau 3*). Cela donne à nos deux marines une autorité professionnelle en partenariat dans les cercles maritimes de l'OTAN.

 

Cols Bleus : La France et le Royaume Uni entretiennent chacune une relation bilatérale forte avec l'US Navy pour des raisons historiques ou dictées par les circonstances de l'engagement opérationnel. Comment voyez-vous le binôme FR-UK dans ce jeu à 3?

CEMM : Chacun des trois pays entretient des relations fortes avec les deux autres. C’est effectivement le cas entre la marine nationale et l’US Navy. Nos frégates de défense aérienne se sont encore vues récemment confier la responsabilité de la défense aérienne de groupes aéronavals américains et vice-et-versa. L’estime mutuelle est donc très haute et l’interopérabilité très forte.
Ces interactions sont essentielles. Nos trois pays partagent des ambitions politiques mondiales et une même vision du rôle des océans dans leur défense. Il est donc nécessaire qu’ils puissent s’allier et s’appuyer les uns sur les autres.
La relation entre les marines française et britannique s’inscrit dans cette ligne.

FSL : Pour moi, c'est un exemple d’« un pour tous et tous pour un ». Notre relation mutuelle avec les États-Unis est un facteur critique qui rend possible la relation entre la France et le Royaume-Uni. Un exemple récent classique est le soutien apporté par les États-Unis dans certains domaines très pointus, par exemple, la surveillance des zones et les avions ravitailleurs au cours des opérations en Libye en 2011. Nos capacités sont imbriquées sur le plan opérationnel. Une bonne illustration serait une frégate ou un destroyer britannique déployé dans le cadre du groupe aéronaval français dans un théâtre d'opérations commandé par les États-Unis. Et, comme je l'ai déjà évoqué, à la suite de son rééquilibrage vers le Pacifique, les États-Unis attendent à la fois du Royaume-Uni et de la France que nos deux nations l’aident à assumer la charge de l'OTAN.

 

Cols Bleus : Amiral, pour terminer, quel est l'intérêt de votre marine à cette coopération bilatérale franco-britannique? Quels bénéfices en retirez-vous ? 

CEMM : Essentiellement un intérêt opérationnel, notamment en cette période de crise économique qui tend à limiter le nombre de nos bâtiments et d’aéronefs. Il faut se serrer les coudes et essayer de multiplier les effets de nos différents outils.
Le tandem franco-britannique est un vieux couple, qui connaît des hauts et des bas. J’ai le sentiment que nous traversons une période favorable au développement d’une « Entente formidable », comme cela a été dit lors de la signature de Lancaster House. En quelque sorte, cette crise économique est une occasion de faire avancer encore cette entente de manière pragmatique. Saisissons-là !

FSL : Dans l'ère moderne, le partenariat et l'interopérabilité sont des précurseurs à une action d’envergure et de conséquence. C'est l’enjeu stratégique, et nous préparons aujourd’hui le mortier de l'interopérabilité pour cimenter ensemble les briques de notre partenariat.
Alors, si vous me demandez mon message global, ce sera le suivant : les accords de Lancaster House ont suscité une vague d'ambition, d’autorité et d’opportunité sur laquelle nous surfons maintenant ensemble. Cela signifie que j’attends avec impatience un partenariat toujours plus profond entre la Royal Navy et la Marine Nationale, pendant que nous développons nos structures, nos capacités et notre compréhension culturelle mutuelle afin d'être en mesure de travailler et de lutter plus efficacement aux côtés les uns des autres.

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 11:50
Le général de Villiers et son homologue britannique en visite à l’exercice Rochambeau

 

23/05/2014 Sources : EMA

 

Le 19 mai 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) et son homologue britannique, le General Sir Nicholas Houghton, se sont rendus à Mourmelon et Mailly où se déroulait, depuis le 10 mai, un exercice majeur pour les armées de Terre britanniques et françaises : Rochambeau 2014.

 

En se rendant conjointement sur l’exercice Rochambeau, le général de Villiers et le général Houghton ont tenu à mettre en valeur un exemple concret de la coopération militaire bilatérale engagée depuis 2010 avec le traité de Lancaster House. Ayant l’un et l’autre exercé la fonction de major général des armées avant de devenir CEMA, le général de Villiers et le général Houghton ont été étroitement impliqués dans la transformation de leurs armées respectives. Cette expérience leur a permis de mesurer l’importance des coopérations bilatérales et multilatérales dans le domaine opérationnel, capacitaire et industriel. Pour le général de Villiers, « c’est à travers des concrétisations comme celle de la CJEF que nous préparons l’avenir des armées ».

 

Au cours de cette visite, effectuée aux côtés des chefs d’état-major de l’armée de Terre français et britannique, le général d’armée Bertrand Ract Madoux et le General Sir Peter Wall, le CEMA a déclaré que les armées françaises et britanniques étaient « au rendez-vous de la feuille de route de la CJEF qui vise en 2016 la pleine validation de notre capacité à planifier et conduire une opération avec les forces britanniques ». Après la validation de la composante maritime de la CJEF en 2012, lors de l’exercice Corsican Lion et celle de la composante aérienne avec Joint Warrior en 2013, Rochambeau était centré sur l’armée de terre, marquant une étape décisive dans montée en puissance de la dimension interarmées de la CJEF. Cet objectif devrait être atteint en 2015 et 2016, avec deux exercices qui engageront l’ensemble des trois composantes au cours d’un déploiement interalliés.

 

Dans le contexte stratégique actuel et au vu des contraintes budgétaires pesant sur les armées, le général de Villiers et le général Houghton ont conclu cette journée en rappelant l’importance de développer des outils polyvalents et interopérables, tels que la CJEF, permettant de faire face rapidement aux crises. « Avec 15 nationalités et 3200 hommes rassemblés aujourd’hui, cet exercice est la démonstration de notre volonté, avec Sir Houghton, de développer notre interopérabilité pour être plus forts ensemble lorsque les intérêts communs français et britanniques sont en jeux, mais aussi au service d’un cadre plus large, de l’OTAN, de l’UE ou de l’ONU », a précisé le général de Villiers.

Le général de Villiers et son homologue britannique en visite à l’exercice Rochambeau
Le général de Villiers et son homologue britannique en visite à l’exercice RochambeauLe général de Villiers et son homologue britannique en visite à l’exercice Rochambeau
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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 12:50
Rochambeau 2014 : vers une force expéditionnaire interalliée et interarmées

 

16/05/2014 Sources : EMA

 

Ce mercredi 14 mai 2014, le top départ de l’exercice « Rochambeau» a été donné, en Champagne, sur les camps de Mourmelon, Mailly et Suippes. Exercice franco-britannique associant 14 nations, Rochambeau concrétise l’un des volets majeurs de la coopération bilatérale définie par le traité de Lancaster House : la coopération opérationnelle. Il s’agit d’être en mesure d’engager, à l’horizon 2016, une force expéditionnaire non permanente interarmées et interalliée : la CJEF (Combined Joint Expeditionary Force).

 

Avec près de 3200 militaires déployés du 10 au 23 mai sur les camps de Mourmelon, Mailly et Suippes, Rochambeau constitue l’exercice terrestre franco-britannique le plus important de ce premier semestre et marque une étape supplémentaire dans la montée en puissance de la CJEF. Cet exercice de niveau opératif intervient trois ans après le premier exercice terrestre (Flandres 2011) et succède aux exercices centrés sur les composantes maritime (Corsican Lion 2012) et aérienne (Joint Warrior 2013). L’objectif est d’approfondir les acquis de 2011 dans une manœuvre interalliée de grande ampleur s’appuyant notamment sur la capacité de commandement et de contrôle mise en œuvre, du côté français, par le Corps de Réaction Rapide France (CRR-FR). Avec 14 nations participantes, un des enjeux est également de renforcer l’interopérabilité de la CJEF avec d’autres pays alliés, plus particulièrement les Américains, et de vérifier sa capacité à appliquer les procédures de l’OTAN.

 

Pendant près de deux semaines, l’état-major de force n°1 (EMF1) de Besançon et la 3e division britannique commanderont une brigade française (la 1ere brigade mécanisée -1èreBM), une brigade britannique (la 3 (UK) BM), ainsi qu’un groupe de soutien binational, le Bi-national Support Group (BNSG), dans le cadre de leur déploiement aux côtés des forces de la 28èmedivision d’infanterie de l’US Army. Au niveau supérieur, l’ensemble du dispositif sera placé sous le commandement de l’état-major multinational de l’exercice, dont la structure principale est armée par le CRR-FR. Dans le même temps, et toujours dans le cadre de l’exercice Rochambeau, la 3èmebrigade légère blindée s’entraînera à appliquer les procédures et les tactiques de l’OTAN, afin de valider ses capacités au titre d’unité en alerte pour la Force de réaction rapide de l’OTAN (NRF – NATO Response Force).

 

En 2010, la France et le Royaume-Uni ont signé le traité de Lancaster House avec la volonté ferme de renforcer leur coopération bilatérale. Cette dynamique s’appuie sur une vision partagée des grands enjeux stratégique, énoncés dans la Strategic Defense and Security Review (SDSR) et le Livre Blanc de 2013. Dans la pratique, cela se traduit pour les armées par un objectif commun : améliorer notre interopérabilité et notre capacité d’action conjointe. A ce titre, deux grandes initiatives de coopération opérationnelle sont mises en œuvre : la mise sur pied d’une CJEF d’ici 2016 et la capacité à déployer un groupe aéronaval binational permanent à l’horizon 2020.

Rochambeau 2014 : vers une force expéditionnaire interalliée et interarmées
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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 13:50
Le général de Villiers à Londres pour l’avenir de la CJEF

 

18/03/2014 Sources : EMA

 

Le 12 mars 2014, à Londres, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a rencontré le général d’armée Nicholas Houghton, son homologue britannique, pour poursuivre les travaux de mise en œuvre du volet opérations du traité de Lancaster House.

 

Le général de Villiers et le général Houghton ont préalablement abordé les différentes opérations dans lesquelles les deux pays sont engagés. Ils ont également évoqué les missions où la coopération opérationnelle franco-britannique s’est concrétisée, plus particulièrement au Mali et en République Centrafricaine. A ce titre, le général de Villiers a salué la rapidité avec laquelle les britanniques ont déployé leurs moyens, notamment aériens, au profit des forces Serval et Sangaris.

Revenant aux accords de Lancaster House, les deux CEMA ont rappelé l’importance qu’ils accordent à la montée en puissance de la force expéditionnaire commune interarmées (Combined Joint Expeditionary Force – CJEF). La CJEF doit permettre, d’ici 2016, de disposer d’une capacité conjointe pouvant être engagée dans des opérations bilatérales, mais également dans le cadre d’une coalition internationale (OTAN, UE ou ONU). Il constitue en cela un des axes majeurs de la coopération franco-britannique.

A ce titre, l’exercice Joint Warrior, organisé en octobre 2013 en Ecosse, a constitué une étape supplémentaire, notamment dans la montée en puissance du volet aérien du CJEF. Entre autres, il a confirmé la capacité des forces aériennes française et britannique à se déployer rapidement et de façon coordonnée en vue de constituer la composante aérienne de la force. Il a par ailleurs permis de renforcer  l’interopérabilité de nos structures de commandement, de nos procédures et de nos matériels. En mai 2014, le processus de certification de la CJEF sera centré sur la dimension terrestre, avec l’exercice Rochambeau qui se déroulera dans le Nord Est de la France.

Dans la continuité du sommet franco-britannique, les deux CEMA ont rappelé l’importance du volet capacitaire dans notre coopération militaire bilatérale, plus particulièrement dans le domaine de la simulation, de la détection et du renseignement qui représentent des enjeux stratégiques actuels majeurs et signé le rapport d’étape des réalisations concrètes de la coopération bilatérale pour l’année 2013.

 

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 11:50
Le HMS « Daring » intégré au GAN « Charles de Gaulle »

 

 

15/02/2014 Marine nationale

 

Actuellement dans la dernière phase de l’opération « Bois Belleau », le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions « Charles de Gaulle » vient d’intégrer la frégate de défense aérienne de la Royal Navy le HMS « Daring ». Elle s’inscrit dans la montée en puissance incrémentale du Combined Joint Expeditionary Force (CJEF).

 

Quelques jours après le sommet franco-britannique entre le ministre de la Défense Jean Yves Le Drian et son homologue Philip Hammond, ayant notamment permis la conclusion de différents accords bilatéraux, la collaboration en matière de défense entre la France et le Royaume-Uni a encore une fois été mise en lumière de façon concrète. Cette intégration s’inscrit dans la perspective de la montée en puissance incrémentale du « Combined Joint Expeditionnary Force » (CJEF), dans sa composante maritime. Du 8 au 15 février, la frégate de défense aérienne type T45 de la Royal Navy « Daring »,de retour d’une mission de longue durée, a été intégrée au sein du groupe aéronaval placé sous le commandement du contre-amiral Eric Chaperon. De la Mer Rouge à la Méditerranée, en passant par le Canal de Suez, le rôle de cette frégate a été d’assurer aux côtés de la FDA «       Forbin », la protection rapprochée du porte-avions « Charles de Gaulle ».

 

Au titre de cette mission primordiale, les marins britanniques ont multiplié les manœuvres aux côtés de leurs homologues français afin de renforcer leurs aptitudes à opérer au cœur d’un groupe aéronaval. Ainsi, plusieurs ADEX*, entraînements aussi utiles pour les pilotes de Super Etendard Modernisé et de Rafale Marine, que pour les marins chargés de la protection anti-aérienne des unités du GAN, ont été réalisés.

 

Le 15 février au matin, le HMS « Daring » a reçu « liberté de manœuvre » pour terminer son déploiement indépendant. Cette intégration au cœur de la « French Navy Gobal Strike Force »  conforte l’utilité d’une coopération pragamatique et incrémentale entre ces deux marines, les deux premières en Europe. Le Combined Joint Expeditionnary Force (CJEF) maritime en sera le couronnement.

 

* Air Defense Exercise

Le HMS « Daring » intégré au GAN « Charles de Gaulle »
Le HMS « Daring » intégré au GAN « Charles de Gaulle »
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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 18:50
Coopération franco-britannique : exercice Joint Warrior 13-2, FINEX

25/10/2013 Sources : EMA

 

Mardi 17 octobre, l’exercice de coopération franco-britannique Joint Warrior 13-2 s’est achevé à Leeming, au Nord de l’Ecosse. Mené dans le cadre de la montée en puissance du Combined Joint Expeditionary Force – CJEF, cet exercice avait pour objectif  de valider le concept d’engagement de la composante aérienne conjointe. Il s’inscrit dans le cadre de la coopération franco-britannique établie en 2010 par la signature du traité de Lancaster House.

 

Initié le 07 octobre, cet exercice, associant sept autres nations (Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Etats-Unis, Italie, Norvège), était centré sur des manœuvres aéromaritimes. Avec une quarantaine d’aéronefs français et britanniques engagés sous le commandement du JFACC (Joint Force Air Component Command / centre de planification et de conduite des opérations aériennes), Joint Warrior 13-2 a permis de concrétiser la montée en puissance de la force expéditionnaire interalliée et interarmées dans sa composante Air.

 

Entraînement opérationnel tactique conjoint le plus important de l’année pour les armées de l’Air française et britannique, Joint Warrior 13-2 a atteint ses objectifs en couvrant l’ensemble du spectre des opérations aériennes de haute intensité.  Au cours de ces 10 jours, l’accent a été mis sur la capacité à planifier et à conduire des missions aériennes combinées, le « C2 » (Command and Control) a été validé avec la mise en œuvre d’un JFACC conjoint. Les aéronefs opérant depuis une « DOB » (Dispersed Operating Base - Base aérienne projetée) située en zone soumise à la menace air-sol ennemie, ont validé leur capacité à opérer de façon coordonnée dans un environnement hostile.

 

Au bilan, l’exercice Joint Warrior 13-2 a engagé des moyens de combat importants, avec notamment 8 Typhoon britanniques et 8 Mirage 2000 français, dont 4 Mirage 2000N déployés sur la « DOB » de Leeming et 4 Mirage 2000-5 opérant depuis la base aérienne de Luxeuil. Cet exercice a confirmé la capacité des forces aériennes française et britannique à se déployer rapidement et de façon coordonnée, en vue de constituer la composante aérienne de la force expéditionnaire interarmées et interalliées conjointe (CJEF).  Cela a également permis de renforcer  l’interopérabilité de nos structures de commandement, de nos procédures, et de nos matériels, dans la continuité des objectifs fixés par le traité de Lancaster House.

 

Dans la continuité de la séquence maritime de Joint Warrior joué au printemps dernier (Joint Warrior 13-1, 15-25 avril 2013), Joint Warrior 13-2 a donné lieu à une trentaine d’interactions maritimes bilatérales et multilatérales, auxquelles a participé la frégate anti sous-marine (FASM) La Motte-Picquet. Principalement centrées sur la lutte anti-sous-marine, elles ont permis de mettre en œuvre l’ensemble des moyens d’autodéfense de la frégate auxquelles sont venues s’ajouter les capacités de reconnaissance et de détection du Lynx et de l’Atlantique 2, également déployés sur l’exercice.

 

Le 15 octobre,  profitant de cette occasion, le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), et son homologue britannique, Sir Andrew Pulford, se sont retrouvés sur la base aérienne de Leeming dans le cadre du Distinguished Visitors (DV) day. Ils ont assisté à une démonstration dynamique engageant des moyens aériens, terrestre et des service de santé des armées françaises et britanniques. A l’issue de cette séquence, les deux CEMAA ont salué la qualité du travail accompli, avant de se rendre au poste de commandement du JFACC situé à High Whycombe, à l’Ouest de Londres.

 

Le prochain exercice organisé dans le cadre de la montée en puissance du CJEF aura lieu au printemps 2014. Il s’agira de l’exercice Rochambeau 2014 qui sera centré sur la composante terrestre.

Coopération franco-britannique : exercice Joint Warrior 13-2, FINEX
Coopération franco-britannique : exercice Joint Warrior 13-2, FINEX
Coopération franco-britannique : exercice Joint Warrior 13-2, FINEX
Coopération franco-britannique : exercice Joint Warrior 13-2, FINEX
Coopération franco-britannique : exercice Joint Warrior 13-2, FINEX
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 07:50
un Mirage 2000N se présente au décollage derrière deux Hawk T1 de la RAF - N.Vissac  Armée de l'air

un Mirage 2000N se présente au décollage derrière deux Hawk T1 de la RAF - N.Vissac Armée de l'air

 

10/10/2013 Armée de l'air  - Opérations

 

Le 07 octobre 2013 a marqué le coup d’envoi de l’exercice Joint Warrior 13.2 dans le ciel britannique, concrétisant la coopération franco-britannique établie en 2010 par la signature du traité de Lancaster House. Pendant 10 jours, la France et le Royaume-Uni participent avec sept autres nations (Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Etats-Unis, Italie, Norvège) à un exercice centré sur des manœuvres aéromaritimes, dans lesquelles une quarantaine d’aéronefs et une quinzaine de bâtiments sont engagés.

 

L’exercice  Joint Warrior 13.2 s’inscrit dans le cadre de la montée en puissance de la force expéditionnaire interalliée et interarmées (Combined Joint Expeditionary Force - CJEF). Pilier majeur de la coopération militaire franco-britannique, la CJEF doit permettre de disposer, d’ici 2016, d’une force franco-britannique interarmées ayant la capacité d’entrée en premier et rapidement activable. Cette force pourra être engagée dans le cadre bilatéral ou interallié (OTAN, UE, ONU).

 

Depuis 2011, les forces française et britannique conduisent chaque année un exercice majeur centré sur la CJEF. L’objectif est de valider successivement les concepts d’engagement de chacune des  trois composantes. Ainsi, après les exercices Flandres en 2011 et Corsican Lion en 2012, respectivement centrés sur les composantes terrestre et maritime, la composante aérienne est au cœur de l’exercice Joint Warrior 13.2.  Celui-ci constitue l’entraînement opérationnel tactique conjoint le plus important de l’année pour les armées de l’Air française et britannique. Joint Warrior 13.2 couvre l’ensemble du spectre des opérations aériennes de haute intensité, allant de la défense aérienne aux manœuvres d’attaque au sol ou à la mer.  Pour planifier et conduire ces missions aériennes combinées, l’accent est mis sur le  C2 (Command and Control), notamment avec la mise en œuvre d’un Joint Force Air Component Command conjoint (JFACC: centre de planification et de conduite des opérations aériennes). Par ailleurs, les moyens aériens opèrent depuis une DOB (Dispersed Operating Base- Base aérienne projetée) qui se trouve en zone soumise à la menace air-sol ennemie dans le scénario de l’exercice. Située à Leeming, cette DOB  constitue le lieu de stationnement des moyens aériens « chasse » français et britanniques et assure leur soutien.

 

Joint Warrior 13-2, 1 - briefing général

Joint Warrior 13-2, 1 - briefing général

Pour l’armée de l’Air française, les moyens engagés sont: quatre Mirage 2000N de l’escadron de chasse 2/4 «La Fayette» ainsi qu’un C135 du groupe de ravitaillement en vol 2/91 «Bretagne» de la base aérienne 125 d’Istres, un Super Puma de l’Escadron de Transport, d’Entraînement et de Calibration 65 de la base aérienne 107 de Villacoublay, déployés sur différentes bases britanniques et quatre Mirage 2000-5 de l’escadron de chasse 1/2 «Cigognes» engagés depuis la base aérienne 116 de Luxeuil.

Coopération franco-britannique: exercice Joint Warrior 13-2

Après avoir participé, au printemps dernier, à la première séquence essentiellement maritime de Joint Warrior, la Marine Nationale engage une frégate anti-sous-marine (la FASM «La Motte-Picquet»), un hélicoptère embarqué Lynx de la flotille 34F ainsi qu’un Atlantique 2 (avion de patrouille maritime). Il convient de noter qu’un des objectifs de la CJEF est d’être en mesure d’engager, d’ici 2020, un groupe aéronaval franco-britannique.

Coopération franco-britannique: exercice Joint Warrior 13-2Coopération franco-britannique: exercice Joint Warrior 13-2
Coopération franco-britannique: exercice Joint Warrior 13-2
Coopération franco-britannique: exercice Joint Warrior 13-2Coopération franco-britannique: exercice Joint Warrior 13-2
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 06:50
Frégate anti-sous-marine Type F 70 La Motte-Picquet

Frégate anti-sous-marine Type F 70 La Motte-Picquet

10/10/2013 Marine Nationale

 

Le 7 octobre 2013 a marqué le coup d’envoi de l’exercice Joint Warrior 13.2, concrétisant la coopération franco-britannique établie en 2010 par la signature du traité de Lancaster House. Pendant 10 jours, la France et le Royaume-Uni participent avec sept autres nations (Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Etats-Unis, Italie, Norvège) à un exercice centré sur des manœuvres aéromaritimes, dans lesquelles  une quinzaine de bâtiments et une quarantaine d’aéronefs sont engagés.

 

L’objectif de Joint Warrior est de fournir aux bâtiments et aux aéronefs un entraînement tactique sous de multiples menaces en perspective de leur potentiel emploi dans le cadre d’une force aéromaritime interarmées et interalliés (Combined Joint Expeditionary Force - CJEF).

 

Après avoir participé, au printemps dernier, à la première séquence essentiellement maritime de Joint Warrior, la Marine Nationale engage pour cette deuxième édition la frégate anti-sous-marine La Motte-Picquet, un hélicoptère embarqué Lynx de la flotille 34Fainsi qu’un Atlantique 2 (avion de patrouille maritime).

 

L’armée de l’Air engage, quant à elle, quatre Mirage2000N, quatre Mirage 2000-5, un C135, un Super Puma.

 

Les phases de préparation opérationnelle Joint Warrior sont les héritières des entraînements Joint Maritime course (de 1970 à 2005, 3 éditions par an) puis Neptune Warrior (de 2006 à 2007). Il s’agissait d’entraînements multi menaces de niveau supérieur impliquant de nombreux bâtiments des pays de l’OTAN . Leur objectif : développer la capacité des unités à évoluer et agir en groupe maritime constitué.

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 07:50
Steering Committee : rencontre entre les MGA français et britannique

24/09/2013 Sources : EMA

 

Le 19 septembre 2013, le général d’armée Pierre de Villiers, major général des armées (MGA), et son homologue britannique, l’Air Chief Marshal Sir Stuart Peach, occupant le poste de Vice Chief of Defense Staff, ont présidé conjointement l’une des principales rencontres semestrielles organisées dans le cadre du dialogue franco-britannique.

 

Le Steering Committee – ou « Comité de Pilotage » – a vocation à assurer le suivi des engagements pris depuis la signature du traité de Lancaster House en 2010, dans le domaine de la coopération de défense franco-britannique. Cette réunion a permis de réaliser un point d’étape sur la coopération militaire bilatérale, notamment celle mise en œuvre dans les domaines de la doctrine, des équipements, des systèmes d’information et de communication,   de l’enseignement militaire ou encore des programmes d’échanges d’officiers.

 

A cette occasion, les deux MGA ont abordé l’avenir de la coopération militaire franco-britannique à l’horizon 2016, année charnière au cours de laquelle la France et le Royaume-Uni ont pour objectif de mettre sur pied une force expéditionnaire conjointe de niveau opératif non permanente (Combined Joint Expeditionnary Force – CJEF), déployable dans le cadre d’engagements bilatéraux ou multinationaux. Ils ont notamment évoqué l’exercice Joint Warrior 2013 qui aura lieu en octobre prochain au nord de l’Angleterre. Organisé chaque année depuis 2010, ce type d’exercice a vocation à tester l’aptitude des forces françaises et britanniques à se déployer dans le cadre de la CJEF et à renforcer leur interopérabilité. Après l’exercice Corsican Lion en 2012, engageant la composante navale, Joint Warrior 2013 sera cette année centré sur la composante aérienne de la CJEF.

 

Ce Steering Committee visait également d’autres objectifs de coopération comme le partage de l’information, l’évaluation du drone Watchkeeper par la France, le programme futur commun de missile anti navire-léger ou encore l’échange de pilotes sur avions de combat Rafale et Typhoon.

 

Dans le contexte budgétaire actuel et conformément aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, le MGA et son homologue britannique ont également réaffirmé la nécessité de poursuivre la dynamique engagée il y a trois ans avec un objectif commun : renforcer notre interopérabilité opérationnelle en réduisant les coûts grâce, notamment, aux mutualisations capacitaires.

 

Enfin, les deux MGA ont salué la coopération opérationnelle mise en œuvre dans le cadre de l’opération Harmattan en Libye et, plus récemment, lors du déclenchement de l’opération Serval, durant lequel forces armées britanniques ont apporté un soutien immédiat dans le domaine de la projection aérienne.

Steering Committee : rencontre entre les MGA français et britanniqueSteering Committee : rencontre entre les MGA français et britannique
Steering Committee : rencontre entre les MGA français et britanniqueSteering Committee : rencontre entre les MGA français et britannique
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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 11:50
L'exercice Titanium Falcon met en œuvre des moyens britanniques et français

L'exercice Titanium Falcon met en œuvre des moyens britanniques et français

23/05/2013 Armée de l'air

 

L’exercice franco-britannique Titanium Falcon 13 se déroule du 14 au 24 mai 2013, sur la base aérienne britannique de Leeming. Il sera suivi de Joint Warrior 13-2, exercice de type « livex » (avec mission réelle), au mois d’octobre.

 

Faisant appel à plus de 250 personnes dont 60 Français, il a nécessité le déploiement d’un élément précurseur SIC (systèmes d’information et de communication) du groupement de télécommunications (GT) d’Orléans et du GTSIC aéronautiques d’Évreux, depuis le 26 avril.

 

Cet exercice de type CPX/CAX (command post exercice/computer assistedexercice - poste de commandement assisté par ordinateur) a pour objectif d’entraîner les deux nations, dans le cadre de la préparation à la force franco-britannique interarmées projetable (Combined Joint Expeditionary Force - CJEF) et à la montée en puissance d’un commandement interarmées de la composante «air» (Joint Forces Air Component Command - JFACC) commun aux deux nations.

 

Mis à profit pour confronter les différents modes de fonctionnement des JFACC français et britannique, il favorise le développement des procédures opérationnelles communes et améliore l’interopérabilité des moyens SIC qui seraient utilisés pour une opération réelle conjointe.

 

Au-delà des aspects opérationnels et techniques, cet exercice a également été l’occasion, par les échanges entre les personnels, de renforcer la connaissance mutuelle de nos deux armées de l’air.

 

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 07:50
Coopération franco-britannique au sein d'un JFACC (CDAOA)

Coopération franco-britannique au sein d'un JFACC (CDAOA)

25/04/2013 Armée de l'air - CDAOA

 

Afin de préparer l’exercice franco-britannique Titanium Falcon 13 qui se déroulera du 14 au 24 mai 2013, les phases préparatoires Titanium Hawk et Titanium Eagle ont été organisées, respectivement du 8 au 12 avril 2013 et du 11 au 25 avril 2013, à High Wycombe au Royaume-Uni, à 50 km à l’ouest de Londres.

 

Cette série d'exercices de type CPX/CAX (poste de commandement assisté par ordinateur) a pour objectif d’entraîner les deux nations, dans le cadre de la préparation à la force franco-britannique interarmées projetable (Combined Joint Expeditionary Force - CJEF) et à la montée en puissance de la composante «air» (Joint Forces Air Component Command - JFACC).

Coopération franco-britannique au sein d'un JFACC (archives)

Coopération franco-britannique au sein d'un JFACC (archives)

Titanium Hawk, premier exercice préparatoire, avait pour but de mettre en place une documentation permettant la compréhension globale de l’environnement opérationnel de la mission. Cinq aviateurs français, chargés de la validation de la documentation, y ont pris part. Suite à cela, dix spécialistes français ont participé à Titanium Eagle, exercice d‘Air Operational Planning Group (AOPG) réunissant un large panel d’experts dans des domaines allant de la stratégie à la logistique, en passant par les télécommunications et les questions juridiques.

 

Simultanément à l’opération Serval, le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) a donc apporté une large contribution à la préparation de Titanium Falcon 13, exercice franco-britannique majeur.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 16:21

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/albums-photo/albums-facebook/en-direct-de-l-operation-franco-britannique-corsican-lion/2041344-1-fre-FR/en-direct-de-l-operation-franco-britannique-corsican-lion_article_pleine_colonne.jpg

 

24/10/2012 Ministère de la Défense

 

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense de la France et le Rt Hon Philip Hamond MP, son homologue Britannique, se rendent, ensemble, à bord du Charles-de-Gaulle et de HMS Bulwark en Méditerranée ce vendredi 26 octobre 2012.

 

Ils prendront part aux dernières manœuvres de Corsican Lion, débuté le 17 octobre dernier. Corsican Lion marque la première concrétisation du volet maritime du concept de Combined Joint Expeditionary Force (CJEF) 1, né de l’accord signé le 2 novembre 2010 à Lancaster House par la France et la Grande-Bretagne.

 

 Avec la CJEF, la France et le Royaume-Uni en 2016 disposeront d’une vraie capacité à mettre en œuvre, à partir de la mer, une puissante force franco-britannique interarmées.

 

Réalisé à proximité du littoral corse, le scénario fictif de Corsican Lion prévoit l’intervention sous mandat international d’une force amphibie franco-britannique dans un État politiquement affaibli, en proie à l’insécurité et à la recrudescence d’actes de piraterie en mer.

 

Il déploie 5000 militaires des deux pays, répartis en deux groupes. L’un amphibie, formé autour du HMS Bulwark de la Royal Navy et du BPC Mistral de la marine nationale sous leadership britannique. L’autre est un groupe aéronaval, formé autour du porte-avions Charles-de-Gaulle dont l’escorte est franco-britannique.

 

 Il est  dirigé par un état-major français. Corsican Lion marque une étape importante dans la coopération de défense entre la France et le Royaume-Uni ; c’est la démonstration que les Français et les Britanniques  détiennent une capacité opérationnelle commune, s’appuyant sur un double socle aéronaval et amphibie.

 

1 : Combined Joint Expeditionary Force ou force franco-britannique interarmées projetable

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 08:00

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/le-chef-d-etat-major/120218-cema-visite-du-general-richards-chef-de-l-armee-britannique/visite-du-general-richards-chef-de-l-armee-britannique/1564756-1-fre-FR/visite-du-general-richards-chef-de-l-armee-britannique_article_demi_colonne.jpg

 

18/02/2012 Sources : EMA

 

Le 16 février 2012, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état major des armées (CEMA) a reçu son homologue britannique, le général David Richards.

 

Les deux chefs militaires ont abordé les différents thèmes de la relation franco-britannique, notamment dans le domaine des équipements, à la veille du sommet du 17 février entre le président de la République et le Premier ministre britannique.

 

Ils ont également fait un tour d’horizon sur les opérations militaires auxquelles participent les deux pays.

 

Cette rencontre a été symbolisée par la signature du concept interarmées de la Force expéditionnaire interarmées conjointe (CJEF - Combined Joint Expeditionary Force ) et la déclaration d’intention (Statement of Intent ) relative à l’organisation des échanges d’officiers dans les états-majors de niveaux opératif et stratégique, ainsi que les directives d’objectifs pour 2012.

 

Cette coopération sera illustrée à l’automne par un exercice franco-britannique majeur en Méditerranée qui impliquera le Groupe aéronaval (GAN) et des unités amphibies.

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