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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 22:14
Bilan 2012 de l’action de l’État en mer

19/04/2013 Marine Nationale

Avec ses outre-mer, et ses 7000 km de littoral, la France est le deuxième espace maritime mondial avec 11 millions de km², mais aussi riveraine de tous les océans du monde.

La Marine nationale participe au contrôle de cet espace dans ses trois dimensions, sous et sur la mer, également dans les airs. Elle se situe au coeur du dispositif de sauvegarde maritime, y consacrant plus du quart de l’activité opérationnelle de ses bâtiments et aéronefs.

Retour en chiffres sur la participation de la Marine nationale à l'action de l'État en mer au cours de l'année 2012

Bilan 2012 de l’action de l’État en mer

Lutte contre le trafic de stupéfiants

L’utilisation des voies maritimes par les narcotrafiquants justifie l'engagement de la Marine dans ce domaine. Il se traduit par une concentration de moyens dans les zones maritimes traversées par les nouvelles "routes de la drogue", notamment aux Antilles, dans le Golfe de Guinée et en Méditerranée.

Outre les opérations menées grâce aux informations fournies par les services de renseignement, la Marine nationale accomplit des opérations planifiées au cours desquelles des moyens aéronavals sont mis en oeuvre. Ces opérations se déroulent dans un cadre interministériel et international.

Quelques exemples :

Les 6 et 7 janvier 2012, 1,2 tonnes de cocaïne saisies aux Antilles

Le 31 mars 2012, les Forces armées en Nouvelle-Calédonie ont participé à la saisie de près de 200 kg de cocaïne

Le 30 novembre 2012, la frégate Ventôsesaisit 838 kg de cocaïne

Lutte contre l’immigration illégale

La lutte contre l'immigration illégale par voie de mer fait partie des missions dévolues par le gouvernement aux administrations dotées de moyens maritimes. Parmi celles-ci, la Marine nationale dont le dispositif va de la côte, avec le réseau des sémaphores, vers le large, avec les patrouilleurs de haute mer, en passant par les moyens de surveillance aériens.

Les opérations de lutte contre l’immigration illégale en mer s’apparentent le plus souvent à des actions de sauvetage, au regard des moyens de navigation précaires utilisés par les migrants. Le respect de la dignité de la personne humaine est une préoccupation constante de la Marine dans la réalisation de ces missions.

Bilan 2012 de l’action de l’État en mer

Surveillance et police des pêches, lutte contre les infractions

La mission de police des pêches est prise en charge par la Marine nationale dans un cadre interministériel (agriculture, pêche) et européen. Localement elle est coordonnée, en métropole, par les Préfets maritimes, et en outre-mer par les délégués du gouvernement. La police des pêches vise à protéger les ressources aquatiques et combattre les activités de pêches illicites.

Les actions de police des pêches comprennent diverses opérations : observation des activités de pêche, interrogation de navires de pêche, vérification des journaux de bord, examen des captures, des installations de stockage ou de traitement, vérification des engins de pêche et contrôle des maillages, appréhension des navires, matériels et produits de la pêche, rédaction de procès verbaux d'infraction, déroutement…

Quelques exemples :

Le 20 mars 2012, le patrouilleur L’Adroit en police des pêches

Du 21 au 24 juillet 2012, mission de police des pêches pour le patrouilleur La Gracieuse

Du 1er au 18 novembre 2012, la France participe à l’opération multinationale de police des pêches Kurukuru

Bilan 2012 de l’action de l’État en mer

Lutte contre les pollutions marines, secours et assistance en mer

La réactivité et l'efficacité des moyens déployés par la Marine nationale au service de la sécurité et de la sûreté des citoyens français ont permis de réaliser de nombreuses missions d'assistance et, ainsi, d'éviter des catastrophes.

En coopération nationale (notamment avec la sécurité civile et la Société nationale de sauvetage en mer SNSM) et internationale, et sous la direction des CROSS (Centre régional d'organisation des secours et du sauvetage), la Marine consacre à ces opérations environ 150 jours de mer et 800 heures de vol chaque année. Des moyens dédiés au secours sont sollicités pour ces missions : bâtiments de soutien, d'assistance et de dépollution, remorqueurs d'intervention pour l'assistance et le sauvetage et hélicoptères de service public.

Quelques exemples :

Le 24 janvier 2012, l’Argonaute et le CEPPOL en entraînement anti-pollution

Le 7 février 2012, importants moyens de recherches en mer au large de Dieppe

Le 13 et 14 novembre 2012, la Marine nationale s’exerce à lutter contre la pollution en Guyane

Bilan 2012 de l’action de l’État en mer

Souveraineté et protection

La Marine nationale fait partie des forces de souveraineté présentes dans les départements et collectivités d’outre-mer. Les marins déployés en outre-mer assurent, conjointement avec l’armée de Terre et l’armée de l’Air, les missions permanentes de souveraineté telles que la garantie de la protection du territoire national, la contribution à la préservation des intérêts de la France sur l'ensemble de la zone et l’affirmation de la souveraineté française. Des opérations de secours d’urgence (humanitaire, catastrophe naturelle…) sont également menées.

Bilan 2012 de l’action de l’État en mer

Déminage (sous-marin et terrestre)

La France possède dans le domaine de la guerre des mines une expertise reconnue. La force de guerre des mines joue un rôle majeur pour la crédibilité de la dissuasion, la sûreté des approvisionnements - tant dans les approches que lors des transits - ainsi que pour la capacité d’action.

Elle prend une part active dans les différentes fonctions stratégiques :

- La dissuasion (sécurisation des ports militaires).
- La protection (destruction de munitions historiques).
- La prévention (entretenir les routes maritimes) .
- L’anticipation.
- L’intervention (sécurisation des approches maritimes par le déminage et l’accès aux ports alliés).

En 2012, ce sont plus de 1930 engins neutralisés

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 21:41
EDAR – photo Marine Nationale

EDAR – photo Marine Nationale

19/04/2013 Marine nationale

 

Le 18 avril 2013, le chef d’état-major de la Marine a signé l’admission au service actif des quatre engins de débarquement amphibie rapide (EDA-R) reçus par la Marine nationale. La flottille amphibie avait pris en charge les EDA-R pour la dernière phase de vérification de leurs capacités militaires.

EDAR – photo Marine Nationale

EDAR – photo Marine Nationale

Ces engins de 30 mètres de long et de 12 mètres de large ont une capacité d’emport de 80 tonnes. Ils affichent une vitesse de 18 nœuds à pleine charge et de 30 nœuds à vide. L’EDAR est un catamaran rapide lors des phases de transit qui, grâce à une plate-forme élévatrice centrale, peut se transformer en navire à fond plat pour l’embarquement ou le débarquement de forces (soldats et matériels) lors d’opérations amphibies. Chaque Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) peut être déployé avec deux EDA-R dans son radier.

EDAR – photo Marine Nationale

EDAR – photo Marine Nationale

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 07:20
La frégate française FREMM Aquitaine ancrée à Halifax - photo 45eNord.ca

La frégate française FREMM Aquitaine ancrée à Halifax - photo 45eNord.ca

 

MONTREAL, 18 avr 2013 marine-oceans.com (AFP)

 

La toute nouvelle frégate française multimissions (FREMM) Aquitaine a jeté l'ancre jeudi à Halifax au Canada, confirmant le succès de son concept révolutionnaire qui a permis de réduire de moitié son équipage, a-t-on appris de source militaire française.

 

Ce concept, lancé en raison de contraintes budgétaires, consiste à laisser au sol environ un tiers de l'équipage --des équipes appelées "reach-back"-- pour assurer à distance la maintenance du navire, ce qui permet de réduire considérablement son coût de possession, a expliqué à l'AFP le colonel Siegfried Usal, attaché de défense français à Ottawa.

 

Le "pacha" du navire lui-même, le capitaine de vaisseau Benoît Rouvière, qui était au départ "prudent" vis-à-vis de ce concept promu par l'état-major, mais traité avec méfiance par les opérateurs de la marine nationale, "a reconnu qu'il était maintenant validé", a ajouté le colonel Usal.

 

Ainsi, l'équipage embarqué de l'Aquitaine se compose de 94 hommes, tandis que ceux des frégates classiques françaises ou européennes en comptent plus du double, a-t-il indiqué.

 

Livrée à la Marine Nationale par l'entreprise de défense française DCNS en novembre 2012, l'Aquitaine, qui emporte notamment le missile anti-aérien Aster et le missile anti-navire Exocet, a accompli une traversée opérationnelle de plus de deux mois et demi. D'abord dans les eaux chaudes jusqu'à Rio de Janeiro, puis dans les eaux de plus en plus froides en remontant l'Atlantique vers le nord le long des côtes des Etats-Unis.

 

Au total, onze de ces frégates furtives seront livrées d'ici 2022 par DCNS à la Marine Nationale, dans le cadre du programme FREMM, mené par la France en coopération avec l'Italie.

 

Outre les frégates livrées à la Marine nationale, la DCNS en livrera une, mi-2013, au Maroc.

 

Le groupe de défense a ouvert un bureau de représentation à Ottawa le 1er avril 2012. "Comme au Brésil, nous cherchons à développer des partenariats avec les industries locales", dont notamment les chantiers navals Irving à Halifax, choisis par Ottawa pour construire de grands navires de guerre, a indiqué à l'AFP le représentant de la DCNS au Canada, Olivier Casenave-Péré.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 20:02
Le ministre de la Défense aux 25 ans de Maistrance

18 avril 2013 Ouest-France

 

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, assistera samedi matin à une cérémonie de présentation au drapeau de l’école de Maistrance, au Centre d’instruction navale de Brest.

 

Suite de l’Article

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 18:35
3ème session du Jakarta International Defense Dialogue - EMA / Marine nationale

3ème session du Jakarta International Defense Dialogue - EMA / Marine nationale

18/04/2013Sources : EMA

Le contre-amiral Anne Cullerre, commandant les forces maritimes de l’océan Pacifique (ALPACI) et commandant supérieur des forces armées en Polynésie française (COMSUP FAPF) a représenté le chef d’état-major des armées pour la 3ème session du Jakarta International Defense Dialogue (JIDD), qui se tenait les 20 et 21 mars 2013 en Indonésie. Plus de 1 300 délégués venus de 42 pays étaient présents.

Le JIDD vise à promouvoir la coopération régionale et à renforcer la confiance afin de pouvoir répondre aux menaces et aux défis communs. Le thème de cette édition portait sur « La défense et la diplomatie dans la région Asie-Pacifique ». A cette occasion, les interventions de l’amiral Cullerre ont permis de réaffirmer l’action des forces armées françaises dans la zone Pacifique.

Les échanges avec la partie indonésienne, pays hôte, ont plus particulièrement porté sur les équipements militaires, la lutte commune anti-piraterie et la volonté réciproque des deux parties d’intensifier le nombre d’exercices et d’entrainement communs. A ce titre, il a été proposé à l’Indonésie de participer au prochain exercice « Croix du sud » qui se déroulera en Nouvelle-Calédonie en 2014.

Par ailleurs, en marge de ce séminaire, des entretiens bilatéraux ont été menés avec de hauts responsables des états-majors américain, canadien et malaisien notamment.

En temps qu’ALPACI et COMSUP FAPF, l’amiral Cullerre a pour mission de garantir la souveraineté nationale dans la zone de responsabilité permanente (ZRP) Asie-Pacifique. Sa zone de compétence s’étend sur tout l’océan Pacifique, les détroits indonésiens et du méridien du cap sud de la Tasmanie à l’ouest, à la côte américaine à l’est, à l’exception de la zone entourant la Nouvelle-Calédonie sous la responsabilité du COMSUP Nouméa. ALPACI, au nom du CEMA, participe aux activités de coopération régionale et entretient des relations privilégiées avec l’ensemble des nations présentes sur cette zone.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 18:24
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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 17:57
Djibouti : visite de magistrats et de juristes français pendant l’exercice Tonnerre d’acier - EMA / Marine nationale

Djibouti : visite de magistrats et de juristes français pendant l’exercice Tonnerre d’acier - EMA / Marine nationale

18/04/2013 Sources : EMA

A l’initiative du chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, et dans le cadre du rapprochement armées-justice, une délégation de juristes et de magistrats, venue de France, s’est rendu à Djibouti du 8 au 10 avril 2013, pendant l’exercice amphibie Tonnerre d’acier.

François Falleti, procureur général près la Cour d’appel de Paris, Louis Wallon, avocat général à la chambre de l’instruction du tribunal de grande instance de Paris, et Marie-Anne Chapelle, procureure à la chambre de l’instruction du Tribunal de Grande Instance de Paris ont participé à cette visite. Le reste de la délégation était composé de membres de la direction des affaires juridiques du ministère de la défense, menée par sa directrice, Madame Claire Landais.

A son arrivée sur la base aérienne188 (BA 188), la délégation a été accueillie par le général de brigade aérienne William Kurtz, commandant les forces françaises stationnées à Djibouti (COMFOR FFDj). Ce dernier leur a présenté les caractéristiques générales des forces prépositionnées et les spécificités juridiques liées à la présence d’éléments français à l’étranger.

Djibouti : visite de magistrats et de juristes français pendant l’exercice Tonnerre d’acier - EMA / Marine nationale

Djibouti : visite de magistrats et de juristes français pendant l’exercice Tonnerre d’acier - EMA / Marine nationale

Dans l’après-midi, la délégation a été transférée par hélicoptère à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre qui, avec sa frégate d’escorte le Georges Leygues, faisait route vers Djibouti dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2013. Accueillis par le capitaine de vaisseau Jean-François Quérat, commandant le BPC, les juristes et les magistrats ont pu visiter le bâtiment de combat, et assister aux briefings préparatoires de l’exercice Tonnerre d’acier.

Le 09 avril au matin, après avoir passé la nuit sur le bâtiment, la délégation a été intégrée à l’exercice amphibie Tonnerre d’acier, manœuvre interarmées d’ampleur menée conjointement par les FFDj et le groupe amphibie.L’exercice consistait en un assaut amphibie par le groupement tactique de l’armée de terre (GTE) embarqué sur le Tonnerre, suivi d’un raid dans la profondeur. Pendant 24 heures, la délégation a pu suivre au plus près le débarquement des 200 militaires du GTE et des dizaines d’officiers-élèves associés à l’exercice. Déployés au sein de la mission Jeanne d’Arc dans le cadre de leur période d’application à la mer, 133 élèves-officiers de la Marine participent en effet aux différentes activités du groupe amphibie.

Ce voyage de trois jours a également été l’occasion pour les magistrats et les juristes de visiter la BA 188, unité rattachée aux FFDj, et d’assister à une démonstration d’aérocordage. Cette démonstration dynamique était effectuée par un Puma dans la zone du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (DETALAT), avec le concours d’une équipe de 9 commandos du groupement d’entrainement spécialisé (GES). La délégation a ainsi pu apprécier une partie des savoir-faire mis en œuvre par les FFDj dans le cadre de leurs missions,notamment les opérations de secours d’urgence et d’aide à la population.

Djibouti : visite de magistrats et de juristes français pendant l’exercice Tonnerre d’acier - EMA / Marine nationale

Djibouti : visite de magistrats et de juristes français pendant l’exercice Tonnerre d’acier - EMA / Marine nationale

La délégation a également pu appréhender les opérations militaires de lutte contre la piraterie lors de présentations de la mission européenne de lutte contre la piraterie Atalante et la mission européenne de renforcement des capacités maritimes, EUCAP Nestor dans lesquelles les forces françaises sont engagées.

Cette visite à Djibouti intervient dans la continuité du rapprochement des armées et de la Justice initié depuis la disparition du tribunal aux armées en2012. Depuis cette date, la Défense organise un ensemble d’actions au profit des hautes autorités judiciaires françaises (interventions à l’Ecole Normal de Magistrature, stages des magistrats, organisation de déplacements auprès des forces). Il s’agit de leur faire connaître les spécificités de l’action militaire et de les confronter aux contraintes liées à l’engagement de nos forces sur le territoire national mais également outre-mer et à l’étranger. La première visite de magistrats aux forces françaises hors métropole avait eu lieu en Afghanistan courant avril 2012.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 16:08
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

Apr 18, 2013 defense-aerospace.com

(Source: French navy; issued April 17, 2013)

(Issued in French only; unofficial translation by defense-aerospace.com)

As part of the process leading to its admission to active duty, the European multi-mission frigate Aquitaine, the lead ship of the FREMM class, which handed over to the French navy in November 2012 to the Navy, is performing an extended deployment from February 9 to 10 May 2013. This is the second phase of the "verification of military capabilities" (VCM) process.

This is an extended period at sea, at long distances from home waters, and with its full crew to test and evaluate the ship and its systems, and to ensure its crew have mastered its capabilities.

Thus, during the North American leg of its deployment, Aquitaine joined several U.S. Navy vessels off the coast of South Carolina to take part, from March 30 to April 4, 2013 in the training exercise "Independent Deployer."

This exercise has helped to highlight the versatility of Aquitaine.

Opposed to a group of vessels and aircraft of the U.S. Navy, the FREMM and its Caïman helicopter accompanied several American ships and were able to detect, track and engage fictitious coalition enemies.

The interoperability of tactical data links enabled the Aquitaine, as well as the other ships, to share with the entire force data and information collected by its own sensors, which is indispensable for effective joint operations. Thanks to secure "chats," the operations center crew kept in permanent contact with the task force command and with allied vessels, and perfectly assumed their role within the task force.

The Caïman naval helicopter (NFR90) proved especially valuable. Its long range and state-of-the-art surface search radar effectively multiplied Aquitaine’s detection ranges, and formed a particularly effective and promising addition to France’s naval forces.

After several days of a full and varied workout, the FREMM demonstrated that it had earned its place in a combined force. Its valuable technical capabilities, combined with those of her Caïman helicopter and the expertise of its sailors, allowed the ship to fully meet the challenge of her first Allied exercise.

For Captain Benoit Rouvière, commander of the Aquitaine, "This confrontation is essential: it should provide a clear measure of the state of maturity of the combat system and, more generally, confirms the ability of the most modern ship in the French fleet to take its place in a demanding environment. The result exceeded my expectations.”

FREMM Technical Characteristics

- total length: 142.2 meters

- beam: 19.7 meters

- displacement: 6,040 tonnes

- maximum speed: 27 knots

- Crew: 108 officers and ratings

- 4 x 324mm torpedo tubes (MU90 torpedoes)

- 1 x 76mm gun turret

- 2 x 20mm automatic cannons

- 4 x 12.7mm machine guns

- 8 MM40 Exocet anti-ship missiles

- 1 x SAAM surface-to-air and anti-missile system (Aster 15 missiles)

- MDCN naval cruise missiles.

photo Marine Nationale

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 11:17
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 17:35

 

15/04/2013 Sources : EMA - Afghanistan

 

Le dimanche 14 avril 2013, à 08h00, le capitaine de vaisseau Jean-Michel Martinet a pris le commandement de la Task Force 150, à Manama, à Barheïn, pour une durée de 4 mois. Il succède au commodore australien Mac Hardie qui en assurait le commandement depuis le mois de décembre 2012. C’est la huitième fois que la France est à la tête de la TF 150.

 

L’état-major de la TF 150, sous commandement français, est embarqué à bord du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme.

 

L’action de la TF 150 s’inscrit dans le cadre des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies, après les attentats du 11 septembre 2001, pour lutter contre le terrorisme international. La zone opérationnelle s’étend de la mer Rouge au Golfe d’Oman, en passant par le golfe d’Aden et la mer d’Arabie. Elle couvre les façades maritimes de la corne de l’Afrique et du Moyen-Orient, une zone d’intérêt stratégique majeur.

 

Composante maritime de l’opération Enduring freedom (OEF), la TF 150 contribue à une meilleure connaissance des mouvements maritimes de cette zone sensible afin de lutter contre le terrorisme et ses réseaux de soutien dans la région. Les bâtiments militaires de différentes nations, dont au moins un bâtiment français en permanence, participent à la surveillance de la zone, à la collecte de renseignements sur les trafics et conduisent des opérations d’interdiction maritime.

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 11:50

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/preparation-joint-warrior-13-1-1-c-marine-nationale_cyril_davesne/2267135-1-fre-FR/preparation-joint-warrior-13-1-1-c-marine-nationale_cyril_davesne.jpg

 

12/04/2013 Marine nationale

 

Organisé deux fois par an au Royaume-Uni, Joint Warrior est un entraînement opérationnel de niveau supérieur. La France participe à cet entraînement interarmées et interalliés mis en œuvre par la Royal Navy et la Royal Air Force.

 

L’entraînement se déroulera à partir du 12 avril jusqu’au 4 mai 2013 en Écosse. L’objectif de Joint Warrior est de fournir aux bâtiments et aux aéronefs un entraînement tactique sous de multiples menaces en perspective de leur potentiel emploi dans le cadre d’une force aéromaritime interarmées et interalliés (Combined Joint Task Force).

 

La Marine nationale et l’armée de Terre sont majoritairement impliquées dans la première phase de Joint Warrior 13-1. Plus de 13.000 militaires et 9 nations participent au premier volet de l’entraînement (Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, France, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède).

 

Parmi les forces engagées, la Marine nationale déploie 600 marins dont les unités suivantes :

 

    le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne et son hélicoptère Alouette III,

    un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA)

    deux avions de patrouille maritime Atlantique 2

    un détachement du groupement aérien embarqué (GAé) du Charles de Gaulle (8 Super-Étendard Modernisé, 7 Rafale Marine et 1 Hawkeye).

 

Cet important déploiement du Groupe Aérien embarqué (Gaé) vise à maintenir le niveau de qualification opérationnelle (technique et tactique) des équipages et du soutien durant la maintenance en cours du porte-avions.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/preparation-joint-warrior-13-1-5-c-marine-nationale_cyril_davesne/2267130-1-fre-FR/preparation-joint-warrior-13-1-5-c-marine-nationale_cyril_davesne.jpg

Préparation Joint Warrior 13-1

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 07:40

USS Enterprise photo US NAVY

 

10.04.2013, Nikita Sorokine - La Voix de la Russie

 

Des experts militaires américains commencent à mettre en question l'efficacité stratégique des groupes de porte-avions. Par contre, les analystes russes trouvent que rien de meilleur n'a été encore inventé dans le domaine non nucléaire pour étaler sa force militaire.

 

L'US Navy, la marine de guerre la plus puissante du monde, compte à l'heure actuelle 11 porte-avions nucléaires super-lourds. Les Américains ont emprunté l'expérience de leur utilisation à la flotte impériale japonaise au cours de la Seconde guerre mondiale pour la développer ensuite. Cependant en 2010 certains stratèges et analystes militaires américains se sont interrogés sur la nécessité d'avoir autant de porte-avions. Robert Gates, le chef du Pentagone à l'époque, a dit que l'argent dépensé à leur construction et à leur exploitation a été jeté par les fenêtres. Les sous-marins russes du projet 670 surnommés « assassins de porte-avions » sont à même de justifier ce surnom. En outre, les porte-avions américains sont menacés par les missiles anti-navires russes Oniks et les missiles chinois Dongfeng.

 

Le centre d'études New American Security a récemment publié un rapport de l'expert Henry Hendrix qui argumentait le vieillissement inévitable et proche de la stratégie fondée sur l'utilisation généralisée des porte-avions. Il est à noter que les analystes russes ne partagent pas les doutes de leur collègue américain. Ainsi l'expert militaire réputé Alexandre Golts a signalé dans un entretien à La Voix de la Russie :

 

Le porte-avions est un moyen évident de ce qu'on appelle power projection, étalage de force. Pendant l'opération en Afghanistan les Américains ne pouvaient pas utiliser des bases terrestres et la composante aérienne de cette opération a été effectuée par l'aviation embarquée. Les porte-avions ont également joué un rôle clé en Irak et en Yougoslavie. Cela veut dire que dans tous les conflits modernes leur rôle était cardinal. Si l'on prend en considération la situation géographique des Etats-Unis, leur rôle dans la politique mondiale, je n'imagine pas une stratégie militaire moderne des Etats-Unis en absence de porte-avions.

 

Il faut tenir compte du fait qu'il s'agit de groupes de porte-avions qui comprennent des sous-marins nucléaires et des navires de surface qui les escortent. Dans les conditions où le budget du Pentagone peut être amputé de 1 % du PIB le secrétaire à la Défense Chuck Hagel acceptera éventuellement de supplanter un groupe. Mais il est peu probable que Washington se décide à des réductions plus sensibles des forces navales. Car comment pourra-t-il renforcer la puissance du contingent américain sur la péninsule coréenne ? Uniquement à l'aide de porte-avions. « Le porte-avions, si vous voulez, est une ambulance de la politique extérieure américaine », résume Alexandre Golts.

 

Les questions sur la valeur stratégique des porte-avions sont liées à plusieurs causes, estime le rédacteur en chef de la revue Exportations des armements Andreï Frolov. Tout d'abord c'est leur coût dans le contexte où des luttes intestines sont menées au sein du Pentagone pour le financement de différentes armes. Ensuite, suppose Andreï Frolov dans un entretien à La Voix de la Russie, il y a des projets de confier aux missiles de croisières et drones, beaucoup moins onéreux, de nombreuses missions réalisées actuellement par les porte-avions.

 

Mais Frolov est d'accord avec Golts, affirmant, lui aussi, que les Américins ne renonceront jamais aux porte-avions.

 

Je pense que la marine fera tout pour garder les onze porte-avions, mais s'il y a réduction, celle-ci ne sera pas radicale. Il s'agira peut-être d'un bâtiment, sinon les Etats-Unis se verraient obligés de reconnaître l'incapacité de maintenir une puissance indispensable dans les régions considérées comme critiques.

 

Le fait que la Russie et la Chine développent leurs propres programmes de groupes de porte-avions est un autre argument en faveur des porte-avions. Il n'y a pas longtemps le commandant des forces navales de Russie l'amiral Viktor Tchirkov a déclaré que dans un proche avenir les sous-marins nucléaires et les porte-avions de génération nouvelle constitueraient la base de la flotte russe. Selon les experts, en vertu de la doctrine militaire russe les porte-avions devront, en premier lieu, assurer la protection aérienne des sous-marins nuclélaires lanceurs d'engins sur leur position en cas d'un besoin militaire. Pourtant, chaque puissance navale a ses propres idées au sujet des porte-avions et il n'y a pas de raison de confronter ces concepts stratégiques et tactiques.

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 05:55
Altantique 2 : futur bombardier ?

30.03.2013 Le Fauteuil de Colbert

 

L'Atlantic en service depuis 10 décembre 1965

 

L'Atlantique 2 est le successeur du BR. 1150 Atlantic. Ce dernier était le vainqueur d'un concours OTAN. Cet appareil initialement conçu pour la patrouille maritime à dominante ASM a connu la guerre aéroterrestre de l'opération Tacaud au Tchad (1978) jusqu'à l'opération Serval (2013). 

 

La Marine nationale reçoit 28 exemplaires de 1989 à 1997. Ceux-ci remplacent alors les appareils survivants de la commande française d'Atlantic (20 puis 40 machines commandées).

L'Atlantique 2 affiche une autonomie maximale de 18 heures, soit 4300 nautiques franchissables. Long de 31.7 mètres pour une envergure de 37.5 mètres, ils affichent une masse maximale de 46 tonnes (25 à vide).

 

Un camion à munitions

 

La soute de l'ATL2 peut embarquer soit :

Il est un outil indispensable en matière de lutte ASM, notamment en matière de protection des sous-marins stratégiques au large de Brest, cet avion embarque également des bouées acoustiques. C'est pourquoi la modernisation continue, et notamment la prochaine qui doit être réalisée, qui recevra notamment un nouveau radar AESA dérivé de celui du Rafale, intéresse particulièrement la crédibilité de la FOST.

 

A l'heure actuelle, les ATL2 français sont répartis entre les flottilles 21F et 23 F de Lann-Bihoué. Mais de ces machines il y en a également qui sont régulièrement déployés en Afrique :

http://sphotos-b.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-prn1/551501_496474883731575_994546380_n.jpg© Inconnu.

 

Depuis 2008 un bombardier

 

En juillet 2008, l'hebdomadaire Air & Cosmos révéle que l'Atlantique 2 a été qualifié pour pouvoir embarquer des GBU-12 de 250 kg. Cependant, la frégate volante n'est pas autonome car elle ne possède aucune capacité de ciblage propre pour désigner les cibles. C'est donc par l'entremise d'un autre appareil, emportant une nacelle de désignation laser, ou par l'intermédiaire d'un contrôleur aérien avancé au sol qu'il peut délivrer ses munitions.

 

Plateforme C4ISR armée

 

Les Atlantique 2 sont capables de tenir l'air jusqu'à 14 heures. Si ces appareils devaient agir à la manière d'un système de drones MALE, ils seraient capable d'offrir une permanence sur zone avec 4 vecteurs. Ses moyens de détection (radar Iguane, boule optronique IR/IL, moyens d’écoute, transmission de données, postes d’observation nichés dans la cellule) sont aussi utiles à la patrouille maritime qu'aux missions ISR en milieu terrestre.

 

Capacité unique des Armées françaises, ce bombardier sert de PC volant (d'où le choix du Fauteuil de lui affubler la notion de plateforme C4ISR). Raison pour laquelle l'appareil avait reçu la délégation d'ouverture du feu pendant l'opération Harmattan. En effet, les équipages de ces "frégates volantes" sont constitués d'une vingtaine de membres. Ils sont des spécialistes de la détection mais surtout des habitués de ces opérations. C'est pourquoi ces machines sont dotées d'une "capacité de réflexion, d’analyse et de compréhension de l’environnement, qu’il peuvent partager avec l’état-major et les autres moyens engagés. Une valeur ajoutée que ne peut par exemple pas offrir un drone aérien" (Mer et Marine, 23 janvier 2013). 

 

L'ATL2 a été un élément fondamental de la manoeuvre aéroterrestre de l'opérartion Serval. Mieux encore, il a été un accélérateur des manoeuvres tactiques des unités terrestres grâce à ses qualités qui lui permettent de collecter du renseignement, l'analyser et le transformer en informations utiles pour cibler des objectifs pour d'autres plateformes (comme des Mirage 2000D et des Rafale), mais aussi pour diriger les unités au sol. Sans lui, le déploiement de l'Armée française n'aurait peut être pas été aussi efficace.

C'est une capacité véritablement unique que ne peut offrir ni des "bombardiers purs" (comme les B-1B Lancer équipés d'une nacelle Sniper) ou une armada de systèmes de drones MALE armés.

Atteindrait-on un Graal de la fusion des données au service du commandement de la manoeuvre ?

 

Un bombardier à autonomiser

 

Reste à conférer une capacité de désignation laser à ce PATMAR. La solution pourrait venir d'une expérimentation financée par une urgence opération (ne serait-ce pas de cette manière là que l'Atlantic a connu Tacaud en 1978) pour emporter l'équipement nécessaire (c'est comme cela que quelques ATL2 ont reçu leur nouvelle boule optronique).

 

Il est presque étonnant que l'utilisation d'une nacelle de désignation laser, comme la nacelle Damoclès qui équipe Rafale et Mirage, n'ait pas été essayée à bord des Atlantique 2 (alors qu'il possède des pylones sous les ailes).

 

Des munitions d'appui-feu

 

En dehors des hélicoptères qui peuvent ou emportent des munitions anti-chars ou anti-personnels. A contrario, les voilures fixes sont presque exclusivement pourvues en munitions "lourdes". Ces dernières ont été développées en vue de détruire des formations de blindées et de gros point durcis. La capacité en bombes des ATL2 est assez limitée : il s'agit au maximum de huit GBU-12 de 250 kg.

 

Depuis le début de la guerre en Afghanistan (2001), il s'est avéré que ces munitions étaient peu proportionnées par rapport aux objectifs à détruire. Depuis l'Asie centrale jusqu'en Afrique, c'est effectivement trop pour traiter des formations légères faiblement protégées. Qui plus est, cela limite la liberté d'action pour délivrer le feu quand il s'agit, aussi, d'éviter les dommages collatéraux.

Bien des initiatives ont été développées depuis ces dernières années, et même parfois depuis bien longtemps avant. Il y va des roquettes Hydra en passant par les réflexions sur les bombes sans charge explosive. L'effet cinétique de l'impact suffirait. La gamme des bombes JDAM a vu le développement d'une bombe de 113 kg. L'AASM français peut être développé en bombes de 125 kg.

 

Mais le vrai catalyseur de cette tendance aura été le développement de la gigantesque flotte de drones MALE armés des forces armées américaines, et même d'une de leurs agences de renseignement (CIA). Dans un premier temps, les Predator et les Reaper emportaient les munitions des hélicoptères. Mais dans un second temps, ce sont des munitions adaptées aux drones qui ont été developpées.

 

Il reste à faire rentrer l'Atlantique 2 dans la boucle. Avec sa soute de 3600 kg de charge maximale, l'appareil pourrait emporter :

  • 28 AASM (version 125 kg),
  • 80 Hellfire.

Ces deux chiffres ne sont que le résultat d'un calcul trop simple (charge maximale de la soute divisée par le poids de la munition visée) qui ne tient même pas compte du volume des armes ou des contingences techniques. C'est un peu de "pub'" pour exhiber un potentiel à modeler. Cependant, le potentiel est flagrant, l'éventuelle réalité serait moindre. Mais même en panachant les deux munitions, il y a de quoi traiter bien des cibles...

 

http://ardhan.pagesperso-orange.fr/aeronefs/79sept%20ATL%20PC%20Barracuda.jpg© Inconnu. Atlantic et Jaguar pendant Tacaud (1978).

 

Entre plateforme de tir à distance de sécurité...

 

Il s'agit également d'imaginer une réponse à :

  • ce que les américains nomment la stratégie A2AD (Anti-Access Area-Denial),
  • de suppression des défenses aériennes ennemies,
  • ou plus simplement de pouvoir traiter des cibles à distance de sécurité (tir en "stand-off").

N'importe quel vecteur aérien est susceptible d'être contré par des moyens anti-aériens adverses. Les guerres de Libye et du Mali se sont faites au regard de cette menace. Si les chasseurs-bomardiers (Rafale, Mirage 2000D et Super Etendard Modernisés) éliminent généralement ces menaces, quand ce n'est pas par d'autres moyens, alors des appareils comme l'Atlantique 2 peuvent agir dans une sécurité relative.

 

Entre parenthèse, la capacité des Atlantique 2 à se protéger des munitions anti-aériennes est cruciale, même pour la lutte ASM. Les allemands ont ouvert la voie avec le développement du missile IDAS qui permet à un sous-marin en plongée d'agresser des hélicoptères et des avions de patrouille maritime. La France suit avec la solution des Mistral ensilotés par trois dans un mât et le lancement de missiles Mica dans un véhicule sous-marin dédié. Les américains suivraient avec une telle solution pour l'AIM-9 Sidewinder.

 

C'est pourquoi des munitions tirés à distance de sécurité ont été conçus. L'AASM appartient à cette catégorie d'armes. Mais il y a également le missile de croisière Scalp (1300 kg, peut être deux munitions dans une soute d'ATL2) qui permet de donner une allonge à son porteur supérieure à 250 km. C'est une munition relativement coûteuse (comme le sera le Scalp naval/MdCN) mais efficace. Elle aurait peut être sa place dans certains scénarios d'engagement de l'ATL2.

 

...et mise en oeuvre d'un réseau

 

Comme toute frégate (même volante), l'Atlantique 2 est susceptible de " marsupialisation". C'est-à-dire qu'il peut mettre en oeuvre des capteurs et effecteurs déportés. Quelque part, c'est ce qu'il fait déjà en matière de lutte ASM avec le largage de bouées sonars actives ou passives reliées par liaison au lanceur. Mais la marsupialisation n'aurait pas encore été mise en oeuvre en combat aéroterrestre.

 

Akram Ghulam nous donne une description générique des loitering munitions dans une étude du RUSI : " Loitering Munition(LM), which may be defined as a low cost artillery-launched precision munition that can be positioned in the airspace for a significant time and rapidly attack an appropriate land target". Il s'agit donc de munitions dont les premiers spécimens sont un hybride entre un missile de croisière et un drone. 

 

Le  Fire Shadow (4 mètres pour 200 kg), de MBDA, a par exemple une autonomie de 6 heures et une portée de 100 km. Ce drone ISR consommable peut se servir de sa charge de combat pour détruire une cible.

 

Il ne serait pas inintéressant d'imaginer, et pourquoi pas d'expérimenter ?, le couplage d'un Atlantique 2 à de telles munitions. La surface couverte par l'avion serait décuplée. En effet, celui-ci pourrait "déléguer" la surveillance d'un point particulier du théâtre à un de ces drones consommables pendant quelques heures.

 

Mieux encore, les troupes au sol pourraient même s'appuyer directement sur la munition larguée par l'ATL2 :

  • soit en recevant les données,
  • soit en en prenant directement le contrôle.

 

Dans cette configuration, l'ATL2 renforce son rôle de PC Volant et va et vient aux points clefs du théâtre où il est besoin d'autre chose qu'un simple support aérien de surveillance.

 

Quel vivier d'appareils ?

 

Actuellement, la Marine nationale espère que 18 à 22 machines (sur les 28 reçues, moins une qui a été trop endommagée) seront modernisées afin de demeurer au niveau suffisant pour œuvrer au service de la FOST (lutte ASM), à la reconnaissance maritime et aux attaques aéronavales.

 

Mais il est évident pour toutes les Armées que l'Atlantique 2 est devenue un élément essentiel de la manoeuvre aéroterrestre française. A croire que l'appareil remplace le vide laissé vacant par les Cougar HORIZON. Peut être est-ce même une capacité unique au sein de l'OTAN. 

 

C'est pourquoi, au regard des perspectives d'évolution de l'appareil et de ses qualités de plateforme C4ISR armé, l'évolution pourrait être portée à son paroxysme. C'est-à-dire que les appareils qui ne seraient pas modernisés pour la Marine pour servir directement à l'Armée de Terre. Il y aurait de quoi constituer 3 systèmes de trois ATL2 (soit autant que ce qui est espéré avec le nouveau système de drones intérimaires). Il faudrait débarquer tout ce qui sert à la lutte ASM et qui ne servira plus. Et adapter définitivement les avions au combat aéroterrestre. Mieux encore, les appareils pourraient être plus rapidement disponibles que d'autres vecteurs espérés.

 

Quelque part, la Marine nationale pourrait être soulagée d'avoir à diviser sa flotte d'Atlantique 2 en deux. Un groupe se spécialiserait définitivement dans les missions purement navales quand ce serait la spécialisation dans les missions purement terrestres. Il reste aussi la possibilité de prendre une, deux ou trois machines pour mener des opérations de guerre électronique ou de renseignement électromagnétique. C'est ce que les allemands ont fait de leurs derniers ATL2.

 

L'idée se heurte au mur du manque de budgets pour des expérimentations nouvelles. Le financement de l'adaptation de ces machines à la guerre aéroterrestre dépasse de loin le périmètre de la Marine. En plus, est-ce que le besoin en drones MALE est si urgent face au potentiel tryptique ATL2/munitions d'appui feu rapproché/drones consommables ?

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 12:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/2013mtln023_014_001_011_sm_sebastien_chenal/2226690-1-fre-FR/2013mtln023_014_001_011_sm_sebastien_chenal.jpg

photo SM Sebastien Chenal

 

15/03/2013 Marine nationale

 

Peu de temps après avoir passé le cap des 3 000 heures de vol, le BPC Tonnerre a réalisé, mercredi 13 mars 2013, son 15.000ème appontage sur la piste du pont d’envol du porte-hélicoptères.

 

Le bâtiment de projection et de commandement ayant été admis en service actif en 2007, cela représente environ 52 appontages par semaine, soit 7 par jour. À noter que ces chiffres sont une moyenne puisque l’activité sur le pont d’envol connaît des pics opérationnels, comme ce fut le cas durant l’opération Harmattan, au large de la Libye.

 

Ce chiffre symbolique des 15.000 appontages a été atteint alors que le groupe amphibie, articulé autour du BPC Tonnerre et de sa frégate d’escorte Georges Leygues, fait route vers la Méditerranée. Parti le 6 mars dernier de Brest pour la mission Jeanne d’Arc 2013, le groupe, qui intègre notamment deux cents légionnaires et un détachement de l’aviation légère de l’armée de terre, s’apprête à mener plusieurs manœuvres interarmées et interalliées en Méditerranée. Il rejoindra ensuite l’opération Atalante dans quelques semaines, puis poursuivra jusqu’en mer de Chine pour des activités de coopération régionale.

 

 Aux missions opérationnelles ordonnées au groupe amphibie, vient s’ajouter la mission de formation des cent-trente-trois officiers-élèves, embarqués pour leur période d’application à la mer.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 16:55

Mindef

 

14 Mars 2013 Par Frédéric Pons – V.A.

 

Livre blanc 2013. Le “coup de rabot” budgétaire redouté sera un vrai coup de hache, au risque du déclassement définitif de notre outil militaire. Le chef de l’État ne doit pas sacrifier l’avenir au présent. Sa responsabilité est immense.

 

Combien de milliards d’euros vont être sabrés dans le prochain budget de la Défense ? Les plus optimistes s’en tiennent à un peu plus de 2 milliards d’euros. D’autres évoquent 6 milliards. Et sur la période 2013-2020 ? On parle de la perte d’une annuité budgétaire complète, environ 30 milliards. Combien de postes à dégager sur les six années à venir, après les quelque 50 000 déjà supprimés entre 2007 et 2013 ? Dans les états-majors, on table sur 35 000.

 

Les réponses sont attendues dans les semaines qui viennent, après la mise au point définitive du livre blanc sur la défense 2013, puis son examen en Conseil de défense, à l’Élysée, étape indispensable avant le cadrage budgétaire global que portera la prochaine loi de programmation militaire. « Peu importe pour l’instant le chiffrage exact, confie un familier du livre blanc. Le plus important, ce sont les effets de seuil, car les réductions drastiques de ces dernières années nous ont mis à l’os. Chaque nouvelle amputation entraînera des conséquences démultipliées. » Est-ce si grave ? « Oui, car la cohérence de notre système actuel est sérieusement en cause. »

 

En clair, si les compressions budgétaires évoquées ici ou là se confirment, le modèle d’armée prévu à l’horizon 2020 ne sera plus tenable, après avoir été déjà sévèrement dégradé par les réductions et les étalements de ces dernières années. Selon la trajectoire actuelle, le budget de la défense (hors pensions) devrait tomber à 29 milliards d’euros en 2015 : en euros constants, c’est 10 % de moins que la moyenne des quinze dernières années.

 

L’enveloppe minimale pour “tenir” un outil efficace et cohérent est évaluée entre 31 et 32 milliards. Celle qui est annoncée pour 2014 plafonne à 28 milliards. « Il faudra alors nous dire ce qu’il faut abandonner comme capacité », préviennent les états-majors, dont les chefs ont été auditionnés par la commission de la défense de l’Assemblée nationale, dans un climat de grande franchise. Tous ces chefs ont fait remarquer qu’entre 2008 et 2012, le budget militaire est passé de 1,7 à 1,3 % du PIB ! C’est un des plus faibles niveaux de notre histoire.

 

“Gaullo-mitterrandien” comme il se définit lui-même, l’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine évoque le risque, pour l’Europe, « de quitter le cours de l’histoire ». D’autres experts parlent d’un « déclassement stratégique », d’une « sortie de la scène internationale » de notre pays, avec un impact qui serait catastrophique pour l’industrie de défense, composante essentielle de la souveraineté nationale, dont les entreprises, des plus petites aux plus grandes, sont créatrices d’emplois et de technologies.

 

L’inquiétude actuelle va bien audelà des alertes habituelles en phase de discussion budgétaire. Le gouvernement a été très clair. La crise économique et les nécessités de la rigueur conduisent à dégager 5 milliards de nouvelles économies. Malgré la récession et les engagements de rigueur à l’égard de Bruxelles, François Hollande doit aussi financer les cadeaux à la Fonction publique et aux “plus modestes”. Sa priorité donnée au social et sa résignation devant les groupes de pression coûteront cher. Même en alourdissant la fiscalité sur les “plus riches” et les entreprises, le compte n’y est pas.

 

Où trouver l’argent ? À la Défense. Les arbitrages ne sont pas définitifs, mais les militaires connaissent les priorités sociales du gouvernement. Ils savent aussi qu’ils n’ont pas les moyens de pression politiques ou syndicaux des autres administrations. Pour la droite comme pour la gauche, les crédits militaires ont toujours été une variable d’ajustement budgétaire, malgré l’engagement formel des lois de programmation militaire. À peine votées, elles ont toujours été contournées, pour un manque à gagner, en fin de programmation, de 5 à 40 milliards d’euros selon les époques.

 

Les armées espèrent que le succès militaire au Mali serve de garde-fou aux coupes budgétaires annoncées, pour que rien d’irrémédiable ne soit fait dans la dégradation des outils qui concourent à la réussite de telles opérations : l’anticipation (renseignement), l’équipement (transport aérien, mobilité terrestre, armements adaptés), l’entraînement, la protection et l’engagement des forces.

 

Beaucoup doutent cependant de la prise en compte de ces réalités. Ils font remarquer que le livre blanc 2008 avait préconisé l’abandon définitif des forces françaises prépositionnées en Afrique, alors qu’elles ont été une clé du succès au Mali. Le “rédacteur en chef” de ce livre blanc 2008, JeanClaude Mallet, est toujours “dans la boucle” du livre blanc 2013. Aujourd’hui conseiller stratégique au cabinet de Jean-Yves Le Drian, il a mis le point final au document, au nom de son ministre.

 

Au Mali, notre pays a prouvé et défendu son statut de puissance mondiale, responsable et respectée. Il a pu le faire en déployant la panoplie à sa disposition : satellites, avions, hélicoptères, troupes de choc, forces d’occupation et de contrôle, assistants et coopérants. Combinant ces moyens dans un temps très court, sur un théâtre lointain et immense, l’opération Serval a été d’une complexité rare, intégrant la logistique et le combat dans une même chaîne opérationnelle, ce que peu de nations sont capables de maîtriser. « J’espère que l’intervention française au Mali ne sera pas un “chant du cygne” mais créera au contraire les conditions d’un “sursaut” », disait le général Henri Bentegeat, l’ancien chef d’état-major des armées, lors de son audition à l’Assemblée nationale.

 

Cette capacité prouvée au Mali n’a rien d’une improvisation chanceuse. Malgré des lacunes graves dans le transport stratégique et le renseignement, malgré le vieillissement inquiétant de certains matériels (blindés VAB ou Sagaie, avions Transall, ravitailleurs C-135, hélicoptères Gazelle), tout a bien fonctionné grâce à la qualité des hommes engagés et des matériels à leur disposition.

 

La tentation budgétaire actuelle est de réduire le fonctionnement des armées, notamment l’entraînement et la formation, ce qui dégraderait ipso facto la qualité exceptionnelle des combattants, forgée depuis vingt ans. La suppression d’équipements nécessaires ou de nouveaux retards dans leur livraison serait aussi lourde de conséquences. Déjà obsolètes, certains matériels âgés de 30 à 45 ans restent utilisés, faute de mieux. D’autres programmes, plus performants et très attendus (Rafale, hélicoptères Tigre, VBCI, drones Harfang), sont trop peu nombreux, obligeant la France à quémander de l’aide à ses alliés ou à payer les services de sociétés ukrainiennes.

 

Nos armées vivent sur l’acquis de périodes plus fastes, mais trente années de réductions budgétaires accélèrent en ce moment le vieillissement, encourageant au bricolage, à la cannibalisation de certains matériels. Pour afficher une disponibilité opérationnelle de 95 à 100 % sur le terrain, l’activité de régiments entiers est gelée : leur disponibilité tombe alors à 45 ou 50 %, ce qui est catastrophique pour le moral des unités.

 

« La responsabilité qui pèse sur les membres de la commission du livre blanc, sur les députés, les sénateurs, les ministres concernés du gouvernement et sur le président de la République est considérable et personnelle, prévient l’Association de soutien à l’armée française, influent groupe d’études et de pression animé par d’anciens “grands commandeurs” des armées. Les décisions qui sont en train d’être prises vont conditionner l’indépendance de la Nation et la défense des Français pour les décennies à venir. » C’est aussi l’avertissement que le général Bentegeat a adressé aux députés : « Toute réduction du volume de nos forces armées aurait un effet irréversible. »

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 07:50

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/arrivee-et-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale/2203022-1-fre-FR/arrivee-et-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale.jpg

Arrivée et départ du Panther de la 36F

 

27/02/2013 Sources Marine nationale

 

Tous les ans, l’hélicoptère Panther affecté au détachement 36F en Martinique est remplacé par un nouvel appareil. Cette substitution permet de répartir la charge de l’activité entre les différents Panther appartenant à la 36F.

 

Le 11 février 2013, après une préparation minutieuse, le Panther a été confié à un Hercules C130 de l’armée belge, pour le ramener en métropole dans le cadre d’un accord de transport européen. Le C130 était arrivé en Martinique quelques jours plus tôt avec le nouvel hélicoptère. Dès lors que l’hélicoptère arrive de métropole, quatre jours sont nécessaires pour suivre le bon déroulement de l’échange et la remise en état de vol de la nouvelle machine.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/le-panther-de-la-36f-a-l-interieur-du-c130-de-l-armee-de-l-air-belge-c-marine-nationale/2203027-1-fre-FR/le-panther-de-la-36f-a-l-interieur-du-c130-de-l-armee-de-l-air-belge-c-marine-nationale.jpg

Le Panther de la 36F à l'intérieur du C130 de l'armée de l'air belge

 

Cette opération nécessite une préparation minutieuse, répartie sur plusieurs jours. Des techniciens assistent le détachement dans la préparation de la machine quittant la Martinique. Plusieurs éléments sont démontés pour permettre le transport par voie aérienne, parmi lesquels la tête rotor, les pales et une partie des dérives.

 

Le détachement 36Fde Martinique est attaché à la frégate Ventôse, il embarque à bord dès que celle-ci prend la mer.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/preparation-du-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale/2203032-1-fre-FR/preparation-du-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale.jpg

Préparation du départ du Panther de la 36F

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 17:55

hélico1

 

27 février 2013 Par BPC Tonnerre

 

3000 heures de vol, dont la moitié de nuit, ont été effectuées par les hélicoptères des trois armées sur le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre depuis son admission au service actif en 2007. Cette échéance a été franchie par le lieutenant Sustersic, commandant de bord du PUMA « FMDAT » du 3ème régiment d’hélicoptères de combat de Pau au cours de l’exercice Spartiate, organisé au large de Toulon par la division entraînement d’ALFAN. Cet exercice, de niveau supérieur, achève le cycle de mise en condition opérationnelle des marins du BPC Tonnerre avant leur départ de Brest, le 6 mars 2013, pour la mission Jeanne d’Arc.

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 07:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/exercice-en-atalante-c-marine-nationale/2179887-1-fre-FR/exercice-en-atalante-c-marine-nationale.jpg

Exercice en Atalante

 

13/02/2013 Actu Marine

 

Le 3 février 2013, la frégate de type Lafayette Courbet, a appareillé de Toulon pour un important déploiement de 4 mois. Actuellement en route vers Djibouti, elle sera intégrée d’ici quelques jours à la Task Force 465 qui mène l’opération de lutte contre la piraterie Atalante en océan Indien, puis reviendra au mois d’avril en méditerranée orientale avant de rallier son port-base à la fin du mois de mai.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/surveillance-des-approches-c-marine-nationale/2179897-1-fre-FR/surveillance-des-approches-c-marine-nationale.jpg

Surveillance des approches

 

Après plusieurs semaines d’entraînement, le Courbet vient de quitter son port-base pour relever son sistership, le Surcouf, le 18 février à Djibouti. C’est à cette date que la frégate prendra pleinement part à l’opération Atalante, action européenne lancée en 2008 qui vise à contribuer à la protection des navires qui acheminent de l’aide alimentaire en Somalie, à la protection des navires vulnérables naviguant dans le Golfe d’Aden, et à dissuader, prévenir et réprimer tout acte de piraterie au large des côtes. Cette zone du globe est en effet stratégique puisque près de 20.000 navires y transitent chaque année, acheminant ainsi 30% des approvisionnements européens en pétrole et gaz.

 

Le transit vers l’océan Indien demande près de deux semaines de navigation, la frégate Courbet en profite alors pour répéter les gestes et les procédures qui seront nécessaires au bon déroulement de la mission opérationnelle qui lui est dévolue, et multiplie ainsi, jour après jour, nuit après nuit, les entraînements.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/dauphin-marine-nationale-c-marine-nationale/2179882-1-fre-FR/dauphin-marine-nationale-c-marine-nationale.jpg

Dauphin Marine nationale

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/exercice-en-atalante-c-marine-nationale2/2179892-1-fre-FR/exercice-en-atalante-c-marine-nationale.jpg

Exercice en Atalante

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 12:55

BPC Dixmude 23.01.2013 photo Marine Nationale

 

11/02/2013 Mer et Marine

 

Après avoir projeté un Groupement tactique interarmes (GTIA) destiné à renforcer les moyens militaires français au Mali, le bâtiment de projection et de commandement Dixmude a regagné la base navale de Toulon, où il s’est amarré à côté de l’un de ses sisterships, le Tonnerre. Ayant appareillé de Toulon le 21 janvier, le Dixmude était arrivé au Sénégal une semaine plus tard. Le BPC y avait débarqué les 500 hommes et 140 véhicules (dont des chars AMX 10 RC et des VBCI) du second GTIA, qui a ensuite rejoint le théâtre malien par voie terrestre. Durant son transit, le Dixmude a été escorté successivement par les avisos Enseigne de Vaisseau Jacoubet et Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff.

 

En dehors du BPC, l’état-major des armées a également eu recours à des navires rouliers civils affrétés pour acheminer du matériel au profit de l’opération Serval. La projection de ces moyens a été assurée par le 519ème Groupe de Transit Maritime.  

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 08:55

SNA photo Marine Nationale

 

7 février 2013 Le Fauteuil de Colbert

 

Est le nom du colloque organisé par le Centre d'Etdues Supérieures de la Marine le mardi 18 décembre 2012.

Après les introductions prononcées par le CV Finaz (nouveau commandant du CESM) et par l'IGA1 Cousquer (DGA), le colloque commença véritablement après l'introduction du premier thème - « le besoin opérationnel du sous-marin dans l'action navale »- par l'animateur du jour, monsieur Lamarque, journaliste à France Inter.


« Les sous-marins dans la vision stratégique des espaces maritimes » était la première communication du colloque, prononcée par le VAE (2S) D’Arbonneau. Il ne faudrait pas se limiter au bon mot de l'amiral (« telle est la célèbre formule du maréchal de Mac Mahon : "que d'eau, que d'eau" -et encore maréchal, vous n'avez pas vu toute celle qui est en-dessous ! »). Mais bien comprendre que ce bateau permet d'avoir une mobilité stratégique à l'échelle mondiale, si tant est qu'il est pourvu d'une propulsion nucléaire, et qu'il peut agir sans élever le niveau de la crise. L'un de ses principaux avantages est de pouvoir s'approcher de l'épicentre de la crise pour collecter divers types de renseignement, à la source même, tant que celle là est dans la bande littorale. Et quand il lance ses armes, c'est une action presque forcément foudroyante puisque douée d'une surprise éclatante.

 

L'intervention suivante, « Évolutions des techniques et tactiques dans l’histoire du sous-marin », était prononcée par le CV (R) Eudeline. L'auteur s'est concentré sur l'apparition du sous-marin sous les mers. Après quelques mots sur les mentions de navires sous-marins par les auteurs de l'Antiquité, le communicant choisissait de faire naître le sous-marin en France. Tant il est vrai que Paris était en avance sur son temps en lançant des engins révolutionnaires pour l'époque : le Plongeur (1863), le Gymnote (Q 1 - 1888 – 1908), le Gustave Zédé (Q 2 - 1893 – 1909), le Morse (Q 3 - 1899 – 1909) et le Narval (Q 4 - 1900 – 1909).

Attribuer une telle paternité française à la création des submersibles et sous-marins est bien téméraire et ne pourrait que faire réagir les Américains (CSS Huntley) ou encore les Espagnols, au moins. Cependant, il est indéniable que la France est une nation pionnière.

 

« Un sous-marin d’attaque, à quoi cela sert ? », telle était la question qui introduisait le propos du CV Mesnet (CICDE). Ne pouvant déborder sur le programme Barracuda car il était le sujet central du thème suivant, l'auteur s'est alors borné à présenter ce qu'il était possible de faire à l'heure actuelle. Il a été question des missions qui peuvent être menées par un sous-marin d'attaque, et en particulier celles qui peuvent être menées par les sous-marins nucléaires d'attaque que possèdent la France. Ainsi, il a été question de missions comme le blocus naval défensif que le SNA Saphir, l'un des sous-marins qui y ont participés, a pu mener au large du Monténégro pendant la guerre du Kosovo (1999). Cas intéressant qui montre que si l'action navale pure (sans actions vers la terre) ne peut forcer la décision, tout du moins, elle peut fortement l'influencer, en empêchant les monténégrins de rejoindre l'alliance serbe, en réduisant les capacités de manœuvre de l'adversaire (c'est toute la philosophie d'un penseur comme Sir Julian S. Corbett). Les actions menées en Libye (2011) et au quotidien, mais ne bénéficiant d'aucune publicité, ont pu aussi être rappelées (renseignement de toutes sortes, dépose de forces spéciales).

 

Le point de vue d'une marine étrangère a été celui de l'Angleterre, proposait par l'attaché naval de l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Le Captain Nicholas Stanley a ainsi pu montrer que Royal Navyet Marine nationale partageaient bon nombre de points communs quant à la place du SNA (le sous-marin d'attaque est aussi nucléaire en Angleterre) dans l'action navale et son utilisation par les deux pays. Plus précisément, l'officier anglais mettait en avant qu'il évait été très important pour Londres de mettre en oeuvre des missiles de croisière depuis ses SNA pour participer à l'entrée en premier sur les théâtres, avec l'US Navy. Raison pour laquelle des Tomahawk furent achetés.

 

Selon une procédure bien huilée, le second thème - « L'état de l'art, les programmes et la prospective »- fut introduit de la mêne manière que le premier par l'animateur. Sheldon Duplaix (Service Historique de la Défense) à travers « Les sous-marins dans le monde et leur prolifération », ce grand spécialiste des sous-marins et des porte-avions, brossa un tableau statistique très complet sur la diffusion de ce bateau de par le monde. Il montrait en quoi la Guerre froide se faisait ressentir sur la possession de sous-marins à travers les deux Grands. Et comment la fin de cette période amorça une décrue spectaculaire dans le nombre de sous-marins en service sur la planète. Par ses chiffres, il voulait aussi attirer l'attention sur le fait que si les sous-marins de toutes sortes voyaient leur nombre de réduire dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique Nord, il ne cessait d'augmenter dans d'autres zones et de se démocratiser, en tout particulier dans l'Asie du Sud-Est, mais pas seulement (Océan Indien et Atlantique Sud également).

 

« État de l’art et prospective technique », intervention de l'ICA Dugué (DGA) permettait à la salle de suivre où en était les enjeux technologiques et ce qu'il serait possible de faire demain et après-demaine. Une telle prospective n'était pas inutile alors que les nouveaux SNA de la classe Suffren, sont conçus pour offrir 40 années de service.

 

Mais le colloque atteignit son apogée quand, après toutes ces communications qui revisitaient l'histoire du sous-marin de ses origines à aujourd'hui, du pourquoi au comment faire en passant par le pourquoi, il fut question du programme Barracuda. « Le programme français : Barracuda » fut alors présenté par trois personnes (c'est dire l'enjeu) : CV Ginisty (EMM, officier programme), ICA Le Yaouanc (directeur du programme (DGA), et M.Dufour (directeur du programme (DCNS). Outre les nouvelles capacités offertes par ces futurs vaisseaux noirs dans l'action vers la terre (« dry dock shelter » accessible par sas pour nageurs de combat et Missile de Croisière Naval (MdCN), il a été question de la philosophie du nouveau SNA. Comme le disait le CV Ginisty, les SNA Rubis ont été conçus pour quelques missions de la Guerre froide, et finalement, ils n'ont servi essentiellement qu'après sa fin. Hors, ils ont pu s'adapter à leurs nouvelles et inédites missions, malgré un un volume très rentabilisé. C'est pourquoi si le tonnage double d'une classe (Rubis) à l'autre (Suffren), ce n'est pas seulement pour faire progresser la discrétion acoustique (bénéficiant des avancées des SNLE-NG), mais essentiellement pour rendre les nouveaux venus plus modulaires. Les grandes fonctions du bord sont regroupés géographiquement avec des volumes supplémentaires afin de faire évoluer les bateaux dans le temps. Ainsi, ils seront prêts à mener les missions de demain, alors que personne ne sait de quoi il en retourne vraiment aujourd'hui.

 

Cette intertitude de l'avenir fut rappelée par la question d'un auditeur, adressée au CV de la Royal Navy : « commandant, est-ce que l'ordre de lancement peut être donné au SNLE de Sa Majesté en patrouille en toute indépendance ou faut-il l'accord de Washington ? ». L'officier britannique botta en touche, affirmant qu'il n'y avait pas d'officiers américains à bord. Cependant, cela permet d'introduire l'avenir, c'est-à-dire la succession des SNLE français de la classe Le Triomphant et il n'est pas dit qu'une coopération significative soit possible avec Londres. Avenir qui ne doit pas manquer d'occuper le VA De Coriolis, commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique qui conclua le colloque, non sans repartir avec la maquette du Suffren, de quoi patienter jusqu'à la mise à l'eau dudit bateau, en 2016.

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 12:45

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Le BPC Dixmude et son escorteur, le Lieutenant de vaisseau Le Hénaff quittent Dakar dans la brume provoquée par l’harmattan, le 30 janvier 2013. Sa mission accomplie, il s’agit pour le premier de regagner Toulon, tandis que le second escortera un affrété en route pour la capitale sénégalaise.
Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux

 

6 février 2013, 10:29 Par BPC Dixmude

 

Après avoir rempli sa mission en transportant en à peine une semaine le second GTIA (groupement tactique interarmes) de Toulon à Dakar – où ses véhicules et son matériel ont été rapidement débarqués dès l’arrivée – le BPC Dixmude est resté 48 heures dans la capitale sénégalaise. Le bâtiment et son équipage ont poursuivant leur soutien aux 500 militaires composant le groupe projeté. Ils ont ainsi continué à mettre toutes les installations du bateau à leur disposition et à assurer logistique, comme la préparation des repas et le soutien informatique. La majeure partie du GTIA ainsi projeté a ainsi pu rapidement rejoindre le théâtre d’opération Serval en étant bien préparée, tandis que restaient au Sénégal quelques militaires, essentiellement des logisticiens, dans l’attente du matériel et des véhicules de la 1ère brigade logistique. Les 250 véhicules et la centaine de containers ont été chargés sur un navire civil affrété par la Marine nationale, le MN Eider, qui a appareillé de Toulon le 28 janvier, escorté par l’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet.
 

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Après avoir participé au dispositif déployé dans le cadre de l’opération Serval, le Dixmude effectue sont son transit retour avec un premier escorteur, le LV Le Hénaff.
Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux
 

A Dakar, le premier groupe de projection composé du BPC Dixmude et de l’escorteur qui l’avait rejoint pour passer le détroit de Gibraltar lors du transit aller, l’aviso Lieutenant de vaisseau Le Hénaff, a appareillé le 30 janvier de la capitale sénégalaise pour un transit montant, afin de prendre la route de Toulon. Dans le même temps, un second groupe composé de l’affrété civil MN Eider et de l’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet mettait le cap au sud, vers l’Afrique de l’Ouest. Deux jours après, le 1er février, les quatre navires se retrouvaient en pleine mer. S’est alors déroulé un changement d’escorte : le LV Le Hénaff a retrouvé le MN Eider après une phase de liberté de manœuvre puis il a réalisé un demi-tour pour accompagner l’affrété qui fait route au sud, tandis que l’EV Jacoubet a également effectué une giration à 180° pour mettre le cap au nord et retourner à son port-base de Toulon en escortant le Dixmude.
 

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Changement d’escorte en haute-mer : après la rencontre des quatre bâtiments déployés dans le cadre de l’opération Serval, l’aviso LV Le Hénaff met le cap au sud pour accompagner le MN Eider tandis que le BPC Dixmude poursuit sa route vers Toulon escorté par l’EV Jacoubet.
Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux
 

Avec sa nouvelle escorte, le Dixmude et son équipage font route à vitesse opérationnelle vers Toulon. Le transit retour est rythmé par les exercices de tous types – exercice sécurité – (« securex »), exercice de tir (« gunex »), simulation de combat (« macopex »), d’incident en machine (« machinex »), d’homme à la mer ou d’avarie de barre… - et par la reprise des cours d’anglais, d’électronique ou de mathématiques dispensés dans le cadre du programme de formation, baptisé à bord « Université Dixmude ». Instruction, sport et entretien du bâtiment sont également au programme, avant un service du dimanche à la mer qui permettra à l’ensemble des marins de se retrouver pour des activités de cohésion et un grand barbecue.

 

En attendant de retrouver leur port-base, les marins du Dixmude viennent de regagner les eaux familières de la mer Méditerranée, après avoir franchi le détroit de Gibraltar lundi en début d’après-midi.
 

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L’Enseigne de vaisseau Jacoubet est le nouvel escorteur du Dixmude pour la dernière partie du transit retour vers Toulon.

Crédits photo/ Marine nationale/ ASP Pierre Gladieux

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 08:55

fremm-aquitaine-1-c-marine-nationale

 

05/02/2013 Mer et Marine

 

La première frégate multi-missions française a réalisé hier, avec succès, un tir de missile surface-air Aster 15. Celui-ci a été mené en Méditerranée, au large du centre DGA Essais de Missiles de l’île du Levant. « Ce tir a permis aux marins de l’Aquitaine de valider très concrètement toutes les étapes de mise en œuvre d’un missile de type Aster 15 depuis une FREMM. La séquence de tir va du chargement du missile à bord à la destruction effective de la cible en passant par les phases-clés de détection de l’objectif par le radar et de traitement par les opérateurs du système de combat du bateau », explique le capitaine de vaisseau Benoît Rouvière, commandant de la frégate.

 

7 classes de bâtiments équipés

 

tir-aster-a-bord-du-charles-de-gaulle-4 29.03.2012 Marine

 

Entrant dans le cadre de la phase Vérification des Capacités Militaires (VCM) de l’Aquitaine, préalable à l’admission au service actif du bâtiment, prévue en fin d’année, ce tir marque l’arrivée du missile de MBDA sur une nouvelle plateforme. Mis en œuvre pour la première fois sur le porte-avions Charles de Gaulle, l’Aster a ensuite équipé les trois frégates saoudiennes du type F3000, les six frégates singapourienne de la classe Formidable (Delta), les quatre frégates franco-italiennes du type Horizon (Forbin/Andrea Doria) et les six destroyers britanniques du type 45 (Daring), avant d’arriver sur les nouvelles FREMM, dont 11 exemplaires ont pour le moment été commandées par la France et une unité par le Maroc. L’Aster 15 équipera également le futur bâtiment de débarquement et de soutien logistique algérien, actuellement en construction en Italie.

 

Lancement du MdCN en 2014

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/15/Stormshadowcrop.JPG/648px-Stormshadowcrop.JPG

 

L’Aquitaine pourra mettre en œuvre 16 missiles Aster 15, un engin conçu dès l’origine pour s’opposer aux missiles antinavire les plus récents et contrer une attaque saturante. Il s’agit du principal moyen d’autoprotection de la FREMM contre des menaces aériennes. La frégate de 142 mètres de long et 6000 tonnes de déplacement en charge pourra également embarquer 8 missiles antinavire Exocet MM40 Block3 et 16 missiles de croisière Scalp Naval (MdCN), également produits par MBDA, et dispose en outre d’une tourelle de 76mm, de tubes lance-torpilles pour MU90 et d'un hélicoptère Caïman Marine (NH90). On notera que ce n’est pas l’Aquitaine mais son premier sistership, la Normandie, qui effectuera le premier tir de MdCN, prévu au printemps 2014. La seconde FREMM française devrait, aussi, être la première à recevoir les deux canons télé-opérés de 20mm Narwhal de Nexter, qui seront positionnés à l’arrière, au dessus du hangar hélicoptère.

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 08:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection/2163640-1-fre-FR/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection.jpg

 

04.02.2013 par Le fauteuil de Colbert

 

Plusieurs choses sont proposées à l'heure actuelles pour structurer les forces armées françaises après la rédaction du nouveau livre blanc. D'un côté, notamment, il y a les tenants de la pause stratégique. De l'autre côté, d'autres sont plus convaincus par la nécessité de continuer à participer aux affaires du monde, et arguent du fait que si la crise malienne éclate ou que le Nord-Kivu appelle à l'aide, c'est que l'on laisse de l'espace à des forces politco-militaires qui déplaisent aux valeurs de la France de A à Z. C'est pourquoi il vaudrait mieux continuer à soutenir une défense en avant et surtout au devant des crises naissantes.

L'avantage de la première option, c'est que cela pourrait être un bel exercice logistique. Mais rien ne dit qu'une pause stratégique en France irait de paire avec un large débat, débridé, où des choses capitales seraient remises en cause. A quoi bon s'arrêter pour discuter si l'on n'ose pas ? La pause aura été une pure perte. Et si on peut parler, alors pourquoi s'arrêter ? Certes, quand les processus s'arrêtent, il y a plus de marges de manœuvre, mais il est aussi possible de s'adapter sans tenter de se retirer du monde.

La seconde option est plus exigeante puisqu'il s'agit de s'adapter, en essayant des idées plus ou moins neuves, plus ou moins originales, sans arrêter la machine. Si nôtre budget militaire ne s'est pas effondré, il faut le considérer comme très contraint. Michel Goya souligne, par ailleurs -dans "Res militaris - De l'emploi des forces armées au XXIe siècle"-, la nécessité de se ménager des marges d'innovations et d'expérimentations pour entretenir la modernité d'une machine guerrière.

Donc, il serait toujours possible d'essayer des choses. Là, jonction va être faite entre deux choses :

  • la première est le tryptique qui est proposé. Il s'appuie sur une déconcentration des forces dans tout l'Archipel et de par le monde grâce aux bases installées à l'étranger. La concentration de nos forces de manœuvre se réaliserait grâce aux troupes embarquées en mer ou projetées par voie aérienne grâce à nos différentes bases.
  • La seconde est une évolution assez profonde de nos forces amphibies qui les verrait gagner en autonomie et de les structurer à la manière de groupes amphibies permanent.

En vérité, ce ne serait que porter à son paroxysme une manière de structurer les forces qui est déjà en œuvre :

  • depuis plusieurs années déjà, la mission Jeanne d'Arc (qui remplace le croiseur porte-hélicotères du même nom) embarque une sorte de SGTIA aéromobile. Ce n'est pas permanent, mais cela devient "régulier", même si la période considérée est assez courte. La force de frappe diplomatique de cet embarquement est important puisque nos forces amphibies ont pu s'entraîner avec diverses armées dans les océans Indien et Atlantique.
  • Ensuite, il y a eu la mission Corymbe qui était dotée du BPC Tonnerre alors que la crise ivoirienne était proche de sa résolution militaire en 2011. Les forces aéromobiles embarquaient dans le navire ont été d'une aide précieuse dans la capitale ivoirienne pour soutenir le renversement du président sortant.

 

Les conditions financières permettraient de s'essayer à une expérimentation de la seconde idée précitée afin de l'insérer dans le schéma présenté dans le premier point. 

 

Les Marine Expeditionnary Unit (Special Operation force Capable) de l'US Marines Corps américain est un grand modèle. Ces groupes amphibies américains comprennent des outils pour déplacer 1800 Marines (par groupe) à travers le monde. Mais aussi, ils peuvent faire durer leurs groupes aéromobiles (hommes comme matériels) à la mer pour les projeter à tout moment, comme un groupe aéronaval peut le faire.

 

Cette expérimentation française pourrait tirer parti des moyens actuels. Le premier de ceux-ci est un cadre opérationnel existant : la mission Jeanne d'Arc. Il s'agirait de la renforcer, le temps d'une mission, pour expérimenter une structuration de nos forces amphibies pouvant déboucher sur deux groupes amphibies permanent à l'avenir. Hors, la mission Jeanne d'Arc ne comprend que de faibles moyens pour faire durer à la mer une force aéroterrestre pendant le temps d'une campagne. Et c'est bien normal puisque ce n'est pas le but de la mission.

Pour palier ce déficit, il est proposé :

  • de constituer ce groupe à travers trois navires : un BPC, le TCD Foudre et une frégate d'accompagnement.
  • Le BPC apporte des moyens de commandement hors du commun avec les autres marines de l'OTAN (hors US Navy), un hôpital embarqué et les installations nécessaires pour embarquer un groupe aéromobile. Le BPC embarquerait des ateliers, autant pour les blindés et les voilures tournantes que pour les navires de la mission Jeanne d'Arc
  • Le TCD emporterait des hommes, leurs blindés (quitte à en décharger le BPC d'une partie) et des soutes pleines de carburant pour servir comme pétrolier-ravitailleur auxiliaire.
  • La frégate d'escorte fourirait la bulle de défense contre toutes menaces à la force et pourrait appuyer un débarquement de vives forces.

 

La force aéroterrestre embarquée devra, à l'instar des Marines, se comporter comme l'aile amphibie des Armées françaises. S'il n'est pas nécessaire d'embarquer le nombre d'hommes maximun permit par les installations (920 (450 (BPC) + 470 (TCD), il pourrait s'agir de proposer un format original. Depuis quelques temps déjà, les BPC servent de bases terrestres mobiles : par exemple, cela a encore été vu en Somalie où le Mistral servait de base de départ du raid du commando du Service Action (DGSE) quand le Dixmude transportait un SGTIA en direction du Mali.

Il serait alors plus intéressant d'installer à bord de cette mission Jeanne d'Arc alourdit l'ossature d'une alerte Guépard : "Le Guépard est l'alerte prise par une brigade pendant six mois, capable de mobiliser jusqu'à 5 000 hommes. Il est coupé en plusieurs modules, à commencer par le commandement à l'échelle d'un bataillon. Ensuite, le Guépard d'urgence est de deux types : l'extrême urgence, des parachutistes capables d'être projetés directement (aujourd'hui au Mali, nous n'avons pas une force TAP, troupes aéroportées) ; une composante motorisée, des VAB du 2e RIMA dans le cas du Mali, qui tenaient l'alerte 12 heures ; nous avons aussi des alertes à 48 heures, 72 heures... Il existe également le Guépard de décision, quand il s'agit de décider de l'avenir de la bataille, fournir un gros effet de niveau brigade face à une menace conséquente, par exemple un GTIA (groupement tactique interarmes) avec trois compagnies de VBCI, un escadron de chars Leclerc, plus un environnement d'artillerie, de génie et un d'éclairage et d'investigation..."

Ainsi, les BPC et TCD de l'expérimentation embarqueraient le cinquième théorique d'une alerte Guépard. Pour ainsi dire, l'on pourrait même avancer que cette mission Jeanne d'Arc prendrait l'alerte Guépard avec les forces mises en alerte en France. L'articulation des moyens se ferait comme suit :

  • L'alerte Guépard serait partagée entre la réserve en métropole et la réserve en mer.
  • Un Guépard d'urgence qui serait décomposé en deux structures :
    • "L'extrême urgence, des parachutistes capables d'être projetés directement..."
    • La force amphibie pourrait alors projeter rapidement un ou deux SGTIA motorisés, voire mécanisés (pourquoi ne pas inclure un demi-escadron de Leclerc et une ou plusieurs batteries d'artilleries à bord ?).
  • Le Guépard de décision se partagerait lui aussi entre la métropole et la mer. Le partage se ferait d'autant mieux que la force amphibie du Guépard d'urgence pourrait comprendre des éléments du Guépard de décision.
    Le Guépard d'urgence amphibie pourrait permettre de préparer un point de chute au Guépard de décision entier pour trouver une base de départ pour le rassemblement avant la projection finale vers le théâtre.

Que cette expérimentation puisse être un jour menée, ou non, cela souligne néanmoins le besoin crucial d'avions ravitailleurs, d'avions de transport tactiques et stratégiques et d'un contrat d'affrêtement d'avions civils pour projeter quelque chose équivalent à une brigade.

 

Ainsi, le temps d'une mission Jeanne d'Arc, la France augmenterait sa dissuasion conventionnelle en facilitant la projection du Guépard de décision, ou, tout du moins, d'une partie de ses éléments (comme un demi-escadron de chars Leclerc et des batteries d'artillerie prépositionnées, elles aussi) qui renforcerait le Sea basing français, tel qu'il est actuellement mené. Plus largement, cela validerait, ou non, l'éventuelle plus value apportée par un groupe amphibie à trois unités.

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 07:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection2/2163660-1-fre-FR/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection.jpg

Le BPC Dixmude et son escorte de projectionxs

 

01/02/2013 16:16 Sources Marine nationale

 

Le groupe de projection composé du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude et de son escorte, l’ Enseigne de Vaisseau Le Hénaff a appareillé de Dakar le 30 janvier 2013 après avoir réalisé sa mission de transport opérationnel (140 véhicules, 500 militaires).

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection3/2163655-1-fre-FR/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection.jpg

Le BPC Dixmude et son escorte de projection

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection4/2163650-1-fre-FR/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection.jpg

Le BPC Dixmude et son escorte de projection

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection5/2163645-1-fre-FR/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection.jpg

Le BPC Dixmude et son escorte de projection

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection/2163640-1-fre-FR/le-bpc-dixmude-et-son-escorte-de-projection.jpg

Le BPC Dixmude et son escorte de projection

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 08:45
Au Mali, les Atlantique 2 servent aussi de bombardiers

01..02.2013 Mer et Marine

 

Selon plusieurs sources, les avions de patrouille maritime Atlantique 2 déployés sur le théâtre malien ont tiré à plusieurs reprises des bombes à guidage laser sur des positions terroristes.

 

C’est en 2008, à l’issue d’une expérimentation opérationnelle en Afrique, que l’Atlantique 2 a été certifié pour la mise en œuvre de bombes GBU 12, venant compléter l'armement pouvant être déjà embarqué dans sa vaste soute (jusqu'à deux missiles antinavire Exocet et six torpilles MU90). Car, au-delà des missions maritimes pour lesquelles il a été initialement conçu (lutte antinavire et anti-sous-marine, protection des approches maritimes, surveillance et sauvetage en mer), l’appareil est, également largement utilisé en zones terrestres, plus particulièrement sur le continent africain. Il intervient dans le cadre de missions de renseignement, de recherche d’objectifs et de guidage des raids de la chasse (voir notre article sur les aspects de ces missions au Mali). Et, dans cette perspective, il s’est avéré utile de lui offrir une capacité air-sol afin, par exemple, de frapper des cibles d’opportunité sans attendre l’arrivée de chasseurs ou pour pallier l’absence de ceux-ci. L’ATL 2 est donc, depuis plusieurs années, capable de tirer des bombes de 250 kilos à guidage laser. L’avion n’est, toutefois, pas encore équipé de système de désignation d'objectif, la cible devant être éclairée depuis des unités au sol ou un autre aéronef doté du système adéquat. Il sera en revanche, à l'avenir, capable de mettre en œuvre de manière totalement autonome des GBU 12, l’intégration d’une désignation d’objectif laser étant prévue dans le programme de modernisation de l'Atlantique 2, qui doit être notifié cette année avec une livraison du premier ATL2 rénové en 2017.

 

Pour mémoire, la Marine nationale compte 22 avions de patrouille maritime répartis au sein des flottilles 21F et 23F, basés à Lanvéoc-Poulmic. Dans le cadre d'une opération comme Serval, au Mali, une demi-douzaine de ces appareils peuvent être mobilisés.

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