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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 17:50
La Défense en passe de remplacer son Airbus A330 par un A321, aux performances moindres

 

10 Décembre 2013 sudinfo.be (Belga)

 

Le ministère de la Défense s’apprête à passer un nouveau contrat de location pour un avion de transport, un Airbus A321, un appareil plus petit et aux performances moindres que l’actuel A330 utilisé par l’armée et le gouvernement pour des vols à longue distance, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, a sélectionné ce type d’avion, qui transporte typiquement de 176 à 200 passagers selon les aménagements intérieurs, à la suite d’un appel d’offres lancé en avril dernier pour un appareil monocouloir. Son choix devrait être avalisé vendredi par le Conseil des ministres.

 

La location de l’actuel A330 – le seul appareil de transport stratégique de l’armée belge, qui a emmené la délégation conduite par le roi Philippe en Afrique du Sud pour l’hommage rendu mardi à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela – à une compagnie portugaise expire en effet d’ici la fin de l’année.

 

L’armée belge avait mis en service en novembre 2009 cet Airbus A330 pour assurer le transport aérien à longue distance et remplacer deux Airbus A310 vieillissants. La Défense avait eu recours à une formule innovante, qui consistait à louer cet Airbus à une compagnie civile, la portugaise Hi Fly, par l’intermédiaire d’un courtier français, Avico, tout en conservant ses propres équipages, pour effectuer quelque 2.000 heures de vol par an pour un montant de douze millions d’euros maximum par an.

 

Mais jugé trop gros pour les besoins de l’armée par nombre d’aviateurs, il n’a effectué que 1.165 heures en 2010 et 1.114 heures en 2011, pour un coût de 11,6 millions d’euros pour chacune de ces années.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:50
Suisse /Avions de combat: le comité référendaire de droite stoppe la récolte

 

11.12.2013 Romandie.com (AWP)

 

Berne (awp/ats) - Le comité référendaire libéral "Non au Gripen" a interrompu sa collecte de signatures. Il n'est parvenu à récolter qu'une moitié des 10'000 paraphes qu'il espérait rassembler sur les 50'000 nécessaires.

 

Les 5000 signatures seront déposées à la Chancellerie fédérale, mais pas en même temps que celles récoltées par le comité de gauche contre le Gripen, a indiqué le conseiller national Roland Fischer (PVL/LU). Il confirmait une information publiée mercredi par les quotidiens alémaniques "Argauer Zeitung" et "Südostschweiz".

 

Le comité de gauche contre l'achat du Gripen, regroupant le PS, les Verts, le PCS et le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA), a déjà recueilli 80'000 signatures. Le délai référendaire échoit le 16 janvier.

 

La droite, réunie sous une même bannière portée par les Vert'libéraux, a décidé de soutenir le référendum, mais dans un comité différent. Celui-ci a démarré la récolte de signatures début novembre. Le comité libéral veut empêcher l'achat des avions de combat, jugé mauvais, en se distanciant des arguments de la gauche "qui sont souvent contre l'armée", selon M. Fischer.

 

Le faible score du comité libéral s'explique par le démarrage tardif de la récolte, suspendue au feu vert de l'assemblée des délégués Vert'libéraux, selon M. Fischer. La droite prévoit désormais de lancer sa propre campagne en vue de la votation. Une collaboration avec la gauche n'est pas exclue, a précisé le conseiller national.

 

Le Parlement a voté lors de la session d'automne l'acquisition de 22 Gripen du fabricant suédois Saab pour 3,126 milliards de francs. Le peuple devra voter sur la loi sur le fonds Gripen, qui permet le financement de la transaction. Chaque année et durant dix ans, quelque 300 millions de francs devraient alimenter le fonds. Le scrutin devrait avoir lieu le 18 mai.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:50
Premier vol du Typhoon Tranche 3

 

 

10 décembre Aerobuzz.fr

 

BAE annonce le premier vol de la dernière version de l’avion de combat européen Typhoon. Cet appareil, qui appartient à la Tranche 3 de production est pré équipé pour recevoir des réservoirs additionnels conformes au-dessus du fuselage et un radar à antenne active E-Captor dans le nez. Il sera également capable de mettre en œuvre les missiles Storm Shadow et météor. Le Typhoon Tranche 3 représente un jalon majeur dans le développement de cet avion prometteur.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:50
Dimitris Avramopoulos, Minister of National Defence and Claude-France Arnould, Chief Executive of the European Defence Agency

Dimitris Avramopoulos, Minister of National Defence and Claude-France Arnould, Chief Executive of the European Defence Agency

Athens - 11 December, 2013 European Defence Agency

 

In view of the Hellenic Presidency of the EU Council starting on 1 January 2014, Claude-France Arnould, Chief Executive of the European Defence Agency, visited Athens on 5 and 6 December.

 

During her stay, Madame Arnould discussed the priorities of the Hellenic Presidency related to security and defence topics with the Minister of National Defence Mr. Dimitris Avramopoulos, the Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs Mr. Evangelos Venizelos, the Chief of the Hellenic National Defence General Staff General Mikhail Kostarakos and officials from the two Ministries. Madame  Arnould also had the opportunity to meet and discuss with representatives of the Hellenic defence industry.

The Hellenic Presidency is critical for the implementation of December’s 2013 EU Council decisions related to the defence sector. Claude-France Arnould confirmed EDA’s ongoing support to Greece.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:30
Guerre entre Thales et MBDA/EADS en Arabie Saoudite : bientôt le dénouement ?

Thales, avec le soutien de l'Elysée, vise la signature d'un contrat d'un montant total de 4 milliards d'euros en Arabie Saoudite tandis que MBDA et EADS tentent désespérément de gripper le processus

 

11/12/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Avec la possible visite de François Hollande en Arabie Saoudite les 29 et 30 décembre, la tension est montée d'un cran chez Thales et le couple MBDA/EADS. En jeu, la signature d'un contrat de 4 milliards d'euros qui est promis au groupe d'électronique mais toujours convoité par le missilier européen.

 

La tension monte, monte…   Avec la visite prévue mais pas encore définitivement inscrite à l'agenda de François Hollande les 29 et 30 décembre en Arabie Saoudite - des dates de back-up sont aussi programmées en janvier et février -, Thales et le missilier MBDA, soutenu par EADS, sont à cran. Pour les mêmes raisons mais avec des intérêts diamétralement opposés.

 

Les deux groupes sont engagés dans une guerre fratricide dans le cadre de la signature d'un méga-contrat appelé Mark 3 en Arabie Saoudite portant sur la vente d'un système de défense aérien (Air Defence) de courte portée.

 

Un contrat de 4 milliards d'euros

 

En clair, Thales, avec le soutien exclusif de l'Elysée, vise la signature de ce contrat d'un montant total de 4 milliards d'euros, dont une première tranche est estimée à 2,5 milliards… tandis que MBDA et EADS tentent désespérément de gripper le processus. "En contradiction avec les instructions de l'Elysée, constate-t-on chez Thales. Plus EADS fera des manœuvres de dernière minute, plus cela le fragilisera". Sous-entendu auprès de l'Elysée.

 

Au sein du groupe européen, on estime que les Saoudiens ne veulent pas des Crotale NG proposés par le groupe d'électronique pour renouveler complètement le parc saoudien équipé de missiles de défense aérienne fabriqués par Thales. "Si Ryad en voulait, ils auraient signé depuis longtemps", explique-t-on au sein du groupe européen. MBDA avait quant à lui proposé à Thales de mettre dans l'offre pour Ryad ses missiles VL Mica et Aster, la modernisation des Crotale restant sous la maîtrise d'œuvre du groupe électronique. Une proposition rapidement rejetée par Thales.

 

Une visite de François Hollande pour remercier le roi Abdallah

 

La visite de François Hollande, si elle se confirme dans les prochains jours, pourrait bien alors être l'occasion d'un remerciement du président français au roi Abdallah pour ce contrat, selon des sources concordantes. Thales est en attente depuis la fin de l'été de ce contrat approuvé par le roi et toujours en attente de la signature du prince héritier Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, ministre de la Défense.

 

A l'approche de la visite présidentielle, la tension est donc montée d'un cran. Thales estime que la direction générale de l'armement (DGA) ne joue pas le jeu. Pourquoi ? L'électronicien soupçonne la DGA de ne pas le soutenir pour ne garder qu'un missilier en France, MBDA. Car avec Mark 3, Thales est à nouveau prêt à investir dans les systèmes de missiles et est prêt à développer une nouvelle génération de missile de défense aérienne de courte portée, confirme-t-on chez Thales. Ce qui va à l'encontre de la stratégie de la DGA de ne garder qu'un missilier en France. Mais de là à sacrifier un contrat de 4 milliards d'euros…

 

Thales parano ?

 

D'ailleurs à la DGA, on estime que Thales est "parano". "Le groupe voit des ennemis partout et il existe une certaine lassitude chez eux car le contrat est imminent depuis cinq ans", analyse-t-on pour expliquer la nervosité de Thales où pourtant certains restent très confiants sur la conclusion de ce contrat.

 

D'autres expliquent le retard de la signature par un lobbying américain de dernière minute. Mais comme on le rappelle à Paris, c'est "le seul contrat signable à tout moment, le roi en a donné l'ordre et le budget est prêt", souligne une source proche du dossier. Inch allah.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 11:45
photo Cpl Bryden - RAF

photo Cpl Bryden - RAF

11 December 2013 Flt Lt Durrant - RAF

 

 

The RAF effort to carry French military equipment to the Central African Republic (CAR) is ramping up as tensions rise in the strife-torn country.

 

As troop-carrying vehicles were loaded into the hold of a C17 transport aircraft this morning at an airbase near Marseilles the French army had suffered its first fatalities at the hands of the impoverished state’s violent militias.

The mood was a sombre one among the French drivers as they edged their vehicles into the C17 ­at Istres – two of their colleagues, paratroopers, have recently been killed near Bangui airport, the C17’s destination.

The unique abilities of the C17 Globemaster, flown by 99 Squadron of RAF Brize Norton, Oxfordshire, make it the ideal aircraft for this type of strategic airlift. Five armoured vehicles have already been delivered by the RAF to the French, who entered CAR following a UN resolution.

They are there to support an African Union (AU) peacekeeping force which will be transported into the country from neighbouring Burundi by the US Air Force.

The C17 captain, Squadron Leader David Blakemore, said: “It’s great to work so closely with the French, especially on such an important peacekeeping mission such as this.”

A small contingent of RAF Police and gunners from 63 Squadron of the RAF Regiment are also on the 3,500-mile flight to Bangui, CAR’s capital, from Brize Norton.

The RAF’s contribution to the French peacekeeping effort is part of the Lancaster House 2010 security co-operation treaty signed between the two nations. This resulted in RAF assistance during France’s campaign earlier this year against Islamic rebels in Mali.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:50
Les chiffres clés 2012 de l’Europe de la Défense

 

10.12.2013 Helen Chachaty - journal-aviation.com

 

L’Agence européenne de défense a publié le 9 décembre son rapport 2012 sur les dépenses de défense effectuées dans chacun des 26 États-membres qui la composent. Comme attendu suite à des restrictions budgétaires généralisées, le total des dépenses militaires a enregistré une nouvelle baisse en 2012, le montant atteignant 189,6 milliards d’euros, soit -0,6% par rapport à 2011. En valeur réelle, la baisse a été continue depuis 2006 et se chiffre à - 21,1 milliards d’euros.

 

Concernant les dépenses d’investissement - comprenant la R&D et les dépenses d’équipement - celles-ci ont augmenté de 5,4% en valeur absolue, passant de 36,96 à 38,97 milliards d’euros. Alors que pour la R&D l’AED a enregistré une diminution de 38,2% (4,81 milliards contre 7,79 en 2011), ce sont les dépenses d’équipement qui bondissent de 17,1% et atteignent 34,16 milliards d’euros, contre 29,17 en 2011.

 

Enfin, la baisse des dépenses s’accompagne logiquement d’une baisse des personnels de la Défense, civils comme militaires, passant de 2 425 169 en 2006 à 1 875 343 en 2012. Alors que le nombre de militaires a constamment diminué (1 940 342 en 2006, 1 453 028 en 2012), les personnels civils, après une baisse, ont augmenté entre 2011 et 2012, passant de 374 427 à 422 315 en 2012.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:50
UK To Establish Government Organization To Handle Defense Procurement, Support

 

Dec. 10, 2013 – Defense News

 

LONDON — The British Ministry of Defence has scrapped controversial plans to hand management of its £14 billion (US $22.9 billion) a year defense procurement effort to the private sector, and instead is setting up what it calls a bespoke central government trading entity based on the present equipment and support organization to buy hardware and services.

 

Defence Secretary Philip Hammond told Parliament Dec. 10 that the government would set up the new organization starting in April with current Defence Equipment & Support (DS&E) boss Bernard Gray as the chief executive.

 

Hammond said the new organization would procure private sector expertise through a series of support contracts to deliver “key changes to systems and processes and to strengthen program management while organic capabilities are built.”

 

Questioned by ex-Defence Procurement Minister Peter Luff about the areas where external business partners might play a role in the revamped DE&S, Hammond said “what we envisage in the DE&S plus model is probably three separate contracts; one to provide us with program management support, a spine for the organization; one to provide us with HR support, an area of particular weakness in DE&S; and a task-and-finish project to install some additional financial control systems within the organization.”

 

An MoD spokesman said the new entity is an “arms length body working within specially agreed rules that are different to those used by the rest of the civil service.”

 

The new organization will be accountable to Parliament and have its own board and an independent chairman.

 

The Labour opposition party labeled Hammond’s statement an “embarrassing U-turn”.

 

The new organization is being exempted from normal Treasury rules so it can recruit and reward staff along more commercial lines than is currently allowed under civil service rules.

 

The MoD said it had only shelved its preferred proposals for a government-owned contractor-operated (GoCo) scheme, and that they could be revived following following the 2015 general election.

 

Despite recent improvements in performance, the British have been looking to radically change the way they procure and support the military here after years of lengthy delays and cost overruns to major equipment programs.

 

The procurement changes are part of wider transformation plans being pushed by the government, including handing over responsibility for budgets to the individual service chiefs.

 

The GoCo scheme, of which former businessman and journalist Gray was the architect, was the government’s preferred option to provide the skills and expertise missing at DS&E.

 

The decision to halt the GoCo work was taken after one of the two final bidders for the management contract withdrew in November, leaving only a Bechtel-led consortium called Materiel Acquisition Partners (MAP) in play alongside an in-house proposal known as DE&S Plus.

 

Hammond told Parliament that the withdrawal of the CHMHill2-led consortium meant the MoD did not have a competitive process and the “risks of proceeding with a single bidder are too great to be acceptable.

 

“I have, therefore, decided to build on the DE&S Plus proposition, transforming DE&S further within the public sector supported by the injection of additional private-sector resources ensuring that the organization becomes “match-fit” as the public sector comparator for a future market-testing of the GoCo proposition,” he said.

 

Hammond said Bechtel had already expressed an interest in bidding for the support contract work.

 

A spokesperson for Bechtel signaled the company’s ongoing interest in procurement transformation but said the MAP proposals for the GoCo would have saved the MoD billions of pounds to reinvest in new equipment .

 

“MAP submitted a comprehensive proposal to transform UK military procurement. We were confident this would have generated billions of pounds of savings for the Armed Forces to invest in new equipment. It is obviously disappointing that the other team’s withdrawal at this late stage has led to a collapse in the competition. However, we remain committed to exploring with MoD how best we can contribute to future reforms,” said the spokesperson.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:30
L'arsenal chimique détenu par Damas 15309.2013 Service Infographie du Figaro

L'arsenal chimique détenu par Damas 15309.2013 Service Infographie du Figaro

 

BRUXELLES, 10 décembre - RIA Novosti

 

L'Union européenne continuera à aider l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à contrôler la destruction des arsenaux chimiques syriens, a déclaré mardi la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton à l'occasion de la remise du prix Nobel de la paix 2013 à l'OIAC.

 

"L'UE continuera à aider l'OIAC dans sa tâche difficile qui consiste à vérifier la destruction d'armes chimiques, en particulier dans le contexte syrien. L'Organisation apporte une contribution importante au renforcement de la sécurité et de la stabilité dans le monde entier", lit-on dans la déclaration de Mme Ashton.

 

Le diplôme et la médaille de lauréat du prix Nobel de la paix ont été remis mardi au directeur général de l'OIAC Ahmet Uzumcu à Oslo.

 

"Ce prix traduit la reconnaissance de la contribution importante apportée par l'OIAC à l'édification d'un monde libre d'armes chimiques", a souligné la chef de la diplomatie européenne.

 

M. Uzumcu dirige l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques depuis juillet 2010. A l'heure actuelle, l'OIAC regroupe près de 190 Etats. La semaine dernière, le diplomate turc a été réélu à la tête de cette organisation.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 19:55
EADS 2e restructuration dec 2013 source LesEchos

EADS 2e restructuration dec 2013 source LesEchos

 

10 décembre 2013 Par Astrid Gouzik - Usinenouvelle.com

 

Suite aux annonces concernant la restructuration d’EADS, les ministres du Travail et du Redressement productif ont demandé au groupe d’aéronautique et de défense de ne pas procéder à des départs contraints.

 

"Le ministre a demandé de façon solennelle à EADS d'organiser exclusivement cette restructuration dans ses activités spatiales et de défense par les reclassements internes à l'entreprise et des mesures de départ fondées exclusivement sur le seul volontariat des salariés, ou par des départs à la retraite", indique Arnaud Montebourg dans un communiqué diffusé le mardi 10 décembre.

 

Selon lui, "l'adaptation d'une entreprise aux évolutions de marché et la défense de sa compétitivité sont légitimes et nécessaires" mais il ajoute que "la situation globale de l'entreprise, qui bénéficie du soutien régulier et actif des pouvoirs publics, et dont les autres activités sont en croissance (....) exige de celle-ci de ne pas procéder à des licenciements".

 

Il conclut que "dans la situation profitable de l'entreprise, nul ne devra être contraint à perdre son travail".

 

"Scandaleux"

 

Plus tôt dans la journée, le ministre du Travail Michel Sapin a déclaré qu’EADS avait "le devoir" d’éviter tout licenciement. "Vous avez EADS qui annonce des suppressions de postes dans un contexte où par ailleurs le groupe EADS crée des postes" dans l'aéronautique civile, a-t-il souligné lors d'une table ronde organisée par la revue Projet.

 

Il a ainsi jugé "scandaleux" que le groupe communique sur des suppressions de postes : "je pense qu'ils le font sciemment car, paraît-il, ça fait monter les cours de Bourse".

 

"Son devoir est de mettre en place les dispositifs qui évitent tout licenciement et en France il ne sera pas accepté, car il ne sera pas acceptable, qu'une entreprise comme EADS supprime globalement des emplois", avait déclaré quelques minutes plus tôt le ministre du Travail sur Europe 1, en rappelant que "cette entreprise gagne de l'argent".

 

Limiter les licenciements secs

 

Lundi 9 décembre, EADS a annoncé qu'il allait procéder à la suppression de 5 800 postes sur trois ans, qui affecteront pratiquement à égalité l'espace et les activités de défense afin de garantir la pérennité de ces activités. Ce mardi, il a assuré qu'il s'efforcerait de limiter les licenciements secs.

 

Après les mesures de reclassement au sein du groupe, les retraites anticipées et les départs volontaires, la direction s'attend à un solde de 1 000 à 1 450 licenciements secs.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 19:50
Les prochains grands chantiers d'EADS : la compétitivité de l'Eurofighter et d'Ariane

 

10 décembre 2013 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

L'avion de combat Eurofighter et la fusée européenne Ariane sont au cœur de la nouvelle division "Espace et Défense" du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, en pleine restructuration. Pour restaurer sa profitabilité, EADS estime qu'il faudra revoir leurs modèles industriels trop inefficaces.

 

Au-delà des réductions d'effectifs désormais connues pays par pays et division par division, la restructuration de la nouvelle branche Espace et Défense d'EADS reste encore nébuleuse. Quelles seront les lignes de produits abandonnées ? Quelles seront les futures priorités en termes de technologies et de marchés géographiques ? A ces questions, la direction EADS apporte encore peu de réponse. "Le cœur du coeur de l'activité de la nouvelle division sera constitué par les avions militaires et les activités spatiales", se contente de préciser Bernard Gerwert, le nouveau patron de la division "Airbus Defence & Space". Dans ces deux secteurs, le groupe doit faire face à des challenges industriels d'importance.

 

Des réductions d'effectifs supplémentaires

 

Eurofighter Typhoon - Dubai Air Show 2013 - photo EADS

Eurofighter Typhoon - Dubai Air Show 2013 - photo EADS

 

L'avion de combat Eurofighter, fragilisé après son échec face au Rafale pour remporter le contrat indien, se trouve en situation délicate. "Si nos prévisions de ventes supplémentaires à l'export ne sont pas atteintes, des réductions d'effectifs supplémentaires seront nécessaires après 2018", n'a pas caché le dirigeant allemand qui précise que 5 campagnes sont en cours. Dans ce domaine, il doit s'accorder avec ses co-actionnaires, le britannique BAE et l'italien Finmeccanica, pour revoir le modèle de production de l'avion, jugé largement inefficace. Il est en effet aujourd'hui assemblé dans les quatre pays à l'origine du programme : en Allemagne, au Royaume, en Italie et en Espagne. Un cas unique dans l'aéronautique militaire et de quoi plomber son coût de production ! D'où les réflexions en cours pour y remédier. Ainsi, si les commandes d'un pays s'arrête, sa ligne d'assemblage pourrait être remise en cause, avertit la direction d'EADS.

 

Astrium aussi touché que Cassidian

Le lanceur Ariane constitue l'autre chantier industriel majeur pour la nouvelle division Espace et Défense. D'ailleurs, son maître d'oeuvre Astrium paie également un lourd tribu à la restructuration avec 2470 postes supprimés sur les trois prochaines années. Soit presque autant que Cassidian ! "Nous devons améliorer significativement la compétitivité d'Astrium", justifie Bernard Gerwert. La nouvelle menace du lanceur SpaceX, qui a réussi son premier lancement d'un satellite commercial la semaine dernière, ne fait que le conforter dans son analyse. "SpaceX commercialise des fusée 30% moins cher qu'une Ariane", rappelle le dirigeant allemand. EADS va donc militer pour une révision drastique du modèle industriel du lanceur européen aujourd'hui basé sur le principe du juste retour géographique. Dans ce modèle, chaque pays qui finance Ariane récupère une partie des développements et de la charge industrielle correspondant à son investissement dans le programme. "L'industrie européenne des lanceurs ne peut plus fonctionner avec un modèle aussi complexe sur le plan industriel", a averti Tom Enders, le PDG d'EADS.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:50
EADS : Tom Enders présente la facture à l’Allemagne

 

09 décembre 2013 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com



L’Allemagne supportera la majeure partie de la restructuration de la branche défense du groupe d'aéronautique européen EADS. Les dépenses militaires du pays y sont passées sous la barre des 1% du PIB.

 

L’Allemagne paie au prix fort la réorganisation d’EADS, donnant naissance à la nouvelle branche Défense et Spatial. Au total, le groupe a annoncé 5800 suppressions de postes dont 2 600 chez Cassidian et 2 500 chez Astrium. Sur le plan géographique, près de 2500 sont supprimés en Allemagne contre 1440 en France (le reste des postes étants supprimés en Espagne et au Royaume-Uni). Les salariés Outre-Rhin avaient senti venir le coup : ils étaient plus de 20 000 à défiler le 28 novembre dernier sur plusieurs sites du groupe pour s’opposer à la restructuration. Tom Enders, le PDG du groupe, avait préparé ses compatriotes, s’exprimant à plusieurs reprises dans les médias allemands en promettant une restructuration draconienne.

 

Des budgets européens en baisse de 13 %

Sans conteste, l’Allemagne est rattrapée par son opposition en octobre 2013, à la fusion entre EADS et le britannique BAE. Alors en pleine période électorale et soucieuse de préserver les emplois menacés en Bavière par une telle opération, Angela Merkel avait opposé un "nein" au projet au grand dam de la direction d’EADS. Or cette alliance avec le champion britannique de la défense lui aurait potentiellement ouvert les portes du marché américain, premier marché mondial pour les équipements militaires où BAE a réussi une belle percée. Sans ce débouché et devant faire face à la baisse des budgets européens de la défense - de 13% entre 2010 et 2012 sur les équipements de défense sur le périmètre de l’Union européenne (source IRSEM) - la restructuration, retardée un temps, devenait inévitable.

 

Sous-investissement en équipements de défense

L’Allemagne paie également son sous-investissement en équipements de défense. Elle a ainsi revu à la baisse ses commandes d’A400M et d’hélicoptères militaires auprès d’Airbus Military et d’Eurocopter, et tiré une croix sur son programme de drones de surveillance. Un coup dur pour EADS qui concentre le gros des troupes de sa division Espace et Defense en Allemagne avec 17000 salariés. Les dépenses militaires du pays sont ainsi passées sous la barre dde 1% du PIB, soit deux fois moins que la norme préconisée par l’Otan (2% du PIB). Pour comparaison, la France a limité les dégâts avec un effort de dépense à 1,4% du PIB, protégeant ainsi sa base industrielle. Côté allemand, Enders s’est plaint des milliards d’euros de commandes partis en fumée. Et selon lui son groupe ne pouvait pas "amortir ces annulations facilement ni réaffecter les sites et capacités à d'autres tâches".

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 17:50
Defence Data 2012

 

Brussels - 10 December, 2013 European Defence Agency

 

The European Defence Agency (EDA) today published the aggregated defence data for 2012 of the (then) 26 EDA participating Member States.

 

Total defence expenditure continues to decrease

In 2012, total defence expenditure of the 26 EDA pMS (1) amounted to € 189.6 billion - a reduction of € 1.1 billion or 0.6% compared to 2011. It represented approximately 1.50% of their total GDP and 3.04% of their total government expenditure, both values being the lowest since 2006. In real terms (2), total defence expenditure has been decreasing since 2006. During the period from 2006 to 2011, it dropped by € 21 billion or almost 10% and between 2011 and 2012 it reduced further by almost 3%.  

 

Equipment procurement increases, but R&D expenditure reduces

Personnel-related expenditure decreased by almost 3% from 2011 to 2012 and reached its lowest level since 2006 (€ 95.7 billion). Nevertheless, it continues to account for over 50% of total defence expenditure. The second biggest component – operation and maintenance expenditure – also decreased by almost 3% and accounted for 23.7% (€ 44.8 billion) of total defence expenditure. On the other hand, after a sharp decrease in 2011, defence investment, comprising equipment procurement and R&D expenditure, increased by over 5% in 2012 to reach the same level it was in 2006 (€ 39.0 billion or 20.6% of total expenditure). But the two components of investment moved in different directions: while equipment procurement increased by 17% to € 34.2 billion (18.0% of total expenditure), close to the highest level achieved in 2010,  R&D expenditure experienced the sharpest decrease since 2006 (-38%) and amounted to € 4.8 billion (2.5% of total expenditure), half its 2006 value. As for R&T (3), after a slight increase in 2011, it reduced to € 1.93 billion (1.02% of total expenditure), both being the lowest values since 2006. 

 

Collaboration: increases in procurement but decreases in R&T

2012 data shows a significant decrease in collaborative expenditure. This is partially due to the fact that one EDA pMS was not able to provide data on collaboration this year. If aggregated data of the 25 pMS for which collaborative figures are available is compared, between 2011 and 2012 collaborative equipment procurement increased by 10% while European collaboration increased by 16.5% and accounted for 95.5% of total collaborative equipment procurement. As for R&T, expenditure on collaborative projects and programmes decreased by almost 15% during the same period. European collaborative R&T expenditure experienced an even sharpreer decrease of 38% and accounted for 67.6% of total collaborative R&T expenditure.

 

Number of military personnel continues to drop while expenditure and investment per military increases

2012 saw the sixth consecutive reduction in military personnel (77.5% of total staff working in defence, the lowest ratio since 2006) and decreased by 6.3% to 1.45 million. On the other hand, the number of civilian personnel increased for the first time since 2006 by 12.8% to 422 315. Whilst military personnel numbers reduced, defence expenditure per military increased by over 6% reaching € 130 457. Defence investment per military also increased by over 12% and stood at almost € 26 821.  

 

Reduction in troops deployed and in costs of operations

As regards deployed operations outside the EU territory, similarly to the last three years, the average number of troops deployed decreased both in absolute terms (from 53 744 to 49 550) and as a share of military personnel  (from 3.5% to 3.4%) and is now at its lowest level since 2006. For the first time since 2006, costs related to deployed operations decreased by 8% to € 10.8 billion or 5.7% of total defence expenditure. Operations costs per military deployed also marginally decreased for the first time and stood at € 217 000 in 2012.    

 

Progress made on one out of four collective benchmarks

In 2007, EDA pMS agreed on a set of four collective benchmarks for investment. There is no obligation in terms of timeline or adoption of these benchmarks into national targets.

In 2012, only one of the four indicators made progress towards the benchmarks. Due to an increase in defence equipment procurement expenditure, the proportion of investment (equipment procurement and R&D) of total defence expenditure increased from 19.4% to 20.6% thus exceeding the agreed target of 20%. After an increase in 2011, the share of R&T expenditure in total defence expenditure decreased to its lowest level since 2006: 1.02% (the benchmark is 2%).   

Due to incomplete collaborative data, it is not possible to measure progress towards the two other benchmarks: European collaborative equipment procurement as a percentage of total equipment procurement (the benchmark is 35%) and European collaborative defence R&T as a percentage of total defence R&T (the benchmark is 20%).

_______

(1) Data in this publication does not include Croatia which became the 27th EDA Member State on 1 July 2013, and Denmark which is not an EDA Member State.
(2) In order to measure real growth and ensure a “real” comparison between years, inflation needs to be taken into account. Thus, data from 2006 to 2011 has been inflated to 2012 economic conditions (Source of deflator: European Commission ECFIN – based on weight of EU 27).
(3) R&T is a subset of R&D which includes only basic research, applied research and technology demonstration, leaving out expenditure for demonstration or development for which a decision to procure has been taken.

 

More information

  • Download here the Defence Data booklet 2012.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 13:55
Combattants étrangers en Syrie : la Belgique et la France assurent une plus grande coopération au niveau européen ...

... , ainsi qu’avec les Etats-Unis, le Canada et l’Australie

 

5 décembre 2013 rpfrance.eu

 

Le Ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, et la Ministre de l’Intérieur belge, Joëlle Milquet, ont fait le point sur la thématique des combattants étrangers en Syrie et l’impact sur la sécurité intérieure, à l’issue des discussions à ce sujet au Conseil JAI des ministres européens.

 

Les deux Ministres sont revenus sur les conclusions communes de la discussion sur ce thème qui a eu lieu en matinée lors du Conseil JAI, ainsi que sur les résultats et conclusions de la rencontre d’hier au Palais d’Egmont à Bruxelles entre les Ministres de l’Intérieur belge, français, britannique, allemand, néerlandais, espagnol, suédois et danois, ainsi qu’avec les Etats-Unis, le Canada et l’Australie.

 

L’objectif de la réunion d’hier était de procéder à une analyse de la situation, à un échange de vues et d’expériences sur les différentes initiatives, d’évoquer la coopération internationale existante et les mesures qui doivent être prises afin de la renforcer. Cette réunion se situait dans le prolongement de deux autres réunions organisées par les deux Ministres avec leurs homologues européens, le 7 juin et le 7 octobre 2013 sur la même problématique.

 

Les Ministres ont convenu de continuer l’échange d’expériences et de bonnes pratiques (mesures de prévention, mesures à l’égard des personnes qui reviennent de Syrie, infractions et mesures légales applicables, etc.). Ils ont aussi discuté en détails de l’impact d’Internet et des nouveaux médias sur les départs en Syrie. Dans ce cadre, les Ministres se sont mis d’accord pour développer en commun un dialogue avec les grands acteurs d’Internet afin de lutter ensemble contre la radicalisation sur Internet. Une rencontre est prévue au niveau européen durant le prochain semestre. Par ailleurs, les divergences d’approche entre les différents pays concernant le type de contenu légal ou non sur Internet ont été abordées, de même que les mesures pratiques pour améliorer la coopération.

 

La question de l’échange et du partage d’informations a également été abordée. Les Ministres ont convenu de développer une approche plus intégrée de l’échange d’informations, ainsi que de la détection et du suivi des mouvements des djihadistes, dans le respect de la loi. Des travaux se poursuivront dans ce sens au niveau des experts.

 

Les Ministres sont également d’accord sur le besoin d’une plus grande coopération avec les pays tiers les plus concernés, qu’ils aient eux-mêmes un nombre important de citoyens parmi les combattants en Syrie (comme le Maroc) ou que leur territoire constitue un point de passage vers la Syrie (comme la Turquie). Ceci devrait être discuté conjointement avec les Ministres de l’Intérieur des pays concernés. Une rencontre est également prévue dans les meilleurs délais.

 

La discussion au Conseil JAI de ce 5 décembre s’est déroulée quant à elle sur la base de propositions concrètes identifiées par le Coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, qui se rapprochent de celles des Ministres belges et français. Elle faisait suite à une première discussion qui avait eu lieu au Conseil JAI en juin dernier.

 

Dans la foulée des discussions de la veille au Palais d’Egmont, les Ministres belge et français ont insisté sur le besoin d’une adoption rapide d’une nouvelle stratégie européenne sur la lutte contre le radicalisme, une meilleure utilisation du système d’informations Schengen (SIS), une meilleure implication d’Europol dans le partage d’informations, le déblocage des discussions avec le Parlement européen sur la directive relative à la collecte des données sur les passagers (PNR), étudier les possibilités d’échanger les informations entre Etats membres sur les données PNR là où elles sont déjà collectées, des contrôles effectifs aux frontières dans le respect de la législation Schengen, une coopération renforcée entre services de renseignement ainsi que les aspects externes de l’action de l’Union européenne dans ce secteur.

 

La réunion organisée la veille de ce Conseil JAI a permis aux pays européens les plus concernés d’envoyer un message commun et coordonné afin d’accélérer et de renforcer la réponse européenne à une menace pour la sécurité intérieure.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:50
EADS supprimera 5 800 postes en Europe, dont près d'un millier en France

 

09.12.2013 Par Guy Dutheil LE MONDE

 

Après l’échec du rachat de BAE, le groupe revoit sa stratégie. Le coup de serpe fauchera 5 800 postes en Europe, selon les syndicats, dont un millier en France.

 

Tom Enders, le président d'EADS, avait promis des restructurations « draconiennes » ; il a tenu parole. Comme un symbole, c'est en Allemagne, à proximité de l'aéroport de Munich, que le patron de la maison mère d'Airbus a souhaité dévoiler lors d'un comité d'entreprise européen, lundi 9 décembre, la réorganisation du futur pôle Défense et Espace du groupe.

 

Elle passe par la réunion des divisions défense (Cassidian), espace (Astrium), et d'Airbus Military, l'actuelle filiale d'Airbus qui produit l'avion de transport militaire A400M. Des activités qui emploient environ 45 000 salariés et dégagent 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires. A cette occasion, EADS sera rebaptisé Groupe Airbus au 1er janvier 2014.

 

C'est en Allemagne, où sont situées la plupart des activités de défense, qu'EADS devrait d'abord tailler dans ses effectifs. Au total, le coup de serpe de M. Enders fauchera 5 800 postes en Europe. EADS va proposer des mesures de reclassement dans ses filiales Airbus et Eurocopter à hauteur de 1 500 postes, 1 300 contrats d'intérimaires ne seront pas renouvelés et des mesures supplémentaires de départs volontaires seront mises en place. Le syndicat FO parle d'un millier de suppressions de postes en France.

 

Un moindre mal par rapport à la rumeur colportant jusqu'à 8 000 suppressions de postes soit 20 % des effectifs de la branche défense et espace, dont la presse allemande s'était fait l'écho fin novembre. Ces chiffres ont provoqué l'indignation du syndicat IG Metall qui a organisé une journée d'actions, assez suivie.

 

« IL Y A UNE CERTAINE INCOHÉRENCE »

 

Fin novembre, dans un courrier adressé au premier ministre Jean-Marc Ayrault, plusieurs syndicats français ont estimé « qu'un groupe dont le carnet de commandes est d'environ 650 milliards d'euros (…) doit maintenir l'activité de ses sites ». Ils demandaient à l'Etat, qui détient 12 % d'EADS, d'intervenir. « Il y a une certaine incohérence à faire de telles restructurations, déplorent-ils, mais peut être que les difficultés sont à venir ».

 

Depuis l'adoption, au printemps, de la nouvelle gouvernance d'EADS, à l'occasion de laquelle les Etats ont abandonné leur droit de veto, M. Enders a les mains libres pour agir. A la suite de l'échec, à l'automne 2012, de la tentative de fusion avec le groupe britannique BAE Systems, bloquée par Berlin, EADS a redéfini sa stratégie. Plus questions d'équilibrer les activités civiles et militaires. Mais plutôt de dégager une rentabilité de 10 % pour le groupe d'ici à 2015.

 

Afin de mesurer l'ampleur de l'effort à fournir, il faut rappeler qu'Airbus, qui représente 80 % du chiffre d'affaires du groupe, dégage une marge de moins de 4 % malgré ses carnets de commandes pleins à craquer. Selon la presse allemande, pour y parvenir, EADS devra économiser 690 millions d'euros sur deux ans.

 

PAS DE LICENCIEMENTS SECS

 

Tom Enders, directeur exécutif du groupe EADS, a dévoilé lors d’un comité d’entreprise européen, lundi 9 décembre, la réorganisation du futur pôle Défense et Espace du groupe.

 

Côté défense, pour compenser la baisse des budgets militaires, « Major Tom » va tailler dans le vif. Mais, il ne devrait pas y avoir de licenciements secs, seulement des plans de départs volontaires. Les départs en retraite ne seront pas remplacés et les contrats à durée déterminée ne seront pas renouvelés. Pour recaser certains salariés, le groupe européen d'aéronautique et de défense prévoit aussi de recourir à « la mobilité interne ».

 

Airbus qui recrute 1 500 salariés nets par an laisse déjà entendre qu'il ne serait plus autorisé à embaucher à l'extérieur dès 2014.

 

Le plan de restructurations du futur pôle défense et espace passe par le regroupement des sites de production. Principalement en Allemagne après que Berlin a revu à la baisse sa participation dans nombre de programmes militaires – plusieurs milliards d'euros de commandes en moins pour l'avion militaire A400M ou les hélicoptères Tigre et le NH90.

 

VENTE DU SIÈGE PARISIEN

 

Selon l'hebdomadaire Challenges, le carnet de commandes de Cassidian va sérieusement dégonfler, passant de 48 à 31 milliards d'euros d'ici à 2018. Le siège de la société, à Unterschleissheim, qui emploie plus de 1 000 salariés dans la banlieue de Munich va être fermé. Le nouveau siège de la branche défense et espace sera transféré à Ottobrunn, en Bavière, dans d'anciens locaux d'EADS.

 

EADS va aussi « regrouper ses activités » dans les autres pays où sont disséminées ses implantations militaires et spatiales. En Espagne, elles seront réunies à Getafe et à Séville où est assemblé l'avion militaire gros-porteur A400 M. Au Royaume-Uni, « les activités seront réunies sur quatre sites », fait-on savoir chez EADS.

 

La France n'est pas non plus épargnée. Astrium qui doit faire face à « une réduction des commandes de satellites civils et militaires », déplorent les syndicats, va devoir se serrer la ceinture.

 

Mesure symbolique, EADS va vendre son siège parisien, boulevard Montmorency (16e) - soit 12 000 mètres carrés qui sont valorisés environ 100 millions d'euros.

 

La majorité des 180 salariés rejoindront le nouveau siège qu'EADS construit aux abords de l'aéroport de Toulouse. En plus des réductions d'effectifs, le groupe prévoit quelques cessions - la fabrication d'hôpitaux de campagne et celle de ponts mobiles.

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 12:50
Manurhin : les Slovaques contre-attaquent

Depuis 2012, Manurhin a recommencé à recruter.

 

10/12/2013 Laurent Bodin - lalsace.fr

 

Delta Defence, qui détient 34 % du capital de Manurhin, conteste la reprise en main des actionnaires français.

 

Un mois et demi après la reprise en main de l’entreprise par les actionnaires français ( L’Alsace du 16 octobre), le groupe Manurhin est l’objet d’une contre-attaque juridique menée par son actionnaire minoritaire slovaque, Delta Defence. Détenteur de 34 % du capital, il conteste les conditions dans lesquelles son représentant, Gabriel Horvath, PDG de janvier à octobre, a été démis de ses fonctions opérationnelles et remplacé par Patrick Akcelrod.

 

Rendez-vous chez Montebourg

 

Selon nos informations, un recours devant la justice commerciale à Mulhouse a été introduit contre la décision du conseil d’administration de Manurhin Equipement. Interrogé, Rémy Thann-berger, le président du conseil de surveillance de Manurhin, lui-même ancien avocat, se montre confiant dans la légalité des décisions prises par le conseil d’administration de Manurhin.

 

Cette reprise en main, souhaitée par l’État français, pourrait aussi être liée à la redistribution des cartes qui devrait s’opérer dans les prochaines semaines entre les trois grands acteurs européens du secteur de la cartoucherie. Manurhin discute en effet, depuis des mois, avec l’Allemand Fritz-Werner et le Belge New Lachaussée des conditions qui permet-traient la constitution d’un grand groupe européen capable de peser sur un marché où la compétition est internationale.

 

Sur ce point, Rémy Thannberger se montre plus nuancé : « À ma connaissance, Delta Defence a toujours été favorable à la création d’un groupe européen autour de Manurhin : je suis convaincu que, le moment venu, un large consensus s’instaurera entre les actionnaires autour d’une opération créatrice de valeur pour chacun d’eux. Le management est une chose, les intérêts d’actionnaires en sont une autre. »

 

Chargé de la stratégie à moyen et long terme de Manurhin, Rémy Thannberger a, dernièrement, été reçu, une heure durant, par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, à Bercy.

 

Convention avec PSA

 

Il a aussi pris attache avec la direction de PSA Mulhouse, en l’occurrence Luciano Biondo pour un échange de personnel entre les deux entreprises. Une convention de mise à disposition de salariés par PSA Mulhouse est à la signature et cinq salariés du constructeur automobile sont d’ores et déjà détachés chez Manurhin. Ce partenariat inédit pourrait aller plus loin et déboucher sur une coopération industrielle.

 

Alors qu’un gros contrat pourrait être annoncé dans les prochaines semaines, Manurhin confirme un regain de forme. Employant désormais 120 personnes, MNR affichera un chiffre d’affaires voisin de 30 M€ (millions d’euros) à la fin de l’exercice 2013 qui marquera un retour aux bénéfices. Et l’objectif de chiffre d’affaires pour 2014 se monte à plus de 40 M€. En 2011, au plus fort de sa crise de liquidités, il s’affichait à 7 M€.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
Pente glissante : vers la réatlantisation de la défense européenne 2. (introductions de chapitre)

3 December 2013 Hajnalka Vincze

 

L'otanisation de la politique de sécurité et de défense de l’UE

 

Le domaine de la défense est l’illustration par excellence des dangers, voire dégâts, d’un principe longtemps considéré comme la clé de la dynamique européenne, à savoir l’ambiguïté constructive. Certes, celle-ci permet de garder l’apparence de l’unité et de donner l’illusion d’une politique. Mais dès qu’elle touche à la défense elle atteint vite ses limites : un faux pas ici peut mettre des intérêts vitaux en péril, et enfermer ceux qui le commettent dans des choix contreproductifs pour au moins des décennies. C’est justement le risque inhérent à l’expérimentation qui se poursuit sous l'étiquette de défense européenne.

 

 

Si l’acte de son lancement, en 1998-1999, parlait de lui-même et fut interprété à l’époque en conséquence, les principes sur lesquels elle a officiellement été basée étaient délibérément vagues, histoire d’accommoder deux visions irréconciliables. Ceci, plus l’éternelle tentation de la facilité, ont ouvert la voie à une réinterprétation des intentions initiales, jusqu’à même l’éventualité d’un retour au status quo ante – mais dans une position infiniment plus faible pour l’Europe, cette fois-ci. Car l’option de l’émancipation aura été abandonnée.

 

Les deux crises: une opportunité pour ré-européaniser notre défense

 

Les discours et les réflexions sur les questions de sécurité européenne ont été dominés ces dernières années par deux sujets, présentés comme ayant un impact déterminant pour l’avenir de l’Europe de la défense. D’une part la crise financière et économique, de l’autre le repositionnement stratégique américain vers l’Asie. La première est le plus souvent décrite comme un « cygne noir », autrement dit la surprise stratégique majeure de nos jours, tandis que le soi-disant pivot des Etats-Unis est parfois perçu comme un abandon de l’Europe par son protecteur-allié, parfois comme un avertissement-appel pour que les Européens commencent à « faire plus ». Le plus souvent les deux.

 

Pourtant, ces interprétations sont fort trompeuses. Premièrement, la crise ne fait qu’accentuer et mettre en lumière des tendances budgétaires (la défense utilisé comme variable d’ajustement) et des préférences idéologiques (mythe de l’Europe puissance civile) qui avaient déjà été en place. Deuxièmement, pivot ou pas pivot, l’Amérique n’a nullement l’intention de diminuer son omniprésence dans les domaines stratégiquement importants (armements, énergie, relations avec la Russie) en Europe, au risque d’y perdre son formidable contrôle.

 

Ceci étant dit, les deux développements parallèles (la crise et le pivot) sont, en effet, une opportunité unique. A condition de les aborder de façon réaliste, à l’exact opposé des éléments de langage qui les instrumentalisent. Les conclusions s’imposeraient elles-mêmes. Et, sans surprise, elles impliquent toutes une redéfinition fondamentale des priorités en matière de défense européenne.

 

La nécessité d’une avant-garde sur base de volontarisme stratégique

 

De nos jours, il est devenu (enfin) généralement admis que l’approche à 28 (les Etats membres de l’UE au grand complet) est nécessairement une impasse, du moins dans les domaines les plus délicats. La défense est, de toute évidence, l’un des meilleurs exemples de ces secteurs incompatibles avec le dogme de « tous à la fois ». Ce n’est donc pas un hasard si la « flexibilité » en matière de défense, longtemps le grand tabou des débats européens, a maintenant obtenu droit de cité non seulement dans la pratique, mais aussi aux termes du traité de Lisbonne. Au moins jusqu’à un certain point…

 

En réalité, la géométrie variable n’est tolérée que si les diverses configurations « flexibles » se limitent à des questions opérationnelles et pratiques. D’où la préférence générale pour des regroupements sur base de capacités. Cette approche peut sans doute être utile, en particulier pour ce qui est d’encourager les Etats et d’obtenir des résultats tangibles au cas par cas. Mais elle ne sauvera pas l’Europe du déclassement stratégique ou, pour reprendre l’expression d'Hubert Védrine, de « la sortie de l’Histoire ». Pour rester dans la course sur une scène internationale en mutation profonde, le lancement d’une avant-garde sur base de vision stratégique serait à la fois urgent et impératif.
 

A suivre. Voir le sommaire.

(Sur la base du papier: Hajnalka Vincze, Pente glissante: vers la réatlantisation de la défense européenne, The Federalist n°2-3, 2013) 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
Satellites : Thales Alenia Space engage un plan de compétitivité

 

09.12.2013 Alain Ruello, Les Echos

 

La société se juge trop chère sur le marché des satellites télécoms.

 

Avec trois jours d'avance sur EADS, Thales Alenia Space (TAS) a dévoilé vendredi un plan de compétitivité destiné à regagner des parts de marché dans le domaine des satellites télécoms. L'enjeu : réduire les coûts face à la concurrence des américains Boeing et Loral.

 

Sur ce marché, la filiale de Thales (66 %) et de Finmeccanica (33 %) est dans une situation paradoxale : malgré un plan de charge qui se tient encore et une forte relance des investissements, ses effectifs (7.500 salariés) sont trop importants au regard du carnet de commandes. « C ette année, nous aurons gagné deux contrats [au Brésil et en Russie, NDLR]. C'est peu. C'est trop peu. Le bon équilibre d'une société comme la nôtre passe par trois contrats par an », explique son PDG, Jean-Loïc Galle.

 

Impact social à arrêter

 

Pénalisé par le niveau de l'euro, TAS souffre d'une différence de prix avec la concurrence, pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars par satellite. « Celui qui mène la guerre des prix, c'est Loral. Boeing joue plus la rupture technologique avec son satellite à propulsion électrique et sa parfaite complémentarité avec SpaceX », indique Jean-Loïc Galle. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : sur la vingtaine de satellites télécoms qui se vendront cette année, les deux groupes américains en rafleront au moins 13.

 

Si la durée du plan de compétitivité a été fixée à dix-huit mois et si l'organisation va être complètement revue, l'impact social reste à arrêter. Tout dépendra du nombre de satellites télécoms vendus l'an prochain. A ce stade, l'objectif est d'en placer trois. Si le curseur s'arrête sur zéro, un ou deux, alors l'impact sur les effectifs sera visible. Au-delà, il sera limité. Mais il n'y aura ni licenciement ni fermeture de site, promet le PDG de TAS. «  L'objectif que je me fixe est que ces réductions d'effectifs sur les programmes en cours puissent être en partie réaffectées sur des projets qu'on pourrait gagner ». Pour cela, TAS peut compter sur le dynamisme du segment des satellites d'observation et de navigation. Avec cinq contrats cette année, les objectifs de prises de commandes dans ce domaine ont été dépassés.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
Pente glissante : vers la réatlantisation de la défense européenne 1. (introduction)

 

2 December 2013 Hajnalka Vincze

 

« L’Europe, ce n’est pas un territoire, pas une nationalité, c’est une volonté. 

Est européen seulement celui qui entend être européen. » 

(Jean-François Deniau)

 

La dénommée Politique commune de sécurité et de défense (PSDC) de l’Union européenne célèbre son quinzième anniversaire dans un état d’hibernation profonde, pour reprendre l’expression de l’amiral Guillaud, ancien chef d’état-major des armées. Autrefois le centre de toutes les attentions, le gagnant de tous les concours de popularité, considérée comme à la fois le symbole des ambitions stratégiques de l’Union et le dépositaire de son potentiel énorme, la PSDC est devenue ces dernières années le parent pauvre de la construction européenne. Celui qui met ses faiblesses cruellement en lumière, en même temps qu’il ne ferait que détourner l’attention (et les ressources) de ce qu'il convient d’appeler les « vrais problèmes ».

 

Ce serait trop facile de faire porter le chapeau à la crise financière et économique pour cette tombée en disgrâce de la PSDC. Surtout, ce serait faux. D’une part, le détournement de la politique de défense de l’UE de son trajet initial avait commencé bien avant l’éclatement de la crise. De l’autre, si ce n’était pour ce même détournement, la PSDC aurait tout pour devenir une partie de la solution aux difficultés actuelles de la construction européenne dans son ensemble. Et une partie cruciale, de surcroît. Une vision stratégique partagée, étayée par des initiatives réelles en matière de défense serait à même de donner à l’Union un formidable élan, à la fois psychologiquement et économiquement.  


Le soi-disant « sommet Défense » de l’UE, prévu pour les 19-20 décembre prochain est supposé marquer le point de départ d’une sorte de résurrection de l’Europe de la défense. Ce qui serait fort souhaitable, mais pas n’importe comment. En effet, si c’est pour la relancer sur la piste détournée qu’elle poursuivait avant de tomber dans le coma artificiel, ce n'est pas la peine. Même l’hibernation est une bien meilleure solution et, surtout, moins néfaste. Sans un retour radical aux fondements, la prétendue défense européenne ne pourrait jamais espérer de la devenir réellement un jour, à savoir ayant une dimension véritablement défense et véritablement européenne. Elle ne ferait qu’enlever définitivement l’option à nos Etats de suivre ces deux impératifs au moins à l’échelle nationale.


A suivre. Voir le sommaire

(Sur la base du papier: Hajnalka Vincze, Pente glissante: vers la réatlantisation de la défense européenne, The Federalist n°2-3, 2013) 

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
Source Délégation de l'UE aux USA

Source Délégation de l'UE aux USA

9 December 2013 Hajnalka Vincze

 

 

A contre-pied de l’idée initiale et suite à une régression spectaculaire, la politique de défense de l’UE (PSDC) entre aujourd’hui dans une nouvelle phase où elle doit lutter pour sa survie même. En effet, des voix de plus en plus nombreuses se demandent si elle ne ferait pas mieux de se fondre dans l’OTAN, d’autant que les deux font parties du même « Occident ».

 

A bas la défense européenne ?

 

Qu’un ancien ministre de la défense de la Bulgarie puisse aller jusqu’à affirmer lors d’une conférence « qu’il est temps de cesser de nous fatiguer avec la PSDC, et de mettre plutôt tous nos œufs dans le panier OTAN », est tout de même révélateur d’une certaine ambiance. Hormis le style particulier du ministre Boyko Noëv (ses mots exacts pour « cesser de nous fatiguer » étaient « cut the cr… »), la même idée revient chez de nombreux experts. Dès 2011, Jan Techau, directeur allemand de Carnegie Europe, avait signé un papier intitulé « Oublions la PSDC, le temps est venu pour le Plan B ».

 

Sans surprise, ce fameux Plan B n’est autre que loyauté inconditionnelle vis-à-vis des Etats-Unis. Pour Jan Techau : « L’Europe doit arrêter de construire le village Potemkine nommé PSDC, quand elle peut obtenir tout ce dont elle a vraiment besoin tout simplement en échange d’une intense sollicitude portée au lien transatlantique ». Les Européens devraient juste abandonner leurs « stratégies futiles d’indépendance et de contrepoids », et admettre que, « en fin de compte, ce sont toujours les Américains qui garantiront la sécurité de l’Europe ». Une vision partagée par beaucoup, hélas.

 

Pourquoi pas une OTANUE ?

 

Pour savoir comment institutionnaliser cette approche explicitement subordonnée, tournons vers le ministre letton de la défense, qui considère les relations UE-OTAN comme un « désagrément ». La solution est toute simple : « en fait, il faudrait fusionner les deux organisations », déclara-t-il à la conférence de Riga en 2012. Pour un ministre balte, c’est normal, serait-on tenté de dire. Mais même un Jolyon Howorth, l'un des meilleurs spécialistes de l’Europe de la défense, connu jadis pour ses préférences clairement « autonomistes », avait décidé de changer son fusil d’épaule ces jours-ci.

 

Dès l’an dernier, M. Howorth a épousé l’idée selon laquelle « il faut que se produise progressivement une fusion institutionnelle et politique entre la PSDC et l’OTAN ». Cette année, il revient avec des détails élaborés : « Le Commandement allié Opérations/SHAPE devrait se fondre dans la PSDC » (inutile de préciser qu’entre le SHAPE d’un effectif de 13 000 d’un côté et l’Etat-major de l’UE avec ses 350 hommes de l’autre, ce serait plutôt dans l’autre sens).

 

Pour M. Howorth, une « entité robuste PSDC/OTAN devrait être mise en place » et les enceintes de décision politique des deux institutions devraient suivre ce mouvement de fusion. Hourra ! L’Amérique pourrait donc venir enfin directement à la table de l’UE et s’asseoir aux côtés de ses (nombreux) porte-paroles européens. En tant que maître de maison, bien évidemment. 

Le tout devrait s’accompagner d’une « fusion entre l’Agence européenne de défense et l’ACT » (Commandement allié Transformation). Que la première soit censée aider à pérenniser la base industrielle et technologique de défense européenne et que le second soit essentiellement la courroie de transmission des intérêts industriels américains n’est qu’un petit détail sans importance, visiblement.

 

La redécouverte de « l’Occident »

 

Idéologiquement, c'est le courant de pensée occidentaliste qui sert de toile de fond pour les projets de fusion. Il a été récemment célébré en grande pompe à la conférence de Riga en septembre dernier. Où Jan Techau (le directeur susmentionné de Carnegie Europe) nous expliquait que si l’Europe voulait devenir un jour un véritable partenaire de l’Amérique, il nous faudrait admettre que « les Américains et nous, nous sommes là tous ensemble. Nous devons nous rassembler, parce que nous sommes l’Occident ». Pour relever les défis du 21ème siècle, nous devrions donc cultiver notre sens de cette appartenance à la soi-disant communauté occidentale. 

 

Le fait est que même des analystes a priori sceptiques semblent de plus en plus tentés par cette approche. Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, n’avait pas hésité à tirer les sonnettes d’alarmes dans son rapport de 2007 au président Sarkozy, contre ce qu’il nomma alors la « tentation occidentaliste ». Il y démonta les habituels stéréotypes sur les « valeurs communes » et sur la cohérence « occidentale » (les guillemets étaient les siens, à l’époque). Mais le même Védrine emploie, dans un récent billet, le mot « occident » à pas moins de six reprises. Et sans guillemets cette fois-ci.

 

Dans le foisonnement récent des ouvrages sur le thème de la nécessaire unité occidentale, prenons juste un seul autre exemple, celui de Charles A. Kupchan. Cet ancien directeur pour les affaires européennes dans le Conseil de sécurité nationale du président Clinton faisait le constat, en 2006, que « les intérêts américains et européens ont divergé, la coopération institutionnalisée ne peut plus être tenue pour acquise, et l’identité occidentale s’est affaiblie ». Le même Kupchan donne aujourd’hui « L’Occident et la montée du reste » comme titre à son dernier livre.

 

Les idées parallèles qui sont la réaffirmation de l’Occident et la fusion PSDC-OTAN signifieraient un retour de la défense européenne à sa phase d’avant-PSDC. Où elle se retrouverait de nouveau dans les cadres de l’Alliance, mais, cette fois-ci, sans même la possibilité de devenir un jour indépendante. Puisque son retour serait l’aveu même que cette voie aura déjà été essayée, et abandonnée car jugée sans lendemain.

 

A suivre. Voir le sommaire.

(Sur la base du papier: Hajnalka Vincze, Pente glissante: vers la réatlantisation de la défense européenne, The Federalist n°2-3, 2013) 

 

*Lecture supplémentaire : Nous sommes tous des Occidentaux : grand-messe transatlantique en Lettonie

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
Astrium, Raytheon team to compete for NATO ballistic missile defense work

 

TUCSON, Ariz., Dec. 9, 2013 /PRNewswire

 

Astrium, the world's second largest space company, and Raytheon Company (NYSE: RTN) signed a teaming agreement that formalizes the companies' plans to compete for the role as lead system engineers and integrators for the North Atlantic Treaty Organization's Ballistic Missile Defense Program.

 

NATO's BMD Program oversees the development and execution of ballistic missile defense capabilities, which expanded in 2012 to include the defense of European populations and territories.

 

"This transatlantic team has a proven, successful track record supporting national and NATO missile defense," said Yannick Devouassoux, Astrium's Head of Missile Defense and NATO Programmes. "The Astrium-Raytheon team will provide sound, innovative, and cost-effective solutions to help develop NATO's future ballistic missile defense capability."

 

The NATO BMD System Engineering and Integration contract will establish the contractual requirements for territorial defense, while helping create a NATO command and control network architecture for Europe. It will also provide a test infrastructure for the new architecture.

 

"With more than 30 years' experience in ballistic missiles development and production, ballistic battle analysis, and threat modeling, Astrium is a leader in European missile defense," said George Mavko, Raytheon Missile Systems' Director of European Missile Defense. "Combined with Raytheon's decades of experience in ballistic missile defense interceptors, radars and space sensors, this partnership will provide Europe the best, most affordable missile defense protection."

 

Once awarded, the contract will call for a 7-year period of performance with an estimated value of 67.6 million Euros (US $91 million).

 

About Raytheon

Raytheon Company, with 2012 sales of $24 billion and 68,000 employees worldwide, is a technology and innovation leader specializing in defense, security and civil markets throughout the world. With a history of innovation spanning 91 years, Raytheon provides state-of-the-art electronics, mission systems integration and other capabilities in the areas of sensing; effects; and command, control, communications and intelligence systems; as well as a broad range of mission support services. Raytheon is headquartered in Waltham, Mass. For more about Raytheon, visit us at www.raytheon.com and follow us on Twitter @Raytheon.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
Le renversement du concept initial de la défense européenne : retraite domaine par domaine

5 December 2013 Hajnalka Vincze

 

La PSDC (politique de sécurité et de défense commune de l’UE) fut programmée par les traités européens eux-mêmes pour aller, avec le temps, au-delà des restrictions qui lui étaient imposées sous prétexte de complémentarité avec l’OTAN. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle reste largement en-deçà des attentes.

 

Une PSDC bien maigrichonne

 

Après une phase initiale particulièrement dynamique pendant laquelle (1) toute l’architecture institutionnelle s’est mise en place à une vitesse fulgurante (avec néanmoins un chaînon crucial qui manque) ; (2) les premières opérations ont été lancées (y compris un véritable « coup d’Etat » lorsque la France réussit à faire passer l’opération militaire Artémis au Congo sous drapeau UE, sans recours à la coopération/subordination OTAN) ; et (3) la présence d’uniformes dans les couloirs de l’UE est brusquement devenue monnaie courante ; la PSDC semble néanmoins avoir atteint une sorte de plateau aux alentours de 2005. La mécanique s’est grippée, et les tabous qui auraient dû disparaître dans la foulée, n’ont finalement pas pu être levés.

 

Il suffit de regarder les opérations militaires récentes de la PSDC pour se rendre compte du décalage entre les ambitions initiales et le bilan. Petit rappel : d’après « l’objectif global » fixé à Helsinki par les Etats membres en 1999, l’UE aurait dû être en mesure, dès 2003 de gérer toute une gamme d’opérations, y compris « les plus exigeantes » missions de forces de combat. Avec un déploiement « pouvant aller jusqu'au niveau d'un corps d'armée (jusqu'à 15 brigades, soit 50 000 à 60 000 hommes). » Dix ans après la date butoir, on se félicite chaudement de pouvoir envoyer quelques centaines d’hommes pour des « missions d’entraînement ».

 

En effet, les opérations militaires de l’UE (de moins en moins nombreuses) sont d’emblée des missions à bas risque, limitées et dans leur ambition et dans leur portée. De plus, elles ne s’inscrivent dans aucun cadre politique cohérent, ce qui les fait paraître comme de simples improvisations au gré du moment. Sans parler du message véhiculé par la série d’occasions ratées : au Liban en 2006, au Libye en 2011 et plus récemment au Mali. Dans ces crises, pourtant « taillées sur mesure » pour la PSDC, l’Union ne brillait que par son absence.

 

Dans le même temps, les Etats membres ont été incapables de mettre au point des règles de financement qui puissent faire autre chose que de pénaliser ceux qui consentent à des déploiements (avec le mécanisme de financement commun Athena, 90% des dépenses se font selon le principe « les coûts incombent à leurs auteurs »). En d’autres mots, c’est la double peine. Ceux qui envoient leurs troupes (formées, entraînées, équipées) sur le terrain, sont les mêmes qui prennent en charge quasiment tous les frais. Un système plus que souhaitable à l’OTAN où la mobilisation se fait par serment d’allégeance, mais qui a, dans l’Union européenne, un effet paralysant.

 

Jusqu’ici, l’UE n’a pas mieux réussi avec ses groupements tactiques (GT) non plus. Le système, lancé en 2004, prévoit une rotation semestrielle avec deux groupements (d’environ 1500 hommes) en alerte à tout moment pour répondre aux crises. Mais il devient de plus en plus creux (tout au long de 2013, par exemple, il n’y a qu’un seul groupement en permanence), sans parler du fait que, depuis bientôt dix ans, aucun GT n’a jamais été déployé sur le terrain.

 

Pour ce qui de l’armement, les Britanniques continuent à mettre leur veto à l’augmentation du budget de l’Agence européenne de défense. Par ailleurs, depuis le projet A400M en 2003 aucun programme majeur d’équipement n’a été lancé en coopération européenne. Le Centre satellitaire de l’UE ne dispose toujours pas de moyens qui lui soient assignés, c’est donc sur le marché commercial qu’il doit se procurer d’images satellitaires – ce qui fait qu’il est dépendant à 80-90% de fournisseurs américains. De son côté, le Centre d’analyse et de renseignement de l’Union a besoin de deux mois pour répondre à une commande.

 

De toute manière, la PSDC n’est pas près d’aller au-delà de son rôle de simple « pourvoyeur de sécurité », puisque la défense collective reste fermement exclue de ses compétences. Quoique présente dans les traités européens comme éventuel objectif ultime, son idée même risque de s’éclipser dans la pratique. La fin de l’UEO (Union de l’Europe occidentale) en 2011, ce fut aussi celle du seul engagement ferme entre Européens en matière de défense collective. Si le Traité de Lisbonne de l’UE donne l’impression de prendre le relais dans ce domaine, en réalité il ne fait que consacrer la primauté de l’OTAN et de son Article 5.

 

Une PSDC de plus en plus civile

 

Pour terminer la liste des déceptions et faiblesses, il convient de jeter un coup d’œil sur la sempiternelle question du Quartier général militaire de l’UE. En effet, la mise sur pied d’une capacité permanente de planification et de commandement des opérations militaires est toujours hors de question. Elle bute toujours sur le veto de Londres. Or s’il y a une mesure susceptible à la fois de réduire le temps de réaction aux crises, d’assurer la continuité, de permettre un véritable retour d’expérience et de supprimer les doublons entre 5 structures nationales différentes ; cette mesure est bien celle-là. Dommage que le fameux « pragmatisme » britannique ne s’applique pas dans ce cas.

 

Le seul moyen de surmonter la paralysie imposée par la « ligne rouge » du Royaume-Uni serait, dit-on, une sorte de fusion civilo-militaire. Laquelle résulterait en une structure mixte, susceptible de devenir une illustration de plus de la volonté d’étouffer le volet militaire de l’UE sous de doux coussins. Sous le prétexte de la prétendue approche globale, bien entendu. Une approche globale qui est justement l’un des premiers risques de régression pour l’Europe de la défense.*

 

Evidemment, il n’y a rien de mal à dire que l’UE a besoin de la palette entière de ses instruments pour gérer les crises. Cela va de soi. Par contre, l’approche globale telle qu’elle est organisée sens dessus-dessous dans l’UE est un tout autre animal. Elle va bien au-delà d’une simple coordination étroite. Dans la pratique, elle signifie l’éparpillement et la marginalisation de la composante militaire dans l’Union européenne, conformément à l’idéologie pacifiste-atlantiste de certains.

 

Il est pour le moins révélateur que le directeur sortant de la DAS (Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la Défense) compare ce concept adulé et glorifié qu’est l’approche globale au… « monoxyde de carbone ». Pour Michel Miraillet, « Vous ne le voyez pas. Vous ne le sentez pas. Mais à la fin on en crève ! ». En effet. C’est même le but du projet. L’approche globale n’est qu’un nouveau prétexte, certes très séduisant pour les beaux esprits, pour étouffer le volet militaire non seulement dans les relations extérieures de l’UE, mais aussi au sein même de la PSDC proprement dite.

 

Une PSDC qui flirte avec l’OTAN

 

Paradoxalement, la rêverie pacifiste sur « l’Europe puissance civile » et l’orthodoxie otanienne conduisent toutes les deux à un résultat tout à fait similaire. Une Europe conforme à la vision anglo-saxonne qui n’y voit qu’un précieux auxiliaire civil à l’Alliance atlantique et à sa puissance militaire. Dans cet esprit, et pour maintenir les restrictions imposées à l’Europe de la défense au nom de la « complémentarité » avec l’OTAN, on assiste à un rapprochement continu entre les deux institutions. Un rapprochement qui, pour certains, devrait culminer en une fusion.

 

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler qu’au lancement de la PSDC, la France était extrêmement vigilante à la tenir aussi éloignée que possible de l’Alliance atlantique. Au point que le Secrétaire général de l’OTAN et le Haut représentant de l’UE (MM. Robertson et Solana à l’époque) ne pouvaient se voir qu’une fois par mois, lors d’un petit déjeuner pris en tête-à-tête. Et même pour cela, il fallait préciser que ce n’était qu’un « petit déjeuner informel ».  

 

Comme l’a noté une étude du Center for European Reform britannique, « Les Français semblent soucieux de ne pas laisser la fleur délicate de la défense européenne se faire écraser dans une embrassade avec le géant militaire qu’est l’OTAN. Les responsables français disent parfois qu’une étroite coopération UE-OTAN risque de donner une influence excessive à l’Amérique dans les politiques étrangère et de défense de l’UE ». A remarquer que l’auteur eut l’honnêteté d’admettre, tout en prêchant pour l’inverse, que « les inquiétudes françaises vis-à-vis des priorités US ne sont pas complètement sans fondement ».

 

N’empêche. Le rapprochement pratique UE-OTAN est devenu aujourd’hui un fait (et que la dispute turco-chypriote limite toujours les liens institutionnels n’y change strictement rien). L’équipe de liaison permanente de l’OTAN à l’Etat-major de l’UE d’un côté, et la cellule de l’UE au SHAPE (commandement de l’OTAN) de l’autre, participent chacune à la plupart de briefings quotidiens respectifs. Le Secrétaire général de l’OTAN est devenu un participant régulier aux réunions des ministres de la défense de l’UE (au point même d’y organiser une rencontre avec la presse, tout dernièrement). Et ce en plus des innombrables réunions non-institutionnelles, comme les « dîners transatlantiques » des ministres des Affaires étrangères UE et OTAN, par exemple.

 

Le représentant OTAN du pays qui assure la présidence de l’UE donne un compte-rendu hebdomadaire au Conseil de l’Atlantique du Nord et au Comité militaire de l’Alliance. Par ailleurs, la plupart des représentants militaires des pays qui sont membres des deux organisations portent une double casquette à la fois OTAN et UE (la France elle-même s’y est résignée, ne laissant à part que la Belgique, le Luxembourg et la Grèce). Le problème, encore une fois, n’est pas la coordination per se, mais son caractère biaisé en faveur de l’OTAN. Petit détail révélateur : même quand ils discutent de la PSDC, les généraux européens préfèrent passer leurs journées (en règle générale 6 jours sur 7) au quartier général de l’Alliance.

 

A suivre. Voir le sommaire.

(Sur la base du papier: Hajnalka Vincze, Pente glissante: vers la réatlantisation de la défense européenne, The Federalist n°2-3, 2013) 

 

*Lecture supplémentaire : « Approche globale » : le danger mortel

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
EADS engage sa deuxième grande restructuration

 

09/12 Par Alain Ruello et Bruno Trevidic - LesEchos.fr

 

Les suppressions de postes dans le militaire et le spatial dévoilées ce soir. Le groupe doit réduire ses coûts pour rester compétitif à l'export.

 

Cinq mille, 6.000 ou jusqu'à 8.000 comme l'avançait il y a peu l'agence de presse allemande DPA ? Ce soir après Bourse, à l'issue d'un conseil d'administration suivi d'une première réunion avec les syndicats, EADS dévoilera ce que les salariés concernés attendent de connaître avec anxiété depuis des semaines : l'ampleur de la restructuration de la nouvelle division défense et espace, qui verra le jour le 1er janvier aux côtés de celles des avions de ligne et des hélicoptères. Selon « Le Figaro », les suppressions devraient toutefois être inférieures à 8.000, de l'ordre de 5.000 à 6.000. Il est acquis que le plan s'effectuera sans licenciements grâce à des départs volontaires, reclassements et non remplacements des départs en retraite. Récemment, la presse allemande évoquait aussi un plan d'économie de 690 millions d'euros en deux ans réalisés grâce à des regroupements de site et des cessions.

Jusqu'au bout, le secret aura été bien gardé. Si l'unité de compte ne fait pas mystère - le millier - le nombre de postes supprimés de même que les synergies attendues ont fait l'objet d'ajustements permanents entre Tom Enders, le patron du groupe aéronautique, sa garde rapprochée, et les responsables des différentes entités de la future division. Fruit du regroupement de Cassidian (électronique, télécommunications, radars...), d'Airbus Military (avions de transport militaires, A400M notamment), et d'Astrium (espace), celle-ci affiche sur le papier 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour 45.000 salariés, basés en très grande majorité en Europe.

Depuis quelques jours, EADS distille des éléments de langage pour justifier la restructuration. Ils tiennent en deux mots : trop cher ! Comme en témoignent les échecs de l'avion de combat Eurofighter en Suisse ou en Inde, où celui d'Astrium au Brésil, qui a choisi Thales Alenia Space pour un ambitieux programme de satellites de télécommunications, le groupe doit absolument s'alléger : sa structure de coûts est intenable au moment où les baisses des budgets institutionnels en Europe l'obligent à redoubler d'efforts à l'export. Partis les premiers dans leurs restructurations, les géants américains comme Boeing ou Lockheed Martin sont devenus des concurrents redoutables dans les pays émergents, les seuls qui offrent encore des opportunités de croissance.

 

L'Allemagne en première ligne

« La défense et le spatial font face à des défis formidables. Nous continueront à investir à condition que nos clients continuent à s'engager auprès de nous », a prévenu jeudi Bernhard Gerwert, le patron de la future branche défense et espace, lors d'une cérémonie organisée à l'occasion de la livraison du 400e Eurofighter, à l'armée allemande en l'occurrence.. En ciblant la presse allemande en octobre pour confirmer qu'EADS n'avait d'autre choix que de prendre des mesures « draconiennes », Tom Enders l'a confirmé implicitement : la restructuration frappera principalement outre-Rhin. IG Metall, qui a organisé des débrayages le 28 novembre, l'a bien compris.

Pour autant, la baisse des budgets en Europe n'explique pas tout. Si l'Eurofighter est à la peine, c'est surtout en raison d'un montage politico-industriel inepte depuis l'origine. La conception de l'avion est aussi en cause. Si Astrium a perdu au Brésil, ce n'est pas uniquement à cause de ses coûts. Thales Alenia Space, qui vient de lancer un plan de compétitivité, n'a-t-il pas réussi à s'imposer (lire page 21) ?

Même si le Vieux Continent ne baissait pas la garde en matière de défense et d'espace, Cassidian se devait un jour où l'autre de faire le ménage dans un portefeuille de produits par trop hétéroclite. On en compte près de 400. Le nombre de sites doit être réduit aussi. Unterschleissheim, près de Munich par exemple, pourrait migrer à Ottobrün, également proche de la capitale bavaroise.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
EADS pourrait couper environ 6.000 emplois

Le PDG d'EADS Tom Enders s'apprêterait à couper de l'ordre de 6.000 emplois.

 

08/12/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe européen aéronautique et de défense pourrait supprimer environ 6.000 emplois. Selon Le Figaro, EADS couperait entre 5.000 à 6.000 emplois.

 

 

Rock 'n' Roll. C'est dans ces termes que certains chez EADS ont qualifié la préparation de la restructuration des activités défense et espace du groupe, qui doit être annoncée lundi après-midi aux syndicats. Ainsi jusqu'à la fin de ce week-end, les dirigeants d'EADS ont semble-t-il eu dû mal à faire converger le nombre d'emplois à couper par rapport aux grands principes que le PDG d'EADS, Tom Enders, avait fixé à ses managers. Hier soir, il restait encore des détails à affiner. Selon nos informations, EADS s'apprêterait à couper de l'ordre de 6.000 emplois.

 

Ce plan de restructuration touche essentiellement les activités défense et espace. Il avait été également question de restructurer les fonctions support des autres entités du groupe. Elles seraient épargnées... pour le moment.   

 

5.000 à 6.000 emplois supprimés selon Le Figaro

 

La restructuration des activités défense et espace d'EADS prévoit 5.000 à 6.000 suppressions de poste, soit moins que les 8.000 évoqués le mois dernier par la presse allemande, selon "Le Figaro" de dimanche soir. "Entre 5.000 et 6.000 postes sont concernés, soit moins que les 8.000 postes" qui avaient été évoqués en novembre par l'agence de presse allemande DPA, selon le site internet du quotidien.

 

Selon le journal, qui ne cite pas ses sources "il n'y aura pas de licenciement", et ce grâce à un ensemble de mesures : "plan de départs volontaires, reclassements, non-remplacement des salariés partant en retraite et non-renouvellement des contrats d'intérimaires et des CDD (10 % des effectifs)". Le quotidien évoque aussi des regroupements de site, un plan d'économies qui se chiffrerait à 690 millions d'euros sur deux ans selon la presse allemande, et la cession de plusieurs actifs (la filiale Cassidian Test & Services ainsi que les activités de fabrication de ponts mobiles et d'hôpitaux de campagne).

 

Des mesures draconiennes

 

EADS doit présenter lundi les détails d'une vaste restructuration de ses activités défense et espace aux syndicats européens inquiets des réductions d'effectifs attendues notamment en Allemagne. Le directeur exécutif du groupe, Tom Enders, a rendez-vous lundi soir à Munich avec le comité d'entreprise européen, à qui il a déjà annoncé, mais par voie de presse, des "mesures draconiennes", surtout dans les activités de défense en Allemagne. Mardi se réuniront des comités européens par branche, selon des sources syndicales.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 17:50
EADS supprime 5.800 postes en Europe dans ses activités Défense et Espace

 

09 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

BERLIN - Le géant européen de l'aéronautique et de défense EADS a annoncé lundi la suppression de 5.800 emplois en trois ans dans ses activités Défense et Espace en Europe, dont 1.000 en France, selon le syndicat français FO Métallurgie.

 

La direction du groupe a confirmé ces informations.

 

Sur les 5.800 postes supprimés, dans le cadre d'une vaste restructuration liée à une baisse de commandes, 1.300 sont des postes d'intérimaires et 4.500 des emplois à temps plein, a affirmé le syndicat dans un communiqué diffusé sur son site Internet.

 

Le groupe EADS a annoncé (lundi) aux membres du comité européen, les premières conséquences de sa restructuration dans le secteur de la Défense et du Spatial, a précisé FO.

 

Les 5.800 emplois supprimés concernent l'Allemagne, la France, l'Espagne et l'Angleterre, selon le syndicat.

 

FO a dénoncé ces suppressions d'emplois, affirmant que le groupe EADS se portait bien financièrement et que ses carnets de commandes étaient bons, voire importants.

 

Le syndicat dénonce une logique purement financière avec comme seule volonté affichée, un taux de rentabilité à 10% et a exigé que le groupe EADS ne procède à aucun licenciement sec.

 

Le directeur exécutif du groupe, Tom Enders, avait rendez-vous lundi soir près de Munich (sud) avec le comité d'entreprise européen, à qui il avait déjà annoncé, par voie de presse, des mesures draconiennes, surtout dans les activités de défense en Allemagne.

 

Les réductions de commandes militaires, notamment en Allemagne, ne pourront pas rester sans conséquence pour l'activité et les emplois, avait averti récemment le patron d'EADS dans un entretien à un magazine allemand.

 

Selon la direction d'EADS, la restructuration est inévitable pour rendre le groupe plus efficace et performant dans les compétitions sur les marchés émergents.

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