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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 08:05

Gripen EF Photo Stefan Kalm - saabgroup.com SKA0070 355x236

In 2009 Gripen submitted an offer for

36 Gripen NG fighters to Brazil.

 

November 13, 2012 defpro.com

 

Brazilian suppliers to become a member of GE’s global supply chain

 

Saab’s technology transfer plan regarding Gripen NG for the Brazilian F-X2 fighter jet competition has been further strengthened by its partner GE Aviation signing MOU´s with several Brazilian aerospace companies. The MOU’s enable Brazilian suppliers to become a member of GE’s global supply chain and strengthens the in-country component of Saab’s Gripen NG proposal to the Brazilian Air Force.

 

The MOUs with Grauna Aerospace S.A., Increase Aviation Service Ltda., TAP Maintenance and Engineering, Avio do Brasil and AKAER provide local expertise in different areas of aircraft maintenance, manufacturing and engineering.

 

"GE Aviation is pleased to build on our excellent relationship with Brazil, where we have developed cutting edge technologies with local industry and launched our most recent technology research center in Rio de Janeiro,” said Tom Champion, GE Aviation Industrial Cooperation director. "With on-the-job training, GE will help build industrial capabilities in Brazil that will position the country to compete in the aerospace market for years to come."

 

The potential co-operation for GE Aviation is to develop programs with the Brazilian aerospace companies to establish long-term aircraft support within Brazil. The programs would include technology transfer as well as training in maintenance and assembly and engine inspection and testing.

 

“I am very pleased with the continued and extended support from GE that demonstrates their comittment to our joint activities in Brazil. Saab and GE has a long term sucessful partnership in the Gripen program,” said Åke Albertsson Saab Country Manager in Brazil.

Akaer is already participating in the Gripen NG programme including design, tooling and industrialization and in May 2012 Saab strengthened its relation with Akaer through a financial investment furthering yet another important step towards further future design, development and production of Gripen NG in Brazil.

 

Saab’s proposal for Gripen NG in Brazil includes a Technology Transfer plan to equip Brazilian industry with the necessary capabilities (skills & knowledge) to perform development, production and maintenance of the Gripen NG.

 

The Transfer of Technology will be performed through hands-on development work and put into practice through the development, manufacturing, operation and future upgrade phases of the Gripen NG in Brazil. A strategic alliance with Brazilian industry where Brazil will become an equal partner in the development work of Gripen NG.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 22:26

PSDC 01

 

07-11-2012 AFET SEDE Relations extérieures

 

La politique de sécurité et de défense commune de l'UE (PSDC) doit répondre aux évolutions stratégiques et jouer un rôle à part entière dans les relations extérieures de l'UE, ont souligné les députés de la commission des affaires étrangères et de la sous-commission sécurité et défense, lors d'un débat avec Catherine Ashton, ce mercredi. Les États membres devraient pouvoir exploiter pleinement les outils de la PSDC et des institutions de l'UE, ont ajouté les députés.

 

Les députés ont abordé des questions clés de la PSDC avec la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, sur la base d'une résolution d'Arnaud Danjean (PPE, FR), signalant que sans une politique de sécurité et de défense commune ambitieuse, l'UE sera confrontée à un déclin stratégique.

 

La résolution, qui examine la mise en œuvre de la PSDC, affirme que cette politique européenne indispensable doit inclure une dimension militaire et est essentielle en vue de garantir une approche globale et conjointe en ce qui concerne la sécurité et la défense de l'UE.

 

La résolution sera mise aux voix de la plénière lors de la session de novembre à Strasbourg.

 

Sous la présidence de: Arnaud Danjean (PPE, FR)

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 22:15

http://farm9.staticflickr.com/8201/8164508206_9fcedcb3e6_c.jpg

 

21.10.2012 Photographer: PO(Phot) Sean Clee

 

British and French amphibious assault craft take part in Exercise Corsican Lion.

 

Elements of 3 Commando Brigade Royal Marines conducted a WADER training package on the French Island of Corsica. The exercise saw British servicemen, train alongside their French counterparts in amphibious landing techniques from British craft and French craft. The training took place off Solenzaro Beach in Corsica as part of Exercise Corsican Lion.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 22:04

PSDC 01

 

07-11-2012 europarl.europa.eu


Exchange of views with Catherine Ashton, High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy, on the latest developments in the area of CSDP, in the context of the report on the implementation of the Common Security and Defence Policy (Rapporteur: Arnaud Danjean)

 

VIDEO

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 20:50

SNLE Le Terrible apte au lancement du M51

 

13-11-2012 Par Vincent Lamigeon - challenges.fr

 

Même désargentée, la France tient à son coûteux statut de grande puissance assuré par son armement nucléaire. Débat interdit.

 

Le débat a été ouvert le 20 juin. Puis clos début juillet. Le 20 juin dernier donc, l'ex-Premier ministre Michel Rocard lance un Scud retentissant sur le plateau de BFM TV. La dissuasion nucléaire? Il faut renoncer d'urgence à ce fardeau financier, "16 milliards d'euros par an qui ne servent absolument à rien". Branle-bas de combat à l'UMP comme au PS, qui éreintent la sortie de Rocard. En déplacement à Rio, François Hollande joue les pompiers de service: "Renoncer à la dissuasion nucléaire pour des raisons d'économie budgétaire n'est pas aujourd'hui la position de la France." Et le 4 juillet, pour clore l'incident, le président de la République embarque pendant trois heures dans le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Terrible, fleuron de la force de frappe française, une première depuis Valéry Giscard d'Estaing. Fermez le ban.

 

"L'assurance-vie de la France"

 

"C'est le débat interdit, dénonce le général Bernard Norlain, ancien conseiller militaire de Jacques Chirac à Matignon. La position officielle relève du postulat religieux: la bombe atomique, c'est l'assurance-vie de la France." Cet ancien général d'aviation cinq étoiles est bien le seul parmi les gradés à monter ouvertement au front. Et, parmi les politiques, seuls les Verts et l'ancien ministre de la Défense Paul Quilès défendent des thèses similaires. "La remise en cause de la dissuasion menacerait beaucoup d'intérêts chez les industriels, comme Astrium, MBDA ou DCNS, mais aussi dans les armées, poursuit le général Norlain. Le format de la Marine est calibré autour de la mission de dissuasion."

 

Pour les opposants à la dissuasion, l'arme nucléaire est à la fois dépassée stratégiquement face aux nouvelles menaces (terrorisme, piraterie...) et ruineuse en période de disette budgétaire. Pour les autres, elle est la garantie ultime de la sécurité nationale, mais aussi un argument diplomatique de poids pour rester au Conseil de sécurité de l'ONU. "La dissuasion nucléaire donne à la France le poids politique nécessaire pour parler comme la France doit parler", résumait fin juin le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

A quel prix? Un rapport de la commission de la Défense du Sénat aboutissait en juillet dernier au chiffre de 3,4 milliards d'euros sur 2012. Ce chiffre "représente 11% du budget de défense annuel et 1,2% du total des dépenses du budget de l'Etat pour 2012 », écrivent les sénateurs. L'effort financier, maintenu en 2013, n'a guère évolué en euros constants depuis dix ans - 20% des crédits d'équipement militaire -, et affiche une baisse sensible depuis vingt ans, après avoir atteint 5 milliards en 1990. La France a en effet largement désinvesti dans les années 1990, arrêtant le programme de missiles sol-sol Hadès, passant de six à quatre SNLE, démantelant même en 1996 les missiles et les installations du plateau d'Albion.

 

"Presque bon marché"

 

Pour les soutiens de la dissuasion, les 3,4 milliards annuels, contre les 61 milliards de dollars inscrits au budget de dissuasion américain, n'ont donc rien de choquant. "Les programmes nucléaires sont gérés au cordeau: les missiles M 51, ASMP-A et le dernier SNLE ont été livrés à l'heure et dans les coûts", souligne-t-on à la Direction générale de l'armement (DGA). "3,4 milliards d'euros, c'est presque bon marché! assurait début juillet l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées, devant les députés de la commission de la Défense. La Force océanique stratégique est mise en oeuvre par 3.200 marins, effectif équivalent à celui des agents municipaux d'une ville comme Montpellier."

 

Pas chère et porteuse d'avenir. Telle est la dissuasion pour ses thuriféraires. Les industriels évoquent les applications civiles des technologies développées pour l'arme atomique: supercalculateurs liés à la simulation de frappes nucléaires, applications médicales du laser Mégajoule, ou lanceurs spatiaux. "Le bureau d'études des Mureaux, qui conçoit Ariane 5, est le même que celui qui développe le M 51", rappelait fin septembre François Auque, président d'Astrium, maître d'oeuvre du missile balistique M 51 qui porte la charge nucléaire.

 

Le socle de l'indépendance

 

Les industriels et la DGA assurent aussi que tout relâchement sur la recherche et l'industrialisation des outils de dissuasion entraînerait la perte du savoir-faire français, comme ce fut le cas pour les Britanniques sur les sous-marins. "Il serait déraisonnable de se priver d'un outil qui, pour un budget équivalent à 0,2% du PIB, représente une assurance-vie pour la nation et le socle d'une politique de défense indépendante", juge Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Le problème, c'est que le maintien de l'enveloppe dissuasion dans un budget de la défense en baisse fait peser des risques sur le reste des équipements. D'autant que le nucléaire va coûter plus cher d'ici à la fin de la décennie du fait, notamment, du développement de la prochaine génération de SNLE, prévu vers 2030, et de ses missiles. "Le chiffre devrait augmenter de 10 à 15%", assure-t-on de très bonne source. De quoi faire grincer des dents: "La sanctuarisation de l'investissement dans la dissuasion va menacer les armements conventionnels, alors que nous avons déjà des trous capacitaires dans le ravitaillement en vol ou le renseignement, pointe le général Vincent Desportes, professeur à Sciences-Po. Quelle est la crédibilité de l'arme nucléaire, quand la France ne peut pas faire l'opération en Libye sans les Etats-Unis?"

 

Renoncer aux missiles ?

 

L'idée serait de couper la poire en deux. Ne pas arrêter, mais diminuer les investissements. "Pourquoi ne pas passer de quatre à trois SNLE, ce qui représenterait déjà une économie énorme?" s'interroge un gradé sous couvert d'anonymat. "Cette décision de rupture mettrait en péril la permanence d'au moins un sous-marin en mer, une des bases de la doctrine française", répond Bruno Tertrais. D'autres préconisent de renoncer aux missiles embarqués sur chasseurs Mirage 2000 et Rafale. "Ce serait se priver d'une arme utile, flexible et peu coûteuse", rétorque-t-on côté DGA. Selon le rapport du Sénat, supprimer cette composante de la dissuasion permettrait seulement d'économiser 2,6 milliards sur les quinze prochaines années. Rien à voir avec la composante océanique qui, elle, va engloutir 29 milliards d'euros sur la période. En reprenant ces chiffres, on ne trouve nulle trace des "16 milliards par an" évoqués par Michel Rocard. Quelques jours après sa sortie, il a d'ailleurs battu en retraite. Ce n'était qu'une "boutade".

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 20:02

Europe Flag

 

13/11/2012 Par JACQUES HUBERT RODIER - blogs.lesechos.fr

 

La France n’a pas l’intention d’envoyer des troupes au sol au Mali ni de lancer des frappes aériennes dans le nord du pays occupé par des mouvements se réclamant d’Al-Qaïda mais de contribuer, comme d’autres pays européens, à aider les autorités de Bamako à recouvrer l’intégrité du territoire malien, selon le ministre français de la Défense.

 

« Quand je dis pas de troupe au sol, cela veut dire aussi pas « de troupe en l’air », a dit, sur un mode un peu ironique, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense au cours d’une conférence organisée par l’European American Press Club à Paris.

 

La déclaration du ministre est valable aussi pour les autres pays européens qui doivent se concerter sur leur contribution à une intervention des forces africaines au Mali sous mandat de l’ONU pour aider l’armée malienne à récupérer le nord du pays, occupé par des mouvements armés se réclamant de l’islamisme.

 

Certes ! Mais la France a-t-elle déjà des troupes au sol ? Le ministre, en réponse à une question d’un journaliste africain sur l’éventuelle présence de troupes spéciales françaises dans la région du Sahel, est resté vague. « Je ne commenterai ni la position ni l’action des forces spéciales ». Il a simplement rappelé qu’il y avait une présence de forces françaises au Niger et un accord de défense avec ce pays sans autre précision. Nombre de médias en France et en Afrique ont fait état de la présence d’une centaine de membres des Forces spéciales françaises dans la région.

 

Une aide militaire européenne au Mali limitée

 

En principe l’aide européenne _ une question qui doit être au centre d’une rencontre jeudi à Paris des ministres de la Défense et des Affaires étrangères des pays du triangle de Weimar (France, Allemagne, Pologne) élargi à l’Italie et à l’Espagne _ doit se concentrer sur la formation, sur une contribution logistique, et vraisemblablement dans le domaine du renseignement pour les armées africaines qui seraient appelées à intervenir sur le terrain à côté des forces maliennes.

 

Cette réunion se tiendra après le sommet d’Abuja (Nigeria) de dirigeants de 15 pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des états d’Afrique de l’ouest) et d’autres pays africains qui envisagent d’envoyer pendant un an une force combattante de 3.300 soldats africains au Mali.

 

Lundi prochain, un conseil affaires étrangères de l’Union européenne devraient, pour sa part, préciser la planification de la "mission européenne d’entrainement des forces africaines au Mali" (EUTM-Mali). Cette force pourrait mobiliser entre 200 à 400 militaires européens, dès janvier 2013, selon l’AFP.

 

Une relance de l’Europe de la Défense ?

 

Mais l’enjeu dépasse la région du Sahel car Jean-Yves Le Drian voit dans cette opération une occasion de relancer l’Europe de la Défense. « Une arlésienne depuis une quinzaine d’années » qui a sombré aux yeux du ministre dans le "déclaratoire" et qui n’a pas permis l’affirmation de l’Europe dans ce domaine. Cette relance « nécessaire », le ministre souhaite la faire de façon pragmatique, « par l’action », surtout après l’échec de la fusion dans le domaine industriel entre EADS et British Aerospace.

 

Ainsi plutôt que de lancer l’idée de la constitution d’un grand quartier général pour la Défense européenne à Bruxelles, une proposition que refusent les Britanniques, le ministre a suggéré la création de centres de commandement « provisoires ». Ainsi le commandement de l’opération Atalanta au large des côtes de la Somalie est actuellement britannique. Pour la région du Sahel, a-t-il dit, on peut décider d’un commandement opérationnel différent. Ou encore les pays européens dans le domaine des capacités pourraient unir leurs efforts pour régler la question du ravitaillement en vol, un problème qui s’est posé lors de l’opération l’année dernière en Libye.

 

Faut-il aussi pour l’Europe une capacité commune en matière de drones ou de satellite ?, s’est demandé le ministre. En tout cas, la relation privilégié entre la France et la Grande Bretagne en matière de défense depuis les accords de Lancaster, signés par Nicolas Sarkozy et repris par François Hollande, n’est pas exclusive des autres pays européens. Là aussi, a-t-il ajouté, il s’agit avec l’Allemagne et la Pologne qui ont « mal vécu » cette relation bilatérale, d’avancer de façon pragmatique.

 

La réunion du triangle de Weimar élargi devrait ainsi adopter un texte engageant les cinq pays européens à affirmer leur volonté commune de faire avancer l’Europe de la Défense par l’action, par le pragmatisme.

 

« Si l’Europe ne veut pas être victime, consentante ou non d’un déclassement stratégique, elle doit agir, et le plus tôt est le mieux ».

 

Mais on peut se demander si cela sera suffisant faute d’une véritable volonté politique commune des 27 pays européens. A moins que les réductions budgétaires qui touchent aussi la Défense, les obligent à mettre en commun plus de capacités. Mais l’échec de la fusion Eads/British Aerospace n’est pas de bon augure.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 19:35

Europe Flag

 

Nov. 9, 2012 - By JULIAN HALE - defensenews.com

 

BRUSSELS — The European Union is considering whether to launch two new missions in Africa.

 

“We are working on the crisis management concepts for two potential new missions: a military mission in Mali and a civilian mission in Libya that will focus on border management particularly,” said the EU’s High Representative Catherine Ashton at a meeting of the Security and Defence Subcommittee of the European Parliament’s Foreign Affairs Committee here on Nov. 7. November.

 

With regard to Libya, Ms Ashton’s spokesperson, Sebastien Brabant, said, that “we are ready to dispatch a team of experts to engage discussion with the interlocutors that would be identified by the Libyan authorities. Following the formation of the new Libyan government this fact finding mission is now planning to deploy in the third week of November.”

 

The fact finding mission needs to identify the detail of what exactly the Common Security and Defence Policy (CSDP) mission would do, where and when, he added.

 

As for Mali, Ashton’s spokesperson said that “in accordance with a mandate given to it by the Foreign Affairs Council of 15 October, the European External Action Service is currently working on a crisis management concept relating to the training and modernization of Malian forces. Direct military support from the EU in future operations by the Malian Army is not envisaged. During the Foreign Affairs Council of 19 November, the high representative will present the first results of this approach to EU member states”.

 

During the Security and Defence Subcommittee meeting on Nov. 7, November, Ashton also said the EU was following a two-pronged approach in its pooling and sharing efforts to develop capabilities.

 

One aspect of that is “concrete projects” and here she described air-to-air refueling as “a huge issue as we’ve discovered during the conflict in Libya.”

 

The other is to make the whole approach of pooling and sharing “more systematic, so it’s part of the national planning processes, while also making sure that that fits well with wider European policies, research and development, dual use, the way that we work with the defense industry”.

 

“All of this is crucial to being more able to use our resources effectively,” she said, noting that both topics will be on the agenda of an EU defense ministers meeting on 19 November.

 

Also on Wednesday, Parliamentarians MEPs also discussed key EU common security and defense policy (CSDP) issues with EU High Representative Catherine Ashton on the basis of a resolution drafted by parliamentarian Arnaud Danjean, Security and Defence Subcommittee chair, French centre-right MEP Arnaud Danjeanwarning that the EU faces strategic decline without an ambitious common security and defence policy.

 

The resolution says that “this crucial Union policy [i.e. CSDP] must include a military dimension and is essential in order to ensure a comprehensive and joined-up approach to the security and defence of the EU.” The resolution will be voted by the European Parliament as a whole at its November session in Strasbourg.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 13:50
Europe de la défense : mutualisation de moyens et partage capacitaire

 

Nov 2012 - Général d’armée (2s) Jean-Marie Faugère - Groupe de liaison G2S

 

Les difficultés financières et économiques des temps présents ont des répercussions sensibles sur les appareils militaires des Etats membres de l’Union européenne. Elles incitent bon nombre de commentateurs ou d’hommes politiques à relancer la construction de l’Europe de la défense autour des concepts de mutualisation de moyens et du partage des capacités2, ce dernier sujet étant aussi associé à l’idée de spécialisation par pays pour certaines fonctions.

 

Cependant, il est nécessaire d’étudier au fond les conditions de mise en oeuvre de ces principes qui ne sont pas aussi aisées qu’il y paraît et surtout qui présupposent un accord politique durable entre Etats membres sur des hypothèses très variables d’engagements militaires. D’autant que ces concepts, présentés comme la seule réponse collective à la pénurie budgétaire, sont autant d’incitations à diminuer un effort déjà modeste au motif que mettant les ressources en commun, le besoin financier sera moindre et que le voisin pourvoira à ses propres déficiences. Alors qu’il faudrait dépenser au moins autant si ce n’est plus, mais ensemble, plus intelligemment. Ces idées prévalent aujourd’hui alors que les engagements militaires européens sont, somme toute, de faible ampleur, et qu’ils ne mobilisent qu’une part réduite, en théorie3, des moyens des armées. Mais qu’en serait-il si les circonstances imposaient l’engagement maximum dans le cadre de la défense collective par exemple (art. V du Traité de l’Atlantique Nord) ; il serait trop tard pour constater que la somme mutualisée ou partagée d’insuffisances consenties dans les jours paisibles, restait une insuffisance.

 

Il n’existe pas a priori de définitions précises de ces deux concepts :

 

- la mutualisation (pooling) de moyens ou de capacités semble impliquer la constitution de pool autour de moyens ou de capacités – c’est déjà moins clair dans ce dernier cas – mis en commun avec une structure bi  ou multinationale de commandement ou de gestion qui leur soit propre, et dont la mise à disposition serait possible lors d’interventions par au moins deux, ou plus, nations volontaires. Par exemple, une flotte commune d’avions de transport comme c’est déjà le cas entre plusieurs Etats européens ;

 

- le partage de capacités (sharing) suppose, de son côté, une répartition préalable de capacités, plus que de moyens, parmi certains des Etats seulement, de manière à ce qu’une capacité soit détenue, in fine, au sein de l’Europe de la défense, les autres nations pouvant en faire l’économie. Par exemple, la capacité aéronavale détenue par les seules nations ayant acquis des porte-aéronefs. Ou encore la capacité à projeter un état-major de niveau opératif ou de composante d’armée4, au profit de la communauté.

 

- il pourrait exister un hybride de ces deux concepts avec la « mutualisation partagée », c’est-à-dire la mise en commun d’une capacité5 par certains Etats qui la détiendraient exclusivement.

 

Ces notions intéressent principalement des moyens existants ou des capacités déjà réalisées le plus souvent à faible niveau. Mais, l’intérêt devrait être soit de développer l’existant à un niveau plus conséquent (ravitailleurs par air, par exemple), soit de créer des capacités que l’ensemble des nations membres n’ont pas encore développées (neutralisation des systèmes anti-aériens adverses, par exemple).

 

Au delà de la faisabilité technique de ces mesures, toujours possibles entre appareils militaires, il reste à en apprécier la pertinence politique d’une part, et la plus-value opérationnelle, d’autre part.

 

Au plan politique, et en absence d’un exécutif européen qui n’existera qu’au terme d’une véritable union politique, la première question qui doit être posée a trait à la souveraineté nationale que chaque Etat est en droit de revendiquer encore, même s’il a accepté d’en abandonner d’autres pans6. La France, pour être très allante sur l’Europe de la défense, reste cependant très attachée à son indépendance en la matière et pas seulement en raison de la possession de l’arme nucléaire. Car, mutualisation et partage capacitaire impliquent, de facto, des abandons de souveraineté sur un outil par essence régalien. Ils signifient qu’un Etat n’a plus la totalité du spectre des moyens d’intervention et, qu’il sera par la suite dépendant d’un ou de plusieurs autres pays, certes membres de l’Union européenne, mais dont rien ne dit qu’ils partageront toujours les mêmes objectifs de politique étrangère ou la même appréciation des objectifs militaires à atteindre pour une intervention donnée.

 

Cette situation de dépendance mutuelle est déjà acceptée de manière implicite par bon nombre d’Etats européens qui ne disposent pas de la totalité des capacités militaires et qui tolèrent ainsi une limitation de leur liberté d’action et de leur capacité d’appréciation de situation. Certains d’entre eux d’ailleurs ne recherchent plus ni l’une, ni l’autre. Cette dépendance n’a pas été souhaitée pour elle-même ; elle s’est imposée du fait même de la réduction de leur appareil militaire, de la faiblesse de leurs investissements et aussi, il faut bien le souligner, du report sur l’OTAN de la responsabilité de la défense collective de l’Europe. A vrai dire, une telle abdication du pouvoir de se défendre en toute autonomie touche la grande majorité des membres de l’UE à l’exception du Royaume-Uni et de la France, même si leur liberté d’action est déjà obérée par la faiblesse de certains de leurs moyens ; au moins, ces deux nations ont-elles encore la capacité d’agir selon leur volonté nationale pour des opérations d’envergure limitée.

 

Aller plus loin en la matière et de manière concertée serait un pas supplémentaire dans l’interdépendance. On peut observer d’ailleurs que même l’OTAN pousse dans cette voie avec son concept de « smart defence ».

 

Mais, ces solutions, au-delà de l’aspect politique de souveraineté nationale7, posent des questions de nature juridique. L’Europe de la défense participe du volet intergouvernemental et non pas communautaire. Autrement dit, tout arrangement en ce domaine, sur une mutualisation de moyens, un partage de capacités, une mise à disposition de moyens d’un Etat auprès d’un ou de plusieurs autres Etats, relève d’accords politiques (traité, accord de défense, etc.) qui doivent être négociés au préalable et se montrer suffisamment précis quant aux modalités de mise à disposition : conditions d’emploi, règles d’engagement, règlement d’éventuels contentieux, partage des coûts (investissements, fonctionnement, paiements des soldes, etc.), opérations de maintenance, libre disposition selon la nature, le type de l’engagement, l’aire géographique, la durée supposée de l’opération… toutes données habillées d’un caractère largement aléatoire pour rendre extrêmement complexe la signature de tels accords.

 

Concernant l’aspect proprement militaire et opérationnel, ce n’est pas au moment de l’engagement qu’il faudra négocier entre Etats souverains les conditions de ces mises à disposition, sachant qu’un Etat pourrait être amené à mettre à disposition des moyens, ou à les refuser, alors qu’il aurait décidé de ne pas prendre part à l’opération envisagée par d’autres Etats membres. Imaginons que la composante de ravitailleurs par air franco-britannique ait vu le jour il y a quelques années comme certains le souhaitaient. Quelle attitude aurait été celle de la France dans le cadre de l’engagement britannique en Irak ? Aurait-elle consenti à mettre ses propres ravitailleurs mutualisés, avec leur équipage (ou sans ?), à disposition des forces aériennes britanniques ? Aurait-elle mis des conditions restrictives à leur emploi ? A-t-on réfléchit au conflit d’intérêt sur une opération partagée comme la Libye, par exemple, où France et Royaume-Uni auraient pu revendiquer au même moment l’usage de ravitailleurs en des lieux différents puisque le théâtre avait été « régionalisé » entre les deux pays ? Ne serait-ce pas un handicap opérationnel d’avoir à planifier des moyens tiraillés entre deux parties, au mieux8, obérant en conduite toute action d’initiative ou fortuite ou inopinée comme la guerre le requiert le plus souvent ? Aujourd’hui, certains moyens d’observation spatiale sont déjà « mutualisés » entre pays qui en disposent pour un temps d’emploi au prorata de leur propre investissement dans le programme. Mais, la définition des missions reste une prérogative nationale, de même que la propriété des images et l’exploitation des données demeurent du ressort de chaque nation. Dans ce dernier exemple, la mutualisation met un frein ou une limitation au partage capacitaire en même temps qu’elle ouvre des possibilités de conflit entre Etats contributeurs quant au moment, à la durée, à la zone géographique observée, etc., lors d’opérations.

 

Ces quelques exemples simples – on pourrait les multiplier - illustrent à l’évidence la nécessité d’avoir bien pesé au préalable les conditions de tels accords qui doivent être pensés dans les moindres détails. Si cela semble complexe entre deux pays, la difficulté ira croissante si davantage de nations sont impliquées dans ces arrangements. Et, si de tels accords venaient à se conclure sur des géométries variables de nations selon les capacités militaires retenues, on n’ose imaginer, avec 27 Etats membres9, la généralisation de ces principes vertueux en une combinatoire invraisemblable qui déboucherait inévitablement sur un imbroglio ubuesque d’accords intergouvernementaux, bi, tri ou multilatéraux dès lors qu’il s’agirait d’intervenir sur un scénario de crise – de guerre, pourquoi pas – avec les restrictions d’emploi10 toujours possibles qu’il faudrait bien prendre en compte, voire les retraits du dispositif de certaines nations avec leurs moyens mutualisés ou partagés, selon le cas… !

 

Autrement dit, s’ils sont politiquement souhaitables, il convient de bien mesurer la viabilité et la fiabilité militaires de tels accords et leur pertinence opérationnelle. Ces principes présupposent que l’Union européenne manifeste déjà la réalité d’une politique étrangère et la volonté d’actions communes. Cela demande une maturité qu’elle n’a pas encore atteinte aujourd’hui : le cas libyen l’a suffisamment démontré.

 

La mutualisation de moyens ou de fonctions (pooling).

 

Ce type de mesures peut être un rassemblement par les nations détentrices de moyens identiques ou dédiés aux mêmes fonctions opérationnelles qu’elles mettent en commun. Cette mutualisation pourrait aussi bénéficier a priori aux Nations dépourvues de ces moyens et de ces capacités lors d’engagements auxquels elles participeraient.

 

Il s’agit de mise en commun :

- des systèmes d’armes ou d’équipements,

- de systèmes de soutien dans la mesure où les équipements sont déjà le produit d’une coopération ou sont compatibles d’un même soutien ;

- de moyens comme les écoles de formation (de pilotes,par exemple) ou les centres d’entrainement spécialisés, les terrains de manoeuvre, etc.

 

La mutualisation implique déjà une communauté de moyens voire des équipements identiques, sinon elle ne sera que la juxtaposition de systèmes, sans réelle plus-value ou avec de moindres économies sur les soutiens par exemple (outillages et compétences différentes).

 

La mutualisation n’attente pas à la souveraineté, mais elle en limite singulièrement l’exercice. Elle amoindrit l’autonomie, car les moyens mutualisés ne peuvent, que pour une part qui risque d’être faible, être scindés ou être présents simultanément en deux endroits géographiques différents (par définition !). Elle implique un partage des coûts selon des règles précises qui prennent en compte, les investissements, les temps d’occupation ou d’emploi des moyens par l’une et/ou les autres parties, les opérations de maintenance et de soutien qu’elles soient partagées ou non.

 

La mutualisation est d’autant plus aisée que les matériels sont communs ou identiques ; ce concept devrait pousser à développer et à produire des armements communs en coopération. Elle demande que soient également mis sur pied des structures communes de commandement et de gestion des moyens11, ou alors celles-ci sont au départ attribuées à l’une des parties, au profit de tous.

 

Le concept demande aussi que la planification d’emploi soit établie à l’avance, et que, dans le cas d’un engagement opérationnel, les Etats, qui peuvent s’engager de manière différente ou dans des proportions diverses, aient prévu ce cas de figure ab initio ou que les procédures de mise à disposition ou de mise en oeuvre des moyens en soient clairement établies dans les documents fondateurs.

 

La mutualisation d’unités opérationnelles devrait répondre à des règles strictes comme celui d’un niveau minimum à ne pas dépasser. Français et Britanniques se sont accordés pour ne jamais descendre en dessous du niveau de la division concernant la mixité des forces terrestres ; c’està- dire que le dernier niveau à devoir rester homogène est celui de la brigade. La brigade Franco-allemande, de ce point de vue, ne répond pas à ce critère qui parait de bon sens lorsqu’il faut aller au combat ; l’obstacle de la langue, les particularismes nationaux, des comportements individuels et collectifs différents sont des obstacles rédhibitoires en situation de stress extrême et des causes de malentendus qui peuvent mettre en péril la vie des soldats et l’accomplissement de la mission. La BFA était à l’origine une construction purement politique.

 

Le partage de capacités opérationnelles (sharing) et spécialisation par pays.

 

Cette option, différente de la mutualisation des moyens, repose sur l’idée qu’une nation détient une capacité diminuée, ou ne la détient plus du tout, s’en remettant à une autre ou à un ensemble d’autres nations pour la compléter ou y suppléer. Elle est plus lourde et handicapante que la précédente option, car elle conduit à des abandons capacitaires par l’une des parties qui la rendent dépendante. Poussée à son extrême, cette option reviendrait à spécialiser certains Etats dans telle ou telle capacité.

 

L’accord politique qui fonde ce partage est plus fort également, car les conséquences sur la souveraineté sont évidentes dans la mesure où la capacité « partagée » est essentielle dans un engagement opérationnel. De fait, même en l’absence d’accord explicite, on peut estimer que certaines nations européennes appliquent déjà, par défaut, le partage capacitaire ; la Belgique ou les Pays-Bas ne sont pas capables de conduire de manière autonome une intervention militaire, ils ont admis en conséquence le principe de n’agir qu’en coalition.

 

Pour éclairer ce concept, il est plus aisé de s’appuyer sur quelques idées de partage capacitaire entendues au gré de discussions sur l’Europe de la défense. Par exemple, tel pays ne développerait pas de flotte d’hélicoptères lourds, ou de composante aérienne d’appui au sol ou de défense aérienne, ou de composante navale de guerre des mines. Là aussi, pour prendre en exemple la capacité aéronavale à partir de porteaéronefs, la majorité des nations en Europe n’en disposent pas. La vision extrême, déjà suggérée par le concept de spécialisation par pays, serait par exemple, qu’un pays abandonne toutes capacités aériennes, ou toutes capacités sous-marines, mais conserve celles d’intervention terrestre. L’absurdité de telles idées extrêmes ne serait atténuée que par l’existence d’un pouvoir exécutif commun entre des Etats consentant des abandons concertés.

 

Un moyen terme serait de ne consentir qu’un partage partiel de capacités, l’un des Etats la détenant au plus haut degré, l’autre selon un mode mineur ne lui permettant qu’une capacité autonome minimum d’intervention dans une opération nationale limitée.

 

Encore que, dans l’esprit des promoteurs du concept, il s’agit là encore d’engranger des économies. Donc, il n’est pas question qu’un Etat développe davantage qu’auparavant une capacité au motif que son allié l’abandonne et réciproquement sur les autres capacités ; sinon, où serait l’économie ?

 

La spécialisation par pays oblige les Etats à un accord parfait en termes de politique étrangère et d’intérêts à défendre. Car, il paraît difficilement concevable qu’un Etat décidant de ne pas participer – au plan politique - à un conflit ou un engagement opérationnel, mette à disposition ou soit contraint de mettre à disposition de son allié une capacité qui lui fait défaut, avec hommes et moyens alors que lui-même ne partage ni les buts politiques ou militaires, ni les risques encourus de l’opération.

 

On peut étendre aux systèmes de forces cette notion de partage (en excluant les capacités de « souveraineté », quoique la France ait tenté dans un passé récent d’ « offrir » sa dissuasion sur l’autel européen…). Ainsi, certains pays n’ont pas de troupes aéroportées ou d’unités de montagne. D’autres n’ont pas de capacités d’entrainement dans tel ou tel domaine. On pourrait partager aussi les capacités de formation ; la France, par exemple, a proposé également de former les parachutistes en Europe dans son école du Sudouest, ou les pilotes de tel domaine, etc., encore que dans l’état actuel de ces centres, leur dimensionnement repose sur la perspective d’un emploi strictement national. Dès lors, il faudrait envisager de développer des capacités d’accueil supplémentaires dont le financement pourrait poser problème comme la simple disposition de terrains ou d’infrastructures supplémentaires sur des sites qui ont déjà été aliénés ou réduits et qui n’offrent plus de possibilités d’extension….

 

En termes financiers, si les coûts d’investissement tombent chez chaque détenteur de la capacité - on ne voit pas pourquoi les autres Etats contribueraient alors qu’ils ont décidé de faire l’impasse sur la capacité en question – les coûts d’intervention et d’entretien devront a contrario être partagés au prorata de l’emploi (nombre, durée) par les Etats, sans exclure une participation à l’amortissement des équipements et des installations.

 

Ce concept apparaît difficilement applicable à deux nations, et davantage pertinent à plusieurs ; on a d’ailleurs fait remarquer plus haut qu’il était appliqué, de facto, par plusieurs Etats européens qui ont décidé déjà d’impasses capacitaires (c’est même le cas de la majorité des 27 pays de l’UE et… de l’OTAN) quand ils ne les ont pas toujours connues...

*

Si ces concepts - mutualisation de moyens et partage capacitaire - apparaissent déjà largement acceptables, par défaut le plus souvent, à la majorité des Etats européens qui ont déjà renoncé à détenir les moyens de défendre de manière souveraine leur territoire et leur population contre une agression armée, ils se présentent d’une manière différente pour les deux pays de l’UE que sont la France et le Royaume-Uni, détenteurs de l’arme nucléaire. Leur application les conduirait inéluctablement à renoncer à leur indépendance de vues stratégiques et d’action militaire ; on en revient donc au problème politique qui doit être clairement posé. Le caractère irréversible de telles mesures doit bien être pris en compte, car, si l’abandon d’une capacité peut s’effectuer dans l’année, il en faudra des dizaines pour la recouvrer… Un Etat affichant des ambitions mondiales, ou même régionales, peut difficilement s’accommoder d’une telle politique de moyens militaires.

 

Remarque. La constitution d’une CJEF (combined joint expeditionary force) franco-britannique inscrite dans le Traité de Lancaster n’est pas, à proprement parler, une mutualisation d’unités, puisqu’elle sera constituée, à la demande pour une action donnée, d’unités terrestres – a priori du niveau brigade – de moyens navals et aériens qui ne sont pas affectés à titre permanent. C’est plutôt, une force commune interarmées selon un schéma comme les Européens le pratiquent… depuis vingt ans sur tous les théâtres où ils sont engagés ensemble.

 

En conclusion…

 

Il y aurait bien d’autres facteurs à prendre en considération sur ces questions souvent évoquées avec légèreté, en général dans l’unique perspective de diminuer encore l’effort de défense. Derrière ces idées, nous avons tendance à oublier que les forces de l’OTAN les mettaient déjà en oeuvre du temps de la guerre froide. A l’époque, il s’agissait pour les forces terrestres de mettre en commun de grandes unités de niveau corps d’armée, voire armée (la 1ère Armée !), comme l’étaient les moyens navals et aériens... La souveraineté nationale française, qui mettait sous commandement otanien sa 1ère Armée et ses moyens maritimes et aériens pour la plupart, gardait la face grâce à la gesticulation nucléaire – strictement nationale - qui aurait été le préalable à l’engagement des moyens conventionnels. Nous ne sommes plus dans un tel contexte stratégique et nos moyens ont changé d’échelle.

 

Cependant, il n’est pas contestable que les Européens doivent construire collectivement l’Europe de la défense. Il est un domaine exemplaire avec une plus-value opérationnelle évidente qu’il conviendrait de promouvoir avec une force politique renouvelée qui est celui des vraies coopérations en matière d’armement ; seule solution opposable dans l’instant à la mutualisation mais encore plus au partage capacitaire, préservant ainsi la souveraineté d’Etats qui ne consentent pas dans les faits à s’en remettre à un pouvoir supranational qui pourrait signifier la fin des nations en Europe.

 

La seule optimisation qui vaut dans l’état actuel de la réalité des Etats et de l’Union européenne, est celle de la communalité des moyens. Elle passe par des regroupements et des renoncements industriels au niveau national puis européen, par des volontés d’états-majors à développer et réaliser ensembles des systèmes d’armes communs (au sens large) avec leurs systèmes de soutien, et par une homogénéisation des procédures d’acquisition. Elle passe aussi par la concordance des calendriers d’équipement ou du moins la coordination des renouvellements d’équipements et une vraie volonté d’entente sur une même définition du besoin opérationnel. Si tout ceci était déjà effectif, un grand pas en avant serait prononcé et les gains financiers donneraient déjà des résultats substantiels. On ne peut nier dans ce domaine qu’une grande partie de la réponse appartient au monde industriel, mais aussi politique (par les adhérences et incidences politiques, économiques, sociales de ces questions, notamment).

 

Une réflexion politique paraît impérative sur tout ce domaine, car les implications sur l’avenir des Etats et des nations doivent être au coeur de celle-ci. Il faut considérer le rôle des armées et leur finalité au regard des menaces et des risques actuels ou futurs dans le cadre d’un emploi « européen », mais aussi strictement national (y compris à l’intérieur des territoires) et dans l’éventualité de la résurgence toujours possible d’une menace existentielle sur le pays qui exigerait l’emploi de tous les moyens disponibles pour l’engagement paroxystique… Cela veut dire que les armées ne sont pas considérées seulement comme un outil de police internationale, de politique étrangère ou comme l’argument d’un rang à tenir dans le concert des nations…

 


Notes

 

 

2 L’OTAN s’est aussi emparée de ce sujet avec les 46 propositions faites dans ce sens par son « Commandement de la transformation » (SACT de Norfolk).

3 Car, bien souvent, certaines capacités sont mobilisées à l’extrême (par exemple : le ravitaillement par air) et obligent alors à limiter le niveau de l’intervention et son ampleur

4 Comme le Corps de réaction rapide-France à Lille.

5 Comme le Corps de réaction rapide européen de Strasbourg.

6 Comme la monnaie.

7 Dont on peut s’étonner qu’il ne donne jamais lieu à débat national, ni à consultation populaire, alors qu’il s’agit ni plus, ni moins, que de la protection du territoire et de la population… !

8 Car le nombre d’Etats participant n’est pas limitatif.

9 Mais, même en restant sur un noyau dur d’Etats volontaires… qui sont, en général, ceux qui ont des vues précises de leur politique étrangère, et donc les plus difficiles à concilier sur des objectifs communs.

10 Telles les actuelles « caveat » en Afghanistan ou, dans un passé récent, en Europe centrale…

11 Comme le commandement du transport aérien (EATC) déjà effectif à Eindhoven (Pays-Bas).

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 12:45

The Guardium UGV (Photo Ziv Koren)

 

3/11/2012 Amir Rapaport - israeldefense.com

 

Col. Nir Halamish, Head of the IDF Ground Forces Command's Weapons Development Division, speaks about the programs the IDF is developing for cutting-edge robotics and new developments on the verge of significant technological breakthroughs

 

"I believe that 2013 will be the year in which a decade’s worth of processes will come to a conclusion,” declares Col. Nir Halamish in a special interview for IsraelDefense. As Head of the Weapons Department for the IDF’s Ground Forces, Halamish describes the direction in which the branch’s force buildup will focus, and notes the areas where major breakthroughs are expected to occur – including more efficient energy utilization by infantry and special forces and operating in distant locations across the battlefield.

 

Col. Halamish grew up in the Armored Corps, and has manned several positions in the Weapons Department for more than a decade. The interview with him took place near the time when the IDF General Staff approved a new multi-year plan (“Oz” – to be initiated in 2013-2017). The plan, which defines the strengthening directions of all the branches (including the Ground Forces), will be replacing the Tefen Multi-Year Plan which began in 2007 after the Second Lebanon War and was completed by the end of 2011.

 

The year 2012 was defined by the IDF as a “singular year”, The new plan was postponed by a year due to the dramatic changes in the Middle East, and after arguments between the Defense and Treasury Ministries concerning the parameters of the defense budget.

 

“The Tefen Multi-Year Plan is unique in two regards,” says Col. Halamish. “Firstly, it is one of the few plans in the history of the IDF that used all of its five years, and it was a very good and healthy process for the military. Secondly, it came immediately after the Second Lebanon War, and its planning stemmed from the lessons of that war. It essentially implemented all of the things that were understood from the war and was intended to allow for significant increases in crucial capabilities, as we understood were necessary in 2007.

 

“The plan itself brought some very significant capabilities, such as connectivity between all of the force elements on the ground, via the Digital Army Program (DAP), which has already become operational in half of the layout. In the coming years, we will expand it to the entire military, including reserves, and we will advance the ground connectivity to entities such as the Directorate of Military Intelligence, the IAF, and branches in the General Staff.”

 

Maneuver and Regional Defense

 

“One of the most significant lessons learned from the Second Lebanon War was the decision to renew the campaign’s maneuvering capabilities – in other words, carrying out a ‘quick and lethal maneuver’ as defined by the Commander of the Ground Forces, Maj. Gen. Sami Turgeman. The IDF decided to acquire hundreds of Merkava Mark IV tanks and Merkava Namer APCs produced on U.S. soil for the sake of improving maneuvering capabilities, as well as acquiring active defense systems against antitank missiles.”

 

Will the IDF continue to invest in tanks, APCs and active defense systems during the years of the Oz plan? The IDF General Staff recently discussed its intent to reduce the number of tanks and APCs.

 

“There were many discussions, but there’s already the Merkava Mark IV, which we are continuing to develop and to manufacture, as well as the Namer APC. The Namer started out as a heavy APC in 2007, with the global direction being that of less protected vehicles, as dictated by the US – speed at the expense of survivability. We decided towards a heavy maneuvering vehicle which prioritizes the team’s survivability at the expense of less weight. It has good maneuverability, yet it will not reach high speeds such as a light AFV. We presently have an entire operational Golani brigade with Merkava APCs, and we have transferred production to General Dynamics in the US to fund the rest of the acquisition with aid funds. We are advancing at full speed. The fact is, there are debates in the multi-year plan whether or not to continue producing Namers and how it has no effect on the things transpiring in the coming two to three years. Eventually there’s General Dynamics, which has a contract for the production of a considerable amount of Namers, and it is about to transfer several models of the new APC for testing.

 

“Upon the arrival of the APCs from the US, we will also renew the production line of the Namers in Israel (Israeli systems will be assembled onboard the hulls arriving from the US). There are thoughts about a second regular Namer brigade afterwards. We are examining the matter. On the one hand, it is important that the regular ORBAT be with the most advanced systems. On the other hand, these platforms have significant maintenance costs, and now there is the need to find the balance between the desire to be strong at the sharp tip and between the capability of carrying out this endeavor. This has not yet been decided – there are important considerations on how to expand the capabilities of the Namer, and also of the Merkava Mark IV, for a regular brigade. The issue will reach the branch commander within a few months, and it will then be brought up for General Staff approval.”

 

What about the active defense systems? Thus far, Trophy systems (by Rafael) were installed onboard only some Merkava Mark IV tanks. Will you continue installing Trophy on tanks, and will you equip the new Namers with this system?

 

“In general, we think we have reached a situation where this vehicle provides an excellent response to the existing challenges – both traditional challenges such as tanks that are operating in the environment, as well as the developing ones of antitank squadrons, of a small and low-signature enemy who is very difficult to locate.

“Today, the Merkava IV tank has a comprehensive capability for defending against antitank threats, as well as dealing with the enemy and closing the fire cycle at an impressive speed of a few seconds, on the same vehicle. I believe that in the next confrontation that takes place, we will have to test these capabilities in war, or in a more significant conflict than the one taking place today in Gaza. The more we succeed in operating these systems in a better manner, we will reach a situation where an antitank squad firing an RPG-29 or other antitank weapons will find itself in clear, immediate danger in a matter of seconds. We’ve done a very thorough effort with the tanks – the result of considerable development, but testing these capabilities was carried out after the Second Lebanon War.”

 

You mean that there are also soft-kill systems?

 

“What I can say is that other technologies are being examined beyond Trophy. Additional systems are being developed, and I think that in the operational field of dealing with the antitank threat, we have set a goal for ourselves under a program called ‘Green Page’, to improve the capabilities of the combat battalion team. We are not discussing more about the single instrument level or how any tank or Namer deals with the antitank threat. Rather it is about the integrated battalion – with infantry, tanks, engineering and collection – and how its fire handles a threat that we understand from the Second Lebanon War, which the enemy views as an endeavor he should invest in from his perspective. On our side, we invest in order to prepare the forces – force buildup for improved confrontation. I am discussing the field of weapons and strengthening, but there are, of course, other directions, such as training and doctrines. “

 

Does this mean that it is possible for one instrument to defend another?

 

“It means that I’ve said all that I can say. One of the significant things that we’ve tasked ourselves with is the issue of dealing with the capability of a force’s critical mass to handle the antitank threat. No more “boutique capabilities” of lone forces, but rather significant capabilities for a significant ORBAT, so that we will have the ability to deal with a significant challenge in times of war or large conflict, and defeat it. Regarding the tank itself, besides having the Trophy System, which greatly increases survivability, we also provided it with an antitank shell named Kalanit, which is unique and the first of its kind in the world, produced by Israel Military Industries (IMI).

 

Tactical UAV

 

Col. Halamish explains, “Six to seven years ago, we made a strategic decision – in IDF terms – to develop autonomous tactical unmanned aerial vehicle (UAV) layouts to work alongside the maneuvering force, battalion or brigade. All the decisions regarding them are accepted at the regiment or brigade commander level. Their availability is very high, their conditions are very low – take off and land in the field. Most importantly, they maintain performance, in day and night in a manner that approaches the IDF’s largest micro-remotely powered vehicles (MRPVs).

 

“The first is called Skylark 1 (according to the commercial name of the manufacturer, Elbit Systems). This is a layout which we are more or less in the middle of implementing, and there are already several dozens of teams using it. The system works in an intensive manner, deepening across all the current security sectors – Gaza, Egypt, the Lebanon border, Judea and Samaria, as well as in all the unit trainings. Every regiment commander who received the system and the team said that the first thing they want is to keep it.”

 

According to Halamish, the Ground Forces branch recently decided on a new UAV project for the brigade echelon, termed Sky Galloper. This UAV will be 1.5 times larger than the Skylark and will also be manufactured by Elbit Systems.

 

Precision Mortars

 

According to Col. Halamish, another significant and developing field within the ground forces in the coming five years involves mortars. After the IDF acquired the Soltam-produced “Keshet” (a rapid mortar fired from an APC), a decision was made to begin a new project for developing mortar shells with a precision of up to a few meters. The shells will be directed towards the target via a laser marker or other guidance measures. The IDF is presently considering a revolutionary step: providing precision shell fire capabilities to armored battalions as well, to offer them another means of quickly and efficiently dealing with antitank squads ambushing them in the maneuver areas. “This is something that is being examined,” says Halamish.

 

“My assessment is that we will introduce the mortars to the armored battalions at one stage, out of an understanding that the Keshet is truly a force multiplier, and we wish to add everything we define as a precision shell upon it. The Keshet does things automatically, reducing human error to a minimum. All that is left for us today is to take the mortar shell and make it precise.

 

“Today, the mortar is still 'dumb', statistically one that falls within a range of 100 meters. We want to take this range and make it more precise, at least to ten meters. The precision will turn this instrument into an ultimate asset – quick, precise, with a minimal amount of errors. This is the central step that we are working on.”

 

Precision Rockets

 

Beyond mortars, the Ground Forces also intend to establish battalions that world fire precise rockets to ranges of nearly 40 kilometers (as revealed by the head of the Ground Forces during the International Fire Conference organized by IsraelDefense and the Artillery Corps Association in May 2012). The precise rockets will be based on the Accular developed by IMI, which took old rockets and added guidance and navigation systems to them.

 

Have you already started to establish the first precision rocket battalion?

 

“Yes, we are working on it now. The layout has not yet been constructed, but is undergoing advanced approvals. The Ground Forces commander is outlining the direction for us. Today, the air force is needed in order to precisely hit a structure or another target. We want to reach a situation where the rocket or mortar will reach all targets in every scenario, during the day or at night, and in all weather conditions. This is a significant challenge in that we see ourselves fighting 24/7, in the winter and summer.”

 

Halamish adds that in addition to the rocket battalion, the IDF will start the conversion of its mobile gun layout to a new gun in the coming five-year period – an effort that will take nearly three decades, meaning four multi-year plans.

 

Easier, More Concealed

 

Regarding infantry forces, Halamish says, “If you take an infantry battalion from 2006 and compare it to today, you’ll see that we have made at least one, sometimes two jumps in every parameter – command and control, collection, lethality, ability to hit soft/hard targets, camouflage and personal gear. Since this is a very large layout, this was one of the most significant efforts in the Tefen Plan, and it provided improved, upgraded capabilities to every infantry battalion, in terms of both quality and quantity, compared to five years ago.

 

What is happening with the project that was referred to in the past decade as the “Future Infantry Soldier”?

 

“In the framework of the project, some of the things that made its way to the ground force battalions are the result of initiatives that were in the previous incarnation of the future infantry project (in 2003-2004). The mechanism says that you try numerous ideas – several of them will mature, while several of them slowly die. The best of them progress to the full development and acquisition stage, from which the gathering systems came. We were using systems such as Yuval – an expensive and heavy system weighing 11-12 kilograms.

 

“One of the things that came about during 2003 to 2005 was the capability to take the thermal world and pack it in two and a half kilograms while maintaining the same ranges. This was something that we thought about before then, but we did not see how we could turn it into a project. Now it’s a standard.

 

"In general, we took everything that the infantry soldiers were carrying, which was in the area of 40-50 kilograms, and reduced it to less than ten kilograms. Let’s say that an artillery cooperation officer had to carry observation systems and batteries for 48 hours. This is a weight that he could not carry on his own, alongside two soldiers who were carrying it as well. This was the operation – three persons walking with heavy gear. We took all of the artillery cooperation officer’s gear, and specified the equipment used to produce even better operational outputs (i.e. allows for seeing during day and night, and produces coordinates) – all of this in only ten kilograms. Today, an infantry artillery cooperation officer does not need a hauler.”

 

What breakthroughs are there in the energy field?

 

"I believe that the next head of the Weapons Development Division, in about five years, will have several issues that he will turn into projects, and one of them will be the energy issue. Looking ahead, you see there is more equipment that requires energy, including for command and control and gathering measures. We are approaching a situation where the different types and amount of energy requires many soldiers. We are presently examining several significant directions with MAFAT for more energy at less weight. The aspiration is to reach a ratio of 1:2 with portable infantry forces systems, meaning twice the energy for the same weight. There are several directions, starting with solar panels and up to composite materials whose energy is twice as high.

 

“MAFAT operates projects in several universities, as well as with the US. We are investing many resources in this field in order to reach a situation where a battery’s activation time will be 16 hours instead of eight. The goal is 1:3 with combat collection units, which collect materials and don’t have to be in motion all the time, and there are other directions, such as a small generator that could operate for days, while allowing for operating systems. We are working in this field with Ricor from Ein Harod. Sizable budgets need to be invested in this.”

 

So we are discussing energy generators in the field?

 

"For example, a liter of a certain type of benzene can allow for the production of 72 hours of energy. There is, of course, a trade-off – the generator weighs ten kilograms, not including the extra liter, but it's worth it if it provides you with energy for a week.”

 

What about liquid energy?

 

“There is the whole world of fuel cells. We are also examining this in UAVs, which are electric and have an endurance of two to three hours. We want this to stand at six hours – the longer the UAV can stay in the air, the better. This is a field that has great potential. Breakthroughs will happen in some of the things and not in others.

 

What other things are on the verge of breakthroughs?

 

“The cellular field. Our cellphones consume energy so much that they can’t finish a day's work without being recharged several times. Considerable amounts of money are being invested in this – whoever comes up with a solution will be a millionaire. We are riding on the backs of the civilian sector, and it is from there that things will be reached.

 

“Another issue is “friend-or-foe” identification, a subject that that comes up in every war or operation. The IDF enters built-up areas where everything is crowded and improvised, with tanks and infantry inside – everyone is mixed up with everything. We are now investing towards finding a solution to prevent friendly-fire. The attacker is less interested, so far as knowing if I am in a tank and signaling to an infantry force, whether it is one of our own, without requiring the infantry soldier’s cooperation. A breakthrough will happen here and while it will not provide 100% of what we need, it could improve decision-making. I am not assuming that a decision may or may not happen according to this, but it may allow for decisions to be made. You want to reach a situation where batteries are not needed for such a form of identification.

 

“Last year, we called on several companies to work on this. I believe that we will ultimately reach our goal. Today, you have systems that require cooperation with the force, such as a thermal flag. However, many times, someone could shoot you from behind because he can’t see the flag.

 

“There are all sorts of areas being developed regarding the future infantry soldier, such as better uniforms. Some of the officers examine potential uniforms that might aid the infantry fighter during combat.

 

“Another issue is to take what the infantry soldier carries, including uniform, measures, and protection – and turn it into a single system. For example, having energy be part of the protection layer. Energy is central, and it will provide you with the command and control. I presume that the combat configuration of the infantry – such as traversing on foot and reaching certain destinations – will be preserved, even in one or two decades from now. It will need assistance and organization for it to carry out such missions in a good manner.

 

“One of the other things is to transfer the world of autonomous vehicles from the air to the ground – this is the world we call UGVs (Unmanned Ground Vehicles). There are two main directions in this field, one of which is to take this capability and integrate it in ongoing security settings, as is done in Gaza. The only missionoperational UGV system in the world that is the one we operate in Gaza – the G-NIUS Guardium UGV. It still carries out missions today. There were initially problems with it, primarily in communications and the capability of operating near the fence. It has been carrying out activities nicely in the past year.

 

"One example is that there are complex situations near the fences, where instead of operating manned forces and becoming entangled in a dangerous situation, the forces can be allowed to close a wider circle and introduce the UGV, which transmits the image back. If there's a charge, it will explode, and if there is an incursion, then it transmits the information and allows us to get organized accordingly.

 

There is also a plan known as “Forward Guard” - what does it refer to?

 

“Forward guard refers to an unmanned force that will operate ahead of the main force, one which will track the enemy and another to encounter it in place of the main force.

 

Thus far, we have yet to solve the communication problem. I want to give this instrument commands, not just data, and this is where there is still a problem. Furthermore, you want to reach a situation where this instrument can make decisions independently in the field – what is called artificial intelligence (AI). This might be pretentious, but this is the appropriate word. If it reaches a place where there is an obstacle, and it needs to be overcome, then the robot will know how to figure it out, just like any sixyear old child. For the time being, this is something that they cannot do. If we solve this, we could provide unmanned forward guard capabilities with a manned force. This is something that we are advancing along with MAFAT.

 

Is there a goal to see to it that the robots could talk amongst themselves?

 

“Yes, but our current ambition is primarily that they will be able to operated on their own. The dream of taking a robotic force and having it fight behind enemy lines instead of soldiers exists in the movies, but we are not yet close to that. In any case, I say that we are the most advanced military in this field, and quite a few militaries come here to see what we are developing. Afghanistan, for example, presented very significant challenges to the various allied forces, similar to what he had in the security strip, such as the logistic convoys and movement to outposts. They eventually reached the same solutions that we did, such as supplies from the air and more, and then they also examined the UGV trucks.

 

I am a big believer in the notion that technological breakthroughs are accomplished step by step: isolate a problem, focus on what is desired, and thus reach a solution. It is very difficult to take a large step. Many times you do not have 10-15 years for a project to yield results. It is always easy is to say that the operational need is extensive and does not allow for compromise, and that the system is not needed without all of it. One of my challenges is to quantify the operational need so that it may be accomplished within a range of three to five years, and not to develop systems over many lengthy years that will not be needed by the time it is completed.”

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 12:35

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November 7, 2012 by Ritu Sharma - defenceeXpress

 

 

With sluggish economy putting in limbo its demand for additional funds, the Defence Ministry on Wednesday asked the three services to have a more “focused” approach towards acquisition especially towards the critical projects and plans that have a direct bearing on their “operational preparedness”.
 
 
Many of the modernization projects – artillery and fighter jets procurement – is moving at a snail pace and the huge capital expenditure earmarked for the current fiscal remains largely unspent. The projections made by Antony in his reply during budget session in Rajya Sabha were found to be way off the mark in the review, sources revealed. 
 
 
The delay in Indigenous Aircraft carrier (IAC), slow progress of border roads projects in Arunachal, highly unsatisfactory progress of ordinance factories and defence PSUs are said to be the main reasons for the state of present affairs in the defence expenditure, sources said. To set right the course and exhaust the 1,93,000 crores of defence budget, out which around Rs. 80,000 crores were allocated for modernization and acquisition projects, Antony has asked the officials to conducts series of separate review meetings about the projects and plans having direct linkages with the “operational preparedness”. 
 
 
 
 
Earlier, the MoD had projected an additional budgetary requirement of Rs. 50,000 crore for the year 2012-13. During the budget announcement itself, Antony had made it known that the amount was 15.5 percent less than the estimated requirement of the services. Antony announced that as per projections his ministry needed Rs. 2,39,123 crores in total and thus they will require an additional amount of Rs 45,716 crores.
 
 
“The budget estimates were given in accordance with the assessment of the new emerging threat perception from neighbouring countries and the forces required it to meet the new challenges. However, with the other ministries facing cut, the defence ministry is afraid that the inability to finish the defence budget would lead to a cut in the next budget,” sources said.
 
 
 
 
In the ongoing financial year, the Defence Ministry is expected to conclude the largest open tenders to buy 126 medium multi-role fighter aircraft at an estimated value of Rs. 48,000 crore along with scores of other multi-billion dollar tenders for artillery, helicopters and warships reaching final stages. However, majority of these projects have been delayed due to slow acquisition processes and the losing vendors trying to put spoke in the process by citing irregularities in the deal.
 
 
In comparison to the defence budget of Rs.1.70 lakh crore in 2011-12, this year Indian defence budget was 13.15 percent higher at Rs 1.93 lakh crore, out of which Rs. 79, 579 crore was to be spent on purchase of new weapons and platforms.  The hike though considerable as per the Indian standards will be no match to the country’s eastern neighbor. China’s increased budget has continued to cause concern in India. According to Pentagon’s South Asian Defence and Strategic Year Book China’s total military spending has increased by 189 percent between 2001 and 2010, an average annual increase of 12.5 percent. As per data, China is the second largest spender of defence after the US and India comes at position 9.
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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 18:25

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10 novembre 2012 par Jacques N. Godbout - 45enord.ca

 

Ottawa dépensera 151 millions $ de plus afin d’améliorer les véhicules blindés légers pour les rendre plus résistants sur le champ de bataille.

 

Le gouvernement fédéral a annoncé le vendredi 9 novembre une modification apportée à un contrat de 1,06 milliard $ attribué en octobre 2011 à General Dynamics Land Systems – Canada afin d’améliorer une flotte de 550 véhicules militaires afin d’améliorer une flotte de 550 véhicules militaires. Cette modification consiste en la fourniture de 66 véhicules blindés légers (VBL III) modernisés supplémentaires.

 

Le gouvernement Harper compte utiliser ces 66 VBL III supplémentaires pour appuyer la capacité de reconnaissance et de surveillance des Forces canadiennes.

 

Les travaux sur les 66 VBL III seront réalisés par l’entreprise General Dynamics Land Systems, à ses usines d’Edmonton et de London, en Ontario. Cet investissement rendra les véhicules plus rapides, améliorera leur système d’armement et leur permettra d’être plus sécuritaires contre certaines menaces telles que les engins explosifs improvisés en bordure de la route.

 

« Grâce à cette modification au contrat de GDLS-C, on contribue au maintien d’un nombre pouvant atteindre 110 emplois à Edmonton. Par ailleurs, ce travail aidera à protéger les hommes et les femmes qui défendent le pays en leur fournissant ces véhicules de combat terrestre. », a déclaré la ministre fédérale des Travaux publics et Service gouvernementaux, Rona Ambrose, lors de cette annonce.

 

Le VBL III

 

Sur un total de 5 milliards de dollars pour de nouveaux véhicules, on se rappellera qu’un milliard de dollars devait être consacré à la mise à niveau du parc des VBL III. L’autre partie de l’investissement de 5 milliards devant servir à l’achat de trois autres véhicules de combat, soit un véhicule de combat rapproché (VCR), un blindé tactique de patrouille (VBTP) et un véhicule servant à la mobilité de la force (AMF).

 

Les VBL III canadiens ont servi aux Forces armées canadiennes sur plusieurs théâtres d’opérations, notamment en Afghanistan. Ce sont des véhicules de combat ultramodernes utilisés pour transporter les troupes sur le champ de bataille, tout en offrant une protection et une puissance de feu défensives.

 

«Le contrat pour la phase de mise en œuvre du projet de modernisation des véhicules blindés légers III s’impose afin de les protéger des mines et des engins explosifs improvisés, d’améliorer leur mobilité, de renforcer la sécurité des militaires à leur bord et d’intégrer des modifications visant une ergonomie améliorée et une gestion de l’information plus perfectionnée.»,  précise le communiqué qui accompagne cette annonce.

 

« Notre gouvernement est déterminé à renouveler et améliorer l’équipement que nous fournissons à nos hommes et nos femmes en uniforme », a déclaré Bernard Valcourt, ministre associé de la Défense nationale, lors de l’annonce de la modification au contrat de General Dynamics.

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 13:49
European Defence Matters, Issue 2

 

05 November 2012 European Defence Agency

 

European Defence Matters, a magazine of the European Defence Agency, issue number 2
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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 09:10

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07/11/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Grandeur et décadence des armées françaises... Mercredi après-midi débute l'examen en séance des crédits de la mission Défense du projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2013. Le PLF devrait en principe être voté le 20 novembre. En trois volets, voici les principales déclarations à l'occasion de leur audition à la commission de la défense de l'assemblée nationale du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, puis des chefs d'état-major terre, air, marine et enfin du délégué général pour l'armement.

 

Après un premier volet sur les déclarations d'Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées puis un deuxième volet sur les les principaux points évoqués par le chef d'état-major de l'armée de terre, Bertrand Ract-Madoux, le chef d'état-major de l'armée de l'air, Denis Mercier, et, le chef d'état-major de la marine, Bernard Rogel, voici les principaux propos tenus par le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, lors de son audition à la commission de la défense de l'assemblée nationale au mois d'octobre :

 

• Sur le budget 2012

"L'été 2012 a été consacré à préparer la transition vers la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) tout en essayant de préserver la marge de manoeuvre la plus grande possible dans un cadre budgétaire contraint. Tous nous participons, à des titres divers, à la définition des orientations stratégiques de la défense dans le cadre des travaux engagés par la Commission du Livre Blanc, qui précédera la nouvelle LPM. En application des mesures arrêtées en 2012, le niveau d'engagement du programme 146 Équipement des forces de la mission Défense a été ramené à quelque 7,3 milliards d'euros en fin d'année au lieu des 10,2 milliards prévus".

"Les besoins de paiement du programme 146, hors titre 2, sont estimés pour 2012 à 11,6 milliards d'euros pour des ressources envisagées à hauteur de 9,8 milliards, en escomptant la levée des 480 millions d'euros de réserves et en incluant 936 millions de ressources extra-budgétaires issues de la vente de fréquence. Le report de charge s'élèvera donc à la fin de l'année à 1,7 milliard, soit environ deux mois de paiement, en supposant la levée de la réserve réglementaire. Chacun peut donc noter l'aggravation du report de charge de quelque 200 millions d'euros par rapport à la fin de 2011(...) La situation budgétaire se tend donc un peu plus à la fin de l'année 2012. C'était prévisible".

"Le niveau d'engagement des études amont a été préservé en 2012 à hauteur de 720 millions d'euros, dont 53 millions pour le dispositif RAPID et le soutien aux pôles de compétitivité, en faveur des PME dans le cadre du soutien à l'innovation. Les besoins de paiement pour les études amont sont estimés à 756 millions d'euros, ce qui correspondrait à un solde de gestion de l'ordre de 85 millions d'euros dans l'hypothèse de la levée des 40 millions de réserves".

 

• Sur le projet de budget 2013

"Le budget pour 2013 est un budget de transition, qui s'inscrit dans l'attente des orientations du Livre blanc et de la nouvelle LPM. À l'instar de l'ensemble de la mission Défense, le budget de l'équipement des forces est stabilisé en valeur, grâce à des recettes extrabudgétaires, de l'ordre du milliard, qui proviennent de la vente de fréquences à des opérateurs de télécommunications. Ces recettes seront toutefois épuisées à la fin de 2013 et il n'y a aucune perspective de vente de fréquences supplémentaires. Cette stabilisation marque une inflexion dans la trajectoire budgétaire des opérations d'armement, qui s'écarte désormais nettement de la référence de la précédente LPM. L'absence de recettes extrabudgétaires conjuguée à la montée en puissance de l'agrégat nucléaire, dans la perspective du renouvellement des composantes de la dissuasion à l'horizon 2030, peut conduire à des restrictions dans les programmes dits à effets majeurs, c'est-à-dire les programmes classiques".

"Le contrat (avec Dassault Aviation, ndlr) stipule la livraison annuelle de onze Rafale. C'est la cadence minimale fixée au regard de la continuité industrielle et de la capacité des fournisseurs de Dassault à produire les équipements nécessaires. Si elle se produit, l'exportation du Rafale permettra d'alléger la charge à partir de 2017".

 

• Sur les consolidations industrielles

"Le rapprochement entre Safran et Thales reposait sur la volonté de ne financer qu'une seule source de technologie en matière d'optronique, les deux sociétés présentant des gammes complémentaires tout en étant parfois en concurrence frontale. La situation s'est crispée autour des savoir-faire de certains établissements des deux sociétés. Je ne crois pas que ce rapprochement aurait livré la direction du nouveau groupe à des financiers, compte tenu de la persistance d'une très forte mentalité ingénieur dans les deux sociétés : les ingénieurs continuent d'avoir la primauté à Safran comme à Thales. De plus, en cas de rapprochement entre EADS et BAE, il conviendrait également de s'interroger sur l'avenir des différents champions de notre industrie de défense : Thales, Nexter, DCNS, Safran. Les partenariats possibles en Europe sont peu nombreux (...). À mes yeux, l'État, actionnaire ou non, doit avoir la capacité d'intervenir au sein des sociétés de défense sur les orientations et les ventes d'avoirs stratégiques. Cette capacité entre dans le cadre des actions spécifiques, dont certaines ont été mises en place lors des privatisations de sociétés de défense - c'est le cas de Thales. La France possède également une action spécifique au sein d'EADS. C'est l'outil absolu, alors que l'État actionnaire est trop souvent un État qui met trop de temps à prendre ses décisions".

 

• Sur l'exportation

"Les perspectives à l'exportation sont maussades. Nous n'atteindrons pas le chiffre de l'an dernier non seulement parce que le marché se rétrécit mais également du fait que les Américains, qui préparent avec beaucoup d'activisme le repli de leur budget de la défense, sont présents sur tous les marchés, notamment en Asie".

 

• Sur les relations franco-britanniques dans la défense

"L'accord franco-britannique de Lancaster House a permis de lancer différents programmes : systèmes antimines, évaluation du Watchkeeper, première phase des études relatives aux drones de combat, réflexion sur la création potentielle de centres de compétences uniques pour la société MBDA, études amont communes pour plus de 50 millions d'euros par an par pays -, défrichement de nouveaux champs éventuels de coopération... Nous avons également passé en revue tous les programmes de missiles futurs, dont l'ANL Anti-navire léger, ndlr) ou des missiles air-sol en vue de remplacer par un missile entièrement européen les Hellfire, dont sont actuellement dotés nos hélicoptères Tigre et qui pourraient également doter nos futurs drones. L'évolution des rapports franco-britanniques est réaliste et pragmatique. On ne sent aucun coup de froid. Les Britanniques sont dans une phase attentiste au regard de nos choix budgétaires".

 

• Sur les drones

"S'agissant des drones, le ministre de la défense ne manquera pas de faire connaître ses options en matière de drones MALE. Si nous voulons doter nos forces très rapidement de moyens opérationnels, la seule source, ce sont les États-Unis, avec tous les inconvénients que vous avez mentionnés en matière de maîtrise des logiciels et de certains capteurs. C'est pourquoi nous travaillons sur la possibilité de distinguer la chaîne de pilotage de la chaîne de mission, de manière à doter ces drones de capteurs ou d'armements européens. Nous avons entamé à cette fin des discussions informelles avec l'industriel américain General Atomics, qui ne produit ni les capteurs ni les armements. Toutefois, la période électorale aux États-Unis ne favorise pas un aboutissement immédiat de cette démarche. Le Royaume-Uni et l'Italie possèdent déjà des drones de General Atomics. L'Allemagne a déposé en janvier 2012 une demande de FMS - Foreign Military Sale - pour l'acquisition de Predator. L'Allemagne et la France ont du reste engagé une réflexion, en cohérence avec nos travaux avec le Royaume-Uni, sur la possibilité d'entreprendre en commun une démarche d'européanisation des équipements et, progressivement, du drone. À plus long terme, c'est-à-dire au-delà de 2020, le calendrier dépendra de nos capacités budgétaires et des priorités que nous aurons définies. Les crédits dépensés dans le cadre du programme Talarion se sont élevés à quelque 30 millions d'euros. L'opération a été arrêtée parce qu'elle conduisait à un objet trop volumineux qui ne correspondait pas aux besoins de l'armée française. La première partie du travail sur Talarion portait sur la création d'un porteur. Or cette opération, qui aurait été intégralement réalisée en Allemagne, nous aurait conduits jusqu'en 2017. Se posait aussi la question de la participation de notre industrie à la réalisation des capteurs. Nous n'avons donc pas poursuivi cette opération. Cela n'a d'ailleurs laissé aucune séquelle dans les relations entre l'Allemagne et la France".

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 09:05

Mindef

 

07/11/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Grandeur et décadence des armées françaises... Mercredi après-midi débute l'examen en séance des crédits de la mission Défense du projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2013. Le PLF devrait en principe être voté le 20 novembre. En trois volets, voici les principales déclarations à l'occasion de leur audition à la commission de la défense de l'assemblée nationale du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, puis des chefs d'état-major terre, air, marine et enfin du délégué général pour l'armement.

 

Après un premier volet sur les déclarations d'Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées, voici dans ce deuxième volet les principaux points évoqués par le chef d'état-major de l'armée de terre, Bertrand Ract-Madoux, le chef d'état-major de l'armée de l'air, Denis Mercier, et, le chef d'état-major de la marine, Bernard Rogel, lors de leur audition devant la commission de la défense de l'assemblée nationale au mois d'octobre :

 

Le chef d'état-major de l'armée de terre, Bertrand Ract-Madoux

 

"J'ai pu constater que ce budget avait été, à juste titre, qualifié de budget d'attente ou de transition par le ministre de la défense et le chef d'état-major des armées. Cette attente ne sera pas sans conséquence pour une armée de terre qui représente, comme j'ai coutume de le dire, 20% du programme 146, 20% de la préparation opérationnelle hors titre 2 (personnel) des armées et 20% de l'entretien programmé des matériels (EPM) des armées. Or dans ce processus de recherche d'économies de court terme, elle supportera, en 2013, une grande part des efforts du ministère. L'armée de terre supportera ces efforts, tout d'abord, dans le domaine des équipements dans la mesure où, sur les années 2012 et 2013, l'armée de terre devra contribuer à hauteur d'environ 40% du total des reports ou annulations en autorisations d'engagement ainsi que des crédits de paiement. Cet effort apparaît encore plus disproportionné pour la seule année 2013, avec une part dans la réduction des engagements estimée à 76%. Cela s'explique par ses nombreux petits programmes particulièrement propices aux économies de court terme et par le fait que plusieurs programmes majeurs tels SCORPION et le porteur polyvalent terrestre (PPT), n'ayant pas encore été notifiés, pouvaient donc être décalés".

 

"Les conséquences immédiates en seront notamment le décalage à l'été 2013 de la notification des travaux complémentaires d'architecture pour le programme SCORPION. Si cette mesure qui affecte le programme majeur de l'armée de terre est surtout emblématique, d'autres auront des conséquences capacitaires plus importantes telles que l'impossibilité de projeter plus de 4 hélicoptères Caïman (NH90, ndlr) jusqu'à fin 2016 ou la rupture capacitaire sur le segment des porteurs logistiques terrestres à partir de 2015".

"L'armée de terre supportera également une part importante des efforts du ministère dans le domaine des effectifs. Sa contribution ira ainsi au-delà de l'objectif fixé par la loi de programmation militaire (environ 2700 postes en 2013) en raison d'une accentuation de la pente de déflation, consécutive aux décisions contenues dans la lettre plafond de cet été".

 

"Récemment pointée du doigt sur les questions de masse salariale et d'avancement, souvent à tort, l'armée de terre saura, enfin, prendre les mesures qui s'imposeront pour maîtriser sa masse salariale. Mais il va sans dire que les révélations de l'été 2012, par médias interposés, ont été un choc. J'étais d'ailleurs lundi avec les représentants des officiers de l'ensemble des régiments réunis en séminaire. Ce sujet d'inquiétude était sur toutes les lèvres. Il dépasse bien évidemment la seule catégorie des officiers car la restriction de l'avancement, dont je rappelle qu'il se fait presque essentiellement «au choix», c'est-à-dire au mérite, aura un impact sur «l'escalier social» qui est la force des armées et qui permet, à chacun, selon ses capacités, d'accéder à des responsabilités supérieures. Je vous rappellerai ainsi que 70% des sous-officiers sont issus des militaires du rang et que 70% des officiers ne sortent pas directement des écoles de Coëtquidan".

 

"Il y a derrière mes propos l'inquiétude de voir la cohérence d'un outil efficace et aguerri, affaiblie par des mesures budgétaires de court terme et de voir les données budgétaires préempter les débats stratégiques en cours (...). La France possède aujourd'hui avec l'armée de terre un outil remarquable qui, malgré les réformes lourdes, n'a jamais fait défaut pour répondre à ses engagements opérationnels. Mais elle est dans une situation d'équilibre qu'il lui est de plus en plus difficile de préserver. Son format est tout «juste insuffisant», expliquait un récent rapport du Sénat. Il ne faut, en effet, pas oublier qu'en 2009, l'armée de terre, avec le même format, était en situation de «surchauffe» opérationnelle. Je pense donc qu'elle a effectivement atteint un seuil plancher au-dessous duquel elle ne pourra descendre sans renoncements capacitaires, renoncements qui lui feront perdre sa cohérence et son efficacité et pourrait affecter l'image de la France. Car c'est bien avec le volume de la force terrestre projetable (aujourd'hui 73.000 hommes) que doivent se raisonner les contrats opérationnels et non avec les effectifs de l'armée de terre au sens large (135.000 militaires et civils)".

 

"Je vous ai dressé, pour reprendre l'expression du chef d'état-major des armées, un panorama de l'armée de terre parfois sombre mais sans concession. Je ne peux vous cacher, non plus, que l'adhésion aux réformes s'érode sensiblement. En l'absence de perspective d'améliorations rapides, la lassitude commence à gagner les esprits".

"Toutes les difficultés de l'armée de terre ont une seule origine: la lente et immuable érosion du budget de la défense. Les intentions du Livre blanc de 2008 étaient pourtant bonnes, puisque l'effort a porté sur les équipements et nous sommes très heureux de ceux que nous avons reçus. Mais nous n'avons plus aujourd'hui les moyens suffisants pour les faire fonctionner, compte tenu de la réduction des crédits consacrés au fonctionnement, à l'entretien du matériel et la contraction de la masse salariale. Nous avons par exemple perdu, sur quatre ans, une année complète de crédits d'entretien programmé du matériel pour nos hélicoptères. Pour les autres équipements, nous avons perdu une part significative du budget. Dans le même temps, près de 4000 postes de maintenanciers ou mécaniciens ont été supprimés. Le Livre Blanc de 2008 nous avait été présenté comme la perspective d'une armée plus petite mais avec plus de moyens. Ce n'est en réalité pas le cas. Nous sommes aujourd'hui encore capables d'assurer les contrats opérationnels de 2008 mais plus de les soutenir dans la durée".

 

"Je n'ai pas parlé de rupture mais de risques de rupture capacitaire sur certains équipements. C'est notamment le cas pour les véhicules légers tout-terrain P4, les hélicoptères, les camions logistiques. Ces programmes sont souvent victimes de leur taille modeste. Nous pouvons déployer 30.000 hommes mais nous ne pouvons pas les faire tenir dans la durée sur le plan des munitions. La réduction des stocks nous interdit de fait la soutenabilité dans la durée. La Libye a affecté certains stocks, avec notamment la consommation de 425 missiles Hot par nos hélicoptères de combat. Il n'y a néanmoins pas de carence car nous disposons de stocks de crise et de guerre. Il faudra également lancer le programme MMP dans le domaine de l'antichar, le remplacement des MILAN étant impératif".

 

Le chef d'état-major de l'armée de l'air, Denis Mercier

 

"La première concerne le maintien de l'activité aérienne pour nos équipages. Elle est essentielle pour garder des compétences, préserver un niveau suffisant de sécurité aérienne et garantir le moral de nos aviateurs. Nous sommes confrontés à la difficulté de contenir les coûts de maintien en condition opérationnelle (MCO). En 2012, l'écart entre les ressources disponibles et les besoins d'entretien programmé des matériels aéronautiques de l'armée de l'air a atteint 300 millions d'euros. Cela se traduit par une pression de plus en plus forte sur la formation et l'entraînement des forces et en conséquence une érosion du capital des savoir faire opérationnels. Malgré les efforts que je salue du ministère sur le domaine, en 2013, le déficit d'activité sera d'environ 20% par rapport au besoin nominal d'entraînement des équipages. C'est acceptable dans un budget d'attente, mais nous approchons d'un seuil qui pourrait devenir critique. Notre cohérence repose sur notre capacité à trouver le bon équilibre entre notre format et les ressources dédiés à l'entretien programmé de nos matériels".

 

"Ma dernière crainte concerne la construction budgétaire. Les trajectoires financières actuellement envisagées nous amènent à court terme sous le seuil des engagements déjà passés. En poursuivant dans cette direction, nous serons amenés à annuler certaines commandes, avec des pénalités à la clé, et nous serons dans l'impossibilité de procéder aux nouvelles acquisitions, celles qui nous permettront de mettre en place des modes de fonctionnement source d'économies. Les drones, les MRTT, qui n'entrent pas encore dans la construction budgétaire, sont en position de vulnérabilité. La phase 2 de la quatrième étape du système de commandement et de conduite des opérations aériennes (SCCOA) n'est pas prévue dans le projet de loi de finances 2013. Ses reports successifs fragilisent notamment nos capacités de détection sur le territoire national".

 

"Le report de nombreux programmes d'équipement, décidés en amont des travaux du projet de loi de finances, pourrait aussi s'avérer préjudiciable à notre capacité opérationnelle. C'est le cas par exemple de ceux liés aux obsolescences du missile Aster30, du pod RECO NG, du simulateur Mirage 2000C, de la mise aux normes civiles des hélicoptères Puma et Fennec, de la rénovation des C130 et de la flotte de Mirage 2000D. Sur ce dernier point, je souligne que le Mirage 2000D au potentiel de vie encore élevé nous permettrait de disposer d'un avion, dont il nous faut déterminer le niveau de rénovation et le format, capable d'effectuer à moindre coût une large gamme de nos missions en complément du Rafale. Il existe un véritable risque de perte de capacités opérationnelles, mais aussi de capacités industrielles nationales dont les conséquences pourraient être irréversibles. Je milite pour l'étude de solutions de court terme qui permettent de conserver la réversibilité nécessaire à la préparation d'un avenir qui pourra être différent de celui d'aujourd'hui. Un avenir qui sera porté par le personnel s'il n'est pas tourné vers une simple diminution des formats mais bien vers un véritable projet".

 

"Aujourd'hui, le volume horaire de formation de nos pilotes est inférieur aux objectifs fixés : 160 heures au lieu de 180 pour les pilotes de chasse - et encore, certains ne volent que 120 heures. Le différentiel est encore plus marqué pour les pilotes d'avions de transport, qui devraient voler 400 heures par an, et qui n'en effectuent en moyenne que 250. Cette situation peut créer un vrai problème de compétences ; c'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons demandé et obtenu l'acquisition de huit CASA. Certes, la simulation permet de pallier une partie du problème, mais elle ne remplacera pas le vol".

 

Le chef d'état-major de la marine, Bernard Rogel

 

"La modernisation de notre outil est amorcée. Elle constitue la réponse à une urgence : les réductions, temporaires ou non, de capacité - rappelons que nous avons désarmé 20 bâtiments depuis 2009, et que cela continue - et l'âge de nos outils - près de 40 ans pour la frégate De Grasse, 34 ans en moyenne pour les frégates Georges Leygues, Montalm et Dupleix ou l'aviso lieutenant de vaisseau Le Hénaff - nous placent au bord d'une rupture franche. Seules deux frégates ont été livrées au cours des dix dernières années. Quant aux forces outre-mer, elles auront perdu leur capacité en patrouille et en bâtiments de transport léger (Batral) en 2016 si elles ne sont pas remplacées. Ne resteront plus que 6 frégates de surveillance et deux patrouilleurs pour 10 millions de km2 de zone économique exclusive (ZEE). Il n'est plus possible de retarder le renouvellement de la flotte".

 

"Si la disponibilité des bâtiments est satisfaisante, les crédits prévus ne permettent pas d'atteindre les objectifs de la LPM, avec, pour la flotte de surface notamment, une prévision de réalisation des heures de mer de l'ordre de 12% en dessous de l'objectif de la loi de programmation militaire (LPM) 2009/2014. Par ailleurs, nous sommes contraints d'immobiliser les sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) neuf mois avant leur période d'entretien majeur afin de respecter l'enveloppe allouée à leur maintenance. Afin d'optimiser la disponibilité, nous menons aujourd'hui une réforme importante d'organisation sur l'entretien de la flotte, nommée Dispoflotte 2015, pour gagner toutes les marges possibles. Celle de l'aéronautique est quant à elle préoccupante. Elle a conduit à réduire de 9% l'activité au deuxième semestre 2012. C'est la conséquence d'un déficit de financement d'environ 20%. Le risque est, au-delà d'un taux de disponibilité en retrait, d'affaiblir le potentiel des flottes car les stocks de rechange ne sont plus recomplétés. Là encore, toutes les solutions d'optimisation sont recherchées avec la structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense (SIMMAD) pour limiter les conséquences des contraintes budgétaires".

 

"Les crédits d'équipements d'accompagnement font l'objet d'une forte contrainte financière, qui pèsera en grande partie sur les munitions, repoussant d'une année la perspective de reconstituer les stocks. 2012 aura déjà été une année de forte réduction en matière de munitions d'infanterie et aéronautiques : cette situation doit être comprise comme une solution transitoire dans l'attente d'une nouvelle LPM, qui permettra par ses arbitrages de lever, ou tout au moins de mieux cibler, les efforts d'économies".

 

"S'agissant des équipements, nous avons besoin de l'ensemble des composantes pour remplir les missions qui nous incombent. Pour prendre une image, votre question équivaut à demander à un bricoleur de choisir, dans la composition de sa caisse à outil, entre le marteau et le tournevis pour intervenir sur une panne qu'il ne connaît pas encore. C'est un choix impossible ! Nous sommes dans une phase de renouvellement urgent, mais qui était prévu dans la loi de programmation militaire (LPM). C'est le cas notamment pour les frégates de premier rang et les patrouilleurs. Encore une fois, si nous ne faisons rien, il ne nous restera plus que 6 frégates de surveillance outre-mer : comme ces patrouilleurs n'étaient pas considérés prioritaires dans le dernier Livre blanc, on a assisté à une réduction temporaire de capacité (RTC), qui nous conduit aujourd'hui à désarmer tous les P 400 - lesquels ne pourront être prolongés - et les Batral, sans les remplacer tout de suite".

 

"Le contexte financier rend les choses difficiles : nous devons réduire la dette, qui est un enjeu majeur, faute de quoi la défense pourrait être la première touchée. La question est de savoir combien de temps va demander l'effort demandé à la défense, ce qui déterminera les réponses capacitaires. Si cet effort dure trois ou quatre ans, on retardera des programmes et on continuera à réaliser des trous capacitaires, mais on pourra garder une dynamique positive avec l'espoir de réinvestir ensuite. S'il devait au contraire prolonger une dizaine d'années, nous serions obligés de faire des choix capacitaires, qui impliqueraient d'établir des priorités entre les missions".

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 09:00

Mindef

 

06/11/2012 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Grandeur et décadence des armées françaises... Mercredi après-midi débute l'examen en séance des crédits de la mission Défense du projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2013. Le PLF devrait en principe être voté le 20 novembre. En trois volets, voici les principales déclarations à l'occasion de leur audition à la commission de la défense de l'assemblée nationale du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, puis des chefs d'état-major terre, air, marine et enfin du délégué général pour l'armement.

 

Dans ce premier volet, voici les principales déclarations de l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées, lors de son audition devant la commission de la défense de l'assemblée nationale :

 

• Sur le modèle défini par le Livre blanc de 2008 :

"Le modèle défini par le Livre blanc de 2008 n'est plus soutenable, malgré les efforts que l'État a consentis pour la défense et ceux des armées pour s'optimiser. Depuis 15 ans et la fin de la conscription, l'outil de défense est dimensionné en moyenne à 32 milliards constants en valeur de 2012. Le nouveau budget triennal programme 29 milliards pour 2015, soit quasiment 10% de moins. C'est clairement un changement de portage".

 

• Sur le recul des crédits à la défense cette année :

"En tenant compte des lois de finances rectificatives et du gel de crédits supplémentaires intervenu en juillet, les crédits de 2012 sont désormais en recul de 1,2 milliard par rapport à l'annuité initialement prévue. Conjugué à l'écart cumulé de 1,9 milliard de la fin de 2011 et sans préjuger des conditions de la fin de gestion de 2012, le recul dépassera les 3 milliards à la fin de l'année".

 

• Sur le gel des recrutements et le moral des troupes :

"D'autres risques concernent le domaine des ressources humaines. Les économies décidées imposent de geler le recrutement de 2000 personnes en 2012 et de diminuer de nouveau, en 2013, des mesures catégorielles. Le taux de retour des économies dégagées par les déflations s'établit, selon le ministère, à 33% en 2011 et à 20% en 2012. Selon le projet de loi de finances, il atteindra 30% en 2013, soit beaucoup moins que la norme en vigueur qui est de 50%. Le moral est déjà fragile, je l'ai souligné en juillet. Ce ne sont pas ces mesures qui vont l'améliorer».

 

• Sur le renouvellement des équipements :

"Les économies réalisées sur les équipements représentent 850 millions. Au total, la diminution des engagements atteint 5,5 milliards en 2012 et 2013, dont près de 4,5 pour les seules opérations d'armement, le reste se répartissant entre les petits équipements des armées et l'infrastructure. Sur deux ans, elle représente plus de la moitié d'une annuité du titre V. Ces décalages, qui préservent les choix futurs, impliquent dans l'immédiat des aggravations ou de nouvelles réductions temporaires de capacité, sans parler de la prolongation d'équipements à bout de souffle : les cloisons intérieures de certains avions sont dans un triste état ; dans la coque de certains navires, l'épaisseur du métal n'est plus que d'un centimètre en comptant les couches de peinture ; le châssis de certains blindés montre des faiblesses..."

 

• Sur la capacité à soutenir le rythme de l'effort budgétaire d'ici à 2015 :

"Au résultat, la divergence cumulée entre les ressources prévues aujourd'hui et la programmation initiale atteint 10 milliards pour 2013-2015, soit presque une année de masse salariale du ministère hors pensions ou la totalité du programme des six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) Barracuda. Si l'on prolonge la tendance actuelle, on obtiendra en 2020 un écart de 40 milliards en valeur de 2012, soit 130% du budget total d'une année. Un tel écart n'est pas de l'ordre de l'ajustement. Il nous impose de revisiter nos ambitions. Pour mémoire, l'effort de défense était, aux normes OTAN -c'est-à-dire hors pensions et hors gendarmerie-, de 2% du PIB en 1997, avant de se stabiliser ces dix dernières années entre 1,6% et 1,7%. En 2012, il est de 1,55%. À l'horizon de 2015, il dépassera à peine 1,3%. Compte tenu de la situation des finances publiques, le modèle en vigueur n'est plus soutenable. Nous devrons donc penser autrement".

 

• Sur les gisements d'économies potentiels:

"Les déflations d'effectifs de la LPM en cours s'étalent jusqu'en 2015. Aller au-delà impliquerait des dissolutions de structures et d'unités de combat supplémentaires. On ne peut donc considérablement réduire la masse salariale. Deuxièmement, les marges de manoeuvre sur le fonctionnement courant sont désormais réduites à leur plus simple expression. Vous qui êtes au contact des réalités locales, interrogez les commandants d'unités ou de bases de défense. Ils vous diront que la fin de l'année sera difficile. Même si l'on décidait de nouvelles restructurations, seules à même de générer des effets d'échelle, elles ne produiraient pas d'économies à court terme, puisque toute réforme commence par un investissement. Troisièmement, l'activité opérationnelle est 10% à 15% en deçà des objectifs de la LPM, selon les capacités et les matériels. Le ministre de la défense a obtenu que les crédits soient plus importants en 2013, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir: leur niveau actuel n'est pas loin de remettre en cause le choix d'une armée polyvalente et homogène, garantissant réactivité, souplesse d'emploi et endurance. Quatrième contrainte, les crédits d'entretien du matériel, en retrait de 550 millions sur les prévisions initiales pour 2009-2012, croissent en 2013, mais, en raison de l'arrivée de nouveaux matériels, ils devront ensuite être soutenus si nous ne voulons pas dégrader davantage une disponibilité technique déjà moyenne. Celle des matériels déployés en opérations est bonne, mais nous en sommes réduits à déshabiller Pierre pour habiller Paul. En ce qui concerne le maintien en condition opérationnelle (MCO) de nos matériels, nous avons réussi à faire autant avec moins de moyens; nous ne ferons pas mieux avec encore moins. Dès lors, les seuls nouveaux gisements d'économies sont externes. Ils se situent notamment dans les contrats de MCO que nous passons avec nos industriels, dont les marges, pointées par la Cour des comptes et l'inspection des finances, peuvent dépasser 50%. Nous devrons négocier avec eux, quitte à le faire assez brutalement".

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 08:55
Armée française : la ruine en héritage ?

05/11/2012 Par Georges-Henri Bricet des Vallons - lenouveleconomiste.fr

 

Il semble que la phase d’autodestruction de notre défense soit désormais irrémédiablement engagée

 

L’Afghanistan a-t-il été le chant du cygne de l’ère des opérations extérieures de l’armée française ? A prendre au mot le concept de “betteravisation” qui fait florès dans nos états-majors (entendre retour au pays et fin de l’époque expéditionnaire), tout connaisseur de la chose militaire est porté à le croire. Coupes continues des crédits, purge massive des effectifs, cession gratuite du patrimoine immobilier, des milliers de militaires qui ne sont plus payés depuis des mois… La situation de la Défense est entrée dans une phase critique qui pourrait déboucher sur une crise sociale, capacitaire, et des vocations sans précédent historique. L’institution militaire sera vraisemblablement la principale victime de la politique ultra-récessive poursuivie par le gouvernement Ayrault, qui, en cela, ne fait que parachever les décisions prises sous le mandat de Nicolas Sarkozy. L’armée de terre sera la plus touchée, mais la Marine et l’armée de l’air auront aussi leurs lots.

 

L’affaire Louvois

 

Le volet le plus sensible politiquement et médiatiquement est d’abord celui des soldes non versées lié aux dysfonctionnements chroniques qui affectent le logiciel bien mal-nommé Louvois, du nom de l’énergique ministre de la guerre de Louis XIV. Problème récemment qualifié d’“invraisemblable” par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lui-même. Dans la continuité de la politique de rationalisation budgétaire actée par la Révision générale des politiques publiques (RGPP), le ministère de la Défense a décidé la mise en place de plusieurs systèmes d’information de “ressources humaines” (SIRH). Dans l’armée de terre, ce système d’information a été baptisé Concerto. Louvois (Logiciel unique à vocation interarmées de soldes) est la déclinaison du volet “salaires” de l’ensemble des SIRH des armées (Rhapsodie pour la Marine, Orchestra pour l’Armée de l’Air, Agorha pour la Gendarmerie). Problème : ce logiciel vendu à prix d’or et dont la maîtrise d’oeuvre et la maintenance sont assurées par l’entreprise Steria, ne fonctionne pas. Depuis le raccordement de Louvois à Concerto et le basculement unilatéral de la gestion des soldes en octobre 2011, les ratés du système perdurent et se multiplient : frais de déménagement non remboursés, indemnités de campagne non perçues, soldes non versées, ou versées avec six mois ou un an de délai, ou alors versées de manière aberrante (seul un cinquième du salaire est perçu), autant d’accrocs dus à la pléiade de bugs qui affectent Louvois. La conséquence directe est une précarisation radicale des familles : une manifestation de femmes de militaires a eu lieu l’année dernière, première du genre, mais le mouvement a vite été étouffé par les pressions exercées sur leurs maris. Résultat : certains militaires, qui attendent le versement de leurs soldes, sont ruinés, interdits bancaires et sont obligés d’emprunter pour rembourser des crédits déjà contractés alors même qu’ils ne sont plus payés ! Dans les cas les plus extrêmes, leurs femmes divorcent pour acquérir un statut de femme seule et toucher des allocations.

 

L’affaire des soldes pourrait, à condition de se cantonner à une lecture de surface, ne relever que d’un simple bug. En réalité, le problème pourrait aller bien au-delà du raté informatique et concerner aussi la trésorerie de l’Etat. Les capacités d’emprunt auprès des marchés s’épuisant avec la crise, la priorité va au paiement des salaires des institutions syndiquées et dotées d’une forte capacité de nuisance médiatique (Education nationale), à l’inverse exact des militaires. Officiellement 10 000 dossiers sont en attente de traitement dans l’armée de terre (chiffre reconnu par le ministère). En réalité l’ensemble de la chaîne des soldes (troupe, sous-officiers et officiers) est impactée (120 000 bulletins de soldes touchés) et le chiffre réel pourrait atteindre 30 % des effectifs totaux. Pire, ces ratés touchent en majorité des militaires qui sont sur le point de partir en opérations ou qui en reviennent (60 % des dossiers). Là encore, impossible de faire la lumière sur le nombre exact de militaires touchés puisque le ministère n’en a aucune idée précise et vient de lancer un appel aux parlementaires pour faire remonter les doléances. Le ministre Le Drian a parfaitement conscience du scandale même s’il feint de le découvrir avec sa prise de fonction, puisqu’il était chargé des questions de défense auprès de François Hollande pendant la campagne présidentielle. Si Bercy ne freinait pas, le ministère aurait évidemment débloqué des fonds spéciaux pour gérer l’urgence, ce qu’il commence à faire. L’annonce récente d’un plan d’urgence et la mise en place d’un numéro vert suffiront-elles ? Les services concernés sont déjà débordés par le flot des plaintes et, faute de compétence technique, n’ont d’autre choix que d’intimer la patience.

 

Sur le fond, une autre hypothèse – conditionnelle – pourrait être émise : les ratés de Louvois pourraient relever d’une stratégie mise en place par les grandes entreprises de conseil qui ont vendu ces logiciels de gestion intégrée pour démontrer au gouvernement l’incapacité des services de l’Etat à faire fonctionner des systèmes aussi complexes et obtenir une externalisation totale de leur gestion (Louvois est géré en interne par les services de ressources humaines du ministère qui sont épaulés par des équipes de Steria). Paradoxe ? L’Etat envisagerait de confier la totalité de la gestion du parc informatique du ministère à Steria. Aucune sanction financière n’a pour l’heure été prise contre l’entreprise, ce qui ne laisse pas d’interroger, tout comme l’absence de réactivité du contrôle général des armées, pourtant censé superviser et auditer ce type de dossier. Dans un contexte aussi opaque, il est de toute façon impossible de détailler avec exactitude les responsabilités de chacun. Seule une commission d’enquête parlementaire serait en mesure de le faire.

 

On notera que seul l’ex-chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Paloméros, constatant ces défaillances à répétition, a eu le courage de refuser le passage à Louvois. Il est depuis parti servir au sein de l’OTAN comme commandant suprême allié à Norfolk.

 

Le dépérissement des PME de Défense

 

La situation financière critique du ministère de la Défense recoupe également le problème des délais de paiement (9 à 18 mois en moyenne) aux PME de Défense (qui ont souvent pour seule clientèle l’Etat). La conséquence est que les PME n’ont pas les fonds de roulement nécessaires pour survivre à de tels délais et que la crise faisant, les banques ne prêtent plus. A cela il faut ajouter la perspective d’une contraction inéluctable des commandes de l’Etat liée aux coupes budgétaires dans les équipements. 211 millions d’euros avaient déjà été annulés sur la mission Défense 2011 pour rembourser une partie des 460 millions d’euros dus à Taïwan dans l’affaire des frégates après le rendu de l’arbitrage international. Pour le budget 2013, plus de 1,8 milliard pourraient être annulés ou décalés sur un total de 5,5 milliards. Il est à craindre que le tissu industriel des PME de Défense, déjà précarisé et très faiblement soutenu par l’Etat (à l’inverse de la politique pratiquée en Allemagne), risque à court terme la mort clinique. L’autre incidence de cette rétractation budgétaire est que l’effort de recherche et développement de programmes indispensables à notre autonomie stratégique, comme celui d’une capacité “drone”, va être dramatiquement entravé, entraînant l’achat sur étagères de Reaper américains.

 

Le “dépyramidage” et le gel des avancements

 

Autre dossier brûlant : le gel de 30 % des avancements. Matignon a enjoint début septembre, via une lettre de cadrage, le ministère de la Défense d’impulser une politique de dépyramidage brutale de la structure de ses effectifs et pour ce faire de réduire du tiers les volumes d’avancement de ses personnels militaires sur les trois prochaines années. C’est l’autre bombe à retardement avec l’affaire des soldes : plus de perspective d’avancement au grade, plus d’augmentation salariale pour un tiers des militaires. Du jamais vu. Une politique de dépyramidage courageuse consisterait à acter une loi de dégagement de cadres (trop de colonels et de généraux en proportion par rapport aux officiers subalternes, sous-officiers et troupe) et à ponctionner dans les avantages du régime spécial de la 2e section (5 500 généraux en retraite dite “active”, soit l’équivalent d’une brigade de réserve, pour seulement 95 rappels annuels). Le ministère ne s’y risquera sans doute pas car, contrairement à un sergent ou à un lieutenant, les généraux ont un poids politique (en interne) et une telle option susciterait des mouvements de solidarité redoutables dans un milieu pourtant sociologiquement marqué par l’individualisme.

 

Au final, on ne peut que constater avec dépit l’inefficacité totale de la politique de rationalisation engagée avec la RGPP de 2008. Au lieu de baisser comme prévu, la masse salariale de la Défense a augmenté : à mesure que le ministère ponctionnait dans les effectifs opérationnels, il a embauché des hauts fonctionnaires civils (+1 438 depuis 2008) comme le rapportait la Cour des comptes en juillet dernier.

 

Le bradage du patrimoine immobilier

 

Il faut également ajouter à ce triste constat le dossier du patrimoine immobilier de la Défense. Le gouvernement envisage en effet d’offrir sur un plateau les emprises parisiennes du ministère à la Mairie de Paris via une cession gratuite ou une décote de 100 % (en partie déjà opérée sur le budget 2013) pour y construire des logiciels sociaux et complaire aux demandes de Bertrand Delanoë. Ces recettes extrabudgétaires liées à la vente de l’immobilier (rue Saint-Dominique et autres emprises dans le cadre du transfert vers Balard), qui représenteraient entre 350 et 400 millions d’euros, étaient pourtant censées compenser les coupes dans les crédits d’équipement.

 

L’empilement des réformes non menées à terme et celles à venir

 

A ce contexte déjà tendu, il faut ajouter les problèmes liés à l’empilement des réformes depuis 2008. Une réduction de 55 000 personnels de la Défense avait déjà été actée par le Livre blanc passé. La Défense supportera ainsi 60 % des réductions de postes dans la fonction publique pour l’exercice 2013 : 7 234 supprimés sur les 12 298 au total. De surcroît, la refonte de la carte régimentaire (dissolution de dizaines de régiments, parfois décidée en fonction de calculs purement politiciens) qui a abouti à la création des Bases de défense, censées centraliser au niveau régional la gestion logistique et financière des emprises, et qui a été menée en fonction de postulats purement technocratiques, a abouti à créer des usines à gaz et à promouvoir un chaos gestionnaire. Les BdD ne fonctionnent pas et il est également prévu de réduire leur nombre initialement prévu (90).

 

Sur les difficultés non digérées des réformes passées vont enfin se greffer celles des réformes à venir et qui seront entérinées par le Livre blanc à paraître en février prochain. Si pour l’heure, ces perspectives ne relèvent que des secrets d’alcôve qui agitent les couloirs de la Commission du Livre blanc, elles semblent déjà quasi actées : le gouvernement projeterait de supprimer une annuité budgétaire complète sur la période 2014-2020, c’est-à-dire pas moins de 30 à 40 milliards sur les 220 milliards prévus sur la période par le Livre blanc¹ précédent . Une purge budgétaire qui serait corrélée à un projet de réduction de 30 000 postes opérationnels dans les armées (la quasi-totalité dans l’armée de terre, 3 000 dans la Marine et 2 000 dans l’armée de l’air)². Ce qui porterait les effectifs terrestres d’ici peu à un volume équivalent à celui de l’armée de terre britannique (80 000 hommes). Jamais l’armée française n’aura connu un volume de forces aussi faible dans son histoire depuis la Révolution.

 

Un format d’armée mexicaine

 

Aucune des lois de programmation militaire décidées par les gouvernements de droite et de gauche, et qui sont pourtant censées fixer le cap stratégique des armées et sanctuariser les investissements budgétaires, si cruciaux pour maintenir un modèle d’armée cohérent, n’ont été respectées depuis la professionnalisation de 1996. L’horizon d’un tel processus est clair : un effondrement radical des moyens humains et matériels de nos forces, un format d’armée mexicaine (l’armée de terre compte actuellement 173 généraux en 1re section pour un effectif de moins de 110-120 000 hommes, là où le Marines Corps n’en recense que 81 pour un effectif quasi double de 220 000) avec une haute hiérarchie civile et militaire à peu près épargnée en raison de considérations politiques (puisque c’est elle qui exécute les réformes), un taux de disponibilité des matériels extrêmement faible, des forces incapables de se projeter hors des frontières et des programmes militaires vitaux qui ne pourront être pleinement financés (drones, renouvellement véhicules terrestres, développement d’une capacité de cyber-défense).

 

Le décrochage géostratégique de la France

 

La parade, qui consiste à tout miser sur un modèle d’intervention indirecte (formation à l’arrière de forces étrangères avec l’appui de notre aviation et de petits contingents de forces spéciales, comme ce qui est prévu au Mali et ce qui a été fait en Libye) et le renseignement, ne suffira pas à empêcher le décrochage brutal de notre influence géostratégique. Il se pourrait surtout que le Livre blanc acte définitivement l’idée de smart defense et de mutualisation des capacités nucléaires avec l’Angleterre (qui en tirera tous les bénéfices), achevant de décapiter ce qui restait de souveraineté stratégique à la France après la réintégration dans l’OTAN. La route du désastre est donc parfaitement balisée.

 

Comment expliquer cette pression extrême sur le budget de la Défense ? Très simplement par le fait que l’armée est la seule institution publique à ne pouvoir compter sur un contre-pouvoir syndical et que le politique se sent, en conséquence, autorisé à toutes les oukases. On pense notamment au scandale de la campagne double refusée jusqu’en 2011 aux militaires ayant servi en Afghanistan.

 

Voilà plus de soixante ans, le général de Gaulle avertissait déjà dans un discours fameux : “La Défense ? C’est la première raison d’être de l’Etat. Il ne peut y manquer sans se détruire lui-même !” Il semble que cette phase d’autodestruction soit désormais irrémédiablement engagée. Si le politique choisit la facilité et s’entête dans ce processus de désossage budgétaire de notre puissance militaire, et si le haut commandement n’y trouve rien à redire, il ne restera bientôt à nos forces, en lieu de drapeau et de fierté, que l’héritage de la ruine. On pourra alors graver au frontispice des régiments les mots de Shelley flétrissant l’orgueil du roi Ozymandias : “Rien à part cela ne reste. Autour des décombres / De ce colossal naufrage, s’étendent dans le lointain / Les sables solitaires et plats, vides jusqu’à l’horizon.”

 

 


¹ Le Livre blanc 2008 tablait sur une enveloppe budgétaire de 377 milliards d’euros d’investissement sur la période 2009-2020, avec une progression nette du budget entre 2015 et 2020 (160 milliards ayant été virtuellement consommés sur la tranche 2009-2013).

 

 

² Ces 30 000 postes ne pourraient représenter qu’une première tranche et suivis de 30 000 autres sur les dix prochaines années, ce qui rapporterait le volume des forces terrestres à un seuil critique de 60 000 hommes.

 

³ Pour 2013, les programmes touchés sont les suivants : le camion blindé PPT, l’Arme individuelle du futur (remplaçant du Famas), le VLTP (successeur de la P4), le programme-cadre Scorpion de modernisation des forces terrestres et des GTIA.

 

⁴ Le ministère de la Défense précédent ayant en effet refusé de qualifier l’engagement en Afghanistan de “guerre” jusqu’en 2011, les militaires partis en Opex n’ont pu prétendre aux bénéfices du dispositif de la campagne double. Parmi les régimes d’opérations qui ouvrent un droit à une bonification des cotisations de retraite, on distingue communément la campagne double (6 mois de service valent 18 mois au titre de la pension) de la campagne simple (6 mois valent 12 mois) et de la demi-campagne (6 mois valent 9 mois). Ce n’est ni le lieu ni la durée de l’engagement qui détermine le régime de campagne mais sa “nature”.

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 13:10

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09.11.2012 - Par Ola Awoniyi - tv5.org(AFP)

 

Les ministres ouest-africains de la Défense et des Affaires étrangères ont débattu vendredi à Abuja d'un plan d'intervention armée dans le nord du Mali, prévoyant le déploiement de 5.500 soldats dont une partie ne viendrait pas de l'Afrique de l'Ouest, a indiqué une source interne à la Cédéao, en marge de la réunion.

 

ABUJA (Nigeria)  - Les ministres ouest-africains de la Défense et des Affaires étrangères ont débattu vendredi à Abuja d'un plan d'intervention armée dans le nord du Mali, prévoyant le déploiement de 5.500 soldats dont une partie ne viendrait pas de l'Afrique de l'Ouest, a indiqué une source interne à la Cédéao, en marge de la réunion.

 

Ces ministres des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) devaient entériner un projet élaboré par leurs chefs d'état-major et devant être soumis, dimanche, aux chefs d'Etat et de gouvernement ouest-africains, au cours d'un sommet à Abuja.

 

Leurs discussions à huis-clos se poursuivaient vendredi en fin de journée.

 

"Les chefs d'état-major de la Cédéao ont proposé de changer la composition des troupes qui seraient déployées" pour la reconquête du nord du Mali, occupé par des groupes islamistes armés, a déclaré la source interne à la Cédéao, sous couvert de l'anonymat.

 

"Ils recommandent que 5.500 soldats soient déployés, au lieu des 3.200 prévus dans la proposition initiale de la Cédéao", a ajouté cette source, et les troupes supplémentaires viendraient "d'Etats hors Cédéao".

 

"C'est la raison pour laquelle l'Afrique du Sud, la Mauritanie, le Maroc, la Libye, l'Algérie et le Tchad sont invités à participer au sommet de dimanche", a-t-il précisé, ne citant que des pays du continent africain.

 

Cette source n'a pas précisé s'il était envisagé d'envoyer au Mali des militaires non africains. Elle n'a pas non plus indiqué si ces troupes supplémentaires seraient destinées à combattre ou non.

 

Une fois adopté, ce plan sera transmis aux Nations Unies via l'Union Africaine (UA), selon le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouedraogo.

 

"Le besoin urgent de stopper les pratiques mafieuses et criminelles des groupes terroristes et les atrocités commises dans l'impunité par les extrémistes justifie une forte mobilisation aux côtés du Mali", a déclaré M. Ouedraogo en ouverture de la réunion, qu'il a qualifiée de "tournant décisif" dans la recherche d'une sortie à la crise malienne.

 

Le secrétaire d'Etat nigérian aux Affaires étrangères, Nurudeen Mohammed, a estimé que si l'insécurité dans la région du Sahel n'était pas contenue, elle représenterait "un danger énorme pour le continent africain et pour le reste du monde".

 

Le 12 octobre, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait donné 45 jours à la Cédéao pour préciser ses plans de reconquête du nord du Mali, contrôlé totalement par trois groupes islamistes depuis fin juin.

 

Le plan adopté à l'issue du sommet doit préciser la composition de la force, soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux, le niveau de participation des différents pays africains, le financement et les moyens militaires dont la force devra disposer.

 

Poursuivre le dialogue politique

 

M. Ouedraogo a répété que la Cédéao devrait continuer à avoir une double approche dans la résolution de cette crise, avec d'un côté la poursuite des tentatives de "dialogue politique" et de l'autre une "pression militaire" sur les groupes islamistes armés.

 

Le ministre ivoirien des Affaires étrangères Daniel Kablan Dunkan a rappelé dans son discours que le conseil de médiation et de sécurité de la Cédéao avait "invité" Bamako à créer un "comité de négociation" pour faciliter le dialogue.

 

Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un des trois groupes armés islamistes qui occupent le nord du Mali, a accepté de discuter avec le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao, et s'est dit prêt au "dialogue" avec Bamako.

 

L'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu pour le Sahel, Romano Prodi, avait déclaré jeudi, après un entretien avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qu'une intervention militaire au Mali n'interviendrait qu'en "dernier ressort".

 

L'Algérie, qui pourrait jouer un rôle clé dans le cas d'une opération armée, grâce à l'importance des ses moyens militaires et la compétence de ses services secrets, a exprimé jusqu'à présent sa préférence pour une sortie de crise par le dialogue. Le pays a une frontière commune de 1.400 kilomètres avec le Mali.

 

La France, ancienne puissance coloniale au Mali, a toujours dit qu'elle n'interviendrait qu'en soutien logistique à une intervention entérinée par le Conseil de sécurité de l'ONU.

 

Selon le ministère français de la Défense, une mission européenne d'entraînement des forces africaines au Mali, qui pourrait mobiliser 200 militaires, sera discutée par les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de cinq pays européens le 15 novembre à Paris.

 

Vendredi soir, le responsable d'une milice d'auto-défense du nord du Mali, Seydou Cissé, a proposé des renforts, affirmant depuis Niamey que 2.000 de ses hommes étaient "prêts" à combattre aux côtés des troupes ouest-africaines.

 

M. Cissé , Malien d'ethnie peul et responsable de la milice Ganda-Isoa, qui avait été défaite comme l'armée malienne par les groupes islamistes, a dit être en contact "avec les autorités nigériennes et maliennes", "afin que (ses) hommes puissent se positionner le long de la frontière avec le Niger et devancer les forces ouest-africaines".

 

Trois groupes islamistes armés occupent totalement le nord du Mali depuis fin juin: Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

 

Ils y imposent la charia (loi islamique) de manière rigoriste : lapidations de couples non mariés, amputations de présumés voleurs, coups de fouets au buveurs d'alcool et aux fumeurs. Ils y commettent aussi de nombreuses exactions.

 

Cette occupation, combinée aux pénuries alimentaires et à l'effondrement des structures de l'Etat dans cette région, a placé dans une situation "tragique" quelque 500.000 personnes, a estimé Peter Maurer, président du Comité international de la Croix Rouge.

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 13:00
L'armée française commence à tester le drone Watchkeeper

09 novembre 2012 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com

 

La direction générale de l'armement (DGA) française procède aux premières phases d'expérimentation du drone tactique déjà utilisé par l'armée britannique.

 

L'accord-cadre entre la France et la Grande-Bretagne entre enfin en application. Signé en juillet dernier par le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian et son homologue britannique Philip Hammond, il prévoit une campagne d’expérimentation du drone tactique Watchkeeper, qui a débuté le 22 octobre dernier comme vient de l'annoncer la DGA.

 

Le drone, conçu conjointement par Thales UK et l'israélien Elbit Systems, sera évalué par la France jusqu'à mi-2013 avant d'être acheté ou non par la DGA pour les troupes au sol afin d'observer les zones de conflit. Huit millions d'euros ont été alloués à cette campagne d'expérimentation.

 

"L’évaluation du système britannique Watchkeeper par l’armée de terre française va permettre à nos forces de définir les conditions d’une coopération opérationnelle étroite", a expliqué la DGA lors d'un point presse le 8 novembre.

 

Comme le rappelle le site spécialisé Opex360.com, pour l’armée de Terre, le WK 450 pourrait remplacer le système de drone tactique intermédiaire (SDTI) “Sperwer” de Sagem, qui ne peut voler que 6 heures avec une charge utile de seulement 50 kg.

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 12:25

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/defense/nomination-du-general-patrick-de-rousiers-plus-d-europe-a-l-otan/335467-1-fre-FR/nomination-du-general-patrick-de-rousiers-plus-d-europe-a-l-otan_imagelarge.jpg

photo MinDef FR

 

nov 4, 2012 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Le général français Patrick de Rousiers est de retour sur Bruxelles où il prend la tête du Comité militaire de l’UE succédant au général suédois Syren. Il a bien voulu expliquer à B2, comment il voyait son rôle, les différents enjeux et opportunités …(NB : article paru en primeur pour les abonnés du Club de B2)

 

Bruxelles pour vous en un mot… ?

 

C’est captivant. Ce n’est pas un terrain totalement inconnu pour moi. Mais les choses ont évolué. Et le poste est différent de la position où j’étais (représentant militaire permanent de la France).

 

Vous n’êtes pas chef d’Etat-Major et vous cependant président du comité militaire qui regroupe les CHOD. A quoi tient cette prouesse ?

 

Je ne suis pas le chef d’État major des chefs d’Etat major. Il n’y a pas d’armée européenne. Je suis leur porte parole. Mon parcours varié, tant opératif que stratégique dans différents conflits (Irak, Moyen-Orient, Afghanistan …) dans un cadre interarmées,  était de nature à convaincre. De même que le parcours capacitaire, sur le travaux sur les défis et menaces, à l’Etat-Major des Armées et à l’Etat-Major de l’armée de l’air. Enfin ma connaissance du cadre institutionnel européen, mon approche du sujet ont servi.

 

Comment définiriez-vous votre tâche ?

 

J’ai trois casquettes. Tout d’abord je suis ce porte-parole des Chef d’Etat-Major. Je dois être aussi le bâtisseur de consensus à 27, c’est-à-dire notamment mettre les acteurs (CEMA ou Représentant permanent) en accord sur des thématiques et pousser à un consensus. Enfin être le conseiller militaire de la Haute représentante et du board du service diplomatique européen.

 

Quelle est l’évolution la plus nette que vous sentez au niveau de l’Union européenne?

 

Incontestablement, c’est le travail en commun de l’ensemble des acteurs, Van Rompuy, Barroso, Me Ashton, tous les trois font la promotion d’un sommet consacré à la défense fin 2013. On voit bien qu’il y a une approche moins décloisonnée, une maturité progressive acquise par l’UE qui, sans crainte, aborde tous les sujets. Cela se traduit sur le terrain. Par exemple sur la Corne de l’Afrique, on a stabilisé sur le plan militaire la situation ce qui permet ensuite le déploiement d’autres outils permettant de réduire à la piraterie.

 

L’attribution du prix Nobel … ?

 

C’est à la fois le fruit d’un bilan historique mais aussi un rappel. Un rappel que malgré les périodes de tension, les recentrages nationalistes de tel ou tel État, collectivement on reste solidaire les uns des autres. C’est un bulletin d’encouragement.

 

Les lignes bougent

 

L’Europe de la défense, n’est-ce pas une illusion, une arlésienne… ?

 

Non. Ni l’un ni l’autre. Il y a des réalisations, concrètes, mais toujours à la hauteur de la volonté des États. Si les États sentent qu’il est nécessaire de s’engager dans une zone, notamment militaire, l’Europe y va — c’est ce qui est en train de se décider dans la région du Sahel —. Les choses évoluent. Mais l’Europe n’a pas l’intention d’être gendarme du monde. C’est logique que ça ne fonctionne que lorsque les 27 de façon conjointe veulent faire des choses. Mais les lignes bougent…

 

C’est la même chose dans le capacitaire… ?

 

Oui Mais il va falloir maintenant concrétiser. C’est le grand enjeu dans les mois et années à venir. Notre environnement géostratégique évolue. Il est naturel qu’on se dote de capacités militaires, dès lors que politiquement entre Européens on voudra le faire, que ce soit en interne (catastrophes…) ou dans notre voisinage proche ou plus loin, car il y a de nos intérêts et convictions. On a un devoir vis-à-vis de l’avenir.

 

Ce développement capacitaire, où peut-il se produire ?

 

On ne va pas du tout développer des capacités communes collectives pour l’ensemble des États européens. Je ne suis pas persuadé, je ne suis pas certain qu’on en ait la capacité financière ni d’ailleurs la volonté politique. Il faut créer de l’interdépendance entre Européens, dans l’acquisition des équipements mais aussi sur la durée de vie du matériel, dans tous ses aspects. Le pooling and sharing, ce n’est pas seulement acheter du matériel du même modèle. C’est avec des matériels de même groupe, savoir opérer ensemble, développer les mêmes doctrines, les mêmes normes d’emploi, mêmes flux logistiques. Avec cela, on crée deux choses vertueuses : interdépendance d’entre nous et une économie d’entre eux.

 

Mais l’interdépendance, n’est-ce pas un danger ?

 

Certains pays peuvent le craindre, dont celui dont je viens (NB : la France). Mais pour d’autres pays, ils sont nés avec, en quelque sorte. Ils y sont tout le temps. Malgré tout, ils ont une volonté de s’engager, de peser dans les décisions. Et ils disposent de capacités militaires, mais savent déjà (PECO, Benelux, nordiques, …). C’est à chacun des pays de prendre sa ligne.  Il faut oser l’Europe. Osons l’Europe. Coût et vertu sur le long terme. On ne peut s’en passer. Oser l’Europe en période de crise c’est difficile. Mais c’est justement parce qu’il y a crise, qu’il faut oser, créer une dynamique.

 

Vous êtes un Français qui est à la tête du comité militaire ?

 

Non c’est un Européen qui a été nourri par son expérience professionnelle – la France étant un des acteurs fondateurs de l’Europe – c’est bien sur la foi de mon impartialité que les CEMA m’ont élu à ce poste. (3 ans de mandat). Je quitte mon drapeau et la Marseillaise pour l’hymne à la Joie.

 

Je vous laisse. Quel dossier prioritaire maintenant ?

 

Le Mali, le Conseil européen 2013, les Balkans (qu’il ne faut pas oublier)… Rassurez-vous j’ai de quoi m’occuper. J’ai une bonne pile de dossiers sur mon bureau…

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 22:01

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November 01, 2012 By Gabe Collins and Andrew Erickson - http://thediplomat.com

 

The engine of China's naval rise has flown under the radar - until now.

 

China’s military shipyards now are surpassing Western European, Japanese, and Korean military shipbuilders in terms of both the types and numbers of ships they can build. If Beijing prioritizes progress, China’s military shipbuilding technical capabilities can likely become as good as Russia’s are now by 2020 and will near current U.S. shipbuilding technical proficiency levels by 2030. China is now mass producing at least six classes of modern diesel-electric submarines and surface warships, including the new Type 052C “Luyang II” and Type 052D “Luyang III” destroyers now in series production.

 

Eight key themes, listed sequentially below, characterize China’s rise as a world-class military shipbuilder. For reference, the companies building the warships are China State Shipbuilding Corporation (“CSSC”) and China Shipbuilding Industry Corporation (“CSIC”).

 

1. China’s warship buildout thus far supports modernization and replacement, not rapid expansion

 

Over the past six years, China’s overall fleet of frontline combatants has expanded, but slowly, growing from 172 ships in 2005 to an estimated 221 vessels in 2012. However, the fleet has improved substantially in qualitative terms as newer ships and subs replace older ones. For instance, as Type 052 C/D Luyang-series destroyers, Type 054A Jiangkai II-series frigates, and Type 041 Yuan diesel-electric submarines have come into the fleet, they are allowing the People’s Liberation Army Navy (PLAN) to steadily retire obsolete platforms like Luda destroyers and Ming submarines.

 

2. Chinese military shipbuilders are catching up to Russian and U.S. Yards

 

China’s large state-backed military shipbuilders are approaching their Russian and U.S. peers in terms of the number of warships built. China’s large submarine and surface warship buildout will, in a decade, likely have it become second only to the U.S. in terms of total warships produced since 1990. More importantly, the ramp-up of China’s construction of large warships in recent years will mean the PLA Navy will likely be taking delivery of larger numbers of modern surface combatants and submarines annually than the U.S. Navy.

 

Measured in terms of warships commissioned since 1990, China is now number three globally and is rapidly gaining on Russia, the number two country. Most of Russia’s post-1990 military ship deliveries simply reflected yards “finishing up” Soviet-era projects.

 

Chinese yards, in contrast, have come on strong over the past decade, with a big push in submarine construction that began in 2002-03 and a strong pipeline of surface warship deliveries that continues to gain steam to this very day. Chinese military shipyards—in particular the Changxing Island and Hudong Zhonghua yards near Shanghai—are humming with activity, and over the next 2-3 years, China is likely to commission enough large warships to put it second only to the U.S. in terms of large warships built and delivered since 1990.

 

3. China’s military shipbuilders are using modular mass production techniques

 

CSSC’s Jiangnan Shipyard is using modular construction methods to build Type 052-series destroyers. Modular construction involves building the ship in “blocks.” This maximizes a shipyard’s productive potential and also provides greater latitude for modifying designs and customizing ships. Modular construction also gives yards the flexibility to either build centers of expertise within the yard or outsource the production of certain components and then import them to the yard for final assembly.

 

CSSC’s Hudong Zhonghua shipyard also appears to be using modular construction techniques for the Type 071 LPD. The yard has now constructed four of the vessels, two of which are in service and two of which are in the trial/outfitting stage. They have also been able to fabricate the Type 071 hulls faster, with a time gap of nearly four years between the first and second vessels, but only 10 months between vessels two and three, and four months between vessels three and four.

 

4. China’s military shipyards appear to be sharing design and production information across company lines

 

Historically, CSIC built all Chinese submarines, but the current production run of Type 041 Yuan-class advanced diesel electric subs has seen at least two boats being built in CSSC’s Jiangnan yard. This suggests submarine construction expertise is growing outside of CSIC. However, there are no indications thus far that CSSC is doing submarine design work, which could mean that Beijing is making the companies and their design institutes share submarine design and construction information. Likewise, the new Type 056 corvette is being built in both CSSC and CSIC shipyards, suggesting that a standardized design and production approach is being shared by both companies.

 

5. China’s military shipbuilders will be able to indigenously build aircraft carriers

 

China’s first aircraft carrier, Liaoning, which entered service on  September 25th of this year, started as an empty hull and gave CSIC valuable experience in effectively creating an aircraft carrier from the keel up. China has a total of seven shipyards with sufficiently large berths to assemble a carrier hull (three hundred meters or more), and the yards are basically equally dispersed between CSSC and CSIC. These yards are located in Dalian (CSIC), Qingdao (CSIC), Huludao (CSIC), Shanghai (CSSC), and Guangzhou (CSSC).

 

CSIC Bohai Shipbuilding Heavy Industry complex near Huludao (where China builds its nuclear submarines) is a top candidate due to its large, covered building sheds where carrier parts could be fabricated in modular fashion and out of the view of satellite surveillance. The company says it has the “largest indoor seven-step” ship construction facilities in China. This facility, together with CSSC’s large new Changxing Island yard, and CSIC’s Dalian yard—which fitted out the carrier Liaoning that just entered PLAN service—are the three leading candidates to build China’s indigenous carriers.

 

6. China will retain a military shipbuilding cost advantage

 

We project that for at least the next five years, Chinese shipbuilders will have a substantial labor cost advantage over their counterparts in South Korea, Japan, and the U.S. CSSC’s Jiangnan shipyard can likely deliver a Type 052C destroyer for 24% less than it costs Korea’s Hyundai heavy Industries to produce a KDX-III destroyer. Likewise, according to disclosures in the July 2011 issue of Shipborne Weapons, Wuchang shipyard can produce a late model diesel electric sub such as the Type 041 for roughly 47% less than it would cost South Korea’s DSME to make a Type 209 submarine. The lower labor cost in China likely serves as a core driver. This may help explain the larger Chinese cost advantage in building submarines, since advanced submarines can require substantially larger number of man-hours to build than surface ships do.

 

7. China’s neighbors feel increasingly compelled to augment their naval forces in response to Chinese warship production

 

South Korea has decided to expand its procurement of advanced diesel-electric submarines to include nine KSS-III 3,000-ton submarines by 2020 and nine 1,800-ton subs by 2018. This acquisition will basically double the size of the country’s current sub force and substantially enhance its capabilities, since the biggest boats in the fleet are currently 1,800-ton vessels. South Korea has also elected to double its Aegis destroyer purchases over the next decade.

 

Similarly, Vietnam’s maritime friction with China and fear of the PLAN’s growing power is making Hanoi into one of the Russian defense industry’s star customers. Vietnam has ordered six Kilo-class diesel submarines from Russia and is likely to take delivery of its first Kilo by the end of 2012. Hanoi is also adding advanced Russian anti-ship missiles and stealthy Gepard-class missile armed patrol boats to its naval force.

 

8. China now has the potential to become a significant exporter of diesel submarines and smaller surface warships

 

China’s shipbuilders are becoming increasingly competitive in terms of the ratio of cost to combat power they can deliver. For instance, the July 2011 issue of Shipborne Weapons reports that China will supply 6 potentially Air-Independent Propulsion (AIP)-equipped submarines to Pakistan for as little as 1/3 the unit price at which European shipyards would be able to supply comparable boats.

 

With the advent of the Type 041 Yuan-class diesel sub and Type 056 corvette, China now has two platforms for which it is already capable of series production and for which the unit costs are likely to drop significantly in coming years. The export version of Russia’s Steregushiy-class corvette, called Tigr, currently stands at around U.S. $150 million per vessel. As China’s Type 056 production run continues to expand, it would not be a surprise to eventually see the PLAN’s unit cost end up in the U.S. $110-120 million per vessel cost range, which would make the Type 056 a serious export competitor to the Tigr and other smaller Russian warships.

 

Conclusion

 

China’s naval shipbuilding industry has advanced to the point that it can series produce modern diesel submarines, landing platform docks (LPDs), destroyers, frigates, corvettes, and fast attack craft, albeit with some imported components for a number of key systems. The ongoing series production of Type 041 SSKs, Type 071 LPDs, Type 052 destroyers, and Type 056 corvettes strongly suggests that China’s military shipbuilders have rapidly assimilated commercial innovations such as modular construction.

 

Chinese naval shipbuilding faces several challenges moving forward. Most notably, six major questions remain:

 

1. Does Beijing have the political will to continue devoting substantial and growing resources to naval modernization?

 

2. Can China achieve requisite technical advances in weapons systems, propulsion, and military electronics?

 

3. Can China master the technologies needed to build nuclear submarines capable of surviving in a conflict with U.S. and Russian boats?

 

4. Can it build an aircraft carrier with catapults that would allow it to maximize the strike and air combat capabilities of the J-15 fighter it is likely to carry?

 

5. Will the Chinese leadership be willing to invest political and financial capital in establishing intensive and realistic training for the PLAN and provide diplomatic support for establishment of sustained access to facilities in key areas such as the Indian Ocean region?

 

6. Will continued weakness in the global ship market prompt Beijing to capitalize on the availability of shipyard space to further increase the pace of military shipbuilding?

 

China’s military shipbuilders are showing that they can meet Beijing’s current call for warships and could produce more if given the mandate and the resources. The U.S. strategic rebalancing toward the Asia-Pacific will need more than rhetoric if it is to remain credible in the face of China’s potential to rapidly produce modern warships.

 

The Pentagon should consider adjusting the U.S. Navy’s ship acquisition programs in response. As Chinese warships become better, the numbers ratio between the PLAN and U.S. Navy combatants will become increasingly important.  Given that shipbuilding is an industry where lead times can be many years, now is the time for Washington to begin responding to China’s warship production improvements and prepare strategically for further naval advances that Beijing is likely to unveil over the next 2-3 years.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 20:43

Syria

 

31/10/2012 20minutes.fr (AFP)

 

La France devait tenter une nouvelle fois mercredi d'obtenir un assouplissement de la position russe sur la question syrienne, à l'occasion d'une rencontre à Paris des chefs de la diplomatie Laurent Fabius et Sergueï Lavrov, reçus en soirée par François Hollande.

 

Cette session, qui réunit parallèlement leurs collègues de la Défense, Jean-Yves Le Drian et Anatoli Serdioukov, qui verront aussi le président français, s'inscrit dans le cadre d'un Conseil annuel de coopération franco-russe sur la sécurité, créé il y a dix ans.

 

La coopération Otan-Russie en défense antimissiles, l'Iran, l'Afghanistan et le Mali figurent à l'ordre du jour mais la crise syrienne devrait dominer les discussions.

 

"Sur certains sujets, nos positions sont convergentes. C'est le cas du Mali, comme l'a montré l'adoption à l'unanimité de la résolution du Conseil de sécurité", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. Cette résolution a donné jusqu'à fin novembre aux pays ouest-africains pour préciser leur plan d'intervention militaire pour reconquérir le Nord-Mali, contrôlé par des islamistes extrémistes.

 

"Sur d'autres sujets, a poursuivi M. Lalliot, nos positions divergent encore, je fais référence à la Syrie, bien sûr".

 

Les divergences portent notamment sur la participation du président Bachar al-Assad à un éventuel gouvernement de transition.

 

Un accord conclu à Genève le 30 juin entre les membres du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne) prévoit la création d'un organe de gouvernement transitoire dans lequel le régime syrien et l'opposition seraient représentés.

 

Mais les participants ont ensuite diversement interprété le texte, les Occidentaux excluant une participation de Bachar al-Assad, alors que la Russie et la Chine, alliées du président syrien, affirmaient qu'il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir.

 

Syrie, sujet numéro un

 

Néanmoins, la diplomatie française considère que le document de Genève "est important parce que c'est le seul sur lequel les membres permanents du Conseil de sécurité sont tombés d'accord et parce que Lakhdar Brahimi (médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe) y attache une grande importance pour la suite".

 

Les nouvelles discussions à Paris ont lieu juste après l'échec de la trêve préconisée par M. Brahimi pendant la fête de l'Aïd al-Adha et au moment où les raids de l'aviation syrienne contre la rébellion se sont intensifiés.

 

En matière de coopération militaire franco-russe, la France, qui réduit ses dépenses militaires, pourrait profiter du choix stratégique de Moscou de moderniser ses équipements pour peser davantage sur la scène internationale.

 

Paris et Moscou ont signé début 2011 un accord portant sur la vente par la France de quatre porte-hélicoptères Mistral et selon les milieux militaires, les Russes seraient notamment intéressés par de nouveaux véhicules blindés français. Mais dans ce type de marchés où la concurrence internationale est redoutable, les discussions sont souvent longues et difficiles.

 

Sur le projet de défense antimissiles de l'Otan, que la Russie considère comme une menace pour sa sécurité, le président russe Vladimir Poutine, après une rencontre en juin avec François Hollande, a jugé que le dialogue "était possible avec la France et avec tous les autres pays de l'Alliance" atlantique.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 11:30

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31/10/2012 Michel Cabirol – Latribune.fr

 

Fin 2010, la France a promis de livrer 100 missiles antichars HOT au Liban. Une promesse de Nicolas Sarkozy qui semble aujourd'hui embarrasser Paris. Beyrouth a récemment rafraichi la mémoire de la France en la lui rappelant.

 

Chose promise, chose due? Pas toujours... même entre les Etats. Et c'est bien le cas de la France, qui a pourtant promis fin 2010 au Liban de lui céder une centaine de missiles antichars HOT (40.000 euros l'exemplaire environ) en vue d'équiper les huit hélicoptères Gazelle de l'armée de l'air du pays du Cèdre, des appareils cédés par les Emirats arabes unis (EAU). C'était une promesse de Nicolas Sarkozy. L'ancien Premier ministre, François Fillon, avait lui-même confirmé officiellement la décision du Chef de l'Etat. "Notre coopération militaire avec le Liban contribue à l'indépendance et la stabilité du pays et est conforme à la résolution 1701 du Conseil de sécurité" des Nations unies, avait alors expliqué de son côté le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Elle vise à soutenir, en conformité avec des règles de procédures bien établies, les autorités du Liban et son armée qui est la seule légitime pour assurer la défense du pays. Elle a aussi pour objectif de favoriser le renforcement de la présence de l'armée au Sud-Liban et de sa coopération avec la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) conformément à la 1701″, avait ajouté le texte du Quai d'Orsay.

 

Deux ans après, le Liban attend toujours les missiles promis

 

Deux ans après, le Liban n'a toujours rien reçu. Et se rappelle au bon souvenir de la France, qui est semble-t-il aujourd'hui embarrassée par la promesse de Nicolas Sarkozy. "Le Liban a formulé une demande à la France pour l'acquisition d'une centaine de missiles, même si nous comprenons que le moment n'est pas idéal aujourd'hui pour obtenir satisfaction des autorités françaises", a expliqué début octobre au Sénat l'ambassadeur du Liban en France, son excellence Boutros Assaker, auditionné dans le cadre de la situation en Syrie. En clair, la situation chez l'un des grands voisins du Liban incite à la plus grande prudence de Paris. Mais faut-il rappeler que Damas s'opposait à cette cession. Tout comme d'ailleurs Israël, qui craint de voir cet armement finir entre les mains du mouvement chiite du Hezbollah. D'où semble-t-il les hésitations de Paris qui doit faire face aux pressions israéliennes et... américaines.

 

Les autorités libanaises ont également présenté "plusieurs demandes aux autorités françaises visant à renforcer la coopération et à améliorer les équipements, par exemple concernant les munitions ou la réparation des vieux tanks donnés à l'armée libanaise par les Etats-Unis", a souligné l'ambassadeur du Liban en France. La visite en septembre dernier au Liban du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pourrait accélérer certains dossiers. La cession des missiles HOT entre dans un cadre plus global d'aide à l'armée libanaise, explique-t-on à l'Hôtel de Brienne. Ce qui implique une étude attentive et minutieuse de cette vente. Mais "on va continuer à les aider", assure-t-on à La Tribune. Au ministère des Affaires étrangères, on précise simplement que Paris examine les demandes libanaises, qui doivent notamment passer par les fameuses CIEEMG, la commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre (une commission interministérielle, qui examine les demandes d'agrément préalable en vue d'une exportation de matériels de guerre ou matériels assimilés). Le dossier des missiles HOT n'est d'ailleurs pas encore passé en commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG).

 

Plus de 2,5 milliards de dollars pour l'achat d'armes

 

Le gouvernement libanais a aujourd'hui de l'argent pour équiper et moderniser son armée. Ce qu'il n'avait pas auparavant (21 millions d'euros par an pour les investissements consacrés aux armements). Il a décidé de consacrer une enveloppe de 1,6 milliard de dollars à l'achat de nouveaux équipements pour l'armée libanaise, a indiqué Boutros Assaker. "Un programme d'aide américain prévoit aussi une enveloppe d'un milliard de dollars", a-t-il également précisé. Et le Premier ministre libanais a récemment lancé d'une conférence de donateurs pour aider l'armée libanaise et, précisément, à améliorer son équipement. "Lors de sa prochaine visite en France, le Premier ministre libanais soulèvera cette question avec les autorités françaises", a annoncé l'ambassadeur. Et d'insister: "comment la France peut-elle aider le Liban à se prémunir contre les risques d'une contagion de la crise syrienne? Cela passe par le soutien à la politique de distanciation du gouvernement libanais et l'aide à l'armée libanaise.

 

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, aura-t-il plus de chance de convaincre Paris -une visite est prévue en principe fin novembre, selon la situation dans la région- d'aider enfin son pays en lui livrant les armes demandées, que le président libanais Michel Sleimane en visite en juillet à Paris. Il avait alors rencontré François Hollande et avait lui aussi évoqué la livraison de 100 missiles HOT, qui avait été un des équipements emblématiques de l'armée française... durant la première guerre du Golfe en 1991. Il avait été largement utilisé contre les chars de Saddam Hussein, durant l'opération "Tempête du Désert". Plus récemment, l'armée française a tiré plus de 400 missiles HOT en Libye pendant l'opération Harmattan et une vingtaine en Côte d'Ivoire. Interrogé pour connaître l'état des stocks du HOT de l'armée française, le ministère de la Défense n'a pas souhaité communiquer. Le missilier MBDA ne fabrique d'ailleurs plus ce missile. 

 

Un accord de défense entre la France et le Liban

 

Présente depuis 1978 au Liban, la France est le cinquième pays contributeur de la FINUL avec près de 900 soldats. La grande majorité arme la Force Commander Reserve (FCR) qui est en mesure d'agir en moins de trois heures au profit de tous les contingents déployés sur l'ensemble de la zone d'action de la FINUL, dans le cadre de la résolution 1701. La FCR se compose d'une compagnie d'infanterie, équipée du véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter, d'un escadron d'éclairage et d'investigation, équipé de VBL, d'une section de défense sol-air très courte portée, équipée de Mistral (MBDA), d'une batterie de radars Cobra (EADS, Thales, Lockheed Martin). Elle comporte également une unité de commandement et d'appui, qui comprend notamment un peloton de circulation routière et une section du génie.

 

Dans l'esprit de cette contribution, la France a souhaité mettre en place un accord de coopération dans le domaine de la défense entre les deux pays. "L'objectif général auquel il répond est de contribuer à la montée en puissance de l'armée libanaise afin de lui permettre de garantir la sécurité intérieure du pays et de devenir, pour les autorités politiques, un outil de défense crédible face à une ennemi extérieur", expliquait d'ailleurs le rapport du sénateur PS de l'Ain, Jacques Berthou, publié en 2010. De son côté, l'ancien député UMP de Saône-et-Loire, Jean-Marc Nesme, précisait dans son rapport que "la France a la volonté de renforcer l'armée libanaise pour restaurer l'autorité de l'Etat libanais". Au total, l'armée libanaise compte 75.000 hommes, dont 45.000 à 60.000 dans les forces terrestres, pour un budget annuel de 412 millions d'euros, dont 80% consacrés aux dépenses de fonctionnement). Au-delà rappelait Jacques Berthou, "c'est un accord important destiné à fortifier la relation privilégiée que nous avons avec le Liban".

 

Une armée à recontruire

 

Quels sont les besoins pour l'armée libanaise? Selon le rapport sénatorial, elle a besoin d'acquérir avant tout autre chose son "autonomie". "En parallèle, l'acquisition d'équipements modernes, notamment dans le domaine de l'appui air-sol, figure désormais de façon logique parmi les priorités", a évalué Jacques Berthou. Pour sa part, Jean-Marc Nesme constatait que "l'armée, dont la valeur professionnelle des personnels a été maintes fois constatée, est sous-équipée pour assumer ses missions en raison de budgets d'investissement très faibles et ne peut espérer en cas de conflit réduire les milices, notamment celle du Hezbollah". Entre 2006 et 2009, la France s'est engagée dans des cessions gratuites de matériels pour un montant de plus de 16 millions d'euros.

 

En plus de 80 VAB en train d'être modernisés par Renault Trucks Défense, "l'armée de terre possède une variété d'équipements d'artillerie et de systèmes de missiles sol-sol, mais ils sont souvent anciens", détaillait Jean-Marc Nesme. Quant aux forces navales, prises en charge par les Allemands, notamment, elles ne disposent essentiellement d'unités légères (patrouilleurs, engins de débarquement...). Enfin, l'armée de l'air, qui n'a pas d'avions de combat, ni de bombardiers, ne dispose que d'hélicoptères, dont huit Gazelle. Elle a également des Puma et surtout des Bell UH-1H Huey américains (23 machines). Le Liban est "inapte à protéger son espace aérien face aux incursions d'Israël", notait Jean-Marc Nesme, qui estimait que cet accord de coopération pouvait "avoir des conséquences commerciales importantes".

 

La France n'est pas le seul allié du Liban

 

A défaut d'une aide de la France, le Liban se tournera vers ses autres alliés. Il entretient des relations militaires avec les Etats-Unis, qui versent 150 millions de dollars par an, une aide suspendue en août 2010 en raison des incidents à l'été 2009 à la frontière libano-israélienne. L'Italie, l'Allemagne ainsi que l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont également des liens avec Beyrouth. L'Iran a enfin entrepris en 2010 des démarches pour offrir son assistance militaire... Ce qui est explosif dans la région.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 08:55

École Militaire à Paris

 

octobre 31, 2012 – CA2 Jean Dufourcq / Rédacteur en chef de la RDN

 

Faisons un bref intermède dans cette chronique ; oublions les péripéties de l’élection présidentielle américaine, les évolutions chinoises, les menaces israéliennes, les désastres syriens et les orages maliens. Revenons à nos moutons bien français ; pas ceux studieux et affairés du Livre blanc mais ceux plus dociles d’impulsions à donner, peu coûteuses mais tout aussi nécessaires à l’exercice de nos responsabilités stratégiques.

 

Parlons de l’École militaire et de ses habitants.

 

Voilà plus de vingt ans que la guerre froide est terminée, vingt ans de brouillards et de tâtonnements stratégiques ; vingt ans de réformes continues pour les forces armées et le ministère de la défense. Il fallait certes passer d’une structure taillée pour dissuader les grands chocs frontaux à autre chose, mais quoi ? On aura connu successivement l’interarmisation au début des années 1990, puis à la fin de celles-ci la professionnalisation, et ensuite la multinationalisation, européenne au début des années 2000, otanienne à la fin. La RGPP enfin a tenté de rationnaliser l’ensemble ainsi constitué, en utilisant les techniques managériales de projets structurants, bases de défense ou commandement interarmées du soutien.

 

Mais de formation, rayonnement, recherche, point. Le statu quo ou presque.

 

Voilà portant plus de vingt ans qu’on déplore la faiblesse de la recherche et de la formation stratégiques, au point de les qualifier d’inexistantes dans cette période et de créer de toute pièce un Conseil supérieur pour pallier ces manques dénoncés à défaut d’être avérés.

 

Voilà pourtant vingt ans qu’on élabore des Livres blancs sur la défense, ou la sécurité nationales ; le troisième depuis la fin de la guerre froide est en cours de rédaction aujourd’hui.

 

Voilà aussi plus de vingt ans qu’on s’évertue à vouloir faire de l’École militaire un pôle de rayonnement stratégique français, pôle académique, pôle militaire, pôle sécuritaire, une université de la défense …

 

Pourquoi n’y est-on pas parvenu ? Peut-on y arriver cette fois-ci ? Deux questions dont les réponses sont esquissées ici, non pour dénoncer mais pour proposer et sortir de l’ornière.

 

Des projets pour l’École militaire

 

On n’en a pas manqué depuis la période du ministère Joxe dont l’ambition fut la plus structurée qui ait été manifestée jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui la question se pose avec d’autant plus d’acuité que le regroupement des états-majors et services du ministère sur le site de Balard fera de l’Ecole militaire le réel point focal de défense de Paris intra-muros. Depuis vingt ans, les projets comme les commissions dédiées n’ont pas manqué, les bonnes idées non plus. On peut dénombrer jusqu’à cinq projets successifs dont les recommandations se sont heurtées aux dures réalités comptables et à une complexité administrative déroutante. Beaucoup a heureusement été fait pour normaliser le site, en extraire les services qui n’avaient plus rien à y faire, réhabiliter les lieux insalubres et en moderniser l’usage (voierie, bâtiments, restauration, centre de documentation, amphithéâtres, …).

 

Mais dans le même temps un schéma directeur cohérent a semblé manquer alors que les projets extérieurs abondaient (on se souvient d’un projet d’installation de l’EMAT et même un temps de la Présidence de la République sur le site).

 

Les principaux obstacles à leur réalisation sont à rechercher moins dans la vision dans le manque de cohérence et de complémentarité des structures et des organismes qui se sont installés à l’École militaire au hasard de réorganisations multiples. Résidence du chef d’État-major des armées, cœur historique de l’École supérieure de guerre et du centre des hautes études militaires, il est aussi l’espace qui accueille la DICOD du ministère de la Défense et la plupart des centres de doctrine des trois armées, parties intégrantes des États-majors d’armées et interarmées. C’est aussi historiquement le siège de l’IHEDN, depuis les origines, institut qui dépend des services du Premier Ministre, comme ce fut celui du Collège de défense de l’Otan dépendant du Conseil de l’Atlantique Nord jusqu’en 1966 et reste celui de la RDN, structure associative depuis 1939.

 

Ce patchwork est à compléter d’une multitude de structures et d’organismes variés que la marée de l’histoire a laisser s’échouer sur ce site emblématique depuis Louis XV de la formation des élites militaires à proximité du terrain de manœuvre du Champ de Mars !

 

Aucun des projets qui ont tenté de mettre de l’ordre et de donner un sens durable à ce mille-feuille n’y est parvenu alors que le besoin s’en faisait de plus en plus pressant.

 

Éloge de l’École militaire

 

Comme tous les pays qui exercent une responsabilité internationale, la France se doit d’approfondir ses projets stratégiques, de former ses élites militaires et de faire rayonner ses entreprises politico-militaires, demain autant qu’hier. C’est le rôle de Paris, la ville capitale qui abrite ses ministères d’autorité et ses organes exécutifs et parlementaires, de concentrer les moyens nécessaires et d’en faciliter l’accès, notamment académique, que ce soit à la représentation nationale qui doit pouvoir s’y référer, aux chercheurs de l’Enseignement supérieur et aux étudiants s’y alimenter, aux experts étrangers y recueillir et débattre facilement des analyses françaises.

 

Le site de l’École militaire présente un cadre particulièrement adapté à l’ensemble de ces fonctions au cœur historique de Paris, à proximité de l’Assemblée nationale et du Quai d’Orsay, à égale distance de l’Élysée et de Matignon, un site destiné à être bientôt le seul emblème du ministère de la Défense au cœur de Paris. Avec l’hôtel national des Invalides qui abrite le musée de l’Armée, l’institution des Invalides et le SGDSN, c’est un patrimoine immobilier particulièrement symbolique de la France militaire.

 

L’École militaire peut et doit donc rassembler tous les organes qui concourent à la formation et à la recherche stratégique et devenir plus encore qu’aujourd’hui le cœur stratégique de Paris. La pression de la réforme en cours, celle de la rationalisation administrative de l’État, celle de la concentration des efforts et des moyens, celle de l’intégration plus poussée du ministère que va permettre de réaliser le site modernisé de Balard militent pour un donner nouvel élan à l’École militaire, pour lui donner un projet fédérateur, une nouvelle ambition, en faire un lieu de réflexion et de débats.

 

La défense de la nation est l’affaire de tous les citoyens.

 

Pour un campus de défense et de sécurité

 

C’est beaucoup plus de méthode que d’idées neuves, d’esprit de décision que d’esprit d’analyse qu’il faudrait disposer pour faire enfin de l’École militaire le campus de défense dont le ministère de la Défense et le pays tout entier ont besoin pour stimuler la pensée stratégique, exposer et diffuser les idées françaises, pour influencer et se laisser influencer.

 

Quels pourraient en être les principes ?

 

À première vue, ils sont simples, il s’agit de mettre en place un système ouvert sur l’extérieur, accueillant, moderne qui permette de tirer le meilleur parti possible des trois grandes activités qui caractérisent l’École militaire : la formation militaire, la recherche stratégique et le rayonnement de défense. Trois secteurs dont la mise en synergie doit constituer la véritable raison de leur cohabitation sur ce site unique au centre de Paris.

 

Concourent aujourd’hui à la formation militaire, l’École de guerre et le Centre des hautes études militaires, deux structures clés de l’enseignement militaire supérieur ; à la recherche, les centres de doctrine interarmées et d’armées ainsi que l’Irsem ; au rayonnement de défense et de sécurité, le CSFRS, les deux instituts IHEDN et INESJ ainsi que la Direction de la communication du ministère de la Défense. Ce sont les principaux organismes qui sont aujourd’hui abrités par l’École militaire et qui représentent toute la palette des moyens d’un campus dédié aux experts militaires et de la fonction publique. Mais cet ensemble peu ou pas coordonné est bien insuffisamment ouvert au monde académique de l’enseignement supérieur et de la recherche, aux instituts de recherche privés ou semi-publics, au monde de l’entreprise, au monde parlementaire, même si le lien armées-nation dont l’IHEDN est le principal animateur y pourvoit par vocation et méthode. Aucun accueil des chercheurs étrangers n’y existe vraiment qui voient l’École militaire comme une caserne fermée à l’accès réservé.

 

Quelles seraient les structures d’une École militaire érigée en campus ?

 

La première décision à prendre est à l’évidence d’appliquer ici le principe élémentaire qui régit la société militaire : il faut créer l’unité de commandement, militaire et académique. Il faut à l’École militaire un Commandant militaire et un Recteur académique, tous deux gardiens de la cohérence et de la qualité des travaux qu’on y conduit. A cette direction organique et symbolique simple qui relève bien entendu du Ministre de la Défense gestionnaire du site, doivent se rattacher trois responsables de chacun des pôles constitutifs du campus, un directeur de la formation, un directeur de la recherche et un directeur du rayonnement. Les organismes hôtes du site qui ne relèvent pas du ministère de la Défense (IHEDN, INESJ, CSFRS, …) siègent dans trois conseils présidés par ces responsables de pôles pour coordonne l’action. Une structure de service soutient l’ensemble ainsi constitué.

 

La deuxième décision à prendre est l’ouverture au public d’une partie du site pour permettre un décloisonnement de la réflexion stratégique vers l’extérieur, une circulation naturelle des chercheurs et des étudiants, un accueil des étrangers de passage et une organisation fluide de travaux et d’échanges académiques. L’École militaire qui n’abrite en principe aucune activité classifiée doit être un ensemble semi-ouvert.

 

La troisième est la constitution d’un programme de travail académique de l’École militaire dans un cadre multidisciplinaire et pluriannuel dont la présentation est centralisée et la cohérence maîtrisée par le commandement. Une réflexion approfondie sur des formations diplômantes l’accompagne ainsi que la perspective d’une école doctorale de défense et de sécurité qui doivent contribuer à créer un cadre propice à la recherche stratégique et à l’accueil de chercheurs résidents et temporaires.

 

Telles pourraient être les principales lignes d’une structure plus rationnelle et plus intégrée qui permettrait à l’École militaire de devenir ce campus stratégique dont le pays a besoin pour faire face aux incertitudes actuelles. Naturellement un certain nombre de mesures complémentaires seraient de nature à en faciliter la constitution : la permutation des résidences du CEMA et du gouverneur militaire de Paris, la constitution d’un portail électronique d’accueil unique pour tous les organismes du campus, la création d’une structure commune d’édition académique et d’organisation d’événements, la création de rendez-vous stratégiques réguliers de haut niveau comme la Wehrkunde allemande, la mise en place de bureaux d’accueil pour le DGA, le SGA, les industriels de l’armement, les instituts de recherche privés et semi publics, un espace de chalandise…

 

*

 

Si cette réflexion n’est pas originale, elle n’en est pas moins nécessaire car pour la mettre en œuvre, il faut deux conditions plus difficiles à réunir qu’il n’y paraît : l’unité de conception d’un schéma simple et la ténacité volontaire d’une direction unique. Il faut aussi un peu de temps mais il ne nous est pas compté ; il suffit d’être au rendez-vous de Balard.

 

Ces idées posées, cet intermède terminé, comment voyez-vous les choses à venir ce mois-ci? Vont-ils garder le 44ème ou élire le 45ème ? Who knows ? Mais est-ce si important pour nous, au fond…

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 08:05

Mali slodiers 400x300

 

30.10.2012 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord - Défense globale

 

Une évidence aussi politique, militaire que géographique, une intervention au Mali ne peut se faire sans l'approbation même indirecte de l'Algérie. Après le passage de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, lundi à Alger, où elle a rencontré le président Abdelaziz Bouteflika (notre photo) et le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, ce sentiment devient une certitude. La France et les Etats-Unis, pressés de régler le cas des terroristes et brigands du djihadisme au nord du Mali, doivent patienter et s'adapter à la grande puissance régionale qui redoute un conflit à ses portes, où vivent aussi 50 000 Touareg (sans s, c'est un substantif pluriel...). Bref, l'offensive ne serait pas pour demain.

 

" J'ai beaucoup apprécié l'analyse du président, fondée sur sa longue expérience concernant les nombreux facteurs complexes inhérents à la sécurité intérieure du Mali, ainsi que la menace que le terrorisme et le trafic de drogue font peser sur la région et au-delà. " Elle a beau gardé le sourire pour la photo, Hillary Clinton s'est bel et bien cassée les dents sur le cuir endurci d'Abdelaziz Bouteflika.

 

La secrétaire d'Etat américain a tenté de convaincre le président algérien de donner une sorte de feu vert au déploiement de la force internationale africaine de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest) de 3 000 hommes, appuyant l'armée malienne dans sa reconquête du nord. La résolution 2071 des Nations-Unies a donné 45 jours (jusqu'au 26 novembre donc) pour établir un plan coordonné d'intervention. Alger jugera sur pièce.

 

L'Algérie, qui a payé cher, très cher (200 000 morts lors des années noires des 90's) pour se débarrasser de ses islamistes radicaux, voit d'un oeil inquiet une guerre se déclencher à sa frontière sud. Et quelle frontière ! 1 400 km de désert très délicats à surveiller. Un panier percé quand on a affaire à des Touareg et des combattants islamistes algériens ou autres (évalués à 2 500) rompus à la survie et au déplacement dans ce milieu hostile.

 

En cas de succès de l'intervention africaine, soutenue sur le plan de la formation, de la logistique et du renseignement par la France (sous couverture de l'Union européenne) et les Etats-Unis, l'Algérie aurait malgré elle un rôle militaire à jouer. Comme pour la Mauritanie à l'ouest et le Niger à l'est, elle devrait incarner une sorte de mâchoire nord d'un étau se resserrant sur Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ses alliés de la MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'ouest) et d'Ansar Eddine. Sans cet étau, tout ce beau monde pourrait s'éparpiller dans la nature plutôt aride du secteur.

 

En outre, on rappelle que l'Algérie compte 50 000 Touareg sur son sol. Alger préférerait isoler les islamistes et privilégier la négociation pour les revendications des Touareg maliens de l'Azawad, opposés de longue date à l'hostilité et au mépris de Bamako.

 

Un député targui du FLN, Mahoud Guemama, élu de Tamanrasset, prévient : " Ce que demandent les Etats-Unis et la France va causer beaucoup de problèmes et nous dignitaires de l'Ahaggar (sud algérien) demandons à l'Algérie de continuer à s'opposer à une intervention militaire étrangère et à privilégier le dialogue. Nous connaissons le début d'une intervention militaire mais nous n'en connaissons jamais la fin. La Libye est un très bon exemple... " Hum.

 

Dans ce Sahara de prudence et de scepticisme, François Hollande se rendra début décembre à Alger pour rencontrer le président Bouteflika. Une pierre de plus à l'édifice de l'intervention au Mali (et à un rapprochement franco-algérien ?).

 

Cette patience diplomatique forcée n'est peut-être pas une mauvaise chose sur le plan militaire. Une action précipitée, mal calibrée, préparée et négociée, pourrait se changer en catastrophe. Six mois ne seraient pas de trop pour former et équiper les forces de la Cédéao et du Mali.

 

Ce mardi matin sur France Inter, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, n'était plus aussi affirmatif sur un déclenchement de l'opération dans quelques semaines. " Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. " Ce n'est pas de Bouteflika mais de La Fontaine.

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 11:35
U.S. 'mulls buying Israeli robot gunboats'

photo RP Defense - Euronaval 2012

 

TEL AVIV, Israel, Oct. 29 (UPI)

 

The U.S. military is reported to be testing a missile-armed, remote-controlled robotic boats developed by Israel's Rafael Advanced Defenses Systems, possibly to bolster its naval capabilities in the Persian Gulf where it's locked in a mainly maritime confrontation with Iran.

 

The mass-circulation Yedioth Ahronoth reports that the Americans see a possible use for the 30-foot unmanned Protector boats, which can carry one bow-mounted 7.62mm machine gun or anti-ship missiles, against Iranian suicide boats manned by Revolutionary Guards.

 

The small Iranian vessels are intended to "either block or attack any American aircraft carrier making its way through the Strait of Hormuz," the newspaper said.

 

Iran has threatened to close that narrow waterway, the only way in and out of the Persian Gulf, if it is attacked. One-third of the world's oil supplies pass through the 112-mile channel every day.

 

The Israeli navy is reported to be operating Protectors armed with multipurpose anti-armor Spike missiles, which are also built by Haifa's Rafael. Britain's BAE Systems and Lockheed Martin helped develop the unmanned boats.

 

Yedioth reports that last Wednesday the U.S. Navy test-fired six missiles from several unmanned surface vessels off the coast of Maryland. The daily gave no other details but observed that "all ... were reportedly accurate."

 

Wired magazine, which monitors new weapons systems, quoted Mark Moses, the U.S. Navy's drone boats program manager, as saying, "The tests are a significant step forward in weaponizing surface unmanned combat capability."

 

The Protectors "could be used for a number of applications, including harbor security, and in various defensive operations and scenarios, which are of primary concern for the Navy," Moses added.

 

Yedioth reported that any U.S. contract to buy Protector is "expected to amount to millions of dollars." But it noted that the Americans may arm any boats it buys with U.S.-built missiles, such as the Javelin or the Hellfire, rather than Israeli-made weapons.

 

These are both combat-proven systems modified for naval deployment. The FGM-148 fire-and-forget Javelin anti-tank weapon is built by Raytheon and Lockheed Martin. The AGM-114 Hellfire is produced by Lockheed Martin.

 

The Protector is already in service with the Israeli and Singaporean navies. It can reach speeds of 42 miles per hour. Its machine gun is capable of staying on target even in rough seas.

 

The boat carries radar and sonar systems and at least four cameras to identify targets, with electro-optical systems to provide 3-D imaging.

 

Noam Brock, who headed the Rafael team that developed the Protector, said the boat can operate at night and cope with heavy seas.

 

"Its systems are so advanced they can track the flight of a single bird," he said in 2006.

 

"The next step ... will be to equip the system with greater attack capabilities." That seems to have been achieved.

 

Rafael officials also see Protector having an anti-piracy mission, possibly against the Somalia pirate gangs marauding across the Indian Ocean, or the growing threat in the Atlantic off West Africa, a major oil-producing zone.

 

Other USVs are also on the market. One is the 21-foot Interceptor manufactured by Marine Robotic Vessels International of Florida. It can make speeds of 55 mph and has reportedly emphasized reconnaissance over firepower.

 

In late 2007, British defense firm Qineteq unveiled the jet-ski-sized Sentry, which was designed for intruder investigation.

 

It's likely that the Israeli navy will use Protector as part of the force it's building to guard its natural gas fields in the eastern Mediterranean. In the decades ahead, the offshore production platforms, due to start coming onstream in 2014, and other infrastructure will be a strategic target for Israel's adversaries.

 

Iran and its proxy, Hezbollah in Lebanon, are seen as particular threats, as is Syria and to a lesser extent Palestinian militants.

 

Hezbollah reportedly has hundreds of long-range missiles capable of hitting the offshore facilities south of Lebanon.

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