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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:55
Le commandant de la force de l’aéronautique navale prend ses fonctions

 

08/09/2014 Sources : Marine nationale

 

À l’occasion de son arrivée à la tête de la force de l’aéronautique navale, le contre-amiral Bruno Thouvenin a fait une tournée des quatre bases d’aéronautique navale, Lann-Bihoué, Landivisiau, Lanvéoc-Poulmic et Hyères, du 3 au 5 septembre derniers. L’objectif était d’y rencontrer tous les « Marins du ciel » et leurs partenaires.

 

Dès sa prise de fonction, l’Amiral a tenu à se faire présenter ces quatre grands pôles d’aéronautique navale, qui forment le socle homogène sur lequel reposent les formations opérationnelles et de soutien de la Force. Organisée autour de son état-major, de ses trois composantes, avec le groupe aérien embarqué (GAé), les hélicoptères, et la patrouille de surveillance et d’intervention maritime (PATSIMAR), et de ses quatre BAN, la Force de l’aéronautique navale est aujourd’hui armée par 4 500 civils et militaires, servant au sein de ses diverses formations. Elle compte environ 200 avions et hélicoptères, dont les deux tiers sont embarqués. Par ailleurs, 1 500 autres « marins du ciel » apportent leur expertise dans des structures interarmées.

 

Les cérémonies qui ont marqué cette prise de fonction se sont déroulées sur les trois bases bretonnes et celle du Levant. Elles ont permis d’unir symboliquement les « Marins du ciel » et leurs différents partenaires, civils et militaires, anciens marins, ainsi que de nombreux élus, dont la présence a prouvé, une fois de plus, combien les bases d’aéronautique navale évoluaient en parfaite synergie avec leur environnement. La venue de madame Patricia Adam, députée du Finistère et membre de la Commission de la défense à l’Assemblée nationale, à Landivisiau en est une illustration. Le contre-amiral Thouvenin a ainsi rencontré ses marins et échangé avec ses grands subordonnés. De ce dialogue et cette ouverture constructive ont émergé des bases pertinentes, pour poursuivre l’action d’une force en marche, pour le maintien des savoir-faire, en toute sécurité.

Le commandant de la force de l’aéronautique navale prend ses fonctionsLe commandant de la force de l’aéronautique navale prend ses fonctions
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:55
Hélie de Saint-Marc en BD: sobre et efficace

 

08.09.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Les éditions Artège viennent de publier une BD consacrée à Hélie de Saint-Marc (cliquer ici pour accéder au site d'Artége et voir la présentation de cet ouvrage).

Jean-François Vivier est au scénario et Pierre-Emmanuel Dequest au dessin. Le tandem avait déjà travaillé sur Tom Morel, le héros des Glières (voir ici la présentation de ce livre sur le site d'Artège). Avec tout autant de bonheur (même si on peut regretter qu'en 61 pages certains épisodes soient rapidement traités), le voilà qui se penche sur une autre grande figure de l'histoire militaire française dont le testament spirituel clôt la BD.

Je ne vais pas revenir sur le commandant de Saint-Marc; le site officiel d'Hélie de Saint-Marc est à consulter ici. Mais pour ceux qui ignorent la vie et les convictions de l'ancien résistant déporté, cette BD est une excellente introduction.

Hélie de Saint-Marc, par Vivier et Dequest, éditions Artège, 61 pages, 14,90 €.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:50
MSPO : KMW présente son véhicule forces spéciales

 

5 septembre, 2014 Guillaume Belan

 

Peu de véritables nouveautés sur la salon polonais MSPO qui ferme ses portes aujourd’hui. Un nouveau véhicule cependant était dévoilé pour la première fois et il est allemand. Attendu pour le dernier salon Eurosatory, le véhicule de KMW dédié aux forces spéciales, baptisé SOV (Special Operations Vehicle), fait sa première apparition cette semaine. D’un poids en ordre de marche de 7500 kg pour une charge utile de 2500 kg, le SOV est propulsé par un moteur diesel 3.0 litre d’Iveco, affichant une autonomie de 900 km. Le châssis protégé balistique et mine est présenté comme offrant une excellente mobilité. Le véhicule peut embarquer entre 3 et 6 personnes et, modulaire, recevoir plusieurs types d’armements (12.7 mm ou lance grenade 40 mm, 5.56 ; 7.62 mm) ou supporter une cabine fermée et protégée. Configuré pour les forces spéciales allemandes, il est aérotransportable, sans préparation et peut rentrer dans un hélicoptère CH47/53

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:50
le FRES SV (crédits General Dynamics)

le FRES SV (crédits General Dynamics)

 

4 septembre, 2014 Guillaume Belan

 

A la veille du sommet de l’OTAN qui va se dérouler à Newport, près de Cardiff, le Ministère britannique de la Défense vient de passer commande auprès de General Dynamics pour 589 véhicules blindés Scout SV (Specialist Vehicle), un énorme contrat d’un montant de 4,4 milliards d’euros. Les livraisons à la British Army doivent intervenir entre 2017 et 2024. Cette commande est la concrétisation et marque le lancement de la production du futur blindé britannique chenillé. Il fait suite à la sélection en 2010 de GD qui s’est vu accorder le contrat de développement pour ce nouveau véhicule dans le cadre du programme de modernisation de l’armée terre britannique FRES (Future Rapid Effect System). Le Scout SV est le futur char médian de la cavalerie britannique. Il s’agit d’une plateforme blindée qui sera dérivée en plusieurs configurations: poste de commandement, reconnaissance, ambulance, dépanneur, véhicule du génie… Il s’agit en quelques sorte de l’EBRC britannique. 245 de ces véhicules Scout SV seront armés de la tourelle de 40 mm CTAI (JV entre BAe et Nexter). Ce contrat marque donc le lancement de la production du nouveau calibre téléscopé franco-britannique, qui armera également l’EBRC (Engin Blindé de Reconnaissance au Combat) français, successeur des chars ERC90 Sagaie et AMX10RC, qui doit être lancé bientôt. Les munitions seront réalisées par BAe pour le Scout et Nexter pour l’EBRC.

 

Le futur blindé de combat britannique enfin lancé


Pour mémoire le programme FRES est l’équivalent britannique du programme français Scorpion et concerne près de 4000 véhicules de différents types. Le MoD souhaite également un véhicule blindé de combat d’infanterie (FRES UV), pour lequel, le VBCI français est en lice..

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:50
Typhoon aircraft relocate to RAF Lossiemouth

Two 6 Squadron Typhoon jets at RAF Leuchars [Picture: Senior Aircraftman Matt Baker, UK MoD]

 

8 September 2014 Ministry of Defence

 

Number 1 (Fighter) Squadron marks relocation with a special 8-ship formation in the shape of a number 1.

 

Relocating from RAF Leuchars in Fife, Scotland, to RAF Lossiemouth, Typhoon aircraft of 1 (Fighter) Squadron will now provide quick reaction alert (QRA) cover alongside the Typhoons of 6 Squadron for the north of the UK. Quick reaction alert for the south will be based at RAF Coningsby.

Air Officer Scotland and station commander at RAF Leuchars, Air Commodore Gerry Mayhew, said:

As the Typhoon aircraft and personnel of 1 (Fighter) Squadron begin their timely relocation to RAF Lossiemouth, it is fitting for us to pause and celebrate over 100 years of outstanding military aviation history at RAF Leuchars.

From its humble beginnings as a balloon station, Leuchars grew throughout the Second World War and beyond to become one of the United Kingdom’s foremost air defence stations. It’s exemplary record as the home of northern QRA stands as a testament to the professionalism and dedication of our people.

Speaking about the future of his squadron, officer commanding 1 (Fighter) Squadron, Wing Commander Mark Flewin, said:

The relocation of an entire fast-jet squadron is a phenomenal achievement and it is testament to the commitment, flexibility and capability of all personnel involved that it was carried out so successfully.

1 (Fighter) Squadron is delighted to have arrived at RAF Lossiemouth and now looks forward to continuing its quick reaction alert duties alongside 6 Squadron.

As for the future of RAF Leuchars, it will now focus on becoming home to army units the Royal Scots Dragoon Guards, 2 Close Support Battalion of the Royal Electrical and Mechanical Engineers, and 110 Provost Company of the Royal Military Police in 2015.

Brigadier Paul Harkness, Commander 51st Infantry Brigade and Headquarters Scotland, said of the army’s move to Leuchars:

We are delighted to have such a good location for 3 of our units relocating from Germany. We are extremely pleased to have the opportunity to be part of the local community and look forward to maintaining the good relationship which the RAF has enjoyed.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 16:30
Un million de dollars le pick up

Les Américains tiennent un comptabilité précise de leurs bombardements. Ici une marque de victoire sur un bulldozer (!) inscrite sur un F-16 de l’US Air Force.

 

3 septembre, 2014 Frédéric Lert (FOB)

 

Etre le 8 et le 29 août dernier, après trois semaines de bombardement en Irak et une centaine de missions conduites contre les forces de l’Etat Islamique, les Américains ont détruit un total de 85 véhicules. Si l’on en croit la compilation faite des annonces du Pentagone, on trouverait dans ce total 19 Humvee, 43 « véhicules armés » (sans doute des pick up), un canon d’artillerie, un MRAP, un char etc.

 

Le tout pour un coût moyen de 7,5 millions de dollars par jour selon un porte parole du Pentagone. Ce chiffre est toutefois une moyenne prenant en compte les opérations d’assistance militaire qui durent depuis le mois de juin. Cette moyenne reflète donc mal l’engagement aérien existant depuis le 8 août, au lendemain de l’autorisation donnée par le président Obama de bombarder des objectifs en territoire irakien. Pour les deux tiers, ces bombardements ont eu lieu dans la région de Mossoul et de son barrage, dont le contrôle est essentiel à l’irrigation et à la fourniture d’électricité dans le pays.

 

Les chiffres donnés par le Pentagone font une fois de plus apparaître le coût direct disproportionné entre la mise en œuvre d’un porte-avions, d’avions de combat et de munitions sophistiquées, pour in fine compter des victoires remportées sur des pick-up coûtant dix fois moins que la bombe utilisée pour les détruire. La question n’est pas vraiment nouvelle : elle correspond bien aux contraintes nées des guerres dites « asymétriques » et aux limites de l’exercice consistant à combattre des mouvements révolutionnaires ou terroristes avec des bombes. Dans un conflit conventionnel, l’idée de détruire un char ou un avion de combat avec un missile est séduisante d’un point de vue économique : la munition coûte cent fois moins cher que sa cible. La proportion s’inverse dans les conflits que l’on connaît depuis la fin de la Guerre Froide, ce qui implique que le déroulement des opérations se juge également et plus que jamais d’un point de vue comptable. La seule façon de faire passer la pilule auprès des contribuables serait de présenter des résultats opérationnels à la hauteur des dépenses engagées, ce qui n’est jamais certain…

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 15:50
EDA Symposium on Social Media in Security and Defence
 
Brussels - 21 August, 2014 European Defence Agency
 

On 16 and 17 July, the European Defence Agency (EDA) hosted a symposium to discuss the current and potential role for social media in security and defence.

Social Media is an increasingly pervasive part of global communication with increasing security and defence relevance.  However,  MoD staff and international organization are struggling to fully understand how social media can be used within the broad spectrum of security and defence activities.

The two day symposium hosted by EDA gathered experts Member States, industry, the European External Action Service (EEAS), and NATO, to discuss how analysing social media activities can help enhance situational awareness. This was based partially on the analysis of the results of an EDA study on social media for defence.

 

Enhancing situation awareness in operational circumstances

The symposium, as well as EDA’s other work on social media, contributed to the Multinational Capability Development Campaign (MCDC), of which EDA is a participating member. MCDC is designed to develop and introduce new capabilities to enhance multinational and coalition operations. One strand of MCDC is on how social media can be used as a form of open source intelligence to help enhance armed forces’ situation awareness in operational circumstances.   

The conclusion of the symposium was that social media has great potential to increase the effectiveness of OSINT, Command and Control and StratCom/ Information Ops. However work is needed to manage the risk associated with using social media platforms and to demonstrate how it can effectively enhance information capabilities.

Another outcome of the symposium was demand for the reinvigoration of open source intelligence training,  something that was previously advocated and delivered by EDA.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 14:55
 20es Rencontres parlementaires de la Défense - 8 Octobre 2014

 

Les 20es Rencontres parlementaires de la Défense, dont le thème sera : "L'outil militaire et industriel de la défense : un enjeu d'avenir pour nos territoires." auront lieu le 8 Octobre 2014.

 

Présidés par Nicolas Bays, député du Pas-de-Calais, vice-président de la commission de la Défense nationale et des forces armées, Christophe Guilloteau, député du Rhône, président du groupe d’études "Industrie de défense" et Gwendal Rouillard, député du Morbihan, secrétaire de la commission de la Défense nationale et des Forces armées, les débats de cette demi-journée s’articuleront autour de deux sessions :

- "Préparer le futur de l'outil militaire et industriel de la défense"

- "Converger pour influer : le partenariat armées-industrie à l’export "

 

Interviendront notamment: Jean-Paul Bacquet, député du Puy-de-Dôme, président du conseil d'administration d’Ubifrance, Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, Philippe Errera, directeur de la délégation aux affaires stratégiques, ministère de la Défense, Hervé Mariton, député de la Drôme, le Général Denis Mercier, chef d'état-major de l'Armée de l'air, Jean-Michel Oudot, économiste à la direction des affaires financières du ministère de la Défense, Philippe Vitel, député du Var...

 

Jean-Baptiste Mattei, représentant permanent de la France auprès de l'OTAN sera l’invité d’honneur du déjeuner débat de ces Rencontres.

 

Ces rencontres auront lieu le mercredi 8 octobre prochain, de 8h30 à 12h30, à la Maison de la Chimie (28 bis rue Saint-Dominique – 75007 Paris)

 

Pour vous inscrire lCI

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 12:55
L'ONERA à l'UAV Show du 9 au 11 septembre à Bordeaux
 

08.09.2014 - ONERA

Venez découvrir nos savoir-faire et quelques-unes de nos innovations technologiques destinées à rendre les drones plus sûrs, plus autonomes et plus performants.

 

Depuis 10 ans, l’ONERA, premier acteur R&T dans l’aéronautique, l’espace et la défense, travaille sur les technologies associées aux drones et plus particulièrement aux missions qu’ils accomplissent. 

Nos spécialistes présenteront la recherche de pointe de l'ONERA sur les drones  [stand 122].  En vedette, quelques-unes de nos innovations technologiques destinées à améliorier notamment la sûreté, l'autonomie et la performance.

Aspect Capteurs

  • Imageur laser 3D : cette technologie d’imagerie active, terrestre ou aéroportée, fonctionne en toutes conditions même dégradées (nuit, pluie, brouillard, fumée …) et s’applique à de nombreuses utilisations civiles et militaires (DRI, sécurité, pollution, biomédical …).
     
  • Optique miniature pour détecteur à IR refroidi : directement intégrée sur un détecteur, cette optique ultra-compacte permet de produire simultanément plusieurs images de la scène et ainsi d’enrichir l’information fournie.
     

Aspect Energie

  • Micro-turbine unique au monde : cette source d'énergie légère, compacte (2 millions de fois plus petite qu’un moteur d’A380 !) et adaptée à des missions longue durée, constituerait à terme une excellente alternative aux batteries et piles à combustible actuelles.
     

Aspect Intelligence embarquée et autonomie

  • Logiciel 3D Scan : Intégrable sur un micro-drone, ce logiciel exploite les informations acquises par un banc stéréo embarqué pour se localiser et reconstruire un modèle 3D de l'environnement, même en milieu encombré et sans localisation GPS.
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 12:50
More defence cuts would be irresponsible

General Sir Peter Wall, the Chief of the General Staff, said a 'resurgent' Taliban and al-Qaeda could see combat troops being redeployed in Afghanistan - photo EMA

 

08 Sep 2014 By Con Coughlin

 

The head of the Army is retiring with a warning to the Government. He talks exclusively to Con Coughlin

 

In an Army career spanning 41 years, General Sir Peter Wall has seen his fair share of modern conflict. When he passed out from Sandhurst as a young officer in the Royal Engineers, the threats facing Britain ranged from the Cold War stand-off with Moscow to the bitter struggle with the IRA. Now, as he retires from a career that has seen him rise to the Army’s highest position as Chief of the General Staff, Sir Peter cannot help but reflect on the similar types of threats Britain faces today.

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:56
photo Volvo Group

photo Volvo Group

 

08.09.2014 - par Alain Establier- SECURITY DEFENSE Business Review (n°111 - 9 sept 14)

 

SDBR : Renault Trucks Defense (RTD)* a successivement racheté Acmat puis Panhard ? S’agit-il d’une juxtaposition de filiales ou bien d’une intégration au groupe RTD, avec les économies d’échelle qui peuvent en résulter ?

 

SC : Il ne s’agit nullement d’une juxtaposition mais bien comme vous l’évoquez d’une intégration. Nous avons acheté Panhard dans le but de compléter notre gamme. Comme vous le savez, il s’agit d’un traditionnel leader mondial en matière de blindés légers et d’engins de reconnaissance en particulier. C’est un segment qui complète parfaitement la gamme de véhicules blindés légers et médians de RTD, grâce au savoir-faire mondialement reconnu de Panhard. En effet il peut en résulter des économies d’échelle, puisque Panhard peut désormais s’appuyer sur le Groupe Volvo en termes de R&D comme de composants, car la plupart des composants sont sur étagère au sein du Groupe. Enfin, les fonctions Corporate (Achats, RH, R&D) ont fusionné avec celles de RTD/ACMAT.

 

Etes-vous satisfaits de ces acquisitions et êtes-vous toujours en ligne avec les perspectives d’origine concernant ces deux entités ?

 

Bien sûr, nous assumons pleinement cette acquisition et en sommes contents. Il reste que le marché mondial est toujours extrêmement volatile et la concurrence impitoyable, en matière de défense comme dans la plupart des secteurs. Il s’agit donc d’un défi à relever et c’est le carnet de commandes qui nous donnera raison ou tort. Nous comptons sur les savoir-faire et la créativité des entités du Groupe, dont Panhard est justement un fleuron, pour remporter le challenge de la rentabilité.

 

Y a-t-il une spécialisation des sites industriels entre défense et sécurité ?

 

Il y a une histoire qui détermine logiquement des préférences. Par exemple, le VAB est traditionnellement un produit de Limoges. Limoges reste donc un acteur incontournable si l’on parle VAB et ce sont les lignes de production de Limoges qui ont fabriqué les cinq premiers exemplaires du  VAB MK3**, dont une première série pourrait sortir demain. De même, Fourchambault est un site historiquement dédié au maintien en condition opérationnelle, capable d’en assumer tous les savoir-faire depuis la réparation jusqu’à la reconstruction et même jusqu’au démantèlement. C’est le cas actuellement de la reconstruction de 80 VAB de l’Armée de Terre par an. Ceci étant, il y a au contraire la volonté de rendre tous les sites les plus interchangeables et complémentaires possibles pour assurer d’une part souplesse et flexibilité dans la production, mais aussi pour garantir la stabilité des ressources humaines à travers le transfert de certaines des charges. Actuellement la réalisation de programmes comme le MIDS***, qui est un produit d’origine RTD, est répartie entre Fourchambault et Marolles-en-Hurepoix, car ces partages de charge permettent de faire face à une période particulièrement difficile pour l’industrie de défense.

 

L’activité des matériels terrestres militaires est hautement concurrentielle. Comment pensez-vous garder vos parts de marché ?

 

Garder ses parts de marché est quelque chose d’illusoire. La vie économique est telle qu’il a toujours fallu justifier la confiance que nous faisaient les Etats auxquels nous nous adressions. Aujourd’hui c’est encore plus vrai. Nous devrons nous adapter à la demande export qui est notre planche de salut, compte tenu de la difficulté liée en particulier aux difficultés budgétaires de notre pays. Pour cela, nous avons développé des produits comme par exemple le VAB MK3 qui, compte tenu de leur rapport prix/performances, doivent intéresser de nouveaux acquéreurs. Un 6X6 apte à tous les contextes d’emploi à 50% du prix d’un 8X8 est une vraie alternative. Nous avons aussi des propositions en termes de MCO qui doivent nous donner l’avantage dans un certain nombre de cas, à l’exemple de ce que nous faisons avec les VAB et les VBL pour l’Armée de Terre française, permettant de prolonger la vie des équipements par un concept d’entretien pour toute la durée de vie de ce matériel, à coût maîtrisé.

 

La fin des espoirs sur Nexter et l’interdiction de votre maison-mère (Volvo) de faire des alliances avec des sociétés russes ne signent-ils pas de facto le début d’un désengagement prévisible des activités de défense ?

 

En aucun cas. Les activités de défense ont certes tendance à se stabiliser dans les pays occidentaux, pour des raisons que tous connaissent. Mais elles ont clairement tendance à la hausse dans les autres régions du Monde, aujourd’hui. Il n’est donc pas question d’oublier notre cœur de métier qui reste la Défense. En revanche, et c’est peut-être le sens de votre question, le domaine de la sécurité est une opportunité de développement qu’il convient de saisir, car il est très proche de nos activités traditionnelles. La sécurité a de beaux jours devant elle avec le changement de centre de gravité, dans beaucoup de pays, des dépenses de Défense en direction des dépenses de Sécurité. Au gré de l’évolution politique de nombreux pays vers la démocratie, les effectifs et les missions des forces armées ont tendance à baisser, au profit des effectifs et des missions des forces de sécurité. La consolidation des budgets de ces forces doit donc être mise à profit pour gagner des parts de marché dans ce «nouveau» domaine.

 

Envisagez-vous des diversifications en dehors de vos activités traditionnelles ?

 

La diversification réclame beaucoup de moyens financiers et humains, et personne ne nous attend sur d’autres secteurs d’activités…

 

Comment se portent donc vos marchés à l’export ?

 

Ils ont vocation à s’accroître ! Nous faisons face à une concurrence serrée, en particulier de la part des pays émergents dont le coût du travail est nettement inférieur au nôtre, avec la cohorte de questions que cela pose en termes de droit du travail ou de respect des droits de l’homme. Donc nous n’avons d’autre choix que de travailler dans les directions suivantes : innovation et rationalisation des coûts, montée en gamme et haut niveau d’intégration système. C’est ce que nous faisons lorsque, comme cette année, nous nous obligeons à des restructurations drastiques et à des coupes claires dans les budgets. La géopolitique ne nous est pas toujours favorable, comme vous l’avez suggéré dans une de vos questions précédentes, en raison de crises difficilement prévisibles. Néanmoins, de très nombreux prospects et de très nombreux projets sont en cours de traitement, et je reste optimiste dans la tourmente actuelle.

 

Vous venez d’être élu à la Présidence du GICAT. C’est un honneur que vous rendent les acteurs du marché avec cette nomination. Quelles sont vos ambitions pour le GICAT dans les deux ans ?

 

C’est en effet un grand honneur pour moi que ce choix de mes pairs pour présider le GICAT. Je vois deux actions majeures à conduire pour répondre à la situation actuelle. D’une part je veux trouver tous les moyens possibles pour que les entreprises du secteur de la Défense terrestre, notamment les PME, puissent trouver à l’export les débouchés qu’ils ne trouvent plus sur le marché français de la Défense, dont les budgets sont en diminution. D’autre part il faut que nous trouvions un équilibre entre Défense et Sécurité, autant dans les structures de gouvernance interne du GICAT que pour les actions vers les instances décisionnelles nationales et internationales. Nous devons nous positionner aujourd’hui en tirant parti du succès croissant d’Eurosatory, qui reste le premier salon de Défense terrestre du monde.

 

* RTD : http://www.renault-trucks-defense.com

** VAB Mk3: basé sur le concept du VAB,  c’est un modèle de 20 tonnes blindé en version 6x6, comme ses prédécesseurs, avec des capacités améliorées en matière de vitesse, de mobilité, de protection, d’habitabilité.

***MIDS : véhicule de maintien de l’ordre http://www.renault-trucks-defense.com/Securite/MIDS

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:55
Les nouveaux grands commandeurs de l’armée de l’air

 

05/09/2014 Actus Air

 

Mutations, prises de commandement, adieux aux armes… Tous les ans, au mois de septembre, l’armée de l’air revêt un nouveau visage. L’occasion de faire un panorama des grands commandements et des généraux qui sont désormais à leur tête.

 

Présentations en images

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:50
EDA looking for its new Cooperation Planning & Support director

 

Brussels, 3 September 2014 - European Defence Agency
 

The European Defence Agency is on the hunt for its new Cooperation Planning & Support director. Candidates must apply before 30 September.

 

Since its reorganization in January 2014, the European Defence Agency is structured into three operational directorates, one of which is focused on early identification of military requirements at European level and through-life aspect of capabilities. 

The EDA has recently posted a vacancy to recruit the new director of this Cooperation Planning and Support directorate. Candidates must apply before 30 September.

To be based in Brussels, the Cooperation Planning & Support director will be responsible for the coherence among the various work strands and programmes assigned to his directorate, managing a large portfolio of cooperative efforts and projects. A strong knowledge of and experience in defence, capability development, European armaments cooperation and EU programmes and policies is required.

 

More information

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:50
photo UK MoD

photo UK MoD

 

5th September 2014  – by europeangeostrategy.org


NATO rediscovers the threat of military invasion. During four decades, Europe lived in a situation wherein it could be overrun at all times by successive waves of Soviet armoured divisions. This situation ended in 1989 with the fall of the Berlin Wall. The big tank battle in the Fulda Gap was never fought and European countries quickly took their territorial integrity for granted. Now, twenty five years later, heavy armour once more concentrates on the eastern edges of the Central European Plain. The Ukrainian crisis and the Russian annexation of the Crimea rekindle the debate on collective defence. But what does collective defence mean in the 21st century? The answer to that question depends on the nature of the attack the collective defence is supposed to ward off. It is therefore important to understand recent Russian military operations and not mistake them for something they are not.

 

Opinions on the matter differ widely. On 24th March, General Breedlove – the commander of NATO troops in Europe – warned that ‘Russia had assembled a large force on Ukraine’s eastern border that could be planning to head for Moldova’s separatist Transnistria region, more than 300 miles away.’ In his opinion, there was sufficient force postured for such a sudden, deep armoured attack.

On 21st May, General Dempsey – the Chairman of the U.S. Joint Chiefs of Staff – presented a completely different reading of the situation. He described Russian operations as ‘proximate coercion and subversion’. In this approach, the Kremlin combines the threat of conventional military force with a subversive campaign by surrogates, proxies and biased media to stir up ethnic Russians who live in a contested area.

The differences between the two readings are important. In the scenario described by General Breedlove, the battlefield consists of the rolling hills of Southern Ukraine. In General Dempsey’s scenario, the battle space is the mind of the civilians who live in that area. The type of collective defence to counter the first scenario is completely opposite to the one to counter the second one. To defeat a sudden, deep armoured offensive, NATO needs capabilities similar to those in the Cold War: technologically advanced fighter aircraft, attack helicopters, tanks, armoured vehicles and artillery. Collective defence would look like a back-to-basics kind of AirLand Battle. To defeat proximate coercion and subversion, NATO needs a completely different array of capabilities. Collective defence would take the shape of a comprehensive approach on the ground that includes a military piece, but also requires law enforcement, socio-economic development, and strategic communication.

So which of the two scenarios is correct? Recent military history offers some clues to answer that question.

The end of the Cold War has yielded a couple of important lessons about the use of military force. The first one is that committing armoured forces to battle without securing air superiority first is a recipe for disaster. This reality became obvious to everyone after a 100 hour offensive called Desert Storm routed the Iraqi Armed Forces in 1991.

The second lesson is that an armed force that enjoys the support of the people cannot be dislodged from the area where these people live. Its validity manifested itself most clearly on May 24, 2000. On that day, Israel withdrew its forces from southern Lebanon, thus ending a long campaign that failed to defeat Al-Muqawama al-Islamiyya (The Islamic Resistance). Al-Muqawama al-Islamiyya is the armed wing of Hezbollah, an organization that enjoys overwhelming popular support among the local Shi’a population. Despite vastly superior military forces, Israel repeatedly proved unable to dislodge Hezbollah fighting units from their Shi’a popular support base.

The Russian campaign in Ukraine seems to take both lessons into account. During military operations leading up to the annexation of the Crimea, not a single tank crossed the border. By keeping its tanks on Russian territory, the Kremlin shielded them from aerial attack. But massing them near the Ukrainian border pressured Kiev to disperse its forces in a defensive posture. Meanwhile, Moscow assured itself of local popular support. Pro-Russian propaganda was supplemented with promises of economic development and social benefits. The Kremlin even allowed the people in the Crimea to apply for Russian citizenship. By offering passports to Crimean citizens, the Russian government not only gave them the opportunity to express their support in the clearest of ways, they also created a Russian minority on Ukrainian soil; a minority they claimed to have the responsibility to protect. Finally, an armed force believed, but not proven to be consisting of Russian military units established its presence on the peninsula.The Russian approach can be summarized in three verbs: bait, bark, bite. The approach combines offers of an appealing future within the Russian Federation (bait), a massive conventional threat at the borders (bark) and deniable armed aggression in the contested area (bite).

Russia used similar courses of action in the recent past. From 1989 until the present day, the Kremlin repeatedly facilitated the use of military power with the advantage of local popular support in Russian speaking enclaves. Shortly after the implosion of the Soviet Union, the Russian Federation established an armed presence in Transnistria, Abkhazia and South-Ossetia – regions that remain under their control until this present day. Moscow tightened its grip on the two latter regions after a short war against Georgia in 2008. On none of these occasions, Russia ventured further than the edges of its popular support base.

Recent history thus indicates that the scenario described by General Breedlove is highly unlikely. A sudden, deep armoured attack is fraught with risks and uncertainties while the alternative – proximate coercion and subversion – is less risky and combat proven. The good news is, this means that the threat of military invasion NATO faces is geographically confined. Russia can only apply this strategy in regions where the population is susceptible to Russian nationalist or Pan-Slavic rhetoric. The bad news is, the strategy may not activate the cornerstone of collective defence – Article V of the Washington Treaty. The article stipulates that the ‘Parties agree that an armed attack against one or more of them in Europe or North America shall be considered an attack against them all’ [Italics added]?

However, in the case of proximate coercion and subversion, the armed attack only occurs at the end of a long campaign of subversion during which proxies only revert to the deniable use of armed force. This means that the military assistance provided by Allies risks arriving too late because an armed force that enjoys the support of the people – once established – can no longer be dislodged. There is no defence-in-depth against this type of aggression. In proximate coercion and subversion, the establishment of an armed force in the contested area is not a prerequisite to victory. It is victory all by itself.

Collective defence in the 21st century therefore has to put a premium on prevention. Countering attempts to annex areas inhabited – for example – by large Russian speaking minorities requires measures to persuade these minorities not to support these attempts. These measures have to be integrated in a comprehensive approach executed by boots on the ground and whole-of-government capabilities. Most people associate the comprehensive approach with expeditionary peace support operations. However, the origins of the concept can be traced back to British policies and operations in Northern Ireland, so its relevance is by no means confined to far away places.

A comprehensive approach – that places the police, not the armed forces, in the van of the struggle and that seeks a solution based on minority rights, economic development and the rule of law – is applicable to any type of conflict that takes place in an area where the intervening troops do not enjoy the support of the local population. During the Cold War, it was safe to assume that the citizens of NATO-member states did not want to live under Soviet rule. Therefore, Article V operations did not need to contain a socio-economical and governmental component. That is no longer the case. As events in the Crimea illustrate, many people in a contested area may actually welcome annexation by a neighbouring country. In this situation, collective defence operations should convince the people in the contested area that annexation by the aggressor is not only impossible, but also undesirable.

In the comprehensive approach for collective defence, the military effort – by establishing favorable force ratios – provides the security and freedom of action the civilian effort needs to offer better political and economical prospects to the local population than those promised by the aggressor. This requires sufficient military presence in the area to dissuade, contain and eradicate spikes of violence. In this approach, armed forces protect rather than destroy and economic and governmental actors engage in rather than withdraw from the contested region. To bolster collective defence, NATO should prioritise capability development in these areas.

 

* Mr. Erik A. Claessen is a Belgian military officer working in the Strategy Department of the Belgian Joint Staff. He writes here in a personal capacity.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:50
£3.5 billion contract for new fighting vehicle


8 sept. 2014 defenceheadquarters

 

Minister for Defence Equipment, Support & Technology Philip Dunne talks about a new MOD contract is to deliver 589 new armoured fighting vehicles. Known as Scout specialist vehicles they will be the ‘eyes and ears’ of the British Army on the battlefields of the future.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:40
La Norvège n'a pas l'intention de fournir des armes à l'Ukraine (Défense)

 

07.09.2014 Par La Voix de la Russie

 

La Norvège n'a pas l'intention de fournir des armes à l'Ukraine, rapporte le porte-parole du service de presse du ministère de la Défense du royaume.

 

« La Norvège n'a aucune intention de livrer des armes ou l’équipement militaire à l’Ukraine », précise le porte-parole. « À l'heure actuelle, nous essayons d'établir pourquoi cette information n’a pas été diffusée. Nous pouvons confirmer que les officiers de l'état-major du royaume représenteront la Norvège lors des deux exercices à venir en Ukraine ».

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:30
L’économie israélienne : entre innovation et économie de guerre

 

source ANAJ-IHEDN

 

Zvi TAL, Ministre plénipotentiaire de l’Ambassade d’Israël en France

&

Daniel ROUACH, Professeur à l’ESCP Europe
Président de la chambre de commerce et d’industrie Israël - France


Mercredi 17 septembre 2014
19h30 à 21h00

Ecole Militaire
Amphithéâtre Louis



Informations  :  moyen-orient@anaj-ihedn.org


Dans un contexte régional tumultueux et une situation militaire explosive, l’Etat d’Israël incarne un modèle économique unique au Moyen-Orient et dans le monde. Fort d’un solide secteur bancaire et d’un faible taux d’endettement, il compte la plus grande part d’ingénieurs dans sa population active au monde, ainsi que le plus grand nombre de sociétés cotées au NASDAQ. Malgré l’opération militaire « Bordure protectrice » en cours depuis le 4 juillet dernier, les experts prédisent 3,3% de croissance à l’économie israélienne pour cette année et affichent leur optimisme sur les fondamentaux de l'économie.

Principal moteur de ce succès : l’innovation. Au sein de cet Etat dont la superficie ne dépasse pas celle de deux départements français, se trouve en effet le deuxième centre mondial pour les entreprises de hautes technologies, la « Silicon Wadi », nommée en référence au célèbre pôle californien. Néanmoins, cette apparente bonne santé économique est quotidiennement menacée par des conflits qui n’ont quasiment pas cessés depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948 et qui sont donc l’un des facteurs de fragilité de cette économie.

Quels sont les ressorts qui tirent l’économie israélienne vers le haut ? Comment l’Etat hébreu parvient-il à concilier créativité entrepreneuriale et économie de guerre ? Pourquoi Israël est-il souvent comparé à une « nation start-up » ?

Pour approfondir ces questions, le comité Moyen-Orient de l’ANAJ-IHEDN a l’honneur de recevoir M. Zvi TAL, ministre plénipotentiaire de l'ambassade d'Israël en France et M. Daniel ROUACH, professeur à l’ESCP Europe et Président de la chambre de commerce et d’industrie Israël France.
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:20
X-47B Completes Final Tests Underway


5 sept. 2014 US  Navy

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Nouvelle bataille autour des moyens de la Défense

 

8/9/14 Antoine Fouchet – LaCroix.com

 

Des parlementaires et des hauts gradés s’alarment des conséquences de la baisse des effectifs dans les armées et craignent toujours une érosion des crédits militaires. Leurs inquiétudes sont au centre des débats de l’université de la défense, qui se tient les lundi et mardi 8 et 9 septembre à Bordeaux.

 

Les craintes demeurent, dans les milieux de la défense, sur les conséquences des baisses d’effectifs et la pérennité des crédits militaires. Plusieurs participants à l’université de la défense, qui se tient les 8 et 9 septembre à Bordeaux, ont décidé de profiter des débats de ces assises pour le dire. Parmi eux, des parlementaires de tous bords, des hauts gradés et des industriels.

Ils vont trouver un renfort de poids dans le rapport de deux députés, Yves Fromion (UMP, Cher) et Gwendal Rouillard (PS, Morbihan). Ce rapport, qui porte sur les opérations militaires Serval au Mali et Sangaris en République centrafricaine, doit être présenté dans le cadre des travaux de l’université. Lancée en janvier 2013, Serval s’est achevée en juillet dernier, tandis que Sangaris, commencée en décembre 2013, a toujours cours.

Missionnés par la commission de la défense de l’Assemblée nationale pour faire le bilan de ces deux opérations et évaluer le dispositif militaire français prépositionné en Afrique, les deux parlementaires sont revenus de leur périple avec des conclusions pessimistes.

 

Réduction globale des effectifs militaires

Les forces prépositionnées sur le continent africain sont actuellement réparties entre le Gabon (900 militaires), le Sénégal (350), Djibouti (1 950) et la Côte d’Ivoire (450). Sur la base de la réduction globale des effectifs militaires inscrite par l’Élysée en avril 2013 dans le livre blanc sur la défense, les deux sites les plus importants, le Gabon et Djibouti, vont, d’ici à 2017, perdre la moitié de leurs postes.

Les deux rapporteurs s’inquiètent surtout pour Djibouti, position stratégique au sud de la mer Rouge, dans la Corne de l’Afrique. Ils qualifient de « massif » et « trop rapide dans le calendrier » le projet de passer de 1 950 à 950 hommes, qui repose « sur un objectif strictement quantitatif et non sur une analyse fonctionnelle préalable ». Et concluent que cela « remet sérieusement en cause la crédibilité de notre dispositif ».

 

Crises africaines

Concernant les deux dernières opérations militaires françaises, les deux députés affirment avoir constaté une série d’« insuffisances » qui « montre les limites des capacités françaises d’intervention dans les crises africaines ».

À propos de Serval – dont ils reconnaissent par ailleurs le « succès indéniable » –, ils soulignent des flux logistiques « extrêmement tendus » sur le vaste territoire malien à cause du « manque de vecteurs aériens stratégiques » (avions gros-porteurs) ainsi que des camions « à bout de souffle ». De manière plus générale, Yves Fromion et Gwendal Rouillard dénoncent une « vétusté » des matériels des forces prépositionnées plus importante que celle relevée dans l’Hexagone.

Pour Sangaris, le rapport juge « trop faibles » les effectifs déployés (1 600 soldats). Auditionné par les deux parlementaires, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, invoque une « pression budgétaire continue ».

 

Menaces de démission

Le sujet n’est pas nouveau. En mai dernier, se fondant sur une note d’un conseiller de François Hollande, l’ancien ministre UMP Xavier Bertrand avait affirmé que la loi de programmation militaire 2014-2019 (183,9 milliards d’euros au total), déjà en retrait par rapport à la précédente, serait amputée de 1,5 à 2 milliards d’euros par an. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, et tous les chefs d’état-major avaient alors fait connaître leurs inquiétudes auprès de l’Élysée et auraient menacé de démissionner. Le 2 juin, l’Élysée publiait un communiqué pour confirmer les engagements financiers de cette loi.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Big bang chez les patrons de l'aéronautique et défense

 

08/09/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La plupart des groupes aéronautiques et de défense ont changé de tête en deux ans. Le mouvement pourrait continuer. À coup sûr chez Safran, peut-être aussi chez Nexter et MBDA. A l'ombre des "Big boss" en place, toute une génération de quadragénaires sont prêts à prendre le pouvoir. Certains l'ont même déjà pris.

 

En deux ans, les organigrammes des groupes de l'industrie aéronautique et de défense française ont profondément évolué. Des patrons historiques et charismatiques comme l'inoxydable Charles Edelstenne (Dassault Aviation) et Louis Gallois (Airbus Group), l'icône politico-médiatique du Tout-Paris, ont été rattrapés par leur âge. Ils ont donc été contraints de quitter leur fonction pour laisser leur fauteuil à Éric Trappier (janvier 2013), qui sera à n'en point douter le PDG du premier contrat export du Rafale, et à Tom Enders (mai 2012), l'homme qui a transformé Airbus Group. Cet ancien protégé du premier coprésident d'EADS, Manfred Bischoff (expatron de DASA), a quant à lui laissé le manche d'Airbus à Fabrice Brégier mais en limitant au minimum les marges de manœuvre de ce dernier, considéré aujourd'hui comme l'un des grands industriels français du moment.

D'autres groupes comme Thales, Airbus Helicopters, Renault Trucks Défense (RTD), Defence Conseil International (DCI) et plus récemment le constructeur de turbopropulseurs ATR (filiale à parité entre Airbus Group et Finmeccanica) et le groupe naval DCNS ont également fait évoluer leur gouvernance avec l'arrivée de nouveaux PDG : respectivement Jean-Ber-nard Lévy (décembre 2012), Guillaume Faury (avril 2013), Stefano Chmielewski (novembre 2013), Jean-Michel Palagos (décembre 2013), Patrick de Castelbajac (juin 2014) et Hervé Guillou (juillet 2014). Des nominations qui ont privilégié plutôt l'expérience qu'une nouvelle génération de patrons quadragénaires, à l'exception notable de Patrick de Castelbajac (43 ans), l'homme qui monte dans le groupe Airbus, et de Guillaume Faury (46 ans), qui doit faire digérer à Airbus Helicopters son incroyable croissance.

 

La présidence de Safran aiguise les appétits

Ce profond changement n'est pas encore achevé, avec le prochain départ de Jean-Paul Herteman, dont le mandat à la tête de Safran se termine lors de l'assemblée générale de 2015 (mai/juin). Après avoir songé à rempiler - pour cela il devait faire évoluer les statuts -, le PDG de Safran semble s'être résigné, faute d'avoir eu un feu vert du gouvernement, à partir à la retraite après avoir mené son groupe vers des sommets en termes de chiffres d'affaires et de profitabilité. Il pourrait quitter le groupe après l'annonce des très bons résultats 2014 (sauf accident). Une sortie par le haut.

En coulisse, en interne comme à l'externe, de nombreux candidats sont déjà dans les starting-blocks. Chez Safran, quatre candidats rêvent de lui succéder, selon plusieurs sources concordantes : Olivier Andriès (PDG de Turbomeca), Ross McInness (finances), Philippe Petitcolin (président de Sagem) et Christian Streiff, vice-pré-sident du conseil d'administration de Safran et ancien PDG de PSA. À l'extérieur, deux noms se détachent déjà, ceux de Pascale Sourisse (Thales) et de Marwan Lahoud (Airbus Group), selon les observateurs de ce milieu. Résultat des courses avant la fin de 2014. Mais tout dépendra aussi de la nouvelle gouvernance mise en place avec le départ de Jean-Paul Herteman : PDG, ou directeur général cornaqué par un président du conseil.

 

Bouvier (MBDA) et Burtin (Nexter) fidèles à leur groupe

Dans ce maelström, deux PDG ont été pour l'heure épargnés par ce profond changement parmi leurs pairs : Antoine Bouvier (MBDA) et Philippe Burtin (Nexter). Arrivé en 2007 à la tête du missilier européen, Antoine Bouvier commence toutefois à avoir des envies d'ailleurs. Sollicité par l'État pour DCNS, il s'était tenu, bon élève qu'il est, en réserve de la République. Ce qui n'était pas toutefois réellement une promotion pour lui... En revanche, un éventuel départ de Marwan Lahoud, par ailleurs président du Groupement des industriels français de l'aéronautique et du spatial (GIFAS), vers des cieux plus en rapport avec ses ambitions, pourrait l'inciter à sortir du bois. Tout comme Jean-Pierre Talamoni, le directeur du développement international d'Airbus Group et fidèle bras droit de Marwan Lahoud. De tous les bons coups commerciaux d'Airbus Group, cet intuitif devra convaincre Tom Enders de ce qu'il peut apporter au géant de l'aéronautique.

De son côté, Antoine Bouvier, considéré comme un bon industriel, a enfin appris à se frotter et à se familiariser avec les arcanes du pouvoir. Ce qui était jusqu'ici sa faiblesse. De l'Élysée à Brienne en passant par le Quai d'Orsay, il est aujourd'hui reconnu comme le champion de la coopération franco-britannique notamment. « Il a su donner une dimension politique forte à la tête de MBDA, leader européen des missiles, en plaçant l'entreprise au cœur des enjeux stratégiques, diplomatiques et militaires français : dissuasion, défense antimissile, relations avec l'Inde et les pays du Golfe, pilier de la coopération européenne », explique-t-on au sein du groupe. Seul bémol, sa vision de la politique industrielle dans la défense (coopération européenne et autofinancement de programmes) diffère de celle de Tom Enders, qui ne croit pas aux programmes européens et ne veut prendre aucun risque financier sur les programmes de défense.

Pour sa part, Philippe Burtin, qui a marché dans les pas de Luc Vigneron, a poursuivi avec succès le redressement de Nexter, devenu rentable sous sa présidence. Seul souci, les difficultés récurrentes que rencontre le groupe d'armement terrestre sur les marchés export. D'où le rapprochement avec le groupe familial Krauss-Maffei Wegmann, champion des ventes à l'international (80 % de son chiffre d'affaires réalisés à l'export en 2011). Mais l'Élysée, qui regarde ce rapprochement avec beaucoup d'appétit, a mis Philippe Burtin sous étroite surveillance, selon nos informations. Est-il l'homme idoine pour mener et réussir cette opération... À lui de le démontrer, alors que son mandat s'achève en octobre 2015.

 

Les patrons pour demain... sont déjà là

À l'ombre de ces grands patrons en place, la relève est déjà là. C'est vrai pour Olivier Andriès (52 ans) qui a des chances de succéder à Jean-Paul Herteman. Il a pour lui des succès chez Turbomeca et son parcours chez Airbus puis Safran. Il pourrait toutefois être handicapé par une vieille affaire de délit d'initiés d'anciens hauts responsables d'EADS (2006), qui avaient été blanchis en 2009 par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Un procès se tiendra du 3 au 24 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris. Pour sa part, Éric Béranger (51 ans), dont le parcours était jusqu'ici rectiligne, filait vers les sommets au sein d'Airbus Group. Nommé PDG d'Astrium Satellites fin 2012 après avoir mis sur orbite la start-up Astrium Services, il a été l'une des grandes victimes de la réorganisation d'Airbus Defence & Space, qui a beaucoup contrarié ses ambitions. Mais cela ne pourrait être qu'un léger contretemps, in fine...

En revanche, le numéro deux de Thales, Patrice Caine (44 ans), sous les projecteurs depuis l'arrivée de Jean-Bernard Lévy à la tête du groupe d'électronique, est en pleine ascension. Beaucoup en interne estiment qu'il devrait un jour succéder à Jean-Bernard Lévy. La question est de savoir quand. Car ce pur produit de Thales, qui fait actuellement tourner la boutique - il est en charge des opérations et de la performance - , a pour lui de connaître le groupe par cœur et de fédérer autour de lui les équipes de l'électronicien. À lui maintenant de tenir la distance et d'éviter les chausse-trappes.

Ce qui est sûr, c'est qu'il a désormais pris une longueur d'avance sur Pierre-Éric Pommellet (51 ans), qui rêvait de succéder à Patrick Boissier à la tête de DCNS. Mais Thales a décidé de ne pas présenter de candidat maison. Une déception, bien que Pierre-Eric Pommellet, très fin politique, ait encore du temps devant lui. Chez Airbus Group, le secrétaire général d'Airbus Marc Fontaine, qui a été retenu par la manche par Fabrice Brégier alors qu'il lorgnait ATR, devra penser un jour à sa propre carrière s'il ne veut pas nourrir des regrets... Enfin, François Provost (46 ans), actuellement PDG de Renault Samsung Motors (RSM), une filiale du constructeur français en difficulté qu'il est en train de redresser, mène une très belle carrière chez Renault. Il pourrait un jour revenir dans le secteur de la défense. Lui qui avait été le conseiller industrie du ministre de la Défense, Alain Richard.

 

Le bel avenir annoncé des "jeunes pousses"

D'autres, plus jeunes, sont tout autant promis à un bel avenir, et qui sait s'ils ne s'assiéront pas un jour dans le fauteuil du « big boss ». Ces « jeunes pousses » sont souvent mises en compétition à l'intérieur des groupes. Une émulation naturelle... C'est le cas chez Safran où Jean-Paul Herteman a nommé en mai 2013 dans certaines filiales du groupe toute une série de jeunes prometteurs : Bruno Even (46 ans), diplômé de Polytechnique (1987) et de SupAéro (1992), nommé directeur général de Sagem ; Martin Sion (45 ans), diplômé de l'école Centrale de Paris (1990), à la tête d'Aircelle ; mais aussi une femme, Hélène Moreau-Leroy (49 ans) PDG d'Hispano-Suiza. Nommé directeur de la stratégie, Éric Dalbiès (46 ans), diplômé de l'École polytechnique (1987) et de SupAéro (1992) en fait également partie.

Dominique Giannoni (45 ans), actuellement patron des activités IFE (multimédia de cabine) en Californie, est quant à lui un des futurs grands dirigeants de Thales. Il conduit l'intégration des activités IFE avec Live TV, une société américaine achetée au premier semestre. Sans doute le successeur naturel de Michel Matthieu à la tête des activités aéronautiques de Thales. C'est aussi le cas de Christophe Farnaud (46 ans), ancien du cabinet de Villepin à Matignon. Directeur des relations institutionnelles de Thales ces deux dernières années, il a été promu en mai patron de la zone Afrique. C'est l'un des futurs successeurs de Pascale Sourisse.

Enfin chez MBDA, Florent Duleux (46 ans), l'un des vendeurs clés de systèmes de missiles au Moyen-Orient (Émirats arabes unis et Qatar), une zone stratégique pour les exportations de défense, est également promis à un bel avenir.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Arctic Thunder, les Rafale en campagne de tir au Cap Nord

 

26/08/2014 Capitaine Karim Djemaï - Armée de l'air

 

Jamais encore les Rafale de l'armée de l'air ne s’étaient aventurés autant au Nord ! Du 24 août au 05 septembre 2014, onze avions de chasse Rafale participent à l’exercice Arctic Thunder organisé sur la base aérienne de Banak, en Norvège.

 

Près de 200 aviateurs composent le détachement français, dont une trentaine du personnel navigant issu des escadrons de chasse 1/7 «Provence», 1/91 «Gascogne» et 2/30 «Normandie-Niemen». Du personnel de soutien technique, des fusiliers-commandos, des techniciens des systèmes d’information et de communications, ainsi que du personnel dédié au soutien de l’homme complètent le dispositif. «Il s’agit d’une première à plusieurs titres, explique le lieutenant-colonel François Tricot, directeur de l’exercice. C’est tout d’abord la première campagne de tir menée par l’armée de l’air française au-dessus du cercle polaire arctique. C’est aussi la première fois qu’autant d’équipages de Rafale participent à une campagne de tir air/sol commune et qu’ils s’entraînent à délivrer à l’étranger de l’armement air/sol modulable (A2SM), notamment dans sa version à guidage laser.»

 

Durant l’exercice, les autorités norvégiennes mettent à la disposition des aviateurs français de nombreuses installations, dont le champ de tir d’Halkavarre situé à proximité de la base. Équipé de plusieurs types de cibles, ce terrain permet de délivrer plusieurs sortes d’armement : munitions d’entraînement, obus de canon, A2SM et armement guidé laser (GBU 12). Il offre également la possibilité de multiplier les scénarios tactiques envisagés. « Une campagne de tir permet d’appréhender la difficulté de délivrer de l’armement dans des conditions réalistes, explique le lieutenant-colonel Yann Malard, commandant l’escadron «Normandie-Niemen». Grâce à ce type d’entraînement, les jeunes équipages, comme les plus expérimentés, rencontrent des situations qu’ils sont susceptibles de vivre par la suite en opérations. D’une façon générale, cela renforce notre capacité permanente à intervenir.»

 

En relation avec leurs homologues norvégiens, des spécialistes du centre d’expertise de l’armement embarqué (CEAE) s’assurent du bon déroulement des opérations depuis le champ de tir d’Halkavarre. Grâce à leur analyse, les équipages bénéficient d’une précieuse évaluation de terrain.

 

Après une première semaine d’entraînement, une relève intermédiaire du personnel navigant est programmée, samedi 30 août, afin de permettre à un maximum de pilotes et de navigateurs évoluant sur Rafale de prendre part à l’exercice Arctic Thunder.

Arctic Thunder, les Rafale en campagne de tir au Cap NordArctic Thunder, les Rafale en campagne de tir au Cap Nord
Arctic Thunder, les Rafale en campagne de tir au Cap Nord
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Pour les partisans du projet, la DGA pourrait gagner en autonomie financière.

Pour les partisans du projet, la DGA pourrait gagner en autonomie financière.

 

07/09 par Alain Ruello – LesEchos.fr

 

L’idée serait de transformer la Direction générale de l’armement en Epic.

 

Une révolution copernicienne aura-t-elle lieu à la DGA pour doter cette vénérable administration en charge des programmes d’armement d’une organisation proches de celles du privé ? Le projet, qui a fait l’objet d’intenses réflexions en petit comité selon nos informations, pourrait faire son chemin dans les mois qui viennent, même si sa mise en œuvre ne manquerait pas de soulever de nombreuses difficultés. Elle demanderait aussi deux à trois ans pour aboutir, si bien sûr Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, donne son feu vert.

 

Suite de l’article

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
photo ESA

photo ESA

 

08.09.2014 - Message de Bruno Sainjon, PDG de l'ONERA

 

Les 8 et 9 septembre dernier, l’ONERA participait aux Universités d’été de la Défense. L’occasion pour Bruno Sainjon, Président-Directeur Général, de s’exprimer sur le rôle que la R&T devrait jouer pour que France reste une puissance aérospatiale.
 

« L’industrie aéronautique et spatiale française (et européenne) est l’un des trop rares secteurs industriels dans lequel nous ayons encore un rang de niveau mondial, avec ce que cela représente en termes d’enjeux scientifiques, technologiques, industriels, économiques et bien sûr humains. Les grands programmes d’aujourd’hui sont une réussite parce qu’ils se sont basés sur des innovations scientifiques et technologiques maturées et éprouvées des années auparavant, avec, au centre de ce dispositif destiné à préparer l’avenir, un organisme, l’ONERA, auquel l’Etat avait assigné un rôle fédérateur et la mission d’assurer le lien entre mondes académique et industriel. Qu’en est-il aujourd’hui ?

La création de l’ONERA en 1946 marquait la volonté de la France de devenir une Nation à la pointe de l’industrie aéronautique, volonté ensuite élargie au domaine spatial. Cet objectif a été amplement atteint et la France fait partie des leaders mondiaux dans ces deux domaines.

Dans l’aérospatial civil comme militaire, les succès sont nombreux. Ils s’appuient tous sur des technologies et savoir-faire soigneusement développés avec des objectifs de performances techniques mais aussi économiques.

Ces succès collectifs, associant industriels et organismes étatiques et/ou paraétatiques, reposent avant tout sur des ingénieurs, chercheurs et techniciens alliant compétences et détermination, animés dans leur grade majorité d’un sentiment fort d’œuvrer pour le bien collectif, et désireux de répondre à l’intérêt public.

C’est le cas des femmes et des hommes de l’ONERA. Depuis la création de l’établissement public, elles et ils ont été impliqués dans toutes les réussites des grands programmes français et européens et dans tous les domaines : avions civils et militaires, hélicoptères, lanceurs, missiles des deux composantes de la dissuasion, missiles tactiques... Du Rafale à l’A400M, de l’A320 au M51, d’Ariane 5 à la famille des Exocet, des Falcon à l’ASMPA… faites une analyse génétique, et vous y trouverez une forte dose d’ONERA inside.

Depuis des décennies, l’ONERA contribue à définir des futures plates-formes aériennes en liaison avec les avionneurs, systémiers et équipementiers. Ces travaux s’appuient sur un savoir-faire acquis de longue date en adéquation avec les besoins des avions, hélicoptères ou encore moteurs civils. Ces savoir-faire s’exercent dans différentes disciplines scientifiques et technologiques, incluant des outils de modélisation/simulation et d’expérimentation de tout premier plan mondial. Ainsi, le code elsA (ensemble logiciel de simulation aérodynamique), qui permet de simuler des écoulements complexes externes et internes pour les applications multi-disciplinaires mettant en jeu l'aérodynamique, en est une illustration emblématique. Cela inclut les couplages avec l'aéroélasticité, l'aérothermique, l'aéroacoustique pour des applications très diverses : avions, hélicoptères, turbomachines, missiles, lanceurs, tuyères, entrées d'air, jets propulsifs…

Cette expertise a permis à l’ONERA de nouer des coopérations fructueuses dans le domaine de la recherche avec la NASA (Etats Unis), le TSAGI (Russie), le JAXA (Japon), le DLR (Allemagne)... Le laboratoire franco-singapourien SONDRA, en partenariat avec SUPELEC, qui vient de fêter ses 10 ans, est un bel exemple d’une coopération scientifique réussie et qui bénéficie à notre industrie. Ce type de collaboration constitue une opportunité pour établir ou renforcer des liens de coopération allant du scientifique à l’industriel dans le secteur aérospatial ; il est à développer tout en veillant bien entendu à mettre en place des accords de sécurité et de défense robustes, garants de nos intérêts partagés.

Toutefois, au cours de la décennie écoulée, le rôle fédérateur en matière de recherche amont aérospatiale joué par l’ONERA s’est délité. De multiples raisons l’expliquent. Au premier rang viennent les motifs budgétaires. Les subventions des ministères civils et de la défense, dont l’organisme bénéficiait, se sont aujourd’hui réduites à la seule subvention du ministère de la défense, via la DGA. De plus, cette subvention connait depuis plusieurs années une réduction liée aux baisses des budgets défense et ne couvre plus aujourd’hui que 40% environ de l’activité de l’ONERA. Si cette baisse a été partiellement compensée par une part accrue de contrats, il faut toutefois souligner que ceux-ci sont plus aléatoires. De plus en plus décalés vers la fin de l’année, ils sont soumis aux évolutions infra annuelles, toujours à la baisse, des crédits défense. La fin 2013 a de ce point de vue été difficile pour l’ONERA.
D’autre part, l’ONERA se trouve pour certaines affaires, qu’il s’agisse de contrats avec les ministères ou avec l’industrie, en concurrence avec des organismes bénéficiant de subventions couvrant une part nettement supérieure, voire totale, de leur activité ce qui laisse peu de chances à l’ONERA pour pouvoir l’emporter face à des concurrents capables de faire une offre ne prenant en compte qu’une faible part, voire nulle, de leur masse salariale. Le renforcement du rôle d’expert auprès de la DGA empêche également l’ONERA de se positionner sur certaines opérations afin de ne pas être juge et partie. Il est enfin paradoxal que l’ONERA ne dispose que de cette seule ressource garantie d’origine défense quand les règles établies, tant au niveau national (financements ANR par exemple) qu’européens, exigent d’un organisme comme l’ONERA qu’il autofinance une partie des activités de recherche civile intéressant ces organismes.

La disparition de la subvention de la DGAC, et les choix, éminemment respectables, effectués dans le volet aéronautique du PIA (Programme d’Investissement d’Avenir) d’axer les travaux sur des démonstrateurs, donc des activités de TRL élevés (Technology Readiness Level), ont là encore conduit à réduire très fortement la recherche plus amont menée par les milieux académiques, les PME/PMI et l’ONERA, avec environ 4% seulement du montant total contractualisé à ce jour. Au moment où s’effectuent les choix pour le second volet du PIA aéronautique, il me parait utile de signaler que le sous-groupe de l’ACARE , associant les représentants des Etats, a récemment exprimé le regret que la Commission ne finance pas suffisamment les activités de bas TRL. Souhaitons donc que les choix à venir au niveau national soient cohérents avec ce constat, et qu’au lieu de renforcer cette insuffisance des travaux de plus long terme, ils visent à le compenser au moins en partie.

Autre élément du paysage : si l’apparition d’instances (SATT, IRT, pôles …) destinées à renforcer la cohérence entre travaux académiques et industrie a dans plusieurs domaines atteint son objectif, dans le domaine aérospatial cette cohérence, assurée de facto par la mission assignée à l’ONERA à sa création, s’en est trouvée affaiblie. Lors de l’audition récente de Patrick Gandil par la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, qui auditionnait les acteurs du PIA, les représentants de la DGAC, interrogés sur l’intérêt de ces dispositifs, ont rappelé toute la pertinence du modèle initial : « […] l’ONERA est un établissement public de référence dans les domaines aéronautique et spatial qui a permis d’établir, depuis sa création en 1946, des passerelles entre recherche publique et recherche privée […]. L’aéronautique n’a donc pas besoin, contrairement à d’autres secteurs, d’une politique volontariste visant à marier les secteurs public et privé : ce mariage est réalisé depuis déjà des décennies […]». Naturellement, j’ai tenu la même position lors de ma propre audition.

La faute n’en incombe bien sûr pas qu’aux autres, et l’ONERA a commis celle de se replier sur lui, au niveau local, national et international, à l’exception notable de son implication dans les instituts Carnot, qu’il convient de renforcer. La Belle au bois dormant s’est endormie et pendant ce temps d’autres ont investi massivement pour prendre sa place de leader. Il est temps de la réveiller, et le mouvement initié depuis un an (rapprochement avec les industriels, étatiques, milieux académiques via les COMUE  à Toulouse ou Lille ou sur le plateau de Saclay, avec l’ISAE…) va dans le bon sens et doit s’accélérer.

L’ONERA doit également renforcer et structurer son rôle d’incubateur de PME-PMI pour lui donner plus de visibilité et rendre son action plus performante au service du tissu industriel français. D’autant que nombre de technologies de l’ONERA ont déjà intéressé et continueront d’intéresser d’autres domaines industriels.
L’ONERA doit aussi contribuer davantage à la formation de doctorants français et étrangers, pour laquelle il dispose de tous les moyens et capacités scientifiques, mais encore faut-il pour cela qu’il en ait les moyens financiers.

Cette adaptation de l’ONERA à son environnement doit également mieux mettre en évidence son rôle d’acteur précurseur et majeur du développement durable. L’ONERA travaille pour que le secteur aérospatial soit de plus en plus « écologique ». De nombreux projets de recherche relèvent de cette problématique : réduction de nuisances sonores, utilisation de carburants alternatifs, réduction de la consommation par l’aérodynamique des avions, la diminution des masses des structures ou (augmentation ,) les performances intrinsèques des moteurs, réductions des émissions…

Je souhaite enfin évoquer ici le volet particulier des souffleries de l’ONERA. L’ONERA est le dépositaire d’un parc de souffleries unique au monde, qui ont contribué et continuent de concourir à la réussite de nos programmes et de ceux appelés à les rejoindre au rang de succès mondiaux (A380, A400M, A350 par exemple). L’industrie européenne a récemment qualifié huit d’entre elles comme stratégiques pour le devenir du secteur. C’est un fait, la qualité des essais et expérimentations qui y sont conduits associée à toutes les compétences nécessaires (phénomènes physiques, codes de calcul, métrologie ….) issues de nombreux départements de l’ONERA est un élément différentiant pour nos programmes. Cependant, certains essais industriels se font ailleurs, économies court-termistes obligent. « Ce n’est pas que la clientèle boude, c’est qu’elle a la tête ailleurs ». Et l’ONERA doit en assumer seul la charge. Malgré ses efforts pour réduire la charge que ce parc représente, à travers une augmentation de la productivité, qui s’est en particulier traduite par une réduction des effectifs et une diversification de sa clientèle, notamment américaine et chinoise, l’activité Grands Moyens d’Essais est structurellement déficitaire. Elle va de plus être impactée par la remise à niveau de ces moyens, liée à leur âge, ainsi que la nécessité d’investir pour rester en tête dans les techniques et méthodes d’essai et permettre à notre industrie de continuer à garder une longueur d’avance. Or, l’ONERA est aujourd’hui totalement incapable de l’assumer. Pour souligner mon propos, j’ose faire le parallèle, certes un peu hasardeux mais un peu seulement, avec l’activité armes et munitions de petit calibre. GIAT-Industries était l’héritier d’un outil industriel représentant un capital investi important et insuffisamment chargé, générateur de pertes récurrentes. La décision de la France d’attribuer, à l’issue d’une compétition internationale, le marché des munitions de petit calibre à ses concurrents, a sonné le glas à la fin des années 1990 de ces activités en France. Depuis, régulièrement, des voix s’élèvent pour déplorer cette situation et les conséquences induites, tant économiques qu’en terme de souveraineté. Mais il est trop tard et la France est définitivement sortie du secteur.

L’ONERA est au cœur d’un dispositif qui a démontré son efficacité. Les succès rencontrés au cours des décennies écoulées sont la meilleure preuve de la pertinence de ce modèle. Celui-ci doit toutefois retrouver sa pleine mesure afin de permettre aux programmes des années 2030 à 2050, qu’il faut préparer dès aujourd’hui, de connaitre le même succès que leurs devanciers. Ils devront en effet pouvoir s’appuyer sur les meilleures technologies issues des travaux scientifiques de ces prochaines années, une ambition que l’ONERA est tout à fait à même de conduire, conformément à la mission que lui a assignée l’Etat à sa création. A condition toutefois qu’on lui en donne les moyens.

Ne l’oublions pas si nous voulons que l’un de nos rares grands fleurons industriels le soit toujours d’ici 20 à 30 ans. »

 

[1] Advisory Council for Aviation Research and innovation in Europe
[1] COMmunauté d'Universités et Etablissements

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 10:55
Patricia Adam : «La France ne peut baisser la garde»

 

07/09/2014 Par Alain Barluet - LeFigaro.fr

 

INTERVIEW - En Ukraine, au Sahel et au Proche-Orient, « les efforts diplomatiques ne peuvent être efficaces sans puissance militaire », souligne la présidente de la commission de la défense de l'Assemblée nationale.

La députée PS du Finistère, Patricia Adam, présidente de la commission de la défense du Palais Bourbon et coorganisatrice de l'université de la Défense, qui s'ouvre ce lundi à Bordeaux, parle des différentes menaces auxquelles la France et l'Europe doivent faire face.

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 09:55
Sagem (Safran) à UAV Show Europe 2014

 

Bordeaux-Mérignac, UAV Show Europe 2014, 8 Septembre 2014 - Safran

 

A l’occasion de la convention internationale UAV Show Europe 2014 de Bordeaux Mérignac (9-11 septembre), Sagem (Safran) présente ses développements dans les systèmes de drones civils et militaires, pour les besoins français et internationaux.

 

En juin 2014, Sagem a pris la présidence d’une feuille de route « drones civils » sous l’égide du Ministère français de l’économie, dans le cadre des 34 chantiers de la « Nouvelle France Industrielle ». Ce projet vise à structurer et à développer la filière industrielle nationale des drones civils. Elle mobilise plusieurs leviers de politique publique : Ministères de l’économie, des transports (DGAC), pôles de compétitivité (Pégase, Aerospace Valley), Banque publique d’investissement. Cette politique soutiendra un large tissu de PME et TPE innovantes de ce nouveau secteur en forte croissance, avec l’appui de la Fédération Professionnelle des Drones Civils (FDPC).

 

Sagem souhaite apporter à cette filière ses expériences de droniste d’une part et du secteur aéronautique civil d’autre part, comprenant la réalisation de chaînes fonctionnelles de guidage pilotage et d’équipements de missions à un fort niveau de criticité, l’insertion des drones dans la circulation aérienne générale, et la certification. L’objectif est de permettre, dans le respect des exigences de sécurité, l’utilisation de drones plus performants et plus autonomes qui répondront à l’ensemble des besoins émergents, comme par exemple, ceux de l’agriculture, de la surveillance des réseaux ou de la protection de l’environnement.

 

Maître d’oeuvre dans le domaine militaire, Sagem expose également à UAV Show le Patroller, système de drone tactique endurant, et des solutions de drones pour fantassins et forces spéciales. Le Patroller permet tout à la fois d’assurer des missions de sécurité territoriale et d’appuyer l’ensemble des opérations militaires. De conception modulaire, il intègre une chaîne de mission multicapteurs à hautes performances, en cellule ou en nacelle (optronique, radar et guerre électronique) pour des vols de plus de 20 heures jusqu’à une altitude de 20 000 ft.

Le savoir-faire de Sagem en matière de drones s’appuie sur de solides capacités industrielles implantées sur le territoire national : Ile-de-France (R&D), Fougères (cartes électroniques), Dijon (capteurs optroniques), Poitiers (caméras), Montluçon (intégration, station sol, chaîne avionique et navigation). Sagem a produit depuis 25 ans plus de 150 drones tactiques Sperwer et soutient, au plus près des unités, le système SDTI Sperwer de l’armée de Terre française.

 

(1) Le drone Patroller est exposé à UAV Show Europe sur le statique extérieur.

* * *

Sagem, société de haute technologie de Safran, est un leader mondial de solutions et de services en optronique, avionique, électronique et logiciels critiques, pour les marchés civils et de défense. N°1 européen et n°3 mondial des systèmes de navigation inertielle pour les applications aéronautiques, marines et terrestres, Sagem est également n°1 mondial des commandes de vol pour hélicoptères et n°1 européen des systèmes optroniques et des systèmes de drones tactiques. Présents sur tous les continents via le réseau international de Safran, Sagem et ses filiales emploient 7 500 personnes en Europe, en Asie du Sud-est et Amérique du Nord. Sagem est le nom commercial de la société Sagem Défense Sécurité. Pour plus d’informations : www.sagem-ds.com

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