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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 12:56
Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à Biscarrosse - photo DGA Missiles

Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à Biscarrosse - photo DGA Missiles

 

14/01/2016 DGA

 

Le ministère de la Défense a lancé le programme « B1NT » de modernisation du Système de défense anti-aérienne SAMP/T et de son missile ASTER. Le contrat a été notifié par la Direction générale de l’armement (DGA) le 23 décembre 2015 (*) auprès du consortium EUROSAM, qui regroupe les sociétés MBDA et Thales.

 

Ce contrat prévoit le développement d’une nouvelle version de missile ASTER 30 Block 1, dénommée B1NT (Block 1 Nouvelle Technologie) dont les premiers exemplaires sont prévus d’être livrés à l’armée de l’air en 2023. Il comprend également la modernisation du système SAMP/T actuel pour le doter de capacités améliorées, en particulier contre les missiles balistiques. Ces évolutions vont permettre d’améliorer la contribution du SAMP/T au programme OTAN de défense antimissile balistique.

 

Dans les prochains mois, la France devrait être rejointe par l’Italie dotée notamment du système SAMP/T dans ses unités de défense sol-air.

 

Le Royaume-Uni, l’Italie et la France partagent de longue date une coopération à succès sur les systèmes terrestres et navals de défense aérienne basés sur le missile ASTER. Cette coopération a été réaffirmée par la signature par ces trois nations d’un mémorandum d’entente le 11 décembre 2015.

 

(*) Le programme ASTER est conduit pour la France par la DGA qui s’appuie sur l’OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement).

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 12:55
Dispositif Crotale

Dispositif Crotale

 

17/12/2015 Ltt Alexandra Lesur-Tambuté - Armée de l'air

 

Plus de 40 000 participants, chefs d’État et de gouvernement, ont fait le déplacement au parc des expositions du Bourget à l’occasion de la conférence de Paris sur le climat (COP 21). Pour garantir la protection de cet événement d’ampleur internationale, l’armée de l’air a assuré un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) pendant toute la durée de l’événement, soit trois semaines. Mis en œuvre par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), ce DPSA a nécessité le déploiement d’une base aérienne projetée (BAP) et la mobilisation de plus de 600 militaires.

 

Un espace aérien réglementé

Instauré en complément de la posture permanente de sûreté aérienne, ce DPSA avait pour objectif d’assurer la protection de l’espace aérien au-dessus et aux alentours du lieu de réunion de la COP21 et de parer à toute menace aérienne d’origine terroriste, militaire ou contestataire, pilotée ou non pilotée. Alors que l’activité aérienne a été maintenue autour du parc des expositions du Bourget, des règles spécifiques ont été établies pendant toute la durée de l’événement. Deux zones ont ainsi été définies : une zone réglementée temporaire (ZRT), dont l’accès était contrôlé, et une zone interdite de survol (ZIT).

 

Des moyens de surveillance

Conduit depuis le centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon Mont-Verdun, le DPSA reposait sur un dispositif humain et matériel conséquent. Au niveau de la surveillance, plusieurs radars tactiques des systèmes de défense sol-air étaient déployés sur zone. « Un avion radar E-3F a également réalisé des vols pendant les créneaux les plus sensibles », ajoute le commandant Stéphan, de la division DPSA du CDAOA. De plus, un réseau de guets à vue périphériques et un réseau de guets à vue périmétriques complétaient le dispositif. « Le premier était destiné à prévenir l’intrusion d’avions lents, tandis que le second était déployé en cas d’intrusion "drone" », explique le spécialiste.

 

Des moyens d’intervention

Prêts à intervenir en cas d’intrusion, des aéronefs étaient prépositionnés aux alentours de la zone à protéger. À Creil, deux Rafale sont venus renforcer la permanence opérationnelle, tandis qu’un troisième était stationné à Saint-Dizier. « Deux hélicoptères Fennec étaient stationnés au Bourget en complément de deux autres machines d’alerte à  Villacoublay, explique le commandant. De plus, six Epsilon TB30 étaient basés à Creil, réalisant à tour de rôle des alertes en vol. » Deux systèmes armés de défense sol-air Crotale étaient également présents, ainsi qu’un système armé de défense sol-air MAMBA. Petite nouveauté pour ce DPSA, une capacité antidrone complétait le dispositif durant les créneaux sensibles, avec la mise en œuvre de plusieurs brouilleurs et de fusils adaptés à la neutralisation des drones.

         

Retrouvez un article complet sur le DPSA de la COP 21 dans le prochain numéro d’Air Actualités (février 2016).

COP 21 : une protection aérienne optimale
COP 21 : une protection aérienne optimale
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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 17:50
Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à Biscarrosse

Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à Biscarrosse

 

16/10/2015 DGA

 

Dans le cadre de sa conférence multinationale annuelle sur la défense antimissile balistique, l’Agence américaine pour la défense antimissile (Missile Defense Agency), sur proposition du comité de programme international, a décerné le 6 octobre 2015 le « Technology Pioneer Award » aux équipes françaises et italiennes du système de défense aérienne élargie SAMP/T.

 

Ce prix récompense le succès du tir effectué le 6 mars 2013 par un missile Aster 30 Block 1 contre une cible représentative d’un missile balistique tactique de type SCUD, en interconnexion avec la chaîne de commandement de l’OTAN.

 

Ce tir avait pour objectif de montrer que la capacité de défense antimissile balistique du SAMP/T et son interopérabilité avec l’OTAN via l’utilisation de la liaison 16 lui permettent de s’intégrer dans une opération interarmées et interalliés.

 

Le tir a été réalisé au centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse, conjointement par le quatrième régiment d’artillerie de Mantoue (Italie) et le Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) de Mont-de-Marsan. Il a mobilisé des moyens importants de plusieurs centres de la DGA et de l’OTAN, ainsi qu’une frégate Aegis américaine.

 

Les principaux atouts du SAMP/T sont notamment la défense de zone sur 360° ainsi que sa capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes conventionnelles et balistiques de courte portée. Développé et produit par Thales et MBDA à travers le consortium Eurosam, en coopération entre la France et l’Italie, le système SAMP/T est en service dans ces deux pays qui l’apportent comme contribution au programme OTAN de défense antimissile balistique.

06.10.2015 Le  Technology Pioneer Award remis aux équipes françaises et italiennes du système de défense aérienne élargie SAMPT - DGACOMM - Paco Ben Amar

06.10.2015 Le Technology Pioneer Award remis aux équipes françaises et italiennes du système de défense aérienne élargie SAMPT - DGACOMM - Paco Ben Amar

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 16:55
Tir du Mamba depuis le SAMP/T - photo Armée de l'Air

Tir du Mamba depuis le SAMP/T - photo Armée de l'Air

 

28/09/2015 Armée de l'air

 

Depuis le 23 septembre, l’exercice NAWAS 15 bat son plein dans le sud de la France. Près de 900 hommes des trois armées participent à ce rendez-vous majeur de la défense surface-air.

 

Fort de son succès en 2012, l’exercice NAWAS est reconduit tous les trois ans; il s’inscrit désormais dans une certaine continuité. Nouveauté cette année, l’utilisation de la liaison de données tactiques L16 est au cœur du scénario concocté par la direction de l’exercice. NAWAS 2015 vise en premier lieu à entraîner, en terrain libre, les unités de défense sol-air équipées de la liaison 16, à la défense et à l’accompagnement d’une force projetée sur un théâtre extérieur comportant une façade maritime. «Cette édition 2015 est également destinée à développer la prise en compte de la logistique opérationnelle associée à ce type de mission, domaine peu abordé lors des exercices majeurs de défense sol-air», ajoute le capitaine Hervé, officier projet de l’exercice.

 

Un exercice interarmées

La manœuvre terrestre se tient cette année dans le sud-est de la France, entre Narbonne et Nîmes. La partie commandement est, quant à elle, menée depuis le JFAC (Joint Force Air Command - commandement air de la force interarmées) de la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun. Pour l’occasion, l’état-major tactique de l’armée de terre, le Land Component Command, est colocalisé avec le JFAC. Ces deux commandements planifient, programment et conduisent l’ensemble des opérations réelles et simulées de l’exercice.
 Pour sa part, l’armée de l’air met en œuvre des systèmes sol-air (Mamba, Crotale NG,…), des moyens C2 (Command and Control – commandement et conduite) tactiques (radar GIRAFFE), ainsi que plusieurs aéronefs (E-3F, Mirage 2000, Rafale, C135…). 
La marine nationale, quant à elle, a déployé en mer Méditerranée, au large de Sète, la frégate de défense  aérienne «Forbin», tandis que plusieurs batteries de défense sol-air de l’armée de terre sont employées sur le terrain. Une unité Mistral de l’armée belge participe également à cet exercice, en coopération avec les forces françaises sur le terrain.

 

Un scénario sur-mesure

«L’idée générique du scénario est de mettre les éléments de la force opérationnelle terrestre (FOT) en phase de manœuvre rétrograde suite à une agression», explique l’officier projet. Dans un deuxième temps, la FOT devra effectuer une manœuvre offensive pour contrer l’adversaire et retrouver l’intégrité territoriale, obligeant les moyens de défense sol-air à réarticuler leur dispositif pendant les différentes phases du scénario. «L’ensemble du dispositif profite de l’activité aéronautique, terrestre et maritime pour entraîner son personnel dans un cadre réaliste, résume-t-il. Nous faisons également appel à un outil de simulation lors de périodes définies pour apporter un complément d’activités opérationnelles.» Par ailleurs, des événements seront générés de manière à travailler les reconfigurations de liaisons de données tactiques. «Une des attentes interarmées est de s’exercer à des bascules de C2, en particulier entre la marine et l’armée de l’air, conclut le capitaine Hervé. Des incidents majeurs sur les réseaux seront également joués.» L’exercice NAWAS 2015 couvre ainsi tout le panel de la défense sol-air et contribue à la préparation opérationnelle d’une multitude d’entités, comme c’est le cas de l’escadron de défense sol-air d’Avord, désigné unité de référence de l’armée de l’air pour la protection d’une force aérienne terrestre.

photo Armée de l'Airphoto Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 16:55
 [Salon du Bourget] SAMP/T Mamba


15/06/2015  DICoD

 

Pour cette 51e édition du Salon du Bourget, le ministère de la Défense a décidé de mettre en avant quelques-uns de ces équipements-phares. Aujourd’hui, focus sur le SAMP/T Mamba. Rôle : clé de voûte de la défense anti-missile balistique de théâtre. Mission principale : agir comme bulle de protection d’une force terrestre en mouvement et de forces déployées sur le théâtre.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 17:57
[Paris Air Show] SAMPT Mamba

11.06.2015MINDEF Fr

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 10:55
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

01/06/2015 Asp Julie Beck - Armée de l'air

 

Du 26 mai au 05 juin 2015, d’importants moyens de défense sol-air sont déployés autour des installations radars de Narbonne pour l'exercice GBADEX. Les unités engagées évoluent dans un environnement tactique dense. Présentation.

 

Le point de vue est saisissant depuis l’élément « air » rattaché 944 de Narbonne (Aude). En ce matin ensoleillé, en plein cœur du vignoble roussillonnais, tenues de combat et casques lourds sont de rigueur. Les aviateurs de l’escadron de défense sol-air (EDSA) 1/950 « Crau » d’Istres sont en exercice d’évaluation. Ils mettent en œuvre des systèmes d’arme perfectionnés et performants, au bénéfice de la protection. Leur mission : protéger les radars de haute altitude installés sur la petite emprise de l’armée de l’air. Parmi les moyens déployés, le Crotale NG (nouvelle génération) est un système d’arme de courte portée assurant les fonctions de surveillance, de poursuite et de tir. Plusieurs sections de défense sol-air Mamba scrutent également le ciel à l’affût des menaces aériennes, leur radar actionné et la rampe du module d’engagement prête à déclencher sa batterie de missile Aster 30.

 

Le Mamba assure la défense sol-air face à un large éventail de menaces aériennes, allant du drone à l’hélicoptère, en passant par les avions et les missiles balistiques de théâtre. « De nombreux aéronefs, Mirage 2000N et D sont donc engagés dans cet exercice afin de créer un environnement réaliste, propice à l’entraînement de qualité », témoigne le lieutenant-colonel Éric Tabacchi, chef du bureau de la défense sol-air à la brigade aérienne du contrôle et de l’espace. Le développement des compétences dans le domaine des liaisons de données tactiques L16, épine dorsale de la chaîne de la défense aérienne, est une priorité de ce GBADEX. Chaque composante, au sol ou en vol, partage sa situation tactique dans un réseau relié par des moyens de transmissions performants mis en œuvre par le groupement de transmissions aéronautique d’Évreux.

 

Cette semaine, la montée en puissance se poursuit en pays cathare. Le magazine Air actualités consacrera par ailleurs un dossier à la défense sol-air dans son numéro de juillet/août 2015.

photo Armée de l'Airphoto Armée de l'Air
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 12:55
Le Chevalier Paul conduit l’exercice interarmées de défense aérienne ZOHAN

 

7 Novembre 2014 Marine Nationale

 

Du 4 au 7 novembre 2014, la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul a mené un exercice interarmées de défense aérienne au large de Toulon, afin d’améliorer encore l’interopérabilité entre les unités spécialisées des différentes armées.

 

Le scénario de l’exercice, construit autour de la défense de l’Île du Levant menacée par une nation hostile, avait d’abord pour but de créer un environnement de crise réaliste. Le Chevalier Paul a ainsi été engagé pour la protection de ce territoire face à des menaces aériennes. Sur l’île, des éléments de défense sol air du 54ème Régiment d’Artillerie de l’armée de Terre et de l’Escadron de Défense Sol Air (EDSA) 12.950 TURSAN de l’armée de l’Air ont été déployés. Ils comprenaient notamment un ensemble SAMPT, une batterie CROTALE NG et des affûts PAMELA.

 

Une première phase d’intégration entre les unités des différentes armées a été réalisée à travers la mise en place d’une cellule interarmées de gestion de liaisons de données tactiques (L16) permettant un partage de la situation tactique.  

 

Les phases d’entraînement de l’exercice ont alors été jouées sous le commandement du Chevalier Paul avec, dans un premier temps, des tirs contre des cibles aériennes et contre terre. L’exercice devint encore plus réaliste à travers de nombreux Air Defence Exercise (ADEX) qui ont vu plus de 40 passes d’aéronefs de l’armée de l’Air (Mirage 2000 et Rafale) se succéder pour simuler des attaques aériennes.

 

Au bilan, les objectifs de l’exercice ZOHAN sont pleinement atteints : interopérabilité grandissante entre les unités des trois armées spécialisées dans la défense aérienne, partage du contrôle de l’espace aérien en zone côtière sous coordination du Chevalier Paul, mise en place d’une cellule interarmées de gestion de liaisons de données tactiques à bord d’une frégate de défense aérienne.

 

Après une période de mise en condition opérationnelle conduite en septembre et l’exercice amphibie CATAMARAN en octobre, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul complète encore sa préparation en démontrant sa capacité à assurer les fonctions d’Air Defense Commander dans un contexte interarmées.

Le Chevalier Paul conduit l’exercice interarmées de défense aérienne ZOHAN
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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 19:50
Mistral: la Pologne fait pression sur la France

 

MOSCOU, 30 septembre - RIA Novosti

 

La Pologne pourrait renoncer aux services des constructeurs français pour son système de défense aérienne si Paris livre les BPC Mistral à la Russie, a annoncé le ministre polonais de la Défense Tomasz Siemoniak dans une interview au journal Rzeczpospolita.

"Je ne peux vous cacher que le contexte des Mistral n'aide pas à prendre des décisions positives concernant les fournisseurs français du bouclier antimissile", a indiqué le ministre polonais.

"Je ne veux pas jouer le rôle de quelqu'un qui pose des conditions à la France, mais j'ai confiance dans le fait que Paris prendra une décision sage et responsable, sachant qu'elle est membre de l'Otan et compte tenu de l'opinion des autres alliés", a déclaré M.Siemoniak.

En juin dernier, le consortium français Eurosam, formé du missilier MBDA et de l'électronicien Thales, et l'américain Raytheon ont été retenus par Varsovie comme les deux candidats en lice dans l'appel d'offres pour son nouveau système de défense aérienne. Le contrat en question, dont la réalisation est étalée sur dix ans, est estimé au total à 5,8 milliards d'euros.

Le 3 septembre, l'administration du président français François Hollande a annoncé que les conditions pour la livraison du premier BPC de classe Mistral à la Russie n'étaient pas réunies compte tenu de la situation en Ukraine. Plus tard, un porte-parole de l'Elysée a expliqué que la livraison du navire n'était pas suspendue.

Le président Hollande a plus tard déclaré qu'il prendrait une décision concernant la remise du navire à Moscou fin octobre.

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 18:50
Mistral : comment la Pologne met la pression sur la France pour empêcher leur livraison à la Russie

"Je ne peux vous cacher que le contexte des Mistral n'aide pas à prendre des décisions positives" en faveur d'un fournisseur français pour le système de défense aérienne (photo DGA)

 

30/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La livraison des deux Mistral à la Russie "n'aide pas" la Pologne à choisir un fournisseur français - MBDA et Thales - pour son système de défense aérienne.

 

Comment Varsovie met la pression sur Paris sur la livraison des deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie (1,2 milliard d'euros) ? En jouant avec les nerfs des groupes tricolores sur les contrats en cours de négociations. La livraison des Mistral à la marine russe "n'aide pas" la Pologne à choisir un fournisseur français pour son système de défense anti-aérienne, a expliqué le ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak, dans une interview publiée lundi par le quotidien "Rzeczpospolita".

Fin juin, le GIE Eurosam, composé du missilier MBDA et de l'électronicien Thales, et l'américain Raytheon ont été retenus par le gouvernement polonais comme les deux seuls candidats en lice dans l'appel d'offres pour ce système, un contrat estimé au total à 24 milliards de zlotys (5,8 milliards d'euros), étalé sur dix ans. Contrairement aux autres pays européens, la Pologne, membre de l'OTAN depuis 1999 et de l'Union européenne depuis 2004, n'a rien sacrifié de son budget de la défense à la crise. Engagée dans un vaste programme de modernisation de ses forces armées, elle entend dépenser à cette fin 140 milliards de zlotys (33,3 milliards d'euros) au cours des dix prochaines années.

 

Varsovie critique la livraison des Mistral

"Je ne peux vous cacher que le contexte des Mistral n'aide pas à prendre des décisions positives", a précisé le ministre de la Défense. "Nous sommes critiques à l'égard de cette transaction. Personne ne l'a jamais caché, y compris devant nos partenaires français", a expliqué le ministre de la Défense. Il a toutefois souligné que la Pologne ne faisait pas de "lien" entre ce contrat, actuellement suspendu jusqu'à la fin octobre, et le choix du fournisseur de son système de défense anti-aérien.

"Je ne veux pas jouer le rôle de quelqu'un qui pose des conditions à la France. Je suis confiant que la France prendra une décision sage et responsable, sachant qu'elle est membre de l'OTAN et connaissant l'opinion des autres alliés", a encore affirmé Tomasz Siemoniak. Sévèrement critiquée en pleine crise ukrainienne par Washington et les autres membres de l'OTAN, dont les pays baltes et la Pologne, la décision de livrer le premier bâtiment à la Russie a été repoussée par le président français François Hollande à la fin octobre, conditionnée par le respect du cessez-le-feu entre Kiev et les rebelles ukrainiens soutenus par Moscou.

 

Raytheon trouve un partenariat polonais

MBDA et Thales, qui proposent le système SAMP/T armé de missiles Aster 30, se sont associés au groupe d'armement polonais Polska Grupa Zbrojeniowa PGZ (PHO). Ils ont offert un partenariat de haut niveau à la Pologne via un transfert de technologies (ToT) très élevé qui concerne aussi bien le missile que les fonctions Commande et Controle, les radars, les lanceurs et les communications (développement, production, intégration, tests, maintenance, formation...). Ce qui induira des milliers d'emplois à la clé pour Varsovie selon le degré du ToT négocié in fine. Ils proposent aussi un partenariat sur le long terme avec l'industrie polonaise, notamment la possibilité de rejoindre la feuille de route Aster grâce à la modernisation du système (Aster B1NT).

De son côté, Raytheon, qui propose ses Patriots déjà déployés dans le nord de la Pologne, se serait associé à l'électronicien de défense polonais WB Electronics pour remporter le contrat de fabrication d'un système antimissile en Pologne, a rapporté ce week-end une radio polonaise.

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 12:30
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

9 September 2014 airforce-technology.com

 

The Turkish Government is reportedly negotiating the purchase of a long-range missile defence system from the French-Italian company Eurosam, following disagreements with China.

 

Turkey had selected China Precision Machinery Import and Export Corp's (CPMIEC) FD-2000 missile system for the long-range air and missile defence systems (LORAMIDS) contract in September 2013, rejecting proposals from Rosoboronexport, Raytheon and Eurosam.

 

Raytheon had offered its Patriot surface-to-air missile, while Rosoboronexport and Eurosam proposed their S-400 and Aster 30 sol-air moyenne portée terrestre (SAMP/T) missile systems, respectively.

 

Turkish president Recep Tayyip Erdogan confirmed to NTV: "Some disagreements have emerged with China on the issues of joint production and know-how during negotiations over the missile defence system.

 

"Talks are continuing despite that, but France, which is second on the list, has come up with a new offer.

 

"Right now we are holding ongoing talks with France. For us, joint production is very, very important."

 

Meanwhile, a senior official from the Turkish Prime Minister's Office was quoted by DefenseNews as saying that the technical negotiations with CPMIEC have been dragged into several problematic areas.

 

"This option now looks much less attractive than it did last year," the source said.

 

Under the terms of the $3.4bn contract, CPMIEC had offered to collaborate with Turkish prime and subcontractors to coproduce the system that comprises radar, launcher and intercept missiles and is expected to enable Turkey to counter both enemy aircraft and missiles.

 

However, Turkey later asked the competitors to 'reconsider' their bids in wake of strong pressure from the international community, including Nato and the US.

 

CPMIEC is under the US sanctions for violations of the Iran, North Korea and Syria Non-Proliferation Act since February 2013.

 

Earlier this year, Turkey's Western allies have warned that the country's entire defence cooperation with Western counterparts, including defence and non-defence companies, could be jeopardised, if it finalises the deal with the Chinese company, according to the news agency.

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 16:50
La Pologne choisira entre Eurosam et Raytheon pour sa défense aérienne

Le système SAMP/T de MBDA proposé à la Pologne par le consortium Eurosam - photo MBDA

 

 01/07/2014 par Emmanuel Huberdeau – Air & Cosmos

 

Malgré un budget de la défense limité, la Pologne poursuit son effort de modernisation de ses capacités de défense. Le ministère de la défense a annoncé avoir retenu les offres de Raytheon et Eurosam pour la dernière phase de son programme d'acquisition d'un système de défense aérienne. Les offres de Lockheed Martin (Qui proposait le système Meads) et du gouvernement israélien sont donc rejetées.

Varsovie choisira entre le système Aster-30/SAMP/T du consortium Eurosam comprenant Thales et MBDA et le système Patriot proposé par Raytheon. Le vainqueur devrait être annoncé avant la fin de l'année.

 

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 16:30
photo DGA

photo DGA

 

Jul 1, 2014 defense-update.com

 

Turkey was expected to announce the results of the long-awaited billion dollar long-range air and missile defense system tender yesterday. Instead, Ankara opted to delay its decision again, extending the deadline for the third time, expecting bids until August 30, 2104

 

Turkey’s Undersecretariat for the Defense Industry (SSM) was expected to make the final decision concerning the procurement of a multi-billion dollar long-range air and missile defense system tender, with European and Chinese firms in the running. Instead, Ankara opted to delay its decision again, extending the deadline for bids until August 30, Hürriyet Daily News reported. This is the third time Ankara has extended the deadline for revised offers.

 

Last September, the SSM executive committee chose China’s FD-2000 (HQ-9) long-range air and missile defense systems over Western competitors, including the Italian-French Eurosam’s SAMP/T Aster 30 systems. The Chinese manufacturer of the HQ-9 missile system, the state-run China Precision Machinery Import-Export Corporation (CPMIEC), offered a $3.4 billion high technology transfer. Turkish government officials announced they preferred the Chinese offer due to its competitiveness and potential for co-production in Turkey. the Turkish Daily Sabah reports.

 

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 13:57
Eurosatory 2014 SAMP/T - MAMBA

 

13.06.2014 ministeredeladefense

 

Système sol-air de moyenne portée/terrestre

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 12:56
Eurosatory 2014 ouvre ses portes (article)



13/06/2014 Ministère de la Défense

 

Eurosatory, le plus grand salon International de Défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres, se tiendra au Parc des Expositions de Villepinte, du 16 au 20 juin 2014.  Cette plateforme d’échanges internationale dédiée à tous les experts accueillera plus de 1 500 exposants dont le ministère de la Défense.

 

Eurosatory 2014, vivez le salon comme si vouz y étiez ! retrouvez  sur le site un dossier spécial « Salon Eurosatory 2014 » et découvrez le VBCI, le CAESAR, le TIGRE, le SAMP/T, le NH 90 Caïman TTH, FELIN et d’autres matériels opérationnels ou innovations au profit des forces.

Également en exclusivité, visitez le au travers d’une visite virtuelle (disponible dès lundi 16 juin).

Enfin, suivez l'actualité quotidienne et les temps forts du salon grâce au journal télévisé - en direct à 14h ou en replay - sur le site, ainsi que sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter (#eurosatory).

 

Le stand Défense est constitué de 3 pôles :

  • Le stand principal – Hall 5a – stand F147
  • Le stand simulation de défense (SIMDEF) – Hall 5a – Stand K884, LK882, LK 830
  • Le stand du Service des essences des armées (SEA) à l’extérieur stand A390
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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 11:50
Réussite d’un double tir Mamba franco-italien

 

26/05/2014 Sources : DGA - Armée de l'air

 

L’armée de l’air française et l’armée de terre italienne ont réussi un double tir de leurs systèmes sol/air moyenne portée (SAMP), le 20 mai 2014, sur le site de la direction générale de l’armement (DGA) «Essais de missiles» à Biscarrosse. 

 

Les deux tirs de missiles Aster 30 ont intercepté avec succès deux cibles représentatives de drones.

Ce double tir constitue une nouvelle démonstration des larges capacités opérationnelles du SAMP, système également appelé Mamba par l’armée de l’air française. Pour la première fois, une campagne de tir conjointe entre opérationnels français et italiens s’est déroulée, permettant aux militaires italiens de réaliser leur premier tir de Mamba depuis le site de Biscarosse.

Le SAMP présente de nombreux atouts, notamment la défense de zone à 360 degrés, sa portée, l’agilité du missile, la modularité et la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes.

Pour rappel, le premier tir opérationnel réalisé par l’armée de l’air avait été effectué par l’escadron de défense sol/air 4/950 « Servance » le 1erseptembre 2011. Lire la brève ici

 

 

Réussite d’un double tir Mamba franco-italien
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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 11:50
L’armée de l’air participe à l’exercice Jawtex

 

27/05/2014 Armée de l'air

 

Les 20 et 21 mai 2014, le général Serge Soulet, commandant les forces aériennes et le soutien des forces aériennes, s’est rendu sur la base aérienne d’Holzdorf, en Allemagne, pour l’exercice de défense sol/air interarmées et interalliés Jawtex (Joint Air Warfare Tactical Exercice), mis en œuvre par les escadrons de défense sol/air des forces aériennes.

 

Le général Serge Soulet, accompagné de son homologue allemand, le général Martin Schelleis, s’est rendu sur la zone d’exercice afin d'observer les différents systèmes de défense sol/air français et allemands déployés. Les généraux ont suivi diverses démonstrations dynamiques et ont assisté à une présentation des centres de commandement et des batteries sol/air.

 

L’exercice, qui s’est déroulé sur trois semaines, a réuni plusieurs pays de l’Otan. Les aéronefs ont assuré de multiples manœuvres afin de faire travailler l’ensemble de la chaîne sol/air. Détection par radars, répartition des «cibles» entre les différents systèmes de courte, moyenne ou longue portée et tirs fictifs de missiles étaient au cœur des entraînements.

 

Ce premier déploiement du système sol/air Mamba dans un cadre interallié a permis de vérifier la parfaite interopérabilité des défenses sol/air allemande et française. Les systèmes Patriot et Mamba ont été ainsi connectés sans difficulté via la liaison de données tactique L16.

 

La seconde partie du déplacement du général Serge Soulet a été consacrée à la visite du salon aéronautique ILA Berlin air show. L’armée de l’air y a déployé un A400M Atlas de la MEST (l’unité en charge des expérimentations du nouvel aéronef) de la base aérienne 123 d’Orléans et un Rafale. Le général Schelleis a recueilli les impressions de l’équipage de l’Atlas, qui comprend l’officier pilote allemand inséré au sein de la MEST.

 

Les deux généraux ont ainsi pu échanger sur la préparation opérationnelle et la performance des nouveaux armements et appareils, dont l'A400M Atlas. L’Allemagne devrait recevoir son premier exemplaire en fin d’année.

L’armée de l’air participe à l’exercice Jawtex
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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 10:50
Réussite d’un double tir SAMP/T franco-italien (Video)

 

22/05/2014 DGA

 

L’armée de terre italienne et l’armée de l’air française ont réussi un double tir de leurs systèmes SAMP/T le 20 mai 2014 sur le site DGA Essais de missiles à Biscarrosse. Deux cibles représentatives de drones, deux tirs d’Aster 30, deux interceptions. Un succès.

 

Ce double tir a mobilisé des moyens importants de plusieurs centres de la DGA et constitue une nouvelle démonstration des capacités opérationnelles du système d’armes SAMP/T, en particulier sur le plan de l’interopérabilité. C’était également une double première : le premier tir d’un SAMP/T italien à DGA Essais de missile et la première campagne de tir conjointe entre opérationnels français et italien.

 

Baptisé "Mamba" par l’armée de l’air française, les atouts du SAMP/T sont notamment : la défense de zone à 360°, sa portée, l’agilité du missile, la modularité et la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes.

 

La maîtrise d’œuvre du programme est exercée par le GIE Eurosam (MBDA, Thales).

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 07:35
Une délégation Singapourienne en visite dans l’armée de l’air

 

24/04/2014 Armée de l'air

 

Mercredi 9 et jeudi 10 avril 2014, une délégation singapourienne s’est rendue sur la base aérienne (BA) 117 de Paris et sur la BA 702 d’Avord. Les représentants de l’armée de l’air française et de la Republic of Singapore Air Force (RSAF) se sont ainsi rencontrés pour définir leurs prochains axes de coopération.

 

Menée par le Brigadier General Lim Yeong Kiat, la délégation s’est tout d’abord rendue au sein de l’état-major de l’armée de l’air, le 9 avril 2014. Le général Antoine Creux, major général de l’armée de l’air, s’est ainsi entretenu avec son homologue. L’occasion de présenter les évolutions de chacune des armées, dont le projet Unis pour « faire face » lancé en 2013 par le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).

 

Les échanges entre les deux armées se sont poursuivis dans l’après-midi au cours duquel les contours de la coopération franco-singapourienne ont été affinés avec le général Crochard, délégué aux relations extérieures. Jusqu’à présent, cette coopération était principalement centrée sur la formation des pilotes et des navigateurs singapouriens au sein du 150èmeescadron de la RSAF, implanté sur la base aérienne 120 de Cazaux depuis près de quinze ans.

 

Aujourd’hui, le domaine de la défense sol/air fait également l’objet de cette coopération bilatérale, les Singapouriens ayant acquis des missiles Aster 30 destinés au système sol/air moyenne portée SAMP. La délégation s’est donc rendue sur la BA 702 d’Avord, le 10 avril 2014, pour visiter le pôle de défense sol/air. Une autre synergie potentielle pourra être développée avec, à plus long terme, la possible acquisition du MRTT (Multi-Role Tanker Transport) par la RSAF.

 

Ces axes de coopérations avaient déjà été affirmés par le CEMAA au cours d’un voyage officiel à Singapour mi-mars.

Une délégation Singapourienne en visite dans l’armée de l’air
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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 11:55
Armée de l'air. Les militaires réalisent un exercice dans la Hague

 

11 Avril ouest-france.fr

 

Pendant quinze jours, l'Armée de l'air réalise un exercice dans la Hague. But de l'opération : tester le dernier système de défense, baptisé Mamba, autour des sites sensibles.

 

Pendant quinze jours, les militaires investissent les hauteurs de Vauville, dans la Hague. De là, ils ont une place de choix pour surveiller le chantier de l'EPR de Flamanville et l'usine Areva de retraitement des déchets nucléaires. L'Armée de l'air est venue ici pour tester son dernier système de défense sol-air, lancé en 2010 et baptisé Mamba.

 

Objectif de cette opération : s'assurer de la bonne protection des sites sensibles en cas d'intrusion, comme le prévoit le plan Ammonite. « L'idée, c'est d'être capable de faire face à un événement, comme par exemple l'attentat du 11 septembre 2001 à New York », résume Frédéric Hourdé, commandant de l'escadron sol-air Tursan, de la base aérienne de Mont-de-Marsan.

 

A tour de rôle, les équipes testent le matériel de radio, s'assurent que les communications sont bien transmises aux autres postes, regardent si les radars, d'une portée de 100 km, fonctionnent bien etc. Un exercice en conditions réelles, avec les vrais missiles en moins, qui permet aussi de vérifier que les moindres recoins du secteur n'échappent pas à la vigilance de l'armée de l'air.

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 12:55
photos Armée de l'Air

photos Armée de l'Air

 

10/04/2014 CNE Karim DJEMAI - Armée de l'air

 

Du 31 mars au 10 avril 2014, l'élément "air" rattaché (EAR) 944 de Narbonne accueille plus d’une centaine de militaires français et italiens, dans le cadre d’un entraînement majeur placé sous le signe de la défense sol/air.

 

 

Durant près de deux semaines, les radars de haute altitude TRAC 2400 et TRS 22XX de l’emprise narbonnaise sont placés sous la protection de trois sections de défense sol-air moyenne portée (SAMP) Mamba italienne et françaises ; la frégate de défense aérienne Forbin, quant à elle, croise à quelques nautiques marins.

 

Après une première phase d’expérimentation tactique menée du 31 mars au 6 avril, l’exercice « grandeur réelle » sollicite du 7 au 9 avril la participation de nombreux moyens terrestres, maritimes et aériens.

 

«Pendant GBADEX, environ 200 militaires sont stationnés sur l’emprise narbonnaise, alors qu’en temps normal, ce chiffre n’excède pas 80 personnes, explique le capitaine Gérard Féraud, commandant l’EAR de Narbonne. Cela représente une importante charge de travail supplémentaire, notamment pour les volets hébergement et restauration.»

 

Jusqu’au jeudi 10 avril, date marquant la fin de l’exercice, le site narbonnais doit quotidiennement faire face à de nombreuses agressions simulées. Selon le scénario établi, Narbonne est la capitale d’un petit pays indépendant menacé par les velléités belliqueuses d’un puissant voisin localisé au nord. Suite au vote d’une résolution de l’Organisation des Nations unies, une coalition internationale se constitue dans le but de porter assistance à l’enclave narbonnaise.

 

Afin de rendre cet entraînement le plus réaliste possible, de nombreux moyens des composantes terrestres, maritimes et aériennes sont sollicités. En mer, la frégate de défense aérienne Forbin est ainsi mobilisée, tandis que des hélicoptères Gazelle du 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain (Meuse), unité de l’aviation légère de l’armée de terre, ont également été déployés. L’armée de l’air apporte aussi une contribution importante en mobilisant de nombreux aéronefs : des avions de chasse (Rafale, Mirage F1, Mirage 2000 D, C, et N), un avion ravitailleur C135, un avion-radar E-3F et un hélicoptère Caracal.

 

Au sol, l’armée de l’air a aussi déployé à Narbonne deux sections sol-air moyenne portée (SAMP) Mamba, en provenance des escadrons de défense sol/air (EDSA) 4/950 «Servance» de Luxeuil et 1/950 «Crau» d’Istres. Parallèlement, une section de défense sol/air du 4erégiment d’artillerie antiaérienne de Mantoue (Italie), est également sollicitée afin de tester sa pleine interopérabilité avec les moyens de défense sol/air français et préparer sa participation à la prochaine campagne de tir commune sur le sol landais. En effet, cette unité italienne est équipée de sections Mamba, à l’instar de ses homologues françaises.

 

«Une telle concentration de moyens interarmées et interalliés permet de créer un environnement réaliste et actuel, propice à un entraînement de qualité, explique le commandant Sylvain Ryckebusch, commandant l’EDSA 4/950 «Servance». L’exercice GBADEX permet de développer nos compétences en matière de liaison de données tactiques L16, afin d’obtenir une parfaite intégration dans une chaîne de défense aérienne cohérente.»

 

 «Les forces armées françaises sont aujourd’hui équipées de systèmes très performants comme le Rafale, les frégates de nouvelle génération ou le Mamba, détaille le capitaine Jérémy Gueye, adjoint au chef des opérations de l’escadron «Servance». Grâce à des moyens de transmissions performants, tels que les liaisons de données, nous pouvons interconnecter ces systèmes. Cela offre d’énormes perspectives tactiques et opérationnelles.»

Le Mamba se déploie en pays cathare
Le Mamba se déploie en pays cathare
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 12:30
Missile antimissile : François Hollande porte les espoirs de MBDA et Thales en Turquie

En Turquie, MBDA et Thales proposent le système SAMP/T armé de missiles Aster 30 (MBDA) et équipé du radar Arabel (Thales)

 

26/01/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le Chef de l'Etat en visite officielle en Turquie à partir de lundi va défendre l'offre franco-italienne de MBDA et Thales pour la vente d'un système de défense aérienne de longue portée. .

 

En voyage officiel de deux jours à partir de lundi en Turquie, François Hollande va tenter de relancer la proposition franco-italienne (MBDA France, MBDA Italie et Thales) dans le cadre du programme T-Loramids, un système de défense aérienne de longue portée (missile anti-missile) pour le moment promis aux Chinois. Le président français, qui sera notamment accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, rencontrera deux fois son homologue Abdullah Gül lundi à Ankara et mardi à Istanbul et aura également un tête-à-tête lundi avec le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.

 

Pourtant l'affaire apparaît mal engagée. A la surprise générale, le groupe chinois CPMIEC (China Precision Machinery Import-Export Corp.) avait remporté en septembre dernier l'appel d'offres international lancé par la Turquie en vue d'acquérir un système de missiles anti-aériens. Le sous-secrétariat de l'Industrie de la Défense (SSM) avait indiqué qu'il avait "décidé d'entamer les pourparlers avec la compagnie CPMIEC pour la production conjointe des systèmes et de leurs missiles en Turquie sur le prix négocié", selon un communiqué.

 

Des Chinois mieux-disants

 

Pourquoi les Turcs ont-ils sélectionné les Chinois ? Parce qu'ils étaient - et de loin - les mieux-disants avec une offre à 3 milliards de dollars et qu'ils avaient une coopération industrielle très compétitive également. De leurs côtés, le GIE Eurosam (MBDA et Thales) et les américains Lockheed Martin/Raytheon avaient fait des propositions d'environ 4 milliards de dollars. Mais si Ankara disqualifiait finalement CPMIEC, cela pourrait profiter à Eurosam,arrivé derrière le groupe chinois mais devant les américains. MBDA et Thales proposent le système SAMP/T armé de missiles Aster 30 (MBDA) et équipé du radar Arabel (Thales). Ils ont également depuis le choix d'Ankara retravaillé leur dossier industriel avec des transferts de technologies tandis que Paris et Rome ont redoublé d'efforts pour faire évoluer la décision d'Ankara.

 

Qu'est-ce qui pourrait faire dérailler le processus entre les Turcs et les Chinois ? Les Etats-Unis, furieux de la décision turque. Washington a beaucoup pesé sur Ankara en menaçant les entreprises turques d'un point de vue financier. Sans compter les pressions diplomatiques sur les Turcs. Car les Américains ne veulent pas d'un système chinois aussi stratégique au coeur de l'alliance atlantique. La Turquie a besoin de brancher sa future architecture de défense antimissile avec les systèmes de l'OTAN, dont certaines données très sensibles pour l'identification d'un ami ou d'un ennemi ("Identify Friend and Foe system"). Des données ultra-secrètes et ne peuvent pas être installées sur un système chinois.

 

Un cheval de Troie chinois ?

 

Cette offre chinoise n'est pas non plus innocente. Pékin cherche à affaiblir l'OTAN et son offre serait un véritable cheval de Troie qui pénétrerait les systèmes de l'Alliance. Beaucoup d'observateurs assurent que l'OTAN serait directement menacée dans ses fondements via l'article 5 qui veut que les pays de l'OTAN soient solidaires en cas d'attaque d'un des membres. Mais si une zone est protégée par un système chinois, aucun avion OTAN ne pourra la survoler car il sera hors de question de donner les codes amis/ennemis (IFF) aux Chinois.

 

Enfin, CPMIEC est sous le coup de sanctions américaines pour ne pas avoir respecté le "Nonproliferation Act" avec l'Iran, la Syrie et la Corée du Nord."Nous avons transmis au gouvernement turc nos sérieuses préoccupations au sujet des pourparlers qu'il mène avec une société sanctionnée par les Etats-Unis pour un système de défense antimissile qui ne sera pas compatible avec les systèmes de l'OTAN", avait déclaré en octobre une porte-parole du département de la Défense.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 17:50
Missiles: MBDA très, très tenté par un contrat en Pologne

Thales propose dans le cadre du GIE Eurosam (MBDA 66 %, Thales 33 %) le système SAMP/T armé de missiles Aster 30 (

 

15/01/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La Pologne veut moderniser sa défense aérienne. Elle a sélectionné cinq candidats, dont le missilier européen MBDA présent dans trois offres différentes.

 

 

La Pologne a choisi cinq candidats pour négocier avec eux l'achat de systèmes de défense aérienne dont elle veut équiper son armée, a indiqué mercredi le ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak. Le groupe d'électronique Thales, le consortium germano-italo-américain MEADS, l'américain Raytheon, le gouvernement d'Israël et le missilier européen MBDA associé à la holding polonaise d'armements PHO (Polish Defense Holding (PHO), ex-Buma), "ont été choisis parmi les fournisseurs potentiels pour poursuivre les négociations", a précisé le ministre à la presse.

Thales propose dans le cadre du GIE Eurosam (MBDA 66 %, Thales 33 %) le système SAMP/T armé de missiles Aster 30 (radar Arabel de Thales). Une offre soutenue par la France et l'Italie. MBDA (via MBDA Allemagne et MBDA Italie) est également dans le consortium international MEADS (Medium Extended Air Defense System), emmené par le groupe américain Lockheed Martin et soutenu par les États-Unis, l'Allemagne et l'Italie.

Enfin, le missilier propose des missiles Aster 30 dans le cadre de sa coopération avec PHO, qui fournira le radar. Trois chances sur cinq de gagner pour MBDA... En face de ces trois offres : Raytheon, associé au groupe norvégien Kongsberg (système NASAMS et missiles AMRAAM), et le  groupe israélien Rafael (Spyder-MR ADS), soutenu par le gouvernement israélien.

 

L'un des trois grands contrats visés par la France

C'est l'une des trois grandes campagnes actuelles en Pologne que lorgnent les groupes d'armement français avec les hélicoptères (Airbus Helicopters) et les sous-marins (DCNS). Selon nos informations, la Pologne prévoirait de consacrer un budget de plus de 6 milliards jusqu'à 2022 à l'acquisition de systèmes de missiles de courte et moyenne portée (défense aérienne). "Nous souhaitons obtenir à travers cet investissement un renforcement de notre potentiel défensif mais aussi créer des emplois et apporter un gain à la recherche" en Pologne, a expliqué le ministre.

La Pologne est engagée dans un vaste programme de modernisation de ses forces armées. Elle entend dépenser à cette fin 140 milliards de zlotys (33,3 milliards d'euros) au cours des prochaines années. Contrairement aux autres pays européens, la Pologne, membre de l'Otan depuis 1999, n'a rien sacrifié de son budget Défense à la crise. En vertu d'une loi de 2001, ce budget reste fixé à 1,95 % du PIB. Cette année, il s'élève à 32 milliards de zlotys (7,7 milliards d'euros), dont plus du quart est consacré à la modernisation.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 18:55
"MBDA renforce sa position de champion européen" (Antoine Bouvier, PDG)

Le PDG de MBDA, Antoine Bouvier, présente au prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, et au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, les missiles de son groupe lors de l'inauguration du salon aéronautique de Dubaï

 

27/11/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le ministère de la Défense va ôter une belle épine du pied d'Antoine Bouvier en lançant enfin le programme MMP qui équipera l'armée de Terre. Le patron de MBDA reste par ailleurs serein face à la restructuration drastique que prépare EADS dans ses activités défense et espace.



 

Au salon aéronautique de Dubaï, Antoine Bouvier est particulièrement content. Et le PDG du missilier européen MBDA peut effectivement l'être. Le lancement du programme du missile MMP (Missile Moyenne Portée), successeur du Milan - l'un des best-sellers du groupe -, d'ici à la fin de l'année par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, récompense tous ses efforts pour maintenir contre vents et marées ce programme important pour le groupe. Jean-Yves Le Drian a dévoilé lors d'une interview à La Tribune qu'il lancera le MMP d'ici à la fin de l'année. Ce programme revient de loin, de très loin.

"Avec ce programme, MBDA va rester un acteur global" dans la trame missilière, commente à "La Tribune" avec satisfaction Antoine Bouvier, qui a vu en outre tous ses principaux clients de la région Moyen-Orient défiler sur le stand MBDA. "Nous renforçons notre position de champion européen", note-t-il. Le groupe européen va continuer à proposer l'ensemble de la gamme missile, à l'image des américains Raytheon et Lockheed Martin. Ces trois groupes se partagent environ 75 % du marché des missiles et de l'activité industrielle avec une dimension commerciale mondiale. Ce sont des acteurs globaux de taille équivalente.

 

Un programme autofinancé

"On a pris des risques" avec le MMP, que MBDA a largement autofinancé, confie Antoine Bouvier. En dépit de toutes les incertitudes autour de ce programme, le groupe a toujours continué de travailler avec les mêmes équipes sur le programme MMP "sans contrat depuis le début de l'année 2010", a rappelé Antoine Bouvier. Et le missilier a proposé, sur la base d'une commande française de 3.000 missiles, de prendre à sa charge 75 % des coûts de développement estimés entre 200 et 250 millions d'euros. Une  tranche ferme de 1.500 missiles était en cours de discussion à la fin de l'été entre MBDA et la direction générale de l'armement (DGA), les 1.500 missiles autres devant être confirmés dans les années suivantes.

Pour préparer l'avenir du missilier avec les programmes MMP, Antinavire léger (ANL) et Aster 30 Block 1 NT (Nouvelles technologies) et faire travailler ses bureaux d'études, le groupe a fait, de sa propre initiative, des sacrifices en "acceptant des réductions de commandes" sur les programmes en cours, explique Antoine Bouvier. "MBDA a pris l'initiative de faire financer ces programmes en développement en proposant à l'Etat de faire des économies sur d'autres programmes de MBDA en production, précise-t-il. Sur l'ANL, nous avons fait des efforts et des concessions pour faire émerger un programme en coopération franco-britannique. C'est une initiative rare".

Le patron de MBDA attend désormais le lancement de l'ANL par la France "début 2014". En clair, "la DGA payera sa participation au ministère de la Défense britannique" (MoD) qui gèrera le contrat pour le compte des deux nations. "C'est un contrat unique", précise-t-il. Cela va permettre au missilier de poursuivre le développement de ce missile.

 

Pas d'impact de la réorganisation d'EADS sur MBDA

Interrogé pour savoir si la restructuration des activités défense et espace d'EADS allait avoir un impact sur MBDA, Antoine Bouvier a assuré qu'il n'y en aurait "aucun". Quant à atteindre une marge à 10 %, le PDG de MBDA s'est montré très serein sur cet objectif financier. "C'est cohérent avec les performances de l'entreprise, affirme-t-il. Il n'y a pas de problème à prendre en compte cet objectif. MBDA fait mieux que 10 %. Nous l'avons déjà fait", souligne-t-il. C'est d'ailleurs ce qu'il a récemment expliqué aux syndicats inquiets lors d'un comité central d'entreprise (CCE).

 

En attente de contrats de plates-formes

Enfin, il s'est montré très discret sur les perspectives d'export dans la région Moyen Orient. "La politique française est bien perçue, confirme toutefois le PDG du missilier MBDA. On sent que les prises de positions de la France sur la Syrie, l'Iran ont généré dans la région un climat positif". En tout cas, MBDA attend avec impatience des contrats de plates-formes aériennes (Rafale et Typhoon), navales ainsi que terrestres pour proposer ses produits.

Le Qatar (Rafale, Typhoon et un ou des appareils américains) et les Emirats Arabes Unis (Rafale, Typhoon et F-15) sont actuellement en négociation pour acheter respectivement 72 et 60 avions de combat. A Oman, MBDA a proposé toute une série de missiles pour équiper les Typhoon récemment achetés par le Sultanat. Par ailleurs, dans la plupart des pays du Golfe, plusieurs compétitions sont ouvertes en vue de renouveler la plupart des flottes de leur marine.

 

Une place au soleil dans la défense aérienne

Pour autant, MBDA tente de se faire une place au soleil dans le domaine de la défense aérienne (Air defence) en proposant le VL Mica et/ou le système SAMP/T, proposé au Qatar notamment dans le cadre du GIE Eurosam. En Arabie Saoudite, MBDA va équiper de missiles sol-air VL Mica la Garde nationale, l'armée privée du roi commandée par le prince Mitaeb bin Abdullah, selon des sources concordantes. Ce contrat, qui s'élève à un peu plus de 150 millions d'euros, va permettre de remplacer le parc de missiles Mistral, dont le fournisseur était déjà MBDA.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 13:30
Rafale photo K. Tokunage - Dassault Aviation

Rafale photo K. Tokunage - Dassault Aviation

Paris espère toujours que le Rafale atterrisse bientôt au Qatar

 

26/11/2013 Michel Cabirol, à Dubaï – LaTribune.fr

 

Troisième volet de notre série sur la diplomatie de la France au Moyen-Orient, le Qatar. Rafale, hélicoptères de transport NH90, véhicules blindés (VBCI) et défense aérienne... De très belles commandes pourraient prochainement être décrochées par la France à Doha.


 

C'est chaud, très chaud entre le Qatar et la France. Et la visite expresse le 17 novembre à Doha du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a une nouvelle fois confirmé que tous les clignotants y étaient au vert pour Paris. "Le ministre a reçu des messages positifs" lors de son escale de quelques heures au Qatar, où il a rencontré son homologue qatari à son retour du salon aéronautique de Dubaï, le général Hamad ben Ali Al-Attiya, explique-t-on à "La Tribune".

C'était sa quatrième visite depuis son arrivée hôtel de Brienne dans ce petit émirat richissime du Golfe persique, qui prépare activement la Coupe du Monde de football de 2022. Le chef de l'Etat François Hollande pourrait effectuer une visite à Doha au printemps 2014.

 

14 milliards d'euros en jeu

La France retient son souffle. Elle peut. Car sur les 22 milliards de "campagnes commerciales" actuellement engagées par les industriels de l'armement français au Qatar, certaines sont aujourd'hui très mûres. Quatre exactement pourraient être officialisées rapidement : le Rafale de Dassault Aviation, le NH90 d'Eurocopter, le système SAMP/T et les missiles Aster 30 proposés par Eurosam, GIE détenu à 66,66 % par MBDA et à 33,33 % par Thales, et, enfin, le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter. Soit un total d'environ 14 milliards d'euros.

"Une annonce peut intervenir à tout moment dans les semaines qui viennent", précise une source proche du dossier.

 

Le Rafale prêt à atterrir au Qatar

Le Rafale ? C'est la priorité de Paris. Pour deux raisons : il sauverait la loi de programmation militaire (LPM) et sa commande permettrait à François Hollande d'être le premier président français à vendre le bijou technologique de Dassault Aviation, dont les experts reconnaissent que l'appareil est arrivé à maturité. Et le contexte est favorable. Contrairement à Dassault Aviation et au consortium Eurofighter (Typhoon), les Américains n'ont pas répondu à la fin de l'été à l'invitation des Qataris, qui ont été vexés par l'attitude des Etats-Unis. "Mais les Etats-Unis peuvent tout se permettre...", sourit jaune un industriel.

L'absence de réponse des Américains a brouillé quelque peu les cartes. Les Qataris, qui veulent 72 avions de combat, probablement en deux tranches (36 + 36), souhaitaient à la fin de l'été aller très vite. "L'embarras ne devrait pas trop durer, souligne de façon pragmatique un industriel du secteur. Soit les Américains répondent avant la fin de l'année, soit ils ne répondent pas. De toute façon, la question sera tranchée dans les deux cas". Doha attend maintenant une proposition de Washington début décembre, précise-t-on à "La Tribune".

Tout dépendra donc de la proposition américaine : F-35 ou F-15 et F-16 ? Des tensions entre les deux industriels américains, Boeing et Lockheed Martin, à l'image de ce qui s'est passé en Corée du Sud, ont peut être retardé la réponse de Washington, tente d'expliquer un autre industriel. "Si les Américains choisissent le F-35, Doha pourrait prendre un peu de temps pour examiner la proposition de Washington, explique-t-on à "La Tribune". Ils souhaitent une flotte mixte, un appareil américain et un appareil européen". Quelle sera in fine le panachage ? A suivre.

 

VBCI et NH90, têtes de gondole de la France

photo EMA

photo EMA

Paris croit beaucoup aux chances du véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter qui est arrivé dans le groupe de tête à l'issue des évaluations face à ses rivaux allemand (Boxer de KMW et Rheinmetall), finlandais (Patria AMV) et turc. Des VBCI équipés du futur missile moyenne portée (MMP) grâce à la tourelle de Nexter T40. Doha souhaite acquérir 480 véhicules pour les forces terrestres ainsi que 200 exemplaires pour la garde spéciale de l'émir.

Par ailleurs, Eurocopter espère vendre le NH90 dans sa version terrestre et navale. cette dernière sera équipé de missiles anti-navires Marte (MBDA). Le constructeur travaillait sur deux propositions, l'une étant de panacher la version terrestre (12 modèles TTH) et navale (10 NFH), l'autre étant de proposer que du NFH (22 exemplaires). Face au NH90, les Américains proposent le Seahawk de Sikorsky. En revanche, les Qataris préfèrent pour renouveler leur flotte d'hélicoptères de combat (une douzaine d'appareils) l'Apache de Boeing au Tigre d'Eurocopter.

 

SAMP/T, un test au Moyen-Orient

 

La France au Moyen-Orient (3/5) : le Qatar premier client du Rafale ?

Le missilier MBDA dispose également de bonnes chances pour équiper les forces armées dans le domaine de la défense aérienne. Le groupe européen propose le système SAMP/T équipé de missiles antimissiles Aster Block 1 pour la défense aérienne dans le cadre du GIE Eurosam. Ce sera un bon test dans la région pour ce produit.

L'objectif de Washington est lui de vendre aux pays du Golfe un système de défense aérienne multi-couches - de la courte à la longue portée - équipés de senseurs américains dans le cadre du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (GCC) : Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats Arabes Unis et Qatar. Une façon de verrouiller complètement ce marché et de le fermer à la concurrence. "Washington a fait une présentation il y a cinq, six ans à tous les chefs d'états-majors de l'armée de l'air du GCC", se rappelle un industriel.

Une telle décision, si elle était acceptée, mettrait les six pays du GCC dans les mains des Américains. Ce que ne veulent absolument pas les Européens qui tentent de convaincre les Etats du GCC de prendre un système flexible avec une architecture ouverte. Un tel système permettrait aux industriels concurrents de glisser des propositions spécifiques adaptables aux systèmes américains. Soit des capacités différentes dans chaque pays.

 

Frégates et corvettes

A plus long terme, à l'horizon 2020, le Qatar souhaite renforcer sa composante navale. MBDA et le groupe naval DCNS proposeront deux frégates de 4.000 à 4.500 tonnes équipées de systèmes anti-missiles Aster 30. Enfin, le Qatar pourrait choisir rapidement à l'issue d'un appel d'offres un constructeur pour équiper la marine qatarie de quatre corvettes destinées à veille sous-marine. DCNS est sur les rangs avec la Gowind et propose son système de combat, le Setis.

Lire ou relire les deux premiers volets :

La France au Moyen-Orient (1/5) : quand la diplomatie va, tout va... mieux

La France au Moyen-Orient (2/5) : Paris chasse en Arabie Saoudite le mégacontrat Sawari 3

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