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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 15:55
photo .ville-bruz.fr

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22 Mai 2013 par Édouard MARET auprès d’Olivier Lesbre, dirigeant de DGA MI à Bruz.

 

DGA-MI, à Bruz, accueille d'un bon oeil le Livre blanc de la Défense et de la sécurité. L'emploi, dans ce fleuron technologique français, est prospère.

 

Le Livre blanc conforte-t-il les missions de DGA-MI (Direction générale de l'armement - maîtrise de l'information), à Bruz ?

 

Oui, les grandes orientations définies dans le Livre blanc confirment la priorité accordée aux domaines sur lesquels DGA-MI intervient. Je note, d'abord, la volonté de maintenir notre base technologique et industrielle de défense, critique pour notre souveraineté. C'est la mission de la DGA de l'entretenir, et elle s'appuie pour cela sur ses centres d'expertise comme DGA-MI. Ensuite, deux domaines techniques vont bénéficier de moyens nettement accrus : le renseignement et la cyberdéfense. Et ces deux domaines sont au coeur de nos activités.

 

La hausse de vos effectifs profite-t-elle particulièrement au domaine de la cyberdéfense ?

 

Après les transferts d'activités en provenance de Vernon dans les domaines des missiles et de la navigation, c'est maintenant le renforcement de notre compétence nationale dans le domaine de la cyberdéfense qui explique l'essentiel de l'accroissement de nos effectifs. Nous créons, chaque année, plusieurs dizaines de postes d'ingénieurs dans ce domaine : comme l'avait confirmé le ministre lors de son passage à Bruz en septembre dernier, deux cents embauches sont programmées jusqu'en 2017.

 

Aujourd'hui, la totalité des experts employés à Vernon ont-ils quitté ce site pour Bruz ?

 

La totalité des 200 postes d'experts techniques de Vernon a bien été transférée à Bruz. Mais tous les experts de Vernon n'ont pas fait de même : ils sont 80 à avoir suivi leur poste, ce qui est plutôt bien pour un tel mouvement. Les 120 autres postes ont été pourvus par des recrutements directs ou des mobilités professionnelles d'ingénieurs et techniciens qui travaillaient dans d'autres centres. Ces transferts d'activités, effectués entre 2009 et 2012, sont achevés. Au total, l'effectif du site est passé de 950 à 1 250 personnes, et nous avons significativement élargi notre domaine de compétence, en ajoutant les missiles et la navigation à la maîtrise de l'information et à la guerre électronique.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 14:54
Jean-Yves Le Drian jeudi à Moscou

22 mai 2013 Par Europe1.fr (AFP)

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian sera jeudi à Moscou où il s'entretiendra avec son homologue russe Sergueï Choïgou, avant de participer à une conférence internationale sur le thème de la sécurité de l'Europe, a annoncé mercredi la Défense. Le ministre français doit arriver dans la capitale russe mercredi soir et avoir dès jeudi matin "un entretien politique" avec Sergueï Choïgou, nommé à son poste en novembre 2012 et que M. Le Drian n'a encore jamais rencontré, a-t-on précisé de même source. Jean-Yves Le Drian doit ensuite participer à une conférence internationale organisée par le ministère russe de la Défense sur la sécurité de l'Europe, et prononcer un discours sur ce thème, a-t-on encore indiqué à son ministère.

 

Il fera également la promotion du Livre blanc des armées développant la stratégie de défense de la France pour les années à venir, comme il l'a fait récemment en se déplaçant à Bruxelles, Londres et Washington. Sur le plan politique, Paris reproche régulièrement à Moscou son soutien au régime syrien, et François Hollande a estimé jeudi dernier qu'il fallait convaincre la Russie que "son intérêt est d'en terminer avec Bachar al-Assad". Washington et Moscou ont repris ce mois-ci l'initiative sur le dossier en tombant d'accord sur la nécessité d'une conférence internationale, baptisée "Genève 2", pour permettre un début de dialogue entre représentants de l'opposition et du régime syrien.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:55
Le MQ-9 Reaper en vol – photo US Air Force

Le MQ-9 Reaper en vol – photo US Air Force

22 mai 2013 Aerobuzz.fr

 

A défaut de disposer d’un vrai-savoir faire industriel en la matière, la France va acheter sur étagère entre 2 et 7 drones américains MQ9 Reaper… pour commencer.

 

Il était temps ! Après des années d’errements politico industriels, Paris se résout à acheter des drones vraiment opérationnels.

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, confronté aux lacunes françaises en la matière a décidé, tout comme le Royaume-Uni et l’Italie d’acheter outre Atlantique entre 2 et 7 drones américains MQ9 Reaper.

 

Ces appareils signés General Atomics sont le bras armé des Etats-Unis, CIA et US Air force en Afghanistan et dans d’autres régions du monde. Perchés entre 5.000 et 15.000 mètres d’altitude, pilotés par satellite depuis les USA, ils scrutent pendant de longues journées, jusque 27 heures, leur secteur de patrouille à l’affut de cibles d’intérêt. Ce drone représente la manière américaine de « terroriser les terroristes ».

 

Ils disposent pour cela de capteurs optroniques très performants et de missiles Hellfire ou de bombes guidées Paveway sous leur voilure. Il n’est pas confirmé que les engins destinés à Paris seront armés, il n’empêche les performances de ces engins en termes de capacités de surveillance, de détection, de transmission de données feront des merveilles par rapport au vide existant.

 

Le drone Reaper est piloté à distance par satellite tout comme un avion depuis un cockpit virtuel. Un opérateur assure le pilotage du véhicule et un autre, la gestion de la charge utile et des armements. D’une envergure de 20 mètres pour une masse à vide de 2,2 tonnes, cet engin à voilure droite, peut croiser à plus de 300 km/h pendant plus de 24 heures en toute impunité. Dans ses flancs, des moyens de communication et de navigation dernier cri et des capteurs de haute technologie. Il est propulsé par une turbine Honeywell TPE 331 de 900 cv environ.

 

On estime qu’un système de drones avec ses servitudes et ses stations sol coute aux alentours de 60 M$, autant dire une peccadille par rapport aux 120 M$ d’un JSF.

 

Bien sûr cet engin n’est pas parfait, il ne peut pas à ce jour s’intégrer dans l’espace aérien européen pour cause de lacune en termes de réglementation. Une lacune qui vient de causer l’arrêt pur et simple du programme Eurohawk en Allemagne.

Le MQ-9 est plus grand et plus lourdement armé que le MQ-1 Predator – photo US Air Force

Le MQ-9 est plus grand et plus lourdement armé que le MQ-1 Predator – photo US Air Force

Cette décision lucide du ministre de la défense français met en lumière l’incapacité européenne à mettre sur pied une politique intelligente en matière de drones. Ce ne sont pourtant pas les champions qui manquent.

 

Force est de reconnaître que l’Europe est dans une situation paradoxale avec d’un côté des savoir faire uniques en matière de défense, des ingénieurs aéronautiques de renom qui ont mis au point de véritables étendards nommés Rafale ou encore Typhoon mais qui sont incapables de réaliser un équivalent du « Predator » sans assistance extérieure.

 

En matière de drones, le vieux continent est plus que jamais divisé avec d’un côté un EADS (Allemagne ou France ? ) qui veut tout faire mais n’a rien prouvé de sérieux et de l’autre, des rivaux tels que Finmeccanica, BAE, Thalès et autre Dassault qui veulent prendre pied sur un marché crucial en devenir. Tout reste à faire, créer, des drones de tous types, des micro drones de la taille d’une libellule aux géants de la taille d’un Airbus, tout est possible et utile, les USA l’ont prouvé depuis des années ! Il faut aussi une législation pour leur circulation dans l’espace aérien, développer des capteurs, des liaisons de données, les munitions légères qui vont avec des vecteurs endurants et fiables aussi, et des charges utiles.

 

Il faut promouvoir l’essor des drones car ces engins, véritables aides de camp des engins pilotés sont source d’économie et de sécurité. Ainsi imaginez un Canadair qui ne décollerait que pour opérer sur un feu de forêt bien localisé, un hélicoptère dronisé qui pourrait traiter un accident nucléaire, une zone de pêche surveillée en permanence pour assurer la protection des pêcheurs… Le domaine des engins sans pilote est… sans limites ! Enfin il ne faut pas oublier de développer une législation adaptée pour encadrer l’usage de ces appareils qui peuvent être intrusifs et mortels.

 

Le champ des possibles est encore ouvert. Il faut s’y mettre maintenant car il n’y aura pas de session de rattrapage ; passé 2030, nous serons totalement dépendants de l’extérieur, nous aurons alors raté le coche des avions sans pilote.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:55
photo EMA

photo EMA

21 Mai 2013 Jean-Dominique Merchet

 

Le général Grégoire de Saint-Quentin, 52 ans, sera probablement le prochain patron du Commandement des opérations spéciales, sans doute à l'été. Le général de Saint-Quentin commande actuellement l'opération Serval au Mali. A la tête des Eléments français au Sénégal (EFS) depuis 2011, c'est à ce titre qu'il a pris la responsabilité d'une opération au cours de laquelle les forces spéciales ont joué un rôle de premier plan. (On pourra lire ici l'interview qu'il a donné à Fréderic Pons de Valeurs actuelles)

 

Saint-Quentin les connait bien : il a notamment commandé le 1er RPIMa (2004-06) et servi au COS. "Para-colo", le "grand Saint-Quentin" comme on le surnomme dans les armées, a également servi au Rwanda, en 1994, au moment du déclenchement du génocide.

 

Sauf coup de théâtre, il devrait donc prendre les rênes du COS à la suite du général Christophe Gomart, même si le nom d'un autre officier de l'armée de terre circule également, Hugues Delort-Laval.

 

Le prochain G-COS (général commandant le COS) aura le rare privilège dans les armées de voir ses effectifs augmenter. Le Livre blanc prévoit en effet un effort en faveur des forces spéciales. Cela ne devrait pas se traduire par l'arrivée d'un régiment supplémentaire au sein du COS, comme certains l'espéraient, mais par un renforcement des moyens de commandement (état-major) et de soutien, afin de pouvoir mieux "durer" sur le terrain ou dans les centres de décision. "Nous avons assez de commandos, mais pas assez de spécialistes" assure-t-on dans les forces spéciales. Un effort en faveur des moyens aériens (hélicoptères et avions) est également attendu. La question des rapports avec le Service Action de la DGSE continuera de se poser. 

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:50
Royal Marines prepare themselves during a public order demonstration [Picture: Corporal Lu Scott, UK MoD]

Royal Marines prepare themselves during a public order demonstration [Picture: Corporal Lu Scott, UK MoD]

21 May 2013 Ministry of Defence

 

Royal Marines from 42 Commando have been exercising their hostile action skills with EU partner forces on Salisbury Plain.

 

The Royal Marines and personnel from Lithuania, Latvia, Sweden and the Netherlands all form the EU Battle Group (EUBG) which provides a military rapid response force. All these countries took part in the exercise which took place last week.

The EUBG is made up of an infantry battalion with additional combat support, combat service support, and enablers, totalling between 1,500 and 3,000 military personnel.

During the exercise, the EUBG personnel were faced with a number of scenarios including dealing with hostile action at a checkpoint and controlling a public disturbance.

Dr Andrew Murrison
Dr Andrew Murrison addresses troops on Salisbury Plain [Picture: Corporal Lu Scott, Crown copyright]

Minister for International Security Strategy, Dr Andrew Murrison, who attended the exercise, said:

Our primary focus remains on delivering European capabilities through NATO, but the EU can have a very important role in taking on tasks that are not suitable for NATO.

The UK supports the EU’s complementary defence role and has consistently made it clear that we would like to see many of our European partners do more to generate greater deployable capability, whether that’s through mechanisms such as the EUBG or bilaterally through arrangements such as the UKNL [UK/Netherlands] Amphibious Force, which recently celebrated its 40th anniversary.

I found the capabilities demonstrated on Salisbury Plain deeply impressive. The EUBG is an adaptable and capable force and also an effective vehicle for improving the armed forces of member states. It is very clear that the militaries of the 5 contributing nations are at ease with one another and ready to deploy together if the need arises.

The UK supports the EUBG and our participation this year follows similar contributions in 2005 and 2008, when we provided battle groups on a UK national basis, and in 2010, when the battle group was based on the UKNL Amphibious Force.

Salisbury Plain Training Area is maintained by the Defence Infrastructure Organisation (DIO), which delivers the Training Service.

Lieutenant Colonel Mark Hiskett, Principal Training Safety Officer, DIO Ops Training South West, said:

DIO’s priority is to support our Armed Forces and their allies as they prepare for operations. This exercise was the first of its kind for us and was an essential opportunity for these disparate organisations to come together and conduct joint planning and training.

The size and nature of Salisbury Plain means that it offers excellent training facilities, ideal conditions and the perfect backdrop for complex and diverse exercises such as these.

At over 38,000 hectares (94,000 acres) the Plain is the UK’s largest training area and offers first-class and diverse training facilities to enable the British Army to meet its training requirements to prepare for operations worldwide.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:45
After crushing Mali Islamists, France pushes deal with Tuaregs

21 May 2013 defenceWeb (Reuters)

 

After winning adulation across Mali for a five month military offensive that crushed al Qaeda fighters, France is now frustrating some of its allies by pushing for a political settlement with a separate group of Tuareg rebels.

 

A standoff over how to restore Malian government authority to Kidal, the last town in the desert north yet to be brought under central control, is sowing resentment with Paris and could delay planned elections to restore democracy after a coup.

 

Mali's army has moved troops towards Kidal, a stronghold of the MNLA Tuareg separatists, but missed a self-imposed deadline this week to retake the Saharan town. France, which has its own forces camped outside, does not want Malian troops to march on the town, fearing ethnic bloodshed if it is taken by force, Reuters reports.

 

"Paris blocks army at the gates of Kidal," read a headline in Le Matin, a weekly in Mali's capital Bamako.

 

Elections are planned for July in Mali to finally restore normalcy after a chaotic 18 months that saw Tuaregs launch a revolt, the military carry out a coup, al Qaeda-linked Islamists seize the north and 4,000 French troops arrive to dislodge them.

 

Many in government and on the streets of Bamako blame the January 2012 uprising by the Tuareg MNLA for unleashing the other calamities that nearly dissolved the country. Nationalists now want the army to march into Kidal to disarm the rebels.

 

France is instead backing secretive talks being held in neighboring Burkina Faso, designed to allow the July elections to take place, while urging Bamako to address Tuaregs' long-standing demands for autonomy for their desert homeland.

 

Clashes between Arabs and Tuaregs have shown that ethnic tension remains high.

 

GOODWILL FRAYING

 

The former colonial power, France won enthusiastic public support across Mali for its decision to send troops in January to crush the al Qaeda-linked fighters. French flags still flutter in parts of the dusty riverside capital, and President Francois Hollande was cheered as a liberator by huge crowds when he visited in February.

 

But goodwill is giving way to frustrations over Kidal, with many Malians questioning why France would not boldly confront the MNLA as it had done the coalition of al Qaeda-linked rebels.

 

Within the army, whose morale evaporated in a string of defeats last year, anger simmers over foreign interference.

 

"Our men are ready but we have not received the orders to enter the town. It is a political decision," said a senior Malian officer, who asked not to be named.

 

Mali's interim President Dioncounda Traore, whom Paris has defended from military pressure, voiced support for dialogue with the MNLA on Friday in Paris ahead of a meeting with Hollande. He said plans for decentralization should satisfy the MNLA's demands.

 

But many in Mali, particularly those close to the army, are hostile towards dialogue. The official Twitter feed for Mali's presidency refers to the MNLA as terrorists.

 

Hollande rejects that label, saying the MNLA fought alongside French and African forces against the Islamists, providing intelligence on Islamists' positions.

 

"We have said we will are willing to aid the return of Malian civilian administration to Kidal to organize elections," Hollande said this week, appearing to rule out a military alternative. "We want a political dialogue, and I think that will happen."

 

"KIDAL WILL VOTE"

 

The MNLA stole back into Kidal after France's air and ground assault scattered the Islamists. The town has since been under awkward joint occupation by the MNLA with French troops and, for a time, their Chadian allies.

 

Defence Minister Yamoussa Camara promised parliament this month that Mali's forces would be in the town by May 15. Residents in northern Mali have reported movement towards Kidal for weeks, but the force has yet to arrive.

 

The Kidal region is home to just 0.5 percent of Mali's population - by far its least populated area - but the authorities say the national vote cannot take place without it.

 

"Kidal will vote like the rest of the country ... That's what Malians want," said Gamer Dicko, spokesman for the territorial administration ministry, tasked with organizing elections. "Not holding an election there would be a de facto split of the country."

 

Diplomats say talks are quietly underway in Burkina Faso to find a way of allowing the elections to proceed in Kidal, as a stepping stone to political talks with the MNLA and other armed groups once a permanent, elected government is in place.

 

"It is about finding a gentleman's agreement so the elections can take place in Kidal," a West African diplomat said, asking not to be named. "The transitional government will not find a definitive solution to the problem."

 

President Traore has named a former minister, Tiebile Drame, as special envoy to coordinate talks with northern groups.

 

Traore wrote in a letter to U.N. Secretary-General Ban Ki-moon that Drame had been named so that "Mali can keep control of the process", an apparent sign of frustration with the role played by a panoply of U.N. and African mediators.

 

Another diplomat said recent discussions in Bamako had revealed divisions between the Western position that more regional autonomy was needed to resolve the conflict and African nations' support for a tougher line on the rebels.

 

"African nations didn't criticize France directly but they were very critical of the MNLA," said the source.

 

Part of the difficulty of talks with the Tuaregs, diplomats say, is the divisions within their armed groups. The MNLA alone has 21 representatives on its negotiating commission.

 

A spokesman for the MNLA in Paris confirmed that contacts had been made with the Malian government through Burkina Faso mediators, but he said they were not official talks. He would not comment on the conditions needed for elections to go ahead.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:40
La Russie prête à coopérer avec la Turquie sur un système de DCA

LIMA (Pérou), 19 mai - RIA Novosti

 

La Russie est prête à mettre à point conjointement avec la Turquie un système de DCA à long rayon d'action, a déclaré à RIA Novosti Sergueï Ladygine, chef de la délégation russe au salon international de la technologie pour la défense SITDEF 2013 qui se déroule à Lima.

 

"Dans le cadre de l'appel d'offres, la Russie est prête à proposer un projet commun sur la base du système de missiles sol-air Antey-2500 (S-300 déstiné à l'exportation)", a indiqué le responsable.

 

La Turquie a lancé il y a longtemps un appel d'offres pour l'achat de systèmes de DCA à long rayon d'action sans toujours dévoiler le nom du candidat l'ayant remporté.

 

M.Ladygine a en outre précisé que l'Agence russe d'exportation d'armements Rosoboronexport avait également proposé à la Turquie de mettre en œuvre une politique commerciale commune visant à introduire ce système sur le marché des pays tiers. 

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:35
Des centaines de conteneurs de matériels militaire canadiens sont toujours coincés en Afghanistan (Photo: Archives/Nicolas Laffont/45eNord.ca)

Des centaines de conteneurs de matériels militaire canadiens sont toujours coincés en Afghanistan (Photo: Archives/Nicolas Laffont/45eNord.ca)

20/05/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Souvenez-vous, 45eNord.ca vous avait raconté en juin, juillet et décembre dernier comment près de 400 conteneurs de matériels militaire canadien sont coincés sur une base en Afghanistan. On apprend aujourd’hui qu’une équipe de 15 soldats canadiens a été envoyé à Kandahar pour une mission d’un mois afin de déterminer si ces conteneurs sont encore assez bon état pour être ramené par mer à la maison.

Même si la mission de combat dans la province de Kandahar est finie depuis juillet 2011 et que les derniers soldats ont quitté les lieux depuis décembre 2011, près de 400 conteneurs conteneurs remplis de fournitures militaires sont en effet bloqués à l’aérodrome de Kandahar.

En décembre dernier, le ministère de la Défense nationale indiquait que le matériel est de faible priorité et que tout l’équipement sensible et de haute valeur a déjà été retourné au Canada. Environ 1 800 conteneurs ont été expédiés vers le Canada entre juillet et décembre 2011.

Selon le lieutenant-général Stuart Beare, commandant du Commandement des Opérations Interarmées du Canada, la valeur de l’équipement laissé à Kandahar fait qu’il vaut toutefois la peine de le récupérer.

Il a également précisé que ne pas avoir ce matériel, qui comprend entre autres des pneus, des tentes, des barbelés, des chariots élévateurs à fourche, de l’équipement d’ingénierie et des pièces de rechange non essentielles, n’empêche pas la régénération de l’armée.

Si la Défense envoie maintenant une équipe pour évaluer l’état de ces conteneurs, c’est que la certification nécessaire pour les transporter est expirée et que si les 400 conteneurs ne satisfont plus les normes internationales des compagnies maritimes, la Défense devra trouver un autre moyen, c’est à dire trouver une façon pour s’en débarrasser. Les États-Unis prévoient quant à eux de laisser quelques 628 000 pièces d’équipement d’une valeur de 6 milliards $ sur le sol afghan.

La CBC avait annoncé avoir découvert début juillet 2012, un vol de conteneurs, une fois ceux-ci arrivés à Montréal. Le contenu avait été remplacé par des roches et de sable.

Le ministère de la Défense nationale avait confirmé cette information, soulignant cependant qu’il n’y avait pas d’armes, de munitions ou d’uniformes dans les conteneurs volés. La présidente de la société embauchée pour rapatrier les conteneurs, A. J. Maritime, Alda Rodrigues, avait d’ailleurs déclaré à la CBC que le pillage est un problème très répandu dans les opérations de transport maritime.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:30
Royal Navy takes the lead in international exercise

HMS Shoreham taking part in International Mine Countermeasures Exercise 2013 [Picture: Petty Officer (Photographer) Paul A'Barrow, UK MoD]

 

21 May 2013 Ministry of Defence

 

UK mine warfare experts have swapped Scotland for the Gulf to play a pivotal role in the world's largest ever mine countermeasures exercise.

 

 

The mine warfare battle staff are embarked on Royal Fleet Auxiliary (RFA) ship Cardigan Bay for the International Mine Countermeasures Exercise 2013 (IMCMEX 13), a 2-week naval exercise involving personnel from over 40 countries.

The Royal Navy personnel are on board Cardigan Bay to take charge of a group of 6 minehunters working in the southern Gulf region. Of those, the British minehunters are HMS Atherstone, HMS Quorn, HMS Shoreham and HMS Ramsey.

HMS Dragon seen from a US Navy guided-missile destroyer
A US Navy guided-missile destroyer follows Royal Navy Type 45 destroyer HMS Dragon through the Strait of Hormuz [Picture: Mass Communication Specialist 3rd Class Carla Ocampo, US Navy]

One of the Royal Navy’s newest warships, HMS Dragon, is also taking part in the exercise; her role is to provide air defence cover to minehunting teams.

Other military units embarked on Cardigan Bay for the exercise include American and Japanese unmanned underwater vehicle (UUV) teams, a group of US Navy mine clearance divers and the UK’s joint role 2 medical team.

All of these assets come under the supervision of Commander Neil Marriott, the Commanding Officer of the UK Mine Countermeasures Force (UKMCMFOR).

Commander Neil Marriott (library image)
Commander Neil Marriott (library image) [Picture: Leading Airman (Photographer) Sally Stimson, Crown copyright]

As the exercise is the first time that the current UKMCMFOR has deployed to sea, it is seen as a great opportunity to hone their skills. Commander Marriott explained:

We’re going to have plenty of opportunities to work with many other foreign officers and foreign ships to understand how they do their business.

We have some very experienced NATO mine warfare experts on the staff, and we are using their knowledge to help improve our own and vice-versa.

IMCMEX 13 is made up of warships, helicopters, diving teams and command staff personnel from all over the world, and aims to improve and develop the international community’s ability to maintain freedom of navigation worldwide. Countries learn to work together to ensure shipping lanes are clear of mines and share expertise and technology.

Bridge operations on board HMS Shoreham
Lieutenant Commander Mark Hammon oversees bridge operations on board HMS Shoreham [Picture: Petty Officer (Photographer) Paul A'Barrow, Crown copyright]

Commander Marriott said:

The UK and US have a long-standing relationship here in the Middle East, and are able to work together with relative ease. It’s the other countries who have come to take part in the exercise that we are particularly interested in developing relationships and co-operating with.

One such country, Belgium, has sent several officers to take part in the exercise. Mine warfare expert Commander Yvo Jaenen is embarked on RFA Cardigan Bay, taking on the role of Underwater Mine Countermeasures Commander.

When not participating in this exercise, Commander Jaenen works at the Belgian Navy headquarters in Den Helder. For IMCMEX 13 he and his team are working with the British mine warfare battle staff, providing specialist advice to Commander Marriott and his team:

I have an integrated Belgian and Dutch staff, augmented by officers and warrant officers from Japan and the US,” he said. “Our main objective is to integrate all the different capabilities provided by all the different countries, and then develop new tactics and techniques for the use of UUVs and divers across the international community.

RFA Cardigan Bay
RFA Cardigan Bay seen from HMS Shoreham [Picture: Petty Officer (Photographer) Paul A'Barrow, Crown copyright]

One of IMCMEX’s main aims is to allow the international community to respond to a mine threat anywhere in the world:

Training like this allows us to develop this capability,” adds Commander Marriott. “The Royal Navy’s mine countermeasures vessels have various standing commitments, including duties around the UK and ships available at short notice to deploy globally.

We are recognised as a world-leading mine countermeasures force, but we cannot do the job alone, and it’s exercises like IMCMEX 13 that allow us to bring together international expertise to ensure freedom of navigation anywhere on the high seas.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:30
Altay main battle tank

Altay main battle tank

Friday, May 17, 2013 armyrecognition.com

 

Azerbaijan is interested in some Turkey-produced armored vehicles and Altay main battle tank. According to information obtained by Azerbaijan Press Agency at IDEF-2103, the issue on including Turkey-produced armored vehicles produced in the armament of Azerbaijani Army.

 

Altay main battle tank was welcomed by the Azerbaijani delegation. The two prototypes of the tank have already been designed. One of the prototypes overcame more than 3,000 km distance during the tests. The other prototype designed to carry out shooting tests has been trained in the territory of Sarigamis in winter.

 

At IDEF, the shooting test prototype of the tank was exhibited on Otokar company stand. The delegations of Azerbaijani Armed Forces were informed about the tank features. It was said that there is not problem to include the tank in the arsenal of Azerbaijani Armed Forces in the future.

 

The Azerbaijani delegation was also interested in 8x8 wheeled armored vehicle Arma produced by Otokar company and infantry fighting vehicle Tulpar. According to the company representatives, Azerbaijani Defense Minister Safar Abiyev gave his recommendations on the vehicles.

 

The Azerbaijani delegation expressed its interest in 6x6 wheeled armoured personnel carrier Ejder ("Dragon") produced by Nurol company, figtning vehicle Kaplan produced by FNSS company, fortified vehicles and anti-mine vehicle Kangal exhibitied by Katmerciler company for the first time.

 

It was also noted that artillery rocket system ordered within the agreement signed with ROKESTAN company will be started to deliver to Azerbaijan in the near future.

 

The Azerbaijani delegation was also interested in 8x8 wheeled armored vehicle Arma produced by Otokar company and infantry fighting vehicle Tulpar. According to the company representatives, Azerbaijani Defense Minister Safar Abiyev gave his recommendations on the vehicles.

Otokar Arma 8x8 armoured personnel carrier - photo Otokar

Otokar Arma 8x8 armoured personnel carrier - photo Otokar

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:25
Système antiaérien Pantsir-S

Système antiaérien Pantsir-S

LIMA (Pérou), 19 mai - RIA Novosti

 

L'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) souhaite livrer en dehors des appels d'offres des chasseurs de type Su-35 et des systèmes de DCA Pantsir au Brésil, a déclaré Sergueï Ladygine, chef de la délégation russe au salon international de la technologie pour la défense SITDEF 2013 qui se déroule à Lima. 

 

"Bien que la Russie soit sortie de cet appel d'offres, nous avons fait en parallèle une proposition à la partie brésilienne de participer en dehors des appels d'offres avec nos systèmes Pantsir et chasseurs Su-35. Notre proposition est en train d'être examinée", a précisé M.Ladygine. 

 

Ce dernier a ajouté que la Russie était prête à transmettre aux Brésiliens l'ensemble des technologies de la production du Su-35, y compris des éléments des technologies dites de 5e génération.

 

 

La Russie est sortie en 2009 de l'appel d'offres brésilien pour lequel elle concourrait espérant y placer son chasseur Su-35.  

La Russie souhaite livrer des chasseurs Su-35 et des systèmes de DCA au Brésil
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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:20
Drones. Dans l’urgence, la France va acheter Américain

22 mai 2013 Philippe CHAPLEAU.- Ouest France

 

Dimanche, lors d’un déplacement aux Etats-Unis, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que la France envisageait d’acheter deux drones de surveillance aux Américains ou aux Israéliens.

 

Sur la base aérienne de Cognac (Charente-Maritime), les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de l’escadron 01.33 Belfort restent discrets. Il faut préciser que deux drones Harfang sont déployés au Mali, qu’un troisième est utilisé pour la formation des équipages et que le dernier est plus ou moins cannibalisé pour permettre à ses trois frères de voler.

photo  Armee de l Air

photo Armee de l Air

Remplacer les Harfang vieillissants

 

Ces plate-formes, conçues dans les années 1990 et achetées aux Israéliens, sont vieillissantes et peu puissantes. « Imaginez que l’on fasse marcher une moto de grosse cylindrée avec un moteur de mobylette », explique Bertrand Slaski, un très bon connaisseur français du monde des drones et analyste à la CEIS.

 

« En plus, les capteurs de nos Harfang ne sont plus très performants. Les opérations en Afghanistan et surtout en Libye ont démontré le besoin d’équiper l’armée de l’air avec des drones récents et équipés de capteurs de haute définition. Désormais, il y a urgence puisqu’il n’existe aucun drone français ou européen opérationnel ».

 

Des besoins au Mali

 

Jean-Yves Le Drian est donc allé faire ses emplettes à l’étranger et va acheter sur étagère deux drones, probablement américains. Des Reaper construits par General Atomics et qui pourraient être prélevés sur les stocks de l’US Air Force en vue d’un déploiement express au Sahel (peut-être à Niamey, aux côtés des drones US basés au Niger depuis février).

 

L’absence de drones a été particulièrement dramatique au Mali. La Direction du renseignement militaire pouvait compter sur deux Harfang et sur quelques Atlantique de la marine ; elle a dû louer les services et les appareils d’une société privée luxembourgeoise dont les Cessna ont été basés à Gao et ont effectué des missions de surveillance et de renseignement au-dessus du nord et de l’est du Mali pour y repérer les mouvements des djihadistes.

 

« Recourir à ces avions équipés de capteurs efficaces constitue une solution pratique : on achète des services qui sont disponibles immédiatement », reconnaît Bertrand Slaski. « Mais ce n’est pas la logique première des industriels qui ont toujours espéré le lancement d’un grand programme européen de drones de surveillance pour bâtir une véritable filière dans ce domaine ».

 

L'Europe à la traîne financièrement

 

Programmes, projets, démonstrateurs : les idées ne manquent pas, à la différence des financements ! Les Britanniques ne disposent d’aucune marge budgétaire et sont déjà équipés en Reaper. Les Allemands viennent d’abandonner le drone Euro Hawk (version européenne du drone US Global Hawk) : 500 millions d’euros pour rien !

 

« Qui sont les Européens qui pourraient s’engager à acheter un drone européen ? Les Polonais peut-être ou les Turcs qui se résignent à acheter israélien. Et la France qui veut se doter de 12 drones MALE, selon le Livre blanc ».

 

Mais si aucun constructeur européen ne s’engage à développer sur fonds propres un tel appareil, la France, sans le sou, risque, à terme, et après avoir goûté aux Reaper à continuer ses achats sur les étagères américaines.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 10:55
photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

photo Staff Sgt. Brian Ferguson US Air Force

20 Mai 2013 Jean-Dominique Merchet

 

Le Congrès des Etats-Unis doit encore donner son feu vert.


Sauf refus du Congrès américain - qui reste possible - la France devrait acquérir deux drones Reaper, avant la fin de l'année, ainsi qu'une station-sol pour les mettre en oeuvre. Ces engins, fabriqués par General Atomics, devaient initialement être livrés à l'US Air Force, mais le Pentagone a accepté qu'ils soient prélevés sur la ligne de production en cours, ce qui accélère la décision de plusieurs années. C'est une décision du secrétaire à la Défense Chuck Hagel, qui a rencontré son homologue français Jean-Yves le Drian vendredi 17 mai à Washington. Il s'agit donc d'appareils neufs et non de matériels d'occasion.

Ces deux Reaper (Predator 2) resteront des appareils très américains, aussi bien en ce qui concerne les capteurs optiques que les transmissions. La charge utile de ces engins ne sera pas "francisée" : ils seront, en quelque sorte, des drones américains mis en oeuvre par des militaires français... aux conditions américaines. Ainsi, ils ne pourront pas être déployés sur le territoire national et resteront donc dans la zone du Sahel, sans doute à Niamey (Niger), sinon à N'Djaména (Tchad).

Il s'agit d'appareils de surveillance et, en aucun cas, de drones armés capables de délivrer des munitions. Paris a, pour l'instant, renoncer à mettre en oeuvre des drones armés comme nous l'indiquions récemment.

L'opération Serval au Mali a montré le besoin criant de drone Male (Moyenne altitude longue endurance), dont l'armée de l'air ne possède que quatre exemplaires, des Harfang relativement peu puissant et en fin de potentiel. Deux d'entre eux ont été déployés à Niamey d'où ils ont rendus des services appréciables, mais malgré tout limités. Volant plus bas que le Reaper, le Harfang peut ainsi être parfois entendu depuis le sol dans ces zones désertiques et silencieuses. Ses capteurs optiques sont en voie d'obsolescence, même si son système de transmissions par satellite donne toute satisfaction.

Pour soutenir l'opération Serval, l'US Air Force a engagé une poignée de drone Male non-armés, Predator et Reaper, à Niamey. Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a pu visiter le détachement américain lors de sa visite sur place le 26 avril. Il a ainsi pu mesurer de visu la différence entre les capacités d'un Harfang et d'un Reaper.

L'achat de deux Reaper est-il le prélude d'un contrat plus important avec General Atomics ? Le Livre blanc de la défense, récemment adopté, prévoit en effet l'acquisition par la France de douze "drones de surveillance de théâtre" d'ici à 2019. Faute de solutions nationales et européennes à court terme, le ministre de la Défense confirme que les discussions se poursuivent avec les deux seuls pays producteurs de Male : les Etats-Unis et Israel. Des lettres officielles ont été envoyées par la DGA aux deux fournisseurs potentiels.

Les discussions portent sur la francisation des charges utiles (capteurs optiques et électromagnétiques, systèmes de communications par satellite) : fidèle à sa doctrine d'autonomie stratégique, la France veut garder la maitrise de ces appareils - qu'elle n'aura guère avec les deux premiers Reaper.
Ce n'est pas simple. Les Américains sont en général très réticents à ouvrir les "black boxes" de leurs systèmes ou à permettre, par exemple, à des appareils de fabrication américaine de tirer des munitions européennes... Quant aux drones israéliens, ils ne disposent pas de communication par satellites, ce dont l'armée de l'air a impérativement besoin.

Les militaires français ne cachent pas leur préférence pour la solution américaine. "Le Reaper est le meilleur", nous confie un général d'aviation. "A court terme, l'armée de l'air veut acheter américain" écrivions nous sur ce blog en septembre dernier.

Les discussions vont donc se poursuivre, avec un moindre degré d'urgence, puisque les besoins sahéliens seront satisfaits. Paris espère monter un "club d'utilisateurs" européens de drone Male, associant la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie. Il s'agirait d'être en position de force, notamment face aux Etats-Unis. Mais l'expérience montre qu'en la matière, il y a loin de la coupe aux lèvres...

Le paysage européen en matière de drone est consternant. En France, comme chez nos grands voisins, tout semble s'être ligué pour en arriver à ce que le seul choix possible soit d'acheter sur étagères, faute de solutions nationales. Les responsabilités sont partagées : militaires, politiques, industriels, personne n'a su y faire depuis... 20 ans !

Le récent abandon de l'Euro Hawk par l'Allemagne en est un exemple. Il s'agissait d'une version européanisée (par EADS Cassidian) du Global Hawk de Northrop Grumman, un engin très puissant (14 tonnes, contre 4 pour le Reaper). Après avoir dépensé plusieurs centaines de millions d'euros, Berlin renonce expliquant que l'Euro Hawk ne pourrait pas s'intégrer dans la circulation aérienne ! Sacrée "découverte" sur laquelle nous reviendrons rapidement sur ce blog.

En matière de drones tactiques (mis en oeuvre par l'armée de terre), les choses semblent s'éclaircir avec 'accord franco-britannique sur le Watchkeeper, un appareil de conception israélienne. A plus long terme, la perspective d'un drone de combat européen existe également : Dassault, avec plusieurs autres industriels européens, a fait voler son nEUROn en décembre dernier.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 07:55
photo German Army

photo German Army

22/05/2013 Michel Cabirolr - La Tribune.fr

 

La filiale hélicoptériste d'EADS va racheter à l'Allemagne 11 Tigre qu'elle lui avait vendus dans le cadre d'un accord signé mi-mars. Berlin souhaitait réduire ses commandes d'hélicoptères. Une idée qui fait également son chemin dans la tête du ministère de la Défense français.

 

On en sait un peu plus sur l'accord qui a été signé entre l'Allemagne et Eurocopter en mars dernier . Le 15 mars, le ministère allemand de la Défense avait simplement annoncé avoir trouvé un accord avec EADS afin de réduire ses commandes d'hélicoptères Tigre et NH90, comme il le souhaitait depuis plusieurs mois. Initialement, l'Allemagne avait commandé 122 hélicoptères de transport NH90 et 80 Tigre, produits par Eurocopter (groupe EADS). En vertu du "protocole d'accord" signé, les commandes de NH90 ont été ramenées à 82 unités tandis que celles de Tigre ne comprennent plus que 57 appareils.

 

"Désormais, en ce qui concerne l'ajustement du nombre des appareils, nous sommes parvenus à un accord constructif", avait expliqué alors le ministère de la défense allemand. Au salon aéronautique de Farnborough, en Grande-Bretagne, en juillet 2012, le PDG d'Eurocopter, Lutz Bertling, avait déclaré qu'il espérait pouvoir maintenir des commandes d'au moins 60 Tigre et n'avait pas alors fait de prévisions pour le NH90. Cet accord doit être encore validé par l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (Occar), qui gère le Tigre, avec l'accord des deux autres partenaires du programme (France, Espagne) ainsi que par la Nahema, qui s'occupe du NH90, avec là aussi le feu vert des autres partenaires (France, Italie, Pays-Bas).

Défense : pourquoi Eurocopter rachète 11 Tigre à l'Allemagne

L'Allemagne s'offre 18 NH90 naval

 

Eurocopter est-il perdant ? Au regard de ce qu'ont officiellement communiqué les deux parties, plutôt. Mais à y regarder de plus près, la filiale hélicoptériste d'EADS a semble-t-il limité les dégâts. "Nous avons signé un accord à budget constant", assure-t-on chez Eurocopter. Car l'Allemagne, si elle a réduit sa commande de 40 NH90 TTH (terrestre), elle a en parallèle acheté 18 NH90 navals (NFH) beaucoup plus chers. Ce qui réjouit Eurocopter. Et pour cause. Selon un rapport du ministère de la Défense, le prix unitaire pour un appareil de combat NFH est de l'ordre de 30,5 millions d'euros (au coût des facteurs de janvier 2001), contre 18,6 millions d'euros pour un TTH, basé sur une commande totale de 595 appareils par les Etats coopérants. Soit une nouvelle commande de l'ordre de 550 millions d'euros si on considère qu'Eurocopter a vendu des NFH de combat (contre une perte de près de 750 millions d'euros pour les TTH non livrés). A cela s'ajoute des prestations de support, de logistique, de training et des services, qui permettent à Eurocopter de ne pas perdre du chiffre d'affaires.

 

S'agissant du Tigre, Eurocopter s'est engagé à racheter 11 appareils déjà livrés, pour réduire la commande de 80 à 57 machines. La France a quant à elle passé une commande de 80 Tigre.

 

La France va-t-elle réduire ses commandes ?

 

Comme dans tout programme, le partage industriel s'effectue en fonction du niveau des commandes des pays membres du programme. Or, l'Allemagne avait prévu une cible très importante pour après (bien après) réduire sa commande une fois le partage industriel réalisé. C'est vrai pour l'A400M, et aujourd'hui le Tigre et le NH90. Le programme NH90, qui a coûté 5,8 milliards d'euros (développement et production), a appliqué  le principe du juste retour qui conduit à répartir l'activité industrielle initiale entre les Etats membres au prorata de leur participation financière au développement. Pour la production, la répartition se fait selon une formule qui tient compte de la part du développement et du nombre d'hélicoptères commandés. Ainsi, certains éléments de fabrication ont dû être transférés de l'industrie française à Eurocopter Deutschland et à AgustaWestland.

Défense : pourquoi Eurocopter rachète 11 Tigre à l'Allemagne

Pour autant, que va faire la France, qui fait lanterner depuis des semaines Eurocopter sur une commande de 34 NH90 attendue (ou pas) fin mai. Au total, Paris souhaitait acquérir 133 appareils dans le cadre de la précédente loi de programmation militaire. En outre, la France s'interroge - et ce d'autant que l'Allemagne l'a déjà fait - sur une possible réduction de sa commande de Tigre, aujourd'hui acheté à 80 exemplaires (contre une cible initiale de 215, puis 180 et 120). La réduction de la commande d'hélicoptères allemande (Tigre, NH90) chemine dans les esprits du ministère de la Défense français. D'autant que l'annonce de Berlin n'a pas fait grincer les dents à Paris.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 07:50
Suisse : Le Conseil fédéral approuve le programme d’armement 2013

Berne, 22.05.2013 – news.admin.ch

 

Le Conseil fédéral a adopté le message sur l’acquisition de matériel d’armement 2013 ( programme d'armement 2013 ) à l'attention du Parlement. Avec le programme d'armement 2013, le Conseil fédéral propose aux Chambres fédérales de réaliser cinq projets pour un montant de 740 millions de francs.

 

Le Conseil fédéral veut mettre à disposition de l'armée et des organes nationaux de gestion des crises des télécommunications fonctionnant également dans de tels cas, avec le « réseau d'engagement Défense ». Il s'agit par ailleurs de poursuivre l'acquisition d'un « système de pont d'appui » initialisée en 2011, ainsi que celle d'une « nouvelle génération de véhicules ». Les stocks de pièces de rechange pour des systèmes aéronautiques et des systèmes de véhicules seront par ailleurs adaptés en procédant à des « améliorations et optimalisations de la disponibilité des systèmes », et la protection de la troupe sera améliorée avec des « véhicules protégés de transport de personnes » supplémentaires.

 

Réseau d'engagement Défense, 209 mio. Fr.
Les systèmes de télécommunications, d'aide au commandement et d'informatique que met en oeuvre aujourd'hui l'armée sont très hétérogènes et insuffisamment protégés. Le réseau d'engagement Défense ( réseau eng D ) existant doit être renouvelé et complété pour permettre la connexion de tous les systèmes importants pour l'engagement, à l'aide d'une infrastructure de télécommunications protégée et uniforme. Les objectifs consistent à empêcher l'accès au réseau aux tiers non autorisés, à augmenter le débit de données disponible et à réduire la dépendance d'exploitants civils. Avec le réseau d'engagement Défense et les systèmes fixes et mobiles qui lui sont raccordés ( tels que les systèmes de surveillance de l'espace aérien ou les systèmes d'alarme de la population ), l'armée, la Confédération et les cantons disposent d'un système d'aide au commandement et d'informatique interconnecté et résistant aux situations de crise.

source news.admin.ch

source news.admin.ch

Système de pont d'appui 45 m, 86 mio. Fr.
Le retrait du service du char-pont 68 s'est achevé à la fin de 2011. Le pont fixe 69 a également dû être réformé à la fin de 2012 pour des raisons de sécurité. Les troupes du génie ne disposent ainsi plus d'aucun moyen de franchir dans un délai de quelques heures, avec des véhicules à roues ou à chenilles, des obstacles jusqu'à une largeur de 45 m avec un système ne nécessitant pas d'appui intermédiaire.
Les système de pont d'appui 45 m dont l'acquisition est demandée complétera l'acquisition initiale approuvée avec le programme d'armement 2011 et augmentera le nombre de formations pouvant être équipées de ce système.

 

Nouvelle génération de véhicules, 74 mio. Fr.
De nombreux véhicules actuellement en service dans l'armée ont atteint la fin de leur durée d'utilisation économiquement indiquée. La poursuite de l'exploitation n'est possible qu'en prenant en compte des coûts de maintenance élevés et des pannes imprévisibles. Vu le besoin prévisionnel de remplacement jusqu'en 2015, le processus de renouvellement continu initialisé avec le programme d'armement 2010 se poursuit avec les 960 véhicules / systèmes dont l'acquisition est demandée.
Concernant les camions, il s'agit en première ligne d'acquérir 100 véhicules nécessaires à l'accomplissement de tâches-clés et qui permettent, en plus, de couvrir plus efficacement les besoins de transports à l'aide d'une plus petite flotte de véhicules. Les 360 voitures de livraison et 500 remorques à 1 essieu dont l'acquisition est demandée sont destinées à remplacer des véhicules similaires qui ont atteint la fin de leur durée d'utilisation.

 

Amélioration et optimisation de la disponibilité de systèmes, 149 mio. Fr.
L'armée ayant vécu de la substance ces dernières années spécialement dans le domaine de la maintenance, et vu la nécessité d'adapter le stock final de pièces détachées de certains systèmes en raison de la prolongation de leur durée d'utilisation, d'importantes acquisitions de matériel de rechange sont nécessaires aujourd'hui.
Pour pouvoir optimaliser la disponibilité matérielle des avions de combat F / A-18 et garantir l'engagement des véhicules Puch, Duro et Steyr jusqu'à la fin de leur durée d'utilisation, le Conseil fédéral veut adapter les stocks de pièces de rechange. L'amélioration de la sécurité d'approvisionnement, surtout pour les pièces de rechange et les pièces d'usure, garantit durablement la disponibilité requise de ces flottes d'aéronefs et de véhicules pour l'engagement et l'instruction.

 

Véhicule protégé de transport de personnes ( GMTF ), 3e tranche, 222 mio. Fr.
L'armée doit disposer d'un véhicule garantissant la protection, la mobilité et la capacité des chefs à conduire aussi bien dans des situations non militaires qu'en présence de violence militaire ouverte. Le véhicule protégé de transport de personnes ( GMTF ) tient compte de ce besoin.
Dans le cadre du programme d'armement 2008 et du message complémentaire au programme d'armement 2010, le Parlement a approuvé l'achat de 290 GMTF, au total, en complément à la flotte de chars de grenadiers à roues 93. Toutefois, même après leur introduction qui sera terminée à la fin de 2013, il ne sera pas possible de doter simultanément de GMTF ou de chars de grenadiers à roues 93 l'ensemble des 20 bataillons d'infanterie. L'acquisition de 130 véhicules supplémentaires permettra d'augmenter la part des bataillons pouvant en être équipés.

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 07:45
Ranger Timothy Dirrane of 1st Battalion The Royal Irish Regiment trains a Mali army soldier to look for his arcs of fire [Picture: Corporal Lu Scott, UK MoD]

Ranger Timothy Dirrane of 1st Battalion The Royal Irish Regiment trains a Mali army soldier to look for his arcs of fire [Picture: Corporal Lu Scott, UK MoD]

22 May 2013 Ministry of Defence

 

Philip Hammond has paid tribute to UK Armed Forces personnel helping to tackle insurgents in West Africa after a visit to Senegal and Mali.

 

The Defence Secretary was in the region to witness the work of personnel from all 3 Services who are helping to stabilise Mali in the face of the threat from Islamic fundamentalists.

Mr Hammond said:

I have been greatly impressed by the professionalism and commitment of the Armed Forces personnel who have been supporting operations in Mali. This mission clearly demonstrates the adaptability of our military, being able to quickly deploy in support of our international partners, and underlines the importance of early intervention to halt the spread of instability in the region.

We are increasing investment in longer-term conflict prevention; our Armed Forces will be much more engaged in capacity-building and the training of domestic forces in future.

RAF Sentinel aircraft pilots preparing for take-off
RAF Sentinel aircraft pilots preparing for take-off in Senegal [Picture: Leading Airman (Photographer) Iggy Roberts, Crown copyright]

A key component of the UK contribution is the RAF Sentinel detachment based in the Senegalese capital of Dakar. The aircraft has flown more than 60 successful missions providing invaluable surveillance support to French and African forces operating in northern Mali, giving a 360-degree view of vast tracts of land. The detachment has now completed its tasking and will soon return home.

Wing Commander Fin Monahan, commanding officer of the Sentinel detachment in Dakar, said:

The team in Dakar have performed extremely well. The speed with which they deployed was particularly impressive and within days they had set up a fully functioning deployed operating base.

The personnel based here have executed round-the-clock operations, and the French have been very grateful for the high-quality intelligence. It has been an honour to have been placed in command of such a willing and dedicated group.

Sergeant Denise English listens to a Mali army platoon commander
Sergeant Denise English of the Irish Defence Force listens to a Mali army platoon commander before a lesson on patrolling [Picture: Corporal Lu Scott, Crown copyright]

The UK is also providing troops to the EU Training Mission, which aims to improve the capability of the Malian Army and enable them to take on the insurgents.

Mr Hammond visited the Royal Marines and soldiers from 1st Battalion The Royal Irish Regiment who are based at Koulikoro, outside Mali’s capital, Bamako.

The units deployed at the end of March 2013 alongside soldiers from the Irish Defence Force, and the first Mali army battalion to enter the training package is currently 4 weeks away from completing the course.

Lieutenant William Coulson briefs Mali army soldiers
Lieutenant William Coulson of 1st Battalion The Royal Irish Regiment briefs Mali army soldiers after a day of training [Picture: Corporal Lu Scott, Crown copyright]

Colonel Christophe Paczka, the French Training Commander in Koulikoro, said:

The training package being delivered by the men and officers of the Royal Irish Regiment and Royal Marines is making an important contribution to the training of the first Malian battle group.

The Brits’ previous operational and training experience is clear to see and I very much value their contribution as do the men and officers of the Malian battalion.

The British approach to operations is very similar to the French and has made for a seamless integration into this French-led mission. Moreover, it has been another example of the strength of UK- French relations and the affiliation between the Royal Marines and the French 9e brigade d’infanterie de marine.

British support to international stabilisation efforts in Mali has included C-17 transport aircraft in support of both the French and African nations, which concluded operations on 21 April 2013, Sentinel surveillance aircraft, and the transportation of French military supplies on a roll-on, roll-off ferry.

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:55
Discours de M. Le Drian devant la Carnegie Endowment for International Peace à Washington, vendredi 17 mai 2013

 

 

17/05/2013 Discours de M. Le Drian devant la Carnegie Endowment for International Peace

 

Mesdames et Messieurs,

 

Chers amis,

 

Permettez-moi tout d’abord de dire le plaisir et l’honneur que je ressens d’être aujourd’hui l’invité de la Carnegie et du CSIS. L'influence de vos institutions sur la scène internationale a toujours suscité admiration et envie en France. Je n’en mesure que davantage le degré d’attente et d’exigence de votre assemblée. Au moment même où nos alliés américains s’inquiètent du peu d’intérêt des Européens pour leur défense, je souhaite saisir l’opportunité de cette tribune pour évoquer avec vous nos choix et nos ambitions en matière de défense, ainsi que trois dossiers sur lesquels cette nouvelle politique de défense française trouve à s’incarner, et pour lesquels le partenariat franco-américain me paraît plus essentiel que jamais : le Mali, la Syrie et l’Iran.

 

[Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013]

 

Je m’adresse à vous alors que viennent de se conclure les travaux de notre nouveau livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. C’est désormais pour la France un exercice régulier, initié en 1972, afin d’adapter sa politique de défense et de sécurité à l’état du monde. Le dernier livre blanc datait de 2008. Un réexamen s’imposait pour définir un nouveau projet : les évolutions de notre environnement stratégique, autant que les tensions qui pesaient sur le modèle d’armée défini en 2008, rendaient nécessaire un exercice de vérité et d’ambitions renouvelées.

 

L’enjeu était politique, car il fallait concilier deux impératifs de souveraineté : notre souveraineté budgétaire, alors que la crise financière a fragilisé nos finances publiques et impose une maîtrise sévère des dépenses publiques à laquelle personne n’échappe, pas même les Etats-Unis ; et la souveraineté de notre autonomie stratégique, alors que le niveau d’incertitude et de menaces n’a pas faibli depuis 2008. Nous devions préserver et pérenniser un outil de défense qui pouvait être menacé, pour continuer d’avoir des Armées performantes, toujours adaptées aux enjeux de sécurité comme aux responsabilités internationales de la France. Ce défi, nous l’avons relevé, et je voudrais vous en convaincre en faisant quatre remarques.

 

a) Nous avons voulu actualiser notre analyse des menaces de façon réaliste et sans complaisance, dans un contexte marqué pour nous par plusieurs grandes évolutions depuis 2008. J’en citerai trois en particulier : la crise des dettes souveraines et les crises financières ; la réorientation des politiques de défense américaines ; les changements au sein du monde arabe, qui est entré dans une nouvelle phase, porteuse d’espoirs mais aussi – hélas –, à court terme, de risques et de tragédies comme nous le rappelle tous les jours le théâtre syrien et, dans une moindre mesure, la Libye. 

Nous avons fondé notre analyse du contexte stratégique à l’horizon des 10 prochaines années sur trois phénomènes.

- Ce que nous appelons les menaces de la force restent pleinement présentes et le risque de résurgence de conflits entre Etats demeure plausible à l’horizon 2025. Quelques facteurs simplement pour étayer ce constat : les budgets asiatiques de défense ne cessent de croître ; certains Etats poursuivent des politiques de puissance, comme la Russie ou la Chine ; les risques de déstabilisation régionale au Moyen Orient demeurent dans un contexte de prolifération ; les attaques informatiques émanant d’Etats se multiplient.

- Les risques de la faiblesse, liés à la défaillance de certains Etats qui ne peuvent plus exercer leurs responsabilités, deviennent un phénomène stratégique d’une ampleur nouvelle, comme nous l’avons constaté au Sahel.

- Enfin, des menaces et des risques continuent d’être amplifiés par la mondialisation : terrorisme,  prolifération nucléaire, développement du crime organisé ou menaces pesant sur les « global commons » que sont le cyber, l’espace ou les espaces maritimes.

Le constat que nous faisions en 2008, dans notre dernier livre blanc, d’un monde toujours plus complexe et plus imprévisible, s’est vérifié. Les menaces ne diminuent pas, le risque de surprise stratégique non plus.

 

b) Cette situation ne nous prend pas par surprise ou par défaut. L’histoire de la France, comme celle des Etats-Unis, n’a jamais cessé d’être mêlée à celle du monde. Plus que jamais, la France entend agir en concertation étroite avec ses partenaires européens comme avec ses alliés. Mais elle entend aussi garder une capacité d’initiative propre, cette capacité qui l’a fait intervenir seule sur le terrain, au Mali, afin de prévenir l’irréparable.

Le livre blanc qui sera publié dans sa version anglaise dans les jours à venir, met l’accent sur une définition claire des trois priorités de notre stratégie de défense : la protection de la France et des Français, la dissuasion nucléaire, et l’intervention extérieure. Ces priorités ne sont pas dissociables comme l’a rappelé avec force le Président de la République. Elles se renforcent mutuellement.

La protection du territoire et de la population reste première dans notre stratégie, mais elle ne saurait être assurée sans la capacité de dissuasion et d’intervention. Nous devons veiller à protéger nos compatriotes, y compris face aux risques de la cybermenace. Dans ce dernier domaine, un effort significatif sera conduit pour développer nos capacités à détecter les attaques, à en déterminer l’origine, à organiser la résilience de la Nation et à y répondre, y compris par la lutte informatique offensive. C’est là une orientation majeure du Livre blanc de 2013, qui tire toutes les conséquences de ce qui est, pour nous, une nouvelle donne stratégique.

La dissuasion, quant à elle, continue de demeurer la garantie ultime de la sécurité, de la protection et de l’indépendance de la Nation. Elle nous protège de toute agression ou menaces d’agression contre nos intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et qu’elle qu’en soit la forme. Elle écarte toute menace de chantage qui paralyserait notre liberté d’appréciation, de décision et d’action. Tout en veillant à maintenir le niveau de stricte suffisance, constante de notre politique en la matière, nous maintiendrons nos deux composantes, toutes les deux d’ores et déjà confortées par notre programme de simulation.

L’intervention des forces à l’extérieur du territoire national, enfin, confère à la sécurité de la France la profondeur stratégique qui lui est indispensable, bien au-delà de son territoire. Elle conforte par là même la crédibilité de la dissuasion et assure la protection de nos intérêts de sécurité dans le monde. Laissez-moi rappeler que nous n’entendons pas laisser le moindre doute sur notre volonté et notre capacité d’agir, conformément à nos intérêts, dans le respect du droit international.

L’intervention extérieure de nos forces s’inscrit dans un triple objectif : assurer la protection de nos ressortissants à l’étranger, défendre nos intérêts stratégiques, comme ceux de nos partenaires et alliés, et exercer nos responsabilités internationales.

Dans cette logique, la France entend disposer des capacités militaires lui permettant de s’engager dans les zones prioritaires pour sa défense et sa sécurité : la périphérie européenne, le bassin méditerranéen, une partie de l’Afrique – du Sahel à l’Afrique équatoriale -, le Golfe arabo-persique et l’Océan indien. Ces capacités doivent également lui permettre d’apporter sa contribution à la paix et à la sécurité internationales dans d’autres parties du monde et ici, je pense notamment à l’Asie.

 

c) Le livre blanc 2013 a pris en compte l’évolution de nos moyens de défense dans la contrainte budgétaire forte que nous connaissons. La stratégie de défense et de sécurité nationale doit en effet, en 2013, résoudre une contradiction délicate : un niveau de risque et de menaces au moins équivalant à celui qui prévalait en 2008 et des ressources que l’impératif de redressement de nos finances publiques contraint de façon beaucoup plus radicale aujourd’hui. Pour résoudre cette difficulté, trois orientations majeures ont été décidées :

• tout d’abord, le maintien d’un effort de défense significatif :  179,2 milliards d’euros 2013 seront consacrés à la défense entre 2014 et 2019 et 364 milliards entre 2014 et 2025. Le budget de la France restera le deuxième budget militaire de l’Union européenne et devrait représenter, en moyenne, près de 1,8 % du PIB, en normes OTAN d’ici 2020.

• Seconde priorité : la prise en compte de l’impératif industrielqui se traduira par une priorité continue sur la décennie à venir en faveur des dépenses de recherche et de développement, le développement de la base industrielle technologique et de défense européenne ainsi qu’un effort d’équipement de nos forces à l’horizon 2025 ; cet effort d’équipement permettra leur modernisation, à un rythme certes plus lent que ce qui était prévu par la programmation précédente, mais en assurant le renouvellement de toutes les capacités critiques indispensables à nos armées et en respectant les priorités clairement établies en faveur des capacités de dissuasion, de renseignement et de projection de puissance ; car il n’y a pas d’effort de défense dans la durée, et donc de partage de cet effort, sans base industrielle nationale et européenne, nos amis américains doivent toujours le garder en tête. 

• Le livre blanc définit enfin une nouvelle stratégie militaire et un nouveau modèle d’armée qui soit plus efficient, pour faire face aux menaces et aux risques les plus prévisibles ; ce modèle d’armée vise à tirer le meilleur parti de nos capacités militaires, en appliquant quatre principes :

un principe d’autonomie stratégique, pour préserver la capacité de la France à prendre les initiatives nécessaires comme à peser dans les coalitions ;

un principe de cohérence avec la diversité des engagements possibles de nos forces dans divers types de conflits et de crises, y compris de coercition et d’entrée en premier sur un théâtre de guerre ;

un principe de différenciation qui consiste à équiper et entraîner les différentes forces en fonction des exigences propres de leur mission, en concentrant les moyens les plus onéreux là où ils sont indispensables ;

et un principe de mutualisation pour les capacités rares et critiques pouvant être utilisées dans différentes missions (dissuasion, protection ou intervention) ou partagées avec nos principaux partenaires européens (transport, ravitaillement en vol…) ou encore entre services de renseignement.

Sur cette base, les nouveaux contrats opérationnels, au-delà des besoins nécessaires à la protection permanente du territoire, prévoient pour les missions de stabilisation et de gestion des crises internationales, l’engagement d’un total de 7000 hommes, relevables, répartis sur trois théâtres et des unités navales et aériennes. Pour les opérations de coercition majeures, nos armées conserveront la capacité d’entrée en premier dans une opération de coercition majeure impliquant des forces spéciales, deux brigades inter-armes représentant environ 15000 hommes des forces terrestres, 45 avions de combat et un groupe aéronaval.

Ces choix ont des conséquences en termes de nombre ou d’ambition en matière de distance de projection. Mais ils permettent aujourd’hui de marquer notre volonté en faveur de capacités autonomes, bien équipées, bien renseignées. Ces forces devront être en mesure d’avoir un impact décisif dans les zones où les menaces sur nos intérêts et ceux de nos partenaires et alliés sont les plus grandes. Elles démontreront que la France est prête à assumer ses responsabilités comme elle l’a fait en Libye au premier jour et plus encore au Mali, afin de détruire la menace terroriste qui pesait sur le continent africain et au-delà sur notre sécurité à tous.

Le modèle d’armée qui découle de ces contrats opérationnels n’est pas un modèle d’attente ou en retrait. Au contraire, il est tourné vers l’avenir. Il repose sur une stratégie militaire renouvelée. Il incorpore des champs stratégiques nouveaux, comme la cyberdéfense. Il prévoit le renforcement des capacités des forces spéciales. Il fait du renseignement une priorité claire. Il prévoit des investissements dans le domaine spatial mais également le rattrapage en la matière des retards de nos armées, dans des domaines aussi essentiels que les drones ou le ravitaillement en vol.

Certes, le rythme de renouvellement de nos matériels sera ralenti par rapport aux prévisions de 2008 en raison des crises économiques et financières intervenues depuis cette date, mais le Président de la République a tenu à faire de notre politique industrielle une priorité majeure dans la période qui s’ouvre. Nous maintenons donc un volume de crédits significatifs pour les programmes d’armement. Dans le même esprit, nous veillons au maintien de notre effort en matière de recherche, qui est crucial pour l’avenir, comme chacun ici le sait.

 

d) Le livre blanc de 2013 ne manque pas de rappeler l’engagement historique de la France avec ses partenaires européens dans une même communauté de destin. La construction européenne est plus que jamais, malgré ses lenteurs, un axe important de notre stratégie. C’est un enjeu fort pour les opérations, comme vous le voyez aujourd’hui avec le Mali, de même que pour la mutualisation de nos capacités, comme nous entendons le faire dans le domaine du ravitaillement en vol, du transport aérien, des drones ou de l’espace. Il y a là des champs importants de coopérations futures car nous avons tout à gagner des interdépendances librement consenties. 

Il ne s’agit pas de rechercher une quelconque relance idéologique de l’Europe de la Défense, mais au contraire de proposer à nos partenaires une démarche pragmatique fondée sur des projets concrets, capacitaires, opérationnels et industriels, une démarche politique et un souci d’optimisation de nos ressources.

Cet engagement va de pair avec notre engagement dans l’OTAN, qui est notre Alliance. Le livre blanc 2013 tire toutes les conséquences de la mission confiée à Hubert Védrine par le Président de la République. La France continuera à jouer dans l’Alliance le rôle actif qui est le sien, de façon volontariste et décomplexée, par sa contribution à la doctrine, à la planification comme aux opérations, mais aussi par la vision réformatrice exigeante qui est la sienne du rôle et des structures de cette alliance militaire fondamentale.

Dans cet environnement stratégique en mutation, la France, je le redis avec force, préservera son ambition sur la scène internationale et son autonomie stratégique. Le modèle d'armée promu par le Livre Blanc reflète ce projet ainsi que notre volonté de conserver notre autonomie stratégique et notre capacité d'entrée en premier. Il s'agit là d'un signal fort à nos alliés et en particulier à notre partenaire américain dont nous avons toujours partagé les vues et les efforts en faveur d’une responsabilisation des Européens en matière de défense.

Cet objectif, relayé auprès de nos partenaires depuis deux décennies, a été le nôtre, bien avant la formulation du « pivot Asia » qui, je le dis ici, ne suscite de notre part aucun soupçon de désintérêt de l’Amérique pour l’Europe.

 

[Les grands théâtres de crise]

 

Au-delà des mots, nous avons surtout fait la démonstration de cet impératif de responsabilité qui nous incombe : les réussites opérationnelles de l'armée française au Mali, mais également, ne l'oublions pas, en Libye et en Afghanistan sont là pour en attester. Nous continuerons de le faire partout où nous le jugerons nécessaire.

 

Nous restons convaincus que ce n'est qu'à travers l'exercice d'un tel leadership concret, opérationnel – que nous entendons maintenir malgré des ressources en réduction – et le maintien d'une coopération régulière avec les autres Etats engagés dans la sécurité internationale, que nous pourrons relever, ensemble, les nombreux défis sécuritaires auxquels nous sommes confrontés. 

 

A cet effet, je souhaiterais revenir sur quatre d’entre eux : le terrorisme à travers le prisme du sud Sahel, l’Afghanistan, la Syrie et l’Iran. 

 

Nous savions tous depuis des années que le Sahel était en train de devenir l’un des nouveaux sanctuaires du terrorisme international. Le Président de la République en avait averti la Communauté internationale à New York dès septembre dernier. Nous n’avons donc pas hésité lorsqu’il a fallu, le 11 janvier dernier, lancer les forces armées françaises pour stopper l’agression d’éléments terroristes venant du Nord du Mali. L’enjeu n’était pas uniquement local. Il ne concernait pas seulement le Mali ou l’Afrique, mais la sécurité globale.

 

Attendre plus longtemps aurait non seulement constitué une faute stratégique, mais aurait aussi entériné l’abandon total d’un Etat et de ses 14 millions d’habitants à des groupes djihadistes. Nous ne pouvions le tolérer. Quand le Président Traoré a appelé la France à l’aide, nous savions que l’offensive d’Al Qaida et de ses affidés avait pour but d’étendre leur emprise sur l’ensemble du territoire malien. Le Mali était menacé dans son existence même. Mais la menace, c’était aussi la mise en place d’un Etat terroriste à portée de l’Europe.

 

Aujourd’hui, le territoire malien est, dans sa plus grande partie, sous la souveraineté du gouvernement de Bamako. Les groupes terroristes, AQMI, le MUJAO, ont été durement frappés, au cœur de leurs sanctuaires, certains de leurs chefs tués comme Abu Zaïd. Ces mouvements ne sont pas parvenus à leurs fins et n’y parviendront plus. Mais le résultat de nos opérations est éloquent sur ce qu’ils cherchaient à faire : plus de 200 tonnes d’armes retrouvées, une infrastructure terroriste impressionnante démantelée, des terroristes internationaux qui avaient cru que le Nord du Mali deviendrait leur base.

 

Nous avons conduit cette mission avec un mandat clair de la communauté internationale et le soutien actif de nos alliés. Je tiens à cet égard, et à cette tribune, à adresser un message de remerciements chaleureux à nos alliés américains pour leur appui à nos forces sur le terrain, qu’il s’agisse du transport stratégique, du ravitaillement ou du renseignement.  En cela, la crise au Mali a parfaitement révélé ce qu’un partenariat stratégique est capable de réaliser.

 

J’y vois aussi la manifestation concrète de ce partage du fardeau aujourd’hui nécessaire entre Alliés et la traduction de quelques principes simples que nous avons voulu inscrire dans le Livre blanc : capacité d’analyse, de renseignement et de décision autonome (car le Mali a confirmé la priorité absolue que nous devions consacrer à nos moyens de renseignement) ; rapidité de projection de nos forces, facilitée par nos implantations à l’étranger ; soutien de nos Alliés dans des domaines clés et mutualisation capacitaire ; partenariat avec les Africains ; surtout, volonté politique d’agir vite et fort dans le plein respect du droit international, et capacité de l’opinion publique française à accepter et comprendre ce type de risques nécessaires pour notre propre sécurité.

 

Nous sommes rentrés au Mali dans une nouvelle phase, celle de la transition politique et militaire, d’un début d’après-guerre. Mais nous sommes encore loin d’une situation totalement stabilisée au Sahel. Les dernières semaines l’ont rappelé : nos deux pays partagent désormais le triste privilège d’être la cible première des mouvements djihadistes. Sur le terrain nous devons toujours craindre le recours aux modes d’action indirects, même si la comparaison hâtive que certains ont pu faire avec les théâtres irakien ou afghan est à bien des égards dénuée de sens.

 

Notre mission, au travers d’un désengagement progressif et pragmatique, va changer de nature. Nous avons aidé les forces africaines (MISMA) et maliennes à prendre le relais sur le terrain. Demain, nous accompagnerons bien entendu la mission des 12.600 casques bleus, que le Conseil de sécurité vient de créer – dans un esprit d’unanimité suffisamment rare pour être souligné. Nous maintiendrons enfin, par les moyens permanents dont nous disposons dans la zone, une capacité de lutte contre les mouvements terroristes.

 

L’opération militaire ne doit cependant pas rester qu’un instrument de l’urgence et de la crise. Nous n’avons pas vocation à nous substituer aux autorités politiques de ces pays et à leurs organisations régionales, dont le travail doit être salué et soutenu. Il n’est pas de succès militaire durable sans accompagnement politique, selon un nouveau triptyque : élections, réconciliation nationale, retour de l’Etat de droit. L’effort international, auquel les Etats-Unis ont pris part, ne peut et ne doit pas être simplement temporaire ou passager. Les difficultés auxquelles nous sommes maintenant à nouveau confrontés en Libye sont là pour le rappeler.

 

La crise malienne constitue donc le symptôme d’une tendance lourde. La communauté internationale doit désormais prendre en compte des régions entières, d'autant plus affectées par des menaces transfrontalières que certains Etats n'ont pas les moyens (ou la volonté) d'assumer les fonctions régaliennes et sociales qui leur incombent. Les menaces transverses auxquelles nous sommes aujourd'hui confrontés appellent, de notre part, un engagement plus large, une approche globale, sur l'ensemble du spectre ; c'est aussi l'une des conclusions du Livre Blanc.

 

Ce schéma n’est pas sans rappeler le théâtre majeur que demeure l’Afghanistan. La France achèvera prochainement le retrait de ses forces combattantes, conformément aux décisions annoncées par le Président de la République, il y a un an, lors du sommet de Chicago. Dans un mouvement politique général de transition des responsabilités aux forces afghanes dont je constate qu’il est aujourd’hui suivi par tous les Alliés. De la même façon qu’elle n’a pas tourné le dos ces dernières années à ses responsabilités, s’engageant dans la durée dans des zones connues pour leur dangerosité et dans la lutte contre Al Qaeda au prix d’un combat difficile, mon pays entend poursuivre son soutien à l’Afghanistan dans le recouvrement de sa souveraineté et la recherche d’une transition politique réussie. Le passage de témoin aux forces de sécurité afghanes intervient dans un contexte électoral décisif pour l’avenir de ce pays. Il nous revient de l’accompagner pour solidifier un Etat qui soit à la hauteur des attentes de son peuple. L’Afghanistan sait qu’il peut compter non pas sur la lassitude et le désintérêt des Alliés mais au contraire, sur leur soutien et notamment sur celui de la France, avec qui il a conclu un traité d’amitié et de coopération pour vingt ans.

 

Dans ce paysage stratégique général, il y a cependant peu de doutes qu’une partie importante de notre sécurité se joue aux Proche et Moyen Orient. Le Livre blanc le reconnaît explicitement, tandis que les répercussions des révolutions arabes n’ont pas fini d’ébranler la région.

 

C’est particulièrement vrai aujourd’hui en Syrie

 

Il y a peu à ajouter à la frustration que nos gouvernements et chacun d’entre nous ressentons devant le drame qui se déroule depuis plus de deux ans : l’aveuglement du régime et sa fuite dans la stratégie du « toujours plus de violence », fût-ce au prix de la destruction totale de la Syrie ; la tragédie humanitaire qui en découle pour toutes les familles des 100 000 victimes, pour les dizaines de milliers de disparus, pour les 4,5 millions de déplacés et pour le 1,5 million de réfugiés dans les pays voisins ; un enlisement dans les violences qui, tous les jours, favorise la montée en puissance de groupes radicaux et les mauvais conseils du régime iranien ; la pression que fait peser l'afflux des réfugiés sur la Jordanie la Turquie, le Liban… Et cette conviction partagée par tous que, plus la Syrie s'enfonce dans les violences, plus les risques d'un effondrement de l'Etat et de destruction de la société l'emporteront, avec un cortège de conséquences incalculables sur la stabilité des pays voisins. Je pense au Liban, à la Jordanie, à l'Irak, ou encore à l’Etat d’Israël et la Turquie, notre allié au sein de l’Alliance atlantique.

 

La philosophe Hannah Arendt rappelait que le contraire de la violence, ce n’est pas l’absence de violence, c’est le politique. Qu’attendre aujourd’hui du politique ?

 

Tout d’abord, le refus du silence et de la renonciation : plus de deux ans après le déclenchement d'un mouvement de contestation, au départ pacifique et immédiatement réprimé de la manière la plus sauvage qui soit, il en va de notre conception de la démocratie, face au recours aveugle à la violence, de notre refus du fait accompli. Les responsables des atrocités doivent savoir qu’ils rendront tôt ou tard des comptes à la communauté internationale. Et les deux décennies qui viennent de s’écouler ont amplement montré que cette menace n’est pas vaine.

 

Aujourd’hui l’absence d’unanimité empêche le conseil de sécurité de jouer tout  son rôle. Plus que jamais cependant, l’issue de ce conflit, sous peine de chaos généralisé ou de partition - comme le rappelait John Kerry la semaine passée à Moscou - tient dans une solution politique imposée aux protagonistes du conflit.

 

Une solution politique, oui, mais une solution qui réponde aux aspirations de ce peuple, c'est-à-dire une transition où le clan familial au pouvoir à Damas n'aura pas de place. Une solution qui évite l'entrée dans un cycle de guerre civile et la désintégration du pays. Une solution qui porte en germes un projet d'Etat à reconstruire pour tous les Syriens. Il nous faut donc poursuivre sans relâche nos efforts vis-à-vis de nos partenaires du Conseil. A cette fin, nous avions proposé depuis longtemps l’idée d’un Genève II et sommes heureux de voir que l’idée d’une conférence internationale pour la Syrie est à nouveau avancée

 

Parier sur le politique, c’est aussi poursuivre de façon déterminée notre soutien à l’opposition modérée, à la coalition nationale syrienne, l'encourager à s'élargir à toutes les composantes de la société syrienne, à rejeter les groupes extrémistes comme le Jabat al Nusra, et à proposer un véritable projet d'Etat alternatif. Parier sur le politique, c'est aussi assurer le soutien des structures militaires de l'opposition dès lors qu’elles sont clairement identifiées, autour de l’Etat-major conjoint de Salim Idriss. Nous continuerons de le faire de façon déterminée, en lien étroit avec nos partenaires européens.

 

C’est enfin et surtout marquer notre intransigeance vis-à-vis des tentations qui se dessinent à Damas et chez certains de ses alliés de recourir à la terreur par un usage de l’arme chimique. Si la France n’a pas aujourd’hui de preuve formelle à titre national, les indices convergents se sont suffisamment accumulés pour que nous ayons exigé avec nos partenaires Britanniques une enquête robuste des Nations Unies. Le régime de Damas – qui porte la responsabilité de ses stocks d’armes chimiques - doit savoir, là encore, qu’il devra rendre des comptes. 

 

La concertation étroite et permanente avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur cette question et les options à notre disposition se poursuit. C’est l’une des raisons de ma visite ici. Car cette crise ne saurait être résolue sans un effort convergent et majeur des deux rives de l’Atlantique.

 

Quelques mots enfin sur l’Iran, dont tout montre qu’il poursuit sa course folle vers l’arme nucléaire. Après l’échec de la séquence Istanbul-Bagdad-Moscou au printemps 2012, les deux réunions d’Almaty en février et en avril n’ont pas davantage vu l’Iran accepter la moindre mesure de confiance. Devant l’inflexibilité des positions iraniennes, la double approche doit nous conduire à renforcer la pression sur l’Iran dans les mois qui viennent car le programme iranien d’enrichissement continue, en parallèle, de s’étendre en quantité et en qualité. Notre responsabilité est plus que jamais de faire échec à cette stratégie de procrastination et de dissimulation afin de garantir la viabilité du régime de non-prolifération.

 

Cette responsabilité justifie l’engagement fort qui est aujourd’hui le nôtre, aux côtés de nos alliés américains et de nos partenaires européens en faveur de la mise en œuvre de sanctions décisives. Il est capital de rester coordonnés pour accroître la pression sur l'Iran à chaque pas supplémentaire qu'il pourrait faire dans la mauvaise direction. Et de rappeler à tous que nous avons des intérêts de sécurité et des engagements de défense dans le Golfe, et que nous les honorerons.

 

Au Mali, comme en Libye ou en Afghanistan, la France a payé le prix du sang au nom de la sécurité collective. Face aux risques et aux menaces qui nous entourent, la première condition du succès demeure plus que jamais la volonté déterminée d’y faire face en consentant l’effort nécessaire.

 

 

Cette volonté, que nous a léguée l’histoire du vingtième siècle, nous la partageons avec les Etats-Unis. Notre relation bilatérale et notre alliance, face à des menaces qui nous visent l’un et l’autre, me paraissent plus que jamais essentielles. Cette volonté que nous partageons, la France entend la maintenir, malgré la contrainte financière qui nous touche durement. Le nouveau livre blanc porte cette ambition : exprimer sans fard, avec lucidité, cet engagement fort, et qui est consubstantiel de la vision que nous avons du rôle de la France dans le monde. C’est cela que je suis venu confirmer, au travers de mes entretiens à la Maison blanche, au Pentagone et au Congrès, au premier de nos alliés.

 

Je vous remercie de votre attention.

 

– Seul le prononcé fait foi – 

 

source carnegieendowment.org

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:55
Laboratoire n°18 - 2013 : La réforme des systèmes de sécurité : quel différentiel français?

17/05/2013 IRSEM

 

Sous la direction de Sophie DAGAND et Frédéric RAMEL

 

La Réforme des systèmes de sécurité (RSS) est caractérisée par une composante duale, à la fois conceptuelle et opérationnelle. Elle offre un cadre de réflexion et de pratiques aux politiques déployées par les acteurs internationaux dans la gestion et la prévention des crises.

 

 Principalement observée dans le cadre des organisations internationales, pour lesquelles la RSS est devenue un référentiel dans leur politique de gestion de crise, ce Laboratoire contribue à mettre en valeur une approche française dans ce domaine.

 

Laboratoire n°18 - 2013 

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:55
Dépôt de gerbe devant le cénotaphe de la Pointe Saint Mathieu

Dépôt de gerbe devant le cénotaphe de la Pointe Saint Mathieu

17/05/2013 Marine nationale

 

Vendredi 17 mai 2013, a eu lieu au Mémorial national des marins morts pour la France, à la pointe Saint Mathieu (29), une cérémonie d’hommage à quatre commandos marine morts en opérations extérieures.

Cénotaphe de la pointe Saint Mathieu le 17 mai 2013 à l'occasion de l'hommage aux quatre commandos marine

Cénotaphe de la pointe Saint Mathieu le 17 mai 2013 à l'occasion de l'hommage aux quatre commandos marine

Le vent souffle fort sur les bérets verts et les casquettes des marins présents. Plus de 200 personnes avaient fait le déplacement et faisaient face à l’immensité de l’océan pour rendre hommage à quatre commandos marine morts en opérations.

 

Des militaires, mais également les familles des disparus, des amis, ainsi que les membres de l’amicale des fusiliers marins et commandos et les membres de l’association « Aux marins », organisatrice de cette émouvant rassemblement.

 

Une première cérémonie militaire a laissé place à un rassemblement poignant de toute la délégation à l’intérieur du cénotaphe où sont affichées les photos des marins, civils comme militaires, morts pour la France. Comme de tradition au cénotaphe, la flamme du souvenir a été ravivée, par un jeune élève de l’école des fusiliers marins, accompagné du contre amiral Olivier Coupry, commandant la Force maritime des fusiliers marins et commandos. L’émotion était palpable, les mâchoires serrées, les gorges nouées quand se sont succédé aux pupitres, les amis, familles et anciens camarades d’école, de combat des quatre disparus. De témoignages personnels, aux anecdotes de cours ou à la lettre écrite à son père par la fille du CC Eychenne, ces moments de recueillements et d’hommages, font partie de la vie des militaires et demeurent un lien de solidarité très fort au sein de la communauté Marine nationale et commandos. Les familles ont ensuite dévoilé officiellement les photographies de leurs pères, fils, et maris, tombés au champ d’honneur.

 

Le cénotaphe de la Pointe Saint Mathieu à Plougonvelin a été érigé en 1927. Il est dédié à la mémoire de tous les marins (militaires et civils) morts pour la France. L’ensemble mémorial est constitué notamment d’un cénotaphe dont les murs sont recouverts de photos des marins disparus. C’est un lieu de mémoire et de recueillement ouvert au public. L’association « Aux Marins » œuvre à la promotion du lieu, organise chaque année de nombreuses cérémonies et assure le lien avec les familles des disparus.

 

Les commandos marine honorés étaient :

- Capitaine de corvette Jean-Loup Eychenne (Croatie 1992)

- Capitaine de corvette Yvon Graff (Serbie 1997)

- Maître Jonathan Lefort (Afghanistan 2010)

- Maître Benjamin Bourdet (Afghanistan 2011)

Ravivage de la flamme du souvenir lors de la cérémonie en hommage aux quatre commandos le 17 mai 2013

Ravivage de la flamme du souvenir lors de la cérémonie en hommage aux quatre commandos le 17 mai 2013

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:45
photo EMA

photo EMA

17/05/2013 Sources : EMA

 

Le caporal-chef Christelle est commando parachutiste de l’air au sein du CPA 20 (commandos parachutistes de l’air) de la base aérienne 102 de Dijon. Elle est en mission à Bamako, depuis le 22 janvier 2013, dans le cadre de l’opération Serval : « L’opération Serval est la plus belle opération extérieure (OPEX) que j’ai pu faire. C’est la deuxième OPEX à laquelle je participe en tant que commando parachutiste de l’air spécialisé. Je suis fière des étapes qui ont jalonné ma progression au sein du CPA 20. »

 

Trois jours après son arrivée sur le théâtre, elle a débuté sa première mission au sein d’un groupe, dont la mission est d’effectuer des patrouilles à l’extérieur des emprises (PATEX) : « Nous devons être en mesure d’empêcher l’infiltration d’un groupe terroriste au sein de la zone. On assure la sécurité lors de posés sensibles d’avions de transport tactique ainsi que l’escorte de convois à l’extérieur de la base. Chaque patrouille se focalise sur la recherche de caches d’armes et d’explosifs, ainsi que la fouille de personnes en s’appuyant sur une équipe cynophile. Nous sommes en perpétuel mouvement afin de créer l’effet de surprise. »

 

Lors d’une autre patrouille, le caporal-chef Christelle a procédé à la collecte de renseignement auprès de la population des villages alentours. Des opérations de fouille ont été effectuées conjointement avec les forces de sécurité maliennes. Ces recherches ont été facilitées par la présence d’une femme au sein de cette unité combattante : « A l’occasion d’échanges avec la population, le chef de groupe dirige l’entretien tandis que je note les réponses. Puis, à tour de rôle, je reprends la main et pose d’autres questions. Tout se fait naturellement, en bonne intelligence. »

photo EMA

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« L’opération Serval restera unique à mes yeux  » ajoute le caporal-chef Christelle. « Non seulement nous avons pu entrer en premier sur le théâtre malien, avec tout ce que cela comporte : grande rusticité et soutien logistique progressif les cinq premières semaines. Mais surtout, l’opération Serval marque pour moi la mise en application concrète, sur un théâtre d’opération, de la mission PATEX : un défi que je suis fière d’avoir relevé avec le CPA 20.»

 

Le CV du caporal-chef Christelle témoigne de ses nombreuses de qualifications. Elle a été brevetée moniteur de techniques d’autodéfense (TAD) en 2007, équipière reconnaissance dans la neutralisation, l’enlèvement et la destruction d’engins explosifs (NEDEX) en 2008, puis elle a validé son stage de trois mois au sein du groupement d’entraînement spécialisé (GES) à Djibouti. En 2010, elle est devenue la première femme brevetée commando spécialisé à l’issue du stage organisé par le centre national d’entrainement commando (CNEC) à Montlouis et Collioure.

photo EMA

photo EMA

Elle a aussi validé le stage Atila, organisé par l’escadron de formation des commandos de l’air (EFCA) basé à Dijon, à l’issue duquel elle a été brevetée commando spécialisé, arborant ainsi fièrement sur l’épaule droite de son treillis le patch distinctif « commando parachutiste de l’air ». Le caporal-chef Christelle a également validé le stage de sauvetage au combat de niveau 2 (SAC2) au camp de la Valbonne en 2012. Elle a donc été qualifiée auxiliaire médicale : « Je n’ai jamais voulu de traitement de faveur que ce soit dans mes stages de qualification ou dans mon unité. Je me suis toujours imposée de faire comme les hommes. Je pense même que ce serait une grave erreur de faire une différence entre les hommes et les femmes au sein d’un CPA car, en fin de compte, nous ferons le même boulot sur le terrain. »

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:45
Etude de l'IRSEM n°24-2013 : Les défis stratégiques africains : exploration des racines de la conflictualité en Afrique de l'Est

17/05/2013 IRSEM

 

Sous la direction de Amandine GNANGUÊNON, avec les contributions de Karl SÖRENSON Alain GASCON Jean-Nicolas BACH Christian DELMET Simon IMBERT-VIER Raphaël ROSSIGNOL Patrick FERRAS

 

L'Afrique de l’Est est sans doute une de régions africaines la plus hétérogène de toute l’Afrique, de par sa diversité religieuse et politique, mais aussi de par le fait qu’elle est composée d’une multitude des cultures et des origines ethniques. De même, la région est souvent caractérisée par un enchevêtrement de conflits, parmi les plus complexes au monde. Cette multitude de facteurs d’insécurité mis en relation avec la complexité des rapports de forces régionaux peu apparaître comme un vrai défi pour le monde académique, dans sa tentative de mieux appréhender cette région. Tout l’enjeu de ce Cahier est de mieux en comprendre les tenants et les aboutissants de la conflictualité en Afrique de l’Est.

 

Etude de l'IRSEM n°24-2013

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:45
Côte d’Ivoire : la force Licorne soutient le désengagement de l’opération Serval

21/05/2013 Sources : EMA

 

Les 16 et 17 mai 2013, les premiers véhicules et matériels désengagés de l’opération Serval via Abidjan, en Côte d’Ivoire, ont embarqué à bord du navire affrété Pelican, après leur prise en charge par les militaires de la force Licorne.

 

Sous la conduite du pôle soutien de la force Licorne, renforcé par des éléments de Serval, une première vague d’une centaine de matériels roulants et de près de 200 conteneurs a donc embarqué dans le navire roulier, après avoir été acheminée en trois convois sur les 1200 km séparant Bamako d’Abidjan.

 

Pour assurer cette opération, le Centre de coordination interarmées des transports, transits et mouvements (CCITTM) de Licorne a été renforcé par une section du 519ème Groupe de Transit maritime (GTM). Arrivés quelques jours avant le Pelican, les militaires du GTM avaient au préalable procédé aux différentes opérations d’empotage et de décontamination précédant l’embarquement des matériels par voie maritime.

Côte d’Ivoire : la force Licorne soutient le désengagement de l’opération Serval

Des éléments du 2ème Régiment de Dragons qui arment le peloton blindé de la Force Licorne, sont également venus en renfort. Ils ont déployé deux de leurs véhicules légers de reconnaissance et d’appui (VLRA) spécifiquement configurés pour les opérations de décontamination, afin d’accélérer le traitement chimique des véhicules et des conteneurs.

 

En amont des ces opérations de pré-embarquement, les centres opérationnels (CO) des forces Licorne et Serval avaient planifié et coordonné l’acheminement routier des différents convois de véhicules. De la définition de l’itinéraire et des points de bivouacs à la mise en alerte d’une équipe de dépannage en passant par le pré-positionnement d’un hélicoptère Fennec en configuration sanitaire, les CO auront assuré la sécurité et la conduite des rames de véhicules de leur départ de Bamako dès leur entrée sur le sol ivoirien et ce jusqu’à leur arrivée au camp de Port Bouët.

Côte d’Ivoire : la force Licorne soutient le désengagement de l’opération Serval

Après avoir apporté une contribution opérationnelle et logistique dès les premières heures de l’opération Serval, puis après avoir participé à la formation des éléments ivoiriens du bataillon logistique de la MISMA, la force Licorne assure ainsi depuis le mois de mars  un rôle capital dans les opérations de désengagement des forces françaises au Mali, tout en poursuivant les missions qui lui sont normalement dévolues.

 

La force Licorne comprend 450 hommes qui accompagnent la réforme de l’armée ivoirienne, en soutien de l’ONUCI. Elle organise notamment des formations pour les militaires ivoiriens, des aides à la dépollution ou à la destruction de munitions, ainsi que des actions civilo-militaires.

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:45
Opération Serval : reconstruction d’un pont à Tassiga

21/05/2013 Sources : EMA

 

Du 17 au 20 mai 2013, les militaires de la force Serval ont installé un pont « Bailey » à Tassiga, dans l’Est du pays, situé sur un axe majeur entre le Niger et le Nord Mali. Cette opération permettra de rétablir la circulation et par la même occasion les échanges commerciaux avant le début de la saison des pluies.

 

En février dernier, face à l’avancée des troupes françaises de la force Serval, les groupes terroristes avaient détruit le pont de Tassiga, à 150 km au Sud-Est de Gao. Le 17 mai, une trentaine de sapeurs de la 2ecompagnie du 31e Régiment du génie (31e RG) et les engins du 511e régiment du train (511e RT) sont arrivés à Tassiga. Leur mission a consisté à permettre le rétablissement de la circulation sur cet axe en construisant un pont « Bailey », long de 24 mètres et large de 9 mètres.

Opération Serval : reconstruction d’un pont à Tassiga

Préfabriqué, facile et rapide à monter, le pont « Bailey » permet de remplacer un ouvrage détruit ou fragilisé. Il est adaptable aux besoins de franchissement et à la largeur entre les deux rives. Le pont est composé d’une structure métallique lancée sur des galets de roulement avec un système de contre poids. Capable de supporter une charge de 70 tonnes, chaque pièce de pont pèse 280kg et l’ensemble est assemblé à la main.

 

Le pont a été acheminé fin avril par voie maritime depuis La Rochelle jusqu’à Dakar. Un convoi logistique l’a transféré à Gao le 9 mai avant d’être transporté vers Tassiga le 17 mai. Aux abords du pont, une section de légionnaires du 2e Régiment étranger d’infanterie (2eREI) et une section du bataillon nigérien de la MISMA ont assuré la protection du chantier.

Opération Serval : reconstruction d’un pont à Tassiga

C’est la deuxième fois qu’un tel pont est déployé en opération extérieure. La dernière utilisation opérationnelle remonte à 2006, au Liban.

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:35
NZ Budget Holds Steady, Air Force Gains

May. 16, 2013 - By NICK LEE-FRAMPTON - Defense News

 

WELLINGTON, NEW ZEALAND — New Zealand’s spending on defense is little changed from the NZ $2.9 billion (then US $2.2 billion) for 2012-2013 to NZ $2.87 billion for 2013-2014.

 

The details, announced in the May 16 budget, include a marked reduction in spending on the Royal New Zealand Navy, a decrease in the Army’s budget and a modest increase for the Royal New Zealand Air Force.

 

Funding for the Navy drops from NZ $662 million to just under NZ $600 million.

 

Spending on the Army falls from NZ $845 million to NZ $810 million while the Air Force enjoys a surge from NZ $790 million to just over NZ $803 million.

 

However, there are rises and falls within all three services. For example, the Navy’s budget for the patrol force (including two offshore and four inshore patrol vessels) rises from NZ$126 million to NZ $131 million. The joint funding for the fleet tanker and the amphibious support ship Canterbury is raised from NZ $100 million to NZ $110 million.

 

At the same time, the littoral warfare support budget, which includes mine countermeasures, is reduced and the fiscal support for the Navy’s two Anzac-class frigates drops from NZ $338 million to NZ $325 million.

 

Reflecting New Zealand’s withdrawal of forces from Afghanistan, the allocation for operationally deployed forces tumbles from NZ $65 million to just NZ $27.6 million.

 

The allowance for land combat support forces (which includes artillery, engineers and communications) is slightly reduced, whereas funding for Special Operations Forces is boosted from NZ $80 million to NZ $87 million.

 

The Air Force’s helicopters, the NH90s and A109s of 3 Squadron, enjoy an increase from NZ $221 million to NZ $246 million, while the naval helicopter force of Kaman Seasprites also shows a slight increase, from NZ $86 million to NZ $91 million.

 

The Air Force’s RNZAF’s fleet of six P-3K2 Orions, officially titled the Airborne Surveillance and Response Force, enjoys a marked increase in funds from NZ $182 million to almost NZ $203 million.

 

The Ministry of Defence is allocated more funds, too, rising from NZ $164 million to NZ $241 million.

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 12:35
China claims to South China Sea – source eurasiareview.com

China claims to South China Sea – source eurasiareview.com

China claims to South China Sea

 

May 20, 2013 By Dr. Subhash Kapila - eurasiareview.com

 

Introductory Observations

 

The South China Sea region has been converted into a militarily turbulent one due to the illegal claims by China declaring sovereignty over the entire South China Sea.

 

China in the process has not only resorted to escalated military brinkmanship but also resorted to use of armed force and coercion against its less powerful South East Asian neighbours, namely, Vietnam and the Philippines.

 

Asian security as a whole today stands endangered by China’s military adventurism not only in the South China Sea against Vietnam and the Philippines, but extending to the Himalayan Borders of India with China- Occupied Tibet. Chinese military adventurism to reinforce its sovereignty over disputed borders is by now a well-established pattern.

 

India has a legitimate strategic interest in the South China Sea region encompassing political, economic and strategic factors. At the ASEAN-India Summit in New Delhi in December 2012, India had declared its position on the South China Sea disputes in consonance with the global sentiments.

 

Reiteration of India’s stand on the South China Sea conflicts should be a pointer that India stands firmly against any Chinese actions that violate international laws and UN Conventions. The recent assertions by the Indian Defence Minister, A K Antony were a welcome reiteration and reassurance and should go down well in South East Asian countries that look upon India as the regional balancer against China’s hegemonistic inclinations against its Southern neighbours.

 

Indian Defence Minister’s Assertions on South China Sea Security

 

Voicing concerns over China’s actions in the South China Sea region, the Indian Defence Minister addressing media persons on May 11, 2013 made the following assertions:

 

    “There should be freedom of navigation as per the UN conventions.”

    “India has commercial interests and though it is not a party to the dispute, it believes that disputes should be settled as per UN laws.”

    “The protection of Sea-Lanes of Communication is becoming more and more important. Economic development, trade and commerce depend on the security of Sea Lanes of Communication”

 

Indian Defence Minister’s Assertions Analysed

 

Taken at face value, the assertions made by the Indian Defence Minister’s may not count much and may not be counted as strong assertions. But coming from the Indian Defence Minister who is noted for his reticence and measured words, there are a lot of implicit messages for China on its aggressive postures on the South China Sea issues. Political signalling can therefore be read in these assertions.

 

Emphasis on UN Conventions and dispute/conflict resolution as per UN Laws (read UNCLOS) by the Indian Defence Minister clashes diametrically with China’s rigidly stated positions that the South China Sea disputes will be resolved by China only through “bilateral negotiations” with the other disputants. This simply because in a bi-lateral process China can bring to bear its awesome military coercion in play against small countries like Vietnam and the Philippines.

 

India’s opposition to China’s declaratory stands is therefore noteworthy. It is more noteworthy in the sense that such assertions by US dignitaries earlier drew strong protests from China as interference in its internal affairs. The United States ignored these protests. It is time that India too discards its deference to Chinese sensitivities.

 

Further, the assertion on freedom of navigation is in keeping with international pronouncements of commitments to “defence of global commons” Implicit in such international stands is the message for China that the South China Sea is a global heritage which cannot be consigned to the ‘full sovereignty over the whole South China Sea’ as declared by China. The Chinese stand apparently is being challenged by India in an implied manner along with the rest of the Asian community.

 

Protection of Sea Lanes of Communication that pass through the South China Sea can be read as India fears genuinely, as the rest of the world does, that China could threaten these vital maritime lifelines and that the global community has to take initiatives to forestall that threat. Can one read in this assertion by the Indian Defence Minister that India would be inclined to join any international effort to ensure that the South China Sea maritime arteries remain open without any restrictions or impediments by China?

 

More significantly, what needs to be considered is the contextual backdrop where the Indian Defence Minister was making the above assertions on the South China Sea.

 

These assertions by the Indian Defence Minister were not made at any Seminar or discussion event on the South China Sea conflict but these Indian concerns were expressed to media-persons after commissioning the first ship-deck based super-sonic jet fighter, the MIG 29K Squadron at Goa comprising 18 jet fighters for the Indian Navy. A total of 45 MIG 29K supersonic jet fighters have been purchased from Russia at a cost of over $ 2 Billion.

 

Contextually, these assertions by the Indian Defence Minister were made on the eve of the Chinese Prime Minister’s visit to India. Also they coincide with recent media reports of India upgrading its maritime surveillance and operational capabilities and infrastructure in South India for extended coverage of the Indian Ocean sea-lanes and threats.

 

The Indian Defence Minister also informed the media that India’s first indigenously built Aircraft Carrier would be launched on August 12 this year and the INS VIKRAMADITYA would arrive from Russia before the end of 2013.

 

In a context other than the South China Sea, but at the same event and with China still in mind, it was reassuring to hear the Indian Defence Minister declare that “As China has the right to improve, increase and strengthen and other facilities on its land; India has the right to develop its own infrastructure.”

 

India’s Commercial Interest in the South China Sea.

 

While on the subject of India’s legitimate strategic interests in the South China Sea, it needs to be remembered that India’s energy security quest led it also to set up a joint exploration project with Vietnam in two oil exploration blocks numbered 127&128 in Phu Khanh Basin.

 

Some quarters have wrongly reported that India’s oil-exploration projects are in disputed waters. That is the Chinese version. It needs to be clarified that these Indian oil exploration projects which China protested against are located in South China Sea waters in Vietnam’s jurisdiction and not Chinese jurisdiction. Hence China’s protests are not tenable when the provisions of the UN Convention on the Law of the Seas are kept in mind.

 

China neither has de-facto nor de-jure jurisdiction over the entire South China Sea. By unilateral and illegal declarations of its Nine Dashed Line, China cannot order all international oil-prospecting projects in the South China Sea region to stop their operations.

 

Concluding Observations

 

India may not be a party to the dispute in the South China Sea as regards the sovereignty of the disputed islands is concerned, but India should consider itself as a legitimate stake-holder in the security and stability of the South China Sea.

 

In the above context therefore, India as a major maritime power in the Indo-Pacific Region must consider that no major power including China is allowed to resort to aggressive military brinkmanship to redraw maps to establish China’s full sovereignty over the entire South China Sea. Tomorrow China would start claiming some portions of the Indian Ocean on historical grounds that some Chinese Admiral’s fleet traversed those areas centuries ago.

 

India to begin with may not be able to perform this task single-handedly. In tandem with its preparations for building up its maritime power, India must politically be more vocal in embedding in international consciousness that Asian stability and security stands endangered if China is allowed a free run in riding rough-shod over the sovereignty and legal claims of its smaller neighbours like Vietnam and the Philippines in the South China Sea.

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