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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 07:55
photo Préfecture de Police

photo Préfecture de Police

 

15.10.2017 par Alain Establier – n° 180 lettre « SECURITY DEFENSE Business Review ».

 

SDBR : En ce mois européen de la cybersécurité, pouvez-vous nous décrire l’action de la Préfecture de Police de Paris (PPP) dans le Cybermonde ?

Michel Delpuech : La préfecture de Police est pleinement engagée et mobilisée à travers son organisation dans la lutte contre la cybercriminalité et notamment les infractions commises contre les systèmes d’information ou l’usage frauduleux de leurs données (escroqueries, discriminations, haine raciale sur Internet, contenus pédopornographiques, atteintes à la propriété intellectuelle : téléchargement illégaux, musique, films, données). La brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information (BEFTI) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) - précédemment appelée SEFTI lors de sa création le 7 février 1994 - est en charge d’enquêter sur cette thématique. Pour répondre à l’évolution de cette délinquance, des « groupes Internet » ont été créés dans d’autres brigades centrales de la DRPJ, à l’instar de la brigade de protection des mineurs (lutte contre la pédopornographie), de la brigade des fraudes aux moyens de paiements (escroqueries à la carte bancaire, faux ordres de virement) et à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (faux sites Internet, escroqueries qui y sont liées). Depuis mars 2015, un conseiller technique spécial en charge des questions liées à la cybercriminalité est rattaché au cabinet du préfet de Police.

 

Quelles actions de sensibilisation aux cyber-risques menez-vous, tant à l’interne qu’à l’externe ?

Les agents de la BEFTI ou de la BFMP (Brigade des fraudes aux moyens de paiement) interviennent régulièrement, à la demande des chambres des métiers ou du commerce et de l’industrie, afin d’organiser des conférences permettant de sensibiliser les personnels des différentes organisations professionnelles. Ces conférences sont également l’occasion d’alerter les entreprises sur de nouvelles formes de délinquance, d’arnaques et d’escroqueries, comme les faux ordres de virements internationaux, l’utilisation frauduleuse de moyens de communication (exemple : le « phreaking », technique permettant l’utilisation des standards téléphoniques des sociétés pour effectuer des appels à l’étranger vers des sites qui rémunèrent au passage le hacker). La préfecture de Police s’investit également dans la sensibilisation de ses agents (configuration des postes de travail, formation à la vigilance pour que chacun soit responsable de sa sécurité informatique et de sa navigation sur Internet) afin de renforcer la sécurité collective de ses réseaux.

Le site internet de la préfecture de Police dispose d’un espace cyber sécurité avec de la documentation à destination du public (conseils de prévention, vidéos pédagogiques) et des professionnels (conseils tutoriaux en ligne, démarches pour les dépôts de plainte en ligne par exemple).

 

Pas un seul jour sans que le risque terroriste ne se rappelle à la population. Quelle est la place de la préfecture de Police dans la lutte contre le terrorisme ?

Le risque terroriste demeure, aujourd'hui, à un niveau très élevé. En dépit de ses revers militaires importants dans la zone irako-syrienne, Daech reste déterminé à frapper notre territoire et, notamment, Paris et son agglomération. Certes, grâce à l'action de l'Etat, le phénomène des départs vers les théâtres d'opérations djihadistes au Sahel et au Moyen-Orient s'est tari. Néanmoins, environ 700 Français ou résidents habituels en France y sont actuellement présents, parmi lesquels environ un tiers de femmes. Environ 260 y ont trouvé la mort. Un peu plus de 200 individus sont d'ores et déjà revenus sur le territoire national. Enfin, un peu moins de 500 mineurs se trouvent sur zone. Notre vigilance est donc totale, de même que notre détermination à lutter contre la menace et protéger nos concitoyens. C'est là un objectif absolument majeur des services de la Préfecture de Police pour ce qui concerne Paris et son agglomération. Nous sommes d'autant plus vigilants que les groupes djihadistes encouragent également, dans le cadre d'un appel global au djihad, le passage à l'acte d'individus qui ne sont pas passés par le Moyen-Orient ou le Sahel, comme en témoignent les derniers attentats commis en France, à Paris, mais aussi à Barcelone.

 

Avez-vous changé votre approche du risque terroriste devant cette mutation de la menace ?

Cette seconde forme de menace, endogène, est aujourd'hui la plus prégnante. Ces individus radicalisés ne présentent pas de profil spécifique et agissent avec des moyens parfois rudimentaires, tels que des armes blanches ou des armes à destination, comme les véhicules béliers. L'attentat commis au marteau, le 6 juin dernier, contre un policier sur le parvis de Notre-Dame en est une parfaite illustration. Près d'un tiers des individus identifiés comme radicalisés - soit environ 6000 individus - se trouvent en Ile-de-France et dans l'agglomération parisienne ; ils représentent plutôt le haut du spectre de la menace. Paris concentre le plus grand nombre de ces signalements, avec un peu plus de 1000 cas.

Bien évidemment, ils font l'objet d'une attention et d'un suivi fins de la part des services concernés de la préfecture de Police. D'une manière générale, nos services de police sont puissamment mobilisés pour prévenir et lutter contre toute tentative de passage à l'acte. L'ensemble des maillons de la chaîne travaillent dans un souci de coopération constant, qu'il s'agisse du renseignement avec la DRPP (la direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris qui travaille en étroite liaison avec les services du premier cercle tels que la DGSI), de l'investigation judiciaire avec la brigade criminelle de la PJ, de la sécurité et de la surveillance sur la voie publique avec les effectifs de la DSPAP (direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne), ou encore de l'intervention spécialisée avec la BRI (brigade de recherche et d'intervention). Telle est d'ailleurs la principale caractéristique de la préfecture de Police : une organisation intégrée qui permet d'assurer un continuum serré entre les actions de sécurité intérieure et de sécurité territoriale. La fluidité des échanges de renseignements entre services, la détection des signaux faibles de radicalisation, l'articulation des moyens judiciaires et administratifs, sont absolument nécessaires contre la menace terroriste diffuse à laquelle nous sommes confrontés.

 

Paris va donc organiser les JO en 2024. Comment envisagez-vous de préparer les équipes de la PPP à faire face à cette occasion à ces deux menaces majeures que sont le risque cyber et le risque terroriste ?

En lien avec le futur coordinateur national pour la sécurité des Jeux (CNSJ), le modèle intégré de la préfecture de Police et le rôle prépondérant du préfet de Police, à la fois dans la coordination des dispositifs de secours et de sécurité à l’échelle de la région Ile-de-France, comme dans les phases successives de planification et de gestion opérationnelle de la sécurité des Jeux, sont le ciment des projets tels le centre de commandement et d’information et de communication unique et le centre de coordination de la sécurité des transports. Permettre la résilience de tous les moyens pour assurer les missions est la première préoccupation sur laquelle le travail est entrepris. Le coût du numérique sera non négligeable pour être au niveau attendu par les politiques de sécurité nationale et les directives qui en sont issues. Mais la planification permettra de budgétiser les efforts afin de permettre d’atteindre le but de réussite des JO. La cellule de cyber-crise de la préfecture de Police sera prête à être activée à l’instar de ce qui a été fait durant la COP 21 en 2015 ou l’EURO FOOT 2016, avec à sa tête l’autorité qualifiée en sécurité des systèmes d’information de la préfecture de Police, le préfet secrétaire général pour l’administration de la préfecture de Police, lequel est assisté du responsable zonal de sécurité des systèmes d’information et du chargé de missions aux questions liées à la cybercriminalité. L’organisation de cette cellule fait appel à tous les services habituels en matière de gestion de crise de la préfecture de Police. La planification d’anticipation et les exercices dans ce domaine sont traités exactement comme les autres risques en raison de leurs incidences possibles sur la vie de la Nation dans les secteurs d’activité d’importance vitale. Le pilotage de la gestion de crise par le préfet de Police s’effectue en lien avec le Préfet, secrétaire général de la zone de défense chargé de la planification et des exercices de crise.

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 11:55
source sos112.fr

source sos112.fr

 

05/07/2016  par Alain Establier SECURITY DEFENSE Business Review n°153

 

SDBR : Le salon CCW est l’occasion de faire le point avec vous de la réflexion française sur les réseaux de communication critiques. Où en êtes-vous ?

 

GD : Aujourd’hui, en France, en matière de réseau d’appui aux équipes de la sécurité intérieure et de secours aux personnes et aux populations, nous avons une seule technologie, mais, pour des raisons essentiellement historiques, deux réseaux: RUBIS, le premier réseau construit en TETRAPOL, conçu à la fin des années 80, déployé sur une dizaine d’années à partir du début des années 90 et utilisé par la Gendarmerie, utilise la gamme de fréquence 80 MHz, et le réseau INPT (Infrastructure Nationale Partageable des Transmissions), initialement appelé ACROPOL pour la police et ANTARES pour les pompiers et la sécurité civile, également construit en TETRAPOL, mais sur une gamme de fréquence différente de celle de RUBIS. La technologie TETRAPOL est du type 2G (plutôt même 1.5G). Fonctionnellement, son temps d’établissement des communications est inférieur au temps de connexion des communications classiques. Les deux réseaux, RUBIS et INPT, sont interconnectés et sont architecturés autour de la maille départementale. Le réseau RUBIS est entièrement construit sous une architecture interne IP ce qui n’est pas le cas de l’INPT, qui a encore une part très significative en TDM (protocole ancien Time division multiplexing). La migration vers l’IP en cours s’avère complexe..

 

Remplacer carrément le type de réseau est-il plus aisé que faire migrer un réseau vers plus de technologie ?

 

Faire migrer un réseau revient à déclencher un «big bang» au jour J à l’heure H, avec tous les risques induits. Changer de réseau – fonctionnant sur des fréquences distinctes – permet de faire cohabiter les 2 réseaux le temps nécessaire au rodage du nouveau système. Je tiens à préciser que RUBIS et INPT rendent les services pour lesquels ils ont été conçus (transmission de la voix, communication de groupe, messages courts) et ils ont montré, lors d’événements tragiques récents, une réelle résilience: lors du crash de l’avion de la German Wings, nous avons reconfiguré le réseau pour avoir une bonne couverture de la zone impactée; lors de l’attentat du Bataclan, le réseau parisien a parfaitement supporté la charge – pourtant intense au regard de l’importance de la mobilisation des moyens déployés – et les problèmes rencontrés ont relevé essentiellement de problématiques d’usage des terminaux et non du réseau lui-même.

 

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez aujourd’hui avec les réseaux RUBIS et INPT?

 

Elles sont de plusieurs types. Au plan technologique comme je l’ai dit, TETRAPOL est une technologie proche de la 2G qui n’est pas conçue pour la transmission de données au sens où on l’entend aujourd’hui, même si, en situation de crise, c’est toujours sur la voix qu’on va d’abord compter pour gérer les situations et assurer le commandement. Hors temps de crise toutefois, l’absence de capacité de transmission de données large bande est pénalisante. Sans doute dans le futur, y compris en situation de crise, aurons-nous besoin de transmettre des données, mais ce sont des usages nouveaux qu’on perçoit encore mal. Actuellement, du fait de l’absence de transmission de données sur les réseaux TETRAPOL, nous constatons des usages «détournés» par les personnels des moyens de communications commerciaux pour transmettre des données. Nous tenons compte de cette situation: le ST(SI)²* développe, au travers de Neo, des solutions de sécurisation de l’accès aux systèmes d’information opérationnels au travers des réseaux commerciaux et la direction des systèmes d’information et de communication (DSIC) développe span, une solution d’accès en mobilité au poste de travail nominal d’un agent, mais, tant avec Neo qu’avec span, nous n’aurons toujours que la disponibilité – perçue comme limitée – des moyens commerciaux. Nous sommes actuellement dans une situation où ces moyens commerciaux utilisés présentent un niveau de risque significatif, risques qu’il convient d’adresser. Ceci étant, l’appui pérenne sur les réseaux commerciaux, au moins en débordement/secours – mais, potentiellement, en fonction d’arbitrages éventuels à venir, sur un périmètre plus important qui reste à définir – fait d’ores et déjà l’objet de travaux amont, au travers de réflexions sur la mise en œuvre d’un opérateur virtuel étatique (projet M3I, conduit par la DSIC).

 

A quoi faites-vous allusion en parlant d’usages « détournés » ?

 

Les forces de police et de gendarmerie sont des utilisateurs comme les autres et la nouvelle génération utilisera ses appareils professionnels comme elle utilise déjà son Smartphone. C’est un état de fait qui constitue un élément de la réflexion à conduire sur la radio de demain: le monde de la radio doit donc s’adapter à ces évolutions, qui sont irrémédiables. Une partie du «détournement» d’usage des réseaux commerciaux vient de l’écart fonctionnel très important qui existe entre les terminaux actuellement utilisés sur INPT et RUBIS, et le Smartphone qui est le moyen – privé ou professionnel – standard de communication des personnels. Cet écart fonctionnel est tellement important qu’il génère une réaction de rejet de la part de certains utilisateurs. Lorsque les industriels justifient la migration vers la 4G ou la 5G, uniquement en faisant valoir le besoin de large bande, je pense qu’ils omettent le moteur de l’utilisation des terminaux, qui existerait même s’il n’y avait que la voix qui devait être transportée; il faut tenir compte de la facilité d’usage et de l’ergonomie, appréciées des utilisateurs.

 

Quelle est donc la stratégie française dans ce domaine ?

 

Notre stratégie est de sauter une génération et d’engager la construction d’un réseau appuyé pour l’instant sur les technologies LTE 4G au standard 3GPP. Plusieurs éléments sont déjà calés. Tout d’abord, il s’agit au plan technique de s’aligner inconditionnellement sur la normalisation internationale. L’objectif est de concevoir un réseau pouvant profiter d’un écosystème de partenaires extrêmement riche et diversifié, apte à évoluer dans le temps, éventuellement en substituant des composants ou en changeant de fournisseur, sans avoir à réinventer l’ensemble du dispositif.

 

Construire un nouveau réseau national ne prendra t-il pas trop de temps ?

 

C’est une opération longue, comme on l’a vu avec RUBIS et INPT où il a fallu entre dix et quinze ans pour avoir une couverture significative. La durée de vie des systèmes est aussi un paramètre important. Les plans d’Airbus D&S, principal fournisseur de l’INPT et de Rubis, affichent un arrêt de la commercialisation et de la maintenance des équipements TETRAPOL (non IP) TDM à l’horizon 2020 et un arrêt de la maintenance des équipements IP à l’horizon 2030. Donc c’est aussi un moteur pour nous. 2020 étant beaucoup trop court, nous avons décidé de mettre en place une formation des personnels , un plan de migration partiel et une noria d’équipements provenant des plaques régionales migrées afin de maintenir les plaques en TDM. Nous envisageons de déployer les premiers pilotes industriels en 2021, puis d’équiper une métropole test en 2023 avant un éventuel déploiement parisien. C’est donc une opération lourde, estimée à ce stade à environ un milliard d’euros sur quinze ans, qui ne s’improvise pas...

 

Est-ce plus cher que le coût de RUBIS et INPT ?

 

Le coût cumulé depuis 20 ans de RUBIS et INPT est d’environ 2,5 milliards d’euros et le coût actuel de maintenance de ces deux réseaux est d’environ 60 millions par an. Avec le projet d’un nouveau réseau nous avons donc un objectif de réduction importante, à terme, des coûts globaux.

 

Comment allez-vous gérer les urgences critiques, nombreuses en ce moment, entre 2016 et 2021 ?

 

A très court terme, nous allons mettre en place quelques réseaux tactiques LTE (en bande 700MHz) et un service de mobilité critique pour le GIGN, le RAID et la BRI. Le projet, piloté par les équipes du ST(SI)², a fait l’objet d’un appel à candidature publié le 15 juin dernier, ce qui amène les différents industriels à se positionner. Le déploiement est prévu mi-2017. Même si marché ne vise pas à la construction du grand réseau à couverture nationale cible du programme RRF, cet appel à candidature va nous permettre de poser des briques significatives du réseau du Futur. Ces premières briques vont nous permettre de disposer d’un vrai Retex des utilisateurs et de pouvoir observer comment ils s’emparent des nouvelles fonctionnalités. Au travers de ces briques, nous voulons répondre aux besoins opérationnels des forces d’intervention mais nous voulons aussi en profiter pour apprendre autour de la technologie LTE, identifier les satisfactions, les difficultés opérationnelles et tester les services d’itinérance (multi-roaming) sur les réseaux commerciaux, indispensables lorsqu’on se trouve hors couverture. En parallèle, nous allons travailler sur la gouvernance et l’organisation du réseau du Futur, sur le statut juridique et le financement (service à compétence nationale, régie directe du ministère de l’intérieur, établissement public, etc...), et continuer à réfléchir au plan technique (quelle articulation avec les réseaux commerciaux ?). Nous comptons avoir posé les différents scénarios pour un arbitrage au printemps 2017, confirmés à l’horizon de l’automne 2017 (du fait des échéances politiques).

 

La France est-elle en avance ou en retard sur ce sujet ?

 

Nous ne sommes certainement pas en retard ! Bien sûr, la Corée du Sud dispose d’ores et déjà de son réseau LTE, le Royaume-Uni a notifié son marché et les États-Unis ont lancé leur propre consultation, en avance sur nous. De très nombreux autres pays, comme l’Allemagne, viennent cependant tout juste de déployer leur réseau national Tetra/TEDS (2G/3G) et n’envisagent pas, à court terme, de s’engager dans une nouvelle modernisation. Un domaine où nous avons une petite avance en termes de maturité de la réflexion, me semble-t-il, est le fait d’envisager de travailler avec certains opérateurs d’infrastructures: transport (ADP, SNCF, RATP etc.), énergie (EDF, etc.). Ces opérateurs ont des besoins de liaisons radios et leurs missions intègrent un important volet sécurité et de secours. Nous avons de fait, de manière récurrente, des besoins d’interopérabilité lors d’interventions. Cependant les équipements, pour les emprises géographiques correspondantes, sont potentiellement très onéreux et leur installation sous le contrôle de l’État poserait certainement des problèmes de responsabilité. Le principe de l’accord envisagé serait d’apporter nos fréquences sur leurs emprises géographiques, pour leur faciliter l’implantation de leur réseau et, en échange, d’accueillir nos agents en situation de crise et de nous laisser préempter en tant que de besoin leurs ressources.

 

Est-ce que les industriels français vous suivent dans cette préparation de la radio du Futur ?

 

De notre point de vue, il est important que les industriels français travaillent aussi sur les groupes de normalisation et de standardisation, et qu’ils participent donc à la réflexion autour des réseaux du Futur: nous avons tout intérêt à ce que l’écosystème sur lequel nous allons nous appuyer soit riche, dynamique et diversifié en compétences (équipementiers, intégrateurs, opérateurs...).

 

*ST(SI)² : Service des technologies et des systèmes d'information de la sécurité intérieure. Lors de cette interview, Guy Duplaquet était accompagné du colonel Gonzague Montmorency, chef du bureau de la prospective radio au ST(SI)².  

 

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 08:55
Alsetex décroche un contrat de 5,5 millions d'euros

 

01.02.2015 Ouest-France

 

L'entreprise de Précigné (Sarthe) vient de recevoir une grosse commande de la gendarmerie, la police et de l'administration pénitentiaire.

 

C'est un beau contrat qui arrive dans l'escarcelle d'Alsetex. L'entreprise de Précigné, leader européen des produits de maintien de l'ordre (plus de 40 % de son chiffre d'affaires), notamment gaz lacrymogènes, a remporté un appel d'offres de taille. Il porte sur la fabrication et la vente de munitions de défense à courte portée de calibre 40 mm (appelées Mdcp) pour les forces de gendarmerie, de police et l'administration pénitentiaire. Montant du marché : 5,57 millions d'euros.
 

Flash balls en question

Ce contrat arrive à point nommé pour l'entreprise qui emploie entre 140 et 180 personnes sur un site de plus de 350 hectares. À l'été 2014, un accident avait coûté la vie à une salariée, et toute une chaîne de production avait été immobilisée pendant l'enquête.

C'est le service de l'achat, des équipements et de la logistique de la sécurité intérieure (SAELSI), créé en janvier 2014, qui a piloté l'appel d'offre : ce service gère l'achat des moyens nécessaires à l'exercice des missions de la sécurité civile, de la gendarmerie et de la police.

Depuis plusieurs années, l'Inspection générale de la police nationale avait préconisé un abandon total des flashs balls, à la suite d'incidents, pour privilégier le développement de l'usage des munitions de défense à courte distance.

Il a aussi été question, voie qui semble avoir été retenue, d'adapter des munitions de défense à courte portée (MDCP) sur les lanceurs de balles de défense de 40 mm (LBD 40) afin qu'ils soient utilisables sans trop de risques.

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 16:55
Renforcer la sécurité des transports terrestres face à la menace terroriste

 

13 janvier 2016 n° 291 (2015-2016) – Senat.fr

 

Rapport d'information de MM. Alain FOUCHÉ et François BONHOMME, fait au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable et de la commission des lois

 

La tentative d'attentat du Thalys du 21 août 2015 illustre l'actualité et la gravité de la menace terroriste, dramatiquement confirmée depuis par les attentats du 13 novembre dernier. Dans ce contexte, la vulnérabilité structurelle des gares et des stations de métro est évidente : ces lieux ouverts et accessibles par de multiples moyens de transport concentrent des flux importants de personnes. Ces deux caractéristiques en font des cibles privilégiées pour les terroristes, tout comme elles rendent leur protection difficile. L'étendue des réseaux ferrés et guidés rend par ailleurs compliquée la protection de toutes les installations et ouvrages d'art sensibles qui s'y trouvent.

Après avoir entendu de nombreux acteurs intervenant dans ce domaine (forces de l'ordre, services internes de sécurité, opérateurs de transport, experts étrangers, etc.), les rapporteurs Alain Fouché et François Bonhomme ont dressé un bilan des dispositifs permettant la protection de ces espaces, qui fait apparaître plusieurs pistes d'amélioration. À partir de ce constat, ils formulent 15 propositions concrètes pour renforcer effectivement la sécurité des transports terrestres, à un coût raisonnable et dans le respect de l'économie de ces modes de transport, caractérisés par leur grande accessibilité et des flux importants de voyageurs.

 

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 19:55
Sentinelle - photo Marine Nationale Armée de Terre ECPAD

Sentinelle - photo Marine Nationale Armée de Terre ECPAD

 

19/11/2015 Sources : État-major des armées

 

Depuis vendredi 13 novembre 2015, l’armée est mobilisée pour protéger les Français. Immédiatement après les attentats, les militaires ont renforcé les dispositifs sécuritaires des forces de sécurité intérieures (FSI). Dans la nuit du 13 novembre, 1500 militaires ont ainsi été engagés - en appui des FSI, pour sécuriser les sites frappés par les terroristes.

 

A partir du samedi 14, un renfort de 1 000 hommes a été déployé dans Paris et son agglomération. Après l’arrivée de ce premier renfort, 2 000 soldats supplémentaires ont été mobilisés. 1 500 d’entre eux sont en cours de déploiement en IDF. Aujourd’hui, la force est constituée de 10 000 militaires - dont 6 500 en Ile-de-France. 50 unités de l’armée de terre ont été mises à contribution pour participer à cet effort.

Le Service de santé des armées (SSA) a également été sollicité pour faire face à l’afflux de blessés. Au total, 58 blessés ont été pris en charge par les hôpitaux militaires.

 

Retour sur le renforcement de Sentinelle en appui des FSI

 

Nuit du vendredi 13 novembre 2015

1 500 soldats dépêchés en renfort des FSI sur les sites frappés par les attentats terroristes.

un poste de commandement tactique, 5 unités et 3 groupes de réaction rapide sont déployés : Bastille, Bataclan, République, Nation, Voltaire, Bichat.

Sécurisation du Sénat, de l’Assemblée Nationale et de Matignon.

Samedi 14 novembre 2015

Arrivée à l’aéroport de Roissy de 300 parachutistes du 3e RPIMa.

Dimanche 15 novembre 2015

700 militaires supplémentaires rejoignent la capitale.

Lundi 16 novembre 2015

2 000 soldats sont mobilisés pour l’opération Sentinelle.

En 72 heures, la force Sentinelle passe de 7 000 à 10 000 militaires déployés en métropole.

Plus de 350 lieux sécurisés dans Paris.

Mardi 17 novembre 2015

Intensification et densification des patrouilles.

Présence accrue dans la capitale.

En province, la vigilance est maintenue avec 3 000 militaires.

Mercredi 18 novembre 2015

240 militaires sont déployés ou placés en réserve d’intervention pour sécuriser la zone d’opération du RAID dans la ville de Saint Denis.

Jeudi 19 novembre 2015

Poursuite de l’arrivée des renforts (1 500 soldats en cours de déploiement) en Île-de-France.

L’arrivée de ces renforts porte à près de 150 le nombre des unités élémentaires présentes en région parisienne (dans le cadre de l’opération Sentinelle, une UE est constituée de 60 militaires).

 

En savoir plus.

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 08:55
Le Raid confirme utiliser le "Made in Israel" dans son mode opératoire

 

18.11.2015 IsraelValley Desk – Défense (source LeFigaro.fr)

 

Jean-Michel Fauvergue, directeur du Raid, raconte en détails, comment ses hommes ont mené l’assaut dans le nord de Paris. L’opération, qui a duré sept heures, a occasionné «des centaines de coups de feu» et blessé 5 hommes de l’unité d’élite de la police.

 

LE FIGARO. – Que savez-vous avant de commencer l’assaut?

 

Jean-Michel FAUVERGUE. – Au départ, on nous a dit qu’il y avait trois personnes à l’intérieur. On pense qu’il y a une femme et deux hommes radicalisés.

 

Vous saviez que la femme portait un gilet explosif?

Oui, on savait que les terroristes étaient sans doute armés de kalachnikov et de gilets explosifs.

 

Abu Abdelhamid Abaaoud pouvait-il être présent?

On savait qu’il était peut-être là. Les autres services nous avaient transmis cette information.

 

Pouvez-vous nous raconter l’assaut?

L’assaut commence à 4h16 et il dure tout le temps du siège. On décide de faire une ouverture de porte à l’explosif car c’est généralement efficace et sidérant pour les gens qui sont à l’intérieur. Malheureusement, comme ça arrive quelques fois, ça ne marche pas bien. La porte blindée s’ouvre mal. On a du mal à rentrer et donc l’effet de surprise n’existe pas et très rapidement nos gars sont pris dans des échanges de tirs nourris. On riposte.

Les terroristes ont rapidement installé un porte-bouclier derrière la porte. Un porte bouclier assez lourd, posé sur une structure à roulettes. Ça n’est pas un bouclier sarcophage, mais ça y ressemble.

L’échange de tirs dure entre une demi-heure et trois-quarts d’heure. Des centaines de coups de feu sont échangés. Les terroristes ont également lancé des grenades offensives. Puis les tirs deviennent plus sporadiques, entrecoupés de périodes de feu plus intenses.

Après un long moment sans tir, on décide d’envoyer un chien pour qu’il fasse une reconnaissance des lieux. Malheureusement, Diesel, un chien d’attaque, est tué à la Brenneke.

On avait auparavant placé 6 tireurs d’élite devant les ouvertures, sur des immeubles aux alentours. L’un de nos hommes voit un des terroristes, lui demande de lever les mains. Il ne le fait pas. Le tireur d’élite tire. Le terroriste est touché mais continue de risposter à la kalachnikov. Les échanges de tirs continuent assez longtemps.

Puis la femme présente à l’intérieur envoie une longue rafale de tirs et s’ensuit une grande explosion. Les fenêtres, côté rue, volent en éclats. Un bout de corps, un morceau de colonne vertébrale, tombe sur une de nos voitures.

 

La femme s’est-elle jetée sur les forces d’intervention?

Non, nous sommes prudents. La femme s’est fait sauter toute seule dans l’appartement, en espérant que la force de l’explosion nous touche. Mais l’explosion ne nous a pas touchée, en revanche le choc a fait plier des murs porteurs. L’appartement est fragilisé mais il ne s’effondre pas.

Nous sommes au milieu de la mission, il est environ 9 heures. Les tirs de kalachnikov se poursuivent. Puis nous n’entendons plus qu’une kalachnikov car la deuxième s’est tue.

On décide alors de travailler à la grenade de 40mm. C’est une grenade qui contient 40 grammes d’explosif et qui sert à assourdir et à sidérer les assaillants. On en jette une vingtaine.

Puis on continue la progression dans l’appartement. C’est une progression raisonnée.

 

C’est-à-dire? Vous utilisez des moyens de reconnaissance?

On avance prudemment dans l’appartement. On envoie un drone pour regarder à travers les vitres et les velux mais ça ne nous apprend pas grand-chose.

On balance un premier robot muni d’une caméra pour faire une reconnaissance des lieux. Mais il est rapidement bloqué par les gravats. On emprunte un robot plus gros et plus haut, celui de la sécurité civile qui sert au déminage, mais il ne peut pas non plus progresser à cause des gravats. On n’arrive pas à le déployer.

On s’aperçoit qu’il y a des trous un peu partout, dans le parquet. Alors on décide d’utiliser l’appartement du dessous, du deuxième étage, pour passer des perches dotées de caméras. On voit alors qu’un corps est passé du troisième au deuxième étage. Le cadavre est abîmé car il a sans doute pris des grenades et il a reçu une poutre lorsqu’il est tombé. Il n’est pas identifiable.

On décide de repartir au troisième étage. D’autres personnes sont sur le pallier, deux hommes se cachaient sous du linge et avec ce qu’ils avaient trouvé. On les arrête. On continue notre progression mais on ne voit plus rien.

 

Des policiers ont été blessés durant l’assaut?

Cinq de nos hommes sont blessés, certains par balles, d’autres ont pris des morceaux d’explosifs. Ils ont été touchés aux bras, aux jambes, aux mains, dans le bas du dos, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.

 

Vous êtes-vous coordonnés avec la BRI?

Oui, à la fin de l’opération, il fallait que l’on vérifie d’autres bâtiments, d’autres appartements qu’on nous avait désignés. La BRI est donc venue en renfort et c’est elle qui a fait cette mission.

Nous étions 110 policiers d’intervention sur le terrain, dont 70 du Raid.

 

Avez-vous des techniques d’intervention particulières?

L’engagement du Raid et de la BRI est un engagement total mais nos hommes ne sont pas suicidaires et on a mis au point des techniques d’intervention particulières. Mais ça pose problème de travailler sur des gens qui portent des gilets explosifs.

 

Ça pose quels problèmes?

On est obligé de rester à distance car effectivement il ne faut pas que l’on se fasse péter.

 

Est-ce que cette nouvelle forme de terrorisme va modifier vos techniques d’intervention?

On les a déjà modifiées. On s’est servi de l’expérience de nos amis étrangers et notamment des techniques utilisées en Israël mais aussi dans d’autres pays. Ce sont des techniques pour essayer d’avoir le moins de dégâts possibles avec un kamikaze.

 

C’est éprouvant pour les nerfs des hommes…

Oui, des hommes mais aussi des chefs. Vous êtes en train de commander une colonne et vous allez demander à vos gars d’aller au contact sur des individus qui sont prêts à se donner la mort.

Si cette série continue, le comportement de mes hommes restera le même. Si on arrive à conserver du temps de repos, ça se passera bien. Là, on est en train de gérer la fatigue et le repos".

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 12:55
photo DGPN

photo DGPN

 

18.11.2015 Romandie.com (ats)

 

L'assaut lancé mercredi par les forces de sécurité contre un immeuble du centre de Saint-Denis, près de Paris, est terminé, a-t-on appris de source policière. Mais les opérations de sécurisation se poursuivaient à la recherche d'éventuels autres suspects.

"L'assaut vient d'être terminé. Les forces de l'ordre restent sur place pour sécuriser l'environnement, notamment les riverains", a-t-on précisé.

L'opération, en lien avec l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a fait deux morts dans les rangs de djihadistes présumés - une femme qui s'est fait exploser et un suspect dont l'identité reste à déterminer - et cinq blessés chez les policiers.

Les forces de l'ordre ont procédé à sept interpellations: trois "extraites" par la police de l'appartement visé, deux dans des appartements voisins, et deux autres à proximité.

 

Cerveau des attentats visé

Les enquêteurs ciblaient Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Sa présence dans l'immeuble situé près du Stade de France n'était toutefois pas certaine, selon une source judiciaire qui parle d'"hypothèse de départ".

Une autre source a indiqué que "les forces de l'ordre recherchaient des terroristes qui préparaient un acte prochain sur la base d'informations de la SDAT (les services antiterroristes, ndlr) et de l'étranger". Selon elle, il s'agissait d'"une nouvelle équipe qui projetait un attentat à La Défense."

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 18:55
photo Police Nationale

photo Police Nationale

 

16/11/2015 à 15:55 Par valeursactuelles.com

 

Attentats. L’enquête pour identifier les terroristes des attentats de Paris progresse. Cinq des sept kamikazes ont été identifiées et un des membres du commando serait lui toujours en fuite.

 

Salah Abdeslam

Inconnu des services de renseignement français, il pourrait être le cerveau des opérations. Comme ses frères il résidait à Molenbeek, en Belgique. Le véhicule retrouvé près du Bataclan aurait été loué à son nom. Salah Abdeslam aurait été dans le véhicule d'où tiraient les terroristes vendredi soir, affirme RTL. Ensuite, il aurait déposé son frère, Brahim, qui s'est fait exploser devant un bar du boulevard Voltaire. Après avoir garé son véhicule dans une rue de Montreuil,  il serait parti vers la Belgique. Selon France 2, il aurait été contrôlé par les gendarmes près de Cambrai mais son identification tardive n’a pas permis de l’arrêter. Son véhicule a été retrouvé à Molenbeek. L’homme de 26 ans est activement recherché en Belgique et est décrit par le ministère de l’Intérieur comme « dangereux ». La justice belge a émis un mandat d’arrêt international à son encontre et des opérations de police ont été menées ce lundi à Molenbeek, pour tenter de le retrouver, sans succès.

 

Abdelhamid Abaaoud

Belge de 29 ans, il est celui sur lequel les services de renseignement disposent du plus d’information. Il a rejoint les rangs de l’Etat Islamique depuis 2013 et a même la réputation d’en être un des principaux bourreaux. Il est notamment apparu dans une vidéo de propagande de l’Etat Islamique, à bord d’un véhicule trainant des cadavres. Proche des frères Abdeslam- il était notamment incarcéré avec l’un d’entre eux en 2010 pour des affaires de braquage- il serait un des premiers commanditaires des attentats de vendredi. Selon Le Monde, Les services de renseignement français le soupçonnent depuis plusieurs mois d’être un des principaux organisateurs d’attaques en France et en Belgique. Il serait ainsi impliqué dans l’attentat avorté contre une église à Villejuif, en avril 2015, l’attaque du Thalys en aout 2015 et les meurtres du musée juif de Bruxelles en mai 2014. Il aurait fait plusieurs allers retours en entre la Syrie et la Belgique depuis 2013 sans jamais être interpellé.

 

Sammy Amimour

Âgé de 28 ans, Samy Amimour qui s’est fait exploser au Bataclan, a séjourné en Syrie pour combattre dans les rangs de l’Etat islamique. Lepoint.fr révèle que la Direction centrale du renseignement Intérieur (DCRI) avait auditionné l’homme pendant 96 heures en octobre 2012. Selon le parquet Il avait été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes « après un projet de départ avorté vers le Yémen ». Il avait ensuite été placé sous contrôle judiciaire et devait régulièrement pointer dans un commissariat. Il est tout de même parvenu à quitter le territoire pour la Syrie avant de revenir pour préparer les attentats de vendredi. Un mandat d’arrêt international avait été publié à son encontre après son départ.

 

Omar Ismaïl Mostefaï

Premier terroriste à avoir été identifié, grâce à un doigt sectionné retrouvé au Bataclan, il avait déjà été condamné pour des délits de droit commun mais n’avait jamais fait de prison. Né à Courcouronnes dans l’Essonne mais résident près de Chartres, l’homme de 29 ans était connu pour sa radicalisation et faisait l’objet d’une « fiche S », renouvelée un mois avant les attentats, le 12 octobre 2015. Selon le procureur de Paris François Molins, il n’avait cependant jamais été impliqué dans un dossier terroriste. Ce lundi matin, France Info affirme que la police turque, "a informé la police française deux fois en moins d’un an »  de sa dangerosité. Il serait en effet passé par la Turquie avant de rejoindre la Syrie ou il aurait séjourné en 2014. Le Figaro rapporte que plusieurs membres de son entourage, dont son père et son frère, auraient été mis en garde à vue.

 

Ahmad Al Mohammad

Les enquêteurs ont retrouvé un passeport sur le corps du kamikaze qui s’était fait exploser à proximité du Stade de France. Des doutes subsistent sur l’authenticité du document. Plusieurs sources, dont la ministre de la justice Christiane Taubira et le ministre de la justice allemand Heiko Maas ont affirmé qu’il pouvait s’agir d’un faux passeport. Théorie renforcée par l’arrestation lundi,  en Serbie, d’un homme possédant un passeport au même nom selon le quotidien local Blic. Sur son passeport le kamikaze a 25 ans et est né à Idlib au Nord-Ouest de la Syrie. Les autorités grecques ont affirmé, de leur côté, que l’homme a transité par l’ile de Lesbos le 3 octobre en tant que migrant. Toujours selon le parquet, les empreintes papillaires prélevées sur l’homme correspondent bien à celles qui ont été enregistrées par les autorités grecques.

 

Brahim Abdeslam

L’homme de 31 ans, aurait agi au sein de la troisième équipe, qui a mené les  fusillades de l'Est de Paris. Le frère de Salah Abdeslam, a activé sa ceinture d’explosifs devant un bar du boulevard Voltaire mais n’a pas fait de victimes. De nationalité française, il aurait lui aussi résidé en Belgique. La Seat noire immatriculée en Belgique retrouvée à Montreuil aurait été louée à son nom. Elle contenait trois kalachnikovs ainsi que des chargeurs.

 

Bilal Hadfi

Agé de 20 ans, ce Français résidait lui aussi en Belgique, à Neder-over-Hembeek. Il s’est fait exploser aux abords du Stade de France, sans faire de victimes, après avoir été refoulé par la sécurité car il n’avait pas de billet. Selon le 20 minutes Le jeune homme connu des services belges aurait séjourné en Syrie.

 

Mohamed Abdeslam

Le dernier des trois frères résidant a été mis en garde à vue. Habitant comme ses deux frères à Molenbeek, fief de nombreux islamistes radicaux, son implication dans les attentats n’est pas attestée.  Le quotidien La Libre Belgique rapporte qu’il a été relâché lundi après-midi. Aucun chef d'inculpation n'a été retenu contre lui, en raison d’un « alibi très solide » pour le 13 novembre au soir.

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 11:55
Ce que contient le «pacte de sécurité» présenté par Hollande devant le Congrès
 

Par

 

LE SCAN POLITIQUE - Intervenant devant les parlementaires, le chef de l'État a fait une série d'annonces sur le plan intérieur et extérieur. Il souhaite notamment la prolongation de l'état d'urgence et réclame une coalition unique contre Daech. Retrouvez l'essentiel de son discours.

Redonner confiance tout en affichant une fermeté implacable. Intervenant pendant 45 minutes devant les députés et les sénateurs réunis en Congrès à Versailles, François Hollande a voulu apporter une réponse à la hauteur des attentats de vendredi 13 novembre. Voici ses principales déclarations:

 

SUR LE PLAN INTÉRIEUR

» L'état d'urgence prolongé

François Hollande a demandé au Parlement de prolonger l'état d'urgence en France «pour trois mois». Il souhaite le vote d'une loi «adaptant son contenu à l'évolution des technologies et des menaces» d'ici la fin de la semaine. «La loi du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence prévoit en particulier deux mesures exceptionnelles, l'assignation à résidence et les perquisitions administratives, qui offrent des moyens utiles pour prévenir la commission de nouveaux actes terroristes. Je veux leur donner immédiatement toute leur portée et les consolider. Il sera donc proposé au Parlement d'adopter un régime juridique complet pour chacune de ces dispositions».

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 11:55
Bouclier de protectin de la BRI, après l'assaut. 27 impacts - crédits inconnu

Bouclier de protectin de la BRI, après l'assaut. 27 impacts - crédits inconnu

 

17.11.2015 Par Simon Piel - LE MONDE

 

Juste avant l’assaut, alors que les policiers étaient dans le bâtiment, l’un des terroristes du Bataclan a transmis un numéro de téléphone portable aux hommes de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), l’unité d’intervention de la police judiciaire. Le numéro a aussitôt été transmis au négociateur — celui qui avait parlé avec Amedy Coulibaly lors de la prise d’otages de l’Hyper Cacher. Mais de négociations il n’y a jamais eu.

Les hommes en armes du Bataclan, qui avaient déjà tué à la kalachnikov des dizaines de personnes venues assister au concert du groupe Eagles of Death Metal, ne l’ont jamais envisagé. Cinq coups de fil ont été échangés avec la police. A chaque fois, ils ont demandé aux policiers de partir, sans quoi ils allaient continuer à tuer.

Vers 22 heures, au début de l’attaque, un policier d’une brigade anticriminalité pénètre dans l’enceinte du Bataclan : il est le premier à constater l’étendue de l’horreur. Au rez-de-chaussée, il tombe nez à nez avec l’un des assaillants. Selon des sources policières et judiciaires, il tire sur le terroriste et la ceinture d’explosifs se déclenche. Est-ce l’assaillant qui a mis lui-même en route l’explosion de la ceinture ou est-ce le tir du policier, voire la chute, qui l’a déclenchée ? L’enquête le déterminera dans les jours qui viennent.

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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 07:55
Les drones-gendarmes, c’est vraiment pour demain ?

 

02.10.2015 par Jean-Michel Normand - La foire du drone

 

Evoquée par les pouvoirs publics lors du Comité interministériel de sécurité routière du 2 octobre, la mise en service de drones-radars a créé une certaine surprise. Cette hypothèse n'est pas nouvelle mais, si l'on en croit le ministère de l'intérieur, elle pourrait prendre corps. Des expérimentations vont avoir lieu dans les prochains mois.

 

Du bluff ou pas ?
Il y a deux façons de jauger l'importance à accorder au projet de drones-gendarmes. La première consiste à n'y voir qu'un élément de la guerre psychologique que le gouvernement entend mener en évoquant le recours à un nouvel outil anti-délinquance routière, nimbé d'un halo de mystère et d'aura technologique. Le caractère très lapidaire de l'annonce d'une « expérimentation » prochaine, ajoutent les sceptiques, suggère que le projet est encore loin de pouvoir se concrétiser au plan opérationnel. Il y a un an, le ministère de l'intérieur avait déjà évoqué la mise à contribution de drones. Il était même plus précis, évoquant la mise en fonction progressive de 10 000 drones-radars à partir de fin 2016. L'autre réaction se base sur les applications actuelles de drones civils (dans les domaines de l'agriculture, des travaux publics ou de la surveillance des voies ferrées, par exemple) pour considérer qu'il est tout à fait envisageable de faire voler des drones pour surveiller le trafic automobile. L'épée de Damoclès serait d'autant plus réelle que police et gendarmerie ont, ces derniers temps, une tendance grandissantes à recourir à des drones dans le cadre de leurs autres missions. Il semble que cette dernière hypothèse soit la plus crédible

 

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31 août 2015 1 31 /08 /août /2015 11:20
photo USAF

photo USAF

 

August 30, 2015 by David Pugliese, Ottawa Citizen

 

North Dakota has become the first state to legalize police use of armed drones, according to various news outlets.

The law stipulates that the weapons must be of a “less than lethal” type such as tear gas, tasers or rubber bullets.

Republican state Rep. Rick Becker, who sponsored the bill, said he wasn’t thrilled how the law turned out. “In my opinion there should be a nice, red line: Drones should not be weaponized. Period,” Becker said. He was cited in a recent article by the news outlet The Daily Beast.

 

Read the full article here.

 

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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 18:55
Sentinelle : Patrouilles motorisées à Paris

 

03/07/2015 LTN Fuet - armée de Terre

 

Militaires et forces de l’ordre assurent la sécurité de sites sensibles dans la capitale au sein de l’unité mobile d’intervention de la police.

 

En complément du dispositif pédestre traditionnel, les militaires de l’armée de Terre et les forces de sécurité effectuent des patrouilles motorisées conjointes dans les rues de Paris. Déployée 24h/24, cette unité particulièrement mobile est capable de reconnaître un grand nombre de sites sensibles en un minimum de temps.

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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 07:45
Mort de trois femmes kamikazes dans le nord-est du Nigeria

 

10 juin 2015 Romandie.com (AFP)

 

Maiduguri (Nigeria) - Trois femmes kamikazes ont péri dans le nord-est du Nigeria lors de l'explosion de la charge qu'elles portaient sur elles, a annoncé mercredi la police, ajoutant qu'il n'y avait pas eu de victime.

 

Le chef de la police de l'État de Borno, Aderemi Opadokun, a indiqué que les kamikazes étaient mortes alors qu'elles se rendaient dans la capitale régionale Maiduguri, frappée de nombreuses fois dans le passé par le groupe islamiste Boko Haram.

 

Les trois kamikazes sont décédées et il n'y pas eu d'autres morts, a-t-il déclaré.

 

On ignorait mercredi si les trois femmes avaient été envoyées par Boko Haram mais le groupe islamiste nigérian a eu recours à plusieurs reprises à des femmes kamikazes pour frapper des endroits très fréquentés, des marchés notamment.

 

Cet incident intervient à la veille d'un sommet des chefs d'États de la région consacré à la lutte contre Boko Haram, érigée en priorité par le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari.

 

Les présidents du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Bénin doivent retrouver M. Buhari jeudi à Abuja. Ils discuteront notamment de la mise en place effective d'une Force d'intervention conjointe multinationale basée à N'Djamena et qui doit compter 8.700 militaires.

 

Le groupe islamiste, qui a enregistré d'importants revers ces derniers mois, a récemment démontré que sa capacité de nuisance demeurait élevée: depuis l'investiture de M. Buhari le 29 mai, Boko Haram a multiplié ses attaques dans le nord-est du pays, faisant au moins 109 victimes.

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 17:55
photo ECPAD

photo ECPAD

 

24 Mars 2015 Atlantico.fr

 

Une centaine de noms de militaires américains, accompagnés de leurs adresses et d'appel au meurtre, voilà ce qu'a fait paraître sur internet un groupe de pirates se revendiquant du cyber-djihadisme. Selon l'agence SITE, ces islamistes 2.0 se font appeler "la division des hackers de l'Etat islamique". Une menace sérieuse qui pourrait, dans le futur, viser également des Français.

 

Atlantico : Avec cette fuite d'information, "la division des hackers de l'Etat islamique" souhait appeler tous ses "frères aux Etats-Unis" à s'en prendre à ces militaires américains. C'est un nouveau coup de force pour les cyber-djihadistes, mais d'abord comment s'y prennent-ils ?

 

François-Bernard Huyghe : Premièrement, il n’est pas si difficile que ça de pirater un site ou un ordinateur. Mais pour ce qui est de trouver les noms ou les adresses des membres d’une organisation, grâce à des comptes Twitter par exemple, c’est quelque chose qu’on voit tous les jours. Rappelez-vous, par exemple, que dans l’affaire Sony, les pirates avaient aussi trouvé des noms et des adresses.

En France, nous avions eu un scandale similaire parce qu’un site mettait en ligne le nom et l’adresse de policiers et de gardiens de prison. Sur le plan technique, pour un hacker d’un certain niveau comme pour une personne dotée de patience, trouver des noms et des adresses de militaires n’est pas un exploit technologique invraisemblable. D’ailleurs le collectif Anonymous le fait souvent.

Par ailleurs, on peut se demander si cette action aura des effets dangereux. Honnêtement, je suis un peu sceptique. D’abord parce que ces militaires prendront leurs précautions et seront protégés par la police. D’autre part, l’Etat islamique, si je ne m’abuse, n’a jamais réussi à faire d’attentats sur le sol américain, contrairement à d’autres organisations ou à des citoyens Américains convertis au djihad. Sur le plan du danger physique, cela ne me paraît pas vraiment terrifiant. En revanche, ce qui me paraît beaucoup plus important, c’est que l’Etat islamique s’adapte aux technologies et imite les techniques des hackers, qui eux-mêmes s’en prennent parfois à des sites ou à des comptes djihadistes en publiant leurs informations. L’effet de panique recherché ici est maximum. On se rappelle que l’Etat islamique avait donné des instructions presque théologiques aux "bons musulmans", en leur disant qu’idéalement ils devaient faire la "hijra", l’immigration en terre musulmane, et donc aller combattre avec Daech au "pays de Cham", mais que si ceux-ci ne le pouvaient pas ils devaient alors faire ce qui était en leur mesure pour faire le djihad. Jusqu’à présent cet appel n’a pas eu d’effet monstrueux. Certes, il y a eu cette agression au couteau de trois militaires à Nice, mais cela n’a pas provoqué des centaines de morts. A contrario, l’impact psychologique est important parce que chacun va compatir et s’identifier avec les gens dont les familles vont vivre dans la crainte, et l’impression que le danger peut ressortir n’importe où s’accroît. Il s’agit surtout de guerre psychologique. Par ailleurs et pour être franc, si demain un djihadiste américain veut s’attaquer à un soldat, ce ne sera pas très difficile de trouver un GI dans les rues, en Virginie par exemple. De la même façon, Mohammed Merah n’avait pas eu beaucoup de mal à trouver des paras français à Montauban et à Toulouse. C’est avant tout l’effet psychologique qui est visé, d’autant plus qu’il y a, me semble-t-il, une stratégie de la part de Daech visant à tout essayer. Dès qu’une opportunité stratégique fait son apparition, l’Etat islamique la saisit : un coup ils font du hacking, un coup ils multiplient les comptes Twitter, ils menacent etc. Cela correspond à leur mentalité, celle de créer de l’inquiétude et de la déstabilisation par tous les moyens possibles.

 

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 19:25
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

 23/03/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 21 mars 2015, la frégate de surveillance Germinal basée aux Antilles a intercepté un Go Fast au comportement suspect, détecté et pisté au préalable par un avion C26 du Regional Security System (RSS), basé à la Barbade. Cette action qui a permis la saisie de 124 kg de cocaïne et 33 kg de marijuana illustre une fois encore l’excellente coopération avec les partenaires régionaux ainsi que l'efficacité de l'action interministérielle menée par la France contre le trafic de produits stupéfiants en zone Antilles-Guyane.

 

L’avion de surveillance maritime C26 patrouillait dans le cadre du Regional Security System (RSS) qui regroupe sept Etats de la région : Antigua et Barbuda, la Barbade, la Dominique, la Grenade, saint Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie et Saint Vincent-et-les-Grenadines. Ces pays ont mutualisé leurs forces pour assurer la sécurité de leurs espaces terrestres et maritimes.

 

Pris en chasse par la frégate Germinal à une cinquantaine de nautiques à l’ouest de la Barbade, le Go Fast a rejeté à la mer des ballots de drogue avant d’être arrêté. Les 7 présumés narcotrafiquants ont été interceptés et leur embarcation a été saisie. 7 ballots ont été récupérés par la frégate.

 

 

photo Marine Nationale
photo Marine Nationalephoto Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

Environ 124 kg de cocaïne et 33 kg de  marijuana ont été récupérés par le Germinal et seront remis à l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) pour destruction. Les 7 présumés narcotrafiquants seront placés en garde à vue par l’OCRTIS dans le cadre de l’enquête judiciaire sous l’autorité du procureur de la République.

 

Agissant dans le cadre de l’action de l’État en mer, les forces armées aux Antilles (FAA) opèrent régulièrement avec leurs partenaires étrangers de la Caraïbe pour réprimer les trafics de drogue en haute mer. Ces opérations sont placées sous l’autorité du  préfet de la Martinique, délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer aux Antilles, et sont coordonnées depuis le centre opérationnel interarmées des FAA implanté à Fort de France.

 

Cette opération porte le bilan de ce début d’année 2015 a plus de 1,2 tonne de drogue saisie en mer par l’action conjointe des services de l'État français dans la zone Antilles-Guyane.

 

Les forces armées aux Antilles (FAA) garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées à dominante aéromaritime de premier plan sur le théâtre Antilles-Guyane.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 14:55
Crédits : symboles-et-traditions.fr

Crédits : symboles-et-traditions.fr

 

17 mars 2015 par Henri Weill - Ainsi va le monde !

 

Sophie Hatt, qui dirige la sécurité rapprochée du président de la République, pourrait prochainement quitter son poste. Policière, elle a été promue contrôleur général en décembre dernier. Et souhaiterait aujourd’hui être nommée préfet. Dans ce cas, le Groupe de sécurité de la présidence de la République (30 policiers/30 gendarmes) pourrait être commandé par un gendarme. Selon notre confrère Pierre-Marie Giraud de l’Essor de la gendarmerie, c’est son adjoint le colonel Lionel Lavergne qui devrait alors lui succéder. Cet ancien du GIGN, à l’Elysée depuis l’automne dernier, a également commandé pendant trois ans le groupement de Haute-Corse. Entre 2007 et 2012, les gendarmes avaient été écartés du GSPR par Nicolas Sarkozy.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 08:25
photo FAA (archives - Fév. 2015)

photo FAA (archives - Fév. 2015)

 

17 03 2015 par FAA

 

Le lundi 09 mars 2015 à 19h15, le groupe régional d’intervention NEDEX (neutralisation, enlèvement et destruction d’explosif) des forces armées aux Antilles a été alerté de la présence d’un colis suspect dans le hall de l’aéroport Aimé Césaire de Martinique.

 

Les militaires des forces armées aux Antilles se sont alors rendus sur place, conformément au protocole signé avec la préfecture de la zone Antilles qui prévoit, sur demande de concours, l’intervention du groupe régional d’intervention NEDEX (GRIN) des Antilles dans le domaine civil.

 

Conformément aux consignes de sécurité, la police aux frontières avait établi un périmètre de sécurité autour du colis permettant aux deux militaires du GRIN d’intervenir en tenue lourde de déminage afin de neutraliser le bagage à l’aide d’un canon à eau de type Jodot.

 

Du déclenchement de l’alerte à la reprise d’une situation normale au sein de l’aéroport, 58 minutes seulement se sont écoulées démontrant une nouvelle fois la bonne coordination des services de sécurité de l’aéroport et des militaires des forces armées aux Antilles.

 

Cette intervention est la huitième du groupe régional d’intervention NEDEX des forces armées aux Antilles depuis le début de l’année. Le GRIN a déjà effectué, sur demande de concours de la Préfecture, cinq visites de sécurité de lieux accueillants des événements d’importance comme la 60ème Réunion de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale en février dernier, ainsi qu’une destruction de munition déposée dans un commissariat et une neutralisation de colis suspect à l’aéroport Aimé Césaire de Martinique le 28 février dernier.

 

Le groupe régional d’intervention NEDEX des forces armées aux Antilles comprend cinq spécialistes de l’armée de Terre qualifiés NEDEX ainsi qu’un plongeur démineur de la Marine nationale du domaine NEDEX. Les forces armées aux Antilles disposent ainsi d’un outil d’intervention disponible 24H/24H, toute l’année, à disposition des forces et de la préfecture. Le groupe réalise en moyenne une quinzaine d’intervention par an en Martinique.

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 16:55
Vigipirate : « On est au taquet et au-delà »

L'armée, venue en renfort de la gendarmerie et de la police épuisées par les contraintes de Vigipirate, devra recruter pour faire face. A quel prix ? Photo MinDefFR

 

11.03.2015 par valeursactuelles.com

 

Coulisses. Jean-Yves Le Drian se dit sûr de disposer de crédits militaires de 31,4 milliards d’euros dans le budget 2015, mais cet objectif ne sera vraiment atteint qu’avec les 2,2 milliards de ressources exceptionnelles que doivent apporter les sociétés de projets (chargées de la location-vente de matériels militaires).

 

Elles ne seront créées qu’en juin, sauf si Bercy retarde le programme. Vigipirate pose un autre problème préoccupant : les gros besoins en effectifs de l’opération Sentinelle que l’Élysée veut maintenir à ce niveau (7 000 à 10 000 hommes) jusqu’en juillet. « On est au taquet et le contrat opérationnel est même dépassé », disent les militaires.

 

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 21:55
Des hélicoptères de l’ALAT et de la Gendarmerie nationale à Dammartin vendredi 9 janvier. photo Michel Spingler/AP

Des hélicoptères de l’ALAT et de la Gendarmerie nationale à Dammartin vendredi 9 janvier. photo Michel Spingler/AP


28.02.2015 EchoRadar -  Le Fauteuil de Colbert
 

EchoRadar souhaite continuer à vous livrer quelques commentaires sur les événements ayant eu lieu lors de la semaine du 7 janvier 2015. Nous avons toujours une pensée pour toutes les victimes.
 

Aujourd’hui, nous vous proposons de revenir sur les opérations menaient entre les 7 et 9 janvier. Non pas que nous prétendions décrire avec exhaustivité toutes les opérations et manœuvres des forces de l’ordre. Mais très modestement, nous souhaitons proposer quelques remarques sur le niveau d’engagement, son ampleur, notamment géographique et le dispositif actuel de prévention.

A la suite de nombreux attentats et de prises d’otages ayant eu lieu de par le monde – de la prise d’otage de l’école de Beslan en 2004 à celle d’In Amenas en 2013 en passant par le détournement de l’Airbus en 1994 – nos forces de Police et de Gendarmerie travaillaient, notamment, mais pas seulement, sur le scenario d’une Prise d’Otages Massive (POM). Les gardiens de la paix prévoyaient de contrer ces hypothèses structurantes par l’intervention conjointe de toutes les unités spéciales. Au fil des reportages, il apparaissait même des coopérations ponctuelles, tout du moins pour l’enrichissement des formations, entre les forces spéciales des Armées et les unités spéciales des forces de Police et Gendarmerie. Le dispositif « contre-POM » se doit de contrer une ou des équipes de terroristes prenant massivement des otages en quelque lieu que ce soit (site industrielle, TGV, avion, métro, etc.).

 

Lors des attentats du 7 au 9 janvier, nous les observions affronter une « variante » de ce scénario. Cet attentat « dynamique » était mené par très peu de moyens humains et matériels. Sans présumer des résultats des enquêtes des services judiciaires et de renseignement, il y aurait eu au moins trois auteurs et un éventuel soutien logistique.

 

Ce qui revient à remarquer que ces unités poursuivaient avec plusieurs dizaines d’hommes seulement deux individus entre Paris et le Sud de la Picardie. Ce dispositif se devait d’être dynamique pour partir à la chasse d’un binôme. Il a pu avoir recours à des enveloppements verticaux via l’utilisation d’hélicoptères de manœuvre et légers. Et il s’appuyait aussi sur un quadrillage serré du terrain par la Police nationale et la Gendarmerie. Est-ce bien courant d’observer une telle opération « militaire » sur le sol national ?

 

Allier nos meilleurs unités de sécurité intérieure à une telle aéromobilité ce n’est que constater la faiblesse de nos moyens. Non pas qu’ils soient faibles par nature. Mais utiliser un dispositif exceptionnel – utilisation bien forcée – pour seulement deux hommes, c’est poser la question de ce qui serait nécessaire s’il y avait eu plus d’une équipe. Comment réagir si une autre commet ses forfaits par exemple à Rennes et une troisième à Clermont-Ferrand ?

 

Ce dispositif contre-POM peut être dilué en combien de divisions ? Combien d’hélicoptères de manœuvres peuvent être fournis dans l’urgence ? Ceux des Armées sont très sollicités (doux euphémisme) et ne sont pas forcément en Europe (puisque la France est un archipel globale). L’attentat qui frappait la Norvège en 2011 démontrait que, même dans le pays le plus fourni au monde en hélicoptères moyens et lourds (pour le secteur pétrolier), il n’était pas aisé pour les forces de police de réquisitionner dans l’urgence quelques voilures tournantes.

 

Autre chose, nous nous devons de considérer ce qui peut apparaître, par l’observation, des problèmes de génération de forces. Le plan VIGIPIRATE, étendu par l’opération Sentinelle, met sur le terrain plus de 10 000 hommes de l’Armée de Terre pour seulement 300 réservistes engagés. Le problème est-il le même pour la Police nationale et la Gendarmerie ? Toutes ces forces produisaient l’effort nécessaire à la hauteur des enjeux. Mais quelque soit la hauteur de l’engagement individuel ou de celui des organisations, il y a besoin, à un moment ou un autre, de régénérer les forces. C’est-à-dire que pour conserver autant d’hommes et de femmes sur le terrain, il faudra toujours des phases de relève et de repos. Et si nous devons craindre à l’avenir un contournement du dispositif déployé contre les attentats des 7-9 janvier, alors de futurs criminels pourraient tenter de diviser ce même dispositif.

 

Comment allier un dispositif exceptionnel de commandos de chasse, appuyé par des moyens aéromobiles militaires, sur un terrain quadrillé par les forces de police sans renouveler les réserves de force ? Comment faire durer un tel quadrillage de la France par la Police nationale et la Gendarmerie dans des proportions extraordinaires ? Les budgets actuels tendent les hommes et les femmes. Ne pas leur offrir des dispositifs temporaires de forces et de matériels pourraient devenir rapidement problématique tant notre pays est adulé dans certaines parties du monde. Faut-il évoquer une Garde nationale ? Une Garde républicaine ? Une juste répartition des besoins au sein même des administrations (que chaque zone police et zone gendarmerie reçoivent hommes et matériels en fonction des chiffres du ministère, par exemple) ? Autre chose : comme par exemple la répartition de l’effort dans le budget de l’Etat ? La problématique matérielle montre aussi le besoin, peut-être futur, de pouvoir soit projeter, soit disperser des matériels, tant aériens que terrestres. C’est aussi un des volets du besoin de « réserves » sur tous les territoires nationaux. Les menaces nous dictent leur tempo, nous ne pouvons que nous y adapter.

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 14:55
photo RP Defense

photo RP Defense

 

Le Monde.fr (AFP, Reuters)

 

Au moins cinq drones ont été aperçus survolant des lieux stratégiques de Paris dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 février, selon plusieurs sources policières citées par l'AFP et Reuters. Le premier de ces engins, un drone à hélices de petite taille, a été aperçu entre 100 et 300 mètres au-dessus de l'ambassade américaine, près de la Concorde, vers 1 heure du matin.

« La tour Eiffel, les Invalides ou encore la Concorde ont également été survolés, a précisé cette source proche de l'enquête citée par l'AFP. Il pourrait s'agir d'une action coordonnée mais nous n'en savons pas plus pour l'instant. »

Personne n'avait été interpellé en début de matinée, malgré des recherches qui auront duré six heures. Si ce n'est pas la première fois que des drones sont aperçus dans la capitale - « cela nous arrive de temps en temps d'en repérer », a confié une source policière à l'AFP - jamais autant n'avaient été repérés « en une seule nuit ».

Concernant le survol de l'ambassade des Etats-Unis, l'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens (GTA). La police judiciaire est chargée des autres survols. Le 20 janvier, le parquet avait ouvert une enquête pour « conduite d'un aéronef non conforme avec les règles de sécurité » lorsqu'un drone avait survolé l'Elysée. Depuis le début d'octobre, dix-sept sites nucléaires ont également été survolés par des drones, certains à plusieurs reprises.

 

JUSQU'À UN AN DE PRISON ENCOURU

A Paris comme dans toutes les agglomérations françaises, l'accès à l'espace aérien est interdit aux drones. Comme le précise la Direction générale de l'aviation civile, « le survol des agglomérations ou des rassemblements de personnes n'est possible que dans le cadre d'une autorisation préfectorale délivrée après avis du service de la défense et de la direction régionale de l'aviation civile »

De plus, il est interdit de faire voler un drone de nuit, même en dehors des agglomérations. Et toute personne contrevenant à ces règles d'usage (développées en accord avec la CNIL) risque jusqu'à un an de prison et 75 000 euros d'amende.

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 06:55
Intervention du GIGN à Dammartin-en-Goele photo MI SG Dicom

Intervention du GIGN à Dammartin-en-Goele photo MI SG Dicom

 

12/02/2015 Par Amélie Cochet – L’Express.fr

 

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a adressé ce jeudi 21 avertissements à des télévisions et des radios coupables de "manquements graves" lors de la couverture des attentats de janvier à Paris.

 

Un peu plus d'un mois après les attentats qui ont secoué la France, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a publié jeudi son bilan des manquements des radios et des télévisions dans leur couverture de ces événements. Il a ainsi adressé 21 mises en demeure - niveau d'avertissement le plus grave qui n'entraîne toutefois pas de sanction, sauf récidive - et 15 mises en garde. 

Le gendarme de l'audiovisuel relève notamment que 13 médias "ont annoncé en direct que des affrontements avaient éclaté entre les forces de l'ordre et les terroristes à Dammartin-en-Goële", ce qui "aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes". Le preneur d'otages de Paris, Amedy Coulibaly, avait en effet demandé la libération des frères Kouachi retranchés à Dammartin. 

Les 13 médias concernés sont BFMTV, Euronews, France 2, France 24, i-TELE, LCI, TF1, Europe 1, France Info, France Inter, RFI, RMC, RTL. France 5, Canal + et France 3 ont fait l'objet, eux, de simples "mises en garde". 

 

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 08:55
photo Ministère de l'Intérieur

photo Ministère de l'Intérieur

 

10/02/2015 Par Lucie Ronfaut – LeFigaro.fr

 

Le nombre de signalements adressés à la plateforme gouvernementale Pharos a bondi le mois dernier, à la suite des attentats à Paris.

 

La plateforme de signalement Pharos a enregistré un pic d'activité le mois dernier, à la suite des attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo et contre l'Hyper Cacher de Vincennes. Elle a reçu en janvier pas moins de 35.000 alertes concernant des messages faisant l'apologie du terrorisme, dont 29.000 la seule semaine qui a suivi les attentats, selon des chiffres communiqués mardi. En comparaison, les policiers et les gendarmes avaient reçu 1500 signalements pour apologie du terrorisme pour toute l'année 2014.

 

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7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 08:56
Sécurité à l’aéroport de Lyon Saint Exupery

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06/02/2015 ASP Bourceret - Armée de Terre

 

Suite aux attentats du 7 janvier, l’opération intérieure SENTINELLE a été lancée afin de renforcer le plan Vigipirate.

 

Aujourd’hui à Lyon, l’opération en collaboration avec la police s’inscrit dans la durée.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 08:56
photo MI SG Dicom

photo MI SG Dicom

 

23.01.2015 Par Frédéric Pons, Louis de Raguenel – V.A.

 

GIGN-Raid. La France dispose de quelques-unes des meilleures unités contre-terroristes du monde. En imaginant le pire, elles n’ont cessé de s’adapter à l’évolution de la menace. Ces années de “durcissement” viennent de payer.

 

« Assaut ! Assaut à Dammartin ! » Vendredi 9 janvier, 16h53. Les frères Kouachi viennent de tenter une sortie en force de l’usine de Dammartin-en-Goële. Ils montent à l’assaut des gendarmes en vidant leurs chargeurs de kalachnikov. La riposte est instantanée. Elle dure moins d’une minute. Les deux terroristes sont stoppés net, foudroyés par les tireurs d’élite du GIGN.

À 50 kilomètres de là, une autre opération est déclenchée simultanément : la neutralisation par le Raid d’Amedy Coulibaly, retranché dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. S’il apprend la mort de ses deux complices, il peut se venger sur ses otages. Il en a déjà tué quatre. Sa tentative de sortie en mitraillant les policiers du Raid en dit long sur sa détermination meurtrière.

Les clés du succès du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion, de la Police nationale) et de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention, de la police judiciaire), ce vendredi 9 janvier, sont là : excellence des commandos engagés, vitesse d’exécution, détermination totale dans l’action, efficacité des procédures et des armes, et surtout coordination totale. Cette réussite ne doit rien à l’improvisation, malgré la simultanéité et la brutalité des attaques. Elle s’explique par l’énorme travail d’adaptation de ces forces contre-terroristes et par leur coopération, malgré la rivalité traditionnelle entre elles.

 

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