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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 09:55
Réussite du dernier tir de qualification MdCN

 

27/10/2014 DGA

 

La DGA a réalisé avec succès le dernier tir de qualification système MdCN (missile de croisière naval) le 27 octobre 2014. Ce tir, effectué sur le site de Biscarrosse (Landes) du centre DGA Essais de missiles est représentatif d’un tir à partir d’une frégate.

 

Le tir a permis de satisfaire l’ensemble des objectifs du vol, notamment la démonstration des performances de portée. Cette réussite est le fruit d’un travail intense et coordonné de nombreux acteurs étatiques (les centres d’expertise et d’essais de la DGA, le service de la qualité et la marine nationale notamment) et industriels (MBDA France).

 

Le MdCN équipera à partir de 2015 les frégates multi-missions (FREMM) et les sous-marins Barracuda à l’horizon 2018.

 

Doté d’une portée de plusieurs centaines de kilomètres, le MdCN est destiné à frapper des objectifs situés dans la profondeur du territoire adverse. Il est complémentaire du missile de croisière aéroporté Scalp dont il est dérivé. Embarqué sur des bâtiments de combat positionnés, de façon prolongée, à distance de sécurité dans les eaux internationales, ostensiblement (frégates) ou discrètement (sous-marins), le MdCN est adapté à des missions de destruction d’infrastructures de haute valeur stratégique.

 

La DGA a notifié le marché MdCN à la société MBDA fin 2006.

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 08:55
photo Benjamin Rupin - Marine Nationale

photo Benjamin Rupin - Marine Nationale


27.10.2014 EV2 Pauline Franco -  Marine nationale  
 

Interview du contre-amiral Stéphane Boivin, Directeur adjoint du Service de soutien de la Flotte

 

Relevant du chef d’état-major de la Marine et s’appuyant sur l’expertise technique de la Direction générale de l’armement (DGA), le Service de soutien de la flotte assure, dans une structure unique, la maîtrise d'ouvrage déléguée du maintien en condition opérationnelle des matériels navals. Il est le garant de la disponibilité technique des bâtiments de surface et sous-marins.

 

COLS BLEUS : Amiral, pourriez-vous nous expliquer ce qu’est le Service de soutien de la flotte ? Quelles sont ses missions ?

CA STÉPHANE BOIVIN : Le Service du soutien de la flotte (SSF) est un service de la Marine, créé en 2000, pour améliorer la disponibilité technique des bâtiments et équipements de la flotte. Il permet notamment de disposer d’un correspondant unique pour toutes les questions relatives au maintien en condition naval (MCO). 

Présent sur tout le cycle de vie des unités navales, c’est-à-dire de leur conception jusqu’à leur déconstruction, le SSF propose et met en œuvre la politique de MCO des matériels navals en service c'est-à-dire qu’il « fait faire », notamment grâce à des contrats de MCO passés auprès d’industriels. Le SSF possède en outre une capacité autonome d’analyse technique avec le soutien de la direction technique de la Direction générale de l’armement (DGA). Il participe donc à la mission de « préparation opérationnelle » et contribue à tenir le contrat opérationnel fixé par le chef d’état-major des armées (CEMA). 

Le SSF est armé par du personnel mixte de la Marine et de la DGA. Il comprend environ 800 personnes, 60 % de civils et 40 % de militaires,  parmi lesquelles 84% relèvent de la Marine et 16% de la DGA. La DGA apporte son expertise métier dans les domaines technique, financier et des achats ; les marins leur connaissance du milieu et de la mise en œuvre des matériels. Implanté aussi bien en métropole qu’outremer, le SSF est présent là où les bâtiments de la Marine sont basés afin de garantir la meilleure disponibilité au meilleur coût.

 
COLS BLEUS : Comment le MCO est-il organisé ?

CA S. B. : Le MCO est constitué d’interventions à titre préventif et si nécessaire à titre correctif. La maintenance préventive est régulière et vise à éviter la panne ou la perte de performances d’une installation. La maintenance corrective permet de réparer une installation tombée en avarie. La nécessité d'entretien est dictée par la vie du bâtiment à la mer, milieu d'emploi fortement agressif, mais surtout par l’activité opérationnelle car le SSF doit garantir aux autorités organiques le potentiel d’emploi des bâtiments déployés. 

Le MCO naval s’articule ainsi autour de périodes d’arrêt technique programmé qui immobilisent les bâtiments à intervalles réguliers. Au cours de ces arrêts techniques, sont réalisées les opérations de maintenance majeure nécessitant la mise en œuvre de moyens industriels lourds à quai ou au bassin. Ils sont planifiés, au sein de chantiers industriels, plusieurs années à l’avance, afin de lisser les variations de charge, d’optimiser l’utilisation des infrastructures portuaires, de prendre en compte les prévisions d’activité des forces, de garantir la sécurité d’emploi du navire, de préserver le patrimoine et de maintenir le niveau opérationnel dans la durée [1]. Ces chantiers sont répartis en arrêts techniques d’une durée de quelques semaines tous les ans et arrêts techniques intermédiaires ou majeurs (ATI ou ATM) d’une durée de plusieurs mois tous les trois à dix ans selon le type de navire. 

 

COLS BLEUS : En quoi le MCO constitue-t-il un enjeu majeur pour la Marine ?

CA S. B. : De l’efficience du MCO dépend la capacité de la Marine à honorer ses missions. Cette efficience, c’est la maîtrise des prestations, des coûts et des délais qui sont évidemment très contraints car les parcs et les budgets, dimensionnés à la juste suffisance, imposent anticipation pour planifier l’entretien préventif et réactivité pour traiter les aléas. Il faut noter que ces objectifs s’appliquent non seulement aux quelques 70 bâtiments de combats de la Marine, dont 11 à propulsion nucléaire, mais aussi à tous les éléments de forces maritimes. 

 

photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

COLS BLEUS :Comment concilier le double objectif de disponibilité des moyens et de baisse des coûts d’entretien, dans un environnement budgétaire toujours plus contraint ? 

CA S. B. : A l’exception du MCO des sous-marins nucléaires, du porte-avions et des frégates, qui reste confié à DCNS en raison de sa capacité unique à maîtriser leur complexité, le MCO de tous les autres navires est mis en concurrence. Cette mise en concurrence est très significative en nombre (plus de 80% des marchés), la tendance s’inversant en coût. 

Pour réaliser des économies d’échelle, les marchés de MCO sont multi-navires (par familles de navires) et pluriannuels. Ils intègrent à la fois l’entretien lourd (les arrêts techniques majeurs et intermédiaires) et la maintenance préventive ou corrective. En outre, lorsque nous passons les marchés d’entretien, c’est l’équilibre entre qualité, coût et délais qui est systématiquement recherché. Les marchés sont ainsi négociés  et prévoient des modalités permettant de partager les risques avec l’industriel en cas d’indisponibilité technique des matériels.

Cependant, baisse des coûts ne signifie pas baisse de la performance de la part des industriels ! En effet, des clauses contractuelles d’obligations de résultats et de paiement en fonction de la disponibilité constatée incitent l’industriel à un MCO durable au-delà des arrêts techniques.

 

COLS BLEUS : Comment le SSF s’adapte-t-il à l’arrivée des nouveaux équipements ?

CA S. B. : Avant même leur admission au service actif, le SSF participe à la définition et à la mise en place du MCO en liaison avec les équipes de programme intégrées et prépare ainsi le MCO des futurs équipements de la Marine. En relation avec l’EMM et la DGA, il s’agit donc d’être capable d’assurer dès à présent le MCO naval des FREMM et à terme des SNA Barracuda, des bâtiments multi-missions (B2M),… L’enjeu pour le SSF et la Marine est d’éviter une discontinuité entre la réception et le soutien à l’exploitation des navires neufs.

 

COLS BLEUS : Quelles ont-été les évolutions majeures du SSF ces dernières années ? Quels sont les défis à venir ?

CA. S. B : Les projets de MCO ont été réorganisés en 2007 avec la création d’opérations, ensembles cohérents de navires et de moyens à terre, attribués à un responsable d’opérations. Ce fonctionnement en mode « projet », participe directement à l’atteinte de l’objectif de disponibilité technique des bâtiments de la flotte au meilleur coût.

Depuis 2011, le SSF est chargé du MCO du milieu naval, c’est-à-dire que sous l’autorité du CEMM, il est aussi responsable du MCO des moyens nautiques de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air.

Enfin, ces prochaines années seront marquées par d’importants arrêts techniques, comme l’arrêt technique majeur du porte-avions Charles de Gaulle, et par le renouvellement des principaux  les contrats d’entretien des bâtiments de premier rang, dans un contexte budgétaire contraint.

 

Les acteurs du MCO

 

Le SSF qui assure la maîtrise d’ouvrage déléguée du MCO, et donc l’EMM qui la lui délègue, en fixe les grandes orientations et lui alloue le budget associé.

Les autorités organiques, qui expriment leur besoin et envers lesquelles le SSF est garant de la disponibilité techniques des matériels.

Les industriels qui assument la maîtrise d’œuvre et assurent la prestation.

Le Service logistique de la Marine (SLM) qui, au travers de ses ateliers, a une capacité de réparation navale étatique de niveau industriel.  Le SLM est aussi chargé du stockage et de la délivrance des pièces de rechanges selon une politique de gestion des flux pilotée par le SSF. Il permet enfin de disposer d’une capacité de réaction rapide et projetable pour traiter des avaries en mer.

L’équipage est chargé des opérations de maintenance courante mais est également capable, en relation avec le SSF et l’industriel, de réaliser des maintenances plus complexes à quai ou en déploiement.

[1]Inclus le traitement des obsolescences

 

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 08:30
La FLF Courbet en exercice avec la marine égyptienne

 

27/10/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 16 octobre 2014, peu après son appareillage d’Alexandrie où elle a relâché quelques jours, la frégate légère furtive (FLF) Courbet a effectué un entraînement avec la marine égyptienne. Cet entrainement a permis d’entretenir le très bon niveau de coopération entre les deux marines dans la lignée du dernier exercice Cleopatra2014.

 

Après un exercice d’évolutions tactiques (EVOLEX), des manœuvres de présentation au ravitaillement à la mer avec la frégate égyptienne Sharm el Cheick se sont déroulées au large des côtes égyptiennes.

 

Par la suite, l’équipe de visite du Courbet est montée à bord de la frégate égyptienne dans le cadre d’un exercice de visite (VISITEX). Cet entraînement a débuté par des phases d’interrogation de la part de l’équipe du Courbet. S’en sont suivies l’arrivée de l’équipe de visite à bord et la prise en compte des membres de l’équipage.

 

Dix militaires égyptiens habillés en civil participaient au scénario de ce VISITEX. Le contrôle de la documentation ayant montré des incohérences une fouille du bâtiment a été effectuée et des armes ont été retrouvées. L’ensemble de l’exercice, très proche de la réalité, a constitué un solide entraînement pour l’équipe de visite.

 

La frégate Courbet poursuit désormais sa mission en Méditerranée orientale après avoir intégré, pendant plus de deux mois, le volet maritime de l’opération Enduring Freedom en océan Indien.

La FLF Courbet en exercice avec la marine égyptienneLa FLF Courbet en exercice avec la marine égyptienne
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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:56
CATAMARAN, déploiement des troupes terrestres

 

23/10/2014 A. Herlin - Armée de Terre

 

L’exercice CATAMARAN se poursuit sur terre dans la région de Fréjus. Dans le cadre d’un scénario, la force débarquée a pour mission de rétablir l’intégrité territoriale d’un pays ami.

 

Après le débarquement de la force dans la nuit du 19 au 20 octobre sur les plages de Fréjus, environ 900 militaires issus de la 9e brigade d’infanterie de marine (9e BIMa), des 3e et 5e régiments d’hélicoptère de combat (RHC) et du 515e régiment du train (515e RT) participent à la manœuvre interarmes. Du 20 au 23 octobre 2014, différents objectifs tactiques ont été remplis : prise d’assaut d’une centrale électrique,  sécurisation d’axes routiers et saisie d’un aérodrome… Le raid blindé atteindra le camp de Fréjus le 26 octobre 2014.

 

Ces missions, menées dans le cadre d’un assaut amphibie réalisé avec le concours de la marine Nationale, permettent aux unités de s’entraîner dans un environnement opérationnel interarmées et interarmes de grande ampleur. 

 

Retrouvez nos reportages vidéo sur l’exercice la semaine prochaine sur tous nos supports.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:55
Bora : le remède anti-bulle du plongeur de demain

Bora est un système de détection de bulles contre les accidents de décompression

 

27/10/2014 DGA

 

La PME BF Systèmes a développé dans le cadre du dispositif de subvention Rapid de la DGA un système de détection de bulles dont l’objectif est de prévenir les accidents de décompression des plongeurs militaires et civils.

 

Tous les plongeurs vous le diront, en plongée, on ne fait pas ce qu’on veut quand on veut et surtout, on ne sort jamais sans ces bonnes vieilles tables de plongée. À quoi servent-elles ? À calculer la durée à respecter pour remonter à la surface, en fonction de la profondeur et du temps passé au fond. Objectif : éviter les accidents de décompression qui surviennent en général dans l’heure qui suit la plongée. C’est-à-dire éviter que les gaz présents dans l’organisme ne se transforment en bulles lors de la remontée entrainant un accident certain, suivant le principe physique de la loi de Henry. Oui mais voilà… avec encore près de 1 accident de décompression sur 15 000 plongées, il semblerait que ces tables, calculées il y a 50 ans, aient fait leur temps ! « Ce chiffre peut sembler dérisoire, mais lorsqu’on le transpose à l’échelle du ministère de la Défense qui réalise près de 150 000 plongées par an, c’est encore trop ! », explique Axel Barbaud, PDG de la société BF Systèmes.

 

Une sonde acoustique de quelques centimètres

 

Partant de ce constat, l’entrepreneur a imaginé un appareil permettant de détecter en temps réel la moindre anomalie et de permettre au plongeur de prendre la bonne décision. Comment ça marche ? Ce petit capteur, placé à même la peau, près du cœur, mesure après la plongée le taux de bulles présent dans l’organisme. Sa sonde acoustique, à la façon d'un doppler, envoie les signaux enregistrés vers notre plate-forme d'interprétation des résultats. Si les procédures de plongée génèrent trop de bulles, ce qui signifie qu'elles présentent un risque, le système va proposer des recommandations. Il s'agit donc d'un système global qui va de la prise de mesure jusqu'à l’analyse de risque et la recommandation. « Grâce à nos observations, nous sommes aujourd’hui capable de déterminer des profils de plongeurs. L’idée est de faire évaluer les procédures et de réinventer ces fameuses tables car le corps d’un plongeur australien aguerri ne réagit forcément pas de la même façon que celui d’un débutant en mer Baltique. Pourtant, les tables de plongées ne prennent pas en compte ces facteurs. » In fine, l’objectif de cette PME ambitieuse est que chaque plongeur puisse utiliser ce petit capteur afin de détecter en temps réel la moindre anomalie et le cas échéant se rendre au caisson hyperbare le plus proche comme c’est le cas lors d’un accident de décompression. « Cela concerne bien évidemment les plongeurs de la marine nationale mais également ceux de l’industrie pétrolière ou encore les plongeurs loisirs. » Les tunneliers et astronautes, subissant également des variations de pression, pourraient aussi profiter de cette technologie.

 

Rapid & prometteur !

 

« Ce projet a commencé en 2009 lorsque j’ai soumis mon dossier à la DGA par une simple candidature en ligne au programme Rapid qui venait tout juste d’être créé. » Plus qu’une belle opportunité, c’est toute l’entreprise qui s’est structurée avec l’obtention du Rapid. Recrutement des ingénieurs, qualification et réalisation de prototypes… « Nous sommes même allés tester le système Bora au Groenland avec les plongeurs de l’expédition Under the Pole. Bien sûr, nous nous sommes appuyés sur l’expertise des instituts Langevin et I3S du CNRS et sur l’IRBA du ministère de la Défense » Actuellement, BF Systèmes livre une présérie de dix capteurs à ses partenaires avant une prochaine commercialisation.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:55
Neutralisation d'une mine de type pressure plate (déclenchement par pression)

Neutralisation d'une mine de type pressure plate (déclenchement par pression)

 

27/10/2014 Sources :  Marine nationale

 

Mines à orin, «manta», «rockan», engins immergés ou à terre, le risque «mine» est important sur les théâtres de guerre et les zones de crise. Un volet dédié à la guerre des mines a été intégré à l’entraînement Catamaran. Cette partie de l’exercice s’est déroulée à Port-Vendres, dans les Pyrénées orientales, du 17 au 24 octobre 2014, en même temps que les opérations amphibies au large de Fréjus.

 

Dans le scénario de l’exercice, les marins français des groupes de plongeurs démineurs de la Manche, de l’Atlantique, de la Méditerranée, des Italiens et des Slovènes ont du faire face à un port et une zone terrestre désertés par l’ennemi mais entièrement minés. Cette mission a donc été de sécuriser les voies d’accès en mer et à terre afin de permettre l’accès au fort où ce dernier s’est retranché et d’assurer la sécurité des habitants et des utilisateurs de ce port marchand.

 

Le drone sous-marin Alister est utilisé pour détecter la présence d’engins possiblement explosifs dans le port. Chaque relevé est ensuite soigneusement investigué par des plongeurs démineurs chargés d’identifier l’objet détecté. Dans les eaux du port, ils doivent alors distinguer les blocs de béton des débris métalliques et les casiers des engins explosifs. Rendant compte à l’état-major constitué pour l’exercice, ils procèdent ainsi à préciser la cartographie de l’Alister en donnant la catégorie de l’engin, sa nationalité et la charge d’explosif qu’il contient. Vient ensuite le contre minage de ces engins, qui s’adapte aux spécificités de l’objet et neutralise la menace qu’il constituait.

 

Outre l’entraînement des plongeurs démineurs, cette phase de Catamaran a permis aussi aux  fusiliers marins et à une section du 3ème RPIMa de déployer leur savoir-faire dans la protection d’une force de guerre des mines et dans le combat contre un ennemi retranché. L’ennemi harcèle les forces déployées, menant contre elle, attaques aériennes, envoi d’un otage ceinturé d’explosifs, minage de la coque des bâtiments à quai, autant de cas qui permettent aux plongeurs démineurs, aux fusiliers marins, aux soldats de l’armée de Terre et à la chaîne médicale du Service de santé des armées (SSA) de vérifier leur capacité à coordonner leur action dans un large spectre de configurations.

 

Installation d'un diarmer (désarmeur) sur une bombe

Installation d'un diarmer (désarmeur) sur une bombe

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:55
Le missile anti-navire léger : un atout de poids pour la marine

L'ANL est destiné à neutraliser en mer les embarcations rapides et légères depuis un hélicoptère

 

27/10/2014 DGA

 

À besoin opérationnel partagé, programme commun. La France et le Royaume-Uni conçoivent un missile destiné à neutraliser en mer les embarcations rapides et légères depuis un hélicoptère. Baptisé ANL (anti-navire léger), cet armement, complémentaire du missile anti-navire lourd Exocet, est totalement autonome mais permet à son utilisateur de changer de cible durant son vol si cela devenait nécessaire. Projet intégré aux accords de Lancaster House signés en 2010, il est présenté au salon Euronaval.

 

Piraterie, narcotrafic, terrorisme ou crise localisée… les embarcations utilisées sont bien souvent de petites tailles, très rapides et très maniables rendant ainsi toute intervention délicate en particulier près des côtes. Pour répondre à cette problématique, la DGA et son homologue britannique la DE&S, se sont alliés depuis 2009 pour concevoir un armement spécialement adapté à ce type bien particulier d’interventions. C’est l’ANL : le missile anti-navire léger. « Ce missile est destiné à équiper les hélicoptères de la marine nationale. Des études sont actuellement menées pour affiner le choix de l’hélicoptère : Panther, NH90 ou encore HIL… Le choix devrait être fait d’ici 2015/2016 », explique Nicolas Duchesne, manager missile anti-navire léger à la DGA.

 

« Tir et oubli »… avec l’homme dans la boucle

 

Le missile est équipé d’un autodirecteur infrarouge qui permet la fonction « tir et oubli ». Grâce à ce type de guidage, il peut atteindre sa cible sans qu’un opérateur n’ait à le guider. Autre caractéristique, sa capacité « homme dans la boucle ». Sa liaison de données bidirectionnelles permet une transmission des informations en temps réel du missile vers l’hélicoptère et réciproquement. « L’opérateur en charge du tir reçoit sur son écran de contrôle le retour image de ce que voit le missile. Il peut ainsi, pendant le vol, désigner une nouvelle cible ou choisir de frapper sur zone particulière du navire, comme le gouvernail par exemple, afin de le neutraliser sans le détruire totalement. Il peut également annuler le tir si nécessaire, le missile tombera alors à l’eau », détaille Nicolas Duchesne. Cette double capacité permet à la fois de simplifier l’utilisation du missile par l’opérateur tout en lui permettant d’adapter ses prises de décisions en temps réel, pour une réponse mesurée et graduelle limitant ainsi les dommages collatéraux.

 

Disponible d’ici 5 ans

 

« Le projet a débuté en 2009, et après une phase d’études et de dialogue, le contrat a été notifié en mars 2014 à l’industriel MBDA par les ministres de la Défense français et britannique », précise Nicolas Duchesne. Le contrat est piloté par une équipe franco-britannique gouvernementale basée à Bristol. Les premières pièces sont déjà en usinage pour la fabrication des prototypes des sous-ensembles du missile. Le dialogue collaboratif avec l’industriel se poursuit tout au long du projet. « Lorsque nous aurons un missile avec une définition mature, la DGA réalisera les tirs de qualification au centre DGA Essais de missiles entre 2017 et début 2018 », indique Nicolas Duchesne. Au-delà de ses fonctions opérationnelles et stratégiques, l’ANL constitue une première étape dans la consolidation de l’industrie des missiles en Europe, vers plus d’efficacité et de compétitivité.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:50
Coopération franco-portugaise : le Dixmude en entraînement avec la marine portugaise

 

27 Octobre 2014 Sources :  Marine nationale  

 

Le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude a quitté Toulon le 29 septembre 2014. Après avoir fait escale à Lorient, Zeebrugge et Brest pour participer aux commémorations du centenaire de la bataille de Dixmude, l’équipage a profité d’une dernière étape à Lisbonne pour mener un entraînement amphibie baptisé Resposta Comum avec les fusiliers portugais.

 

Le 24 octobre, un groupe amphibie composé de cent quatre fusiliers, dix commandos, douze Zodiacs et douze véhicules (dont deux véhicules de débarquement amphibie) est embarqué à bord du BPC, peu avant son appareillage de Lisbonne.

 

À 14h, alors que le Dixmude est positionné au large des côtes de Setubal, les opérations débutent par la mise à l’eau des douze Zodiacs. Les chalands de débarquement sont déradiés tour à tour, chargés de véhicules blindés et de troupes, et les débarquent sur les côtes portugaises. Dix véhicules et cent trente-neuf militaires rejoignent ainsi rapidement la terre ferme.

 

 

Coopération franco-portugaise : le Dixmude en entraînement avec la marine portugaise

 

Parallèlement à ces opérations amphibies, des hélicoptères Lynx et Merlin, des forces armées portugaises, effectuaient des appontages et manœuvres d’aérocordage et de treuillage sur le pont d’envol.

 

De nombreuses autorités, notamment son Excellence monsieur l’ambassadeur de France, le général  Pina Monteiro, chef d’état-major des armées portugaise et l’amiral Macieira Fragoso, chef d’état-major de la marine portugaise, ont assisté aux manœuvres et ont visité le bord.

 

Cet entraînement, enchaînant toutes les phases élémentaires d’une opération amphibie, a donné l’occasion aux forces françaises et portugaises de travailler de concert. Il a également permis de confirmer l’interopérabilité entre les deux pays, tout en favorisant une préparation opérationnelle commune dans un cadre réaliste.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:45
Corymbe : bilan du mandat 126 par la frégate Ventôse

 

27/10/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 24 octobre 2014, au terme de trois mois de déploiement dans le golfe de Guinée, la frégate de surveillance Ventôse a accosté à Fort-de-France en Martinique, son port base. Le mandat 126 de la mission Corymbe aura été extrêmement riche en enseignements.

 

Les sept États où le Ventôse s’est arrêté (Cap Vert, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Bénin, Togo, Gabon) furent autant d’occasions d’échanges avec les différentes forces armées et les populations locales. Ces échanges ont notamment consisté en la réalisation de très nombreuses périodes d’instructions opérationnelles au profit des marines riveraines du golfe de Guinée, sur des domaines extrêmement variés : lutte contre les incendies et sécurité à bord des navires, techniques et savoir-faire de navigation, opérations de visite d’un bâtiment, maintenance des systèmes d’armes, ou encore différentes techniques de plongées employées au sein de la Marine nationale. Au final plus de 350 marins africains auront bénéficié de formations délivrées à bord de « l’université flottante » Ventôse. Ces périodes d’instruction ont parfois été l’occasion pour certains membres d’équipage de renouer des liens avec des camarades africains formés en France dans les différents centres d’instruction de la Marine.

 

A la mer, le Ventôse aura eu l’opportunité de naviguer avec des patrouilleurs camerounais, béninois, togolais, gabonais, ivoiriens et nigérians. Point d’orgue de cette coopération régionale maritime, l’exercice naval international NEMO 14.4, au début du mois de septembre 2014, aura rassemblé des navires des différentes marines d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, mais également les centres régionaux de commandement et de coordination à terre, le tout sous un pilotage politico-stratégique exercé depuis la préfecture maritime de l’Atlantique par des officiers africains.

 

L’équipage a aussi mené des chantiers de rénovation dans deux orphelinats, au Togo et au Gabon.

 

La présence d’un bâtiment de la Marine nationale dans la zone fut également l’opportunité d’échanges avec les différentes composantes de la présence française en Afrique de l’Ouest : expatriés, compagnies françaises implantées localement et, bien évidemment, forces françaises déployées dans la zone. Il en est allé ainsi en République de Côte d’Ivoire (RCI), où les marins ont pu s’entraîner avec les soldats et aviateurs déployés au sein de la force Licorne. Au Gabon, c’est la coopération avec la Marine marchande qui fut mise à l’honneur ; le Ventôse ayant pu effectuer un exercice de protection maritime avec le navire ravitailleur de plate-forme Bourbon Liberty, affrété par le groupe TOTAL. 

 

Le mandat 126 de la mission Corymbe est maintenant achevé. Le Ventôse, comme ses 125 prédécesseurs, aura apporté sa modeste contribution au renforcement de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. Alors que la permanence Corymbe est désormais assurée par l’aviso Enseigne de vaisseau  Jacoubet, les marins du Ventôse remettent le cap à l’Ouest pour retrouver la mer des Caraïbes et renouer avec leur mission habituelle : la chasse aux narcotrafiquants dans la mer des Caraïbes.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 17:45
FFDj : retour du Falcon 50 déployé à Djibouti en mission de surveillance et renseignement

 

27/10/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 26 octobre 2014, le Falcon 50 de la flottille 24F de la Marine nationale déployé à Djibouti afin de participer aux missions de surveillance planifiées au profit de la mission européenne de lutte contre la piraterie Atalante, est rentré en France.

 

Au cours de son déploiement sur la base aérienne 188 à Djibouti, le Falcon 50 a effectué une quinzaine de missions de surveillance et de renseignement au large des côtes somaliennes au profit de la lutte contre la piraterie menée dans le cadre de l’opération Atalante.

 

Lors d’une mission de surveillance, les cinq membres d’équipage occupent chacun une fonction bien définie. Le pilote, secondé de son chef de bord, ajuste le vol en fonction des paramètres et des besoins fournis par l’équipage. Le radariste signale les objectifs et intercepte les signaux. L’opérateur de vol suit le positionnement des navires, et le radiographiste effectue les prises de vues et échange en direct avec le commandement d’Atalante.

 

Polyvalent, l’équipage assure également l’exploitation technique et l’analyse des images des objectifs terrestres et maritimes après le vol. L’équipage avec son Falcon contribue pleinement à la lutte contre la piraterie aux côtés des alliés européens dans une zone dont la superficie est aussi vaste que l’Europe. Son action s’inscrit dans un dispositif plus large. D’autres avions de patrouille maritime basés à Djibouti et aux Seychelles patrouillent dans la corne de l’Afrique ainsi que dans l’océan Indien tout au long de l’année.

 

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la république de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. Elles participent ainsi au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Par ailleurs, les FFDj bénéficient d'une capacité d’entraînement permanente, avec comme principal « outil » le centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert de Djibouti (CECAD) qui accueille des unités permanentes ou en mission de courte durée des FFDj, des unités ou écoles de métropole, ainsi que les forces armées djiboutiennes et étrangères.

FFDj : retour du Falcon 50 déployé à Djibouti en mission de surveillance et renseignementFFDj : retour du Falcon 50 déployé à Djibouti en mission de surveillance et renseignement
FFDj : retour du Falcon 50 déployé à Djibouti en mission de surveillance et renseignement
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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 11:55
Le Rafale F3.4+ expérimenté à Istres

 

27/10/2014 Aspirant Julie Beck - Armée de l'Air

 

Du 6 au 17 octobre 2014, les aviateurs de l’équipe intégrée d’essais en vol (EIEV) d’Istres et de l’équipe de marque Rafale du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan ont évalué une nouvelle version du Rafale.

 

Intitulé  F3.4+, ce nouveau standard du Rafale, en cours de développement par les industriels sous la responsabilité de la direction générale de l'armement (DGA), s’inscrit dans l’amélioration continue du système d'armes. Il prend en compte les retours d’expériences des opérationnels et le renforcement constant de la sécurité des vols. Les experts de l’EIEV et du CEAM forment le noyau dur des premiers utilisateurs et accompagnent le déploiement du nouveau système. « Pendant deux semaines, nous avons mené une campagne d’essais en vol, explique le commandant Mathieu Rigg, commandant de l’antenne équipe de marque Rafale à l’EIEV. L’appareil sera ensuite déployé en phase d’expérimentation finale à Mont-de-Marsan avant sa mise en service opérationnel. »

 

La version F3.4+ comporte de nombreuses évolutions logicielles, par exemple, l’amélioration de la saisie et de la conversion des coordonnées géographiques au standard de l’Otan (format MGRS) qui constituera un gain de temps très appréciable pour les équipages. Dans le domaine de la sécurité, un nouveau réticule « attitude » permettra aux pilotes de mieux appréhender les illusions sensorielles en les avertissant d’une position inusuelle. De plus, en phase de décollage, une alarme permettra de ne pas dépasser l’énergie maximale acceptable par les freins de l'avion, ce qui constitue une aide précieuse à la gestion de l'interruption au décollage. Enfin, « dans le domaine du suivi de terrain, le F3.4+ offre une nouvelle commande en temps réel pour les transitions entre mode radar et fichier numérique », ajoute le commandant Rigg.

Tout au long de l'évaluation, représentant une vingtaine d'heures de vol, les aviateurs de l’EIEV et du CEAM se sont attachés à définir les limites des domaines d’emploi du système avant d’en rédiger les fiches d’utilisation opérationnelle. Le nouveau standard F3.4+ du Rafale devrait être déployé dans les forces début 2015.

Pour en savoir plus sur le Rafale, Air actualités y a consacré un dossier complet dans le numéro 669 de mars 2014, disponible en ligne.

 

Zoom sur l’équipe intégrée d’essais en vol d’Istres

L’équipe intégrée d’essais en vol, stationnée à Istres, est composée de sept membres étatiques (pilotes, navigateurs et ingénieurs d'essais) du CEAM (armée de l'air), du centre d'expérimentations pratiques et de réception de l'aéronavale (marine nationale) et de la DGA Essais en vol. En lien privilégié avec les industriels, les aviateurs de l'EIEV sont les référents techniques de l’état-major de l’armée de l’air lors des grandes orientations d’un programme. Outre une expérience aéronautique et opérationnelle forte, ils ont suivi un stage d’un an à l’école du personnel navigant d’essais et de réception (EPNER) de la DGA. Ils s’assurent notamment de l’implémentation des nouveaux systèmes et de leurs impacts sur l’interface homme/système.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 08:55
Salon Euronaval : la Marine entre dans l'ère du 2.0

DNCS a débuté avec la Marine française, l'intégration du Drone Tanan sur des bâtiments de combats.

 

27/10/20 Par Véronique Guillermard – LeFigaro.fr

 

Le plus grand salon mondial du naval de défense ouvre ses portes ce lundi au Bourget. Drones, équipements en 3D et simulateurs montent à bord des bâtiments militaires.

 

Passerelle de commandement et de combat en 3D, réalité augmentée, simulateur tactique, bateaux téléopérés, autonomes, engagés dans la lutte antimines, drones bardés de capteurs qui écoutent, surveillent, collectent des renseignements sur et sous les océans… La Marine entre dans l'ère du 2.0 à Euronaval 2014. La 24e édition du plus important salon du naval de défense dans le monde ouvre ses portes ce lundi au Bourget, à côté de Paris, pour cinq jours. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, y est attendu le 28 octobre. Euronaval offre l'occasion aux 352 exposants venus de vingt-huit pays, de présenter leurs innovations. Et d'y annoncer des contrats. En revanche, il ne devrait pas y avoir d'avancée sur le dossier de la livraison du Mistral russe pendant le salon, laisse-t-on entendre au ministère de la Défense.

 

En toile de fond, de grands changements agitent la filière. D'abord, un mouvement de renouvellement des flottes en service. Selon les prévisions des analystes du cabinet spécialisé AMI International, 522 nouveaux programmes de construction de navires totalisant plus de 3800 nouveaux bâtiments de surface et sous-marins sont en cours. Ils représentent des revenus de plus de 900 milliards d'euros sur les vingt prochaines années.

 

De grandes nations telles que le Brésil ou l'Inde veulent devenir des puissances maritimes, tandis que des géants comme la Chine et la Russie affichent leur ambition et investissent massivement. En Europe, l'Otan doit engager la modernisation de ses forces navales d'ici à 2025 et la France, celle de ses forces nucléaires stratégiques en mettant en chantier le sous-marin lanceur d'engins (SNLE) de 3e génération d'ici à 2020.

 

Les Marines de premier rang ont de plus en plus besoin de se projeter dans des zones lointaines pour combattre, collecter des renseignements, protéger les intérêts nationaux ou encore sécuriser les voies de commerce stratégiques. Parallèlement, «l'environnement international est marqué par des crises et des tensions qui s'expriment de plus en plus dans des zones littorales et maritimes. Les risques liés à la piraterie, à l'immigration illégale, au terrorisme incitent de nombreux États à s'équiper. Le marché naval de sécurité et de défense est en croissance significative», analyse Pierre Éric Pommellet, directeur général adjoint de Thales pour les systèmes de mission défense.

 

Système de lutte anti mines

 

Dans ce contexte, les équipements numériques, les simulateurs, les bateaux robotisés ou drones seront de précieux alliés. La France et la Grande-Bretagne devraient prochainement notifier une étude de définition d'un démonstrateur de drones maritimes de lutte antimines (MCMM), appelé à déboucher sur un programme en 2016. Le MCMM sera une composante du programme français de Système de lutte antimines navales futur (SLAMF) qui s'appuiera sur des drones de surface et sous-marins déployés à partir d'un bâtiment porteur. «Le marché est encore débutant. Quelques drones sont en activité au sein de la Marine française et ils ne sont pas encore intégrés dans les missions opérationnelles», note Pierre Éric Pommellet. Mais c'est un marché appelé à croître fortement.

 

«La robotisation des équipements est en marche. Elle répond à une double préoccupation. Les pays développés préfèrent envoyer des engins robotisés mobiles au plus près de la menace afin de ne pas mettre en danger la vie des équipages et protéger les navires. Les autres Marines veulent s'équiper à moindres coûts financiers et humains», estime Raphaël Gorgé, PDG du groupe éponyme. Via sa filiale ECA, il est le seul acteur au monde disposant d'une gamme de drones dans les quatre dimensions (air, terre, sur et sous la mer).

 

Aujourd'hui, les drones sont utilisés dans des missions de cartographie des fonds proches du littoral, de surveillance des côtes, de protection des ouvrages sensibles tels que les plates-formes offshore ou les éoliennes en mer. Ils participent aussi à la guerre électronique en devenant les yeux et les oreilles des sous-marins. Parfois déguisés en bouées multifonctions, un équipement développé par DCNS, leader européen du naval militaire. D'autres engins robotisés sont engagés dans la guerre des mines, qui sont «proliférantes», selon l'expression d'un marin. Certains de ces drones travaillent ensemble tel l'Inspector, un bâtiment téléopéré autonome, conçu par ECA, qui peut s'approcher d'une mine et la détruire grâce à son petit drone embarqué, le K-Ster, doté d'une charge explosive. Car certains drones développés pour la Marine pourront être armés.

 

DCNS annonce mardi avoir débuté avec la Royale l'intégration de drones aériens de type hélicoptère développé par Airbus Group. «Nous avons commencé à mettre en œuvre un drone de surveillance, le Tanan, depuis un bâtiment de combat», explique Philippe Sathoud, responsable du marketing opérationnel au sein de la branche bâtiments de surface de DCNS. «Ce drone de la classe des 400 kg aura la possibilité d'être armé de roquettes ou de missiles. Il sera à la main du commandant», ajoute-t-il. L'appareil pourra décoller d'une frégate afin d'observer et d'intervenir après les tirs de sommation. DCNS prévoit de proposer rapidement cette capacité sur tous les navires de sa gamme.

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 08:55
Défense : quand la Grande-Bretagne sacrifie presque toujours la coopération européenne

Armement - Le coût de possession des deux frégates antiaériennes françaises s’élèvera à 4,2 milliards d'euros ( FDA Chevalier Paul photo Marine Nationale)

 

27/10/2014, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le programme des frégates Horizon a pâti du retrait de la Grande-Bretagne comme le rappelle un rapport du ministère de la Défense. Mais, la coopération franco-italienne a été utile aux frégates multimissions FREMM.

 

Dommage... Une fois encore la coopération européenne dans le domaine de l'armement a été sacrifiée sur l'autel des intérêts nationaux. C'est le cas pour le programme des frégates Horizon, comme le rappelle opportunément un rapport du ministère de la Défense à la veille du salon international Euronaval, qui réunit partir de lundi (27-31 octobre) la plupart des chantiers navals mondiaux et leurs équipementiers à Paris (Le Bourget). Et alors que le PDG de DCNS, Hervé Guillou, fait le tour des chantiers navals européens en vue d'initier d'éventuelles coopérations.

Ce rapport rappelle une fois encore que les coopérations européennes dépendent d'une volonté politique sans faille. "La coopération internationale débutée avec les Britanniques et achevée avec les Italiens", qui ont fabriqué deux frégates Horizon (Andrea Doria et Caio Duilio) a montré "les difficultés rencontrées pour converger lorsque les objectifs des partenaires sont très différents", constate le Comité des prix de revient des matériels d'armement (CPRA). Un rapport qui résume les relations compliquées entre La Royale et la Royal Navy.

 

Dérive financière des frégates britanniques

Ce sont les Britanniques, comme souvent, qui sont descendus en 1999 du programme Horizon, en invoquant son coût excessif. Mal leur en a pris puisque, selon le rapport, "il semblerait que les frégates britanniques T 45, qui sont des plates-formes équivalentes, aient un coût supérieur aux frégates Horizon, leur programme ayant connu une dérive financière". En revanche, ils ont maintenu leur participation au système PAAMS, le système de défense anti-missiles aériens, dont la réalisation s'est faite parallèlement à celle du programme Horizon. Le système PAAMS, qui était indispensable pour atteindre les capacités opérationnelles recherchées, devait être prêt à temps pour être intégré sur les bâtiments.

Le coût des frégates T 45 est à comparer à celui du programme Horizon. Le coût global de possession (développement, réalisation, exploitation, retrait) des frégates Horizon s'élève à 4,2 milliards d'euros (conditions financières 01/2012), estime le CPRA : coût global d'acquisition des deux bâtiments 2,3 milliards, coût du soutien en service estimé, pour les 27 ans d'activité des frégates, à 870 millions, exploitation du bâtiment, évaluée à 777 millions, évolution du maintien en condition technique opérationnelle estimée à 214 millions et enfin, retrait du service chiffré à 6 millions.

 

Pas d'effet de série

Le nombre de bâtiments construits (deux pour chaque pays) "ne permet pas d'obtenir un effet de série pour amortir les phases de conception (136 millions d'euros aux conditions financières de janvier 2000) et de développement"., regrette les deux auteurs du rapport du CPRA, Franck Brunet, contrôleur des armées, et Louis Marchis, ingénieur général des techniques d'armement. Pour autant, le programme était initialement ambitieux puisque potentiellement 22 navires pouvaient être construits (12 pour la Royal Navy, 4 à 6 pour l'Italie et 4 pour la France). En raison de l'inflation des coûts, la Grande-Bretagne n'a lancé que la fabrication de six T 45, mises en service entre 2009 net 2013.

Côté franco-italien, le déroulement du programme Horizon s'est étalé sur une très longue période. Les premières études ont été réalisées dès les années 1980 et le contrat de développement et de production n'a été signé qu'en 2000. L'admission au service actif des frégates françaises (Forbin et Chevalier Paul), en 2010 et 2011, est intervenue près de dix ans après le lancement de la production et plus de trois ans après les dates initialement prévues. Pour autant, souligne le rapport du CPRA, "la réalisation de ce programme a été moins coûteuse que les prévisions initiales, mais au prix d'une révision à la baisse de certaines performances".

 

Une coopération franco-italienne finalement bénéfique

Pour autant, estime le rapport sur le programme Horizon, cette coopération a montré des avantages indéniables. "Les difficultés rencontrées dans la coopération avec les Britanniques et le déroulement ensuite de l'opération avec les Italiens ont permis de tirer des enseignements qui ont été utiles dans les travaux concernant les frégates multi-missions (FREMM), assurent les deux auteurs. Ce retour d'expérience est d'autant plus intéressant que le programme FREMM fait aussi l'objet d'une coopération avec l'Italie".

D'une façon générale, le CPRA constate que "malgré les difficultés nombreuses rencontrées lors du lancement des opérations, le recours à la coopération avec des partenaires étrangers, qui a été choisi pour certains programmes comme avec l'Italie pour la frégate Horizon, a montré son intérêt. Il sera aussi recherché, dans la mesure du possible, pour les futurs programmes en cours d'études pour renouveler les équipements de l'armée de l'air à remplacer rapidement : avions ravitailleurs et drones".

 

Le programme Horizon ?

Le programme Horizon a été réalisé pour doter la Marine de nouvelles frégates de défense aérienne, destinées à remplacer la génération précédente, mise en service dans les années 1970 et retirée du service actif au début des années 2000. Les deux frégates françaises sont des "bâtiments complexes, dont la fonction de défense aérienne est assurée par le système de défense anti-missiles aériens" (PAAMS ou Principal Anti Air Missile System), système d'armes principal des frégates. "La grande complexité de ce type de bâtiment et l'ambition recherchée en matière de défense aérienne et de guerre électronique ont conduit à un changement de génération technologique", explique le rapport du CPRA.

Selon les deux auteurs, ces frégates participent aussi à la "fonction stratégique Protection et Intervention". A la mer 104 jours par an, elles peuvent être employées dans tous types de crise, comme l'a montré leur déploiement au large de la Libye (opération Harmattan), alors que l'admission au service actif avait à peine été prononcée. "L'emploi de ces frégates polyvalentes rencontre un grand succès et elles ont confirmé, dans les opérations auxquelles ellesont participé (Agapanthe et Harmattan), leur aptitude opérationnelle à remplir les missions qui leur étaient confiées La frégate Forbin a même été intégrée au dispositif américain lors d'Agapanthe et en assurait la sécurité", rappelle le rapport.

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 09:55
Catamaran 2014 : La force de débarquement s’entraîne à bord des BPC

 

22/10/2014 Sources : Marine nationale

 

Dans le cadre de l’exercice CATAMARAN 2014, le groupement tactique interarmes du groupe amphibie, a embarqué le 13 octobre 2014, à bord des bâtiments de projection et de combat Tonnerre et Mistral. Durant la première phase préalable au débarquement, les soldats de la mer et ceux de la terre ont appris à mieux se découvrir. Après s’être adaptés à la vie marine, à ses horaires et à son mode de fonctionnement, les militaires de l’armée de terre ne sont pas restés inactifs, loin s’en faut...

 

En effet, le groupement tactique embarqué a continué à préparer le futur assaut. Il a travaillé à maintenir ses compétences opérationnelles pour être prêts au moment voulu. À titre d’exemple,  dès le lendemain de l’appareillage du BPC Tonnerre plusieurs groupes de combat ont participé à un exercice d’embarquement et de débarquement depuis un Puma mis en place sur le pont d’envol de ce navire. Cet entraînement était encadré par l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT) et les directeurs de pont d’envol du BPC. Le surlendemain, des exercices de mécanisation amphibie (appelés Techphib) ont été organisés. Ces manœuvres de chargement et déchargement des véhicules, à bord de chalands de transport de matériels (CTM) de la Marine nationale, ont permis aux pilotes de l’Armée de terre de parfaire leur compétence en collaboration avec les marins responsables des engins de débarquement, en vue d’être opérationnels pour l’assaut final du 20 octobre.

Catamaran 2014 : La force de débarquement s’entraîne à bord des BPCCatamaran 2014 : La force de débarquement s’entraîne à bord des BPC
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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 09:55
Essais sur Rafale par des pilotes de la Marine

 

23 Octobre 2014 Marine nationale

 

Du 6 au 15 octobre derniers, les pilotes du CEPA/10S ont participé à une première campagne d’évaluation du logiciel F3-4+ sur Rafale. Ce logiciel apporte de nombreuses améliorations au système de l’avion de combat Rafale. Les essais se sont tenus depuis le site Direction Générale de l’Armement (DGA) d’Istres. Les vols ont été réalisés, conjointement avec l’armée de l’Air et la DGA, sur deux Rafale Air biplace. Les travaux d’évaluation et d’expérimentation de ce nouveau standard vont se poursuivre à Istres et à Mont de Marsan, ils permettront de définir les procédures d’emploi en vue du déploiement dans les forces, prévu début 2015.

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 09:35
FANC : le Vendémiaire en mission de surveillance en Asie du Sud-Est

 

24/10/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 20 octobre 2014, la frégate de surveillance (FS) Vendémiaire a appareillé de Nouméa pour entamer une mission de deux mois en Asie du Sud-Est comprenant 40 jours à la mer et 22 jours en escale.

 

Cette campagne, qui a lieu chaque semestre, s’inscrit dans le cadre de la mission de présence des FANC sur le theâtre Pacifique. Elle vise principalement à entretenir notre connaissance de la zone Asie-Pacifique  et à animer la coopération régionale avec les pays riverains, tout en réaffirmant l’attachement de la France à la libre circulation.

 

De Nouméa à la Malaisie en passant par l’Australie, ce déploiement permettra notamment de naviguer dans le détroit de Malacca, une des zones de trafic les plus denses au monde, souvent en proie aux actes de piraterie. La mission se poursuivra ensuite en mer de Chine, avec une escale au Vietnam et à Brunei. Tout au long de cette campagne, la FS Vendémiaire et son équipage multiplieront les interactions avec les marines des pays visités.

 

Le retour en Nouvelle-Calédonie étant prévu fin décembre, l’équipage composé de 93 marins basés à Nouméa, pourra ensuite profiter des fêtes de fin d’année en famille.

 

Les FANC constituent le point d’appui central du « théâtre Pacifique» avec un dispositif interarmées centré sur un groupement tactique interarmes (GTIA) et les moyens de projection associés. Avec les Forces armées en Polynésie Française (FAPF), dispositif interarmées à dominante maritime, les FANC ont pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France dans leur zone de responsabilité, d’animer la coopération régionale et d’entretenir des relations privilégiées avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique. Enfin, les FANC engagent régulièrement leurs moyens pour des opérations d’aide aux populations, en appui des autres services de l’Etat.

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:55
Catamaran 2014 : La FDA Chevalier Paul veille sur la force expéditionnaire

 

24 Octobre 2014 Sources : Marine nationale

 

Engagée depuis le 14 octobre dans l’exercice interarmées Catamaran 2014, la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul met sa polyvalence au service du groupe aéronaval et du groupe amphibie.

 

Escorte préférentielle d’unités précieuses, capable d’étendre sa bulle de protection au-dessus d’une zone littorale, la frégate mobilise dans le cadre du scénario de l’exercice tous ses équipements et savoir-faire afin de protéger la force expéditionnaire composée des groupes aéronaval, amphibie et de guerre des mines.

 

Un opérateur au central opération devant une console du module de lutte sous la mer.

Un opérateur au central opération devant une console du module de lutte sous la mer.

 

A l’aide de ses radars et de son sonar, sa mission consiste à coordonner une double tâche : maintenir une défense aérienne tout en luttant contre des menaces sous-marines. Le Chevalier Paul met ainsi en œuvre depuis plusieurs jours un large spectre de ses capacités pour atteindre une maîtrise élargie de l’espace aéromaritime dans le cadre des opérations expéditionnaires menées lors de l’exercice.

 

La FDA soutient également le groupe de guerre des mines en accueillant un état-major de conduite pendant toute la durée de l’exercice. Son système d’information et de communication contribue à la direction de l’action des trois chasseurs de mines tripartite Capricorne, Orion et Lyre ainsi que des plongeurs démineurs déployés.

 

Le Chevalier Paul en escorte du Charles de Gaulle

Le Chevalier Paul en escorte du Charles de Gaulle

 

Après une période de mise en condition opérationnelle conduite en septembre, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul complète ainsi sa préparation par son intégration au sein d’une force navale et dans un cadre interarmées.

 

Organisé du 13 au 26 octobre 2014, l’exercice Catamaran est un entraînement opérationnel de grande ampleur. Il vise à conduire une opération amphibie dans un contexte expéditionnaire. S’agissant des capacités de la Marine nationale, Catamaran associe le groupe aéronaval, constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, un groupe amphibie et un groupe de guerre des mines

 

Les groupes aéronaval et amphibie réunis autour du Charles de Gaulle

Les groupes aéronaval et amphibie réunis autour du Charles de Gaulle

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:55
La baisse des effectifs atteint ses limites dans les armées

 

24 oct. 2014, par Xavier Sidaner

 

En dix ans, les armées auront perdu 82 000 postes. “Il ne faut pas aller au-delà”, a prévenu Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, au micro d’Europe 1, vendredi 24 octobre.

 

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:55
Le BCR Var ravitaille le PA Charles de Gaulle

 

23 Octobre 2014 Sources : Marine nationale 

 

Déployé dans le cadre de l’exercice Catamaran, le Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement (BCR) Var a ravitaillé le porte-avions Charles de Gaulle le mardi 14 octobre 2014. Ce ravitaillement de plus de quatre heures, dont la majeure partie de nuit, a permis de délivrer 700 m3 de carburant aviation, une centaine de palettes, denrées fraîches ou congelées, et des pièces de rechange aéronautique. Le porte-avions, quant à lui, se délestait d’une vingtaine de palettes.

 

Conduit simultanément sur trois postes (plate-forme hélicoptère pour le VERTREP, transfert de charges lourdes à l’arrière et transfert carburéacteur à l’avant), cette manœuvre a mobilisé tout l’équipage.

 

Ce type de ravitaillement est habituel. En revanche, il n’est jamais routinier. Naviguer à 50 mètres d’un bâtiment de plus de 40.000 T nécessite une attention permanente de la passerelle pendant que les équipes de ravitaillement s’activent dans le hall manœuvre, sur les passes embarcations, sur la plate-forme hélicoptère et, naturellement, au PC Cargaison.

 

Le BCR Var ravitaille le PA Charles de Gaulle

Le ravitaillement à la mer est une composante essentielle de la Marine nationale puisqu’il permet à une force maritime de durer à la mer en renouvelant son autonomie. Déplaçant 18.000 T, le BCR Var dispose de soutes contenant 5400 tonnes de gasoil, 3400 tonnes de carburant aviation mais aussi de frigo fret pouvant contenir jusqu’à 180 tonnes de vivres.

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:55
Catamaran 2014 : Le jour le plus long pour la force expéditionnaire…

 

24/10/2014 Sources : Marine nationale

 

Dans le cadre de l’exercice Catamaran, un assaut à terre a eu lieu, le lundi 20 octobre sur la plage de Saint Aygulf (Fréjus). Cette opération centrale, véritable épreuve de vérité de l’exercice, a été déclenchée en suivant un scénario réaliste et évolutif. Le groupe amphibie et la force de débarquement, aux côtés du groupe aéronaval et du groupe de guerre des mines, se sont préparés pendant près d’une semaine pour ce D-Day.

 

Commencée dans la nuit et dans un sérieux et une tension aussi palpables que lors d’une mission réelle, elle s’est poursuivie tout au long de la journée. Elle a finalement débouché sur un raid vers Fayence pour la force terrestre de débarquement. De son côté, la force navale a fourni le soutien logistique depuis les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) Mistral et Tonnerreet l‘appui aéronaval par le porte-avions Charles de Gaulle.

 

Après que le groupe d’aide à l’engagement amphibie (GAEA) a pris la relève des commandos marine qui avaient saisi la plage de débarquement, l’équipe du génie est intervenu et a réalisé un contrôle de déminage. Le débarquement de véhicules et de soldats a pu débuter au petit matin dans une brume automnale, sous les yeux de plusieurs habitants qui s’étaient déplacés pour voir la manœuvre. Au total, ce sont près de 230 véhicules et 1000 hommes de l’armée de terre, principalement issus de la 9ebrigade d’infanterie de marine, qui ont débarqué sur la plage de Saint Aygulf, transférés par les Engins de Débarquement Amphibie Rapides (EDA-R) et les chalands de transport de matériels (CTM). Le groupement aéromobile et sa quinzaine d’hélicoptères Tigre, Puma et Gazelle réalisaient dans le même temps un assaut en profondeur, également depuis les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) Mistral et Tonnerre et le Transport de Chalands et de Débarquement (TCD) Siroco. Un peu plus loin des côtes, le groupe aéronaval assurait la protection aérienne et maritime de la zone, se tenant prêt à neutraliser tout ennemi cherchant à ralentir la manœuvre.

 

A l’issue de ce débarquement d’envergure, le groupement tactique embarqué s’est organisé pour s’emparer des différents points d’intérêt présents sur la route entre Saint Aygulf et Fayence, en direction du Muy, tels que des ponts ou des embouchures, appuyés par l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT) et la force maritime. Dans les prochains jours, la force de débarquement, maintenant à terre, continuera à mener progressivement son assaut, s’emparant des différentes zones occupées par l’adversaire, afin de remplir sa mission. Désormais, la force maritime a la lourde tâche de soutenir et d’appuyer depuis la mer les troupes qu’elle a envoyées au cœur du département varois.

Catamaran 2014 : Le jour le plus long pour la force expéditionnaire…
Catamaran 2014 : Le jour le plus long pour la force expéditionnaire…
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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:55
Catamaran 2014 : Débarquement vu du ciel !

 

23 Octobre 2014 Sources : Marine nationale  

 

Wallace, Clark et Jacob participent pleinement aux opérations de débarquement depuis leurs aéronefs. Ils sont en lien avec les bâtiments et protègent l’avancée terrestre sur la plage. Vivez la mission de l’intérieur.

 

Retour du pilote après sa mission

Retour du pilote après sa mission

 

Le ciel bleu se profile tout autour de lui, et la vue dégagée sur le paysage varois est sublime. Et pourtant, « Wallace », pilote de Rafale, n’a pas le temps d’en profiter. Tous ses sens sont en alerte et dans son casque se succèdent les ordres émis par le Chevalier Paul, la frégate de défense aérienne qui assure son contrôle pendant le transit.

 

À quelques 15 000 pieds (4.572 pieds) sous son avion, les chalands largués par les Bâtiments de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, Mistral et le Transport de chalands de débarquement (TCD) Siroco s'approchent de la plage de Saint Aygulf, près de Saint Raphaël. Parmi les troupes qui s'apprêtent à débarquer, sont intégrés des Forward air control (FAC). Supervisés par un FAC Sup du Groupe aérien emporté (GAé), ils viendront se placer sur des points stratégiques afin de désigner les cibles ennemies.  «Wallace» est en mission Close air support (CAS) et attend leur demande de soutien aérien pour intervenir. Plus loin, deux Rafale opèrent dans la Joint operation area (JOA) pour une mission d’Air interdiction (AI). Ils assurent une présence dissuasive et de supériorité aérienne, afin d’empêcher toute intrusion à l’intérieur de cette zone.

La veille, à bord du porte-avions, au centre de préparation des missions (CPM), «Fanch», officier renseignement, a donné à «Clark», pilote de Rafale, des instructions pour son vol de reconnaissance (RECO). Cette mission quotidienne permet de détecter et repositionner les forces ennemies au sol grâce au Pod RECO NG qui transmet en direct les photos vers le centre de renseignement de la force navale. Non loin de là, « Jacob » s’est fait briefer sur sa mission Sea surveillance control (SSC).

 

« Clark » et « Jacob » ont tous les deux été catapultés sous le regard veillant du « Pedro ». Cet hélicoptère de Search and rescue (SAR), ange gardien des pilotes, est chargé de veiller à leur sécurité lors des manœuvres sur le porte-avions (PA). « Jacob » a patrouillé en navigation autonome dans une large zone, s’éloignant jusqu’à plus de 100 nautiques (hors de portée radio et radar). Grâce au pod Damoclès fixé sous son Super Etendard (SEM), il a localisé les forces ennemies navales et a enregistré des séquences filmées desquelles ont été prélevées des images. Au centre de renseignement du PA Charles de Gaulle, les interprètes photo du CENTEX GAé ont analysé les giga octets de données du pod RECO NG fixé sous le Rafalede « Clark » qu’ils ont reçus en temps réel. Les informations rapportées sont capitales pour le débarquement du lendemain.

 

Le Hawkeye et le Rafale remplissent des missions essentielles pour mener à bien le débarquement sur la plage.

Le Hawkeye et le Rafale remplissent des missions essentielles pour mener à bien le débarquement sur la plage.

 

Retour le jour du débarquement. Les manœuvres amphibies sont à présent en cours, et les troupes avancent en toute sécurité, les aéronefs du GAé ayant détruit les batteries côtières ennemies. Dans son Rafale, « Wallace » reçoit les désignations de ses cibles au sol par les FAC. Au large, sur le porte-avions, chacun se tient prêt. Le Hawkeye, avion de guet avancé avec contrôleurs embarqués, vole aux alentours afin d’établir la Recognized maritime picture - situation maritime (RMP) et la Recognized air picture – situation aérienne (RAP).

 

Soudain, « Gismo », l’un des trois tacticiens d’aéronautique (TACAE) à bord du Hawkeye, détecte sur son écran radar la présence de quatre avions qu’il a classifié comme suspects. Aussitôt, il rend compte par liaison de données au Central opération (CO) du porte-avions qui transfère l’information à l’état-major. En moins de cinq minutes, aux vues des agissements de ces aéronefs, l’état-major autorise leur classification hostile, donne l’ordre de catapulter la Combat air patrol d’alerte (CAP) et autorise à engager les ennemis. Après la perte de deux avions, les deux appareils ennemis restant se replient vers leurs bases. Les aéronefs du GAé rejoignent le Charles de Gaulle et les pilotes les remettent aux mains des techniciens. Ils travailleront dessus toute la nuit durant afin d’être parés à une nouvelle journée de raids et de défense aériens.

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:55
Arrivée du 12ème Caïman Marine

L’hélicoptère a été convoyé par un équipage du Centre d’expérimentations pratiques de l'aéronautique (CEPA) jusqu'à la flottille 33F. photo Marine nationale

 

24 Octobre 2014 Source : Marine nationale

 

Le jeudi 23 octobre 2014, la Marine a reçu le 12ème Caïman Marine. L'hélicoptère est arrivé à la flottille 33F,  sur la base aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic.

 

Le Caïman Marine est un hélicoptère embarqué de combat aéromaritime multi-missions de dernière génération. Ses missions sont principalement concentrées dans la lutte anti-sous-marine, la lutte anti-navire et le contre-terrorisme maritime.

 

Arrivée du 12ème Caïman Marine

 

La flottille 33F effectue aussi des missions de service public dans la recherche et le sauvetage en mer, l'assistance technique pour navire en difficulté et l'évacuation sanitaire. Elle assure également des missions de contre-terrorisme maritime, notamment en collaboration avec les commandos marine.

 

Le programme prévoit la livraison de 24 Caïman marine d’ici 2019.

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 20:55
Horizon 2025 - Une Marine en mouvement

 

24 Octobre 2014 Dossier réalisé par Stéphane Dugast et L’EV1 Virginie Dumesnil.

À la suite du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié en avril 2013, la loi de programmation militaire (LPM) a traduit les orientations de la politique de défense et l’évolution de la Marine pour les six prochaines années. Dans un contexte économique difficile et un environnement géopolitique incertain, la France a affiché la nécessité de moderniser ses équipements afin de maintenir un niveau d'ambition et de responsabilités élevées sur la scène internationale, tout en garantissant sécurité et protection à ses concitoyens. Rafale ASMPA, Caïman, frégates multimissions, missiles de croisières navals…
Le vrai défi pour la Marine consiste bien désormais à « conduire jusqu’à la fin de leur vie les bâtiments des années 80 tout en admettant au servie opérationnel des bateaux dont la technologie, la puissance et simplement la nouveauté sont autant de défis pour les équipages et les services de soutien ».
 

Assurer le continuum d’hier à demain.
 

Entretien avec le contre-amiral Jean-Philippe Chaineau, sous-chef Plans/Programmes (SC PL/PROG) à l’état-major de la Marine. Au titre de cette fonction, il est l’officier général qui propose au chef d’état-major de la Marine, puis conduit à son niveau, la trajectoire de la Marine dans les prochaines années.

 

Amiral, quel est le contrat opérationnel pour la Marine en cet automne 2014 ?

Globalement, le contrat opérationnel de la Marine est d’être capable de remplir des opérations permanentes : connaissance et anticipation, dissuasion, protection, prévention et intervention ; et des opérations non permanentes : opérations de gestion de crise, opérations majeures de coercition. Ce sont naturellement des opérations qui se conduisent en mer, du grand large jusqu’à la côte ou la frange côtière.

La dissuasion, qui à mon sens a un statut particulier tant sa signification politique est forte, repose sur la performance à la mer d’au moins un des quatre sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) et de la composante aéronavale nucléaire capable de conduire la mission à partir du porte-avions.

Les autres opérations, plus souvent plus médiatisées, sont synonymes de porte-avions avec son groupe aérien (uniquement armé par des Rafales avec le retrait du Super Etendard Modernisé (SEM) en 2016 et de Hawkeye), de frégates et en particulier les frégates multimissions (FREMM) remplaçant progressivement les frégate anti-sous-marines (FASM) type F70 qui vont donner à notre pays, grâce à leur future capacité de lancement missiles de croisière navals (MdCN) une nouvelle capacité politique. Ce sont également les bâtiments de projection et de commandement (BPC) pour tout ce qui est action vers la terre, avec en particulier les moyens de l’armée de Terre et la composante amphibie embarquée. Enfin, ce sont les pétroliers-ravitailleurs, les frégates de surveillance, les patrouilleurs de tous types, les bâtiments de servitude ou encore les chasseurs de mines qui sont indispensables aux missions définies par le contrat opérationnel.

Je n’oublie pas, dans la réalisation de ce contrat, le rôle clé joué par les aéronefs de l’aéronautique navale basés à terre ou embarqués. Ils sont parties intégrantes des forces navals et des systèmes d’armes de nos bâtiments.

 

Quels sont vos motifs de satisfaction en tant que sous-chef Plans/Programmes ?

Le motif principal est certainement le fait de voir une série de réflexions menées depuis l’état-major de la Marine (EMM) en passant par l’état-major des armées (EMA) et la Direction générale de l’armement (DGA) se transformer en capacités matérielles et enfin en unités opérationnelles. Un autre qui n’est pas secondaire est de voir les équipages nouveaux - souvent jeunes - s’approprier ces nouvelles unités et commencer à écrire leur histoire.

 

Que signifie l’expression « le renouvellement de la Marine » ?

Le renouvellement de la Marine, ce sont d’abord des unités beaucoup plus modernes, plus complexes, plus automatisées, plus puissantes, certainement plus en prise avec les réalités du quotidien – je pense notamment aux systèmes d’information (SIO), aux systèmes de navigation… - et conduites par des équipages au format plus ramassé. On dispose désormais de technologies pointues qui se traduisent en termes de puissance accrue de détection (radar ou sonar) ou encore de frappes. Jusqu’à présent, on ne les avait qu’effleurées. Le renouvellement de la Marine, ce sont aussi de nouveaux marins qui mettront en œuvre ces nouveaux moyens. Ils travailleront probablement de manière différente de ce que l’on connaît aujourd’hui principalement de fait de l’optimisation des équipages. Je suis persuadé qu’ils y trouveront une certaine autonomie et de vrais champs de responsabilités et ce, du commandant au matelot.

 

Amiral, quels sont les défis majeurs ?

Pour l’année qui vient, la première priorité est la mise en service opérationnel des premières FREMM. L’objectif est que le triptyque FREMM – Caïman – missile de croisière naval soit pleinement opérationnel avant l’été 2015.

Bien entendu, l’armement du SNA Barracuda, actuellement en chantier à Cherbourg, sera l’autre évènement marquant. En parallèle, il faut continuer à travailler sur le modèle, pour déjà préparer la LPM suivante. C’est ce que j’ai abordé précédemment avec la relève des FLOTLOG ou encore avec les études du futur système de guerre des mines. De même, la relève des patrouilleurs, bâtiments souvent synonymes de présence à la mer ou encore de souveraineté, doit être étudiée avec précision. Ce segment naval sera certainement un des fils conducteurs de la prochaine LPM.

Finalement, le plus gros défi est d’assurer le continuum entre une marine qui date des années 1980 (frégates F70, SNA) et une marine de demain, celle des FREMM et Barracuda.

À nouveaux bateaux, nouvelles méthodes, nouveaux équipements et nouveaux équipages. Le vrai sujet est bien de savoir comment faire la transition, c’est-à-dire conduire jusqu’à la fin de leur vie ces bâtiments des années 80 tout en admettant au service opérationnel des bateaux dont la technologie, la puissance et simplement la nouveauté sont autant de défis pour les équipages et les services de soutien. Il faut donc savoir comment on recrute, comment on forme ou comment on transfère des marins des bateaux anciens vers ces bateaux modernes. Dans les faits, on construit la Marine de demain pour des jeunes qui ont aujourd’hui entre 20 et 30 ans. Ainsi, passer d’un aviso à une FREMM nécessite pour certains une vraie remise en question personnelle et une volonté de changer de mode de travail. 

SC PL/PROG, c’est qui ?

Comme son titre l’indique, le sous-chef Plans/Programmes (SC PL/PROG) a deux casquettes. Une première « Plans » garantit aux forces de la Marine une vision à moyen et long termes. Sa seconde « Programmes » consiste à assurer le suivi des futurs programmes de la Marine : bâtiments futurs ou en cours d’armement et de suivre en particulier l’admission au service actif ou la mise en service opérationnelle de ces équipements et matériels. Il travaille ainsi au sein de l’état-major de concert avec la Commission permanente des programmes et des essais (CPPE)[1].Il est en lien avec l’amiral chargé des opérations, puisque les unités en court d’armement conduiront demain les opérations de la Marine. Le sous-chef Plans/Programmes travaille également avec le sous-chef Soutien/Finances pour s’assurer de la cohérence des moyens physiques et financiers entre ce qui relève de l’instant présent et du futur. Bien entendu, cet officier général travaille aussi en lien avec la DGA, en particulier avec la direction de la stratégie et son service d'architecture des systèmes de force (SASF) qui prépare les futurs systèmes et architectures capacitaires, ainsi qu’avec la direction des opérations et ses directeurs d’unités de management qui conduisent les programmes.

[1] :      La CPPE intervient au nom du chef d'état-major de la Marine (CEMM) lors de la préparation et du contrôle des essais les plus importants pour vérifier que les bâtiments en armement répondent bien aux exigences du besoin militaire exprimé par la Marine. Ultérieurement, après une période à la mer destinée à éprouver l'endurance des bâtiments, la CPPE propose au CEMM l'admission des bâtiments au service actif.

 

Trajectoire de la Marine 2015/2025

Inventaire - UNE MARINE AU BON FORMAT

 

Rapide panorama des moyens et des matériels d’une Marine en pleine évolution.

 

Central opérations (CO) : centre névralgique d’un bâtiment c’est depuis ce local qu’un écho radar est perçu, identifié et classifié. Les systèmes d’armes sont mis en œuvre afin de tromper ou d’anéantir l’ennemi. Photo de gauche, un CO d’ancienne génération, à droite de nouvelle génération.

4 SNLE de type Le Triomphant équipés du missile M51 formeront l’ossature de la composante de dissuasion océanique. Ils seront tous à terme équipés de cette nouvelle génération de missiles, au fur et à mesure de leurs indisponibilités périodiques d’entretien et de réparations (IPER) respectives.

 

1 porte-avions, le Charles de Gaulle. Son deuxième grand carénage est prévu avant la fin de la période de la loi de programmation militaire (2019). Au-delà de l’entretien majeur de ce bâtiment, il s’agit de traiter les obsolescences et de l’adapter à un groupe aérien « tout Rafale et Hawkeye ».

 

6 sous-marins d’attaque (SNA). La période va voir la transition entre les sous-marins de type Rubis et les nouveaux sous-marins Barracuda. L’arrivée du SNA Suffren, premier sous-marin type Barracuda, donnera à la France des capacités très importantes, comme de tirer le missile de croisière naval (MdCN). Il sera également capable de mettre en œuvre des nageurs de combat avec leur propulseur sous-marin à partir d’un Dry Deck Shelter[1]. D’ici 2020, deux bâtiments de type Suffren vont entrer en service pendant que les deux premiers SNA de type Rubis seront désarmés.

[1]Conteneur fixé sur le pont du sous-marin et communiquant avec ce dernier.

 

15 frégates de types Horizon, FREMM et La Fayette (FLF). Les Horizon resteront les deux bâtiments majeurs de défense antiaérienne, dotés de très grandes capacités militaires. D’ici 2019, 6 FREMM -  bâtiments à hautes capacités anti-sous-marine et aptes au lancement du MdCN - seront mises en service. Les trois premières sont l’Aquitaine, la Normandie et la Provence sur laquelle le premier équipage vient d’embarquer. Le premier semestre de l’année 2015 constituera une charnière importante puisque c’est à cette période que les essais du MdCN à partir de l’une des FREMM seront effectués. Ces bâtiments  remplacent les frégates F70 type Georges Leygues dont les dernières seront retirées du service actif dans les années 2022/2025. Par ailleurs, les FREMM remplaceront, dans une version aux capacités antiaériennes développées, les frégates antiaériennes Jean Bart et Cassard. Les FLF viennent compléter à 15 ce format de frégates prévu par le Livre blanc.

 

3 BPC de type Mistral. Ils recevront à partir de l’année prochaine des capacités accrues d’autodéfense et de veille optronique.

 

L’évolution de la flotte logistique fait l’objet d’une attention particulière. Aujourd’hui, 4 pétroliers-ravitailleurs sont en service, dont un qui sera prochainement retiré du service actif. Demain, le défi consistera à définir puis adopter le format définitif de la FLOTLOG.

Les livraisons des Rafales Marine en version F3 se poursuivent tout comme celles des hélicoptères Caïman et des Panther standard 2. L’Atlantique 2 (ATL2) entre quant à lui en chantier pour également le doter de nouvelles capacités militaires.

3 bâtiments multimissions (B2M). Actuellement en construction, ils remplaceront notamment  les bâtiments de transport léger (BATRAL). Ils seront basés à Fort de France, Papeete et Nouméa.

 

2 patrouilleurs légers guyanais (PLG). Ils remplaceront deux patrouilleurs de 400 tonnes (P400).

8 bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH), dont 2 devraient être livrés en 2017. Ils remplaceront les bâtiments de soutien, d’assistance et de dépollution (BSDAD), les remorqueurs de haute mer (RHM), les bâtiments de soutien de region (BSR) et les remorqueurs ravitailleurs (RR). La cible finale est de 4 bâtiments militaires et de 4 autres armés par un équipage civil.

 

 

DISSUASION

La dissuasion constitue l’assurance de la Nation contre toute menace d’origine étatique, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme, visant les intérêts vitaux de la France. La dissuasion est assurée depuis maintenant plus de 40 ans sans discontinuer par la permanence à la mer d’au moins un SNLE prêt à lancer ses armes. Un tel sous-marin entrainé, protégé lors de ses sorties et ses entrées au port, et assisté en cas de problème médical de l’un de ses membres d’équipage. C’est donc l’ensemble d’un dispositif d’accompagnement et de soutien, composé de frégates, d’avions de patrouille maritime, de chasseurs de mines d’hélicoptères, d’hommes à terre et de gendarmes maritimes qui est mobilisé. Cette dissuasion océanique se complète de la partie plus visible et plus graduée de la composante aéroportée, c’est-à-dire les missiles emportés sous les ailes des avions de l’armée de l’air et de l’aéronautique navale. 

2 patrouilleurs légers guyanais (PLG). Ils remplaceront deux patrouilleurs de 400 tonnes (P400).

› Des études sont en cours sur les bâtiments de guerre de mines en vue du remplacement des chasseurs de mines de type Eridan en service depuis les années 80.

› Le vrai défi de cette loi de programmation militaire (LPM) est de continuer à maintenir des unités anciennes, très importantes en termes de présence à la mer, en préservant au mieux leur potentiel. C’est  la composante « patrouilleurs » tant en métropole qu’outre-mer qui symbolise le mieux ce défi.

Nouveautés emblématiques - Demandez le programme
 

Qu’il s’agisse des FREMM et du Caïman pour la Force d’action navale (FAN), du Barracuda et du couple SNLE et missile M51 pour les forces sous-marines, des programmes propulseur sous-marin de 3e génération (PSM3G) et Dry Deck Shelter (DDS) concernant la force des fusiliers-marins et commandos ou de la rénovation des ATL2 et du couple Rafale Marine/missile ASMP-A pour l’aéronautique navale, la Marine s’est progressivement lancée dans le renouvellement de ses moyens et de ses équipements afin de tenir la posture opérationnelle.

 

FREMM / Caïman /MdCN: un trio gagnant

 

Le Caïman, qualifié lutte anti-sous-marine (ASM), va peu à peu remplacer les hélicoptères Lynx à bord des frégates. Radar panoramique à compression d’impulsions et agilité de fréquences, système acoustique à grande immersion et traitement autonome sonar/bouées, torpille MU90, système ESM, liaison tactique interalliées L11 et autoprotection… Ces standards industriels récents confèrent au Caïman des performances de détection, de poursuite, de classification et d’attaque des menaces modernes du milieu maritime qui décuplent les capacités de la FREMM. Son association avec les FREMM et le MdCN en fait un outil très prometteur au sein de la Force d’Action Navale (FAN). En plus d’être un chasseur de sous-marin, le Caïman est également un hélicoptère de combat embarqué de lutte antinavires et de contre-terrorisme maritime. Véritable hélicoptère embarqué multilutte, le Caïman est aussi capable de mener des missions de sauvetage en mer.

 

LES PLUS DU BARRACUDA

Le Barracuda constituera une composante essentielle des forces sous-marines pour les cinquante années à venir. Il prévoit la réalisation de six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA). Les SNA actuels, de type Rubis, auront navigué pendant près de 35 ans lorsque leurs successeurs seront progressivement admis au service actif. Par rapport aux SNA actuellement en service, le SNA de type Suffren disposera d’une meilleure invulnérabilité, notamment  grâce à une discrétion acoustique accrue. Pour l’action sous la mer, la capitalisation des savoir-faire acquis lors de la réalisation des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de type Triomphant permet de bénéficier des performances en détection sous-marine et en discrétion acoustique du niveau des meilleurs des sous-marins étrangers. Le SNA de type Suffren emportera la future torpille lourde. Pour l’action au-dessus de la surface, les systèmes de transmission et d’acquisition du renseignement en feront un bâtiment apte à travailler   seul ou de façon parfaitement intégrée dans une force navale. Enfin, pour l’action vers la terre, le sous-marin mettra en œuvre le missile de croisière naval (MdCN) et améliorera les capacités d’opérations spéciales en surface et en plongée.

 

COMMANDOS : DES CAPACITÉS NOUVELLES

 

Parmi les capacités des forces spéciales expertes du milieu maritime, la projection à partir de sous-marins en plongée est l’une des plus complexes à maîtriser. La France, avec la Force Océanique Stratégique (FOST) et les commandos marine, fait partie des rares nations à posséder cette capacité qui assure une discrétion maximale à ce type d’action. Parmi les commandos marine, c’est le commando Hubert qui détient l’expertise de l’action subaquatique. Pour renforcer cette capacité, la Marine conduit deux programmes d’équipement qui sont complémentaires et compatibles avec le programme de sous-marins Barracuda : les programmes propulseur sous-marin de 3ème génération (PSM3G) et Dry Deck shelter (DDS). Le PSM3G est un vecteur de transport pour des nageurs de combat, qui permettra d’accroître la capacité d’emport (en équipement et personnel), d’autonomie et donc de rayon d’action. Le DDS est un compartiment de stockage (l’équivalent d’un hangar de pont) qui se fixe sur un sous-marin et peut accueillir un PSM permettant ainsi d’acheminer ce dernier d’une base de départ en métropole jusqu’au large de la zone d’intervention pour mettre en œuvre des nageurs de combat en toute discrétion. Le DDS comporte un sas connecté à l’intérieur du sous-marin pour l’accès des commandos et un hangar pour le PSM. Le développement et l’acquisition parallèle du PSM3G et du DDS permettra ainsi d’accroître sensiblement la capacité d’intervention de la Marine depuis la mer. 

 

ATL2 : la « Patmar » en action

Constituée d’aéronefs de type Atlantique 2 (ATL2) mis en service au début des années 90, la composante patrouille maritime (PATMAR) de l’aéronautique navale contribue à l’ensemble des missions de la Marine. Conçu pour garantir l’autonomie et la sûreté de la FOST - notamment pour la protection des SNLE dans les phases de début et de fin de patrouille - ou pour protéger une force navale à la mer (groupe aéronaval ou groupe amphibie) contre des menaces sous-marines et de surface, l’ATL2 contribue à la maîtrise du milieu sous-marin et à la connaissance des espaces maritimes. En plus de cela, l’ATL2 assure aussi des opérations de sauvegarde maritime et de sûreté des approches maritimes nationales, de la zone littorale jusqu’au grand large. Sa capacité de projection et son long rayon d’action lui permettent d’opérer seul ou en soutien en tous points de l’arc de crise comme défini par le Livre blanc.

 

LES NOUVEAUX ATOUTS DE l’ATL2

Le contrat de rénovation de l’Atlantique 2 signé en octobre 2013 pour 15 avions visait un objectif : permettre leur emploi opérationnel jusqu'en 2032. Grâce à cette rénovation, l’ATL2 améliore ses capacités de détection. Le radar Iguane voit ses obsolescences traitées et ses capacités de détection radar sur petit mobile (périscopes par exemple) par mer agitée ou forte augmentées. De même, le poste acoustique bénéficie des innovations de la dernière génération de bouées numériques. L’ensemble de ces informations est présenté sur de nouvelles stations de travail, développées par le service industriel de l’aéronautique (SIAé). Le logiciel opérationnel de traitement de l’information de nouvelle génération (Loti NG), réalisé par l’industriel DCNS, fusionne les données reçues par les capteurs de l’avion afin de  faciliter le travail des opérateurs. L’industriel Dassault Aviation est chargé de l’intégration de l’ensemble de ces nouveaux systèmes et des différents essais permettant la qualification par la DGA de ce nouveau système de combat. La complexité de cette opération tient principalement dans la nécessité de mêler le neuf à l’ancien. En effet, la cellule, les moteurs, les sous-systèmes navigation ou armement restent inchangés. À la fin du mois de septembre, la nouvelle architecture système a été figée par les industriels afin d’entamer les travaux sur le premier avion. D’ici à 2019, trois avions seront rénovés, les autres le seront pour 2023.

 

LE RAFALE ASMP-A : REDOUTABLE INNOVATION

Conçu pour être mis en œuvre par les Rafale de l'aéronautique navale (au standard F3) et de l'armée de l'Air, le nouveau missile ASMP-A (air-sol moyenne portée amélioré) peut suivre des trajectoires variées, adaptées à la menace, de manière autonome et discrète, avec des portées et une précision améliorées par rapport à son prédécesseur, le missile ASMP. Le nouveau missile ASMP-A peut être tiré à très basse altitude comme à moyenne altitude. Il est équipé de la nouvelle tête nucléaire aéroportée (TNA). 

 

SNLE / M51 : S’ADAPTER A LA MENACE

Dans le cadre de la modernisation de ses missiles embarqués, la France a doté en 2010 la Force océanique stratégique (FOST) d’un nouveau missile : le M51. En parallèle, le premier SNLE équipé de ce nouveau missile intercontinental à têtes nucléaires, le SNLE Le Terrible a été admis au service actif après son adaptation au M51. Conduit par la Direction Générale de l’Armement (DGA) au profit de la FOST, le programme M51 est indispensable pour s'adapter à la menace. Le M51 permet une amélioration significative de la portée et de la précision, tout en offrant une souplesse de mise en œuvre plus importante. Un même missile M51 a la capacité d'atteindre plusieurs objectifs éloignés Le M51 peut également s'adapter à une évolution de la menace d’interception. Doté pour le moment de têtes nucléaires TN-75, il doit recevoir, à partir de 2015, les nouvelles têtes nucléaires océaniques (TNO), plus furtives et disposant de capacités de pénétration accrues. 

 

DES MARINES EN PLEIN RENOUVELLEMENT

Auteur depuis plus de 20 ans de Flottes de combat, une véritable « bible» recensant, pays par pays, tous les moyens dont disposent les marines mondiales, le capitaine de vaisseau ® Bernard Prézelin est un observateur attentif des marines militaires et de leur renouvellement.

 

« Toutes les marines mondiales ont pris conscience de l’importance grandissante des enjeux maritimes et renouvellent, voire accroissent sensiblement leurs forces navales, notamment la quasi-totalité des marines asiatiques. L’exemple donné par les trois plus importantes, en matière de tonnage, est révélateur à cet égard.

Aux Etats-Unis les programmes concernent les porte-avions nucléaires  (classe Gerald R. Ford), les SNA (classe Virginia), les destroyers lance-missiles (relance du programme Arleigh Burke Flight II A  en attendant les Arleigh Burke Flight III et achèvement du très onéreux projet DDG 1000 limité à 3 unités en raison de son coût exorbitant), les frégates légères avec la poursuite du programme – parfois contesté - des deux modèles de LCS (Freedom et Independence), les grands bâtiments amphibies (porte-hélicoptères classe America et TCD classe San Antonio).

La Russie toutefois peine à mener à bien ses nouveaux programmes : SNLE du type Borey, SNA du type Yasen, sous-marins du type Lada, frégates des types Gorshkov et Steregushchiy, bâtiments de débarquement du type Ivan Gren, ceci expliquant en grande partie la commande des deux BPC Vladivostok et Sebastopol à la France.

Mais c’est assurément la Marine chinoise qui continue à progresser de façon très importante, si ce n’est inquiétante pour les autres marines asiatiques : SNLE du type Jin, SNA du type Shang, sous-marins du type Yuan, destroyers lance-missiles des types Lujang II (052C) et Lujang III (052D), frégates lance-missiles du type Jiangkai II (054A), corvettes lance-missiles du type JIangdao (056), pétroliers-ravitailleurs du type Fuchi et probablement nouveaux porte-avions et porte-hélicoptères en instance de construction. »

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 17:55
NH90 Caïman : la polyvalence au service du combat aéromaritime


24 oct. 2014 Ministère de la Défense

 

Le NH90 Caïman de la Marine nationale est employé dans un large panel de missions : le combat aéromaritime embarqué, la lutte anti-sous-marine et antisurface, le contre-terrorisme et la piraterie, le transport de personnel et de matériel, les missions de secours maritime et d’évacuation sanitaire. Grâce à ses caractéristiques techniques (sa masse, ses dimensions, ses pales et son pylône de queue à repliage automatique), l’hélicoptère Caïman est embarqué sur frégates légères de type La Fayette, Horizon, Fremm... et porte-hélicoptères de type BPC.

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 16:55
Euronaval : La DGA présente les équipements de la marine de demain


24/10/2014 DGA

 

La 24e édition du salon Euronaval se tient du 27 au 31 octobre au parc des expositions de Paris-Le Bourget. Sur le stand du ministère de la Défense, la direction générale de l’armement (DGA) y présente les équipements de la marine de demain.

 

C’est le rendez-vous incontournable des acteurs de la défense navale, de la sécurité maritime et des énergies marines renouvelables. Le 24e salon Euronaval se tient au parc des expositions Paris-Le Bourget du 27 au 31 octobre. La DGA y participe et présente aux côtés de la marine nationale les équipements navals de demain.

Les 30 000 visiteurs attendus pourront découvrir des matériels futurs : missile anti-navire léger,  bâtiment multi-missions B2M ou encore torpille lourde F21 Artémis mais également les dernière innovations exposés par la DGA : Bora, un système pour prévenir les accidents de décompression des plongeurs, le sonar Muse, le couteau suisse des sonars à haute fréquence capable de mesurer la vitesse d’un bateau, d’explorer les fonds tout en détectant des obstacles et Topside, une rupture technologique dans le domaine des senseurs et des systèmes de communication de la marine.

Le stand du ministère de la Défense présente également les matériels qui équipent la marine tels que les frégates Fremm et Horizon, l’hélicoptère Caïman, le Rafale, les BPC et EDA-R ainsi que l’Exocet MM40 et la torpille légère Mu90.

Le salon sera inauguré par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 28 octobre.

Cette édition rassemblera plus de 370 exposants venus de 27 pays et des visiteurs professionnels de plus de 115 nationalités.

Le stand du ministère de la Défense se trouve hall 2 emplacement E4-F7.

Le site d'Euronaval 2014 :  www.euronaval.fr

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