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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 16:45
Tchad : entraînement de livraison par air (LPA) - video

12 déc. 2013 Crédit : EMA / armée de l'Air

 

Tchad, Faya-Largeau, entraînement de la force Epervier à la livraison par air (LPA).
 

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 13:45
MISCA - source journaldebangui

MISCA - source journaldebangui

 

12-12-2013 French.china.org.cn

 

Le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), l'ambassadeur Ahmad Allam-Mi, se rendra en fin de semaine à Bangui, capitale de la Centrafrique, où il assistera à une cérémonie de transfert d'autorité entre la Mission de la commission défense et sécurité de la CEEAC pour la paix en République Centrafricaine ( MICOPAX2) et la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA, une force sous commandement de l'Union Africaine), annonce la CEEAC dans un communiqué.

 

Les vols commerciaux vers Bangui étant suspendus, le patron de la CEEAC et sa suite se rendront à Bangui à bord d'un vol privé dans les dates et les horaires qui n'ont pas été communiqués pour des raisons de sécurité.

 

La MISCA remplacera les soldats de la MICOPAX 2 opérationnels dans le pays depuis plusieurs années. Mais les troupes de l' Afrique centrale conservent l'ossature de la nouvelle force qui passe sous mandat de l'Union africaine. Un général camerounais dirigera le volet militaire de la force qui sera placée sous la tutelle du général congolais (Brazzaville)à la retraite, Jean Marie Michel Mokoko. Le Gabon patronnera le volet police de la MISCA.

 

Ces troupes travailleront en parfaite harmonie avec les 1.600 soldats français déjà sur place, indique-t-on. F

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 12:55
Le 4e bataillon de l'ESM baptisé ce soir

 

12.12.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Le baptême de promotion du 4e bataillon de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr se déroulera ce soir, 12 décembre, à 19h, sur la Cour Rivoli.

 

Cette année les élèves-officiers du quatrième bataillon ont choisi d’honorer la mémoire d’un officier de réserve qui s’est illustré pendant la Grande Guerre, le chef de bataillon Charles Delvert. Charles Delvert a participé notamment à la bataille de Verdun et en particulier à la défense du Fort de vaux à la tête de sa compagnie. Il est en outre un historien reconnu de la Grande Guerre, à l’égal de Marc Bloch pour la seconde Guerre Mondiale. 

 

Cette cérémonie sera présidée par le général Antoine Windeck, commandant les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, commandant la base de défense de Vannes Coëtquidan.

 

La cérémonie comprend trois phases principales :
- la remise des galons d’aspirant aux élèves officiers polytechniciens, ingénieurs en études et techniques d’armement, ingénieurs militaires d’infrastructure, aux élèves-officiers du corps technique et administratif du service des essences des armées et aux élèves officiers sous contrat de la filière spécialistes ;
- la remise des sabres à tous les élèves officiers du 4e bataillon ainsi qu’aux stagiaires IEP / ESSEC et commissaires-élèves en formation de milieu Terre en scolarité au 1er bataillon de l’ESM ;
- le baptême de promotion suivi du défilé final.

 

Commandé par le lieutenant-colonel Jean-Michel Antoine, le 4e bataillon compte actuellement 213 élèves-officiers dont 110 polytechniciens (EOX), 11 ingénieurs des études et techniques de l’armement (IETA), 10 ingénieurs militaires d’infrastructure (IMI), 52 officiers sous contrat de la filière encadrement (OSC-E) dont 4 sont issus du corps technique et administratif du service des essences des Armées et 29 officiers sous contrat spécialistes (OSC-S). Parmi eux, 38 élèves-officiers sont des élèves-officiers féminins.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 12:54
Première étape pour le futur centre de détection et de contrôle de Cinq-Mars-la-Pile

 

 

12/12/2013 Armée de l'air

 

Le 9 décembre 2013, la partie infrastructure de l’ARS1, le futur centre de détection et de contrôle, a été inaugurée sur le site « Mailloux » de Cinq-Mars-la-Pile.

 

L’événement s’est déroulé en présence d’autorités civiles et militaires, ainsi que de représentants des entreprises ayant participé au chantier. À cette occasion, les invités ont pu visiter une partie des futurs locaux nouvellement conditionnés dans les galeries souterraines.

 

Le chantier, commencé en juin 2012, s’est terminé un an plus tard, en septembre 2013. Ce projet d’envergure, mené en plusieurs étapes, a fédéré de nombreux acteurs : le service national de l’ingénierie aéroportuaire (SNIA), le service infrastructure de la Défense (SID) et notamment son établissement de Rennes et son antenne de Tours, l’état-major de l’armée de l’air, le commandement du soutien des forces aériennes (CSFA), le commandement des forces aériennes (CFA), la base aérienne 705 ainsi que les nombreuses entreprises. Son coût a été maîtrisé de bout en bout.

 

L’ARS, centre de détection et de contrôle aux normes Otan sera caractérisé par une vision élargie de l’espace aérien et par une interopérabilité accrue avec les pays membres de l’organisation. L’efficacité de nos systèmes de sûreté aérienne, notamment celui de la PO (permanence opérationnelle) dans le cadre de la posture permanente de sûreté sera ainsi renforcée. Sa mise en service opérationnelle sera effective à l’horizon 2016.

 

(1) L’ARS est un acronyme de sigles regroupant les notions d’Air Control System (centre de contrôle aérien), de Recognized Air Picture Centre (centre d’élaboration d’une situation aérienne) et de Sensor Fusion Post (centre de fusionnement des informations).

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 12:45
La tour de contrôle du GAM - Crédit ADC Gilles Gesquière

La tour de contrôle du GAM - Crédit ADC Gilles Gesquière

 

12/12/2013 CNE ROSSI - Armée de Terre

 

Avec l’implantation de la force SERVAL sur le camp de Gao, au Mali, une tour de contrôle mobile est venue renforcer les infrastructures de l’aérodrome. Armée par le groupement aéromobile (GAM), elle est responsable de tous les décollages et atterrissages d’avions civils et militaires, et gère aussi l’activité des hélicoptères.

 

À proximité immédiate de la zone de poser hélicoptères, la tour de contrôle mobile de Gao offre une vue imprenable sur la piste d’atterrissage. 24h/24, sept contrôleurs aériens de différents RHC se relaient, en mesure d’autoriser ou interdire les accès à la piste. Par rotations de 4 heures le jour et 7 heures la nuit, ils sont en liaison radio avec les pilotes pour gérer le trafic aérien dans un espace de 36 km de rayon et 900 m de hauteur. Chaque nuit, un balisage est installé manuellement le long des 2,4 km de piste d’atterrissage pour permettre les poser d’assaut.

 

« Lucifer ! Lucifer. J’ai un zébu en bout de piste. Pourriez-vous le faire partir  ?, Un aéronef des nations unies est à l’approche », prévient le major Philippe Nowak, à la radio. « Nous travaillons comme nous le ferions en France. A la  différence que nous gérons beaucoup de vols à vue et peu aux instruments car nous avons des problèmes d’intrusion d’animaux sur la piste. Il faut toujours être vigilant, surtout la nuit », explique-t-il.

 

En cas de mauvaise météo avec des tempêtes de sable ou de fortes pluies, ce sont les radars de l’armée de Terre ou de l’armée de l’air qui sont en mesure de prendre le relais pour un contrôle aux instruments.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 11:55
Campagne de saut à très grande hauteur dans le ciel landais

12/12/2013 Capitaine Dominique Di Nardo (CEAM)

 

Du 2 au 6 décembre 2013, une dizaine de chuteurs opérationnels, largués à 18 000 pieds d’altitude (environ 6 400 mètres), ont effectué des infiltrations sous voile sous oxygène au-dessus du champ de tir de Captieux.

 

Après trois semaines de préparation, la campagne SOTGH (saut à ouverture commandée à très grande hauteur) s’est déroulée à partir de la plateforme aéronautique de la base aérienne (BA) 118 de Mont-de-Marsan, jusqu’à la zone de mise à terre du site de Captieux. Cette campagne a été préparée et conduite conjointement par l’escadron de transport 2/64  « Anjou » et l’escadron de survie opérationnelle des parachutistes d’essai (ESOPE) du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM). À cette occasion, de nombreux moyens interarmées ont été mis en œuvre.

En premier lieu, cet entraînement vise à former, entraîner et qualifier les équipages de la brigade aérienne d’appui et de projection ainsi que les équipes de largage de l’ESOPE, du 1er régiment du train parachutiste, de l’école des troupes aéroportées (ETAP) et du 3èmerégiment du matériel aux techniques de SOTGH. De plus, hormis les sauts d’entretien, cette campagne a permis la reconduction de qualifications déjà acquises par le personnel de l’ESOPE, de l’ETAP, de la MEST (Multinational Entry into Service Team) A400M, du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale et de la direction générale de l’armement/essais en vol.

 

Le second objectif est de disposer, au mieux et dans les plus brefs délais, du personnel qualifié, du matériel adéquat et des différents soutiens techniques, médicaux et opérationnels indispensables lors de telles missions. Pour ce faire, de nombreux acteurs se sont volontiers prêtés à ce test grandeur nature. Tous les besoins en équipements des parachutistes et du personnel responsable des actions en soute ont été satisfaits grâce à la réactivité et la coordination d’unités de l’armée de l’air et de l’armée de terre. Cette mission d’entraînement a notamment permis de réaliser d’importantes expérimentations liées aux équipements de protection et de survie des chuteurs opérationnels (parachutes, gaines et moyens de navigation). Par ailleurs, un Puma de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » de la BA 120 de Cazaux était également prêt à intervenir en cas d’évacuation sanitaire d’un éventuel blessé.

Malgré une météo capricieuse, plus d’une quarantaine de participants auront contribué à faire de cette campagne une preuve supplémentaire de l’interopérabilité prégnante sur les théâtres d’opérations. « Notre objectif pour l’année prochaine est de réaliser ce type de campagne deux fois par an au niveau de l’ESOPE », déclare le lieutenant-colonel Arnaud Chartier, commandant de l’ESOPE, qui donne d’ores et déjà rendez-vous en 2014 pour une nouvelle campagne SOTGH dans le ciel landais.

 
Campagne de saut à très grande hauteur dans le ciel landais

Trois questions au lieutenant-colonel Arnaud Chartier, commandant de l’ESOPE 02.330

Comment s’est organisée la campagne SOTGH ?

Cette campagne s’est montée rapidement, en seulement trois semaines. Tout d’abord, l’escadron de transport 2/64 « Anjou », implanté à Évreux, a fourni l’aéronef et les membres d’équipage. Dès le départ, le CEAM s’est coordonné avec le 2/64 pour la préparation et la conduite de la campagne SOTGH. De plus, il nous a fallu effectuer quelques manœuvres logistiques pour acheminer le matériel. Sur la BA 118 de Mont-de-Marsan se trouvait déjà le matériel permettant le soutien en oxygène. Quant aux besoins en équipements de la soute et des parachutistes, le matériel a été fourni et livré par container par le 3ème régiment du matériel de Montauban. Enfin, le centre air de saut en vol, le commando parachutiste n°30, la section technique de l’armée de terre et la direction générale de l’armement nous ont  prêté du matériel spécifique propre aux campagnes SOTGH : boîtiers de navigation, équipements radio, altimètres, jumelles de vision nocturne, répéteur GPS…

Combien de personnes ont été sollicités pendant la campagne ?

Outre les neuf chuteurs opérationnels, une quarantaine de personnes ont assuré le soutien de la campagne au quotidien. L’ensemble des participants a mis la main à la patte en fournissant le matériel, les équipages,  les parachutistes… Et tout le monde y a trouvé un intérêt opérationnel. Parmi eux le personnel médical du département de médecine aéronautique 12.330 qui observait en situation réelle le comportement des parachutistes sous oxygène, un équipage en alerte de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » ou encore des experts du centre interarmées de soutien météo-océanographique des forces pour les sondages vent.

Ce type de campagne va-t-il être renouvelé en 2014 ?

Notre objectif est de réaliser ce type de campagne deux fois par an, dès 2014, au niveau de l’ESOPE. Nous pourrons ainsi bénéficier des  infrastructures de Captieux et de la plateforme de la BA 118, réaliser la formation et le maintien en condition opérationnelle de nos équipes et mener des expérimentations liées aux équipements des chuteurs opérationnels (casques, parachutes, gaines, moyen de navigation, etc.).

Campagne de saut à très grande hauteur dans le ciel landaisCampagne de saut à très grande hauteur dans le ciel landais
Campagne de saut à très grande hauteur dans le ciel landais
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:56
Tigre HAD

Tigre HAD

 

12 décembre, 2013 Frédéric Lert (FOB)

 

Le 1er Régiment d’Hélicoptère de Combat de Phalsbourg prend officiellement possession aujourd’hui de deux hélicoptères nouveaux : le Tigre HAD et le NH90-TTH « Caïman ». Une journée à marquer d’une pierre blanche pour l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (Alat), qui n’avait pas connu une telle arrivée de sang neuf dans ses unités opérationnelles depuis l’entrée en service du Tigre HAP en 2005. De quoi mettre un peu de baume au cœur d’une Alat également bien touchée par la réduction de cible et les étalements de commandes signifiés par la loi de programmation militaire. Rappelons en deux mots que le HAD (pour Hélicoptère d’Appui Destruction) apporte une capacité anti-char au Tigre grâce au missile américain Hellfire (guidage laser, portée de 8 kilomètres). Le Tigre HAD bénéficie également d’une puissance motrice accrue de 14% : idéal pour faire face à des scénarios d’emploi où les températures excessives et l’altitude pèsent sur l’efficacité de la motorisation… Avec la version HAD, le Tigre joue enfin dans la même catégorie que l’Apache américain, tout en conservant le formidable atout que représente son canon Nexter de 30mm, redoutablement précis.

 

Les deux premiers appareils du 1er RHC seront rejoints en mars par un troisième. La constitution d’une première escadrille de 8 appareils promet donc d’être très progressive. Quant à la suite, elle est encore incertaine : une deuxième escadrille du 1er RHC sera-t-elle formée en priorité, ou bien les Tigre HAD suivants seront-ils réservés au 5ème RHC de Pau ? A moins que le 4ème Régiment Hélicoptères des Forces Spéciales ne parvienne à mettre le grappin sur quelques exemplaires ? Les choses sont un peu plus claires pour le Caïman dans sa version TTH, aujourd’hui commandé à 68 exemplaires pour l’Alat (avec une cible totale qui reste à 80 appareils). Le 1er RHC sera le premier régiment équipé de trois escadrilles d’hélicoptères de manœuvre où le Caïman remplacera les vénérables Puma. Vingt-quatre hélicoptères à livrer donc, au rythme ébouriffant des livraisons actuelles : quatre appareils par an dans un premier temps, puis six par an à partir de 2016…

 

photo-GAMSTAT

photo-GAMSTAT

Synonyme d’une révolution pour le 1er RHC, la mise en service du Caïman dans les forces est également une satisfaction pour le CFIA (Centre de Formation Interarmées) du Cannet des Maures qui a géré depuis 2006 la formation du personnel navigant et technique et la montée en puissance pour l’armée de Terre et la Marine de cet appareil très novateur (création des cours pour les équipages et les mécaniciens, mise en place des outils didactiques, de l’enseignement assisté par ordinateur et des simulateurs). Les trois appareils du 1er RHC partiront d’ailleurs en milieu de journée du parking du CFIA pour rejoindre Phalsbourg.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:55
RCA:la facture française sera payée sur le budget 2014


11.12.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Pour 2013, le coût de la présence militaire française en RCA a été estimé à 21,5 millions d'euros. C'était avant Sangaris et l'envoi de 1 200 soldats supplémentaires. Donc 3 fois 21,5= 65 millions d'euros (j'arrondis).

Et les autres surcoûts spécifiques à Sangaris? Parce qu'une opex, ce sont avant tout des surcoûts (primes, transport, munitions, restauration etc). Si l'on en croit certains chiffres, un soldats en opex coûte annuellement 100 000 €. Disons 1 600 (bas de la fourchette) multiplié par 100 000 et divisé par deux (l'opex est supposée durer 6 mois, selon le gouvernement) = 80 millions d'euros, au bas mot (maux?) comme on dit. Je ne suis pas joueur mais je parierais bien que la facture appprochera 200 millions fin 2014.

On est certes loin des 646,6 millions que nous coûte Serval (Mali) mais les opérations aériennes y sont intenses et gourmandes et les effectifs deux fois plus élevés.

 

Des aides? Allons-nous tout financer, come l'affirmait il y a peu l'UMP Christian Jacob? Aux 40 millions déjà annoncés, Washington a  promis 60 autres millions de dollars supplémentaires d'aide militaire pour l'opération des forces étrangères en République centrafricaine. Dans un mémorandum transmis au secrétaire d'Etat John Kerry, le président Obama a ordonné de fournir notamment à la France et à l'Union africaine "des matériels de défense et un soutien" logistique. Pas de flouze mais un coup de pouce...

Et l'Union européenne. L'UE a, pour sa part, vendredi dernier, annoncé qu'une enveloppe de 50 millions d'euros étaient attribuée mais à la Misca.

 

Report de charges. Quoi que coûtent (et coûteront) les opérations en RCA d'ici au 31 décembre, ce sera sur le budget 2014 que les montants seront imputés. Ce qui permet au premier ministre d'assurer que "le financement de l'opération Sangaris était assuré".

On appelle ça un "report de charges". La pratique n'a rien de scandaleuse; elle témoigne juste de l'état de délabrement budgétaire.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:55
Rafale F3 flotille 12F Photo PM Frédéric DUPLOUICH

Rafale F3 flotille 12F Photo PM Frédéric DUPLOUICH

 

11/12/2013 Photographe : Premier maître Frédéric DUPLOUICH - Sources : EMA

 

Le 30 novembre 2013, 16h16, sur le pont du porte-avions Charles de Gaulle au large de la Corse, dans le cadre de l’entraînement du groupe aéronaval juste avant son déploiement en Océan Indien pour la mission Bois Belleau.

Moteur rugissant, train avant solidement retenu par le « holdback »tensioné, ce Rafale Marine au standard F3 de la Flottille 12F sera dans quelques secondes projeté dans les airs par la puissante catapulte.  Le chien jaune à droite, hors de la photo,  lève son drapeau vert pour signifier qu’il faut partir. Le pilote est prêt…

Cette image a été réalisée alors que je remontais le pont d’envol pour me placer sur l’avant de la catapulte afin d’y réaliser des clichés à seulement quelques mètres des Rafale et Super Etendards Modernisés. Une image d’opportunité captée sur le vif avec une ouverture de focale à 5.6 à 1/800 s pour une sensibilité à 200 ISO.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:55
Louvois : des réservistes experts-fiscalistes au secours des militaires

 

 

11/12/2013 Asp Camille Martin

 

Alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a définitivement mis un terme au logiciel Louvois, un dispositif exceptionnel a été mis en place pour venir en aide aux militaires victimes, auprès de l’administration fiscale, du système de paiement défectueux.

 

Dommage collatéral des « trop-versés » de Louvois : les montants imposables transmis à l’administration fiscale sont erronés. Un dispositif exceptionnel  et dérogatoire a donc été mis en place, en accord avec les services fiscaux. Il permet aux militaires de déclarer les revenus qu’ils auraient théoriquement dû percevoir en 2012, s’ils n’avaient pas fait l’objet de versements anormalement hauts. Ce mécanisme prend en compte les éventuels remboursements et l’administration fiscale s’engage formellement à rembourser les sommes indûment perçues. Dans le même temps, les services fiscaux locaux ont reçu des directives de bienveillance en provenance de l’échelon central. Cependant, malgré ce dispositif certains militaires rencontrent des difficultés dans leurs relations avec leur centre des impôts.

 

Pour accueillir les demandes et aider les militaires dans leurs démarches, un groupe de réservistes experts-fiscalistes a rejoint la cellule « Allo solde » de Rambouillet. Mais souhaitant venir en aide aux militaires directement dans les régions, le ministre de la Défense a décidé de dépêcher, dès le 9 décembre, ces experts-fiscalistes dans les groupements de soutien des bases de défense. Ils pourront ainsi effectuer un accompagnement personnalisé, assurer la médiation avec l’administration fiscale locale et résoudre au cas par cas, sur le terrain, les difficultés liées aux défaillances du logiciel Louvois.

 

La mission itinérante d’accompagnement fiscal a ainsi débuté le 9 décembre à Varces et à Strasbourg. Cette première journée a été couronnée de succès, et de nombreux militaires en difficulté ont pu bénéficier des conseils des réservistes-fiscalistes. Ces derniers poursuivront la tournée des Bases de défense dans les semaines qui viennent.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:50
Mission Bois Belleau : entrainement bilatéral franco-grec

 

11/12/2013 Sources : EMA

 

Le 4 décembre 2013, au large de la Crète, le groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a participé à un entraînement bilatéral avec les forces aériennes grecques.

 

Cette interaction s’est déroulée alors que le GAN s’apprête à franchir le canal de Suez dans le cadre du déploiement Bois Belleau dans le nord de l’océan Indien et dans la région du golfe arabo-persique.

 

La Grèce étant un partenaire majeur de la France en Méditerranée, le passage du groupe aéronaval au large des côtes helléniques a été l’occasion d’effectuer des exercices aéromaritimes complexes en dépit d’une météo peu favorable.

 

Six Rafale Marine, quatre Super Etendard Modernisés du groupe aérien embarqué et huit F16 de la Hellenic Air force ont ainsi participé ensemble à une Composite Air Opération (COMAO). Il s’agit d’un groupement d’aéronefs aux configurations et aux missions différentes mais ayant des objectifs opérationnels communs Ce type d’entraînement est essentiel pour maintenir un bon niveau d’interopérabilité et pérenniser l’entente entre les forces armées alliées.

 

La coopération opérationnelle entre les deux pays n’est pas nouvelle, et de telles interactions aéromaritimes sont fréquentes lorsque le groupe aéronaval français est déployé en océan Indien. Déjà en 2010, dans le cadre de l’opération Agapanthe,les forces françaises et grecques s’étaient entraînées dans des conditions similaires.

 

Après cet entraînement de haut niveau particulièrement fructueux, le groupe aéronaval, a repris sa route vers l’est. Cette mission opérationnelle, ordonnée par le chef d’état-major des armées, a notamment pour objectif d’assurer une mission de présence opérationnelle en océan Indien et de développer des savoir-faire communs avec les pays partenaires de la France.

Mission Bois Belleau : entrainement bilatéral franco-grec
Mission Bois Belleau : entrainement bilatéral franco-grec
Mission Bois Belleau : entrainement bilatéral franco-grec
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:50
La Norvège abandonne le programme Archer

L’imposant système d’artillerie Archer sur camion Volvo (Crédits FMV Ministère de la Défense suédois)

 

11 décembre, 2013 Guillaume Belan (FOB)

 

Bonne nouvelle pour l’industrie terrestre française, le canon d’artillerie automoteur Caesar se débarrasse de son concurrent britannique  !

 

La Norvège vient de signifier à la Suède, son partenaire dans le programme d’artillerie  Archer, qu’il abandonnait le programme. Lancé au milieu des années 90, le canon de 155 mm/52 calibre sur châssis articulé Volvo 6X6 A30D de 30 tonnes, était le fruit d’un développement commun entre l’industriel suédois Bofors (qui appartient aujourd’hui au groupe britannique BAE System) et la Norvège, selon un accord signé en 2008. Selon cet accord, la Norvège et la Suède partageaient les coûts de développement et de production et s’engageaient à acquérir 48 systèmes (24 pour Oslo et autant pour Stockholm). Patatras! Après quelques retards dans le développement du système, la Norvège qui a reçu l’exemplaire de pré-série fin septembre de cette année pour évaluation, vient de juger ce matériel trop lourd et pas suffisamment mobile. L’Archer « ne correspond plus au changement de concepts de notre armée » a annoncé la ministre de la Défense Eriksen Søreide, qui met ainsi un terme à la coopération nordique et de facto au programme Archer.

 

Canon Caesar - photo Armée de Terre

Canon Caesar - photo Armée de Terre

Cette décision met le groupe britannique BAE en difficulté sur ce programme, le privant d’un système d’artillerie autopropulsé pour les marchés export. C’est donc une excellente nouvelle pour les français Nexter et Renault Trucks Défense (RTD), qui avec le Caesar, il est vrai nettement plus léger (18 tonnes) et mobile voient un sérieux candidat s’effacer. L’Archer était notamment positionné sur des appels d’offres au Canada, en Croatie, au Danemark ou encore en Inde.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
CEMA : Allocution lors du colloque tactique de l’armée de terre

 

11/12/2013  Sources : EMA

 

Colloque tactique de l’armée de terre - Allocution de l’amiral Édouard Guillaud, le 4 décembre 2013

 

Madame la Présidente,

Mesdames et messieurs les élus,

Messieurs les officiers généraux,

Mesdames, messieurs,

Je salue l’initiative de l’armée de terre, et remercie le général Bertrand Ract-Madoux de me donner l’occasion de m’adresser à vous, pour vous donner ma vision des opérations.

 

La Loi de programmation militaire 2014-2019, dont le projet est en cours d’examen, détermine nos capacités futures dans tous les domaines, en termes de format, d’équipement, de préparation opérationnelle et de soutien. La fonction Intervention est l’une des plus dimensionnantes, et la plus affectée par la révision de nos capacités, avec une évolution sensible du contrat opérationnel. Le retour d’expérience et les conclusions que nous en tirons sont donc indispensables.

Chaque opération est d’ailleurs une épreuve de vérité, qui valide tout ou partie de nos choix, et guide notre adaptation. Discerner une tendance profonde, une mutation durable, un dénominateur commun est cependant difficile, et même risqué. L’examen de nos engagements opérationnels récents augure de la diversité de ceux à venir à l’horizon 2025, celui du Livre blanc. J’ai bien dit « augure » et non pas « préfigure » : c’est leur diversité qui est la caractéristique à retenir.

Par l’étendue des missions couvertes, de l’entrée en premier à la stabilisation, par l’ampleur et la variété des moyens et des modes d’action impliqués, de Serval à la MINUSMA en passant par EUTM, notre engagement au Mali peut néanmoins être considéré comme une référence – une référence parmi d’autres, au même titre que l’Afghanistan, la RCI, ou la Libye.

C’est donc une référence pour l’armée de terre, dont la contribution à cette opération aéroterrestre fut et reste majeure, tout comme sa part au succès de nos armes. Elle y aune fois encore payé le prix du sang ; je voudrais à cet égard saluer respectueusement la mémoire des 8 soldats morts pour la France, dans l’exercice de leur mission.

Plus généralement, les opérations au Mali deviennent une référence pour l’ensemble de nos forces, spéciales et conventionnelles : l’action au sol et près du sol s’inscrit dans un cadre interarmées, et dans le cadre multinational d’une coordination étroite avec nos partenaires africains, nord-américains et européens.

C’est dans cette perspective globale que s’inscrit mon propos. Je m’appuierai sur Serval pour dégager des enseignements de portée plus générale, et vous dire ce que je perçois de la nature et du cadre de nos interventions futures.

***

Serval possède 3 caractéristiques majeures, qui sont autant d’éléments favorables.

  • 1ère  caractéristique : la clarté des objectifs, soutenus par une forte détermination politique, et par l’opinion publique nationale et internationale.
  • 2ème caractéristique : le cadre de Serval, opération initialement nationale, déclenchée et commandée par la France, qui a fourni au départ l’essentiel des troupes et, encore maintenant, la quasi-totalité des appuis.
  • 3ème  caractéristique : une excellente connaissance du milieu, dès avant l’engagement, résultat de notre expérience historique de l’Afrique, de nos pré-positionnements, et d’un renseignement orienté sur la zone depuis plusieurs années.

Pour autant, nos succès militaires au Mali ne relèvent ni de la chance, ni du hasard.

Serval a, une fois encore, démontré la capacité de nos armées à se projeter loin du territoire national, et à entrer en premier sur un théâtre. Je veux parler du coup d’arrêt du 11 janvier, porté par nos forces spéciales et nos forces aériennes. Je veux parler du raid aérien du 13, où 4 Rafale partis de métropole ont atterri au Tchad après avoir détruit 16 objectifs dans le Nord du Mali. Je veux parler de la montée en puissance de la composante terrestre qui, dès le 15 janvier, débutait la reconquête du Nord. Je veux enfin parler des OAP sur Gao et Tombouctou.

Serval a aussi démontré la capacité de nos armées à mener des combats exigeants dans des conditions difficiles : élongations logistiques considérables, infrastructures rudimentaires, températures extrêmes, ennemi déterminé – et même fanatisé.

Serval a enfin démontré la cohérence de nos armées, et l’étendue de leur savoir-faire, gages d’initiative et de liberté d’action pour l’autorité politique comme pour le chef militaire.

**

Nos succès au Mali tiennent en fait à la conjonction de facteurs de succès propres aux armées françaises. J’en retiens 6 au niveau stratégique, et 4 au niveau opérationnel.

6 facteurs stratégiques de succès :

  • 1er  facteur : La réactivité de notre processus de décision. Elle tient au lien opérationnel direct entre le chef des armées et le CEMA, et à l’intégration de tous les volets nécessaires à la préparation et à l’exécution d’une mission : relations internationales, renseignement, planification et conduite. Le 11 janvier, le Président de la République décidait d’intervenir sur la base d’un renseignement aussi exact, précis et complet que possible ; l’action se concrétisait 5 heures plus tard, à 4 000 km de Paris.
  • 2ème  facteur : Un dispositif pré-positionné au plus près de nos zones probables d’intervention. Le premier jour, nos Mirage 2000 décollaient de N’Djamena. Les marsouins du 21ème RIMA et les légionnaires du REC rejoignaient Bamako le lendemain, eux aussi à partir du Tchad, renforcés par des éléments de Côte d’Ivoire dans la nuit du 14 au 15 janvier. C’est clair, sans ces points d’appui, nous n’aurions pu, dans ces délais, arrêter l’offensive des GAD à Douentza, et les mettre en déroute : nous aurions dû faire différemment, et nous l’aurions fait plus lentement.
  • 3ème  facteur : La pertinence de nos dispositifs de réaction immédiate, Guépard, Rapace et Tarpon. Pertinence en nature et en volume : j’observe qu’avec 2 300 hommes, la FIRI du Livre blanc représente à peu près l’effectif que nous envisagions de projeter pour le lancement de l’opération.
  • 4ème  facteur : La qualité de la préparation opérationnelle qui permet d’engager, sans délai ni mise en condition préalable, une force complète, de son état-major au combattant de première ligne, sans oublier tous les acteurs du soutien.
  • 5ème  facteur : Un modèle d’armée complet. Harmattan était à dominante aéromaritime avec un engagement décisif du groupe aéromobile depuis la mer ; Serval est aéroterrestre. Harmattan était otanienne, Serval est sous commandement national. Nous la conduisons à ce niveau d’exigence et de responsabilité – en tant que nation-cadre – parce que nous avons les capacités pour le faire. Sans cette palette complète de nos capacités militaires, l’autonomie stratégique est une incantation, pas une réalité.
  • 6ème facteur : la rapidité de l’action – vous diriez sans doute la « fulgurance » – qui a reposé sur une manœuvre audacieuse combinant simultanéité des actions, opportunité tactique, et prise de risque calculée – avec des intervalles assumés. Cette manœuvre a validé dans les faits la finesse du travail de ciblage, avec une identification précise de l’ensemble des centres de gravité ennemis.

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4 facteurs opérationnels, à présent.

Ils sont tous la conséquence d’une forte culture expéditionnaire, et d’un engagement continu.

  • 1er facteur : la faculté d’adaptation du soldat français.

Le soldat français compose avec les populations, coopère avec les forces locales, et s’adapte aux contraintes du terrain. C’est un atout opérationnel de portée stratégique, en termes de crédibilité et de légitimité. C’est un atout reconnu à l’étranger, en Afrique en particulier.

A l’interopérabilité technique s’est ajoutée l’interopérabilité culturelle. L’engagement quotidien de nos DIO au Sénégal et au Gabon a conditionné la qualité de la préparation des contingents africains en amont.

  • 2ème facteur : la capacité de conjuguer rusticité et haute technologie.

La rusticité est indispensable : nos soldats l’ont éprouvée, sac au dos sous 60°C avec un soutien logistique au plus juste, durant l’offensive dans le Nord, pendant les combats dans les Adrars.

L’apport de la technologie est évident, pour le renseignement, la protection du combattant, la rapidité et la sûreté des mouvements, la précision des feux. Il donne l’ascendant, y compris face à des ennemis asymétriques. L’engagement des composantes aéromobile et aérienne l’a illustré.

La question n’est pas celle du choix entre rusticité et technologie, mais celle d’un équilibre entre la course permanente au raffinement technique, un raffinement au coût de plus en plus prohibitif, et la juste satisfaction du besoin opérationnel, un besoin adapté aux conditions du combat et soutenable d’un point de vue financier. C’est ce que vise le principe de différenciation, pour l’équipement, la préparation opérationnelle et l’engagement des forces.

  • 3ème facteur : la pratique de l’interarmées jusqu’aux niveaux les plus bas.

Forces spéciales et forces conventionnelles, intégration des appuis terrestres et aériens : les exemples sont nombreux. La guerre asymétrique impose d’innover pour surprendre, de surprendre pour déstabiliser, et de conserver l’initiative pour désorganiser en profondeur.

En outre, sur le terrain, l’initiative locale, et donc la décentralisation du commandement sont indispensables. A Pamir, l’engagement terrestre était conduit au niveau du GTIA ; à Serval, au niveau du sous-GTIA, voire de la section renforcée.

  • 4ème et dernier facteur : la maîtrise de la force, qui suppose des feux précis mais aussi, en amont : la mise à disposition du renseignement nécessaire ; et un processus décisionnel réactif, qui s’appuie sur une chaîne de responsabilités et des règles d’engagement adaptées au tempo de la manœuvre. Enfin, cette maîtrise repose sur le facteur humain, c’est-à-dire sur les forces morales de ceux qui sont sur le terrain. Aucun dommage collatéral n’est à déplorer depuis le début de l’opération.

Voilà ce que Serval a démontré des atouts de nos armées.

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En contrepartie, des fragilités capacitaires ont été confirmées, d’abord au plan matériel.

Certaines disponibilités techniques ont été critiques, pour le Tigre par exemple.

Nos moyens de transport aérien restent sous-dimensionnés : avions de transport stratégique et tactique, hélicoptères de manœuvre. Conséquence : une liberté d’action contrainte, et l’obligation de faire autrement. 61% de la projection a été assurée par voie aérienne, et 53% du fret transporté l’a été par nos partenaires.

Autre fragilité : le volume de notre flotte de ravitaillement en vol, toujours dimensionnant pour l’action de nos chasseurs. Après les premières semaines, nos alliés ont assuré 70% du besoin.

Dernière fragilité matérielle : l’insuffisance des moyens de renseignement aéroporté. 5 ATL2 et 2 drones MALE ne permettent pas d’assurer une permanence dans la longue durée, ce qui est pourtant essentiel dans ce type de conflit. Ici aussi, les concours de nos alliés américain et britannique ont été bienvenus, et parfois décisifs.

Serval a également souligné nos marges de progrès, dans 2 domaines en particulier.

  • L’élaboration du renseignement à fin d’action.

Le terrain a imposé ses contraintes : dilution des moyens, délais de déploiement, difficultés de communication.

Contrairement à l’Afghanistan où nous étions « clients » du renseignement global, Serval, parce que nous sommes en national, nous a montré le caractère stratégique de la boucle « Observation – orientation – décision – action » (OODA), et le chemin à suivre pour la rendre optimale, en fonction du besoin de l’utilisateur. Il s’agit bien de la raccourcir en permanence pour suivre le tempo des opérations, et fournir au bon interlocuteur le bon renseignement, au bon moment.

  • Deuxième axe d’effort : accroître notre agilité et notre mobilité sur le terrain, pour ne pas subir le rythme de l’adversaire : il se déplace vite, et léger.

Avec des moyens comptés et la nécessité de couvrir rapidement des élongations importantes, c’est une adaptation nécessaire, dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.

Le combat engagé au Mali contre le terrorisme est une mission de longue haleine, et à l’échelle de la région. Les maîtres mots sont mobilité et logistique adaptée. Les engagements conduits dans le cadre de l’OTAN ne peuvent servir de référence dans ce cas : les standards des Balkans ont leurs limites en termes de souplesse et de réactivité.

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Les opérations au Mali combinent dans la durée des modes d’action différents et complémentaires, en fonction des phases de l’intervention. Tout ou partie de ces scénarios se reproduiront, c’est une certitude.

Je constate que le Livre blanc exprime un niveau d’ambition élevé, celui d’être en mesure d’intervenir seuls si nécessaire, en coalition de préférence, sur toute la gamme des opérations, de la coercition à la « gestion de crise ».

Je constate également que l’instabilité caractérise nos zones d’intérêt prioritaire : le Machrek, la bande sahélo-saharienne, l’Afrique en général, le Proche et le Moyen Orient, le Golfe.

Le plus dur est peut-être à venir : menace NRBC, menace balistique, déni d’accès aux espaces maritimes, aérien et spatial. La Syrie, où nous étions prêts à intervenir en septembre, concentre toutes ces menaces. Le cyberespace est déjà un champ de bataille.

L’adversaire asymétrique reste le plus probable à court et à moyen termes, sous toutes ses formes, de la plus rudimentaire à la plus complexe : l’hybridation des menaces, cet amalgame dangereux entre insurrection, trafics et terrorisme, est déjà une réalité.

Sauf déclenchement d’une crise internationale majeure en Europe, en Afrique du Nord, au Proche et au Moyen Orient, le déplacement du barycentre des intérêts américains vers l’Asie met les Européens face à leurs responsabilités. Et en Europe, nos capacités militaires nous placent aujourd’hui encore en 1èreposition.

Nous serons donc amenés à commander d’autres interventions de type Serval, exigeant d’entrer en premier et de réduire l’ennemi, avant de passer la main à d’autres.

Dans les opérations de ce type, nous interviendrons en coalition le plus souvent, pour partager l’effort de guerre et pour asseoir leur légitimité. Cette nécessité ne peut que s’amplifier.

Dans certains cas, c’est la coalition qui fera la mission. Mais l’OTAN n’a pas vocation à agir partout, dans tous les volets de la résolution d’une crise, tandis que l’Union européenne peine à prendre toute sa part dans les missions qui relèvent de sa sphère d’intérêt et de ses compétences.

Dans d’autres cas, c’est la mission qui fera la coalition, avec une configuration ad hoc tenant compte de 2 réalités : la réticence croissante de nos partenaires occidentaux à engager la force armée ; l’émergence de nouvelles ambitions internationales.

Dans tous les cas et autant que possible, les coalitions s’appuieront sur les organisations régionales et intègreront les forces armées locales. L’interopérabilité, plus ouverte, plus compliquée, sera un enjeu majeur.

Nos interventions seront toujours interarmées, parce qu’aucune de nos composantes ne dispose en propre de toutes les capacités militaires nécessaires.

L’action au sol restera déterminante, et le rôle de l’armée de terre primordial : demain comme aujourd’hui, c’est au sol que se gagneront les guerres. Serval rappelle qu’il faut être prêt à agir dès le premier jour, et à combattre tout en se déployant. Notre action au sol visera une empreinte optimisée, en volume et dans le temps. La réactivité, la polyvalence, et la mobilité seront les atouts majeurs de nos forces terrestres.

***

En conclusion, quels sont nos défis capacitaires ?

Les réorganisations à venir – et les déflations associées – devront préserver, autant que possible, l’outil de combat qui permet à la France de gagner.

Pour nos armées en général, et pour l’armée de terre en particulier, le défi capacitaire est double.

Il s’agit d’abord d’entretenir les synergies interarmées développées en OPEX, et donc de concevoir la mise en condition des forces dans un cadre interarmées.

Il s’agit ensuite, sur les plans matériel et doctrinal comme dans l’esprit, de penser l’organisation, l’emploi et le soutien des capacités pour être en mesure de fournir des capacités de combat et de soutien immédiatement disponibles, y compris sur des théâtres et dans des conditions de mise en œuvre imprévus et inédits.

Je vous remercie.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
L'armée française s'installe dans Bangui

 

11/12/2013 à 23:56 Par Adrien Jaulmes – LeFigaro.fr

 

Le déploiement de la force «Sangaris» a enrayé mercredi l'enchaînement des violences de ces derniers jours en Centrafrique.

 

À la barrière de PK12, qui contrôle l'entrée nord de Bangui, deux pelotons de blindés français sont en position. Les VBL et les VAB font face à toutes les directions: vers la ville, vers la route qui s'enfonce dans la forêt au nord, et vers la brousse de chaque côté. «La menace peut venir de partout», explique le capitaine du 1er régiment de hussards parachutistes, qui commande la position. «Hier soir, on a eu un “TIC ”», dit-il, en utilisant le terme de l'Otan pour «troupes au contact», passé dans le jargon militaire français. «Mais nous continuons de procéder au désarmement. Ce matin, nous avons saisi un lance-roquettes RPG-7.» Les unités du 1er RHP ont été débarquées du Dixmude avec leurs véhicules, la semaine dernière, à Douala, et ont fait par la route le long trajet du Cameroun jusqu'à Bangui. Leurs blindés sont un renfort considérable pour la force «Sangaris».

 

Des véhicules se présentent à la barrière, mais l'essentiel de la circulation est constitué de piétons. «Beaucoup cherchent à se mettre à l'abri, mais vont dans les deux sens, dit le capitaine. Des gens quittent leur quartier de Bangui pour se réfugier dans la brousse, d'autres fuient la campagne pour venir en ville.»

 

Un groupe de jeunes surexcités avance soudain vers la barrière en tenant fermement un homme par le col de sa chemise. «Il a des grenades! C'est un terroriste!», crient-ils. Les soldats français mettent le suspect en joue, le font s'allonger sur le sol, enlever sa chemise. Il porte sur lui trois grenades. Les soldats l'appréhendent et le remettent au poste de gendarmerie qui contrôle la barrière. La foule applaudit: «Tuez-le! Séléka! Il faut le tuer!»

 

«Une partie de la population est favorable à notre présence et nous fournit souvent des informations, dit le capitaine français. On est évidemment prudents, mais ça se révèle parfois utile. De toute façon, notre force est impartiale, nous désarmons tous les camps.»

 

Deux jeunes avec leurs sacs posés à leurs pieds ont regardé la scène avec inquiétude. Mustapha Yunus et Sultan Ahmeda, commerçants musulmans centrafricains de retour du Cameroun, hésitent à quitter la barrière de PK12. «On a appelé notre famille à PK5, mais on nous a dit que dans Bangui les gens chassent les musulmans. Personne ne peut venir nous chercher. On hésite à s'aventurer en ville.»

 

Les exactions antimusulmanes n'ont pas cessé, ni la répression des ex-Séléka, et les haines restent exacerbées. Dans le quartier musulman de PK5, à la mosquée Ali Babolo, huit morts de ces derniers jours ont été enterrés, sans que l'on sache s'il s'agissait de civils ou d'ex-Séléka. Des pillages et des règlements de comptes ont aussi été signalés. Mais le déploiement des troupes françaises, et les accrochages des deux derniers jours avec certains éléments affiliés aux ex-Séléka, a commencé à modifier la donne mercredi dans Bangui. Dans le langage non écrit des rapports de force, l'armée française a mis fin à l'impunité dont jouissaient les ex-Séléka en ville. Cantonnées dans leurs casernes, ces milices ont de nouveau réduit leurs patrouilles. «Ils passent parfois en véhicules. Ils viennent tester notre dispositif, voir comment on réagit, dit le capitaine du 1er RHP, mais ils se tiennent à distance. Une partie d'entre eux ont des autorisations de circuler, mais sont identifiés et doivent prévenir de leurs mouvements.»

 

«Ici, ça fonctionne un peu par électrochocs, explique un officier français. Notre présence dans les rues donne un poids plus important aux décisions de l'ONU. On inverse le rapport de force et on permet à la police congolaise de faire du maintien de l'ordre, ainsi qu'à la gendarmerie centrafricaine que l'on rééquipe progressivement avec les armes saisies. On impose petit à petit un certain nombre de règles, qui sont des ordres donnés par le président centrafricain. Ceux qui n'obéissent pas sont considérés comme des éléments incontrôlés et traités comme tels.»

 

Pas grand-chose n'a filtré de la rencontre entre François Hollande et le président de transition, Michel Djotodia, mardi soir sur l'aéroport de M'Poko. Mais les généraux et ministres de l'ex-Séléka dans leurs treillis pixelisés et chamarrés, qui avaient débarqué à l'aéroport avec Djotodia, ont été priés de rester en dehors de la réunion. Et l'attitude plus mesurée des ex-Séléka le lendemain indique clairement qu'un langage ferme a été tenu par le président français.

 

La détérioration accélérée de la situation à Bangui semble avoir été enrayée, au moins momentanément. Mais le moindre incident, provocation d'un camp ou de l'autre, ou accrochage plus violent entre les troupes françaises et des éléments de l'ex-Séléka, peut à nouveau tout faire basculer.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
Sangaris : la force Épervier en mission de soutien aérien

 

11/12/2013 Sources : EMA

 

Le 6 décembre 2013, la force Épervier a mis à disposition un C130 Hercules, un CN 235 CASA et leurs équipages, pour assurer un pont aérien entre Libreville, au Gabon, et Bangui, dans le cadre du renforcement de la force Sangaris en Centrafrique.

 

Ces éléments ont rapidement été mis en place au Gabon pour permettre le transport des militaires et de leur matériel.

 

Tout juste arrivés de France dans le cadre de la relève de la force Épervier, les équipages étaient immédiatement opérationnels et prêts à partir en mission. Les équipages et mécaniciens du C130 proviennent de l’escadron de transport 02.061 « Franche Comté » et ceux du CASA, de l’escadron 03.062 « Ventoux ». Ils ont réalisé l‘acheminement de la compagnie parachutiste (COMPARA) du 6ème bataillon d’infanterie de marine (6eBIMa) engagée pour renforcer les effectifs français en Centrafrique.

 

Les militaires de la force Épervier assurent deux missions permanentes : ils apportent un soutien aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes, conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad et sont en mesure de garantir, si nécessaire, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad. Parallèlement, cette force peut être amenée à appuyer les opérations françaises se déroulant dans la région, comme c’est déjà le cas au profit de l’opération Serval au Mali.

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:45
photo EMA

photo EMA

 

12 décembre, 2013 Guillaume Belan (FOB)

 

« La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » disait Clausewitz. Une  célèbre phrase qui a une résonance particulière appliquée à la RCA. Car si militairement, le déploiement français est un succès, les buts, qui ne peuvent être, à terme, que politiques sont eux, extrêmement compliqués à atteindre. Pourquoi ?

 

Les trois phases de l’opération Sangaris

 

L’opération Sangaris peut se décliner en trois phases:

 

La première est purement militaire et est déjà un succès : le déploiement à des milliers de kilomètres d’une force de 1600 soldats. Il faut le reconnaître, c’est aujourd’hui une mission bien réalisée et rondement menée. Très peu d’armées au monde en sont capables. Forces pré-positionnées et forces d’alerte Guépard ont été sollicitées, intervention du génie pour préparer ce renforcement conséquent… Le Mali l’avait déjà démontré, la Centrafrique le confirme : la France dispose encore, comme très peu d’armées, de sa capacité d’entrée en premier sur un théâtre d’opération.

 

La deuxième phase est nettement plus compliquée, c’est celle du désarmement. Déjà, deux soldats l’ont payé de leur vie. Même si cette phase s’annonce très délicate et dangereuse, elle rentre cependant dans la gamme des « savoir-faire » militaires français, par ailleurs rompus aux opérations en Afrique. Difficile mais pas impossible.

 

La troisième phase est celle de la stabilisation du pays, avec pour objectif, une organisation des élections présidentielle en 2015. Ainsi qu’une reconstruction de la vie économique du pays, une étape nécessaire. Cette phase là s’annonce très compliquée.

 

La MISCA, pas si simple…

 

Première difficulté : la force africaine déployée, la FOMAC (Force multinationale des Etats d’Afrique centrale), qui est en train de devenir la MISCA (mission internationale de soutien à la Centrafrique), que la France est censée appuyer pour reprendre contrôle du territoire centrafricain. Cette FOMAC est constituée de différentes armées africaines, dont principalement les soldats tchadiens. Problème, les tchadiens sont considérés par la population locale comme des traîtres. Il faut dire que de nombreux réfugiés tchadiens fournissent les rangs de la Séléka, qui a renversé le gouvernement Bozizé et amené au pouvoir un Djotodia très contesté. Cette hostilité de la population envers les soldats tchadiens a été déjà constatée par de nombreux journalistes sur place (par exemple lire ici une dépêche de l’AFP)

 

L’autre difficulté vient des Sud-africains, l’autre grande composante de la FOMAC, dont les soldats sont présents principalement au sud et sud-est de la Centrafrique. En effet, ces derniers contestent l’intervention et le bien fondé de la mission française. L’absence du président Jacob Zuma au sommet africain de l’Élysée la semaine dernière (annoncée avant la mort de Mandela) le confirme. Leur message est clair : la sécurité de l’Afrique ne peut être assurée que par les africains eux-mêmes. Exit les anciennes puissances coloniales !

Patrouille de la FOMAC  (crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense)

Patrouille de la FOMAC
(crédits: ECPAD/ Ministère de la Défense)

Un conflit régional

 

La situation très compliquée dans laquelle la France s’est plongée ne peut se comprendre que par sa dimension régionale, le conflit concernant au premier chef le Tchad et le Soudan.

 

La Séléka, qu’est-ce que c’est ?

 

Les milices de la Séléka sont un regroupement de différentes factions très hétérogènes qui ont renversés par un coup d’Etat le président Bozizé pour placer l’un des leurs : Michel Am-Nondokro Djotodia. Ces forces hétéroclites n’ont de commun entre eux qu’une seule chose : la religion. Ils sont tous musulmans, dans un pays majoritairement chrétien.

La Séléka est tout d’abord constituée des populations centrafricaines vivant à l’Est et au Nord-Est du pays, en gros les zones frontalières avec le Tchad et le Soudan. Une population de confession musulmane et qui s’est toujours sentie marginalisée dans un pays composé et dirigé par des chrétiens.

La seconde composante de la Séléka, ensuite, est formée de combattants issus des mouvements de l’opposition tchadienne, qui étaient traditionnellement stationnés au Darfour, à l’époque où Khartoum luttait contre le régime d’Idriss Déby, le président tchadien. Ces combattants tchadiens sont aujourd’hui devenus encombrants, rejetés à la fois par le Tchad et par le Soudan, depuis que les deux régimes se sont finalement entendus il y a environ trois ans. Ces combattants, en déshérence, se sont réfugiés naturellement dans l’état voisin le plus failli : la RCA. Là, ils sont venus gonfler les rangs de la Séléka pour mettre de force Djotodia au pouvoir à Bangui.

La troisième composante de la Séléka est aussi probablement la plus redoutable. Il s’agit  des Janjawid soudanais. Ce sont là les combattants arabes du Darfour qui se sont opposés militairement contres les diverses rebellions africaines au Darfour. Or, depuis le déploiement de la force internationale au Darfour, ces anciens alliés de Khartoum sont devenus, de facto, un problème pour le nouveau Soudan. Résultat, ils se sont mués en bandits de grand chemin, redoutés, migrant vers la terre d’accueil centrafricaine pour se livrer librement à des pillages, commerces divers, d’animaux ou de diamants…

Pour que la liste des groupements formant la Séléka soit complète, il faut également y ajouter certains combattants du Nord Mali et du Sud Lybien, qui ont trouvé en l’état failli de RCA, un havre de paix pour perpétrer leurs exactions et leurs combats pour le djihad.

 

Rebelles soudanais  (crédits: DR)

Rebelles soudanais
(crédits: DR)

La diplomatie à la peine

 

L’objectif de l’opération Sangaris est aussi là : éviter que la RCA de demain ne ressemble au Mali d’hier. Les États faillis sont une terre d’accueil privilégiée pour les terroristes et autres bandits.

 

La France se retrouve ainsi aujourd’hui au centre d’un problème régional qu’elle a bien du mal a régler. Autant, le régime tchadien est à l’écoute de Paris, car Idriss Déby va se représenter aux présidentielles l’année prochaine pour un énième mandat et il a besoin de l’appui de la France. De ce côté, là, pas de soucis.

Le problème est que le Soudan est un élément essentiel de cette équation, or Paris a rompu tout dialogue diplomatique avec Khartoum. La cause : le fait d’avoir invité en grandes pompes tous les chefs des rébellions soudanaise et sud soudanaise il y a quelques semaines à Paris. Un comportement inacceptable pour Karthoum qui a boycotté le sommet de l’Elysée de la semaine dernière. Une relation donc très compliquée…

 

 

Le fantôme de la Françafrique…

 

Ainsi si militairement, les soldats français peuvent réussir à réinstaurer une situation sécuritaire à peu près stable sur le territoire centrafricain (en combien de temps et après combien de pertes ?), quelle est l’issue politico-économique de la RCA ? Là, l’équation apparaît extrêmement compliquée. D’autant plus que tout comme les structures étatiques centrafricaines, la classe politique locale est inexistante. Vouloir mettre dehors le président actuel Djotodia, installé par un coup d’état est un passage obligé pour Paris et c’est bien compréhensible. Mais, gros problème, qui viendra ensuite ? Un nouveau président dès l’année prochaine ?  Mais il n’y a aucune formation politique, aucune élite éduquée! On n’imagine pas Paris s’inspirer d’un scénario américain « à l’Afghane » pour mettre au pouvoir un exilé qui ne serait qu’un pion à la botte des français sans aucune légitimité démocratique. Ce serait là replonger dans les pratiques les plus obscurs de la Françafrique dont Paris clame haut et fort avoir fait table rase… Outre ce délicat aspect politique, la stabilité de la RCA passe aussi nécessairement par un plan économique. La population a besoin de travailler et de se nourrir. Or, malgré les nombreuses ressources du pays (uranium, or, diamants…), quel est le plan de reconstruction (ou plutôt de construction) économique pour le pays ?

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 00:06
Centrafrique : pas d’incidents majeurs à Bangui mais la situation reste fragile

 

 

11 décembre 2013 à 22:22 Par RFI

 

Le président français, François Hollande, s'est engagé mercredi 11 décembre à poursuivre la délicate intervention armée en Centrafrique. « Ne pas intervenir, c'était rester les bras ballants à compter les morts », a déclaré le chef de l'Etat devant le Conseil des ministres. Sur le terrain, aucun incident majeur n’a été signalé ce mercredi à Bangui, alors que ces derniers jours, violences et règlements de compte avaient rythmé la vie de la capitale centrafricaine. Les militaires français poursuivent le difficile désarmement des milices mais la situation reste fragile même si l'on assiste à un début timide de normalisation dans certains quartiers de la capitale.

 

Ce mercredi 11 décembre au matin, les soldats français ont repris leurs patrouilles en ville. Les opérations de désarmement se poursuivent dans certains quartiers. L’armée française va, par ailleurs, envoyer des renforts à Bossangoa, au nord.

 

A Bangui, la vie a repris. Les habitants sont de nouveau sortis. « Les gens ont faim. Ils sortent pour se ravitailler », indique un représentant de la communauté musulmane. La circulation redevenait normale dans le quartier.

 

Dans l’après-midi, dans le quartier Combattants, près de l’aéroport, quelques passants fouillaient encore dans les décombres des boutiques des commerçants musulmans, pillées la veille. Les moquées de Fou, Boy-Rab et Combattants ont été saccagées, indique cette même source.

 

Par ailleurs, des réfugiés congolais se sont rassemblés autour du bureau du HCR, sur l’avenue Boganda. Ils réclament la protection de la communauté internationale alors que devant le terminal de l’aéroport, selon MSF, 30 000 personnes sont venues chercher refuge. Elles s’entassent toujours dans des conditions exécrables : manque de latrines, manque de nourriture et manque de médicaments.

 

Le Premier ministre de transition à l’aéroport, pour des raisons de sécurité

 

Nicolas Tiangaye, Premier ministre de la transition s’exprime, pour la première fois depuis que la ville de Bangui subit les violences. Ce mercredi 11 décembre, il se trouve à l’aéroport, sur le camp de la force internationale africaine (Fomac), pour des raisons de sécurité.

 

Au micro de RFI, Nicolas Tiangaye explique que son domicile a été vandalisé en son absence et, pour des raisons de sécurité, il « préfère rester quelques moments au camp, le temps de pouvoir ranger sa maison ». Il affirme que les mesures seront prises pour que sa sécurité soit assurée.

 

Concernant la situation très préoccupante qui prévaut à Bangui et les actes de violence interreligieux qui se multiplient dans la capitale, le Premier ministre de transition les condamne.

 

« Ce sont des actes que je condamne. Les différentes communautés religieuses ont vécu, en toute quiétude, ensemble. Aujourd’hui, il est regrettable que des actes de violence soient perpétrés entre ces différentes communautés, entraînant des centaines de morts. Je les condamne personnellement et au nom du gouvernement également », a déclaré Nicolas Tiangaye. Le gouvernement mettra tout en œuvre en vue de faire cesser ces actes de violence ».

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 17:55
[Innovation] Le lance-roquette unitaire

11/12/2013 Armée de Terre

 

Créé et commandé par Louis XIV, le 1er régiment d’artillerie, le plus ancien régiment de l’arme du même nom, va devenir le plus moderne. Au cours de l’année 2014, il percevra un nouveau système d’arme, le lance-roquette unitaire (LRU). Rien de tel pour illustrer la devise du régiment «  Royal d’abord, premier toujours » !

 

Fin novembre 2013, sur la pointe du Titan, au nord-est de l’île du Levant, le LRU a été testé, pour la première fois, en tir de munitions de guerre. Une étape majeure (et brillamment franchie) dans son processus de qualification. Ce système d’arme se révèle performant et ultra-moderne, avec une frappe à longue portée et une précision impressionnante. Pour se faire une idée, il pourrait, depuis  l’esplanade des Invalides à Paris, atteindre des cibles à Beauvais, par exemple, avec une précision de l’ordre de 5 mètres !

 

[Innovation] Le lance-roquette unitaire

Sa munition est indifférente aux conditions climatiques et à la géographie du terrain. Idéal pour l’appui au contact des unités de mêlée sur un terrain ouvert et en zone urbanisée ! Le LRU s’inscrit au cœur même du dispositif d’appui des forces en complément de l’appui aérien et des autres catégories de frappe. Une réussite technologique pour une innovation tactique sur le terrain, en 2014.

En attendant, découvrez-le au cours de cette phase de validation avec ces images inédites et surprenantes. Le compte à rebours a commencé. 3, 2, unité.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:45
French forces kill suspected Islamists in Mali

 

11 December 2013 10:39 GMT BBC Africa

 

The French army has confirmed that it killed 19 people in a clash with suspected Islamists in Mali.

 

A spokesman for the operation said the dead men had been buried in the desert after a gun battle north of Timbuktu.

 

He added that there had been no French casualties.

 

France still has up to 3,000 soldiers in Mali, after intervening in January to oust Islamist and secessionist rebels who had occupied the north of the country.

 

The United Nations Minusma force has also deployed more than 6,000 soldiers and police in the country.

 

Despite some success, pockets of al Qaeda-linked fighters still remain.

 

Ongoing operation

 

''The clash happened during an ongoing operation that began last week,'' Hubert de Quievrecourt, the spokesman for French operations in Mali, told the BBC.

 

He denied reports that the 19 corpses had been left in the sun and spotted by nomads.

 

''Those bodies would not be from our clash. We always bury our corpses where they died,'' he told the BBC.

 

Islamist groups have stepped up their operations in Mali in recent months, attacking UN peacekeepers and killing two French journalists in the northern town of Kidal.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:56
photo EMA (archives)

photo EMA (archives)

 

11/12/2013 Sources : EMA

 

Mon général,

Mesdames, messieurs,

« L’ancien monde est en train de mourir, un nouveau monde est en train de naître mais, dans cette période intermédiaire, des monstres peuvent apparaître ». Constat presque centenaire d’Antonio Gramsci. Constat ou prémonition ?

Aujourd’hui, la difficulté à définir « ce qui est » et à voir « ce qui sera » inquiète, avec le sentiment général de ne plus maîtriser le cours des événements.

Des déséquilibres surviennent parfois brutalement, souvent parce que nous n’avons pas voulu les voir. C’est un fait : notre monde est de moins en moins lisible. Je pense aux crises financières, à leur impact économique, aux révoltes qualifiées de « printemps » arabes, au remodelage actuel du Proche et du Moyen Orient, à la bascule stratégique américaine – et je pourrais multiplier les exemples.

Notre devoir de décideurs et d’acteurs de la vie publique – ce que vous êtes, auditeurs de l’IHEDN – est précisément, dans le désordre apparent des choses, de discerner, de comprendre, et d’orienter.

En tant que CEMA, je suis chargé de planifier et de conduire les opérations militaires ordonnées par l’autorité politique et, en cela, garantir des forces prêtes à l’emploi.

Je suis aussi chargé de préparer les guerres que nous pourrions mener demain, et donc de concevoir les armées dont nous aurons besoin pour les gagner.

Dans ce cadre, cet après-midi, je voudrais vous présenter ma vision des enjeux pour nos armées.

Je procèderai en 3 temps. Je vous dirai d’abord comment je vois l’évolution du contexte géostratégique, et ses implications pour nos armées. Je montrerai ensuite comment la France se positionne et agit dans ce contexte. Je terminerai par les défis capacitaires auxquels nous devons faire face.

Vous verrez en filigrane que, dans un contexte économique difficile, notre pays s’exprime encore d’une voix singulière et ambitieuse.

***

Quelques éléments de réflexion sur l’état du monde, pour commencer.

Je fais 4 constats déterminants, d’un point de vue géostratégique :

 

1ère constat : La mondialisation structure les relations internationales, mais sans altérer l’identité et l’appétit des États. Des crises interétatiques non soldées menacent la paix, au Proche-Orient, en Asie centrale, en Extrême-Orient. Les alliances, les organisations et les outils de médiation internationale n’effacent pas le jeu des puissances. On le voit aujourd’hui en Syrie, en Iran, en Mer de Chine...

Conséquence :Pour la France, la probabilité d’une guerre interétatique aux frontières est faible, mais on ne peut l’exclure. Le maintien d’une dissuasion crédible nous préserve du chantage et protège nos intérêts vitaux, mais nous devons rester capables de mener une guerre classique, y compris dans le haut du spectre. Forces nucléaires et conventionnelles ne s’opposent pas : elles se renforcent.

 

2ème constat :Les crises sont polymorphes. La plupart d’entre elles sont internes aux États. Souvent, leurs conséquences sont régionales. Toujours, leur résolution est complexe, donc incertaine, et longue, donc coûteuse.

Effet de la mondialisation : la sécurité de nos 1.6 millions de ressortissants peut être menacée loin de France, mais aussi nos intérêts stratégiques et économiques. Je pense à nos voies d’approvisionnement en matières premières, à nos flux énergétiques, à nos exportations. Je pense à l’utilisation du cyberespace, enjeu stratégique, vecteur ou passage obligé de toutes nos transactions financières comme de toutes les communications téléphoniques à travers le monde.

Conséquence :Nous devons être prêts à intervenir, et capables de faire face à la diversité des situations, d’agir aussi longtemps que nécessaire. En termes militaires, cela signifie des capacités d’intervention étendues et endurantes.

 

3èmeconstat :Les grands facteurs de déstabilisation subsistent : course aux ressources, menace terroriste, crime international, prolifération des armes de destruction massive. Ce sont des facteurs transnationaux. De plus, les espaces de conflictualité se diversifient. L’espace, le cyberespace portent de nouveaux enjeux en termes de sécurité.

Conséquence :Les questions de défense et de sécurité ont une dimension globale, interministérielle et internationale. Dans la résolution d’une crise, le volet militaire n’est qu’un volet parmi d’autres mais un volet essentiel, avec une extension progressive des domaines de la lutte. Aujourd’hui, d’un point de vue militaire, nous agissons toujours dans 4 théâtres, aéroterrestre, aéromaritime, spatial et cybernétique, qui ont chacun leurs caractéristiques propres.

 

4ème et dernier constat :L’instabilité internationale se rapproche des frontières physiques de l’Europe, en Afrique du Nord, au Sahel, au Proche Orient.

Conséquence :La sécurité de l’Europe est toujours un enjeu, sa capacité de l’assumer reste un objectif.

***

 

Deuxième volet de mon analyse du contexte : pour employer la force, nous devons toujours remplir 2 conditions.

 

1ère condition : la légitimité de l’intervention, vis-à-vis de la communauté internationale et de l’opinion publique.

Aujourd’hui, cette légitimité ne coule plus de source, au regard des valeurs qui la fondent, et de l’expérience des interventions récentes.

La portée universelle des valeurs issues de l’Occident est de plus en plus contestée. Ces valeurs ne constituent plus, en termes de légitimité, un mobile suffisant pour fonder une intervention. C’est, souvent, la raison des vetos russe et chinois au Conseil de sécurité des Nations Unies : Kosovo, Syrie, par exemple.

En période de crise économique, sans ennemi déclaré, l’opinion comprend mal l’enjeu national de nos interventions lointaines. Entre autres raisons, parce que les interventions occidentales de ces 20 dernières années ont montré les limites du recours à la force seule pour imposer de l’extérieur des solutions. L’Irak est le cas typique de cette illusion de changer un référentiel de valeurs, et de reconfigurer une région par la guerre en partant d’une page blanche.

En fait, la question à se poser avant l’intervention est celle du « Pour quoi faire ? ». C’est la question des buts et des objectifs. Or, je constate que la question de l’emploi des moyens précède souvent celle des objectifs : on répond ainsi à la question « Comment ? » avant la question « Pourquoi ? ».

Et on en revient à la stratégie ! Dans ce domaine, trop souvent, l’idéologie ou le confort des idées toutes faites occulte le bon sens.  Il n’existe pas de « solution miracle », adaptée à toutes les situations : la stratégie, c’est du cas par cas!

 

2èmecondition pour nos interventions : l’acceptation politique de leur coût.

Malgré le progrès technique, malgré toutes les précautions, le feu tue encore !

C’est une réalité de la guerre, parfois oubliée.

Lorsque les enjeux ne sont pas clairs, les sociétés occidentales ne sont plus prêtes à payer le prix du sang. Songez qu’entre 1914 et 1918, nous perdions en moyenne 900 soldats par jour, tous les jours pendant 4 ans. Plus récemment, en Algérie, on a perdu 10 soldats par jour en moyenne pendant 8 ans. 10 soldats morts au combat, c’est le bilan de l’embuscade d’Uzbin ; 8 par an en Afghanistan depuis 2001.

Et au plan financier, intervenir coûte cher.

De ce point de vue, les crises budgétaires de 2008 et de 2010-2011 ont eu un effet amplificateur, avec trois conséquences : le repli des nations; la mise sous tension des budgets militaires, avec une contraction sensible des outils de défense ; la réduction des contributions mises au pot commun des alliances et des organisations internationales.

Aux États-Unis comme en Europe, les crises budgétaire et de la dette imposent une contrainte inédite sur les dépenses de défense, avec des annulations ou des reports de programmes, la remise à plat des déploiements opérationnels et une forte réduction des activités d’entraînement.

***

 

Face à ces 2 conditions de la légitimité et du coût, les démocraties occidentales sont de plus en plus, sinon timorées, du moins réticentes à intervenir.

Sur le chemin de l’autonomie énergétique, les Américains ont déplacé le barycentre de leurs intérêts stratégiques vers l’Asie-Pacifique. C’est là que se joue l’avenir de leur économie. Dans la zone Europe, ils en appellent d’abord à la responsabilité des États et des organisations régionales. Ils demandent un partage du fardeau. Ils misent sur l’implication des pays les plus volontaires.

Cela ne veut pas dire qu’ils se désengagent des affaires du monde ou qu’ils ont renoncé à leur leadership mais, tant que possible, ils préfèrent ne pas s’afficher en première ligne. C’est ce que l’on a d’ailleurs appelé, à tort, le « Leading from behind » : sur la Libye, nous n’avons pas vu de leadership.

Sauf exception, les Européens ne souhaitent plus s’implique rdans la résolution des crises internationales, pour des raisons politiques et budgétaires, mais aussi – et peut-être surtout – culturelles.

Les Occidentaux traversent une période de doute. On l’a vu récemment avec la crise syrienne : les parlements et les opinions publiques hésitent à engager la force. Le problème est grave : après le doute vient la peur, puis la cécité ; certains ont déjà atteint ce stade en Europe. Ne pas vouloir intervenir tôt, c’est nier les signaux faibles : faut-il attendre une catastrophe majeure pour se résoudre à l’action ?

Pour les mêmes raisons, les alliances et organisations internationales connaissent elles aussi des débats existentiels.

Son retrait d’Afghanistan l’an prochain, après 10 ans d’un engagement usant, conduira l’Alliance atlantique à repenser ses objectifs : il faudra qu’elle se trouve une 4ème vie !

L’Union européenne peine toujours sur le chemin d’une conscience stratégique partagée et assumée. Mais pour un Livre blanc, je crains que nous devions attendre ! Et pourtant, un Livre blanc se compose de 3 parties : la première décrit l’état du monde ; la seconde définit l’ambition ; et la troisième, les capacités nécessaires. Même sur la première partie, nous n’y arrivons pas !

Le prochain sommet européen, en décembre, traitera enfin des questions de défense au niveau des chefs d’État. Espérons qu’il donnera un nouveau souffle à l’Europe de la défense, et à la défense en Europe en général !

En contrepoint, les pays émergents connaissent moins le doute. Ils réarment, comme le reste du monde, alors qu’États-Unis mis à part, les Occidentaux désarment.

En termes réels, le budget de défense annuel des Européens abaissé de près de 2% chaque année entre 2001 et 2009, et cette dynamique de réduction se poursuit, pour atteindre un effort moyen des États européens de près de 1% de leurs PIB nationaux.

A l’inverse, les BRIC se situent tous dans le Top 11 des pays faisant le plus d’efforts pour leur défense : la Chine est en 2èmeplace, la Russie en 5ème place, l’Inde en 10ème place, et le Brésil en 11ème place. Au-delà, c’est le taux d’augmentation des dépenses militaires qui est spectaculaire ; entre 2006 et 2008 : 71% en Chine ; 65% en Russie ; 62% au Brésil, 40% en Inde. Pour des puissances militaires jugées moyennes, cette progression marque une tendance explicite. C’est un constat.

Aujourd’hui, ces pays affichent encore une conception de l’emploi de la force limitée à la défense des frontières nationales et de leurs marches régionales, mais pour combien de temps ?

Voilà ce que je souhaitais vous dire du contexte géostratégique. J’en viens maintenant à ma deuxième partie : notre positionnement national.

***

 

Dans cet environnement en profonde mutation, la France manifeste encore une certaine singularité. Elle fait preuve de volontarisme en matière de défense, et s’engage sur la scène internationale.

Elle vient, avec le Livre blanc d’avril 2013, de réaffirmer son ambition d’une défense souveraine, et d’assumer ses responsabilités internationales.

Elle les envisage d’abord au niveau européen. Parce que nous pensons que l’Europe doit être un acteur stratégique, à hauteur de son poids économique et démographique. Parce que la défense de l’Europe doit être autonome.

C’est pour cela que la France porte le projet de construction européenne dans les domaines de la défense et de la sécurité : une défense européenne forte, « pilier européen » de l’OTAN – un véritable pilier, autonome et complémentaire du pilier américain.

Ces responsabilités, elle les assume également vis-à-vis de ses alliés, de ses partenaires stratégiques, et des pays avec lesquels elle est liée par l’histoire. Nous sommes ainsi directement concernés par ce qui se passe au Proche-Orient, en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale. Un partenariat stratégique, c’est un contrat de confiance, un engagement durable !

C’est pour cela que la France a participé à toutes les opérations multinationales contemporaines, et qu’elle en est l’un des premiers contributeurs.

Ces opérations, nous les conduisons toujours dans le cadre de la légalité internationale, parfois en national, pour des interventions ponctuelles comme l’évacuation de ressortissants. Nous les conduisons plus souvent en coalition, dans le cadre de l’ONU, de l’Union européenne, de l’OTAN ou d’une coalition de circonstance.

En Europe, ce dynamisme national est une singularité. Objectivement ! Nous sommes aujourd’hui, avec les Britanniques, parmi les plus volontaires pour notre défense : dans l’Europe des 28, France et Grande-Bretagne assument à elles seules 50% des dépenses d’investissement, et 75% de l’effort de recherche et développement.

***

La France est donc un pays volontaire. Aujourd’hui, elle est de surcroît un pays capable au plan militaire.

 

L’opération Serval, au Mali, en est la démonstration.

 

C’est une opération d’origine nationale, déclenchée et commandée par la France, qui a fourni au départ l’essentiel des troupes et, encore maintenant, la totalité de leurs appuis terrestres et aériens.

C’est, avec jusqu’à 5 000 hommes engagés, la première opération nationale de cette ampleur depuis la fin de la guerre d’Algérie.

A ce jour, les objectifs militaires ont été atteints : les terroristes ont été durement touchés ; le Mali a recouvré sa souveraineté territoriale. La situation politique se normalise, avec l’élection d’un nouveau président de la République et celle, en cours, d’un parlement.

Nous ne sommes pas encore au bout du chemin. Le terrorisme frappe encore, de manière sporadique. La montée en puissance toujours trop lente des forces maliennes et africaines n’est pas achevée. Serval se poursuit donc, mais va s’adapter.

Nous ne sommes pas encore au bout du chemin, mais si l’on regarde ce qui a été fait en 10 mois à peine, sur un territoire grand comme deux fois notre pays, la performance opérationnelle est incontestable!

Sur le terrain, cette performance est d’abord celle de nos soldats, de nos aviateurs et de nos marins, qui ont combattu dans des conditions particulièrement difficiles.

Elle est aussi due à la conjonction de critères essentiels.

  • 1er critère : une légitimité politique et juridique absolue. Nul n’a contesté l’action de la France, demandée par le président malien par intérim, et dans le cadre d’une résolution de l’ONU.
  • 2ème critère : un déclenchement au bon moment, grâce à nos capacités d’anticipation et d’action. C’est bien l’intégration poussée entre les relations internationales, le renseignement et nos capacités de planification et de conduite des opérations, conjuguée à un processus décisionnel extrêmement réactif entre le Président de la République, chef des armées, et le CEMA, qui a permis cette réactivité.
  • 3ème critère : des objectifs clairs et réalistes, portés par une forte détermination politique. La fermeté est indispensable vis-à-vis d’adversaires qui ont le temps pour eux, et misent sur notre usure.
  • 4ème critère, des forces au bon endroit, au bon moment, fruit d’un aguerrissement continu, sur des théâtres variés, en interarmées et en multinational. Sans nos dispositifs d’alerte, sans nos forces prépositionnées dans la région, nous n’aurions fait ni aussi vite, ni aussi bien !

 

Serval est aussi une opération modèle en ce qu’elle préfigure, vis-à-vis des contraintes que j’ai évoquées, nos opérations futures, avec 3 caractéristiques dominantes:

  • Un cadre d’intervention précis, avec des objectifs définis en amont, légitimes et réalisables ;
  • Le recours à des coalitions, souvent de circonstance, et de préférence appuyées sur les alliances régionales institutionnelles. Je pense à la CEDEAO pour le Mali, à la CEEAC et à l’Union africaine pour la République centrafricaine : elles sont, avec les forces locales, les plus légitimes vis-à-vis de la population ;
  • Une empreinte des forces d’intervention optimisée, c’est-à-dire la plus réduite possible, en volume et dans le temps, en privilégiant agilité, réactivité et adaptabilité.

Mais « opération modèle » ne signifie pas « modèle unique », en particulier au niveau opérationnel !

Nous avons 3 atouts au Sahel: une connaissance historique du milieu ; la pleine conscience que nous sommes dans un combat asymétrique et, en conséquence, la mise en œuvre de capacités adaptées et de modes d’action innovants ; la rusticité et l’endurance de nos soldats, en particulier dans l’Adrar des Ifoghas, dans des conditions climatiques extrêmes.

Le milieu désertique permet des offensives éclair : nous ne combattrons pas toujours dans le désert!

Les hélicoptères, les drones, les avions ont agi sans entrave : nous n’aurons pas toujours cette liberté dans la 3èmedimension !

La haute technologie nous a permis de savoir et d’agir plus vite et plus fort que l’ennemi : nous n’aurons pas toujours cet avantage !

On ne choisit ni ses guerres, ni ses adversaires, et c’est pourquoi nous devons conserver l’outil militaire le plus complet possible.

C’est l’objectif de la prochaine Loi de programmation militaire, qui représente le premier jalon vers le modèle d’armée 2025 pour la période 2014-2019.

***

 

Cette LPM traduit en effet l’ambition stratégique portée par le Livre blanc, une ambition stratégique qui reste élevée. J’en arrive à la 3èmepartie de mon intervention.

Notre ambition se décline toujours autour de 3 grandes missions: la protection du territoire national et des Français ; la dissuasion, dans ses 2 composantes océanique et aéroportée ; l’intervention extérieure.

Elle s’appuie sur un socle de capacités permettant d’assurer ces missions en autonomie, et donc d’être maîtres de nos décisions et de nos actions. Ces capacités couvrent tous les domaines : le renseignement, le commandement, les forces et leur soutien.

Elle anticipe sur les besoins futurs, en confirmant l’effort dans les domaines d’avenir, ou ceux qui permettent de mieux peser en coalition : le spatial, le cyber, les drones, les frappes à distance, les forces spéciales.

Elle réaffirme le besoin de forces bien équipées, bien entraînées, maîtrisant l’emploi de la force. Dans cette perspective, la préparation opérationnelle des forces et donc l’entretien programmé des matériels sont prioritaires.

En période de crise économique et budgétaire, le maintien d’une telle ambition est, parmi les nations occidentales, une autre singularité nationale. Elle est aussi un défi.

Nos zones d’intérêt stratégique sont mieux hiérarchisées, au vu de nos intérêts et du rapprochement physique des risques et des menaces : périphérie de l’Europe, Méditerranée, Afrique, Proche et Moyen Orient.

Nos contrats opérationnels sont ajustés à nos opérations les plus prévisibles. C’est principalement notre capacité d’intervention extérieure qui est impactée avec, pour le contrat majeur, une capacité de projection simultanée de 15 000 hommes des forces terrestres, de forces spéciales, de 45 avions de chasse, du porte-avions, de 2 BPC et de leur accompagnement, et des moyens permettant d’assurer le commandement, le renseignement et la logistique.

En conséquence, le format des armées es tréduit: 23 500 postes à supprimer entre 2014 et 2019, en plus de 10 000 qui restent à supprimer de la réforme précédente. Au total, entre 2009 et 2019, se sont ainsi environ 80 000 postes qui auront été supprimés, soit 25% de l’effectif.

C’est vrai, la cible des livraisons de matériel est revue à la baisse, et ces livraisons sont étalées dans le temps. Mais aucun programme n’est abandonné.

Ces réductions, ces étalements sont douloureux mais inévitables. Ils sont, dans la conjoncture actuelle, la seule voie pour entretenir un outil militaire complet et cohérent. C’est le prix à payer pour conserver des forces bien équipées et bien entraînées.

Cette rationalisation de l’équipement et de l’activité opérationnelle, nous la conduirons aussi dans un cadre interministériel et dans un cadre multinational, en partageant et en mutualisant les capacités qui peuvent l’être. Le traité de Lancaster House, et les groupes de Weimar et Weimar + avec nos partenaires allemand, polonais, italien et espagnol sont aujourd’hui, au niveau européen, les cadres privilégiés de ces initiatives de partage et de mutualisation.

Privilégiés, mais pas exclusifs. Le commandement du transport aérien européen est un autre bon exemple de mutualisation réussie. D’autres possibilités sont ouvertes, pour les drones, pour les ravitailleurs, pour la formation, la maintenance de certains matériels. Toutes les voies de partage et de mutualisation seront explorées, avec réalisme et détermination. C’est une nécessité pour nous. C’est une nécessité pour nos partenaires. C’est, d’expérience, un chemin exigeant mais un chemin d’économie, d’interopérabilité et d’efficacité !

***

 

C’est vrai, la LPM entérine une nouvelle contraction de nos formats.

Certains y voient un point de décrochage, la bascule vers un déclassement stratégique.

C’est regarder le verre à moitié vide ; moi, je préfère le voir à moitié plein ! Et je ne suis ni naïf, ni d’un optimiste béat !

Le point clé sera l’exécution, chaque année, de la Loi de programmation militaire.

Si elle est respectée dans son exécution budgétaire, nous resterons capables de protéger, de dissuader, et d’intervenir. Nous sommes aujourd’hui, et nous resterons parmi les seuls au monde à disposer d’un tel éventail de capacités. En Europe, clairement, nous serons les seuls.

Bien sûr, la qualité ne remplacera pas toujours la quantité, et nous aurons moins de blindés, moins d’avions, moins de bateaux.

Mais nous aurons des blindés, des avions, des bateaux plus performants et plus polyvalents. Des exemples ? Un Rafale en mission de bombardement, c’est la possibilité de traiter 6 objectifs ; il faut 3 Mirage 2000D pour le même résultat ! Un Transall, c’est 5T de fret à 5 000 km ; un A400M, c’est 25 T !

Certains de ces matériels sont servis pas moins de personnel. Une FREMM, c’est 108 marins. Il y en a 300 sur les frégates de classe « Tourville ». C’est cela aussi, le progrès technique !

Et nous avons cet atout rare de l’expérience opérationnelle : nous avons, après les États-Unis, les armées les plus engagées en opération extérieure, dans tout type d’opération !

Finalement,la France restera capable de faire Harmattan ou Serval, mais pas dans les mêmes conditions. Avec des moyens resserrés, l’intervention extérieure sera moins longue demain, et la régénération des forces plus longue et plus difficile.

 

***

 

Tout dépendra donc, vous l’avez compris, de la bonne exécution de la LPM.

 

La réalisation sera difficile, très difficile ; nous devrons faire face à 2 défis.

 

Le premier est budgétaire. L’enveloppe allouée, 190 Md€ pour la période 2014-2019, est adaptée à l’ambition, mais la construction budgétaire laisse peu de marges de manœuvre. Elle inclut des ressources extrabudgétaires importantes, 6.1 Md€, qui sont principalement attendues sur les premières annuités. Elle intègre par ailleurs des hypothèses d’export volontaristes, pour le Rafale par exemple.

Comme pour chaque LPM, c’est bien année après année que se concrétisera l’exécution. Comme pour chaque LPM, l’entrée en programmation est déterminante. Avec 31.4 Md€ inscrits au budget 2014, la première annuité de LPM traduit l’engagement du Président de la République pour la défense. C’est un point de satisfaction, tout comme la détermination du ministre de la défense et la mobilisation de la représentation nationale.

Mais nous restons vigilants : dans le contexte budgétaire très tendu que nous connaissons, tout report, toute annulation de crédits déséquilibrerait l’ensemble. En entrée de programmation, cela impliquerait la remise en cause du modèle !

 

Le 2èmedéfi est celui de la cohérence capacitaire. Il concerne tous les volets de nos capacités : l’équipement, la préparation opérationnelle, et le soutien des forces.

S’agissant de l’équipement, le risque majeur est celui d’une rupture temporaire de capacité dans certains domaines. Nous devrons concilier le vieillissement prolongé de matériels anciens, et l’arrivée différée des matériels prévus pour les remplacer. Nous devrons concrétiser les partenariats internationaux que nous attendons. L’enjeu est double : satisfaction du besoin des théâtres d’opération ; entretien des savoir-faire, dont la fragilisation est toujours préjudiciable, et la perte potentiellement irréversible.

S’agissant de la préparation opérationnelle, la LPM entend compenser l’érosion subie depuis quelques années, en raison d’une sous-dotation de l’entretien programmé des matériels. L’activité d’entraînement devrait être maintenue à son niveau actuel jusqu’en 2016, avant d’être sensiblement revalorisée et, ainsi, se rapprocher des standards reconnus au niveau international. C’est un enjeu majeur, qui détermine l’aptitude de nos forces à remplir leurs missions, dans le cadre de risques maîtrisés.

S’agissant du soutien opérationnel, technique, logistique et courant, nous devrons adapter notre organisation, notre fonctionnement et notre dispositif pour accroître leur efficience. Les déflations programmées imposeront des restructurations : dissolution et transfert d’unités, fermeture de sites. Nous rechercherons la densification de nos emprises, pour optimiser leur coût de fonctionnement. Comme toujours, ce volet sensible nous placera face à des contradictions, à la recherche d’un équilibre compliqué entre logique opérationnelle et aménagement du territoire.

Les femmes et les hommes des armées sont au cœur de toutes ces adaptations. Il leur sera encore beaucoup demandé : un engagement opérationnel sans faille, et de nouveaux efforts alors qu’ils vivent une réforme permanente depuis la mise en œuvre de la professionnalisation, il y a 17 ans. L’an prochain, les armées réaliseront 60% des déflations programmées au niveau national, alors que les militaires ne représentent déjà plus que 10% des agents publics de l’Etat.

Les militaires rempliront le contrat, sans broncher. C’est leur caractéristique, et leur fierté. Mais, sous l’impassibilité de façade, la perspective de nouvelles réformes suscite de l’inquiétude. Comme ses concitoyens, le militaire souhaite de la visibilité pour son futur, et la reconnaissance de son engagement. L’évolution de la condition militaire est l’un de nos points de vigilance. M. Jean-Yves Le Drian est pleinement mobilisé sur ce front ; en témoigne son implication dans le dossier Louvois.

 

***

 

En conclusion, nous avons aujourd’hui des armées efficaces et reconnues. Le Président de la République et le ministre de la défense portent cette ambition pour notre pays.

L’évolution programmée de nos armées vers un nouveau modèle, le modèle 2025, tient compte de deux réalités.

La première est géostratégique : la capacité à appuyer des dynamiques locales ou régionales– comme nous l’avons fait en Libye, comme nous le faisons au Mali – restera le discriminant des puissances qui veulent et qui peuvent, des puissances qui comptent.

La deuxième réalité est économique : elle impose une forte contrainte sur les budgets de défense, et donc une nouvelle manière de structurer notre outil militaire. Pour un pays volontaire comme la France, l’entretien d’un outil souverain et cohérent implique de mieux différencier, partager et mutualiser les capacités.

Mais si l’on a de plus en plus de mal à faire sans les autres, le maintien au niveau national d’investissements conséquents, et d’une activité opérationnelle suffisante est incontournable. C’est mon souci. Investissement et activité, ce sont eux qui détermineront nos capacités militaires, dès le court terme et au-delà. L’outil militaire que nous employons aujourd’hui a été conçu et financé depuis plusieurs décennies. C’est un capital précieux. Sa pérennité est ma préoccupation.

Je vous remercie.

 

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:55
Reliance, Dassault plan to build new facility for Rafale combat aircraft wings

 

11 December 2013 airforce-technology.com

 

France-based Dassault Aviation and Reliance Industries are planning to build a new facility to produce wings for Rafale combat aircraft.

 

The combat aircraft was selected by the Indian Air Force (IAF) to meet its requirement of 126 fighter planes.

 

With an investment of around Rs10bn ($164m), both of the firms are planning a facility in Bangalore, India, reports the Press Trust of India citing industry sources.

 

Dassault will help Reliance build the facility, which is similar to its production facilities in France, as part of the plan.

 

The companies said that the defence ministry and other agencies concerned were in favour for creating the unit.

 

In 2012, India selected the Rafale plane of Dassault Aviation, after a five-year-long process in which five other companies had participated.

 

After long contract negotiations, the defence ministry and Dassault finalised the deal, which is valued at approximately Rs600bn ($9.8bn).

 

The Indian Government was quoted by firstpost.com as saying that the tender for the procurement stated that aerospace PSU Hindustan Aeronautics (HAL) will be the lead integrator for the project, while Dassault is interested in including Reliance as the main partner in production of the aircraft in India.

 

Dassault and HAL have started preparing the teams for implementing the project, after differences related to the issue were resolved.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
photo Braekevelt Juergen

photo Braekevelt Juergen

Les C-130 belges pourraient intervenir en soutien de l'opération française en Centrafrique

 

11 décembre 2013 à 8h51 rtbf.be (Belga)

 

    Le ministère de la Défense étudie une réponse positive à la demande d'assistance adressée par la France pour son intervention en Centrafrique, un pays livré à une insécurité généralisée et menacé d'une guerre civile, en fournissant un appui en matière de transport aérien stratégique et tactique, a-t-on appris mercredi de bonnes sources.

 

    Le Conseil des ministres devrait se pencher vendredi sur la question, alors que le député Denis Ducarme (MR) affirme qu'il "est temps que le gouvernement se presse pour donner une réponse", dans une interview publiée mercredi par le journal 'La Libre Belgique'.

 

    Selon des sources informées, la Défense étudie l'engagement au profit de l'opération Sangaris d'un Airbus - actuellement un A330, jusqu'à l'expiration du contrat de location de cet appareil et ensuite sans doute un A321 en cas de feu vert gouvernemental à un nouveau contrat - pour effectuer un vol hebdomadaire entre la France et la République centrafricaine (RCA) et d'un avion de transport tactique de type C-130H "Hercules" pour des liaisons internes au théâtre d'opération africain.

 

    L'Airbus pourrait entamer ses rotations vers la mi-décembre, le C-130 n'étant déployé qu'en janvier, estime-t-on à la Défense.

 

    Contrairement à l'opération "Serval" lancée en janvier dernier par Paris pour chasser les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali, aucune participation d'hélicoptère médicalisé n'est cette fois envisagée.

 

    Quelque 1600 militaires français sont déployés en Centrafrique et ont entamé lundi à Bangui le délicat désarmement des milices et groupes armés au prix de deux morts au cours d'un accrochage dans la nuit de lundi à mardi dans la capitale centrafricaine.

 

    La France avait approché la Belgique, tout comme une demi-douzaine de ses partenaires, début décembre pour leur demander de l'appuyer dans son intervention en RCA.

 

    Le Royaume-Uni a ainsi mis à disposition un gros porteur C-17 "Globemaster III" pour convoyer des équipements français vers la Centrafrique.

 

    Les Etats-Unis ont quant à eux promis deux C-17 pour transporter des troupes burundaises de la mission de l'Union africaine en Centrafrique (Misca) et leur équipement entre Bujumbura et Bangui.

 

    L'Union africaine (UA) a décidé de porter les effectifs de la Misca à 6000 hommes, contre 3600 initialement prévus. Mais aucune date n'a été fixée pour le renforcement de cette force, qui ne compte actuellement que 2500 hommes sur place, sous-équipés et mal entraînés.

 

    La RCA vit depuis des mois au rythme d'affrontements entre chrétiens et musulmans, entre groupes "d'auto-défense" et ex-rebelles (parvenus au pouvoir en mars après avoir renversé le président François Bozizé), auxquels s'ajoute une forte poussée du banditisme dans la capitale, Bangui, où de nombreuses armes circulent.

 

    Sur le plan humanitaire, la crise a provoqué le déplacement de plus de 400 000 personnes, et plus d'un million de Centrafricains, soit 20% de la population, sont menacés de disette dans les mois à venir, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
Mali : dix-neuf jihadistes tués par la force Serval au nord de Tombouctou

 

10/12/2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord – Défense Globale

 

Ce n'est pas parce que l'actualité brûlante s'est brutalement tournée vers Bangui et la Centrafrique que la force Serval ne poursuit pas son patient travail de ratissage et de coups puissants dans le nord du Mali. Une opération de grande envergure, menée à 200 km au nord-est de Tombouctou, a permis de tuer dix-neuf membres d'un groupe jihadiste, indique l'AFP.

 

« Une opération militaire française est actuellement en cours au nord de Tombouctou », a indiqué une source militaire française à Bamako. « Les troupes françaises font face à un groupe assez déterminé et le bilan pour le moment est de 19 éléments de ce groupe tués. » Aucune victime n’était à déplorer parmi les soldats français engagés dans cette opération. Mais ce groupe serait du genre jusqu'au-boutiste.

 

La source militaire française n’a pas précisé à quel groupe jihadiste appartenaient les « 19 éléments » tués.

 

Ce genre d'opération massive, avec déploiement complet d'un GTIA (groupement tactique interarmes), de forces spéciales, d'hélicoptères et d'avions, est régulière. Mi-octobre, l’armée française, la Minusma et l’armée malienne avaient lancé dans la boucle du Niger au nord du Mali une vaste opération anti-jihadiste de plus de 1 500 soldats baptisée « Hydre ».

 

Les objectifs de ces opérations sont « de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence (...) Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées » pour stabiliser la Mali, avait alors précisé le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées.

 

Mi-novembre, une opération spéciale de l’armée française dans le nord-est du Mali, avait permis de tuer plusieurs membres de groupes jihadistes et de saisir du matériel. Selon des sources sécuritaires régionales, Hacène Ould Khalill, un Mauritanien plus connu sous le nom de Jouleibib, numéro deux du groupe jihadiste dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, avait été tué lors de cette opération.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:30
Guerre entre Thales et MBDA/EADS en Arabie Saoudite : bientôt le dénouement ?

Thales, avec le soutien de l'Elysée, vise la signature d'un contrat d'un montant total de 4 milliards d'euros en Arabie Saoudite tandis que MBDA et EADS tentent désespérément de gripper le processus

 

11/12/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Avec la possible visite de François Hollande en Arabie Saoudite les 29 et 30 décembre, la tension est montée d'un cran chez Thales et le couple MBDA/EADS. En jeu, la signature d'un contrat de 4 milliards d'euros qui est promis au groupe d'électronique mais toujours convoité par le missilier européen.

 

La tension monte, monte…   Avec la visite prévue mais pas encore définitivement inscrite à l'agenda de François Hollande les 29 et 30 décembre en Arabie Saoudite - des dates de back-up sont aussi programmées en janvier et février -, Thales et le missilier MBDA, soutenu par EADS, sont à cran. Pour les mêmes raisons mais avec des intérêts diamétralement opposés.

 

Les deux groupes sont engagés dans une guerre fratricide dans le cadre de la signature d'un méga-contrat appelé Mark 3 en Arabie Saoudite portant sur la vente d'un système de défense aérien (Air Defence) de courte portée.

 

Un contrat de 4 milliards d'euros

 

En clair, Thales, avec le soutien exclusif de l'Elysée, vise la signature de ce contrat d'un montant total de 4 milliards d'euros, dont une première tranche est estimée à 2,5 milliards… tandis que MBDA et EADS tentent désespérément de gripper le processus. "En contradiction avec les instructions de l'Elysée, constate-t-on chez Thales. Plus EADS fera des manœuvres de dernière minute, plus cela le fragilisera". Sous-entendu auprès de l'Elysée.

 

Au sein du groupe européen, on estime que les Saoudiens ne veulent pas des Crotale NG proposés par le groupe d'électronique pour renouveler complètement le parc saoudien équipé de missiles de défense aérienne fabriqués par Thales. "Si Ryad en voulait, ils auraient signé depuis longtemps", explique-t-on au sein du groupe européen. MBDA avait quant à lui proposé à Thales de mettre dans l'offre pour Ryad ses missiles VL Mica et Aster, la modernisation des Crotale restant sous la maîtrise d'œuvre du groupe électronique. Une proposition rapidement rejetée par Thales.

 

Une visite de François Hollande pour remercier le roi Abdallah

 

La visite de François Hollande, si elle se confirme dans les prochains jours, pourrait bien alors être l'occasion d'un remerciement du président français au roi Abdallah pour ce contrat, selon des sources concordantes. Thales est en attente depuis la fin de l'été de ce contrat approuvé par le roi et toujours en attente de la signature du prince héritier Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, ministre de la Défense.

 

A l'approche de la visite présidentielle, la tension est donc montée d'un cran. Thales estime que la direction générale de l'armement (DGA) ne joue pas le jeu. Pourquoi ? L'électronicien soupçonne la DGA de ne pas le soutenir pour ne garder qu'un missilier en France, MBDA. Car avec Mark 3, Thales est à nouveau prêt à investir dans les systèmes de missiles et est prêt à développer une nouvelle génération de missile de défense aérienne de courte portée, confirme-t-on chez Thales. Ce qui va à l'encontre de la stratégie de la DGA de ne garder qu'un missilier en France. Mais de là à sacrifier un contrat de 4 milliards d'euros…

 

Thales parano ?

 

D'ailleurs à la DGA, on estime que Thales est "parano". "Le groupe voit des ennemis partout et il existe une certaine lassitude chez eux car le contrat est imminent depuis cinq ans", analyse-t-on pour expliquer la nervosité de Thales où pourtant certains restent très confiants sur la conclusion de ce contrat.

 

D'autres expliquent le retard de la signature par un lobbying américain de dernière minute. Mais comme on le rappelle à Paris, c'est "le seul contrat signable à tout moment, le roi en a donné l'ordre et le budget est prêt", souligne une source proche du dossier. Inch allah.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 11:45
photo Cpl Bryden - RAF

photo Cpl Bryden - RAF

11 December 2013 Flt Lt Durrant - RAF

 

 

The RAF effort to carry French military equipment to the Central African Republic (CAR) is ramping up as tensions rise in the strife-torn country.

 

As troop-carrying vehicles were loaded into the hold of a C17 transport aircraft this morning at an airbase near Marseilles the French army had suffered its first fatalities at the hands of the impoverished state’s violent militias.

The mood was a sombre one among the French drivers as they edged their vehicles into the C17 ­at Istres – two of their colleagues, paratroopers, have recently been killed near Bangui airport, the C17’s destination.

The unique abilities of the C17 Globemaster, flown by 99 Squadron of RAF Brize Norton, Oxfordshire, make it the ideal aircraft for this type of strategic airlift. Five armoured vehicles have already been delivered by the RAF to the French, who entered CAR following a UN resolution.

They are there to support an African Union (AU) peacekeeping force which will be transported into the country from neighbouring Burundi by the US Air Force.

The C17 captain, Squadron Leader David Blakemore, said: “It’s great to work so closely with the French, especially on such an important peacekeeping mission such as this.”

A small contingent of RAF Police and gunners from 63 Squadron of the RAF Regiment are also on the 3,500-mile flight to Bangui, CAR’s capital, from Brize Norton.

The RAF’s contribution to the French peacekeeping effort is part of the Lancaster House 2010 security co-operation treaty signed between the two nations. This resulted in RAF assistance during France’s campaign earlier this year against Islamic rebels in Mali.

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