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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 12:45
Opération Sangaris : patrouille mixte avec la MISCA

22 janv. 2014 FORCESFRANCAISES

 

12 janvier 2014, patrouille mixte dans les rues de Bangui menée par les militaires français de la force Sangaris et les militaires burundais de la MISCA.

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 12:45
Sangaris : un C130 belge en appui des forces françaises en Centrafrique

 

22/01/2014 Sources : EMA

 

Le 21 janvier 2014, un avion militaire C130 Hercules belge a atterri à Bangui, marquant la reprise des missions de soutien logistique effectuées par des pays européens au profit de la force Sangaris. Au cours du mois de décembre 2013, le Royaume-Uni avait déjà envoyé un avion C17 pour réaliser des missions identiques.

 

C’est le général Franscico Soriano, commandant de la force Sangaris qui a accueilli l’équipage de cet avion de transport belge sur le tarmac de l’aéroport de M’Poko.

 

Pour la durée de cette mission de soutien à la force Sangaris, l’avion et son équipage sont stationné à Libreville au Gabon.

 

Le détachement, composé d’une trentaine de militaires dont trois pilotes, assurera essentiellement des missions de transport de fret entre Libreville et Bangui.

 

Ce premier vol a permis d’acheminer du matériel pour le service des essences, des pièces de rechange pour le détachement aérien, de la nourriture et des médicaments. Ce soutien est prévu jusqu’à la fin du mois de mars.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement déployés en République Centrafricaine, aux côtés des 4400 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA ainsi que son déploiement opérationnel.

Sangaris : un C130 belge en appui des forces françaises en Centrafrique
Sangaris : un C130 belge en appui des forces françaises en Centrafrique
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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 12:45
photo EMA

photo EMA

 

MOSCOU, 21 janvier – RIA Novosti

 

A l’unanimité, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont donné hier leur feu vert à une mission européenne en République centrafricaine qui pourrait impliquer jusqu'à 1 000 casques bleus, écrit mardi 21 janvier le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

 

Bruxelles souligne qu’il s'agit de la première opération terrestre de l'Union européenne depuis six ans. Les détails du plan, qui ont filtré dans la presse, évoquent également le projet d'envoyer au Mali un contingent franco-allemand d'une centaine de soldats, selon certaines sources.

 

Le conflit interconfessionnel entre chrétiens et musulmans en Centrafrique dégénère aujourd’hui en génocide et a déjà engendré près d'un million de réfugiés. Plus de mille personnes ont été tuées le moins dernier seulement dans la capitale, Bangui. Les réfugiés évoquent d'horribles cruautés et racontent que les gens sont égorgés comme des animaux. "La crise a tous les aspects que nous avons déjà vus au Rwanda et en Bosnie. Les éléments sont réunis pour un génocide.

 

Il n’y a pas de doute", a déclaré jeudi John Ging, directeur des opérations de l’Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). La France n'est pas à même de rétablir la sécurité à elle seule : l'ambassadeur français à l'Onu Gérard Araud a reconnu que de toute évidence, Paris avait sous-estimé l'importance du conflit interethnique. C'est pourquoi les Français ont demandé de l'aide à d'autres pays européens.

 

Pour l'instant il ne s'agit que d'une ligne politique commune de l'UE en Centrafrique.

 

Une planification militaire minutieuse et l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies sont encore nécessaires pour envoyer une mission de 300 à 500 casques bleus. Le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie ont préalablement refusé de participer à cette opération. L'Estonie a confirmé qu'elle mettrait à disposition 55 hommes. La Suède, la Finlande, la Belgique, la Lituanie, la Slovénie et la Pologne ont fait part de leur intérêt pour rejoindre le contingent.

 

Selon les diplomates, les casques bleus seront projetés en Centrafrique à partir de fin février.

 

La mission militaire européenne, sous le commandement de la France, durera entre 4 et 6 mois puis le contrôle sera transmis à l'Union africaine (UA).

 

Il est prévu de déployer le contingent européen autour de Bangui pour protéger les habitants de la capitale et l'aéroport. L'UE et l'UA agissent en collaboration avec les Etats-Unis, qui transfèrent actuellement les troupes rwandaises en Centrafrique - deux avions de transport C-17 ont déplacé jeudi 70 soldats de Kigali à Bangui où ils seront 800 en tout. Deux avions pour le transport de troupes et deux ravitailleurs ont été proposés à Bangui par Berlin. Il s'agit de la première opération terrestre d'envergure de l'UE depuis six ans et l'envoi de troupes au Tchad et en Centrafrique, dans le cadre du conflit du Darfour en 2008. Une autre mission militaire de l'UE au Mali, d'un autre ordre, a pour objectif de former l'armée locale.

 

D'après les revues Süddeutsche Zeitung et Spiegel, c'est la brigade franco-allemande (BFA) créée en 1989 qui participera à l'opération au Mali, selon des sources militaires allemandes. D'après le quotidien Dernières Nouvelles d'Alsace, le général Mark Rudkiewicz, commandant de la BFA, a déclaré qu'une centaine de soldats de la brigade seraient envoyés à Bamako en mars. Rappelons que Berlin fait partie de la mission de l'Onu pour le maintien de la paix au Mali et de la mission de formation de l'UE, qui sera rejointe par les soldats de la BFA, selon le général Rudkiewicz.

 

L'information officielle est attendue le 19 février à l'issue du conseil bilatéral pour la défense à Paris. Pour la presse française, la volonté de Berlin d’aider plus activement Paris au Sahel signe une nouvelle ère de la coopération franco-allemande, que le président François Hollande a une nouvelle fois promis de développer lors d'une conférence de presse le 14 janvier.

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:45
Opération européenne en Centrafrique: "Une volonté de soutenir l'effort français"

 

20/01/2014 par Pauline Hofmann lexpress.fr

 

Les Etats européens ont donné leur accord à l'unanimité pour venir en soutien de la France en Centrafrique. L'eurodéputé Arnaud Danjean souligne que chaque pays européen doit encore définir exactement dans quelle mesure.

 

Cela faisait plusieurs semaines que François Hollande réclamait ce soutien. Il l'a enfin obtenu. Les ministres européens des Affaires étrangères se sont prononcés pour une intervention en Centrafrique ce lundi.  

Les partenaires européens enverront donc un soutien logistique et humain à la France, près de deux mois après le début de l'opération Sangaris. Mais au-delà de la volonté idéologique, tout reste à définir, selon l'eurodéputé Arnaud Danjean, président de la sous-commission de défense au Parlement européen. 

 

Les Vingt-Huit ont donné leur accord à l'unanimité pour une intervention européenne en Centrafrique. Cette assentiment général est-il étonnant?

Toute opération engagée au titre de la politique de sécurité et de défense commune doit obtenir l'unanimité. Tout le monde doit donner son feu vert même si tout le monde ne participe pas à l'opération. Et c'est d'ailleurs ce qui posait problème auparavant. Les plupart des Etats européens étaient favorables à un soutien européen à l'intervention française, mais les Britanniques s'y opposaient. 

 

Pourquoi les Britanniques ont-ils changé d'avis?

Le blocage britannique n'est pas un blocage dur sur ce cas précis. Ils sont historiquement toujours réticents à l'engagement d'une mission de la politique de sécurité et de défense commune européenne. Il s'agit d'une position idéologique. Les Britanniques préfèrent les missions de format ad hoc, que les Etats qui le souhaitent s'engagent. Dès qu'il faut l'unanimité, cela engage la position diplomatique de l'Europe. 

 

Des soldats européens seront donc envoyés en Centrafrique...

A chaque fois qu'une mission militaire européenne se déploie, il est important de rappeler que chaque pays décide des soldats qu'il implique dans l'opération. Ce sont bien des contingents nationaux qui seront déployés et non pas une armée européenne, qui n'existe pas. 

Nous sommes pour l'instant dans une phase délicate. Un accord politique a été trouvé mais le plus dur reste à faire. Les Vingt-Huit doivent faire un tour de table, que l'on appelle une "génération de force", lors duquel chacun des pays doit annoncer sa contribution réelle. Et pour l'instant, ils sont peu nombreux à avoir répondu présent. 

 

Cet accord européen est-il une marque de soutien à l'intervention française qui se déroule en Centrafrique depuis bientôt deux mois?

Il s'agit bien sûr de l'expression d'une solidarité vis-à-vis de l'action française. Cet accord, demandé par la France depuis le début, témoigne d'une volonté de soutenir l'effort français. Cette position est bienvenue, bien que tardive, mais le plus dur reste à faire. Il faut traduire cela dans les actes. On parle de 300 à 500 soldats européens en plus sur le terrain centrafricain, mais il reste à les trouver rapidement. Or, on assiste là à un réel challenge. Jusqu'à présent, les missions européennes arrivaient à se déployer dans un délai de 3 à 4 mois, plutôt que dans le mois, comme le demanderait le conflit en Centrafrique.

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:45
L'UE enverra des troupes en Centrafrique

 

20/01/2014 Par Jean-Jacques Mevel Correspondant à Bruxelles – LeFigaro.fr

 

L'Europe s'est engagée lundi à déployer à Bangui au moins 500 militaires, qui ne sont pas attendus avant fin février.

 

L'UE a donné lundi son feu vert à l'envoi en Centrafrique d'un demi-millier d'hommes en armes, afin de soulager à Bangui les 1600 Français de l'opération «Sangaris». Mais l'Europe reste à la peine pour convaincre que ce déploiement limité à six mois pourra faire une différence sur le terrain militaire.

À huis clos, Laurent Fabius et ses vingt-sept collègues européens ont validé à l'unanimité le «concept de gestion de crise» établi par Bruxelles. C'est un mandat politique. Il doit encore être accepté par le Conseil de sécurité de l'ONU. Et surtout décliné en vrai plan d'opération, avec une chaîne de commandement propre, un périmètre géographique précis, des effectifs affectés et des règles d'ouverture de feu. L'état-major de l'UE pourrait envoyer une équipe d'évaluation d'ici à dix jours. Mais le premier déploiement de troupe n'est pas attendu avant la fin février.

 

Le premier déploiement militaire de l'UE depuis 2008

Sur le papier, c'est un succès politique pour François Hollande, un mois tout juste après qu'il a appelé ses partenaires à la rescousse lors d'un sommet européen. C'est le premier déploiement militaire terrestre de l'UE depuis la crise tchadienne, en 2008. «L'UE ne s'engage pas souvent et c'est en soi très positif», affirme le chef de la diplomatie française. Carl Bildt, son collègue suédois, ajoute: «Il faut agir maintenant parce que les conséquences humanitaires sont terribles lorsque l'Afrique voit un État comme la RCA s'effondrer.» Beaucoup d'Européens ont dû surmonter une réticence instinctive.

Le plan esquissé répond aussi au souhait de l'état-major français. D'après Laurent Fabius, il s'agit de déployer quelque 500 hommes à Bangui, dans ou à proximité de l'aéroport où s'entassent près de 100.000 réfugiés. La seconde mission pourrait être de «muscler» l'état-major de la Misca, la force africaine qui prendra la relève des contingents européens à l'été, si tout va bien. L'appoint de l'UE doit décharger les troupes françaises de leur mission de sécurité dans la capitale et leur permettre de s'engager plus avant dans le pays. Il protégerait aussi l'écoulement d'une aide humanitaire que l'Europe, l'ONU, les ONG et les capitales ont portée à 365 millions d'euros pour 2014. Hors de ces deux pistes, l'horizon de la nouvelle mission Eufor/RCA-Bangui est des plus floues, à commencer par la liste des pays de l'UE qui apporteront des troupes. Bruxelles a fixé la barre assez bas, et nul doute qu'elle sera atteinte, voire dépassée. L'Estonie, le plus petit des États baltes, s'est formellement engagée à hauteur de 55 hommes dont une quarantaine de combattants. La Pologne et la Belgique, qui attendaient la décision des Vingt-Huit, devraient suivre dans les jours qui viennent. La Finlande, la Lituanie et la Suède y réfléchissent, mais elles tardent à s'enrôler.

Cette liste putative laisse de côté la plupart des armées qui comptent en Europe. L'Italie et l'Espagne sont absentes. Le Royaume-Uni, compagnon d'armes de la France en Libye, fournit depuis le départ un soutien logistique à «Sangaris». Mais Londres fait clairement savoir qu'il n'y aura pas de combattants britanniques en Centrafrique. David Cameron s'était déjà opposé à l'envoi de l'un des deux «groupements tactiques» (battlegroups) que l'UE maintient en permanence pour faire face en cas de coup dur. Ces bataillons d'astreinte, créés en 2004 sur une initiative franco-britannique, n'ont jamais servi, bien que l'Afrique ait multiplié les prétextes d'emploi ces dernières années…

L'autre déception devrait venir d'Allemagne, même si Berlin et Paris tentent de décrire un verre à moitié plein. Sauf coup de théâtre, Berlin n'expédiera pas non plus de combattants en Centrafrique. Les apparences seraient en revanche sauvées par l'envoi au Mali d'unités de la Brigade franco-allemande, une autre façon dit-on de soulager l'effort militaire tricolore en Afrique. Laurent Fabius et son collègue Frank-Walter Steinmeier, Jean-Yves Le Drian et son homologue Ursula von der Leyen, sont chargés de faire passer le message dans les prochains jours.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 23:45
Centrafrique: Ban Ki-moon appelle à une action immédiate

 

20 janvier 2014 Romandie.com (AFP)

 

GENEVE - Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a appelé lundi à une action immédiate en Centrafrique, lors d'une session spéciale du Conseil des droits de l'Homme à Genève organisée pour nommer un expert indépendant sur ce pays.

 

Ce poste a été attribué à l'issue de la session à l'experte ivoirienne Marie-Thérèse Keita Bocoum, qui a occupé dans le passé le poste de Rapporteur spécial de l'ONU sur le Burundi. Elle a également dirigé les sections des droits de l'Homme du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest (Unowa) et de la Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Unamid).

 

Je remercie le groupe africain pour avoir pris l'initiative d'organiser la session sur la Centrafrique - une crise aux proportions épiques qui requiert une action immédiate et concertée, a souligné Ban Ki-moon, dans un message lu par le directeur de l'ONU à Genève, Michael Moeller.

 

La RCA (République centrafricaine) s'est effondrée (...), la crainte envahit le pays, a-t-il rappelé.

 

Des forces françaises et africaines interviennent en Centrafrique pour tenter de rétablir l'ordre et une mission européenne doit les rejoindre.

 

Le pays est plongé dans le chaos depuis la prise du pouvoir par les armes en mars 2013 par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka, et des affrontements opposent régulièrement des membres des communautés musulmane et chrétienne.

 

Il y a certes un risque de génocide et ce risque va crescendo si rien n'est fait pour rétablir les attributs d'un État et aider les populations à avoir le minimum, a averti l'ambassadeur centrafricain auprès de l'ONU, Leopold Ismaël Samba.

 

Il faut donc une approche holistique, mieux un plan Marshall si l'on veut sauver ce pays et éviter que la gangrène qui le frappe ne se propage chez les voisins de la sous-région, a-t-il dit.

 

Selon la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, il y a eu des violations des droits de l'homme à grande échelle.

 

Ces violences ont provoqué des déplacements massifs de populations. Près d'un million de personnes ont fui leurs foyers en Centrafrique depuis fin mars 2013. En outre, environ 2,6 millions de personnes, soit la moitié de la population, ont besoin d'aide humanitaire.

 

Pour Mme Pillay, une réponse plus robuste à cette crise est urgente pour protéger les civils, empêcher d'autres violences, mettre fin à l'impunité et promouvoir la réconciliation.

 

Elle a également souligné que le désarmement des Séléka semble avoir laissé les communautés musulmanes dans une situation de vulnérabilité.

 

Par ailleurs, elle a indiqué que des témoignages allèguent d'une implication de certains soldats de la Fomac/Misca (Force multinationale d'Afrique centrale/Mission internationale de soutien à la Centrafrique) dans le meurtre de civils chrétiens, qui devra faire l'objet d'enquêtes supplémentaires.

 

Forte d'environ 4.400 hommes, la Misca compte un important contingent de soldats tchadiens, régulièrement accusés par la population de complicités avec les ex-Séléka.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 22:45
EU Signs Up For Military Mission In Central Africa

 

Jan. 20, 2014 Defense News (AFP)

 

BRUSSELS — The European Union agreed Monday to send hundreds of troops to the Central African Republic in a rare joint military mission aimed at ending months of sectarian violence.

 

Saying Europe was “deeply concerned by the extreme insecurity and instability” in the impoverished nation, EU foreign ministers gave “political approval” to the rapid deployment of a force expected to number between 400 and 600.

 

An EU-UN donor’s conference in Brussels meanwhile gathered $496 million (€365 million) in pledges this year for the country, where almost one million people, or 20 percent of the population, have been displaced by fighting.

 

As ministers discussed what will be the EU’s first major ground operation in six years, UN Secretary General Ban Ki-moon warned the country was in “a crisis of epic proportions” and urged the world “to pull CAR back from the brink of further atrocities.”

 

“We face a political and humanitarian emergency in the Central African Republic,” said Sweden’s Foreign Minister Carl Bildt. “We clearly need to do something.”

 

The military mission is to help establish a safe and secure environment around the capital, Bangui, where 1,000 people were reportedly killed last month alone in clashes between Christian and Muslim militias.

 

It will back up French and African forces and eventually hand over to African or UN peacekeepers after a four- to six-month period.

 

Britain, like Germany, has offered logistical support for the French operation but has repeatedly made clear it would not send troops.

 

New German Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier praised France for dispatching 1,600 troops, saying: “We Europeans and neighbors should be grateful that France worked for avoiding worse incidents so far.”

 

Ireland’s top diplomat Eamon Gilmore said his country favored “an intervention with UN support.”

 

EU mission likely to protect airport

 

The EU “bridging force” is likely to be asked to protect Bangui’s airport, where about 120,000 people have fled in fear of the inter-communal violence.

 

Once a UN mandate has been obtained for the mission, which may be approved as early as Thursday in New York, EU planners hope to get troops on the ground by late February, diplomats said.

 

Command would be handed to France with headquarters in Greece.

 

“We cannot be more pleased,” said French Foreign Minister Laurent Fabius. “Europe is going to come to the military support of the Central African Republic.”

 

For President Francois Hollande, under pressure at home, the decision will be welcome after he committed troops to France’s former colony and then sought EU support.

 

“An EU deployment now (will) offer Paris both some immediate operational benefits — freeing up French troops — and political relief,” said Richard Gowan of the European Council on Foreign Relations.

 

“It would at least show that the EU has not deserted France completely in Africa,” Gowan said.

 

At a late December EU leaders summit, Hollande had pressed his peers for a gesture of solidarity even if they did not want to commit troops on the ground.

 

So far, only the small Baltic nation of Estonia has offered troops, saying 55 could arrive in CAR in February to back up French efforts which had helped prevent a “humanitarian catastrophe.”

 

Poland, the Czech Republic, Belgium and Spain are the most likely to step up next, diplomatic sources said.

 

Along with the French, some 4,000 African troops are in CAR under a UN mandate, trying to end violence between Christian militias and ex-rebels who installed the country’s first Muslim leader in a coup in March.

 

Last week the UN’s humanitarian operations director warned the country risked descending into genocide.

 

The violence “has all the elements that we have seen elsewhere in places like Rwanda, Bosnia. The elements are there for a genocide, there is no question about that,” director John Ging said.

 

The mayor of Bangui, Catherine Samba-Panza, was on Monday elected interim president by the transitional parliament, tasked with restoring peace to the country and organizing general elections by mid-2015.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 19:45
RCA : le point sur l’opération Sangaris

 

20 janvier, 2014 Guillaume Belan (FOB)

 

Retour sur les dernières semaines en Centrafrique et les évolutions du théâtre.

 

Au plan politique

 

Le Ministre de la Défense aura eu une période de fin d’année intense. En cause : le bourbier centrafricain bien sûr. Du 31 décembre au 2 janvier, Jean-Yves Le Drian a fait une tournée dans la zone, après le Mali, le Niger, le Tchad, la RCA, le Congo et enfin le Gabon pour y rencontrer les présidents africains afin de trouver une issue à la situation inextricable de la Centrafrique (relire l’analyse de FOB ici). Jean-Yves Le Drian a rencontré le représentant spécial de la Minusma, Bert Koenders lundi dernier, et se rend aux États-Unis le 23 et 24 janvier où il sera beaucoup question du rôle de la France au Sahel.

 

L’opération Sangaris

 

Les dernières semaines montrent une situation toujours très sensible et instable. Par visioconférence durant le point presse du Ministère de la Défense la semaine dernière, le général Soriano, commandant de l’opération Sangaris confiait que le « calme relatif » de décembre s’était achevé le 19 du même mois avec « une remontée des tensions », qui s’est intensifiée le 24 et 25 décembre. Trois zones en particuliers posent des difficultés, le 3ème, 4ème et 5ème arrondissements de la capitale, zones de proximité des communautés chrétienne et musulmane, ce qui a poussé l’opération Sangaris  « à faire un effort de sécurisation dans ces zones ».

L’objectif demeure la mise en application des mesures de confiance (cantonnement des groupes armés et désarmement), soit des patrouilles pour le contrôle de zone et des opérations de désarmements (munitions, armements…) menées « quotidiennement ».

A ce jour, les français sont déployés sur deux points : Bangui, qui compte l’essentiel des soldats et Bossangoa.

Le commandant français qualifie la situation de « volatile, complexe, mais avec des améliorations réelles ».

Le général Soriano, commandant l'opération Sangaris (DR)

Le général Soriano, commandant l’opération Sangaris (DR)

 

 

La MISCA monte en puissance

 

La Misca compte à ce jour, 4400 soldats (dont 3200 à Bangui), qui sécurisent les deux principaux axes : celui vers le nord au Tchad et celui vers l’ouest, menant au Cameroun. La Misca devrait atteindre le total de ses effectifs, soit 6000, fin février. Les Rwandais ont commencé fin de semaine dernière à arriver à Bangui.

Le général Soriano a également insisté sur l’étroite coopération avec les forces africaines de la Misca. En parallèle, le CNT (Conseil National de Transition, présidé par l’actuelle maire de Bangui, Catherine Samba-Panza) tente de reconstituer les forces de sécurité. Ils seraient déjà plusieurs centaines dans la capitale.

En Parallèle de la montée en puissance des effectifs de la MISCA, la force africaine devrait se réorganiser, selon le général Soriano. Les forces camerounaises devraient se redéployer à l’ouest, les tchadiens au nord, les congolais au sud, les gabonais au centre et les burundais à l’ouest.

 

L’UE décidément à la traîne

 

L’union européenne, vient finalement de voter ce jour, à l’unanimité, le principe d’une opération pour la RCA. Ourah ! Il aura fallu plus de deux mois à l’UE pour déployer à peine 600 soldats. Et encore, il faudra voir combien de temps prendra la génération de force. Car oui, cette opération européenne ne sera pas menée par un Battle Group (EUBG), mais par les contributions de pays volontaires. Rappelons, que depuis 2007, l’UE dispose de 18 Groupements Tactiques de 1500 soldats (GT1500) qui se relaient pour prendre des périodes d’alerte. Sauf que jamais ce système n’a été employé et il est difficile de comprendre pourquoi il ne l’est pas aujourd’hui…

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 17:45
Des soldats européens en Centrafrique : pour Arnaud Danjean, " avec la génération de force et le déploiement, le plus dur reste à faire "

 

20.01.2014 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense Globale


Arnaud Danjean, le président de la sous-commission Sécurité et Défense au Parlement européen, observe de près, et avec beaucoup de prudence, la décision d'envoi en Centrafrique de 500 soldats de l'UE. Car après l'accord politique, il faudra générer la force : la nationalité et la quantité de bottes qui fouleront le terrain centrafricain...

 

- Comment jugez-vous l'engagement de l'Union européenne en Centrafrique ?

" C'est une bonne chose mais ce n'est pas vraiment une surprise d'obtenir ce feu vert à une opération européenne. La semaine dernière, il y avait une quasi-unanimité en dehors des Britanniques. D'un côté, nous avons l'accord politique, le principe obtenu ; la deuxième partie va être la génération de la force, concrètement, qui met quoi ? Et là, le tour de table risque d'être plus compliqué.  Je dirais presque qu'avec la génération de force et le déploiement, le plus dur reste à faire. "

 

- Avant l'accord politique, des contacts n'ont-ils pas été pris en amont ?

" Il faut savoir qu'on peut donner son accord politique sans mettre de troupes au sol. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont déjà indiqué qu'ils n'en enverraient pas. On suit la procédure normale avec un concept d'opération que les pays ont validé. Il faut maintenant préciser la planification. Les Européens réfléchissaient sur deux scénarios : un déploiement à Bangui pour sécuriser l'aéroport, quelques points névralgiques et les grands axes de la ville, nécessitant 300 à 500 soldats, une façon de soulager le dispositif français et de le libérer pour sa mission ; un deuxième scénario plus ambitieux était de sécuriser l'axe routier allant de Bangui au Cameroun qui aurait nécessité l'envoi d'un millier d'hommes et de plus des moyens, des hélicos, des blindés. Finalement, l'accord a été trouvé sur une opération minimale. "

 

-Sur quels partenaires, la France peut-elle compter pour la suivre ?

" La France sera nation-cadre. Finalement, aucun pays n'avait suffisamment d'ambition pour cette mission. La France va devoir mettre à contribution ses partenaires. On sait que les Estoniens seront 55. Nous avons aussi des alliés très fidèles, comme les Belges. Les Polonais s'engagent ces derniers mois en faveur d'une Europe de la Défense. Maintenant, il faut qu'ils montrent que ce ne sont pas que des paroles même si c'est compliqué pour eux car ils conservent un contingent important en Afghanistan. On peut espérer que les pays du sud, le Portugal, l'Espagne, l'Italie qui ont des intérêts dans cette région, jouent le jeu. Mais ils ont aussi des difficultés financières. Or chacun paye sa quote-part. Le tour de table n'est pas si simple... "

 

- Le mécanisme Athéna de financement collectif n'est toujours pas efficace, comme les battlegroups...

" Les battlegroups restent des outils théoriques, surtout que celui actuellement en alerte est constitué autour des Britanniques... Quant à Athéna, il est compliqué de le réviser. François Hollande l'a demandé de manière assez maladroite en pensant à la Centrafrique. Il y a peu d'argent pour l'instant et toujours des réticences à aller plus loin... "

 

- Quand peut-on espérer l'arrivée des troupes européennes ?

" Maintenant, une cellule de planification européenne doit retourner sur place et affiner les besoins : combien de dizaines d'hommes, quels moyens ? Les Etats membres diront ensuite " ça je prends, ça je peux, ça non... " Fabius a parlé de fin février, ça me paraît très ambitieux. La dernière fois que l'Europe a généré une force, c'était EUTM Mali, une mission de formation, pas de combat. EUTM avait été acté politiquement en janvier et l'opération avait pu commencer fin mars-début avril. On est donc plus près d'un délai de deux-trois mois que d'un mois. Comme nous sommes dans une procédure accélérée, on peut envisager un déploiement plus rustique entre guillemets, un peu plus vite dans l'urgence. "

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 17:45
Les spécialistes de l’appui au déploiement sur le pont pour Sangaris

 

 

20/01/2014 Armée de l'air

 

Dès le coup d’envoi de l’opération Sangaris donné par le président de la République en décembre 2013, l’armée de l’air et ses spécialistes de l’appui au déploiement se sont rendus en Centrafrique. Leurs missions : maintenir la capacité de la plateforme aéronautique de Bangui et permettre les manœuvres aériennes vers et depuis le pays.

 

Le 25ème régiment du génie de l’air (RGA) et le groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO) participent ainsi à la protection et à l’installation du camp français à Bangui, en fournissant leur expertise en matière d’infrastructures aéronautiques. Reconnaissance des terrains sommaires, réparation des pistes, nettoyage des aires aéroportuaires… Autant de défis relevés par la vingtaine de spécialistes sur le terrain.

 

« En plus des travaux, le détachement assure la garde de points sensibles et la protection de la zone en réalisant des systèmes d’obstacles sur l’aéroport », explique le lieutenant-colonel François Bouron, chef du bureau appui au déploiement au sein de la brigade aérienne d'appui à la manœuvre aérienne du commandement du soutien des forces aériennes. Et d’ajouter : « nous étions les premiers sur les lieux pour réaliser des plateformes et évaluer les capacités aéronautiques de la partie militaire ».

 

Les militaires du 25ème RGA et du GAAO appuient les opérations de la force Sangaris en assurant la praticabilité de la piste de l’aéroport international de Bangui et en réaménageant le camp militaire de M’Poko (création de plateformes logistiques, aménagement de zones de commandement et de zones vie, etc.).

Les spécialistes de l’appui au déploiement sur le pont pour Sangaris
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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 16:45
Une force militaire européenne va être envoyée en Centrafrique

 

20/01/2014 Par Le Figaro.fr (AFP)

 

Les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé aujourd'hui le lancement d'une opération militaire de l'Union européenne en Centrafrique, en appui aux forces africaine et française, selon une source officielle.

 

Le nombre de soldats européens pourrait être compris entre 500 et 1000, pour aider les forces africaine et française présentes dans le pays à sécuriser Bangui, notamment la zone de l'aéroport.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 16:45
Conclusions du Conseil de l'UE sur la République centrafricaine

 

20/1/2014 CL14-005FR

 

Summary: 20 janvier 2014, Bruxelles - Conseil de l'Union européenne Affaires Etrangères Conclusions sur la République centrafricaine.

 

Le Conseil a adopté les conclusions suivantes:

 

"1.     L'Union européenne (UE) est vivement préoccupée par l'insécurité et l'instabilité extrême observées en République centrafricaine (RCA), tout particulièrement depuis les attaques du 5 décembre 2013 qui ont causé de très nombreuses pertes civiles, des déplacements massifs de populations, de nombreuses violations graves de droits de l'Homme et une aggravation dramatique de la situation humanitaire. Elle exprime sa préoccupation face au risque de voir le conflit centrafricain affecter les pays voisins de la RCA. Dans ce contexte, l'UE salue l'action de l'Union africaine (UA), à travers le déploiement rapide de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), et le soutien apportée à celle-ci par l'opération française Sangaris, conformément à la résolution 2127 (2013) du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU). Ces efforts conjugués ont permis des progrès sécuritaires qu'il convient de consolider, condition indispensable au retour de la stabilité dans le pays.

 

2.       Convaincu de l'importance de soutenir les efforts africains en RCA et d'y renforcer l'engagement européen dans le cadre de son approche globale, le Conseil remercie la Haute Représentante pour la proposition qu'elle a formulée en vue d'une contribution active de l'UE à la stabilisation de la RCA dans le domaine de la PSDC. Le Conseil a marqué son accord politique sur la perspective d'une opération militaire PSDC et a approuvé le concept de gestion de crise à cette fin. Il a invité les instances compétentes à préparer les mesures nécessaires à l'établissement rapide de cette opération soumis à une nouvelle décision du Conseil. Cette opération contribuera par un appui temporaire, pour une période pouvant aller jusqu'à 6 mois, à fournir un environnement sécurisé, dans la région de Bangui, en vue de passer le relais à l'UA. Cet objectif prend entièrement en compte la Résolution du Conseil de Sécurité des NU 2127, et notamment une possible transformation de la MISCA en une opération de maintien de la paix de l'ONU.

 

           La force militaire contribuera ainsi, dans sa zone d'opération, aux efforts internationaux et régionaux de protection des populations les plus menacées et contribuera à la liberté de mouvements des civils. L'ensemble de ces efforts créera les conditions propices à la fourniture d'une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin. Le Conseil souligne que cette opération doit être basée sur une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui permet d'établir dans les meilleurs délais une opération EUFOR en RCA, en soutien aux efforts déployés par la communauté internationale, notamment l'UA, l'ONU et la France, ainsi que par les autorités centrafricaines et insiste sur l'importance d'un processus accéléré de planification.

 

3.       A cette fin, le Conseil a identifié l'OHQ UE de Larissa comme autorité de planification. Il a invité à poursuivre les travaux de planification opérationnelle, selon des procédures accélérées. Le Conseil souligne enfin l'importance d'une coordination étroite avec les partenaires, notamment les autorités centrafricaines, l'ONU, l'UA et la France, afin d'assurer une bonne coopération et complémentarité des efforts en cours en vue de restaurer la stabilité de la RCA.

 

4.       L'UE appelle à la poursuite de la mobilisation de la communauté internationale en faveur de la RCA, en particulier dans le contexte de la Conférence des donateurs sur la MISCA, qui se tiendra à Addis Abeba le 1er février 2014 à l'invitation de l'UA. Elle souligne aussi le rôle important des Nations unies en RCA.

 

5.       L'UE salue l'initiative prise par la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) en vue de relancer le processus politique, dans le respect du cadre issu de l'Accord de Libreville du 11 janvier 2013, des déclarations de N'Djamena du 18 avril et du 21 octobre 2013, de la Charte constitutionnelle de la transition et de la résolution 2127 (2013) du CSNU. Elle a pris note de la démission du Chef d'Etat de la transition, Michel Djotodia, et du Premier Ministre, Nicolas Tiangaye, entérinée par le sommet régional qui s'est tenu à N'Djamena les 9 et 10 janvier 2014.

 

6.       L'UE invite la CEEAC et l'UA à poursuivre leur facilitation du processus politique. Elle rappelle aux acteurs de la transition la nécessité de travailler ensemble, ainsi qu'avec les partis politiques et la société civile, de manière inclusive et de bonne foi, pour conduire le processus de transition à son terme et permettre l'organisation d'élections au plus tard en février 2015, première étape d'un processus politique durable. L'UE est prête à soutenir la préparation et l'organisation des élections, en liaison avec ses partenaires internationaux, notamment les Nations unies.

 

7.       L'UE marque son attachement au dialogue inclusif, à la réconciliation nationale, à des processus participatifs et à la représentativité des acteurs qui doivent guider le processus de transition. Elle salue toutes les initiatives de médiation et de réconciliation engagés par les leaders religieux, indispensables pour un retour rapide à la cohabitation interconfessionnelle pacifique entre les communautés centrafricaines. Elle invite l'ensemble des parties prenantes et en premier lieu les nouvelles autorités de la transition, à chercher à résoudre les causes profondes de l'instabilité persistante.

 

8.       L'UE rappelle que tous les acteurs étatiques et non-étatiques sont tenus de respecter les droits de l'Homme et le droit humanitaire en RCA. Elle appelle toutes les parties belligérantes à cesser les attaques violentes contre la population et autres violations des droits de l'Homme et droit international humanitaire. L'UE condamne fermement l'impunité et rappelle que tous les auteurs de violations, y compris les leaders et membres de l'Armée de résistance du Seigneur et d'autres groupes armés, tels que, entre autres, les groupes ex-Seleka et anti-Balaka, doivent répondre de leurs actes devant la justice. Elle condamne particulièrement les exécutions extrajudiciaires, les mutilations, les disparitions forcées, les viols et autres formes de violence sexuelle, le recrutement et l'utilisation d'enfants par les groupes et forces armés et les attaques délibérées contre des civils en raison de leur appartenance religieuse ou ethnique mis en lumière par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme. Elle salue la tenue par le Conseil des Droits de l´Homme d'une session extraordinaire le 20 janvier, consacrée à la situation des droits de l´Homme en RCA. L'UE réitère que la responsabilité première en matière de protection des populations civiles incombe aux autorités de transition de RCA. L'UE rappelle que la RCA a ratifié le Statut de Rome et que les actes qui constituent des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre relèvent de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI). L'UE encourage la mise en place rapide de la commission d'enquête internationale, prévue par la résolution 2127 (2013) du CSNU. Dans ce contexte, l'UE réaffirme son soutien résolu à la CPI.

 

9.       L'UE reste préoccupée par la gravité de la situation humanitaire qui affecte toute la population. Elle rappelle que toutes les parties en présence doivent assurer l'accès immédiat, sûr et sans entrave des acteurs humanitaires œuvrant en RCA au bénéfice des populations, ceci dans le respect du droit international humanitaire et des principes humanitaires. L'UE et ses Etats membres, premier donateur humanitaire, resteront mobilisés afin d'accroître l'engagement financier européen en faveur de la réponse humanitaire pour subvenir aux besoins des populations les plus vulnérables, à Bangui, dans le reste du territoire centrafricain, ainsi que dans les pays de la sous-région accueillant les réfugiés centrafricains. Le Conseil salue l'action résolue, de la Commission européenne, notamment la tenue le 20 janvier 2014 à Bruxelles de la réunion de haut niveau organisée conjointement par la Commissaire Kristalina Georgieva et la Secrétaire générale adjointe des Nations unies Valerie Amos. L'UE lance un appel pressant aux membres de la communauté internationale à apporter une réponse substantielle aux besoins de base de la population de la RCA dans une approche, articulant étroitement l'aide d'urgence et l'aide au développement, et coordonnée entre acteurs humanitaires et du développement et les institutions financières internationales.

 

10.     Premier contributeur d'aide au développement en RCA, l'UE s'engage à examiner immédiatement, en coordination avec les institutions financières internationales, toutes les mesures qui permettront de reconstruire l'Etat, et de prévenir une aggravation des effets de la crise sur les populations. L'UE s'engage à étudier dès à présent les modalités d'un engagement dans le domaine de l'Etat de droit et la réforme du secteur de la sécurité. Elle prévoit par ailleurs de reprendre ses projets de coopération, dès que les conditions de sécurité le permettront, pour contribuer pleinement à la reconstruction de la RCA."

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 21:45
EMA : visite du chef du CPCO en RCA et au Tchad

 

18/01/2014 Sources : EMA

 

Les 11 et 12 janvier 2014, le général de brigade Patrick Brethous, chef du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), s’est rendu auprès des forces françaises déployées dans le cadre l'opération Sangaris en République Centrafricaine et dans le cadre de l’opération Epervier au Tchad.

 

Le 11 janvier en RCA, après un point de situation au camp français de M'Poko avec le général Soriano, commandant la force Sangaris, le général Brethous est allé sur le terrain à la rencontre des différentes unités déployées dans Bangui, la capitale centrafricaine. Comme chaque jour depuis le 5 décembre 2013, les militaires français de la force Sangaris étaient massivement engagés, avec pour mission principale de contrôler l’application des mesures de confiance.

 

Le 12 janvier 2014, le général Brethous s’est rendu sur la base « SGC Adji Kosseï » de N’Djaména, pour rencontrer les unités et le personnel de la force Épervier. A son arrivée, il a été accueilli par le colonel Peugnet, commandant de la force Épervier (COMANFOR). La visite a été marquée par un point de situation et des échanges sur les activités opérationnelles ainsi que les missions de soutien confiées à la force.

 

Commandant opérationnel des forces et conseiller du gouvernement, le chef d’état-major des armées (CEMA) dispose, au sein de l’état-major des armées, du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO). Centre nerveux de la chaîne de commandement stratégique nationale, le CPCO est au cœur de l’engagement des forces françaises sur l’ensemble des théâtres d’opération. En amont des engagements, il assure une veille stratégique et assure les travaux de planification. Dès le déclenchement des opérations, il a en charge la conduite de l’engagement des forces.

EMA : visite du chef du CPCO en RCA et au TchadEMA : visite du chef du CPCO en RCA et au Tchad
EMA : visite du chef du CPCO en RCA et au Tchad
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 17:45
L'UE vient en renfort de la France en Centrafrique

 

17/01/2014 Alain Franco correspondant à Bruxelles - Le Point.fr

 

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient donner leur feu vert lundi à l'envoi de soldats européens pour appuyer la France en Centrafrique.

 

La France n'est plus seule en Centrafrique. Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE vont donner leur feu vert à un soutien européen à l'armée française. C'est ce que réclamait François Hollande, qui en avait fait une priorité lors du sommet européen de décembre dernier consacré à la défense.

La mission des soldats qui viendront soutenir l'armée française sera de sécuriser la zone de l'aéroport de Bangui, en incluant les camps alentour, qui accueillent, dans des conditions précaires, nombre de déplacés qui cherchent à s'y mettre à l'abri des violences intercommunautaires. "Les tensions sont latentes et palpables. La journée, les habitants de certains quartiers sont chez eux, mais, le soir, ils rejoignent les camps pour passer la nuit en sécurité", explique une source diplomatique. "À vingt kilomètres de Bangui, les violences continuent. Tout est en place pour un dérapage avec des conséquences dramatiques", reprend-il. À Bruxelles, le ton au "Service d'action extérieure", siège de la diplomatie européenne, est plus alarmant qu'au début de l'intervention française. "Elle a permis d'éviter le pire. Mais la sécurité est extrêmement fragile. Les États membres sont conscients de la gravité du problème", estime un diplomate de haut rang. "Tous les éléments sont réunis pour un génocide en Centrafrique", a même averti l'ONU, jeudi.

 

Contingent de 500 à 1 000 soldats

L'accord politique de lundi sera la première étape. Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU devrait donner mandat aux Européens pour agir. "Il nous faut une base juridique", dit-on. Puis viendra le moment de se compter. Paris espère "que six à douze pays feront des offres". "La Belgique enverra des troupes dès que nous aurons un cadre européen", affirme au Point.fr son ministre des Affaires étrangères Didier Reynders. La Pologne, la République tchèque sont aussi sur les rangs. L'Estonie a officiellement proposé l'envoi d'un peloton d'infanterie de 35 personnes avec des véhicules blindés et une unité de soutien logistique, soit 56 soldats. C'est beaucoup au regard de la taille de son armée.

Officiellement, personne ne se risque à un objectif chiffré. Mais les fourchettes évoquées varient entre 500 et 1 000 soldats, pour une durée de quatre à six mois. Ce qui permettra aux soldats français "fixés" autour de l'aéroport de se consacrer à d'autres tâches, plus urgentes. Plus de 1 600 soldats français sont déployés depuis plus d'un mois en Centrafrique. "Nous visons un début de déploiement sous trente jours. Pour l'instant autour de l'aéroport. Mais qui sait quel sera le besoin d'ici là", indique un diplomate de l'UE. Car la situation est mouvante et "elle concerne toute la région. La route qui mène au Cameroun n'est pas sécurisée, et Yaoundé nous signale une augmentation des réfugiés qui franchissent la frontière. Il faut absolument stabiliser la situation en Centrafrique, car l'insécurité a des conséquences sur tout."

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 21:45
photos ECPAD et Armée de Terre

photos ECPAD et Armée de Terre

 

17/01/2014 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République de Centrafrique, du 11 au 17 janvier 2014.

 

Compte tenu des évolutions politiques intervenues en RCA et en liaison avec la MISCA, la force Sangaris avait, dès vendredi 10 janvier, réarticulé son dispositif à Bangui à titre préventif pour contenir toute tentative de déstabilisation. Dans ce cadre, la force Sangaris s’est plus particulièrement déployée auprès des emprises gouvernementales et militaires, incluant les sites de cantonnement.

 

Dans les heures qui ont suivi l’annonce de la démission du chef d’Etat de transition centrafricain, un regain de tension a effectivement été observé dans Bangui. L’action conjointe des unités de Sangaris et de la MISCA a permis de contenir le niveau de violences.  Les tensions ont baissées d’intensité dès le lendemain.

 

Les jours suivants, soldats français et africains ont poursuivi leur effort de contrôle de zone, en patrouillant de jour comme de nuit, dans les rues de la capitale et en province. Ces patrouilles conjointes dans les différents quartiers de la capitale reçoivent un bon accueil des populations. Par ailleurs, un prudent redémarrage de la vie économique a pu être observé dans certaines zones.

 

Parallèlement, une initiative de la force Sangaris a été lancée et mise en œuvre pour la création d’un « quartier pilote » dans le 5e arrondissement de Bangui. Associant la MISCA, les ONG et les acteurs locaux, autorités civiles et religieuses, ce projet vise à favoriser le retour des déplacés chez eux en agissant sur les domaines sécuritaires, humanitaires et administratifs.

 

Les actions conjointes entre la force Sangaris et les différents détachements de la MISCA se sont ainsi multipliées.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement déployés en République Centrafricaine, aux côtés des 4400 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA ainsi que son déploiement opérationnel.

photos ECPAD et Armée de Terrephotos ECPAD et Armée de Terre
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photos ECPAD et Armée de Terrephotos ECPAD et Armée de Terrephotos ECPAD et Armée de Terre

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 18:45
U.S. to airlift Rwandan forces into Central African Republic

 

 

16 January 2014 defenceWeb (Reuters)

 

The U.S. military will soon begin flying Rwandan troops into the Central African Republic, possibly starting on Thursday, in its second such operation in support the African Union's efforts to stem bloodshed there, a U.S. official said on Wednesday.

 

The U.S. official, speaking to Reuters on condition of anonymity, said the airlift operation could last just over a month and would involve two U.S. military C-17 aircraft.

 

The airlift mission would be very similar to the one the United States carried out flying forces from Burundi into the Central African Republic late last year, the official said.

 

Rwanda's foreign minister has been quoted telling local radio that the country would send around 800 troops.

 

The U.S. aircraft would fly out of Uganda into Rwanda's capital Kigali, where they would load before proceeding onto Bangui in the Central African Republic, the official said.

 

A Muslim rebel coalition, Seleka, seized power in Central African Republic last spring, unleashing a wave of killings and looting that in turn sparked revenge attacks by the "anti-balaka" Christian militia.

 

The United Nations estimates that months of fighting in the landlocked former French colony has displaced around 1 million people, or just over a fifth of the population.

 

The national death toll is difficult to estimate. More than 1,000 people were killed in Bangui alone last month and sporadic violence has continued despite the presence of 1,600 French troops and 4,000 African Union peacekeepers.

 

France's U.N. envoy said on Wednesday that the level of hatred in Central African Republic between Muslims and Christians had been underestimated and is creating a "nearly impossible" situation for African Union and French forces to combat.

 

U.N. Secretary-General Ban Ki-moon is expected to submit a report to the Security Council next month with recommendations for a possible U.N. peacekeeping force that would take over from the African troops.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 18:45
Centrafrique: l'Estonie enverra 55 soldats

 

TALLINN, 16 janvier - RIA Novosti

 

Pour prévenir le génocide en Centrafrique et soutenir les militaires français, Tallinn dépêchera jusqu'à 55 soldats dans ce pays africain dans le cadre de la future mission militaire de l'UE, a déclaré jeudi aux journalistes le premier ministre estonien Andrus Ansip.

 

"Ce pays éprouve un besoin urgent d'aide humanitaire. Toutefois, dans certains cas l'aide humanitaire s'avère insuffisante. Pour pouvoir fournir cette aide il faut tout d'abord aider à garantir la sécurité. Par le passé, l'Estonie a reçu beaucoup d'aide et c'est notre devoir moral d'offrir une aide aux autres", a souligné le chef du gouvernement.

 

Selon M.Ansip, le contingent estonien aura pour mission d'assurer conjointement avec des soldats français la sécurité d'un aéroport centrafricain. Il est possible que les soldats estoniens soient ultérieurement engagés dans la sécurisation des principales autoroutes du pays.

 

Le ministre estonien de la Défense Urmas Reinsalu a de son côté fait savoir que le contingent estonien serait prêt vers la fin du mois de février à réaliser une mission de quatre mois.

 

En janvier 2013, les autorités de la République centrafricaine et les représentants de l'opposition ont signé un accord de paix. Cependant, en mars, les rebelles de la coalition Séléka se sont emparés de la capitale du pays. Le chef de l'Etat François Bozizé s'est alors réfugié à l'étranger, tandis que le leader de la rébellion Michel Djotodia s'est autoproclamé président, transformant le pays en un théâtre d'affrontements armés entre les partisans et les adversaires du nouveau pouvoir.

 

Vendredi dernier, le président autoproclamé a présenté sa démission avant de se réfugier au Bénin. 

 

Quelque 1.600 militaires français soutenu par les troupes de l'Union africaine mènent actuellement une opération en RCA visant à prévenir des affrontements entre deux groupes adversaires.

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 12:00
Sangaris: point de situation du 10 janvier 2014

 

10/01/2014 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République de Centrafrique, du 04 au 10 janvier 2014.

 

Depuis le 4 janvier, la situation sécuritaire semble s’être apaisée en RCA, en dépit d’actes ponctuels de malveillance. La force SANGARIS poursuit son action à Bangui, comme en province, visant à rétablir un niveau de sécurité minimal et de faciliter la montée en puissance de la MISCA.

 

Les unités poursuivent les opérations de contrôle de zone ciblé aux côtés de la MISCA. Cela passe par des patrouilles dissuasives à pied, en véhicule, des actions de contrôle de cantonnement et, si besoin, de désarmement.

 

A Bangui, de jour comme de nuit, les troupes françaises maintiennent leur vigilance et se tiennent prêtes à cibler leur effort en fonction des zones de tensions identifiées. Depuis plusieurs jours, l’effort est marqué sur les 3e, 4e et 5e arrondissements de la ville, où la force agit aux côtés des unités de la MISCA.

 

Avec la montée en puissance de la force africaine, dont l’effectif est dorénavant de plus de 4400 hommes, le niveau de coopération n’a cessé de s’accroître. Aujourd’hui la force Sangaris conduit des opérations communes, en particulier avec les bataillons burundais et tchadiens de la MISCA.

 

Parallèlement, la force Sangaris poursuit la sécurisation de l’emprise de M’Poko – là encore aux côtés de la MISCA - où plusieurs milliers de déplacés sont réfugiés, afin de sécuriser la traficabilité aérienne.

 

Dans le reste du pays, le maillage du territoire est principalement assuré par la MISCA qui déploie plus d’un millier d’hommes répartis dans une dizaine de villes. La force Sangaris est quant à elle déployée à Bossangoa, d’où elle poursuit, aux côtés des soldats congolais, ses actions de contrôle de zone avec le volume d’une centaine de militaires.

 

Enfin, le 9 janvier, le général Soriano, commandant de l’opération Sangaris, accompagné de représentants de la MISCA ont rencontré les responsables civils et religieux de Bangui ainsi que d’ONG. Ensemble, ils ont abordé la question du retour des déplacés dans leurs quartiers d’origine et les modalités de reprise de la vie économique dans les arrondissements concernés.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement déployés en République Centrafricaine. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA ainsi que son déploiement opérationnel.

Sangaris: point de situation du 10 janvier 2014Sangaris: point de situation du 10 janvier 2014
Sangaris: point de situation du 10 janvier 2014
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 15:01
photo Sirpa Terre

photo Sirpa Terre

 

10 janvier 2014 Romandie.com  (AFP / 14h53)

 

BANGUI - Au moins quatre blindés français de type Sagaie ont pris position vendredi en début d'après-midi près du palais présidentiel à Bangui, après la démission annoncée à N'Djamena du président centrafricain Michel Djotodia, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

Le camp De Roux, où est cantonnée la garde de M. Djotodia depuis le début de l'opération française Sangaris le 5 décembre, se trouve non loin du palais présidentiel et de nombreuses armes lourdes y sont entreposées.

 

Les forces françaises et les détachements de la force africaine (Misca) étaient également très visibles en ville dans l'après-midi.

 

Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, a démissionné vendredi à N'Djamena sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale qui l'y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire.

 

Dès que la nouvelle de la démission du président Djotodia est parvenue à Bangui, les principaux boulevards de la ville se sont vidés et sont restés déserts, témoignant de la peur persistant.

 

Au camp de déplacés de l'aéroport de Mpoko, où son massées 100.000 personnes, majoritairement chrétiennes, venues se placer sous la protection de l'armée française, certains retrouvaient espoir, comme Tertus Ngoutou: je suis très fier de la France et du Tchad. (le président tchadien) Idriss Déby s'est ressaisi. J'espère que dès ce soir on pourra de nouveau coexister avec les musulmans, ajoutait-t-il, se disant déterminé à rentrer chez lui avant dimanche.

 

D'autres demeuraient méfiants. Il n'y a pas encore la paix. On n'est pas rassuré. Il faut que les Séléka soient tous désarmés, demandait Jean Sisa.

 

Plusieurs milliers d'habitants de Bangui avaient manifesté vendredi matin, avant la démission de Michel Djotodia, contre son retour en Centrafrique.

 

Aux cris de Djotodia démission, les manifestants étaient massés aux abords du quartier de Boy-Rabe, non loin de l'aéroport, sous la surveillance de soldats français et de la Misca.

 

Nous voulons la démission de Djotodia. Il nous faut une nouvelle personne pour diriger le pays, réclamait un manifestant. Ce petit maladroit nous a tués, massacrés. Qu'il reste à N'Djamena, disait un autre, prénommé Thibault.

 

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par M. Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses, qui ont provoqué des déplacements massifs de populations et uen crise humanitaire sans précédent dans le pays.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 08:45
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en déplacement au Tchad

Le ministre a rencontré les soldats de l'opération Epervier lors de son déplacement au Tchad le 2 janvier 2014

 

09/01/2014 International

 

Dans le cadre de sa tournée en Afrique où il s’est déplacé au Mali, au Niger et au Tchad, le ministre de la Défense a rencontré le président tchadien le 1er janvier puis les soldats du dispositif Epervier le lendemain.

 

Lors de sa tournée africaine qui s’est déroulée du 31 décembre au 2 janvier, Jean-Yves  Le Drian  a rencontré les différents partenaires africains de la France, dont  le président tchadien Idriss Deby, le 1er janvier à Ndjamena au Tchad. Les échanges ont porté sur la situation sécuritaire et humanitaire de l’ensemble de la zone sahélienne et de la Centrafrique ainsi que sur la réorganisation du dispositif des forces françaises.

 

Le ministre de la Défense s’est rendu le lendemain matin auprès des forces françaises engagées dans l’opération Épervier depuis 1986 pour s’entretenir avec les soldats : « Je voulais venir vous féliciter pour tout ce que vous avez fait en 2013, et vous soutenir pour les opérations qui ne manqueront pas de se poursuivre au cours de l’année 2014.

 

La France dispose de contingents d’hommes stationnés en permanence à Dakar, Djibouti, Libreville, Ndjamena, Abidjan. Elle entend réarticuler progressivement ses dispositifs dans la région afin de les adapter aux nouvelles menaces.

 

Le ministre a d’ailleurs réaffirmé que la prochaine réorganisation de la présence française en Afrique permettrait a Ndjamena de conserver ce rôle central. En plus de ses missions permanentes, le dispositif Epervier accueille coordonne et soutient depuis les bases de Faya Largeau et Ndjamena, les opérations d’appui aérien dans le cadre des opérations Serval et Sangaris. « Grâce à sa position stratégique,  la plateforme de Ndjamena à un rôle déterminant multi actions », a conclu  le ministre.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 08:45
RDC: l’ONU s’inquiète d’infiltrations d’hommes armés venus de Centrafrique

 

9 janvier 2014 45eNord.ca (AFP)

 

Les Nations unies ont indiqué mercredi s’inquiéter de l’infiltration dans le nord de la République démocratique du Congo d’éléments armés venus de Centrafrique, craignant un effet déstabilisateur.

 

«Dans la province de l’Équateur (nord-ouest), il y a des infiltrations d’éléments armés, des ex-FACA [Forces armées de la Centrafrique, NDLR], qui sont en train de traverser, qui sont déjà en RDC», a déclaré Abdallah Wafi, le représentant spécial adjoint de l’ONU au Congo, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

La FACA était le nom de l’armée centrafricaine jusqu’au renversement du président François Bozizé par la coalition rebelle Séléka en mars 2013.

«Dans la Province-Orientale (nord-est), des éléments de la Séléka [...] sont déjà sur le territoire congolais, leur présence a été signalée dans certaines localités et des populations commencent à fuir ces zones-là», a encore affirmé M. Wafi, sans donner de précisions sur le nombre de ces combattants ni sur l’ampleur des déplacements de population.

En mars 2013, aux premières heures de la prise de Bangui par la Séléka, des ex-soldats de la FACA s’étaient enfuis avec armes et bagages pour se réfugier de l’autre côté du fleuve Oubangui qui marque la frontière, dans la province de l’Equateur, a rappelé le responsable onusien.

M. Wafi a dit partager la préoccupation d’un journaliste congolais qui lui demandait s’il ne fallait pas craindre que l’afflux, dans le Nord du pays, de réfugiés et d’éléments armés venus de Centrafrique n’ait à long terme les mêmes effets que les mouvements de population et de guerriers en provenance du Rwanda à la suite du génocide de 1994. Leur venue est en grande partie à l’origine des maux de l’Est de la RDC, déchiré par les conflits depuis près de vingt ans.

Il faut prendre toutes les dispositions pour que ce qui s’est passé dans l’Est de la RDC ne se reproduise pas aujourd’hui dans l’Équateur ou la Province-Orientale, a-t-il ajouté.

Ce qui nous préoccupe, a-t-il précisé cependant, c’est l’ensemble de la situation en RDC, surtout après le coup de force apparent du 30 décembre qui a vu des insurgés lancer plusieurs attaques à Kinshasa, ainsi qu’à Lubumbashi (Sud-Est), deuxième ville du pays, et à Kindu (Est), réprimées dans le sang par les autorités.

Depuis le renversement en mars de M. Bozizé par la Séléka, coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences intercommunautaires et religieuses.

Interrogée par l’AFP, Céline Schmitt, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à Kinshasa, a indiqué que la barre des 50.000 réfugiés centrafricains en RDC avait été franchie en décembre.

Mme Schmitt a indiqué également que plus de 3.000 citoyens congolais de Bangui étaient rentrés en RDC depuis le 31 décembre. Le HCR, a-t-elle ajouté, a construit des structures d’urgence pour les héberger à Zongo, la ville qui fait face à la capitale centrafricaine sur la rive gauche de l’Oubangui.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 13:45
Centrafrique: "pas de raisons particulières" d'envoyer des renforts, selon Le Drian

 

07.01.2014 tv5.org (AFP)

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé mardi qu'il n'y avait "dans l'état actuel des choses","pas de raisons particulières" d'envoyer des renforts en Centrafrique, où 1.600 soldats français sont engagés depuis début décembre, et qu'un point sera fait "début février".

 

"Il faudra d'abord apprécier la situation lorsque la Misca (la force africaine déployée sur place, ndlr) sera arrivée à son plein déploiement, ce qui n'est pas encore le cas", a-t-il dit à la presse lors d'une visite de la Base aérienne 120 de Cazaux, à La-Teste-de-Buche (Gironde), ajoutant: "dans l'état actuel des choses, il n'y a pas de raisons particulières d'envoyer des renforts" à Bangui.

 

"On appréciera la situation au début du mois de février (...) La Misca devra être absolument opérationnelle dans ces délais-là", a ajouté M. Le Drian.

 

Mi-décembre, des soldats du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) de Carcassonne sont partis mi-décembre pour le Cameroun pour y être prépositionnés "comme renfort éventuel" pour la Centrafrique, avait annoncé le régiment.

 

"Pour l'instant, la participation française est forte : 1.600 hommes, c'est un chiffre important. La Misca (...) est aux environs de 4.000 (soldats), nous avons commencé des patrouilles mixtes et nous avons commencé la sécurisation, parties de quartiers par parties de quartiers, sur Bangui", a poursuivi M. Le Drian.

 

Il a rappelé s'être rendu "il y a trois jours" à Bangui , pour "la deuxième fois depuis trois semaines". Il s'y est notamment entretenu avec le général Francisco Soriano, qui dirige l'opération française Sangaris, et le général gabonais Jean-Marie Michel Mokoko, à la tête de la Misca.

 

Cette visite en Gironde du ministre de la Défense, initialement prévue le 16 décembre, avait été reportée après le décès de deux soldats français en Centrafrique.

 

M. Le Drian a passé la journée à la BA 120, où il s'est entretenu avec les personnels de la base, militaires et civils, lors de trois tables rondes.

 

Installée près du bassin d'Arcachon, la BA s'étend sur 5.600 hectares où travaillent environ 2.120 personnes. Elle abrite un escadron d'hélicoptères, un centre d'expérimentation et d'instruction au tir aérien, un centre de formation pour pilotes de chasse ainsi qu'un centre d'essais en vol.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 08:45
photo EMA

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7 janvier 2014 45eNord.ca (AFP)

 

Avec deux opérations militaires majeures en 2013 au Mali et en Centrafrique, la France est revenue en force en Afrique, où elle rencontre d’importantes difficultés, notamment en RCA, et réorganise son dispositif pour renforcer sa présence et l’inscrire dans la durée.

 

Satisfaction au Mali, doute en Centrafrique. Lors de sa récente tournée africaine, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s’est félicité du travail accompli au Mali, un an après le début de l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013. Le pays a été « libéré » des jihadistes qui contrôlaient le nord du pays et le « succès » français « est reconnu unanimement sur la scène internationale », s’est-il réjoui à Bamako.

Changement de ton à Bangui, où il s’agissait surtout de booster le moral des troupes empêtrées dans le bourbier centrafricain : « J’entends dire que cette mission est dure. Mais est-ce que, parce qu’elle est dure, la France n’aurait pas sa place ? ».

Un mois après le début de l’opération Sangaris, les violences se poursuivent à Bangui, le désarmement des milices n’a fait que commencer et les 1.600 soldats français engagés ne semblent pas en mesure de contrôler la situation.

Au total, près de 7.000 soldats français ont été déployés en quelques mois au Mali et en RCA. Objectifs affichés : lutter contre le « terrorisme » au Sahel et rétablir un minimum de stabilité en Centrafrique. Des interventions à la fois sécuritaires et humanitaires, avec l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU.

« On a la coïncidence de deux opérations lourdes, mais ce n’est pas un changement de ligne. Ce sont deux interventions dont la France se serait volontiers passé », souligne Bruno Tertrais, de la Fondation de la recherche stratégique.

 

 

 

La France, « gendarme malgré elle »

Après une tentative pour alléger le dispositif français sous Nicolas Sarkozy, l’Afrique est à nouveau considérée comme une priorité stratégique pour Paris. « Globalement, on peut dire qu’aujourd’hui, et c’est déjà le cas depuis pas mal de temps, la France intervient de manière contrainte et se trouve être le gendarme malgré elle en Afrique », poursuit Bruno Tertrais.

Les forces françaises interviennent dans l’urgence pour pallier l’incapacité des Etats africains et de leurs armées à assurer la stabilité. Un vide sécuritaire au coeur de l’Afrique menaçant, selon Paris, la sécurité de la France et plus globalement de l’Europe.

Avec plus de 5.000 hommes stationnés en permanence en Afrique, la France dispose d’un outil unique qui lui permet d’agir vite. Un dispositif organisé autour de deux pôles principaux, Libreville à l’ouest (940 hommes) et Djibouti à l’est (2.000), avec des bases au Tchad (950), au Sénégal (350) et en Côte d’Ivoire (450). Sans oublier les Forces spéciales – stationnées notamment au Niger, d’où opèreront les drones Reaper récemment acquis aux Etats-Unis -, qui ont montré leur efficacité lors de l’intervention au Mali.

La réduction du contingent français dans ce pays, de 2.500 hommes actuellement à un millier au printemps, contraint Paris à adapter son dispositif. D’autant que la France est, selon un proche du ministre, engagée pour des années au Sahel et que l’armée ne peut pas être partout en période de difficultés budgétaires.

Paris veut en particulier « pérenniser » sa relation de défense avec le Mali et Jean-Yves Le Drian doit signer un accord en ce sens le 19 ou le 20 janvier à Bamako.

« Nous sommes en phase de réorganisation, de régionalisation de notre présence dans cette partie de l’Afrique. Et dans cette réorganisation, la plateforme de N’Djamena aura un rôle central, parce qu’il nous faut anticiper, dissuader les menaces qui pèsent sur cette région », a déclaré le ministre français vendredi au Tchad.

Le but est de rapprocher le dispositif français de la zone où la menace jihadiste est la plus forte, la bande sahélienne, en développant notamment des points d’appui dans le nord du Tchad et du Niger.

Paris compte en outre sur une forte implication de ses alliés africains. D’autant que ses partenaires européens ne se bousculent pas pour lui venir en aide quand il s’agit d’envoyer des troupes. L’un des effets pervers de l’interventionnisme français en Afrique étant, selon un spécialiste, d’accréditer l’idée selon laquelle « de toute façon, la France sera là ».

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 08:45
source UE

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7 janvier 2014 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Le conflit pourrait maintenant embraser la région, prévient l'organisation internationale

 

 

Les affrontements interconfessionnels en République centrafricaine (RCA) pourraient tourner au conflit religieux et avoir des répercussions à l’échelle régionale, a prévenu lundi le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, rapporte le service d’information de l’ONU.

 

«Les violences meurtrières sont quotidiennes dans la capitale Bangui et le reste du pays et la population reste divisée par les appartenances religieuses», a expliqué Jeffrey Feltman au Conseil de sécurité lors d’un exposé sur la situation en Centrafrique

Des milliers de personnes ont déjà été tuées, près d’un million chassées de leurs foyers, et 2,2 millions,soit environ la moitié de la population, a besoin d’aide humanitaire.

«L’accès aux quartiers résidentiels de Bangui est contrôlé soit par des miliciens «antichrétiens», soit par des «antimusulmans».

Les localités situées en dehors de Bangui comme Bossangoa, Bouar, Bozoum et Paoua, entre autres, «sont le théâtre d’atrocités, notamment d’affrontements directs entre communautés chrétienne et musulmane », a aussi expliqué le Secrétaire général adjoint.

La Centrafrique vit dans la tourmente depuis que les rebelles de l’ex-Séléka, des musulmans pour l’essentiel, ont chassé le Président François Bozizé à quitter en mars dernier.

«En raison de sa composition à majorité musulmane, les exactions de la Séléka contre les populations chrétiennes ont rapidement été interprétées comme un conflit religieux opposant musulmans et chrétiens», a dit le Secrétaire général adjoint.

L’incapacité des autorités de transition à lutter contre les violations des droits de l’homme dont la Séléka s’est rendue coupable au cours de l’année écoulée a contribué à la mobilisation progressive des groupes d’autodéfense locaux, a estimé Jeffrey Feltman.

Le mouvement majoritairement chrétien des anti-balaka a alors pris les armes et des affrontements interconfessionnels ont éclaté à Bangui début décembre.

Mais le problème interconfessionnel ne date pas d’hier et n’a pas surgi de nulle part.

« [...] la frustration des communautés musulmanes en RCA est le fruit d’années de marginalisation par les gouvernements successifs depuis l’indépendance du pays il y a plus de 50 ans. Ainsi, alors que la communauté musulmane représente environ 20% de la population totale de la RCA, aucune fête musulmane n’est observée officiellement par le pays», a noté Jeffrey Feltman.

Pour la première fois dans son histoire, une partie de la population centrafricaine s’est sentie contrainte à l’exil en raison de son affiliation religieuse, notamment au Cameroun, au Tchad, en Côte d’ Ivoire, au Mali, au Niger, au Nigeria et au Sénégal, où ils ont été des dizaines de milliers à se rendre.

La plupart d’entre eux sont des musulmans, fait observer M. Feltman.

«Il existe un risque très réel de voir la crise se propager au-delà des frontières du pays et déstabiliser davantage la région », a conclu le Secrétaire général adjoint, promettant que «l’ONU continuerait de faire tout son possible pour éviter que la situation [...] ne se détériore davantage et que les violations des droits de l’homme n’atteignent des niveaux impensables, fournir une aide humanitaire aux plus vulnérables et assurer le retour du pays à l’ordre constitutionnel».

 

 

Pendant ce temps, sur le terrain

 

Pendant ce temps, les opérations de Sangaris se sont poursuivies, à Bangui et en province, avec l’ensemble des moyens terrestres et aéromobiles qui composent la force, afin de contribuer à ramener un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine où la situation reste volatile, dit le ministère français de la Défense dans son plus récent point de la situation.

Faisant suite au regain de violence constaté dans Bangui après le jour de Noël, les opérations se sont poursuivies jusqu’au 31 décembre 2013 dans la soirée. Impliquant environ 600 militaires, ces opérations de sécurisation visaient à réaliser des actions de contrôle de zone ciblées dans les quartiers situés à l’Est de l’aéroport de M’Poko, les plus touchés par les heurts intervenus, explique la Défense française.

Depuis le 31 décembre 2013 au soir, cette action de contrôle de zone s’est étendue à d’autres quartiers de Bangui, précise le ministère français de la Défense.

Les forces françaises et africaines se sont en outre déployées dans le 3e arrondissement de Bangui, situé au Sud de l’aéroport.

Lors de ces opérations, les éléments de la force Sangaris ont ponctuellement été la cible de tireurs isolés.

En province, les éléments français continuent de faire appliquer à Bossangoa les mesures de confiance.

La force Sangaris a par ailleurs continué à assurer la protection de l’aéroport de M’Poko, notamment en intervenant pour libérer la piste temporairement occupée par des mouvements de foule.

Aujourd’hui, 1600 soldats composent aujourd’hui la force SANGARIS.

Ils sont engagés au quotidien avec les unités de la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) composée de près de 4 500 hommes de la CEEAC (Communauté économique des États d’Afrique centrale) et qui a succédé à la FOMAC (Force d’Afrique centrale) le 19 décembre dernier. Mais, un mois après le lancement de l’opération Sangaris en Centrafrique, certains observateurs parlent déjà d’enlisement.

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 20:45
photo Thomas Goisque

photo Thomas Goisque


07.01.2014  Tribune de François Heisbourg * - FRS
 

L’intervention militaire de la France en République Centrafricaine  (RCA) est mal engagée. Ce n’est faute ni de légitimité internationale ni de qualité de nos forces : le conseil de sécurité de l’Onu a donné un mandat unanime à la France face à une situation humanitaire dramatique et les troupes de l’opération Sangaris sont de bonne facture. Mais leurs effectifs sont insuffisants face à des milices mieux armées et plus déterminées que prévu, cependant que les populations sont menacées d’être entraînées dans la spirale de la violence religieuse et ethnique.

 

Cette tribune a été publiée dans l'édition du 3 janvier de Ouest-France.

 

Politiquement, la France apparaît isolée, les forces africaines déployées en RCA n’ayant ni le mandat ni la capacité d’agir, et l’Europe étant absente sur le terrain, là où ça compte. Cette situation  scabreuse n’était pas inévitable. La France a cru devoir et pouvoir agir seule, comme elle l’avait fait avec succès au Mali.

Cependant, au Mali, l’absolue urgence ne laissait pas d’autre choix que l’engagement purement national face aux colonnes jihadistes. En RCA, il existait d’autres choix : casques bleus de l’Onu, intervention sous le drapeau de l’Union européenne, ou une combinaison des deux. Si ces options n’ont pas été retenues, c’est parce que nous pensions pouvoir régler le problème seuls et à bref délai.

Ici, intervient un paradoxe. La RCA était l’archétype de la « Françafrique » néo-coloniale ; rien de ce qui se passait chez Bokassa 1er ou ses successeurs ne nous était étranger. Paris pensait donc, en 2013, bien connaître ce pays et, comme dans le passé, rétablir la situation avec l’envoi d’une poignée de soldats aguerris.

Françafrique ou Eurafrique ?

Or, sous Sarkozy hier et Hollande aujourd’hui, l’infrastructure de la Françafrique a été progressivement démontée. Les ambassadeurs vice-rois, les chefs de mission de coopération dispensateurs de la manne, un SDECE puis une DGSE infiltrés au coeur des pouvoirs locaux : pour l’essentiel, ces leviers néo-coloniaux n’existent plus – et on ne s’en plaindra pas. Mais avec eux disparaît aussi la capacité d’agir seuls, fût-ce pour la meilleure des causes qu’est l’action humanitaire.

En Centrafrique, nous sommes intervenus « à l’ancienne », en oubliant que nous avions perdu la connaissance fine d’une société locale et la profondeur de ses transformations. Nous avons maintenant le choix entre trois options. Envoyer des renforts, en passant de près de 2000 à 5 000 soldats, ce qui permettrait dans un premier temps de calmer le jeu, mais au risque d’apparaître rapidement comme des occupants de l’ancienne puissance colonisatrice. Réunir une force européenne (fût-elle à majorité française), le cas échéant aux côtés de casques bleus de l’Onu : la réunion des ministres des Affaires étrangères, le 20 janvier, en serait l’occasion. Enfin, devant le constat de l’absence de soutien, la France pourrait annoncer que l’opération Sangaris prendrait fin le 5 juin 2014, date du prochain rendez-vous programmé dans la résolution du Conseil de Sécurité.

Quel que soit le choix retenu, souhaitons que la décision soit prise dans des conditions plus réfléchies que celles qui ont présidé au lancement de l’opération Sangaris. Sinon, celle-ci risque fort de devenir  l’intervention de trop ».

 

* François Heisbourg est Conseiller spécial, Fondation pour la Recherche Stratégique, auteur de La Fin du rêve européen, Éditions Stock, Paris, 2013

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