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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 12:35
La Russie met à l'eau le 4e sous-marin destiné au Vietnam

 

 

SAINT-PETERSBOURG, 28 mars - RIA Novosti

 

Le quatrième sous-marin à propulsion diesel-électrique du projet 636 Varchavianka (Improved Kilo, selon le code de l'OTAN) destiné au Vietnam a été mis à l'eau vendredi à Saint-Pétersbourg, a annoncé le comité municipal pour la politique industrielle et les innovations.

 

"La cérémonie de mise à l'eau du sous-marin  Khanh Hoa du projet 636 s'est tenue le 28 mars aux chantiers navals de l'Amirauté à Saint-Pétersbourg", est-il indiqué dans un communiqué du comité.

 

Au total, la Russie doit fabriquer six sous-marins diesel-électriques du projet 636 pour le Vietnam d'ici 2016 conformément à un contrat d'environ 2 milliards de dollars signé en décembre 2009. La Russie a déjà remis deux sous-marins au Vietnam et le troisième est en période d'essai. 

 

Baptisé "trou noir" par les experts de l'OTAN pour sa discrétion, le sous-marin diesel-électrique polyvalent du projet 636 "Varchavianka" appartient à la 3e génération de sous-marins. Il a un déplacement de 2.350 tonnes en surface et de 3.950 tonnes en plongée et une vitesse de 17/20 nœuds. Le sous-marin a 45 heures d'autonomie. Il peut être doté de 4 missiles Kalibr, de 18 torpilles de 533 mm (six tubes) et de 24 mines et plonger à 300 mètres de profondeur. Son équipage comprend 52 sous-mariniers.

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 12:20
Equipement à double usage: les USA suspendent les exportations vers la Russie


MOSCOU, 28 mars - RIA Novosti
 

Washington a suspendu les exportations vers la Russie d'équipements pouvant servir à des fins militaires, a déclaré aux journalistes la porte-parole du Département d'Etat Marie Harf.  

"Le département d'Etat a suspendu la délivrance de permis autorisant l'exportation vers la Russie d'équipement pouvant servir à des fins militaires", a annoncé la diplomate.  

Le magazine américain Foreign Policy avait antérieurement rapporté que le département américain du Commerce avait entrepris une démarche similaire en suspendant la délivrance d'autorisations pour la vente d'articles et de technologies à double usage, c'est-à-dire civil et militaire, à la Russie.  

Ces mesures ont été entreprises alors Washington n'a pas officiellement décrété de sanctions économiques contre la Russie.  

Le 18 mars, la Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de l'ex-république ukrainienne de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie. Les autorités de Kiev ont protesté, dénonçant une annexion. Les Etats-Unis et l'Union européenne soutiennent l'intégrité territoriale de l'Ukraine et condamnent la Russie, en la frappant de sanctions. 

Les sanctions décrétées contre Moscou en raison de sa position sur le statut de la Crimée revêtent un caractère individuel. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont établi des listes de personnes frappées d'interdiction de séjour et ont gelé leurs actifs. Washington a également sanctionné la banque russe Rossia. Moscou a indiqué à cette occasion qu'il trouvait le langage des sanctions inadmissible. 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 07:40
Ukraine Says 100,000 Russian Troops Near Border

 

Mar. 27, 2014 - By Dan De Luce – Defense News

 

WASHINGTON — Nearly 100,000 Russian forces have massed on Ukraine’s border, a top Ukrainian defense official told an American audience Thursday, giving a number far higher than US military estimates.

“Almost 100,000 soldiers are stationed on the borders of Ukraine and in the direction ... of Kharkiv, Donetsk,” Andriy Parubiy, chairman of Ukraine’s national security council, said via a webcast from Kiev.

“Russian troops are not in Crimea only, they are along all Ukrainian borders. They’re in the south, they’re in the east and in the north,” Parubiy said.

After its intervention in the Crimean Peninsula, Russia is plotting to foment separatist sentiment elsewhere and Kiev fears a possible incursion in the country’s east, he told the Atlantic Council, a Washington think tank.

Parubiy said any day “we might see a huge attack on the territory of continental Ukraine and we are getting ready for it.”

Although US defense officials have put the number of Russian troops closer to 20,000, a US lawmaker said Thursday that much stronger Russian forces had deployed towards Ukraine’s border.

“Over the past week we’ve seen the buildup of up to 80,000 additional Russian troops,” Rep. Mike Turner said in a statement.

Turner said the force included large numbers of armored vehicles, battle tanks, artillery, helicopters and planes.

The Republican lawmaker accused the White House of withholding “critical” information about the full scope of Russian troop movements and demanded the administration reveal what it knows to help “vulnerable allies.”

Pentagon officials previously have said more than 20,000 Russian troops — including airborne units and armored vehicles — have deployed along Ukraine’s border, a force big enough to seize control of the eastern region.

But a senior defense official expressed skepticism at Parubiy’s estimate of Russian troop strength.

“That sounds too high,” the official, who spoke on condition of anonymity, told AFP.

Russia has assured Washington that the Russian forces were there to carry out a “spring” exercise but the Pentagon on Thursday acknowledged there was no indication of any drill underway.

“We’ve seen no specific indications that exercises are taking place,” spokesman Rear Adm. John Kirby told reporters.

He declined to discuss US intelligence assessments on the possibility of a Russian attack into eastern Ukraine but said the military presence only served to aggravate tensions.

Kirby said that “regardless of the intent, it does nothing to de-escalate the tension in Ukraine.

“It does nothing to improve the stability in that part of the world.”

Parubiy said the Ukrainian government supported moves by Western countries to impose punitive sanctions on Russia and appealed for a public display of military partnership to send a signal to Moscow over its actions.

“We are calling on our partners to hold a common military exercise” that would “show that the cooperation and partnership is still there,” he said through an interpreter.

He urged “visible support, visible presence of our partners” at this moment of crisis.

The Russian troops that have deployed in Crimea were well-trained special forces, he said.

After Russia’s takeover of Crimea, Moscow had launched a new strategy aimed at disrupting Ukraine’s upcoming presidential elections in May, according to Parubiy.

Kiev authorities had “arrested” separatist leaders in the east and Moscow’s attempts to provoke street demonstrations were faltering with fewer people turning out for the protests, he said.

US President Barack Obama and NATO chief Anders Fogh Rasmussen have both denounced Moscow’s incursion into Crimea but have called for a diplomatic solution to the crisis.

NATO has bolstered its presence in Eastern Europe since Russia’s intervention, deploying radar surveillance aircraft to the area while Washington has sent F-16 fighter jets to Poland.

Obama has ruled out military action in Ukraine, which is not a member of the NATO alliance.

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 07:40
L’Assemblée générale de l’ONU «invalide» l’annexion de la Crimée

 

 

27-03-2014 Karim Lebhour correspondant à New York, RFI

 

L’Assemblée générale de l’ONU a déclaré « invalide » l’annexion de la Crimée par la Russie avec 100 voix pour. Cette résolution n’est pas contraignante. Elle n’aura pas de conséquences légales, mais le résultat du vote avec un grand nombre d’abstentions révèle le malaise au sein de la communauté internationale.

 

Avec seulement 100 voix pour, 11 contre et 58 abstentions sur les 193 membres de l'Assemblée, cette résolution sur l’Ukraine n’est pas une démonstration écrasante de l’isolement de la Russie, comme le voulaient les Occidentaux. C’est une victoire a minima. Parmi les 58 pays qui se sont abstenus, on compte des poids lourds de la diplomatie mondiale : Le Brésil, l’Inde, la Chine, l’Egypte et un grand nombre de pays Africains, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Mali, le Rwanda, le Sénégal... 24 autres pays n’ont même pas participé au vote.

 

Méfiance face à l'activisme de l'Europe et des Etats-Unis

 

Une hésitation qui dépasse largement la douzaine de pays systématiquement opposée aux résolutions occidentales, pour un texte pourtant très modéré soutenant l’intégrité territoriale de l’Ukraine et le respect de la charte de l’ONU, sans mentionner la Russie. Ce vote se veut un avertissement à la Russie contre la tentation d’envahir l’est de l’Ukraine ou la Moldavie. Mais le résultat exprime surtout la méfiance d’une grande partie de la planète sur l’activisme de l’Europe et des Etats-Unis pour faire condamner l’annexion de la Crimée.

 

■ Les points abordés par la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU

 

La résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies estime que le référendum qui a conduit à l’indépendance de la Crimée « n'a aucune validité et ne saurait donc servir de fondement à une quelconque modification du statut de la République autonome [ de Crimée, ndlr] et de Sébastopol. »

 

Dans sa résolution, l'Assemblée générale « demande à tous les États, organisations internationales et institutions spécialisées de ne reconnaître aucune modification du statut de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol résultant de ce référendum et de s'abstenir de tout acte ou contact susceptible d'être interprété comme valant reconnaissance de ce statut tel que modifié. » Elle demande également « à tous les États de mettre fin et renoncer à toute action visant à rompre partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. » La résolution plaide enfin pour « un dialogue politique direct » et enjoint aux parties prenantes à « faire preuve de retenue ».

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 22:40
Washington suspend ses exportations de biens et services de défense à Moscou

 

 

27 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont annoncé jeudi la suspension d'exportations vers la Russie de biens et de services en matière de défense, en représailles au rattachement de la Crimée à la Russie.

 

Le département d'Etat a suspendu la délivrance de permis qui autoriseraient l'exportation d'articles et de services de défense vers la Russie, a déclaré la porte-parole adjointe du ministère américain, Marie Harf.

 

Ce gel est entré en vigueur le 24 mars et se poursuivra jusqu'à nouvel ordre, a dit Mme Harf, sans préciser ce qu'étaient ces articles de défense et quel marché cela représentait.

 

Pour punir la Russie d'avoir absorbé la Crimée, les Etats-Unis ont pris une série de sanctions, notamment des interdictions de visas et des gels d'avoirs contre des responsables russes.

 

Nous avons pris des mesures pour répondre. C'est juste la dernière réponse à Moscou, a martelé la porte-parole.

 

Plus tôt cette semaine, le Bureau de l'industrie et de la Sécurité (BIS) qui dépend du ministère du Commerce avait annoncé qu'il ne délivrait plus d'autorisations de ventes de biens et technologies à double usage, c'est-à-dire civil et militaire, vers la Russie.

 

Depuis le 1er mars 2014, le BIS a suspendu la délivrance de licences d'exportations ou de réexportations de produits vers la Russie jusqu'à nouvel ordre, selon le BIS sur son site internet.

 

Les biens à double usage sont des produits ou des technologies qui peuvent être utilisés à des fins civiles ou militaires comme par exemple des équipements pour les policiers ou militaires, des produits chimiques ou encore du matériel informatique.

 

Le département du Commerce américain régule une part importante des exportations du pays. L'année dernière le BIS a approuvé des exportations vers la Russie pour un montant d'1,5 milliard de dollars, soit trois fois plus qu'en 2012.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 19:40
Tu-22M3 Beltyukov

Tu-22M3 Beltyukov

 

MOSCOU, 27 mars - RIA Novosti

 

Selon certaines informations, l'aérodrome militaire de Gvardeïskoe, près de Simféropol en Ukraine, pourrait accueillir un régiment russe de bombardiers supersoniques Tu-22M3 (code Otan : Backfire), en renfort de la flotte de la mer Noire russe, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

 

Le corps devrait être déployé en Crimée en 2016, selon l'agence Interfax-AVN, se référant à une source anonyme du ministère de la Défense - dont les représentants officiels se refusent à tout commentaire officiel.

 

A l’époque soviétique la 2e division d'aviation de la flotte de la mer Noire comptait trois régiments de bombardiers basés à Gvardeïskoe, Vesseloe et Oktiabrskoe. Ils disposaient d'abord de bombardiers stratégiques Tu-16, puis de Tu-22 plus modernes de diverses versions.

 

Après le partage de la flotte Noire la Russie a récupéré 19 Tupolev et 20 sont restés en Ukraine. Les bombardiers russes ont dû être retirés de Crimée – une partie des avions ont été "mutés" dans la flotte du Nord, une autre partie dans la flotte du Pacifique. Les Ukrainiens, de leur côté, ont démantelé leurs bombardiers. D'après des témoins, les militaires américains qui assistaient à la découpe de ces appareils sautaient littéralement de joie. Un lieutenant-colonel américain a même avoué que le Tu-22M3 était une épine dans le pied des QG de l'Otan en Europe, qui a pu enfin être enlevée.

 

Les bombardiers stratégiques, y compris navals, sont effectivement un outil très menaçant.

 

Ce matériel a été créé pour remplir des missions dans les zones terrestres et maritimes des théâtres d'opérations. Le Tu-22M3 pouvaient tirer des missiles Kh-22 et Kh-15, ainsi que bombarder des cibles ennemies. Les militaires ont même surnommé cet avion de "dévoreur de navires". Leur utilité sur l'axe stratégique sud a toujours existé mais le contexte actuel est d'autant plus opportun pour le retour des bombardiers en Crimée.

 

Une infrastructure devra être mise en place sur la péninsule pour le déploiement de ces appareils. Il n'est pas nécessaire de rétablir tous les aérodromes où étaient basés les bombardiers stratégiques de la flotte de la mer Noire à l'époque soviétique ni d'avoir toute une division de Tupolev en Crimée. Les experts affirment que la modernisation du Tu-22M3 de ces dernières années avait démultiplié les performances opérationnelles de l'appareil. Par conséquent, si le ministère de la Défense prenait cette décision, le déploiement des bombardiers sur la péninsule devrait se limiter à un seul régiment.

 

Rappelons qu'à l'heure actuelle les unités aériennes des aérodromes militaires de Crimée de Gvardeïskoe et de Katcha sont réunies en une seule base aérienne. Elle abrite des avions de reconnaissance Su-24, amphibie Be-12, des hélicoptères d'attaque et de transport. Selon certaines informations, après la modernisation de l'infrastructure d'aérodrome des chasseurs Su-27, des avions anti-sous-marins Tu-142 et Il-38, ainsi que des hélicoptères K-27 et Ka-29 pourraient également être projetés sur la péninsule.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 18:40
Géopolitique de l’Eurasie

27.03.2014 notes-geopolitiques.com

Jean-François Fiorina s’entretient avec Pascal Marchand

 

Le 6e Festival de Géopolitique qui se tiendra à Grenoble du 3 au 6 avril aura pour thème: Eurasie, l’avenir de l’Europe?
Après les Jeux olympiques de Sotchi, la grave crise en Ukraine et en Crimée, l’Europe et le monde ont les yeux tournés vers la Russie et la sphère eurasiatique, un univers aussi méconnu que riche.
Professeur de géographie à l’université de Lyon II, Pascal Marchand publie début avril un ouvrage consacré à la Géopolitique de la Russie – Une nouvelle puissance en Eurasie (PUF, collection Major). Il regrette que l’Europe, pour des raisons essentiellement politiques, ait un positionnement résolument hostile à la Russie et refuse l’ouverture vers l’Eurasie.

Or la France peut-elle se payer le luxe d’être absente de ces nouveaux champs géopolitiques ?…

 

Pouvez-vous nous expliquer ce concept d’Eurasie ?

Il a plusieurs sens. Dès le XIXe siècle, on en observe les prémices. Mais c’est vraiment aux alentours de 1920 que se constitue une doctrine eurasienne, de façon assez curieuse d’ailleurs. En effet, au sein des milieux émigrés qui ont fui le communisme, apparaît l’idée que si Staline est au pouvoir, c’est qu’au bout du compte, Dieu l’a voulu. On doit donc l’accepter et se rallier à ce grand ensemble politique qui s’étendrait de la Chine à la Russie inclue.

Pour ma part, en tant que géographe, quand je fais des cartes, je vois comment se situent et s’articulent les pôles. Bien que peu ou pas connectés entre eux aujourd’hui, les pôles eurasiatiques représentent cependant un potentiel de développement économique exceptionnel. C’est la raison pour laquelle il existe des projets de mise en place d’axes eurasiatiques de très grande envergure, qui visent à mettre en relation la Chine avec l’Europe, en passant par le Kazakhstan puis la mer de Barents, la mer Baltique, la mer Noire. L’objectif final est bien de déboucher sur des jonctions avec l’Europe et l’Afrique du nord.

Les Chinois sont très intéressés par ces projets. Le Kazakhstan aussi, qui est un pays riche. Quant à la Russie, elle l’est naturellement et doit achever la modernisation de ses ports. De tels liens transcontinentaux seraient d’une importance capitale sur le plan économique à l’échelle mondiale. Car ils affecteraient ainsi le fonctionnement des voies maritimes et le rôle des porte-containers (sans les faire disparaître toutefois), en réduisant par exemple la durée du voyage entre la Chine orientale et la côte Est-Atlantique de 15 jours. En outre, de tels projets généreraient des créations de valeur tout au long du parcours, ainsi que le désenclavement de l’énorme potentiel minier et agricole que recèle l’Asie centrale.
Aujourd’hui, ce concept d’Eurasie a été repris et développé par Vladimir Poutine dans le cadre de son projet d’Union eurasiatique – union douanière et zone de libre-échange. Il faut savoir que depuis 1992, la Russie demande à l’Union européenne la création d’une telle zone entre les pays d’Europe et les pays de l’ex-URSS, demande qui est systématiquement refusée par Bruxelles.

 

Pourquoi un tel blocage de la part de l’Union européenne à l’endroit de la Russie ?

Pour diverses raisons, bien sûr. Mais on ne peut que constater que l’Union européenne, pour des motivations éminemment politiques, a un positionnement résolument hostile à la Russie. Les Russes estiment que, face à la contestation grandissante dont elle est l’objet de la part des électeurs, l’Union européenne éprouve certainement la tentation d’en revenir au schéma antérieur de la Guerre froide, où craignant l’ours soviétique, les peuples d’Europe de l’Ouest ne contestaient pas ce qui se faisait à Bruxelles. Or il est clair qu’aujourd’hui, la Russie n’a ni l’envie ni les moyens d’envahir l’Europe occidentale. De plus, il faut bien être conscient que la Russie n’a pas envie d’en revenir au statu quo antérieur, où l’URSS devait entretenir un certain nombre de pays satellites, au prix de sommes considérables.

Malgré tout, il est patent que l’Union européenne ne veut pas de ce projet européen commun s’ouvrant sur l’Est. Les conséquences géopolitiques de ce refus ne sont pas anodines. Aux yeux des Russes, si l’Europe reste seule dans son coin, sans ouverture sur l’Est, elle va nécessairement décliner, donc perdre sa puissance et ses compétences. Pour eux, la seule façon réaliste pour l’Europe de constituer un pôle entre l’Amérique du nord et l’Asie orientale réside en la capacité à structurer un ensemble eurasiatique cohérent. N’oublions pas que la Chine est elle-même intéressée à la création d’un tel espace, car l’ouverture de grands axes intercontinentaux lui permettrait de faire basculer une partie de son économie (essentiellement littorale) vers l’intérieur. De la sorte, une telle initiative permettrait de contribuer intelligemment au développement de régions en retard économiquement.

 

Quelle place voyez-vous pour la France dans cet espace eurasiatique qui est en train de s’ouvrir ? Nous avions traditionnellement des liens forts avec la Russie. Qu’en est-il à présent ? Comprenons-nous bien l’ampleur des enjeux ?

Les hommes politiques français, dans leur immense majorité, n’ont malheureusement aucune notion des enjeux. Dominique de Villepin, François Fillon ou Hubert Védrine, qui s’intéressent à la Russie, sont des exceptions. De fait, actuellement, aucune impulsion ne vient du sommet de l’État. Mais surtout, on voit que la presse française est très violemment antirusse, attitude qui crée des dégâts considérables. C’est une constante depuis 1994.
Certains observateurs russes et même français estiment que la presse française, en majorité de gauche, n’a pas pardonné à la Russie d’avoir tué le modèle utopique du socialisme à visage humain qu’allait enfin construire Gorbatchev. Depuis l’aube des années 2000, ces mêmes observateurs notent que les journalistes français sont résolument sur une position pro-Union européenne et très antirusse, comme s’il fallait ressusciter l’ennemi idéal. Enfin, on observe que les entrepreneurs français, déjà assez peu tournés naturellement vers l’extérieur, sont encore plus dubitatifs quand on évoque la Russie. Un certain nombre de clichés occultent ainsi d’indéniables réussites françaises. C’est le cas d’Auchan ou de Danone qui ont très bien percé en Russie et sont leaders sur leurs marchés. Mais l’image de la Russie et du monde eurasiatique dans sa globalité reste néanmoins mauvaise.
Si l’on ajoute à cela que les représentations diplomatiques françaises sont davantage préoccupées de culture quand les réseaux allemands ou autres sont préoccupés de contrats, alors on comprend qu’il y a clairement une méconnaissance de la Russie et des enjeux eurasiatiques.

 

Et réciproquement, comment les Russes nous perçoivent-ils ?

Le trait qui domine est une réelle déception. Pour eux, la France n’est pas à la hauteur des possibilités qui s’ouvrent, ce qui est d’autant plus triste que nous bénéficions d’un énorme capital de sympathie. La littérature, la pensée, les arts français sont naturellement connus et appréciés des Russes. Mais force est de constater que nous ne savons malheureusement pas faire croître et fleurir ce formidable capital. Cela est d’autant plus déplorable – voire consternant – que la Russie a des besoins considérables et offre des débouchés énormes en matière de développement économique.

 

Quid des événements qui se déroulent en Crimée aujourd’hui ?

La Russie va jouer sa carte. Toute sanction fera l’objet d’une contre-sanction. Le sénat russe prépare ainsi une loi qui permettra, le cas échéant, de nationaliser une entreprise étrangère. Il y a donc un processus d’escalade qui est en train de se mettre en place. Avec à la clé un risque de voir la situation déraper. D’autant qu’en face, dans le camp occidental, on a deux présidents fragiles, qui n’ont pas su s’imposer, notamment en Syrie. Les Russes aujourd’hui tirent les conclusions de ce qui s’est passé hier tant au Kosovo qu’en Libye, et maintenant en Syrie. Donc, on peut légitimement craindre des dérapages non-maîtrisés en Crimée ou en Ukraine. En outre, n’oublions pas qu’à Kiev, il existe aujourd’hui plusieurs milliers d’activistes extrémistes, qui sont incontrôlables et sont susceptibles de jeter de l’huile sur le feu.

 

Quel peut être le jeu des oligarques aujourd’hui dans cette zone géographique ? Peuvent-ils peser pour résoudre la crise ?

C’est certainement leur souhait le plus cher. Mais en Ukraine, il ne semble pas qu’ils soient en mesure de le faire. Les oligarques ukrainiens étaient certes partagés quant à l’évolution des événements, mais la majorité d’entre eux étaient partisans d’une association avec la Russie. D’abord parce qu’ils craignent qu’une association avec l’Union européenne nuise à leurs affaires, qui sont pour certaines d’entre elles, assez opaques et en tous les cas pas conformes aux standards internationaux.
A l’évidence, ils n’ont pas le contrôle de la situation. Quant aux Russes, il est clair qu’ils soutiennent massivement Vladimir Poutine dans ce dossier brûlant de l’Ukraine.
Plus généralement, n’oublions pas que les relations entre l’Ukraine et la Russie sont essentiellement passionnelles et non rationnelles. C’est le seul endroit au monde où les Russes n’ont pas l’attitude du joueur d’échec. De même, à l’heure qu’il est, les Ukrainiens ont eux aussi basculé dans une posture irrationnelle. Ne perdons jamais de vue que la Russie est née à Novgorod, puis qu’elle s’est transférée à Kiev où elle a connu en quelque sorte son baptême. Quant à la Crimée, elle a été peuplée de Russes.
De même, gardons à l’esprit que la dimension culturelle chez les Russes est beaucoup plus puissante et vivante qu’en occident. Et cela se ressent partout, y compris dans les jeunes générations. Les interactions entre les deux peuples sont aussi complexes que puissantes. Prenez l’exemple de l’un des monuments de la littérature russe, à savoir Gogol. Il était ukrainien mais a connu le succès en Russie et est mort à Moscou. C’est pourquoi cette dimension passionnelle qui prédomine dans les relations Russie – Ukraine se révèle être particulièrement inquiétante.

 

Dans cette région en ébullition, où se déploient des rapports de force subtils entre puissance et influence, considérez-vous que les Jeux olympiques de Sotchi ont plutôt constitué un échec ou une réussite pour Vladimir Poutine ?

Apparemment, ils ont plutôt constitué une réussite sous l’angle de l’olympisme. Mais il faut bien comprendre, au-delà du factuel, qu’ils ont constitué un point de départ, visant à la mise en place, au cœur du Caucase, d’un système touristique productif qui doit s’étendre jusqu’à la mer Caspienne. Des entreprises françaises ont d’ailleurs participé à cette entreprise. Et il y a en programme aujourd’hui dans cette région une dizaine de stations à construire, ce qui va fortement contribuer au développement économique local.

 

Que conseilleriez-vous à un étudiant français désireux d’apprendre à connaître la Russie ?

Tout d’abord, de ne pas trop lire de journaux français. Ensuite, d’apprendre le russe. Et enfin, d’aller étudier en Russie, découvrir le quotidien du pays, son histoire, ses traditions, sa culture.

 

Un proverbe russe en guise de conclusion ?

« Aie confiance mais vérifie ». Je préciserais même « Vérifie les informations »…

 

Télécharger Géopolitique de l’Eurasie

 

 

A propos de Pascal Marchand

Né en 1949, Pascal Marchand est professeur au département de géographie de l’université de Lyon II. Après avoir été reçu à l’agrégation de géographie en 1975, il devient docteur d’État en géographie en 1990, avec une thèse portant sur « L’aménagement de la Volga et ses conséquences sur l’environnement ».

S’il commence sa carrière comme professeur d’histoire- géographie au lycée de Belfort, il intègre très vite l’université, tout d’abord comme maître de conférences en géographie à l’université de Nancy-II, puis comme professeur – toujours en géographie – à l’université de Lyon II, et chargé de cours à l’IEP de Lyon.

Sa parfaite connaissance de la langue russe (il pratique également l’anglais et l’espagnol), lui confère une authentique auto- rité pour aborder les questions géopolitiques liées aux grands espaces de l’Est, en particulier en matière d’organisation de l’espace de l’aire eurasiatique.

Ses savoirs théoriques se conjuguent à une solide connaissance et pratique du terrain : il compte ainsi une cinquantaine de séjours et missions en Europe centrale et orientale (Russie, Biélorussie, Lituanie, Ukraine, Lettonie, Pologne, Tchéquie, Abkhazie).

Pascal Marchand a beaucoup publié. Ainsi, ces six dernières années, il a écrit Atlas de Moscou, (Autrement, 2010) ; Atlas géopolitique de la Russie, la puissance retrouvée, (Autrement, 2012) ; Géopolitique de la Russie, une nouvelle puissance en Eurasie, (PUF, 2014). Durant la même période, il a également publié des chapitres sur ses pôles d’intérêt dans plusieurs ouvrages : « Les équilibres autour de la Caspienne », Site FIG 2008 « Entre guerre et conflit » ; « Le conflit, moteur de la structuration territoriale », in Géographie des conflits, (sous la direction de F. Tétart, CNED-SEDES, 2011) ; « Conflits dans l’espace post soviétique : une géographie de la décomposition impériale », in Géographie des conflits, (de nouveau sous la direction de F. Tétart, CNED-SEDES, 2011) ; « Un axe fluvial en jachère, le Système des Cinq Mers », in Fleuves et territoires, (sous la direction de N. Commerçon, Institut de Recherches du Val de Saône-Mâconnais, 2013).

Enfin, toujours ces six dernières années, il a publié des articles dans diverses revues: « Géopolitique de l’Arctique russe », Courrier des Pays de l’Est, (n° 1066, 2008) ; « Le Grand Nord dans la dynamique territoriale russe », Regard sur l’Est (revue en ligne, 2010) ; « La puissance russe, une géopolitique de l’énergie », Carto, (n° 1, 2010); « Espace et pouvoir en Russie, analyse géohistorique et géopolitique », Revue Espace-temps.net, (2011) ; « La Russie, un acteur international par la force de la géographie », Diplomatie, (n° 66, 2014).

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 18:13
Près de 100.000 soldats russes massés le long de la frontière ukrainienne (Parubiy)

 

27 mars 2014 Romandie.com (AFP)

 

WASHINGTON - La Russie a massé près de 100.000 soldats le long de sa frontière avec l'Ukraine, a affirmé jeudi le président du conseil de sécurité nationale ukrainien, un chiffre bien supérieur aux plus de 20.000 hommes évoqué par les Etats-Unis.

 

Près de 100.000 soldats sont stationnés à la frontière ukrainienne. Ils sont prêts à frapper depuis plusieurs semaines, a déclaré Andriy Parubiy lors d'une intervention par internet depuis Kiev avec l'Atlantic Council, un cercle de réflexion basé à Washington.

 

Les troupes russes ne sont pas seulement en Crimée, elles sont le long de toute la frontière. Elles sont au Nord, à l'Est, au Sud, a martelé M. Parubiy.

 

Chaque jour, chaque nuit, on s'attend à une énorme attaque sur le territoire de l'Ukraine continentale et nous nous y préparons, a ajouté le chef du conseil de sécurité nationale.

 

Selon le Pentagone, ce sont plus de 20.000 militaires russes avec le type d'équipements et d'unités nécessaires pour une opération militaire qui se trouvent actuellement le long de la frontière russo-ukrainienne. La Russie a de son côté démenti dimanche avoir massé des troupes.

 

Un responsable américain de la Défense a semblé sceptique face aux chiffres évoqués par M. Parubiy. Cela semble trop élevé, a-t-il confié à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

 

Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a toutefois indiqué mercredi que Moscou continuait de masser des troupes à la frontière ukrainienne.

 

La réalité est qu'ils continuent à renforcer leurs troupes, a affirmé M. Hagel, à qui son homologue russe Sergueï Choïgou a assuré la semaine passée que les troupes russes ne franchiraient pas la frontière.

 

Selon le responsable ukrainien, l'opération russe visant à prendre le contrôle de la province ukrainienne de Crimée disposait du nom de code +Printemps russe+. Les troupes russes, dont Moscou a démenti la présence, étaient constituées notamment de Spetsnaz très bien équipés, les forces spéciales russes.

 

Selon nos renseignements, ils commencent la prochaine étape, celle d'une stratégie politique visant à saper l'élection présidentielle en Ukraine du 25 mai, selon lui. L'égérie de la Révolution orange et ex-Premier ministre Ioulia Timochenko a annoncé jeudi sa candidature à cette élection.

 

Interrogé sur la réponse internationale aux actions de Moscou, Andriy Parubiy a dit soutenir les sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne.

 

Il a toutefois appelé à un soutien, une présence visible des partenaires de l'Ukraine.

 

Nous appelons nos partenaires à tenir des exercices militaires conjoints afin de montrer que la coopération et le partenariat demeurent, a-t-il expliqué.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 13:40
A-645 FS Alizé passing through the Dardanelles. Photo elazighaberi com

A-645 FS Alizé passing through the Dardanelles. Photo elazighaberi com

 
27 March 2014, The Voice of Russia

 

The French Navy's rescue vessel Alize has entered the Black Sea, a Russian Black Sea Fleet spokesman told Interfax-AVN on Thursday.

"This specialized vessel intended to provide diving support left the straight zone on Wednesday," he said.

"It is heading to the Bulgarian port of Varna, where it will take part in joint sea rescue exercises," the spokesman said.

According to open sources, the vessel Alize, which joined the French Navy in 2005, carries equipment intended for the most complicated types of diving operations.

It can also be used as a base for combat diver teams.

The Alize is 60 meters long, has a water displacement of 1,500 tonnes, is operated by an 18-member crew, and, according to different reports, can carry from 30 to 230 passengers.

The vessel is equipped with two 12.7-millimeter submachine guns and an NH90 helicopter.
 

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 12:50
La défense européenne en question

 

26/03 Euronews

 

Depuis la crise en Ukraine, la défense européenne est au coeur des préoccupations. L’Otan est inquiète de la concentration des forces militaires russes à la frontière ukrainienne et a mis en place des plans pour défendre ses membres, qui pourraient être menacés.

 

Le président Obama s’est inquiété lui de la baisse de la participation financière de certains membres de l’Otan, baisse susceptible de fragiliser l’organisation. En visitant ce cimetière américain de la Première guerre mondiale en Belgique, Barack Obama rappelle l’importance de la coopération, pour assurer la sécurité sur le continent européen.

 

Suite de l’article

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 12:50
President Obama calls on European allies to face Russia

 

26 Mar 2014 by securityobserver

 

The International Security Observer had the honor to assist to the remarks by President of the United States Barack Obama delivered in Brussels on Wednesday, March 26, 2014. In his 36 minutes speech, President Obama called on European allies to stand for those values they fought for during World War II and the Cold War. Despite stating again that the US are interested in a strong and prosperous Russia, President Obama said any violation of sovereignty cannot be tolerated.  

 

Here is the full transcript:

Thank you. (Cheers, applause.) Thank you so much. Thank you. (Cheers, applause.) Thank you very much. Thank you. Please, please have a seat. Good evening, (goedenavond ?), bonsoir, guten Abend. (Cheers, applause.)

Thank you, Lara (sp), for that remarkable introduction. On — before she came out, she told me not to be nervous. (Laughter.) And I can only imagine — I think her father is in the audience. And I can only imagine how proud he is of her. We’re grateful for her work, but she’s also reminding us that our future will be defined by young people like her.

Your Majesties, Mr. Prime Minister, and the people of Belgium, on behalf of the American people, we are grateful for your friendship. We stand together as inseparable allies. And I thank you for your wonderful hospitality. I have to admit it is easy to love a country famous for chocolate and beer. (Laughter, cheers.) (Chuckles.)

Leaders and dignitaries of the European Union, representatives of our NATO alliance, distinguished guests, we meet here at a moment of testing for Europe and the United States and for the international order that we have worked for generations to build. Throughout human history, societies have grappled with fundamental questions of how to organize themselves, the proper relationship between the individual and the state, the best means to resolve the inevitable conflicts between states.

And it was here in Europe, through centuries of struggle, through war and enlightenment, repression and revolution, that a particular set of ideals began to emerge, the belief that through conscience and free will, each of us has the right to live as we choose, the belief that power is derived from the consent of the governed and that laws and institutions should be established to protect that understanding.

And those ideas eventually inspired a band of colonialists across an ocean, and they wrote them into the founding documents that still guide America today, including the simple truth that all men, and women, are created equal.

But those ideals have also been tested, here in Europe and around the world. Those ideals have often been threatened by an older, more traditional view of power. This alternative vision argues that ordinary men and women are too small-minded to govern their own affairs, that order and progress can only come when individuals surrender their rights to an all-powerful sovereign. Often this alternative vision roots itself in the notion that by virtue of race or faith or ethnicity, some are inherently superior to others and that individual identity must be defined by us versus them, or that national greatness must flow not by what people stand for, but what they are against.

In so many ways, the history of Europe in the 20th century represented the ongoing clash of these two sets of ideas, both within nations and among nations. The advance of industry and technology outpaced our ability to resolve our differences peacefully. And even — even among the most civilized of societies on the surface, we saw a descent into barbarism.

This morning at Flanders Field, I was reminded of how war between peoples sent a generation to their deaths in the trenches and gas of the first world war. And just two decades later, extreme nationalism plunged this continent into war once again, with populations enslaved and great cities reduced to rubble and tens of millions slaughtered, including those lost in the Holocaust.

It is in response to this tragic history that in the aftermath of World War II, America joined with Europe to reject the darker forces of the past and build a new architecture of peace. Workers and engineers gave life to the Marshall Plan. Sentinels stood vigilant in a NATO alliance that would become the strongest the world has ever known. And across the Atlantic, we embraced a shared vision of Europe, a vision based on representative democracy, individual rights, and a belief that nations can meet the interests of their citizens through trade and open markets, a social safety net, respect for those of different faiths and backgrounds.

For decades, this vision stood in sharp contrast to life on the other side of an Iron Curtain. For decades, a contest was waged, and ultimately, that contest was won, not by tanks or missiles, but because our ideals stirred the hearts of Hungarians, who sparked a revolution, Poles in their shipyards who stood in solidarity, Czechs who waged a Velvet Revolution without firing a shot, and East Berliners who marched past the guards and finally tore down that wall.

Today what would have seemed impossible in the trenches of Flanders, the rubble of Berlin, a dissident’s prison cell — that reality is taken for granted: a Germany unified, the nations of Central and Eastern Europe welcomed into the family of democracies. Here in this country, once the battleground of Europe, we meet in the hub of a union that brings together age-old adversaries in peace and cooperation. The people of Europe, hundreds of millions of citizens, east, west, north, south, are more secure and more prosperous because we stood together for the ideals we shared.

And this story of human progress was by no means limited to Europe. Indeed, the ideals that came to define our alliance also inspired movements across the globe — among those very people, ironically, who had too often been denied their full rights by Western powers. After the second world war people from Africa to India threw off the yoke of colonialism to secure their independence. In the United States citizens took Freedom Rides and endured beatings to put an end to segregation and to secure their civil rights. As the Iron Curtain fell here in Europe, the iron fist of apartheid was unclenched and Nelson Mandela emerged upright, proud, from prison to lead a multiracial democracy; Latin American nations rejected dictatorship and built new democracies; and Asian nations showed that development and democracy could go hand in hand.

The young people in the audience today, young people like Lara (sp), were born in a place and a time where there is less conflict, more prosperity and more freedom than any time in human history. But that’s not because man’s darkest impulses have vanished. Even here in Europe we’ve seen ethnic cleansing in the Balkans that shocked the conscience. The difficulties of integration and globalization, recently amplified by the worst economic crisis of our lifetimes, strained the European project and stirred the rise of a politics that too often targets immigrants or gays or those who seem somehow different.

While technology has opened up vast opportunities for trade and innovation and cultural understanding, it’s also allowed terrorists to kill on a horrifying scale. Around the world sectarian warfare and ethnic conflicts continue to claim thousands of lives. And once again, we are confronted with the belief among some that bigger nations can bully smaller ones to get their way — that recycled maxim that might somehow makes right.

So I come here today to insist that we must never take for granted the progress that has been won here in Europe and advanced around the world, because the contest of ideas continues for your generation.

And that’s what’s at stake in Ukraine today. Russia’s leadership is challenging truths that only a few weeks ago seemed self-evident, that in the 21st century, the borders of Europe cannot be redrawn with force, that international law matters, that people and nations can make their own decisions about their future.

To be honest, if we define our — our interests narrowly, if we applied a coldhearted calculus, we might decide to look the other way. Our economy is not deeply integrated with Ukraine’s. Our people and our homeland face no direct threat from the invasion of Crimea. Our own borders are not threatened by Russia’s annexation. But that kind of casual indifference would ignore the lessons that are written in the cemeteries of this continent. It would allow the old way of doing things to regain a foothold in this young century. And that message would be heard, not just in Europe, but in Asia and the Americas, in Africa and the Middle East.

And the consequences that would arise from complacency are not abstractions. The impacts that they have on the lives of real people, men and women just like us, have to enter into our imaginations.

Just look at the young people of Ukraine, who were determined to take back their future from a government rotted by corruption; the portraits of the fallen shot by snipers; the visitors who pay their respects at the Maidan. There was the university student wrapped in the Ukrainian flag expressing her hope that every country should live by the law; a postgraduate student speaking for fellow protesters, saying, I want these people who are here to have dignity. Imagine that you are the young woman who said, there are some things that fear, police sticks and tear gas cannot destroy.

We’ve never met these people, but we know them. Their voices echo calls for human dignity that rang out in European streets and squares for generations. Their voices echo those around the world who at this very moment fight for their dignity. These Ukrainians rejected a government that was stealing from the people instead of serving them, and are reaching for the same ideals that allow us to be here today.

None of us can know for certain what the coming days will bring in Ukraine, but I am confident that eventually those voices, those voices for human dignity and opportunity and individual rights and rule of law, those voices ultimately will triumph.

I believe that over the long haul as nations that are free, as free people, the future is ours. I believe this not because I’m naive. And I believe this not because of the strength of our arms or the size of our economies. I believe this because these ideals that we affirm are true. These ideals are universal.

Yes, we believe in democracy, with elections that are free and fair, and independent judiciaries and opposition parties, civil society and uncensored information so that individuals can make their own choices. Yes, we believe in open economies based on free markets and innovation and individual initiative and entrepreneurship and trade and investment that creates a broader prosperity.

And yes, we believe in human dignity, that every person is created equal — no matter who you are or what you look like or who you love or where you come from. That is what we believe. That’s what makes us strong. And our enduring strength is also reflected in our respect for an international system that protects the rights of both nations and people — a United Nations and a Universal Declaration of Human Rights, international law and the means to enforce those laws.

But we also know that those rules are not self-executing.

They depend on people and nations of good will continually affirming them.

And that’s why Russia’s violation of international law, its assault on Ukraine’s sovereignty and territorial integrity, must be met with condemnation, not because we’re trying to keep Russia down, but because the principles that have meant so much to Europe and the world must be lifted up.

Over the last several days, the United States, Europe and our partners around the world have been united in defense of these ideals and united in support of the Ukrainian people. Together, we’ve condemned Russia’s invasion of Ukraine and rejected the legitimacy of the Crimean referendum. Together, we have isolated Russia politically, suspending it from the G-8 nations and downgrading our bilateral ties. Together, we are imposing costs through sanctions that have left a mark on Russia and those accountable for its actions.

And if the Russian leadership stays on its current course, together, we will ensure that this isolation deepens. Sanctions will expand, and the toll on Russia’s economy, as well as its standing in the world, will only increase.

And meanwhile, the United States and our allies will continue to support the government of Ukraine as they chart a democratic course. Together, we are going to provide a significant package of assistance that can help stabilize the Ukrainian economy and meet the basic needs of the people.

Make no mistake, neither the United States nor Europe has any interest in controlling Ukraine.

We have sent no troops there. What we want is for the Ukrainian people to make their own decisions, just like other free people around the world.

Understand as well this is not another Cold War that we’re entering into. After all, unlike the Soviet Union, Russia leads no bloc of nations, no global ideology. The United States and NATO do not seek any conflict with Russia. In fact, for more than 60 years we have come together in NATO not to claim other lands but to keep nations free.

What we will do always is uphold our solemn obligation, our Article 5 duty, to defend the sovereignty and territorial integrity of our allies. And in that promise we will never waver. NATO nations never stand alone.

Today NATO planes patrol the skies over the Baltics, and we’ve reinforced our presence in Poland, and we’re prepared to do more.

Going forward, every NATO member state must step up and carry its share of the burden by showing the political will to invest in our collective defense and by developing the capabilities to serve as a source of international peace and security.

Of course Ukraine is not a member of NATO, in part because of its close and complex history with Russia. Nor will Russia be dislodged from Crimea or deterred from further escalation by military force.

But with time, so long as we remain united, the Russian people will recognize that they cannot achieve the security, prosperity and the status that they seek through brute force.

And that’s why throughout this crisis we will combine our substantial pressure on Russia with an open door for diplomacy.

I believe that for both Ukraine and Russia, a stable peace will come through de-escalation, a direct dialogue between Russia and the government of Ukraine and the international community, monitors who can ensure that the rights of all Ukrainians are protected, a process of constitutional reform within Ukraine and free and fair elections this spring.

So far, Russia has resisted diplomatic overtures, annexing Crimea and massing large forces along Ukraine’s border. Russia’s justified these actions as an effort to prevent problems on its own borders and to protect ethnic Russians inside Ukraine. Of course, there is no evidence, never has been, of systemic violence against ethnic Russians inside of Ukraine.

Moreover, many countries around the world face similar questions about their borders and ethnic minorities abroad, about sovereignty and self-determination. These are tensions that have led in other places to debate and democratic referendums, conflicts and uneasy co- existence. These are difficult issues and it is precisely because these questions are hard that they must be addressed through constitutional means and international laws, so that majorities cannot simply suppress minorities and big countries cannot simply bully the small.

In defending its actions, Russian leaders have further claimed Kosovo as a precedent, an example, they say, of the West interfering in the affairs of a smaller country, just as they’re doing now. But NATO only intervened after the people of Kosovo were systematically brutalized and killed for years. And Kosovo only left Serbia after a referendum was organized not outside the boundaries of international law, but in careful cooperation with the United Nations and with Kosovo’s neighbors. None of that even came close to happening in Crimea.

Moreover, Russia has pointed to America’s decision to go into Iraq as an example of Western hypocrisy. Now, it is true that the Iraq war was a subject of vigorous debate, not just around the world but in the United States, as well. I participated in that debate, and I opposed our military intervention there.

But even in Iraq, America sought to work within the international system. We did not claim or annex Iraq’s territory. We did not grab its resources for our own gain. Instead, we ended our war and left Iraq to its people in a fully sovereign Iraqi state that can make decisions about its own future.

Of course, neither the United States nor Europe are perfect in adherence to our ideals. Nor do we claim to be the sole arbiter of what is right or wrong in the world.

We are human, after all, and we face difficult decisions about how to exercise our power.

But part of what makes us different is that we welcome criticism, just as we welcome the responsibilities that come with global leadership. We look to the east and the south and see nations poised to play a growing role on the world stage, and we consider that a good thing. It reflects the same diversity that makes us stronger as a nation and the forces of integration and cooperation that Europe has advanced for decades. And in a world of challenges that are increasingly global, all of us have an interest in nations stepping forward to play their part, to bear their share of the burden and to uphold international norms.

So our approach stands in stark contrast to the arguments coming out of Russia these days. It is absurd to suggest, as a steady drumbeat of Russian voices do, that America is somehow conspiring with fascists inside of Ukraine but failing to respect the Russian people. My grandfather served in Patton’s Army, just as many of your fathers and grandfathers fought against fascism. We Americans remember well the unimaginable sacrifices made by the Russian people in World War II, and we have honored those sacrifices. Since the end of the Cold War, we have worked with Russia under successive administrations to build ties of culture and commerce and international community, not as a favor to Russia, but because it was in our national interests.

And together, we’ve secured nuclear materials from terrorists, we welcomed Russia into the G-8 and the World Trade Organization. From the reduction of nuclear arms to the elimination of Syria’s chemical weapons, we believe the world has benefited when Russia chooses to cooperate on the basis of mutual interests and mutual respect.

So America and the world, and Europe, has an interest in a strong and responsible Russia, not a weak one. We want the Russian people to live in security, prosperity and dignity like everyone else, proud of their own history. But that does not mean that Russia can run roughshod over its neighbors. Just because Russia has a deep history with Ukraine does not mean it should be able to dictate Ukraine’s future. No amount of propaganda can make right something that the world knows is wrong.

You know, in the end, every society must chart its own course. America’s path or Europe’s path is not the only ways to reach freedom and justice. But on the fundamental principle that is at stake here, the ability of nations and peoples to make their own choices, there can be no going back. It’s not America that filled the Maidan with protesters. It was Ukrainians.

No foreign forces compelled the citizens of Tunis and Tripoli to rise up. They did so on their own. From the Burmese parliamentarian pursuing reform to the young leaders fighting corruption and intolerance in Africa, we see something irreducible that all of us share as human being: a truth that will persevere in the face of violence and repression and will ultimately overcome.

For the young people here today, I know it may seem easy to see these events as removed from our lives, remote from our daily routines, distant from concerns closer to home. I recognize that both in the United States and in much of Europe, there’s more than enough to worry about in the affairs of our own countries.

There will always be voices who say that what happens in the wider world is not our concern nor our responsibility. But we must never forget that we are heirs to a struggle for freedom. Our democracy, our individual opportunity only exist because those who came before us had the wisdom and the courage to recognize that ideals will only endure if we see our self-interest in the success of other peoples and other nations.

Now is not the time for bluster. The situation in Ukraine, like crises in many parts of the world, does not have easy answers nor a military solution.

But at this moment, we must meet the challenge to our ideals, to our very international order, with strength and conviction. And it is you, the young people of Europe, young people like Laura (sp), who will help decide which way the currents of our history will flow.

Do not think for a moment that your own freedom, your own prosperity, that your own moral imagination is bound by the limits of your community, your ethnicity or even your country. You’re bigger than that. You can help us to choose a better history. That’s what Europe tells us. That’s what the American experience is all about.

I say this as the president of a country that looked to Europe for the values that are written into our founding documents and which spilled blood to ensure that those values could endure on these shores. I also say this as the son of a Kenyan whose grandfather was a cook for the British, and as a person who once lived in Indonesia as it emerged from colonialism.

The ideals that unite us matter equally to the young people of Boston or Brussels or Jakarta or Nairobi or Krakow or Kiev.

In the end, the success of our ideals comes down to us, including the example of our own lives, our own societies. We know that there will always be intolerance, but instead of fearing the immigrant, we can welcome him. We can insist on policies that benefit the many, not just the few, that an age of globalization and dizzying change opens the door of opportunity to the marginalized, and not just a privileged few.

Instead of targeting our gay and lesbian brothers and sisters, we can use our laws to protect their rights. Instead of defining ourselves in opposition to others, we can affirm the aspirations that we hold in common. That’s what will make America strong. That’s what will make Europe strong. That’s what makes us who we are.

And just as we meet our responsibilities as individuals, we must be prepared to meet them as nations because we live in a world in which our ideals are going to be challenged again and again by forces that would drag us back into conflict or corruption. We can’t count on others to rise to meet those tests.

The policies of your government, the principles of your European Union will make a critical difference in whether or not the international order that so many generations before you have strived to create continues to move forward, or whether it retreats. And that’s the question we all must answer: What kind of Europe, what kind of America, what kind of world will we leave behind?

And I believe that if we hold firm to our principles and are willing to back our beliefs with courage and resolve, then hope will ultimately overcome fear, and freedom will continue to triumph over tyranny, because that is what forever stirs in the human heart.

Thank you very much. (Applause.)

 

Source: The Washington Post

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 12:50
Crise ukrainienne: pugnacité américaine, anxiété européenne

Le président de la Commission européenne Manuel Barroso, le président américain Barack Obama et le président du conseil de l’Union Herman Van Rompuy, à Bruxelles le 26 mars 2014 (compte Twitter/Herman Van Rompuy)

 

26 mars 2014 par Jacques N. Godbout

 

Réunis ce mercredi 26 mars, deux jours après la suspension de la Russie du G8 et la menace de nouvelles sanctions contre Moscou, Barack Obama et les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso, ont affiché leur détermination à ne pas laisser impuni le rattachement de la Crimée à la Russie.

 

Mais, depuis la fin de la Guerre froide, le monde est devenu beaucoup petit pour que les Russes et les Occidentaux puissent rester longtemps…en froid, et des voix divergentes se font entendre qui remettent en cause la pertinence des sanctions.

Lors de leur réunion extraordinaire à La Haye, les pays du G7 avaient prévenu Moscou le 24 mars ont dit qu’ils étaient prêts en cas d’escalade à prendre des sanctions économiques, dans les secteurs de l’énergie, de la finance, des ventes d’armes et du commerce.

«S »il y a une nouvelle escalade, nous, les Européens et les Américains sommes prêts à intensifier les sanctions», a déclaré aujourd’hui le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, en conférence de presse à l’issue des entretiens avec le Président américain, ajoutant toutefois «que les sanctions sont un moyen et non une fin. L’objectif est une solution négociée, dans le respect de la souveraineté de l’Ukraine et du droit international.»

«Nous soutenons également la Géorgie et la Moldavie, et l’Union européenne a avancé à juin, la signature d’accords d’association avec eux», a aussi déclaré le président du Conseil européen.

Le président américain a souligné quant à lui le danger que les actions de la Russie font courir aux Ukrainiens, mais aussi au système international dans lequel l’Europe et les États-Unis ont tant investi.

Barack Obama a expliqué pourquoi l’alliance entre l’Europe et les États-Unis est si importante pour la sécurité de l’Europe mais aussi pour «la démocratie et la préservation de la loi internationale dans le monde.

«Le monde est plus sûr et plus juste quand l’Europe et les États-Unis sont solidaires», a Barack Obama.

«L »Europe, notamment l’Union européenne, est la pierre angulaire de notre engagement dans le monde», a insisté le Président américain en assurant que la Russie était «seule» après son intervention en Crimée et que Moscou avait fait un «mauvais calcul» en pensant «enfoncer un coin entre l’Union européenne et les États-Unis».

Barack Obama s’est aussi déclaré «préoccupé» par la baisse des dépenses militaires de certains pays de l’Otan. «La situation en Ukraine nous rappelle que la liberté a un prix», a-t-il affirmé.

L’Ukraine sera aussi au centre des entretiens dans l’après-midi entre Barack Obama et le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui redoute une intervention de Moscou dans l’est de l’Ukraine et avait affirmé le 20 mars dernier que le rattachement de la Crimée à la Russie constitue la «plus grave» menace pour la stabilité de l’Europe depuis la Guerre froide.

 

Pugnacité d’Obama, mais inquiétudes en Europe

Mais la plupart des dirigeants souhaitent avant tout une désescalade.

Selon le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, il importe de désamorcer la situation. «Nous devrions reprendre des relations normales», a déclaré le ministre des Affaires étrangères allemand aujourd’hui dans une interview avec le journal Bild.

De plus, des voix, qui prônent surtout le dialogue, s’élèvent déjà pour remettre en cause la pertinence et l’utilité des sanctions

Voix divergente en Europe, l’ex-chancelier allemand de 1974 à 1982, Helmut Schmidt, a vivement critiqué la position de l’Occident sur ​​le règlement de la crise en Ukraine, rapporte aujourd’hui l’agence russe Itar-Tass.

«L’UE et les États-Unis des sanctions contre la Russie sont stupides et toute pression économique aurait une signification symbolique», a déclaré ce mercredi celui qui fut aussi ministre fédéral de l’Économie et des Fiances après avoir été ministre de la Défense.

«Les sanctions affectent à la fois l’Occident et la Russie», a noté l’ex-chancellier.

Le refus des dirigeants du G7 de poursuivre le dialogue avec la Russie ne facilite pas le règlement de la ukrainienne. «Il serait idéal de se réunir dans le cadre du G8 en ce moment. ce cadre serait plus utile pour préserver la paix», a ajouté l’homme politique allemand, soulignant que la situation en Ukraine était particulièrement dangereuse du fait des inquiétudes de l’Occident.

Selon la Banque mondiale, le produit intérieur brut de la Russie pourrait chuter de 1,8% en 2014 et la fuite des capitaux atteindre jusqu’à 150 milliards de dollars si la crise en Ukraine s’aggravait, mais, selon les Russes, l’économie du monde occidentale sera aussi très affectée.

«Les sanctions contre la Russie feront payer les Européens pour l’échec de la politique de l’Occident en Ukraine», a affirmé de son côté le président de la Douma [la Chambre basse du parlement russe, ndlr] Sergueï Narychkine, déclarant que la politique de l’Occident avait aggravé la crise politique.

Autre voix divergente, en Amérique cette fois, l’ex Secrétaire à la Défense Robert Gates,un républicain qui avait servi aussi sous l’administration Obama, estimait déjà le 10 mars dernier que les sanctions seraient improductives.

«Certaines sanctions envisagées et mesures prises, [...] honnêtement, n’auront pas le moindre effet dissuasif sur Poutine, à mon avis», avait-il déclaré à la télévision américaine. «Il n’y a rien que les puissances occidentales puissent faire «La Crimée est partie!», »Crimea is gone!», avait-il lancé, soulignant qu’il vaudrait mieux se préoccuper de la dépendance énergétique européenne et «prendre de mesures pour assurer la fourniture de gaz en Europe sans la Russie, actuellement le fournisseur d’une grande partie de l’énergie européenne».

Le président américain lui-même aujourd’hui a estimé que la crise ukrainienne démontrait «la nécessité pour l’Europe de diversifier ses sources d’énergie», alors qu’elle est toujours très dépendante des importations de gaz russe.

 

Rencontres inévitables

Le Canada, le plus ardent soutien du nouveau pouvoir ukrainien, n’en continue pas moins les discussions sur les questions nordiques avec les Russes.

Les représentants du gouvernement canadien ont d’ailleurs confirmé qu’une délégation russe assister bien à une rencontre à Yellowknife cette semaine du Conseil de l’Arctique auquel préside le Canada et qui réunira tous les membres du groupe des huit nations.

Amanda Gordon, une porte-parole de ministre de l’Environnement, Leona Aglukkaq, qui dirige le Conseil de l’Arctique, a toutefois déclaré le Premier ministre Stephen Harper a demandé aux fonctionnaires d’examiner l’ensemble des relations bilatérales avec la Russie, mais le travail du Conseil de l’Arctique continuera comme prévu pour le moment.

Et, pendant qu’en Crimée les drapeaux russes ont été hissés sur toutes les unités militaires de la péninsule mercredi matin, à 370 km d’altitude dans l’espace au dessus de notre planète, la Station spatiale internationale (ISS) se prépare à accueillir un nouvel équipage international composé de deux astronautes russes et d’un américain pour un séjour de près de 6 mois:  peut-être ennemis sur Terre, Russes et Américains sont au moins toujours alliés dans l’espace

Depuis la fin de la Guerre froide, le monde est devenu beaucoup trop petit pour que Russes et Occidentaux puissent éviter de se rencontrer, que ce soit dans l’Arctique ou dans l’espace.

À bientôt dans «une galaxie près de chez vous»!

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 12:40
BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

BPC Vladivostok photo T. Bregaris Ouest-France

 

26.03.2014 Oksana Bobrovitch – La Voix de la Russie

Il y a une semaine, le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius, dont le voyage en Russie avec le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a été annulé le 18 mars, a déclaré sur un plateau de télévision que « la France pourra envisager » d'annuler la vente des Mistral « si Poutine continue ce qu'il fait », en faisant bien entendu référence au référendum en Crimée.

 

« Nous pouvons envisager d'annuler ces ventes, mais nous demanderons à d'autres, je pense notamment aux Britanniques, de faire l'équivalent avec les avoirs russes des oligarques à Londres. Les sanctions doivent toucher tout le monde », a déclaré M. Fabius. Une précaution verbale nécessaire, car comme l'a souligné Laurent Fabius lui-même, l'annulation du contrat Mistral serait aussi « négatif pour les Français ».

 

Nous avons demandé de commenter ces propos du ministre français à Richard Labévière, rédacteur en chef de Défense, la revue de l'Institut des hautes études de défense nationale.

 

Richard Labévière. « Je crois qu’il y a eu quelques maladresses et précipitations de la part de Laurent Fabius. Il a eu beaucoup de blabla diplomatique sur cette affaire. Les contrats pour la livraison et la construction commune pour la Russie ont été conclus en 2011 pour un montant de 1,2 milliards d’euros, un contrat colossal qui conditionne un millier d’emplois à Saint-Nazaire.

Les premiers éléments de la coque du premier de ces porte-hélicoptères sont livrés. On les qualifie de « bâtiments de projection et de commandement », ce sont des porte-hélicoptères qui servent à des missions multiples : évacuation, assistance aux populations civiles, avec un ou deux hôpitaux à bord, des vedettes pour le débarquement, etc. Ce sont des bateaux multifonction. Les éléments et la coque du premier bateau, Vladivostok qui doit être livré a la Russie, ont été assemblés. Le deuxième bateau, Sébastopol devrait être achevé et livré, normalement, en 2016.

Dans le contexte de crise, le ministre des Affaires étrangères français a émis la possibilité de rompre ce marché. Ce serait une catastrophe. Une catastrophe pour l’emploi en soi, mais aussi pour l’organisme national qui cautionne les marchés et les exportations de ce type, et qui devrait compenser un milliard d’euros à la Russie, une grosse affaire.

Vous avez vu que le ministre de la Défence Jean-Yves Le Drian a aussitôt tempéré un peu les déclarations hâtives du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius pour dire que « de toute façon, le Vladivostok doit être livré en octobre 2014 » et que la discussion aurait lieu normalement aussi en octobre 2014. Et que la commission interministérielle d’étude sur les exportations de matériel militaire donnerait son avis.

Comme je vous l'ai dit : les intérêts économiques, les emplois sont importants pour cette affaire. D’autant plus que puisqu’à travers le premier bâtiment, Vladivostok, un certain nombre dd'éléments a déjà été livré, il faut l’appareiller de toute façon.

Si ce marché était rompu, les chantiers navals russes pourraient tout à fait assumer le suivi. Cette façon consisterait pour le côté français à se tirer une balle dans le pied sur le plan économique et sur le plan de l’emploi.

Je pense qu’au-delà de cette précipitation, il faut reprendre les choses, et on en parlera beaucoup plus calmement au mois d’octobre. »

 

LVdlR. Le journal Izvestia a cité une source dans l’entreprise russe de construction navales - Corporation Réuni des Armateurs : « Le Mistral est un navire construit selon des normes civiles, c'est un banal ferry pour le transport d'automobiles. Obtenir de nouvelles technologies dans la construction de tels navires pour un pays qui produit des sous-marins nucléaires, ce n'est pas sérieux ».

 

Bien entendu, la construction d’un navire ne se résume pas en assemblement des bouts de ferraille et de tôle. Le bateau n’est pas une « boîte », mais un objet qui doit fonctionner comme une montre. Faire vivre un navire est beaucoup plus difficile que construire sa coque. Mais c’est possible.

Par contre, il est beaucoup plus difficile de réparer les relations entre les pays, les entreprises, les gens. Dans ces grands gestes politiques, nous oublions volontiers les destins humaines toutes simples. Richard Labévière a parlé d’emplois. Je me rappelle très bien ma visite dans les chantiers navals de Saint-Nazaire. De cet impression de contraste entre la grandeur des bâtiments navals et les figures minuscules d’ouvriers qui, tels des fourmis, construisent petit à petit ces monstres de la mer. Je me rappelle aussi très bien la fatigue, teintée de fierté de ces mêmes ouvriers qui sortaient après la fin de la journée de travail. Et les conversations animées au bar « avant la soupe », où, inévitablement, on parle des salaires, du Chantier, du travail, du futur… Ainsi, ce discours autour de l’emploi est très personnel.

En cas de mise en place, les sanctions prises vont être douloureuses.          

Aussi bien pour la Russie que pour la France.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 12:40
Kalashnikov has issued additional shares

 

26.03.2014 by Rostec

 

The company’s authorized capital has risen to RUB 2.6 billion

 

In accordance with a decision by the state corporation Rostec, the Kalashnikov concern has carried out the state registration of additional shares at a value of RUB 2.653 billion. Upon completion of corporate procedures, the authorized capital of the company will increase to RUB 2,653,100,000.

The Kalashnikov concern’s decision to issue an additional 2,653,000 shares at a nominal value of RUB 1,000 each was registered with the Bank of Russia on March 13, 2014. In accordance with the decision on the issuing of shares, they will all go through a closed agreement to Rostec, which currently owns 100% of the concern, and the company TransKomplekt Holding. As a result, Rostec will own 51% of Kalashnikov, with the remaining 49% of shares going to private investors.

“The increase of the authorized capital will have a positive impact on the liquidity and solvency of the enterprise, allowing us to mobilize financial resources to implement investment projects, as well as the modernization and expansion of production,” said Aleksei Krivoruchko, CEO of the enterprise.

The increase of the authorized capital will have a positive impact on the liquidity and solvency of the enterprise

Aleksei Krivoruchko, CEO of Kalashnikov concern

It is planned to use the profits from the additional issue of shares to repay the credit obligations of Kalashnikov to Sberbank and to implement other aspects of the company’s program for financial recovery. A final decision on this matter will be reached during a shareholders’ meeting after the completion of the stock offering.

The Kalashnikov concern (formerly known as Izhmash) is the Russia’s largest producer of automatic and sniper combat arms, guided artillery shells, and a wide range of civil products, including shotguns, sporting rifles, machines, and tools.

The enterprise was founded in 1807 and is now part of the state corporation Rostec. Kalashnikov unites large state enterprises in the Russia’s weapons industry (Izhmash and Izhevsk Mechanical Factory). In the future, the concern will also include the «Molot» machine building plant in the Vyatsko-Polyansky district, the L. N. Koshkin KBAL, and «Progress» NITI. The Kalashnikov products can be found in 27 countries, including the USA, UK, Germany, Norway, Italy, Canada, Kazakhstan, and Thailand.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:50
Putin, Crimea and US Land Forces In Europe

 

Mar 25, 2014 defense-aerospace.com

(Source: Lexington Institute; issued March 24, 2014)

 

A specter is haunting Europe; it is the specter of land war. The emerging conflict in Europe is about nationalism, the control of territory and the domination of populations, precisely the kind of fight we were told was passé in the 21st century. The massing of Russian forces along that country’s border with Ukraine is reminiscent of the lead up to Soviet aggression throughout the 40-year-long Cold War. Like that period, the security of the Ukraine and the easternmost members of NATO cannot be guaranteed by airpower alone.

 

Fortunately, the Russian Army is a faint shadow of what it once was under the Soviets. At the height of the Cold War, the Red Army consisted of about 200 divisions, including more than 40 tank divisions. Around a quarter of these were sufficiently manned and equipped for a relatively rapid conflict and most were deployed in Eastern Europe and the Western military districts facing NATO. There were 20 Soviet divisions in East Germany alone, two in Poland, five in Czechoslovakia and four in Hungary. Non-Soviet Warsaw Pact countries added some 24 divisions to this total. Backing up their land forces was an artillery park consisting of tens of thousands of artillery pieces and rocket launchers, an Army aviation park of thousands of utility and ground-attack helicopters, an Air Force deploying literally thousands of ground-attack aircraft and light bombers and an air defense force with masses of advanced fighters and highly capable surface-to-air missile batteries.

 

Today, the Russian military has shrunk to perhaps ten percent of its Soviet-era size. Instead of nearly 200 tank and mechanized infantry divisions, there are some 40 combined arms brigades, some still organized into divisions. Most of the equipment, both ground and air, is Soviet vintage, although the Kremlin has been pouring money into the military over the past five years. Recently, the Russian military has been conducting extensive combined arms exercises that also involved elements of the strategic forces.

 

Unfortunately, the NATO armies that once stood guard along the Iron Curtain are gone as well. Forward positioned NATO forces once consisted of some 20 German, United Kingdom, French, Belgian, Danish and Dutch divisions. The U.S. contributed an additional two corps (four divisions plus support units) of the best equipped and trained combat forces in the world. Additional divisions were deployed by Italy, Spain, Greece, Turkey and Norway.

 

Today, NATO stands on the brink of true demilitarization. NATO does not spend enough on its military and what is spent isn’t allocated wisely. Ground forces, in particular, have been gutted. Belgium, the Netherlands and Denmark have essentially disbanded their heavy armored formations. The U.K., France and Germany maintain only eight heavy brigades, along with a number of lighter infantry, air mobile and marine formations. Poland has a total of nine armored mechanized and cavalry brigades. The U.S. Army in Europe now consists of two light units, the two-battalion 173rd airborne brigade and the 2nd Cavalry regiment. Two stateside heavy brigade combat teams are the designated regionally-aligned brigades for Europe. That is it! On the ground, NATO may be even weaker than the Russian Army.

 

Moreover, NATO has only recently begun to conduct large-scale combined arms exercises, something that was standard during the Cold War. Nor has the U.S. done an exercise based on reinforcing Europe in about 20 years. In the near-term, a conflict over Ukraine would be decided by which side first suffered a collapse of its logistics system.

 

With respect to events in Eastern Europe, the U.S. and NATO should heed the advice of Polish Defense Minister Tomasz Siemoniak and increase its military presence in Poland and in other NATO members in Central and Eastern Europe. It would be a good idea to return at least two heavy brigades to the European continent.

 

The irony is that before Crimea, the U.S. and its NATO allies had pretty much decided to exit the business of preparing to fight major conventional land wars. In the FY2015 budget, the U.S. Army cancelled its last new-design armored fighting vehicle program, the Ground Combat Vehicle. In fact, the Army had insisted that it could shutter this nation’s sole tank production facility at Lima, Ohio for four years.

 

Literally, events on the ground are challenging our vision of future conflicts. They also call into question current proposals to reduce the size of the active Army to 420,000 and to retain significant heavy land and air capabilities in the National Guard. Vladimir Putin may have saved the West from the folly of believing that fantasy could become reality merely by wishing it so.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:40
photo RIA Novosti. Taras Litvinenko

photo RIA Novosti. Taras Litvinenko

 

LA HAYE, 25 mars - RIA Novosti

 

Le président Barack Obama s'oppose aux tentatives d'intimider l'Ukraine par la présence de militaires russes le long de ses frontières, mais reconnaît à la Russie le droit de déployer ses troupes sur son territoire national.

 

"En ce qui concerne les soldats russes déployés le long de la frontière ukrainienne, ils se trouvent en ce moment sur le sol russe", a affirmé M. Obama lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet international sur la sécurité nucléaire à La Haye.

 

Le président américain a en outre indiqué que les Etats-Unis s'opposaient aux tentatives d'intimider l'Ukraine, mais que "la Russie avait le droit légitime de disposer de troupes sur son territoire".

 

Le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov a déclaré le 23 mars que Moscou respectait tous les accords internationaux limitant les effectifs russes stationnés dans les régions frontalières de l'Ukraine. Il a également ajouté que le ministre de la Défense Sergueï Choïgou avait informé ses homologues américain et ukrainien, Chuck Hagel et Igor Tenioukh, de la situation réelle à la frontière russo-ukrainienne, soulignant que Moscou n'avait aucune intention d'y concentrer ses troupes.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:40
La Marine russe se dotera de 40 navires et sous-marins en 2014

Projet 11356 photo RIA Novosti. Igor Zarembo

 

MOSCOU, 25 mars - RIA Novosti

 

La Marine russe se dotera de plus de 40 navires et sous-marins en 2014, a annoncé mardi à Moscou le service de presse du ministère russe de la Défense.

 

"La Marine russe recevra plus de 40 bâtiments de guerre, sous-marins et navires de soutien de différentes classes en 2014", a indiqué le service de presse.

 

Il s'agit notamment de frégates du projet 11356, de corvettes lance-missiles du projet 21631, de vedettes du projet 21980 (classe Grachonok), et du navire de sauvetage Igor Belooussov.

 

Cette année, la Russie envisage également de mettre en chantier plusieurs navires de soutien, un brise-glace du projet 21180, une grue flottante du projet 02690 et d'autres navires, selon le service de presse.

 

Les nouveaux navires et sous-marins équiperont les bases de sous-marins de Gadjievo (flotte du Nord) et de Vilioutchinsk (flotte du Pacifique), ainsi que la base navale de Novorossiïsk (flotte de la mer Noire).

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:40
Crimée: l'ex-commandant de la Marine ukrainienne nommé dans la flotte russe

 

SIMFEROPOL, 24 mars - RIA Novosti

 

L'ex-commandant de la Marine ukrainienne Denis Berezovski a été nommé lundi commandant adjoint de la flotte russe de la mer Noire sur décision du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, en déplacement de travail en Crimée.

 

Le contre-amiral Berezovski a prêté serment au peuple de la Crimée, hostile aux nouvelles autorités de Kiev, le 2 mars dernier, soit 14 jours avant le référendum sur l'adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie.

 

Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la constitution et fixé l'élection présidentielle anticipée au 25 mai. M.Ianoukovitch a déclaré qu'il avait quitté le pays sous la menace de persécutions, mais qu'il restait le président légitime de l'Ukraine. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.

 

Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars où 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier. Kiev a protesté, en le qualifiant d'"annexion" de la Crimée par la Russie, soit de rattachement forcé de la péninsule.

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:40
Crimée: des drapeaux russes dans toutes les unités militaires

 

MOSCOU, 26 mars - RIA Novosti

 

Des drapeaux russes ont été hissés dans l'ensemble des 193 unités militaires de la république de Crimée, officiellement entrée au sein de la Fédération de Russie le 21 mars dernier, a déclaré mercredi le chef d'état-major général des Forces armées de Russie Valeri Guerassimov.

 

"Au 26 mars, des drapeaux de la Fédération de Russie ont été hissés dans les 193 unités militaires et institutions des Forces armées ukrainiennes déployées sur la péninsule de Crimée. Des cérémonies solennelles de salut au drapeau russe ont été tenues dans les casernes militaires", a fait savoir M. Guerassimov. 

 

Et d'ajouter que les militaires ayant choisi de poursuivre leur service sous les drapeaux ukrainiens, environ 1.500 personnes, avaient rendu les armes et quitté les casernes. Leur transfert vers l'Ukraine est en cours de préparation.

 

Au terme d'un référendum du 16 mars, la Crimée a proclamé son indépendance par rapport à l'Ukraine et la réunification avec la Russie. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars. 

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:25
Le Chili pourrait produire des armes russes sous licence

 

MOSCOU, 24 mars - RIA Novosti

 

La Russie propose au Chili de produire sous licence différents armements russes dans ce pays, a déclaré à RIA Novosti Alexandre Fomine, directeur du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique (FSVTS).

 

"Nous menons des négociations sur un vaste éventail d'armements et de produits civils, des armes d'infanterie aux avions Be-200 et SuperJet-100", a expliqué la responsable à la veille de l'ouverture du Salon d'armements FIDAE. 

 

M.Fomine a souligné que le Chili achetait traditionnellement des armes aux Etats-Unis.

 

"Toutefois, nous tentons de surmonter cette tendance grâce aux qualités des armes russes telles que la fiabilité, leur facilité d'utilisation et leur rapport prix/qualité. Nous proposons à nos partenaires chiliens de localiser la production de nos armements dans  leur pays, ce qui est incontestablement un atout de nos futurs contrats", a conclu le directeur du FSVTS. 

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:25
Russie et Brésil pourraient produire des chasseurs T-50

 

MOSCOU, 24 mars - RIA Novosti

 

La Russie propose au Brésil de concevoir et de construire conjointement des chasseurs polyvalents de cinquième génération de type T-50, a déclaré lundi à RIA Novosti le directeur Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique (FSVTS) Alexandre Fomine.

 

"Malheureusement, nous ne participons plus à l'appel d'offres pour la livraison de 36 chasseurs au Brésil. Toutefois, notre proposition à la partie brésilienne visant à mettre au point et construire conjointement des chasseurs polyvalents de cinquième génération de type T-50 reste en vigueur", a indiqué le responsable avant de partir pour le Salon d'armements FIDAE-2014 qui s'ouvre le 28 mars à Santiago (Chili).

 

Selon le responsable, la partie russe est prête à négocier avec les Brésiliens la création d'une entreprise mixte.

 

Il a rappelé que la Russie et le Brésil faisaient partie du BRICS, organisation dont les membres mettent au point un partenariat stratégique, notamment dans le domaine de la coopération militaire et technique.

 

Le Brésil a nommé le gagnant de l'appel d'offres pour 36 chasseurs lourds destinés à son armée de l'air, le contrat étant estimé à quatre milliards de dollars. Trois avions étaient en lice, le Rafale de Dassault Aviation, le F/A-18E/F Super Hornet de Boeing et le JAS-39 Gripen NG de Saab, le Su-35 de Sukhoï ne faisant pas partie de la liste. Finalement, c'est  le JAS-39 Gripen NG de Saab qui a remporté l'appel d'offres.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 21:40
Crimée: les Russes se sont emparés du dernier navire ukrainien (porte-parole Défense)

 

 

25 mars 2014 marine-oceans.com (AFP)

 

SIMFEROPOL - Les forces russes ont pris le contrôle mardi soir du dernier navire battant encore pavillon ukrainien en Crimée, a annoncé un porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Vladislav Seleznev.

 

Une demi-heure après le début de l'assaut, ponctué par des bruits d'explosions, probablement celles de grenades assourdissantes, le dragueur de mines Tcherkassi était remorqué par le remorqueur Kovel vers le débarcadère de la garnison n°5, sur la rive du lac Donouzlav, ont indiqué les sources sur place citées par M. Seleznev.

 

Les membres d'équipage ont indiqué qu'il n'y avait pas de blessés parmi eux, a ajouté le porte-parole.

 

Quand les assaillants étaient montés à bord du Tcherkassi, l'équipage s'est barricadé à l'intérieur du navire, a-t-il indiqué sur sa page Facebook.

 

Selon un marin ukrainien à bord entré en contact avec le journal en ligne Ukraïnska Pravda, les assaillants sont arrivés à bord de deux vedettes rapides, tandis que des hélicoptères survolaient le lac.

 

Les forces russes qui s'étaient emparées lundi du grand navire de débarquement Kostiantyn Olchanski, avaient essayé également en même temps de prendre contrôle du Tcherkassi, mais le navire a manoeuvré habilement, sans s'arrêter, pour ne pas se laisser aborder, selon ce marin, Olexandre Goutnik.

 

Les navires ukrainiens étaient bloqués sur le lac Donouzlav, la flotte russe ayant coulé deux de ses propres bateaux dans le passage conduisant vers la mer Noire.

 

Après s'être emparés par la force lundi à l'aube d'une base d'infanterie de marine à Feodossia, les Russes ont quasiment achevé la prise de contrôle de la Crimée.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:50
Otan/élargissement: aucune décision concrète (secrétaire général)

 

BRUXELLES, 25 mars - RIA Novosti

 

L'Otan n'a adopté aucune décision concrète concernant l'adhésion de nouveaux membres, a indiqué mardi à Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen.

 

"La porte de l'Otan reste ouverte. En vertu du Traité de l'Atlantique nord, l'Alliance peut inviter des démocraties européennes qui se conforment aux critères requis pour l'adhésion à l'Otan. La décision d'élargir ou non notre Alliance, c'est une décision que l'Otan prendra sans ingérence de pays tiers. Si un pays candidat remplit les critères requis et que les 28 alliés sont d'accord, nous pourrons alors décider de nous élargir. Ni la Russie, ni aucun autre pays tiers n'y peuvent rien", a déclaré M.Rasmussen lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre monténégrin Milo Djukanovic.

 

Et de préciser que pour le moment, l'Alliance n'avait adopté aucune décision.

 

"A l'heure actuelle, nous nous préparons au sommet de l'Otan qui aura lieu au pays de Galles. Nous sommes en consultations avec les pays postulants (à l'adhésion à l'Alliance, ndlr). Quant à notre politique des portes ouvertes, il en sera question plus tard", a souligné le secrétaire général.

 

Le délégué permanent russe auprès de l'Otan Alexandre Grouchko a déclaré le 21 mars dernier que l'élargissement de l'Alliance à l'est pourrait créer des clivages à l'intérieur des pays candidats. Par ailleurs, il a souligné que la Russie se réservait le droit de prendre n'importe quelle décision afin de protéger ses intérêts légitimes en matière de sécurité.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:40
Russian Navy hoists flag on Ukraine’s sole submarine

 

24 March 2014 naval-technology.com

 

The Russian Navy has raised its St Andrew's flag on the Ukraine Navy's only submarine, Zaporizhzhia, based in Sevastopol, Crimea, on Saturday.

 

Commissioned in 1970, Zaporizhzhia will be relocated to Yuzhnaya Bay to join the Russian Black Sea Fleet's three submarines.

 

Black Sea Fleet submarine flotilla commander captain 1st Rank Anatoly Varochkin said that half of the crew of the Zaporizhzhia, including the captain, declined to serve the Russian Navy and left the vessel.

"Putin signed a decree to make Simferopol the capital of Russia's new federal district of Crimea."

 

"Half of the submarine's crew is ready to serve [Russia] and fulfill their tasks. They know their vessel and will continue service."

 

Russian flags were raised on approximately 190 military units in Crimea, while units also applied to join the Russian armed forces.

 

Meanwhile, a decree to ratify the treaty was signed by the Russian President Vladimir Putin on Friday, providing for the reconsolidation of the Crimean Peninsula with Russia.

 

Putin signed a decree to make Simferopol the capital of Russia's new federal district of Crimea.

 

Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk said that the government has decided to fund an additional UAH6.8bn ($697m) for defence spending to mobilise troops, modernise weapons and improve the operational capacities of the country's armed forces.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:40
Otan: pas de confrontation avec la Russie (officiel de l'Alliance)

 

25.03.2014 Ria Novisti

 

L'Otan ne cherche pas la confrontation avec la Russie, a déclaré mardi le directeur du bureau d'information de l'Alliance atlantique à Moscou, Robert Pszczel, sur les ondes de la radio Echo de Moscou.

"Je tiens à répéter encore une fois que nous n'avons aucune intention de nous lancer dans une confrontation avec la Russie", a indiqué M. Pszczel.

Il a rappelé que les pays membres de l'Otan ne faisaient qu'exprimer leur préoccupation au sujet de la situation en Ukraine.

"Nous n'invitons la Russie qu'à emprunter la voie de la désescalade", a déclaré le représentant de l'Otan à Moscou. Selon lui, il est indispensable d'engager à cet effet un "dialogue politique normal" entre les pays concernés.

Le premier devoir de l'Otan est "d'assurer la sécurité de ses membres", a affirmé le diplomate.

Selon lui, "les alliés ont adopté des mesures logiques en décidant notamment de patrouiller l'espace aérien au-dessus du territoire de certains pays membres". 

"Bien entendu, cette mesure ne peut pas constituer une menace pour d'autres pays", a conclu M. Pszczel.

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