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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 13:45
Mali: vote à l’ONU

 

25 avril, 2013 BBC Afrique

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter jeudi une résolution de la France créant une force dite de stabilisation au nord du Mali.

 

La résolution prévoit qu’une force de 12.600 hommes, essentiellement ouest-africains (11.200 soldats et 1.440 policiers), soit déployée au 1er juillet si les conditions de sécurité le permettent et "pour une période initiale de 12 mois".

 

Les Casques bleus de l’ONU prendraient le relais de la Misma, la force pan-africaine, et des forces françaises, qui ont entamé leur retrait.

 

Le nombre de soldats français au Mali devrait passer à 2.000 en juillet et à 1.000 à la fin de l’année. Au plus fort de l'opération Serval, lancée le 11 janvier contre les jihadistes qui occupaient le nord du Mali, le contigent français comptait 4.500 hommes.

 

Mission risquée

 

La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, la Minusma, repoussera les limites de la définition du maintien de la paix.

 

Pour la première fois, des Casques bleus seront directement confrontés à des combattants liés à Al-Qaïda. Aucun accord de paix n’a été signé au Mali.

 

La Minusma n'aura pas pour mission la lutte antiterroriste mais devra "stabiliser les centres urbains essentiels" et "empêcher un retour d'éléments armés dans ces zones".

 

Les Casques bleus devront aussi protéger les civils et le patrimoine culturel et contrôler le respect des droits de l'homme.

 

Paris a indiqué qu'un millier de soldats français resterait au Mali pour contrer d'éventuelles actions de guérilla de la part des groupes islamistes armés.

 

Les Casques bleus seront choisis autant que possible dans les effectifs de la Misma, la force conjointe des pays de l'ouest africain. Celle-ci compte aujourd'hui 6.300 hommes venus d'une dizaine de pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et du Tchad, déployés à Bamako et dans le nord.

 

"La montée en puissance de la Minusma va prendre des mois", explique un diplomate: les effectifs devraient être d'environ 6.000 hommes au 1er juillet et augmenter parallèlement à la réduction du contingent français au Mali.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 13:14
Les officiers russes ont pu apprécier le matériel du 13e RG - Crédits : CCH G.Cabre / 13e RG

Les officiers russes ont pu apprécier le matériel du 13e RG - Crédits : CCH G.Cabre / 13e RG

 

25/04/2013 Armée de Terre

 

Du lundi 22 avril au mercredi 24 avril 2013, des officiers du génie de l’armée Russe (6 PAX), sous la direction de général major Stavitsky, à la tête des troupes du génie des forces armées russes, étaient en visite au quartier Gallieni du  13e régiment du génie (13eRG) de Valdahon dans le cadre du plan de coopération 2013 avec la Russie.

 

Une occasion pour les deux pays d’échanger sur la coopération en matière de lutte contre les engins explosifs improvisés  (EEI). Les officiers russes ont donc pu recueillir l’expérience des unités françaises sur ce sujet, axe prioritaire de la coopération Terre. A terme, cette relation pourrait déboucher sur des échanges d’unités du niveau section de combat. Une visite fructueuse qui prolonge donc les échanges déjà initiés entre les deux pays.

 

Le général major Stavitsky a notamment pu simuler un commandement à bord du SPRAT, le nouveau matériel de franchissement de l’armée de terre, une capacité unique du 13e RG, et s’essayer à la conduite télécommandée du robot MiniROGEN. Selon le régiment, « le général a témoigné toute sa reconnaissance aux sapeurs de Leclerc pour ces 2 jours. Il a également renouvelé sa volonté de poursuivre la coopération franco-russe. »

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 10:55

24 avril 2013   Air&Cosmos

 

Altitude 23 000 pieds, cap 180, vitesse Mach 0,9, ce missile air-air Mica EM (Fox 3) accélère quasi instantanément jusqu'à Mach 3 pour atteindre une cible « Mirach » quelques dizaines de nautiques plus au sud. Remerciements : Apache Aviation.

Bref moment figé par le photographe d'Air & Cosmos lors d'un tir d'entraînement de la flottille 12F de l'aéronautique navale au large de Biscarosse le 17 avril 2013. Cette photo Air & Cosmos n'aurait pu être réalisée sans l'aide de MBDA, de la Marine nationale et de Nikon.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 10:55
Mirage 2000 D de l'escadron 3/3 "Ardennes"

Mirage 2000 D de l'escadron 3/3 "Ardennes"

25/04/2013 Armée de l'air

 

L’escadron de chasse 3/3 «Ardennes» a organisé, du mercredi 17 au vendredi 19 avril 2013, Ardennex, exercice d’entraînement des forces aériennes.

 

Conduit et dirigé depuis la base aérienne 133 de Nancy, en coopération étroite avec le commandement des forces aériennes (CFA) et le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), Ardennex est le fruit d’une préparation minutieuse. «La préparation a débuté en octobre 2012, détaille le lieutenant Bruno K, navigateur officier systèmes d’armes et principal organisateur de l’exercice. Nous avons travaillé pendant plusieurs mois afin d’obtenir l’ensemble des autorisations de survol nécessaires à un tel entraînement.» Afin de respecter la règlementation du temps de paix, une zone d’exercice temporaire a été créée, au-dessus d’un large quart nord-est de la France.

 

L’objectif de cet entraînement, qui met en scène les Blue Forces (forces amies) et les Red Forces (forces ennemies), est d’exercer les unités aériennes à d’importantes missions d’Air Interdiction (pénétrations en territoire hostile qui sont en général le thème principal des exercices internationaux auxquels participent les escadrons), dans un environnement aussi réaliste que possible, en optimisant les ressources disponibles tant au sol (escadrons sol-air, moyens du polygone de guerre électronique) qu’en vol. «Nous nous entraînons quotidiennement aux diverses missions d’appui aérien rapproché, mais nous avons également besoin de nous exercer à l’Air Interdiction en métropole», explique le lieutenant K.

Mirage 2000D en vol

Mirage 2000D en vol

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 08:51
photo Légion Etrangère

photo Légion Etrangère

N° 43 - Avril 2013 Communication & Influence

 

La Légion étrangère entre hard et soft power : le décryptage du général de Saint Chamas

 

Le 30 avril, la Légion étrangère fête le 150e anniversaire de Camerone. Avec ce combat héroïque livré au Mexique en 1863, la Légion crée son propre mythe. Quel rapport avec l'influence ? Tout simplement, la Légion constitue un bel exemple d'une fusion réussie entre hard et soft power. La perception qu'en ont les mondes de l'art et de la culture, des médias ou de la diplomatie, en font une saga qui fascine à l'échelle planétaire.

 

Dans l'entretien qu'il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Christophe de Saint Chamas, général commandant la Légion étrangère, montre comment cette dernière, au-delà des seules vertus guerrières, constitue un formidable vecteur de rayonnement au service de la France.

 

Une analyse confortée en pages 4 et 5 par André-Paul Comor, maître de conférences à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, et auteur d'une somme magistrale sur la Légion, récemment publiée chez Robert Laffont.

 

Télécharger le document

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 08:42
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

 

25/04/2013 Par Lefigaro.fr (AFP)

 

Le chiffre d'affaires de Dassault Aviation a chuté de 30% au premier trimestre, en raison d'une moindre activité de sa principale branche, l'aviation d'affaires, mais le constructeur aéronautique maintient ses prévisions pour 2013.

 

De janvier à mars, le chiffre d'affaires s'est élevé à 662 millions d'euros contre 950 millions un an plus tôt. Pour autant, le groupe prévoit toujours de livrer cette année "environ" 70 Falcon et 11 avions de combat Rafale. Il estime également, comme précédemment, que le chiffre d'affaires 2013 "devrait être supérieur à celui de 2012", selon un communiqué.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:55
Benoît Neel, président du Simtec

Benoît Neel, président du Simtec

 

24/4/2013 Pascal Coutance, ElectroniqueS

 

Les chiffres du Simtec, le syndicat français de la profession, montrent que derrière une croissance de 5,1% des chiffres d'affaires cumulés de ses membres en 2012, se cachent des disparités.

 

Lors d'une conférence de presse donnée hier 23 avril, le Simtec (Syndicat de l'instrumentation de mesure, du test et de la conversion d'énergie) a indiqué que le marché français du test et de la mesure a connu une croissance de 5,1% en 2012, pour atteindre 333,1 millions d'euros. C'est la 3è année consécutive de hausse après celles de 9,4% en 2011 et de 7,2% en 2010. Rappelons ici que ces chiffres correspondent aux ventes annuelles cumulées des adhérents du Simtec qui ont bien voulu répondre à l'enquête du syndicat et qui représentent environ 80 % du marché français du test et de la mesure.

 

"Ce résultat globalement positif tient au fait que l'activité de nos membres s'exerce principalement sur trois segments de marchés qui continuent à être bien orientés en France, à savoir l'aéronautique et la défense, les radiocommunications et le haut débit et enfin la recherche", précise Benoît Neel, président du Simtec (photo).

 

En revanche, la contribution du secteur automobile au marché du test et de la mesure a baissé en 2012. Toutefois, la baisse a été moins importante que l'on aurait pu croire, les équipementiers automobiles continuant à avoir une activité soutenue, notamment grâce à leurs exportations.

 

Enfin, dans le domaine des équipements industriels, des disparités se font jour entre les orientations positives constatées du côté de l'industriel ou du nucléaire, la stabilité de la contribution du ferroviaire et les difficultés rencontrées dans les domaines des énergies renouvelables et des semi-conducteurs.

 

Pour 2013, même si certains secteurs d'activités comme les radiocommunications vont continuer à tirer le marché avec le déploiement de la 4G/LTE notamment, le Simtec se contente d'"espérer une stabilité du marché compte tenu du manque de visibilité actuel", selon les termes de M. Neel. Le point positif reste que le secteur du test et de la mesure est transversal et se comporte généralement mieux que la moyenne du marché de l'industrie électronique dans son ensemble.

Nous reviendrons plus en détails sur les résultats du Simtec dans le numéro de mai de notre revue ElectroniqueS.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:55
Premier pas vers la création d'un grand groupement unifié de l'électronique française

24/4/2013 Jacques Marouani, ElectroniqueS

 

Pour être plus forts, les deux syndicats qui représentent les fabricants de composants, le Sitelesc et le Gixel, ont acté leur processus de fusion, l'objectif étant de concrétiser ce rapprochement d'ici la fin de l'année 2013. D'autres syndicats pourraient les rejoindre en 2014.

 

Hier soir 23 avril, six grands syndicats de la filière électronique, le Sitelesc (semi-conducteurs), le Gixel (composants passifs et sous-systèmes), le Simtec (instrumentation électronique), le GFIE (founisseurs d'équipements et de consommables), le SPDEI (distribution) et le Snese (sous-traitance), se sont retrouvés à la Maison de la Mutualité pour tenir leurs assemblées générales respectives et pour matérialiser leur engagement commun à agir ensemble pour une meilleure reconnaissance de l'industrie électronique française.

 

La journée s'est terminée par une conférence commune du groupement "Agir pour l'industrie électronique" (APIE) que les six syndicats ont constitué dès l'année dernière. Cette conférence a souligné principalement la nécessité pour ces six syndicats de parler d'une même voix à leurs interlocuteurs, notamment leurs clients intégrateurs et les pouvoirs publics. "APIE, c'est d'abord un pôle qui a une vision d'avenir, ce groupement représente un secteur ayant un fort potentiel de croissance. Contrairement à beaucoup d'idées reçues, nous devons convaincre que l'électronique française n'est pas morte. Sans électronique, pas de numérique, sans électronique, sur quoi reposerait Internet ? Sur de l'air ?", questionne Jean-Pierre Quemard, président du Gixel.

 

Aussi, APIE souhaite-t-il faire comprendre que l'électronique est essentielle à l'économie numérique, et par voie de conséquence, à l'économie toute entière. Pour cela, le groupement insiste sur la nécessité de continuer à produire en Europe et de disposer de compétences suffisantes pour continuer à embaucher, alors que les jeunes se désintéressent de plus en plus de l'électronique en particulier et des métiers de l'industrie en général. Il convient donc d'engager des actions pour y remédier. Et de manière collégiale afin d'être mieux entendu !

 

Le Sitelesc et le Gixel devraient être rejoints par d'autres syndicats

 

Pour être plus forts, les deux syndicats qui représentent les fabricants de composants, le Sitelesc et le Gixel, ont acté leur processus de fusion, l'objectif étant de concrétiser ce rapprochement d'ici la fin de l'année 2013. "Ce premier regroupement restera ouvert à d'autres syndicats et il faut s'attendre à ce que d'autres organisations professionnelles de l'initiative APIE nous rejoignent en 2014", nous a précisé l'un des artisans du rapprochement Sitelesc-Gixel. De là à imaginer, à moyen terme, un regroupement de l'ensemble des six syndicats impliqués dans APIE, il n'y a qu'un pas que certains dirigeants n'hésitent pas franchir.

Reste à passer de nombreuses démarches administratives et surtout à convaincre les adhérents de chacune des organisations professionnelles qu'un tel groupement est essentiel pour que l'électronique française s'en sorte face à la concurrence mondiale. La fusion du Sitelesc et du Gixel, amorcé il y a un an, ne devrait se concrétiser finalement que dans six mois. "Nous sommes face aux mêmes démarches que dans le cadre d'une fusion de deux sociétés", nous a confié l'un des promoteurs de la fusion Sitelesc-Gixel.

 

Nous reviendrons en détail sur cette première conférence APIE, avec de larges extraits des discours des présidents des six syndicats du groupement dans le numéro de mai de notre magazine "ElectroniqueS".

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:55
La ligne de production des engins du génie à Roanne, dans les ateliers de Nexter - photo Frédéric Lert

La ligne de production des engins du génie à Roanne, dans les ateliers de Nexter - photo Frédéric Lert

 

24.04.2013 par Frédéric Lert (FOB)

 

Nexter livrera cette année à l’armée de Terre les derniers engins du génie valorisés. Un total de 54 véhicules, 40 EBG (Engins Blindés du Génie) et douze châssis porteurs du « SDPMAC » (Système de Déminage Pyrotechnique pour Mines Anti-Chars) étaient concernés par ce programme lancé en 2006. A ce jour, 40 véhicules ont déjà été rendus aux régiments et les 14 derniers suivront avant la fin de l’année. « Nous sommes dans les temps » explique-t-on à Roanne où se font les chantiers, sur une ligne de production qui a employé jusqu’à 25 personnes lorsque le tempo était au plus haut. L’activité est à présent en phase décroissante, le dernier engin à modifier étant arrivé à Roanne mi-mars. La valorisation des véhicules comprend cinq volets :

 

-       amélioration de fonctions existantes (alimentation de la mitrailleuse de 7,62, système de tension des chenilles, refroidissement du circuit hydraulique…)

-       meilleure protection (ajout de surblindages, de lanceurs Galix, kit contre les agressions urbaines)

-       ajout de nouvelles fonctions (installation de caméras pour le travail de jour et de nuit, du système de contre minage DEDALE, d’un SITEL, d’un détecteur chimique etc.)

-       aménagements ergonomiques (suppression du poste tireur-opérateur)

-       aménagements intérieurs et extérieurs (stockages, kit convoi exceptionnel, protection de tuyauteries hydrauliques…)

La ligne de production des engins du génie à Roanne, dans les ateliers de Nexter - photo Frédéric Lert

La ligne de production des engins du génie à Roanne, dans les ateliers de Nexter - photo Frédéric Lert

La liste des travaux effectués est donc longue, mais attention, les mots ont leur importance et la sémantique gouverne le monde : on parle donc à Roanne et à la DGA de « valorisation » visant à offrir de nouvelles capacités et non pas de « rénovation » qui consisterait à refaire du neuf avec du vieux. Pour autant, l’idée d’une rénovation des engins du génie n’est pas totalement écartée et une réflexion serait en cours pour donner aux EBG une véritable deuxième vie. Quelques équipements essentiels, comme par exemple le bras de travail, pourraient être totalement remplacés. La motorisation ne devrait quant à elle pas changer : les engins du génie ont été remotorisés au tournant du siècle, les vénérables Hispano Suiza HS 110 ayant cédé leur place à des groupes turbo-diesel récents. L’idée d’une rénovation n’est pas neuve, mais le financement a toujours manqué jusqu’à présent. Paradoxalement, l’hypothèque qui pèse sur le programme Scorpion pourrait obliger ces engins à travailler quelques années supplémentaires avant de faire valoir leurs droits à la retraite. Si 2025 est la date actuellement retenue, un glissement vers 2030 n’est plus exclu…

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:55
L'amiral Greenhert et l'amiral Rogel

L'amiral Greenhert et l'amiral Rogel

24/04/2013 Actu Marine

 

Du 17 au 19 avril dernier, le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Bernard Rogel, a reçu son homologue américain, l’amiral Jonathan W. Greenert, à Paris, puis en région brestoise.

 

Cette rencontre de haut niveau a permis d’évoquer les coopérations récentes et futures dans l’ensemble des domaines capacitaires. Elle a permis de souligner la réalité et l’importance du maintien de l’interopérabilité entre nos deux marines. L’excellente intégration de la frégate Chevalier Paul au sein du groupe constitué autour du porte-avions John C. Stennis début 2013 en a constitué l’une des meilleures illustrations.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:55
La marine chinoise en escale à Toulon

23 avril 2013 Var Matin

 

Trois navires de la marine nationale chinoise font escale, ce mardi matin, dans la rade de Toulon.

 

Une grande cérémonie d'accueil a été organisée par l'ambassade, qui a convié quelque 300 ressortissants chinois installés en France.

 

Accueilli au son de la la musique des équipages de la flotte de Toulon et sous les cris de la foule qui agitait des drapeaux dans tous les sens, l'équipage reste à quai pour cinq jours.

 

Toulon est la dernière escale d'une campagne de lutte anti-piraterie débutée il y a quatre mois par les trois navires de l'armée populaire de libération chinoise.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:45
Attentat à Tripoli: l'enquête se poursuit, la thèse jihadiste prise au sérieux

 

25 avril 2013 Par RFI

 

L'attentat qui a visé l'ambassade de France à Tripoli mardi matin, 23 avril, n'a toujours pas été revendiqué. Les deux gendarmes blessés ont été rapatriés, la jeune Libyenne a été transférée pour être soignée en Tunisie. Une enquête a été ouverte et si, pour l'heure, la police ne dispose d'aucun élément tangible sur les auteurs de l'attentat, la thèse de combattants d'Aqmi n'est pas exclue.

 

Des enquêteurs se sont rendus mercredi matin sur les lieux de l’attentat. La rue de l’ambassade a été fermée temporairement pour leur permettre de procéder à des relevés et de numériser les lieux.

 

Comme l’avait annoncé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius mardi, une magistrate de la section antiterroriste du parquet de Paris a été dépêchée à Tripoli. Elle s’est également rendue, tôt, mercredi matin, à l'ambassade.

 

Selon un porte-parole du quai d’Orsay, il n’y a pour le moment aucun élément tangible. L’enquête a été ouverte simultanément en France et en Libye.

 

Vidéos de surveillance

 

Selon un diplomate, les auteurs de l’attentat « savaient parfaitement ce qu’ils faisaient ». La police libyenne n’arrive habituellement qu’aux alentours de 8 heures et les rues sont généralement vides à ce moment de la journée. Selon des membres de l’ambassade et certains voisins, on verrait, sur des vidéos de surveillance, un homme garer une voiture devant l’ambassade puis en sortir précipitamment avant, semble-t-il, de faire détoner l’engin.

 

Le personnel de l’ambassade devra trouver de nouveaux locaux, le bâtiment étant absolument inutilisable. Une dizaine de membres du GIGN sont également arrivés dans la nuit de mardi à mercredi, notamment pour sécuriser l’ambassade et la résidence de France. L’école et l’institut culturel français sont fermés pour le moment.

Crédits BBC Africa

Crédits BBC Africa

La piste jihadiste

 

48 heures après, l'attaque n'a donc toujours pas été revendiquée. Jihadistes locaux ou bien, venus du Mali... Difficile de dire qui est à l'origine de cette opération. Mais si l'offensive française au Mali a fortement affaibli les groupes jihadistes, notamment en détruisant le sanctuaire d'Aqmi, cette avancée rapide a également dispersé les combattants dans toute la région et notamment dans le sud de la Libye.

 

Dans le nord du Mali, les militaires français ont fait parler les GPS des 4X4 abandonnés par les jihadistes. Des véhicules souvent puissants qui ont multiplié les allers-retours entre l'Adrar et le sud libyen. « C'est une véritable autoroute, explique un haut gradé français. Depuis des mois, les flux sont très importants. Pour fuir le Mali, les jihadistes empruntent la passe de Salvador, carrefour entre le Niger, l'Algérie et la Libye ».

 

Les combattants passent donc par l'axe déjà utilisé à l'été 2011 dans le sens inverse par les touaregs qui appartenaient à la légion de Kadhafi et rentraient au pays. L'armée française confirme également que des jihadistes blessés au combat sont venus en Libye se faire soigner.

 

« Qui peut faire la différence entre un révolutionnaire et un jihadiste ? »

 

« De fin janvier au mois de mars, on a vu des pick-up arriver du Mali », raconte un touareg de Sebha, la grande ville du sud libyen. Il ajoute : « Les combattants racontaient s'être battus contre la France et qu'ils rentraient chez eux à Benghazi et Derna, deux fiefs jihadistes sur la côte méditerranéenne ». Un commerçant de la ville ajoute : « Personne ne contrôle rien ici. C'est facile de se déplacer, de passer à l'étranger ou de remonter vers Tripoli. Qui peut faire la différence entre un révolutionnaire et un jihadiste ? »

 

Dans des documents récupérés au nord du Mali, l'armée française a également confirmé les liens étroits entre Aqmi et les shebbabs somaliens ainsi qu'entre Aqmi et les combattants nigérians de Boko Haram. Le sud libyen se trouve donc aujourd'hui au coeur des groupes jihadistes de la région.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:45

 

24 Avril 2013 atlasinfo.fr (source Liberation)

 

Les militaires l’appellent «l’effet mercure» : quand on presse une bille de ce métal liquide, elle se scinde en de multiples gouttes qui s’éparpillent sans qu’on puisse jamais les éliminer. Au Nord-Mali, l’armée française a certes frappé les groupes jihadistes au cœur de leur sanctuaire, leur portant un coup majeur. Mais elle reconnaît volontiers qu’un nombre indéterminé d’entre eux - probablement plusieurs centaines - est parvenu à s’enfuir dans les pays voisins.

Le sud de la Libye, nouveau refuge des jihadistes du Mali

Vastes. Malgré l’armada déployée dans le ciel - les drones français et américains, les avions de surveillance ATL2 -, un strict contrôle de l’ensemble des vastes frontières du Mali relève de la mission impossible, même pour la principale armée de la région, celle de l’Algérie. Résultat : depuis l’intervention française, des groupes d’individus soupçonnés d’appartenir à la mouvance salafiste ont été aperçus dans plusieurs villes de la région, notamment à Niamey (Niger) et à Ouagadougou (Burkina Faso). «Les jihadistes n’ont pas attendu l’opération Serval pour circuler dans la région, note Mathieu Pellerin, directeur de Cisca (un centre d’analyse sur l’Afrique). Mais celle-ci a disséminé durablement la menace terroriste, et ce jusque dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal.»

la passe de Salvador - Google Maps

la passe de Salvador - Google Maps

Mais c’est surtout le sud de la Libye qui est cité comme l’une des principales zones refuges des jihadistes. D’après une source bien informée, certains terroristes blessés au Mali y seraient soignés. «L’autoroute du risque», comme l’appelle un haut gradé, longe le massif de l’Aïr, au Niger, et conduit jusqu’en Libye, via la passe de Salvador. Ironie du sort : à l’été 2011, cette même voie a été empruntée, en sens inverse, par les vétérans touaregs de la légion islamique en route pour le Nord-Mali. Leur arrivée a catalysé les revendications indépendantistes des Touaregs, débouchant sur une déstabilisation majeure du Mali, et de l’ensemble de la région.

 

Alors qu’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses affidés ont encore appelé, vendredi, les musulmans à frapper les Français en représailles à leur engagement militaire au Mali, la surveillance des intérêts hexagonaux dans la zone saharo-sahélienne a été discrètement renforcée depuis plusieurs mois, tout comme celle aux abords des principales plateformes aéroportuaires de la région. La nuit, les passagers sont ainsi fermement appelés à baisser le volet de leur hublot pour masquer la lumière émanant de la cabine lors de la phase d’atterrissage à Bamako. Une mesure de protection qui traduit la hantise - bien réelle - d’un attentat, à l’aide d’un missile sol-air.

 

Au-delà de ces mesures de sécurité et de l’action des services de renseignements, Paris a décidé de maintenir une force de plusieurs centaines d’hommes, en appui à la future opération de maintien de la paix de l’ONU. Cette force dite «parallèle» aura spécifiquement pour but de poursuivre la lutte antiterroriste. En clair, les Casques bleus seront chargés de sécuriser les villes du Nord-Mali, tandis que les Français mèneront, si nécessaire, des actions coups de poing.

Crédits EMA / ECPAD

Crédits EMA / ECPAD

Etoffé. Au fil des ans, Paris a étoffé de manière substantielle son dispositif militaire dans la région. Des unités de formations, composées de forces spéciales et équipées d’hélicoptères, sont habituellement déployées au Burkina Faso et en Mauritanie. Des forces françaises sont installées en permanence à Dakar et à Abidjan. Enfin, plusieurs aéronefs stationnent sur le tarmac de l’aéroport de N’Djamena, au Tchad. Remis lundi prochain au président de la République, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale devrait entériner le maintien de ces forces prépositionnées dans la bande saharo-sahélienne.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:35
Arrivée des bâtiments chinois à Toulon

Arrivée des bâtiments chinois à Toulon

24/04/2013  Marine nationale

 

La 13e flottille d’escorte de la marine de l’Armée populaire de libération chinoise a accosté le 23 avril 2013 pour une durée de cinq jours dans le port de Toulon. La flottille est constituée de deux frégates, le Huangshan et le Hengyang et du ravitailleur Qinghaihu.

 

Cette visite  marque la fin du déploiement de la Task Force 570, commandée par le contre-amiral LI Xiaoyan, dans le cadre de l’opération Atalante de lutte contre la piraterie en océan Indien.

Arrivée du pétrolier chinois Qinghaihu à Toulon photo marine-nationale-j.triantafyllides

Arrivée du pétrolier chinois Qinghaihu à Toulon photo marine-nationale-j.triantafyllides

Emplis d’une ferveur populaire, plus de trois cents membres de la communauté chinoise ont accueilli ces marins, qui avaient par ailleurs fait escale à Malte, Alger, Casablanca et Lisbonne. Ce jour fût l’occasion également de fêter le soixante-quatrième anniversaire de la marine chinoise.

 

Le Préfet maritime de la Méditerranée a reçu l’amiral LI Xiaoyan, ainsi que les autorités civiles et militaires chinoises.

 

La coopération de la France avec la Chine repose essentiellement sur les escales. La dernière escale de bâtiments chinois à Toulon remonte à 2007. Les bâtiments français sont régulièrement en relâche opérationnelle à Hong Kong et Shanghai. En août 2012, deux officiers français embarquaient sur le navire école Zheng He, faisant écho à un embarquement de deux officiers chinois en mars à bord de la frégate de surveillance Vendémiaire.

Arrivée du pétrolier chinois Qinghaihu à Toulon photo marine-nationale-j.triantafyllides

Arrivée du pétrolier chinois Qinghaihu à Toulon photo marine-nationale-j.triantafyllides

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:20
La Nasa privée de Salon du Bourget pour cause de coupes budgétaires aux Etats-Unis

 

25/04 Par Bruno Trevidic – LesEchos.fr

 

La Nasa n'enverra pas de délégation au prochain Salon aéronautique du Bourget, du 17 au 23 juin prochain, pour cause de coupes budgétaires. Si l'agence spatiale américaine est parvenue à sauver son programme d'exploration planétaire, et notamment la fameuse mission vers Mars, la découverte des allées du 50 e Paris Air Show lui ont été refusées. D'autres annulations américaines pourraient d'ailleurs suivre. Si le ministère de la Défense américain a bien réservé des espaces d'exposition pour y montrer ses appareils militaires, la réservation n'a toujours pas été confirmée, indique un responsable du Salon. Ce qui n'empêche pas le Salon d'afficher complet depuis janvier.

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:00
Assemblée : auditions sur la conduite des programmes d’armement en coopération

25 avril 2013 comptes-publics.fr

 

Jeudi 25 avril 2013, la mission d’évaluation et de contrôle de l’Assemblée nationale mène des auditions sur le thème : « La conduite des programmes d’armement en coopération » de dirigeants du groupe EADS (programmes A400M et NH90) (9h).

Assemblée : auditions sur la conduite des programmes d’armement en coopération

Sont entendus : Marwan Lahoud, directeur général délégué d’EADS, président d’EADS France, Dominique Maudet, directeur général exécutif d’Eurocopter, et Cédric Gautier, directeur du programme A 400M, président d’Airbus Military France.

Assemblée : auditions sur la conduite des programmes d’armement en coopération
Assemblée : auditions sur la conduite des programmes d’armement en coopération

 

La mission auditionne ensuite Antoine Bouvier, président-directeur général de MBDA (10h30).

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 07:00
Budget : la Défense ne veut pas désarmer

25/04/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

De quel budget l'armée va-t-elle disposer, dans un contexte budgétaire contraint, au cours des six années couvertes par la future loi de programmation militaire (2014-2019). C'est ce que va décider François Hollande très prochainement. Entre les arguments d'économies de Bercy et la nécessité de soutenir un outil opérationnel et industriel performant défendue par le ministère de la Défense, le président doit maintenant trancher.

 

La France doit-elle continuer à consentir de lourds investissements budgétaires en matière de défense? Au-delà du débat moral, légitime - faut-il avoir une armée et vendre des armes ? -, elle dispose pour l'heure d'un outil militaire efficace et reconnu à travers le monde, qui lui permet de mener encore aujourd'hui une politique étrangère influente en dépit de son déclin entamé depuis plus d'un siècle. À côté d'une armée resserrée mais performante, comme en témoignent ses interventions sur les théâtres afghan, libyen et malien, la France a lourdement investi depuis des décennies en vue de développer, puis de maintenir une filière industrielle autonome en matière d'armements. Une filière technologique qui emploie des ingénieurs de très haut niveau et qui exporte, bon an mal an, plus de 5 milliards d'euros d'équipements militaires (prises de commandes), souvent vers des pays liés par des partenariats stratégiques.

 

Alors que Bercy accentue sa pression, les militaires et les industriels du secteur craignent que l'on « casse », par des coupes budgétaires aveugles, un outil performant, qui interagit sur plusieurs échiquiers vitaux : diplomatie, technologie, industrie, emploi et enfin sur sa souveraineté. Les ministres de la Défense et du Redressement productif, Jean-Yves Le Drian et Arnaud Montebourg, ont donc défendu le secteur... face à Bercy et à Matignon, qui privilégient les économies budgétaires de court terme. François Hollande devra trancher, mais il a d'ores et déjà promis de maintenir un budget annuel équivalent à celui de 2013, soit 31,4 milliards d'euros, dans la prochaine loi de programmation, calmant un peu les inquiétudes.Une chose est sûre : si les armées, pourtant déjà éprouvées par des années et des années de restructurations, en acceptent de nouvelles, il est indispensable que l'État fasse « une synthèse des éléments essentiels » à conserver afin que les armées et les industriels « échappent à des considérations tactiques de court terme », explique un industriel. D'autant que, dans une vision de long terme, investir dans la défense est rentable pour la France, pour au moins cinq raisons.

 

La France, une puissance militaire et nucléaire

 

Contrairement à son voisin allemand reconnu pour les performances de son industrie « Made in Germany », la France a développé depuis les années 1960 le concept de puissance militaire et nucléaire et, à un degré moindre, de puissance spatiale. Avec succès. Elle a fondé toute une partie de sa diplomatie sur cette stratégie, qui lui permet d'exister sur la scène internationale. Le Mali n'a-t-il pas appelé au secours la France, qui garde aujourd'hui encore une influence en Afrique, en dépit de la montée en puissance des émergents, dont la Chine, sur ce continent? Paris n'a-t-il pas réussi à conserver son siège de membre permanent à l'ONU, alors que le Brésil ou l'Inde lorgnent avec envie cette position d'influence? Bien sûr, la France reste - et peut-être restera - une puissance moyenne. Mais à condition qu'elle continue à investir de façon raisonnable dans son armée.

photo Airbus Military

photo Airbus Military

En 2012, le Parlement a voté un budget 2013 de 31,4 milliards d'euros. Un budget de crise, qui ne permet pas de s'offrir tout ce qui était prévu mais qui permet de limiter la casse tout en tenant compte de la contrainte budgétaire très tendue du moment. Avec infiniment moins de moyens que certains pays comme les États-Unis, la France dispose d'un outil militaire structurant qui lui permet d'intervenir aux quatre coins de la planète de façon plus ou moins autonome. Cela sera encore plus vrai quand l'armée de l'air sera équipée, très prochainement, de l'avion de transport militaire A400M et, à moyen terme, des avions-ravitailleurs polyvalents A330 MRTT, qui remplaceront les Boeing KC-135 à bout de soue et qui approchent les 50 ans d'âge.

 

Une filière performante à la merci de Bercy

 

Alors que tout le monde espère le renouveau d'une politique industrielle, celle de la Défense, qui se classe au troisième rang des filières industrielles du pays, est l'une des rares réussites de la France. C'est le résultat d'investissements massifs qui ont intégré « l'impératif d'indépendance nationale en matière d'équipement des forces de défense », rappelle la Cour des comptes.

 

En 2012, la France a dépensé plus de 13 milliards d'euros pour l'équipement des armées : 6,2 milliards pour les armements conventionnels, 3,4 milliards pour le maintien en condition opérationnel (MCO) des matériels en service, 2,6 milliards pour la dissuasion, 885 millions pour les programmes d'études amont (PEA). Toutefois, c'est un investissement qui rapporte avec un effet de levier intéressant : 1 euro investi dans la défense rapporte de 1,5 à 1,70 euro à l'État. Sous quelle forme? TVA, impôts, contributions au financement des organismes sociaux, emplois induits créés localement...Parallèlement, 1 euro de valeur ajoutée chez les maîtres d'œuvre dans le secteur de l'aéronautique et du spatial génère 4,80 euros de valeur ajoutée dans l'économie, selon l'Insee. À titre de comparaison, cet effet multiplicateur n'est que de 4,1 dans l'automobile, de 2 dans la construction et de 1,5 dans les services et le commerce. Cette filière bien dispersée sur le territoire national, à l'exception du Nord et de l'Est, fait vivre environ 4000 ETI et PME. Selon le Conseil des industries de défense françaises (Cidef), le chiffre d'affaires s'est élevé à 17,5 milliards d'euros en 2011. Et la France possédait sept entreprises dans les trente premiers groupes mondiaux en termes de chiffre d'affaires dans le domaine de l'armement (voir infographie). Pour la plupart des sociétés duales (civiles et militaires), la bonne santé des entreprises de défense devrait leur permettre de surmonter des coupes claires, se justifie-t-on à Bercy. Mais comme le rappelle un bon observateur du secteur, « si vous n'offrez pas une vision sur le long terme à ces industriels, comme tout bon industriel, ils arrêteront leur activité défense et la France perdra des compétences de haut niveau et des emplois, qui seront recyclés dans les activités civiles. En revanche, ces mêmes industriels peuvent poursuivre leur investissement si l'État leur précise que c'est simplement une période de transition ». Enfin, réduire les dépenses dans l'outil industriel d'armement, c'est également dévaloriser les actifs de l'État actionnaire de plusieurs groupes, dont certains sont cotés en Bourse. Ainsi, l'État, qui souhaite céder 1,56% d'EADS, pourrait récupérer 478 millions d'euros sur la base d'un prix de 37,35 euros par action. Au total, la Cour des comptes a estimé la valeur du portefeuille de l'État dans la Défense à 12,25 milliards d'euros.

 

Des emplois stables « Made in France »

 

S'il existe des emplois non délocalisables, ce sont bien les emplois dans la défense. Du pur « Made in France ». L'industrie revendique 165000 emplois en France, dont un tiers chez les grands maîtres d'œuvre (EADS, Thales, Safran, Dassault Aviation, MBDA, Nexter et DCNS), le reste étant disséminé dans les ETI et les PME travaillant dans le domaine de l'armement. S'y ajoutent environ 8000 emplois non marchands (CEA, CNES, Onera principalement). Le nombre d'emplois induits dans les commerces locaux, les services (santé, éducation, loisirs, etc.) serait d'environ 130000. Soit un coefficient multiplicateur compris entre 0,7 et 0,9 par rapport au nombre d'emplois du secteur de la défense. Ces emplois sont souvent qualifiés : environ 30% d'ingénieurs et 50% d'ouvriers qualifiés. Le rapport des effectifs qualifiés/non qualifiés est de 4 pour 1, contre 2 pour 1 dans l'ensemble du secteur de l'industrie. Enfin, c'est une industrie qui favorise les approvisionnements nationaux. Ainsi, MBDA réalise plus de 80% de ses achats en France.

 

L'impact local est aussi très important. Le tiers des effectifs de la défense est localisé en Île-de-France, avec Thales, Safran, EADS et MBDA. Les façades maritimes françaises (Bretagne, Normandie et Méditerranée) concentrent les emplois dans le naval (DCNS notamment), tandis que les régions Sud-Ouest (Dassault Aviation, EADS, Astrium, Thales) et Médi-terranée (Eurocopter) ont l'aéronautique. Enfin, les régions Centre et Rhône-Alpes regroupent les emplois dans l'industrie terrestre (Thales, MBDA, Nexter, Panhard). C'est en Provence-Alpes-Côte d'Azur que le poids de la défense est le plus lourd, avec 20% de l'activité industrielle. Ce ratio tombe à 12% en Île-de-France, 11% en Bretagne, et 10% dans la région Centre.

 

Des exportations excédentaires

 

L'industrie de l'armement profite aussi à la balance commerciale : « Elle a exporté pour 4 milliards d'euros de matériels militaires et génère 2,7 milliards d'euros d'excédent net », avait annoncé en juillet 2012 le président du Cidef, Christian Mons. Soit un taux de couverture de 290% en 2011 (si le taux est inférieur à 100%, la balance commerciale est déficitaire) et une moyenne de 267% sur la période 1990-2010, selon l'Insee. En moyenne, l'export représente entre 30 et 40% du CA des industriels du secteur, qui ont toutefois besoin d'une commande nationale pour pouvoir exporter un matériel certifié par l'armée française.

Caesar firing in Afghanistan - photo US Army

Caesar firing in Afghanistan - photo US Army

Rafale, A400M, Tigre, NH90, frégates multimissions, canons Caesar... : les industriels français ont aujourd'hui à leur disposition des produits matures sur le plan opérationnel, dont la plupart ont fait leur preuve au combat en Afghanistan, puis en Libye et au Mali. Ce qui est un plus dans les négociations. En termes de prises de commandes, les groupes de défense ont engrangé 6,5 milliards d'euros en 2011 et près de 5 milliards en 2012. La plupart sont engagés sur de grandes compétitions commerciales. C'est le cas de Dassault Aviation en négociations exclusives avec l'Inde pour la fourniture de 126 Rafale. L'avionneur est en bonne place pour équiper les armées de l'air émiratie (60 appareils), brésilienne (36), malaisienne (18) et qatarie (24). Au Qatar et au Brésil, l'ensemble des groupes français lorgnent plus de 20 milliards d'appels d'ores lancés par Doha et plus de 15 milliards par Brasilia. En Arabie saoudite, Thales attend un contrat de défense aérienne de plus de 2,5 milliards tandis que MBDA, qui devrait équiper le Rafale de ses missiles une fois exporté, est en attente d'une commande de 1,8 milliard de Delhi.

Budget : la Défense ne veut pas désarmer

Des technologies qui migrent vers le civil

 

L'effort de recherche dans l'industrie de défense finit toujours dans l'escarcelle de l'industrie civile. C'est vrai des commandes électriques du Falcon 7X, développées pour le Rafale, tout comme la technologie des missiles balistiques a servi au développement de la famille de lanceurs civils Ariane. Les composants hyperfréquence à Arséniure de Gallium (AsGa) développés pour les radars, la guerre électronique et les communications militaires, sont utilisés intensivement depuis plus de quinze ans pour des applications civiles professionnelles et grand public (téléphone portable, télécommunication sans fil haut débit, réseaux) et les radars anti-collision des automobiles.

Budget : la Défense ne veut pas désarmer

Il y a trois ans, la DGA a présenté son robot collaboratif Hercule, développé en partenariat avec la société RB3D. Ce robot est un exosquelette composé de deux jambes et d'une structure dorsale, destiné à augmenter les capacités de la personne qui le porte, grâce à la détection et à l'amplification de ses mouvements. Pourquoi pas une application civile médicale. D'une façon générale, le ministère de la Défense, qui a consacré 885 millions d'euros pour les études amont en 2012, finance en moyenne, depuis 2001, 15% de la R&D publique, comprenant aussi l'enseignement supérieur. Il externalise la majorité de sa R&D auprès des entreprises. Ainsi, en 2009, les financements étatiques reçus par les entreprises à des fins de R&D civiles et militaires proviennent pour les deux tiers de la défense.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 21:58
TIGER_HAD photo Eurocopter Thierry Rostang

TIGER_HAD photo Eurocopter Thierry Rostang

 

24 April 2013 army-technology.com

 

The French defence procurement agency (DGA) has received the first production Tiger Hélicoptère Appui-Destruction (HAD) fire-support helicopter from Eurocopter for use by French Army aviation units.

 

Received after the helicopter's military qualification by the DGA on 10 April, the delivery is part of a contract signed by the Organisation for Joint Armament Cooperation (OCCAR) in August 2004 for a total of 40 HAD helicopters on behalf of France.

 

Eurocopter Group France executive officer and global business and services vice-president Dominique Maudet said: "With the Tiger HAD, Eurocopter further expands the operational capabilities of a combat helicopter family, which has demonstrated its mission effectiveness and performance in highly challenging military deployments."

 

Essentially identical to the Hélicoptère d'Appui Protection (HAP) helicopter currently in service with the French Army, the helicopter features upgraded MTR390 engines, improved ballistic protection, and a new optronic sighting system and electronic warfare suite, as well as an identification, friend or foe (IFF) system.

 

Designed to conduct support and fire suppression missions, the helicopter can also be fitted with the PARS 3 LR anti-tank missiles, originally developed for the German Army's UHT version, in addition to the AGM-114 Hellfire II air-to-surface missiles.

 

Twenty four helicopters have also been ordered by the Spanish Army, which also features six Tiger HAP support and escort variants retrofitted for fire support and attack operations in December 2004.

 

The French Army plans to operate a total of 80 Tiger helicopters, which include 40 HAP and 40 HAD variants for its tactical missions worldwide.

 

The helicopters have extensively been used during the French military operations in Afghanistan, Libya and most recently in Mali.

 

Powered by two Turbomeca Rolls-Royce MTR390 turboshaft engines, the Eurocopter Tiger is a two-seat attack aircraft designed to conduct precise day and night surveillance and fire support missions.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 18:45
photo EMA / ECPAD

photo EMA / ECPAD

24 avril 2013 Par RFI

 

La France vient officiellement de passer le relais aux forces burkinabè à Tombouctou. Première grande ville du Nord à passer entièrement sous le contrôle des forces ouest-africaines de la Misma. C’est donc à présent la Mission internationale de soutien au Mali qui commande les opérations dans la ville et dans le secteur, via le bataillon burkinabè.

 

Les soldats français étaient 450 à Tombouctou, ils sont remplacés par 650 Burkinabè, arrivés il y a deux semaines. Deux semaines pendant lesquelles la passation a été organisée. Capitaine Dorian, officier adjoint de l’escadron français d’aide à l’engagement s'explique :

 

« La première chose était d’accueillir nos frères d’armes, de leur montrer le dispositif que nous avions pris pour la sécurité de l’aéroport puis de la ville de Tombouctou avec l’armée malienne. Ensuite, pour ce qui est de la sécurité de la ville, nous avons participé avec eux et avec les forces armées maliennes à des patrouilles conjointes, pour leur montrer les quartiers et un certain nombre de choses ».

 

Malgré deux attaques survenues en un mois, le capitaine français juge la situation sécuritaire satisfaisante. Le commandant Gilles commande le bataillon burkinabè de Tombouctou. Après Markala et Djabialy au mois de janvier, c’est la première fois qu’il prend le relais des Français et il se sent prêt :

 

« La tâche n’est pas impossible même si elle est grande. Nous avons les capacités aussi bien personnelles que matérielles pour accomplir notre mission. En liaison avec la force Serval et nos frères maliens, nous allons être en mesure d’accomplir notre mission ici, rassurer la population et pouvoir contrer toutes sortes de menaces qui pourraient se présenter dans la ville ».

 

A la fin de la semaine, il ne restera plus qu’une trentaine de soldats français à Tombouctou qui assureront la coordination avec l’opération Serval et conseilleront le commandement burkinabè

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 17:45
photo ECPAD

photo ECPAD

24/04/2013 Sources : EMA

 

Du 16 au 19 avril 2013, le GTIA 2, en coordination avec les forces armées maliennes (FAM) a conduit l’opération Obiou dans l’Est de Gao. Cette action, engageant près de 700 soldats, avait pour but de sécuriser la région de Semit, de désorganiser et de poursuivre la destruction des groupes terroristes dans la zone.

 

Dès le 1er avril, une compagnie malienne a quitté Gao pour se positionner à hauteur du village de Tagelaten, au Nord de la vallée de Semit, afin de contrôler la zone. De leur côté, les éléments français du GTIA2ont mené une reconnaissance de la zone de Semit. Cette première action de l’opération s’est poursuivie par la fouille, en appui d’une deuxième compagnie de l’armée malienne, du village de Semit. Au bilan, 9 pick up ont été découverts et neutralisés et plus de 1000L de gasoil et d’essence ont été trouvés.

Opération Serval : opération Obiou dans l’Est de Gao

Opération Serval : opération Obiou dans l’Est de Gao

L’opération s’est poursuivie dans l’oued d’In Saloua à la recherche de caches d’armes ; Le GTIA 2 a fouillé les villages d’InZekouan, deTin Echreut et de Teyskot où deux campements de groupes terroriste sont été localisés. Les fouilles réalisées par le GTIA 2 ont permis de découvrir d’importants stocks de munitions comprenant des roquettes de 130 mm et de 107 mm, des caisses d’obus de 23 mm et de 60 mm, 2 fusils mitrailleurs de calibre 7.62 mm, des pièces de mitrailleuses de calibre 12.7 mm, 7 roquettes PG7, 5 armes légères,une pièce d’artillerie, des munitions et des grenades. D’autres matériels tels qu’un groupe électrogène, une bouteille d’oxygène, un fût de 200 litres de gasoil et quelques effets d’habillement ont également découverts.

Cette opération conjointe des forces françaises et maliennes s’inscrit dans le cadre de la nouvelle phase opérationnelle débutée il y a quelques semaines au Mali qui a pour but de sécuriser la zone et de poursuivre les actions d’affaiblissement visant à désorganiser durablement les groupes terroristes.

Opération Serval : opération Obiou dans l’Est de Gao

Opération Serval : opération Obiou dans l’Est de Gao

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 16:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

24/04/2013 Sources : EMA

 

Du 20 au 21 avril, l’équipage du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, engagé dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante a mené divers entrainements afin de maintenir sa condition opérationnelle et d’entraîner l’équipage à faire face différentes menaces pouvant mettre en péril la survie du bâtiment.

 

Cette séquence a débuté par un exercice de maîtrise des capacités opérationnelles (MACOPEX).Il visait à entrainer l’ensemble du bord au traitement et à l’évacuation de blessés lorsque le navire est loin des côtes. Ce fut l’occasion de déployer et de tester la mise en œuvre de l’antenne chirurgicale aérotransportable (ACA) embarquée à Djibouti.

 

Puis, un important exercice de lutte contre la piraterie a été organisé en coordination avec l’état-major de la TF 465 embarqué, à bord de la frégate lance-missiles portugaise NRP Alvares Cabral. Le scénario avait pour objectif de conduire une interpellation de pirates après la mise en œuvre des principaux moyens embarqués à bord et de reproduire le parcours de rétention. Un skiff (petite embarcation rapide) est repéré par un l’hélicoptère Alouette III du BPC. L’information est alors transmise au « central opérations », à la passerelle du Tonnerre et à la Task Force 465. L’équipage est alors rappelé au poste de combat et deux embarcations de drome opérationnelle (EDO) avec à leur bord une équipe de visite sont envoyées sur zone pour appréhender les présumés pirates. Les hélicoptères de l’armée de terre Gazelle et Puma décollent tandis que l’Alouette III reste sur zone. Devant la résistance des présumés pirates, le Puma effectue des tirs de semonce puis des tirs d’arrêt.

 

Le bord, en contact permanent avec le chef de la Task Force 465, donne les autorisations d’emploi de la force depuis le moment où les présumés pirates sont repérés jusqu'à la phase de rétention. Ces présumés pirates sont ensuite pris en charge et placés en rétention sur le BPC Tonnerre avant d’être remis au pays en charge du traitement judiciaire.

photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

En complément de ces entrainements, l’équipage, l’équipe de protection embarquée estonienne et les officiers élèves ont effectué plusieurs exercices de tirs.

Depuis le 12 avril 2013 , le BPC Tonnerre a rejoint l’opération Atalante de lutte contre la piraterie, au large de la corne de l’Afrique aux côtés du Georges Leygues avec qui il forme le groupe Jeanne d’arc, du Nivôse, et de l’Adroit. L’opération Atalante a pour mission d’escorter les navires du Programme alimentaire mondial (PAM), de participer à la sécurité du trafic maritime et de contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes. La France participe à l’opération Atalante avec le déploiement permanent d’au moins un bâtiment de la marine nationale. Le dispositif peut être renforcé ponctuellement d’un avion de patrouille maritime, le plus souvent un Atlantique 2 (ATL 2), d’un Falcon 50 ou d’un Awacs.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 16:55
Masseret patron de l’IHEDN

23/04/2013 X. B. - republicain-lorrain.fr

 

Comme annoncé (lire RL du 26/01), Jean-Pierre Masseret succède à Olivier Darrason, ancien député UDF, à la présidence de l’IHEDN (Institut des hautes études de la Défense nationale). Ex-secrétaire d’État à la Défense chargé des Anciens combattants, patron de l’UEO entre 2006 et 2008, le président du conseil régional de Lorraine est de longue date un passionné des questions stratégiques. Sa nomination à la tête de l’IHEDN n’aurait guère étonné les observateurs, si ce n’était son âge. À 68 ans, il n’aurait pu accéder à une telle fonction sans une modification des statuts de l’institut, l’âge butoir étant jusque-là fixé à 65 ans. Un décret signé du Premier ministre y a donc mis bon ordre. Ainsi relifté, l’article R.132-20 du code de la défense repousse la limite fatidique à 73 ans et offre un sursis appréciable au nouvel installé.

 

Sentant le vent de la polémique, Jean-Pierre Masseret ironise à l’intention de ceux qui pointent là un nouveau fromage de la République, résultant d’un petit arrangement entre amis : « On vit de plus en plus vieux. J’ai toute ma tête, je grimpe toujours le Ventoux à vélo, je trouve cette polémique inacceptable et pour tout dire bien dans l’air du temps ».

 

Rappelant que la modification statutaire a bénéficié d’un avis favorable du Conseil d’État, Jean-Pierre Masseret croit utile de préciser le caractère « honorifique » de cette fonction « non rémunérée » et « sans aucun avantage en nature ».

 

Justifiant sa candidature par son « intérêt » pour les enjeux de défense, le patron de la Lorraine considère que sa nomination offre à la Région une corde supplémentaire.

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 16:45
Crédits photos: A. Roiné/ECPAD/EMA et R. Nicolas-Nelson/EMA/Armée de l’air

Crédits photos: A. Roiné/ECPAD/EMA et R. Nicolas-Nelson/EMA/Armée de l’air

24.04.2013 Par Guillaume Belan (FOB)

 

S’il est encore bien tôt pour dégager les retours d’expériences de l’engagement français dans l’opération Serval au Mali, quelques leçons peuvent cependant être dégagées. L’exercice à chaud est évidemment incomplet et périlleux, mais reste intéressant, particulièrement dans cette période de choix budgétaire et capacitaire. FOB se plonge dans ce délicat travail, à travers plusieurs thèmes. Le premier : les forces étaient-elles prêtes ?

 

Une opex sans préparation spécifique : une première !

 

Le théâtre malien s’est ouvert dans une période de désengagement français. Liban, Côte d’Ivoire ou encore Afghanistan : l’ensemble des opérations extérieures françaises se fermaient. Outre un désengagement humain et logistique, l’une des conséquences de ces retraits est que les préparations dédiées aux déploiements fermaient également leurs portes. Dans le langage militaire, cela s’appelle une MCP ou mise en conditionavant projection. L’armée de terre avait développé des MCP différenciées selon les théâtres : on ne se prépare pas de la même manière si l’on va au Liban ou en Afghanistan, la mission et l’environnement n’ont rien à voir. Pour l’Afghanistan par exemple, un entraînement de 6 mois dans une FOB (base avancée) spécialement créée pour cette mission (Camp de Canjuers) était imposé.

 

Or, depuis le durcissement des opérations vécues à partir de 2007,l’armée française n’est jamais partie en opération sans cet entraînement spécifique. Le temps politique a toujours laissé le temps aux militaires d’anticiper et de se tenir fin prêt.

 

Pour le Mali, rien de tout cela ! Bamako était à quelques heures de tomber aux mains des djihadistes. Serval a été lancé dans l’urgence, pas le temps pour une MCP! 5 heures après la décision présidentielle, les premières Gazelles frappaient les pick-up d’AQMI. Une première dans l’histoire militaire moderne française !

 

Une armée mature et décomplexée

 

Or force est de constater que les troupes françaises se sont remarquablement comportées. Pourquoi ? Première explication, l’expérience afghane était encore « chaude ». Toutes les unités de l’armée de terre y sont passées, parfois même plusieurs fois.

 

Et l’Afghanistan, surtout après 2008, a été un théâtre exigeant. Beaucoup de soldats y ont connu leur baptême du feu.

 

Plus largement, l’armée de terre française, de par les engagements de ces dernières années, est devenue une armée professionnelle mature et décomplexée ! Car souvenons-nous, il n’y a pas si longtemps, une dizaine d’années, soit avant l’Afghanistan, aucun soldat français, ou presque, n’avait connu le feu ! Les Balkans, premier théâtre d’opération important depuis la guerre froide, avec des conditions d’engagements tellement contraignantes, a suscité bien plus de frustrations que de réels combats… L’Afghanistan puis la Côte d’Ivoire et enfin la Libye sont venu changer cela. Les invariants d’une guerre, les fondamentaux oubliés d’engagements ont été retrouvés ! Le soldat a recouvré son métier : mener des opérations avec usage du feu.

Crédits photos: A. Roiné/ECPAD/EMA et R. Nicolas-Nelson/EMA/Armée de l’air

Crédits photos: A. Roiné/ECPAD/EMA et R. Nicolas-Nelson/EMA/Armée de l’air

Deuxième explication : les formations des écoles de l’armée sont bonnes ! La force déployée au Mali a été un amalgame d’unités qui ne se connaissaient pas, une construction imposée par l’urgence, qui a parfaitement marché ! Un escadron Licorne, une compagnie Epervier et une compagnie d’infanterie d’alerte Guépard, qui n’avaient jamais travaillé ensemble ont parfaitement mené une action coordonnée. Un montage complexe, mais rapide, avec de bons résultats ! D’autant plus que les matériels (postes radio…) n’étaient souvent pas les mêmes entre les unités…

Reconnaissons là, la qualité de la formation française. Un « cadre » de l’armée française, sur une durée de vie professionnelle de 35 ans, ne passe pas loin d’un tiers de sa carrière, soit entre 5 à 10 ans à l’école ! Serval est un bon révélateur : cette formation n’est pas vaine !

À l’heure de la réflexion sur une rationalisation des diverses formations et écoles, c’est une des leçons à méditer…

Crédits photos: A. Roiné/ECPAD/EMA et R. Nicolas-Nelson/EMA/Armée de l’air

Crédits photos: A. Roiné/ECPAD/EMA et R. Nicolas-Nelson/EMA/Armée de l’air

Par ailleurs, les États-majors français commençaient à envisager l’éventualité d’une opération au Mali. Celle-ci ne devait pas se réaliser dans ces conditions d’urgence, mais la mission EUTM était en marche et les responsables militaires sentaient venir ce théâtre. Pour preuve, la doctrine française était quasiment prête ! Tous les soldats à l’heure de partir pour Tombouctou avaient dans leurs bagages un Cahier du Retex sur « Les rebellions touarègues au Sahel » (publié en janvier) pour bien appréhender le théâtre et les acteurs ainsi qu’un ouvrage de doctrine d’engagement en zones désertiques (publiés par le CDEF). Bref, de quoi lire pour savoir faire et comprendre à quoi s’attendre…

Enfin, rappelons que l’opération Sabre au Sahel était active depuis des années. Très discrètement mais aussi très massivement (plusieurs centaines de forces spéciales lors de l’opération Serval, soit le plus fort engagement de l’histoire des FS), les unités du COS étaient à l’œuvre dans la région…

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 14:54
Crédit : EMA / ECPAD

Crédit : EMA / ECPAD

24.04.2013 Crédit : EMA / ECPAD

 

Opération Serval, avril 2013. Les forces spéciales mènent des opérations à l'extrême Nord du Mali.

 

Reportage photos

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 12:55
Défense : le livre blanc sera rendu public lundi prochain

23/04/2013 latribune.fr

 

"Le Livre blanc sur la défense et la sécurité de notre pays va être rendu public lundi puisqu'il va être remis au président de la République par la commission présidée par Jean-Marie Guéhenno" qui a été chargée de sa rédaction, a déclaré mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.

 

 Le Livre blanc, qui définit les orientations de la politique de la France en matière de défense et de sécurité pour les années à venir, sera publié lundi prochain, a déclaré mardi le ministre de la Défense. Ce document, qui établira des objectifs et une stratégie mais ne donnera aucun élément chiffré sur l'enveloppe budgétaire affectée à l'effort de défense ni sur le format futur des armées, sera suivi à l'automne de la loi de programmation militaire 2014-2019. Ce dernier texte, budget pluriannuel de la défense, fait craindre aux militaires et aux industriels des coupes dans un contexte d'économies tous azimuts. Certains programmes pourraient ainsi être supprimés et d'autres étalés dans le temps.

 

"Le Livre blanc sur la défense et la sécurité de notre pays va être rendu public lundi puisqu'il va être remis au président de la République par la commission présidée par Jean-Marie Guéhenno" qui a été chargée de sa rédaction, a déclaré le ministre de la Défense lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Le budget pour l'année 2014 sera le même que celui de 2013, a déjà fait savoir François Hollande, ce qui devrait se traduire par une légère diminution en termes réels.

 

Budget 2015 inchangé

 

Le budget 2015 sera lui aussi inchangé, a assuré mardi Jean-Yves Le Drian. Le niveau actuel du budget annuel de la défense est légèrement supérieur à 30 milliards d'euros, soit environ 1,5 % du PIB. Jean-Yves Le Drian a rappelé mardi le contexte de crise et le fait que l'objectif d'économies prévu par la loi de programmation actuelle devrait être manqué de plus de quatre milliards d'euros fin 2013, selon les estimations de la Cour des comptes. "Je suis obligé de gérer avec cela, avec le souci d'avoir un outil de défense cohérent et efficace, que le Livre blanc affichera et que la loi de programmation militaire confortera", a dit le ministre de la Défense.

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