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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:55
Défense : Sopra choisi pour faire oublier le désastre Louvois

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a choisi Sopra pour réaliser le nouveau système de paie des armées (photo MinDefFr)

 

22/04/2015 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Sopra et sa filiale HR Access ont été sélectionnés par la direction générale de l'armement (DGA) pour réaliser le nouveau logiciel de paie des militaires, baptisé Source Solde, destiné à remplacer Louvois.

 

Les militaires retiennent leur souffle. Après l'échec du "logiciel fou" Louvois, le nouveau système de paie des armées, baptisé Source Solde, est "pleinement sur les rails", a rassuré ce mercredi à Toulon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. "Tous les jalons annoncés depuis le départ sont parfaitement tenus", a-t-il précisé lors d'une visite au Centre d'expertises des ressources humaines (CERH) de la Marine nationale à Toulon. Le ministre en a profité pour dévoiler le nom de l'entreprise qui va réaliser le logiciel de paie des militaires destiné à remplacer le tristement célèbre système de paie Louvois. C'est la direction générale de l'armement (DGA) qui a notifié le contrat à Sopra et sa filiale HR Access.

"L'enjeu, c'est que nos militaires soient payés convenablement, ce qui est bien la moindre des choses au moment où ils sont engagés sur de nombreux théâtres d'opérations tout en étant déployés, en permanence, au sein de vastes zones maritimes", a expliqué le ministre.

 

Un contrat de près de 130 millions d'euros

Ce contrat d'un montant global de 128 millions d'euros couvre la réalisation, la mise en service ainsi que la maintenance corrective et évolutive du nouveau système pendant dix ans. La Marine nationale a été choisie pour mettre en service Source Solde à compter de 2017, après une période de tests s'échelonnant sur toute l'année 2016. Un léger décalage dans le calendrier qui prévoyait initialement un premier déploiement du système en décembre 2015.

 

"C'est Sopra qui a donné les meilleures garanties de parvenir au résultat recherché, c'est-à-dire de calculer une solde juste et à temps, dans les meilleures conditions, a souligné Jean-Yves Le Drian. La solution proposée par SOPRA se base sur un progiciel qui aujourd'hui effectue le pré-calcul de la paie d'une grande partie des fonctionnaires. Ce logiciel traite aussi la gestion RH et la paie de la plupart des grandes entreprises françaises. (...) Je rappelle que la solution retenue est basée sur des logiciels éprouvés, sans développement spécifique. ".

Lorsque les tests "auront établi que le nouveau système fonctionnera parfaitement pour L'ensemble des armées et services, Source Solde remplacera totalement Louvois ainsi que le système Solde Air", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué publié ce mercredi. "Source Solde assurera de manière autonome la paie des soldes des militaires seulement lorsque nous aurons obtenu toutes les garanties de bon fonctionnement du système, a assuré le ministre. Cette phase qui avait été sacrifiée dans le cas du système précédent ne le sera pas cette fois". Ainsi, à terme, Source Solde gèrera la solde de 250.000 militaires.

La notification du contrat fait suite à un dialogue compétitif initié en avril 2014. Pendant cette phase, la DGA a notamment soumis à de nombreux tests les prototypes proposés par les trois sociétés en compétition : outre Sopra et sa filiale HR Access, l'américain Accenture associé au canadien CGI, le français Atos associé à Steria.

 

359 millions d'euros de trop-versés

"Mois après mois, Louvois continue de générer des milliers d'erreurs brutes, avec des soldes quasiment à zéro dans les situations les plus extrêmes, ou des soldes excessivement élevées", a rappelé mercredi le ministre. Pour autant, a-t-il souligné, "la situation s'est largement améliorée, et même si tout est loin d'être réglé, le système est dorénavant sous contrôle. A ce jour, le nombre de défauts graves qui nécessitent un traitement indépendamment de Louvois se stabilise aux alentours de 2.000 dossiers, sur un total de près de 180.000 soldes concernées".

D'ailleurs Louvois reste une catastrophe financière pour le ministère de la Défense. Et les chiffres sont consternants : 359 millions d'euros de trop-versés aux militaires entre 2011 et 2014. "Pour l'armée de terre, ces sommes représentent 78 millions d'euros sur 2011-2013 et 200 millions d'euros sur 2013-2014, avait détaillé fin octobre devant les sénateurs le secrétaire général pour l'administration, Jean-Paul Bodin. Pour la marine, ce sont respectivement 25 millions d'euros pour 2013 et 14 millions d'euros pour 2014, pour le service de santé des armées, 27 millions d'euros pour 2013 et 15 millions d'euros pour 2014".

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
Le Caracal (H225M – photo Airbus HC) a remporté la compétition en Pologne face à ses concurrents américain et italien

Le Caracal (H225M – photo Airbus HC) a remporté la compétition en Pologne face à ses concurrents américain et italien

 

21/04/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le constructeur de Marignane a remporté une compétition estimée entre 2 et 2,3 milliards d'euros en Pologne. Elle porte sur la livraison de 50 appareils de transports multirôles de type Caracal (H725) à Varsovie.

 

C'est une très grande performance commerciale réalisée par Airbus Helicopters. Selon une information du journal polonais "Gazeta Wyborcza", que "La Tribune" a confirmé selon des sources proches du dossier, le constructeur de Marignane a remporté l'appel d'offres pour une commande de 50 hélicoptères de transport multirôles passée par la Pologne. Les autorités polonaises ont retenu le Caracal (H225M) d'Airbus Helicopters dans le cadre d'un contrat estimé entre 2 et 2,3 milliards d'euros. Une annonce devrait être faite cet après-midi.

 

Pour livrer à la Pologne 50 hélicoptères militaires (contre 70 initialement), ils étaient trois en lice. L'américain Sikorsky, l'italo-Britannique AgustaWestland et l'européen Airbus Helicopters, avaient répondu à un appel d'offres de Varsovie pour un contrat estimé trois milliards de dollars (2,5 milliards d'euros), avait annoncé fin décembre le ministère de la Défense polonais.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
système SAMP/T - photo DGA

système SAMP/T - photo DGA

 

21/04/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Une bonne nouvelle en cache une mauvaise. Si Varsovie a choisi les Caracal d'Airbus Helicopters (2 milliards d'euros), la Pologne a toutefois sélectionné Raytheon pour sa défense antimissile (4 milliards) au détriment de MBDA et Thales. Clairement, Varsovie a confié à Washington la commande la plus stratégique pour sa défense.

 

C'est officiel cette fois-ci. La Pologne a choisi pour de nouveaux "tests" les Caracal, les hélicoptères multirôles d'Airbus Helicopters, dans le cadre d'un appel d'offres estimé entre 2 et 2,3 milliards d'euros (50 appareils au lieu des 70 fixés par l'appel d'offre), a annoncé mardi le président polonais Bronislaw Komorowski. Une façon originale d'indiquer que le constructeur de Marignane est entré en négociations exclusives avec Varsovie. Et surtout de préciser élégamment que le Caracal a remporté la compétition face aux deux autres hélicoptères en compétition jusqu'ici, le S-70i de l'américain Sikorsky et l'AW149 de l'italo-britannique AgustaWestland.

"Le gouvernement a pris la décision politique de retenir pour tests l'appareil de la société Airbus", a déclaré à la presse Bronislaw Komorowski, à l'issue d'une rencontre avec la Première ministre polonaise, Ewa Kopacz.

Si Airbus Helicopters parvenait in fine à gagner un tel appel d'offre, ce serait la première fois que la Pologne passe une commande significative dans le domaine de l'armement à la France. Historique... Entre 2009 et 2013, la Pologne a par exemple commandé royalement à la France pour un total de 53,6 millions d'euros de matériels militaires. C'est peu et cela dure depuis de très nombreuses années.

La signature du contrat pourrait intervenir "en septembre" et les premiers hélicoptères devraient être livrés "à partir de 2017", a-t-on expliqué de source proche du ministère de la Défense, qui a estimé que la quantité d'hélicoptères pourrait être revue à la hausse. Enfin, Paris a démenti que la décision de Varsovie en faveur des hélicoptères français étaient liée à une promesse française de ne pas livrer les deux porte-hélicoptères de type Mistral à la Russie.

 

Les États-Unis choisis pour la défense antimissile

Paris n'a pas toutefois réalisé le grand chelem en perdant en parallèle une compétition dans la défense aérienne (Air defence). Peu d'observateurs estimaient d'ailleurs possible une victoire total de Paris sur Washington. Le président polonais Bronislaw Komorowski a donc annoncé que la Pologne ouvrirait des négociations avec les États-Unis qui visaient également à l'image de la France le grand chelem, pour finaliser l'appel d'offres des missiles."Les États-Unis visaient le grand chelem, ils ont mis une pression politique majeure au cours des derniers mois sur la Pologne", explique-t-on de source proche du ministre de la Défense.

Varsovie, qui avait accéléré cet automne le processus de sélection du fournisseur de son nouveau système de défense antimissile en raison des tensions liées à la situation en Ukraine, s'est donc employé à réaliser un équilibre transatlantique dans un contexte de montée des tensions avec la Russie. La Pologne, membre de l'Otan depuis 1999, s'est peu à peu rapprochée du reste de l'Europe ces dernières années. Surtout depuis que Barack Obama a réduit le bouclier de défense anti-missiles en Europe de l'Est. Depuis la fin de la Guerre froide, Varsovie entretenait auparavant des liens de défense et de sécurité étroits avec Washington.

 

La très belle offre de MBDA/Thales que Varsovie a refusé

Le ministère de la Défense polonais a précisé pour sa part que Varsovie avait approuvé sa recommandation de passer une commande de missiles Patriot de l'américain Raytheon au détriment d'un consortium tricolore formé par le missilier européen MBDA et Thales (système SAMP/T). Soit un possible contrat de l'ordre de 4 milliards d'euros, ce qui serait le plus gros marché public de l'histoire militaire de la Pologne. Surtout la Pologne a encore choisi les États-Unis, qui a réinvesti l'Europe de l'est avec la crise ukrainienne, pour le contrat le plus stratégique, sa défense antimissile.

"MBDA et Thales avaient une très belle offre qui était en cohérence avec les savoir-faire des deux groupes, regrette-t-on dans l'entourage du ministre. Nous avons le sentiment que cette offre a été sérieusement considérée par la Pologne. Mais il faut savoir d'où vient la Pologne, qui ne peut pas effacer comme cela en deux ans sa relation avec les États-Unis". Une très belle offre qui donnait la part belle à l'industrie polonaise. Bon élève, Eurosam a collé au plus près des demandes de la Pologne.

Ainsi, le GIE proposait le système SAMP/T, un système européen déjà opérationnel dans les pays de l'OTAN, donc compatible avec l'Alliance atlantique. Le SAMP/T bénéficie des dernières technologies, dont la capacité ATBM. En Turquie, faut-il rappeler qu'il est arrivé en deuxième position derrière le système chinois CPMIEC (China Precision Machinery Import-Export Corp.) mais devant les américains Lockheed Martin/Raytheon (PAC-3). D'ailleurs, ce sont les Polonais eux-mêmes qui avaient demandé à Eurosam de concourir alors que le GIE n'avait pas été invité à participer en 2013 au dialogue technique.

 

Une offre qui donnait la part belle à l'industrie polonaise

Contrairement à Raytheon, qui a fait le minimum, MBDA et Thales proposaient un partenariat de haut niveau à la Pologne via un transfert de technologies (ToT) très élevé qui concerne aussi bien le missile que les fonctions Commande et Contrôle, les radars, les lanceurs et les communications (développement, production, intégration, tests, maintenance, formation...). Ce qui aurait pu induire des milliers d'emplois à la clé pour Varsovie selon le degré du ToT négocié. Ils proposaient aussi un partenariat sur le long terme avec l'industrie polonaise, notamment la possibilité de rejoindre la feuille de route Aster grâce à la modernisation du système (Aster B1NT).

Concrètement si Eurosam avait gagné le contrat, les industriels français auraient signé des partenariats avec les groupes polonais Bumar PIT Radwar, Mesko et HSW filiales de la holding Polska Grupa Zbrojeniowa (PGZ). Des déclarations d'intention (Letter of Intent) avaient déjà été signées. Thales a déjà une coopération étroite avec Radmor sur les postes de radio PR4G fabriqués en Pologne, ou encore la technologie IFF qui fait l'objet d'une coopération entre Thales et Radwar.

Enfin, les deux partenaires au sein d'Eurosam donnaient, contrairement aux Américains, la maîtrise totale du système. Soit une indépendance opérationnelle de l'armée polonaise. Au-delà, la France proposait un partenariat stratégique avec un choix d'un système européen pour participer à la construction de l'Europe de la défense et ne pas reposer uniquement sur les États-Unis. Raté...

 

Airbus Helicopters remporte la mise

"Nous nous préparons maintenant pour les prochaines étapes de l'appel d'offres, a réagi Airbus Helicopters dans un communiqué. Nous coopérerons étroitement avec les forces armées polonaises, pendant la période des essais, afin de répondre à toutes questions et demandes et démontrer ainsi que le Caracal satisfait à l'ensemble des critères de l'appel d'offres et des besoins opérationnels". Dans le camp français, on s'attend à des recours des deux rivaux. "La procédure a été respectée", a-t-on expliqué.

Mais on explique dans l'entourage du ministre de la Défense, que le choix de Varsovie est "difficilement réversible" même si Airbus Helicopters "n'a pas encore gagné". Pourquoi un tel optimisme? Parce qu'au ministère, on estime que l'annonce a été faite par le président polonais, c'est donc "un peu plus qu'une étape technique", veut-on croire. D'autant que le Caracal a convaincu les Polonais, a-t-on insisté : "ils achètent un matériel dans la perspective d'un engagement militaire. Ils l'ont déjà vu fonctionner, sur le terrain et en exercice".

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
BRIGADEX : les commandants des BFT en exercice

 

25/04/2015 Armée de Terre

 

Le corps de réaction rapide France (CRR-Fr), état-major multinational situé au cœur de la citadelle de Lille, a organisé du 13 au 16 avril 2015 la 13e édition de l’exercice BRIGADEX, destiné aux commandants des brigades des forces terrestres.

 

Cette formation a pour objectif de faire réfléchir les brigadiers sur la conduite et la conception des opérations d’aujourd’hui dans un créneau de temps limité. Cette année, le thème retenu était « l’engagement d’une brigade française dans une force de l’OTAN ».

 

21 officiers français et alliés ont ainsi étudié ensemble pendant 4 jours sur cet exercice qui mettait en avant l’interopérabilité humaine et culturelle.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
Photo Daniel Orban – MIL.be

Photo Daniel Orban – MIL.be

 

23/04/2015 Stijn Verboven –  MIL.be

 

Une centaine de militaires du Bataillon de Chasseurs à Cheval participaient à l'exercice Saber Junction organisé en Allemagne du 14 au 30 avril. L'US Army en Europe veut, par le biais de cet exercice à grande échelle, préparer l'OTAN et ses pays partenaires, à des opérations offensives, défensives et de stabilité.

 

Au total, quelque 5 000 militaires provenant de 17 pays se sont rassemblés sur le terrain militaire d'Hohenfels. Ils disposent d'un mois afin de mettre en pratique leurs connaissances tactiques contre les troupes américaines. Celles-ci endossent, entre autres, le rôle de l'ennemi lors de Saber Junction.

 

Le Bataillon Chasseurs à Cheval fournit un appui au combat par la collecte d'informations transmises ensuite aux unités de combat. Raison pour laquelle, ce corps est également connu en tant que bataillon ISTAR pour intelligence, surveillance, target acquisition and reconnaissance.Normalement, et selon leur devise « voir sans être vu », son personnel essaie de ne pas être détecté par l'ennemi. À Hohenfels, les hommes doivent s'adapter aux méthodes de travail des Américains avec lesquels les observateurs doivent engager directement le combat.

 

« Cet exercice nous oblige à réagir de manière agressive », explique le lieutenant-colonel Francis Pierard, commandant du Bataillon de Chasseurs à Cheval. « C'est nécessaire afin de garder nos jeunes sur le qui-vive. Se battre n'est plus notre mission principale mais nous devons nous y préparer en cas de besoin. Cela ne signifie pas que nous changerons radicalement notre mode de fonctionnement parce que je suis satisfait de la manière dont les Belges travaillent actuellement. »

 

L'exercice se poursuit sur le terrain jusqu'au 27 avril. Le 30 avril, tous les militaires rentreront au pays.

Photo Daniel Orban – MIL.be
Photo Daniel Orban – MIL.bePhoto Daniel Orban – MIL.bePhoto Daniel Orban – MIL.be
Photo Daniel Orban – MIL.bePhoto Daniel Orban – MIL.be
Photo Daniel Orban – MIL.bePhoto Daniel Orban – MIL.be

Photo Daniel Orban – MIL.be

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
Le directeur général de Safran Philippe Petitcolin (Crédits : Safran/Roberto Frankeberg)

Le directeur général de Safran Philippe Petitcolin (Crédits : Safran/Roberto Frankeberg)

 

23/04/2015 Michel Cabirol et Fabrice Gliszczynski – laTribune.fr

 

Assurer la meilleure transition possible entre le moteur CFM56 et le Leap, décider des prochains investissements et rationaliser les activités de sécurité. Voici les trois objectifs du nouveau directeur général de Safran.

 

C'est le grand jour pour Philippe Petitcolin et Ross Mcinnes, qui vont enfin prendre les rênes de Safran près de cinq mois après avoir été choisi par les administrateurs du groupe aéronautique et de défense. Ils vont être nommés, respectivement directeur général et président du conseil d'administration, à l'issue de l'assemblée générale et d'un conseil d'administration qui se tiennent ce jeudi. Jusqu'ici PDG de Morpho, Philippe Petitcolin, qui connait Safran dans ses moindres recoins  -  il a notamment dirigé l'équipementier Labinal, le motoriste Snecma et les activités de défense et sécurité - va piloter un groupe en pleine forme.

Philippe Petitcolin, qui a lancé sa campagne début 2014 pour prendre la tête de Safran, a eu tout le temps pour réfléchir pour savoir où il voulait mener le groupe durant son mandat. Il se place logiquement dans les pas de son prédécesseur Jean-Paul Herteman qui avait su apaiser notamment un groupe tourmenté et meurtri par une fusion difficile entre Snecma et Sagem et surtout avait fait de Safran, une success-story. "Les fondamentaux de Safran sont extrêmement solides, il faut continuer de développer le groupe à partir ce qui existe", explique-t-il à "La Tribune". Ce qui ne veut pas dire qu'il va figer Safran. Il a d'ailleurs précisé qu'il avait en tête "trois objectifs" pour apporter sa pierre à l'édifice à la montée en cadence de Safran.

 

Le Leap, un programme clé pour Safran

Le premier de ces objectifs est clé pour Safran. Il est clairement opérationnel avec l'arrivée du moteur Leap qui succèdera au mythique CFM56, lequel a permis à Snecma (en coopération avec General Electric dans CFM International, la coentreprise qu'ils ont créée il y a plus de 40 ans) de dominer le marché des moteurs civils des avions court et moyen-courriers de type A320 et B737, qui pèse près de 70% du marché aéronautique mondial. "C'est le grand enjeu de Safran même s'il y a en a d'autres", confirme-t-il. Notamment tout ce qui tourne autour de l'avion électrique.

Sélectionné par Airbus et Boeing pour la remotorisation de leur best-seller (A320 Neo en 2016, après la mise en service fin 2015 de l'appareil équipé de moteurs Pratt& Whitney, et B737 Max en 2017) mais aussi par le groupe chinois Comac pour son futur moyen-courrier C919, prévu en 2018, le Leap est appelé à durer une quinzaine d'années en attendant le successeur de l'A320 et du B737, dont la mise en service est prévue à l'horizon 2030. "On part pour 15 ans", souligne Philippe Petitcolin.

Le Leap est déjà un succès commercial. Fin 2014, près de 8.500 exemplaires de ce moteur avaient été commandés. Reste à tenir les performances promises (15% de réduction de la consommation de carburant) et tenir les cadences de production prévues par Airbus et Boeing. "Le Leap n'a pas de retard. Nous sommes sur le trait à la fois en termes de développement, c'est-à-dire au niveau des performances, et en termes de préparation de la production", assure-t-il.

 

Quels seront les investissements de Safran?

Safran a de l'argent dans les caisses. Le groupe disposait au 31 décembre 2014 d'un montant de trésorerie et équivalents de trésorerie de 1,63 milliard d'euros ainsi que de facilités de crédit confirmées et non tirées de 2,55 milliards. Un joli trésor de guerre qui devrait permettre au nouveau directeur général d'investir s'il arrive à convaincre le conseil et son président. "Dans quel domaine progresser? Où investit-on ? Dans l'aéronautique civile ou pas ? Que fait-on dans la défense ?", s'interroge Philippe Petitcolin. Bref, sans dévoiler ses priorités en matière d'investissements, il compte imprimer sa marque dans la stratégie de Safran.

"Pour acheter, il faut être deux. Si une opération fait du sens je les proposerai au conseil d'administration. Je ne pars pas avec une idée préconçue. L'industrie n'est pas stabilisée dans les secteurs de l'aéronautique, de la défense et de la sécurité. Nous essaierons de renforcer le groupe. S'il y a des choses à faire, nous les ferons".

Peut-être dans la défense. Car selon lui "il y aura à terme une nouvelle consolidation dans l'industrie de la défense, surtout si les budgets américains restent en l'état ou continuent de baisser. Les Américains étant de plus en plus présents à l'international, cela oblige les autres entreprises à se consolider et à améliorer leur offre". En tout cas, il n'y a aucune urgence pour Safran à vendre quoi que ce soit, estime-t-il. Et les activités optronique qui sous la pression du ministère de la Défense devaient se consolider avec celles de Thales? "On pourrait faire mieux", admet le nouveau directeur général.

"En 2011, Safran ne gagnait pratiquement rien dans la défense. Aujourd'hui la rentabilité est du même ordre que nos principaux concurrents. Nous avons renouvelé notre gamme de produits et j'ai aujourd'hui de bons produits avec une rentabilité correcte. Nous pouvons participer à la consolidation du secteur de la défense mais nous ne sommes pas pressés et surtout nous n'avons pas d'obligations car nous n'avons pas de pression".

 

Un tri dans les activités de sécurité?

Les activités de sécurité devraient faire l'objet d'une opération de rationalisation. "Safran a acheté beaucoup d'entreprises dans la sécurité, dont certaines ne sont pas autant synergiques que nous l'avions espéré, estime le nouveau directeur général. Nous avons par exemple 50 à 60 filiales dans le monde". Ainsi, la détection d'explosifs, qui n'est plus semble-t-il une activité essentielle pour Safran, pourrait être un actif à céder.

Une chose est sure, la biométrie va rester un des cœurs de métier de Safran dans la sécurité. Et le nouveau directeur général a une idée en tête pour développer cette activité, via Morpho, une filiale de Safran spécialisée dans le domaine des systèmes d'identification et de détection et acteur majeur dans les documents électroniques. "La biométrie est peut-être la seule solution pour sécuriser le monde numérique. Si nous arrivons à montrer que la biométrie apporte un plus, il y a un bon coup à jouer pour une entreprise comme Morpho", estime Philippe Petitcolin, qui est prêt à acheter de l'expertise dans ce domaine en ciblant des acquisitions de start-up. "Nous avons devant nous un travail de 12 à 24 mois", estime-t-il.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
EART: le ravitaillement en vol à la mode européenne

 

24/04/2015 Sources : EATC

 

Grâce à l'European Air-to-Air Refuelling Training (EART), le ravitaillement en vol possède désormais son exercice européen de référence !

 

Du 13 au 24 avril, un C135 FR du groupe de ravitaillement en vol 2/91 (GRV) « Bretagne » participe à l’édition 2015 de cet exercice organisé par l’EATC (European Air Transport Command – commandement européen du transport aérien militaire). Des A310 MRTT allemand, KC-767 italien et KC-10 néerlandais complètent le plateau international d’EART stationné sur la base aérienne d’Eindhoven (Pays-Bas).

 

Opérant en soutien de l’exercice tactique Frisian Flag, le tanker français ravitaille en vol de nombreux appareils : F15, F16 et F18 originaires de Pologne, des États-Unis, d’Espagne, de Finlande et des Pays-Bas. Les zones de ravitaillement utilisées se trouvent principalement au-dessus de la mer du Nord, ainsi qu’aux Pays-Bas, au Danemark et au nord de l’Allemagne.

 

Créé en 2014, les exercices EART ont pour objectif principal d’entraîner les participants, en vol comme au sol, à opérer des avions-ravitailleurs depuis une base aérienne avancée (Deployed Operating Base - DOB). Les procédures sont ainsi répétées au quotidien dans un scénario tactique réaliste, conçu et conduit par l’EATC.

 

À l’instar de l’aviation de chasse développant depuis des décennies des entraînement internationaux majeurs, tels que le Tactical Leader Programme (TLP) ou les séries d’exercice baptisés Flags, EART a pour objectif de s’imposer comme un rendez-vous majeur du ravitaillement en vol. Suite à l’opération Unified Protector au-dessus de la Libye en 2011, le besoin d'un entraînement avancé entre nations européennes avait été détecté. D’importants travaux sont actuellement menés au sein de l’EATC, ainsi que par l’Otan, afin de trouver des pistes d’amélioration propres à l’emploi des appareils de ravitaillement en vol en Europe.

 

Plus d’informations sur le site de l’EATC

EART: le ravitaillement en vol à la mode européenne
EART: le ravitaillement en vol à la mode européenneEART: le ravitaillement en vol à la mode européenne
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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
Photo Patrick Brion – MIL.be

Photo Patrick Brion – MIL.be

 

24/04/2015 Sabrina Eeckman – MIL.be

 

Ce jeudi 23 avril 2015, jour de la Saint Georges (Saint patron de la Cavalerie), étaient organisées à Bruxelles les cérémonies des Troupes de Manœuvre aux monuments de l'Infanterie et de la Cavalerie et des Blindés. Les hauts représentants civils et militaires, notamment le lieutenant général Grosdent, les Fraternelles et délégations d'Anciens étaient rassemblés pour ces commémorations.

 

Une première cérémonie a eu lieu place Poelaert. Elle rendait hommage aux fantassins tombés lors des Première et Seconde Guerre mondiale. La délégation s'est ensuite rendue au monument de la Cavalerie, au Square Léopold II, pour rendre les honneurs aux troupes qui se sont sacrifiées lors de la Campagne d'Indépendance en 1830 et au cours des deux conflits mondiaux.

 

Accompagnés par le corps de trompettes de la Musique des Guides, les délégations d'Anciens, les Fraternelles et amicales, le lieutenant général Grosdent, doyen des Troupes de Manœuvre, les officiers les plus anciens de l'infanterie et de la cavalerie en service actif ainsi qu'un représentant des autorités communales, ont déposé des gerbes de fleurs au pied des monuments.

 

Ces hommages ont attiré badauds et touristes, surpris et admiratifs d'un tel détachement. « J'ai été très surprise de voir cela, je n'étais pas au courant. Mais je pense que c'est important de se souvenir de ceux qui sont morts pour nous », explique une passante. C'est également un moment important pour ces unités très attachées au maintien de traditions qui conservent une cohésion au sein des troupes.

 

À la mémoire des Troupes de Manœuvre tombées au combat, les militaires et civils présents ont été invités à rendre les honneurs durant l'hymne national.

Photo Patrick Brion – MIL.bePhoto Patrick Brion – MIL.bePhoto Patrick Brion – MIL.be
Photo Patrick Brion – MIL.bePhoto Patrick Brion – MIL.be
Photo Patrick Brion – MIL.bePhoto Patrick Brion – MIL.bePhoto Patrick Brion – MIL.be

Photo Patrick Brion – MIL.be

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:50
Méga-contrat en Pologne : les trois clés du succès d'Airbus Helicopters

Défense l'armée polonaise a véritablement découvert les qualités de l'EC725 présenté par Airbus Helicopters à Kielce en 2012 (photo Armée de l'Air)

 

21/04/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

La machine - le Caracal -, l'offre industrielle et les hommes ont été les trois facteurs déterminants du succès d'Airbus Helicopters en Pologne. Le constructeur de Marignane est présélectionné pour un contrat de l'ordre de 2 à 2,3 milliards d'euros pour la vente de 50 appareils.

 

Airbus Helicopters a remporté "le contrat de la décennie en Europe" dans le domaine des hélicoptères. C'est comme cela qu'en interne on désignait cette campagne majeure pour le constructeur de Marignane, qui a longtemps été considéré comme un simple outsider face à ses deux rivaux, l'américain Sikorsky et l'italien AgustaWestland, déjà très bien implantés industriellement en Pologne. Avec son partenaire le motoriste Turbomeca (Safran), Airbus Helicopters se sont d'ailleurs beaucoup engagés sur le plan industriel pour séduire la Pologne.

Avec succès finalement, le constructeur franco-allemand ayant été présélectionné pour entrer en négociations exclusives avec Varsovie. La signature du contrat est attendue en septembre tandis que les premières livraisons du Caracal sont prévues à partir de 2017.

 

Une compétition très, très dure

Que la compétition fut longue et extrêmement difficile pour les équipes d'Airbus Helicopters face à des concurrents prêts à tout, y compris à des opérations de piratage informatique. En outre, la saga de la livraison des deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie a compliqué les chances d'Airbus Helicopters à l'automne 2014 et a miné le moral des équipes engagées dans cette campagne.

Le gouvernement polonais a également hésité sur les volumes qu'il souhaitait offrir à son armée, désireuse d'acquérir des hélicoptères de transport. Au bout du bout, il a finalement opté pour l'acquisition de 50 hélicoptères de transport (contre 70 appareils dans l'appel d'offre) pour un montant estimé entre 2 et 2,3 milliards d'euros. Trois compétiteurs - l'italien AgustaWestland (AW149), Airbus Helicopters (Caracal ou H225M) et l'américain Sikorsky (S-70) - se sont rapidement positionnés.

 

Comment Airbus Helicopters a gagné

Deux personnes, bien aidées par toutes les équipes d'Airbus Helicopters et d'Airbus Group mobilisées par cette campagne majeure pour l'avenir de l'entreprise, incarnent cette grande performance commerciale. Notamment les deux principales chevilles ouvrières de la campagne en Pologne, Olivier Michalon, patron des ventes Europe d'Airbus Helicopters, et son adjoint Mickaël Péru. Le vice-président exécutif en charge des ventes et des services au niveau mondial Dominique Maudet, a également beaucoup mouillé sa chemise pour la réussite du constructeur franco-allemand. Trois anciens de la maison qui ont su garder le cap et la tête froide malgré les montagnes russes par lesquelles ils sont passés pendant trois ans. Enfin, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, qui a rencontré depuis son arrivée à l'Hôtel de Brienne en 2012 au moins quinze fois son homologue polonais, Tomasz Siemoniak, ainsi que François Hollande se sont également beaucoup dépensé comme à leur habitude pour faire aboutir l'offre française.

Après avoir pris du retard à l'allumage en Pologne en 2012, en raison du manque de fair-play d'AgustaWestland, le constructeur franco-allemand a mis les gaz pour rattraper ses concurrents partis plus vite et surtout déjà bien installés en Pologne. Airbus Helicopters a proposé dans son offre que la Pologne devienne l'un de ses piliers pays au même titre que la France et l'Allemagne. Ainsi, le PDG d'Airbus Helicopters Guillaume Faury a joué à fonds la carte européenne et a démontré que cet appel d'offres peut déboucher sur des partenariats plus globaux.

"Nous sommes convaincus de la capacité d'Airbus Group de proposer des produits mais aussi d'offrir l'opportunité pour l'industrie polonaise de prendre part à un rôle plus important, de participer à l'avenir à des programmes d'envergure, que ce soit des programmes militaires ou civils, que le groupe Airbus lance et développe par nature", avait expliqué son PDG, Guillaume Faury, lors du salon de Farnborough en juillet 2014.

En outre, l'armée polonaise a véritablement découvert les qualités du H225M présenté par Airbus Helicopters à Kielce en 2012. Elle s'est montrée très intéressée par cet appareil, qui correspond bien à ses besoins opérationnels et qui a fait ses preuves au combat (combat proven) en Afghanistan, en Libye et au Mali même si dans ce pays du Sahel, les turbines ont souffert. Mais en règle général, H225M s'est très bien comporté sur tous ces théâtres d'opération. Mieux en tout cas que les deux autres appareils en compétition.

 

Des projets d'usine en Pologne

Dans le cadre de cette campagne stratégique, le constructeur basé à Marignane a signé en 2013 un accord industriel avec le polonais WZL 1. Cette entreprise basée à Lodz et spécialisée dans la maintenance aéronautique assemblera le Caracal si le constructeur franco-allemand gagne la compétition. En outre, le groupe Airbus a ouvert en février un centre de recherche et de développement à Lodz, en Pologne. "Nous sommes maintenant à Lodz parce que nous avons trouvé ici de très bons ingénieurs, un très bon environnement pour des investissements", avait expliqué Guillaume Faury.

De son côté, le motoriste et partenaire d'Airbus Helicopters dans cet appel d'offre, Turbomeca, installera aussi une chaîne d'assemblage pour les turbines du H225M. Safran a déjà pour sa part une usine implantée à Sedziszow Malopolski dans le sud-est de la Pologne (Hispano-Suiza) et qui emploie plus de 500 personnes. Elle produit des pignons et des carters pour les transmissions de puissance et fait le montage. Elle produit des composants pour moteurs d'avions, d'hélicoptères et de nacelles.

 

Ce que proposait la concurrence

AgustaWestland et Sikorsky avaient également des accords industriels avec des groupes polonais s'ils remportent la compétition. Le groupe italien a racheté en 2010 l'usine de PZL à Swidnik (sud), qui produit des hélicoptères Sokol utilisés dans les opérations de sauvetage, la lutte contre les incendies et le transport, notamment militaire. Ils sont vendus en Pologne, en République tchèque et en Corée du Sud.

Sikorsky Aircraft produit, quant à lui, dans son usine de Mielec (sud) sa nouvelle version de l'hélicoptère Black Hawk, S70i, destinée à l'exportation.

 

Une extraballe

Pour AgustaWestland et Sikorsky, une seconde chance d'offre à eux. Le ministère polonais de la Défense polonais a lancé en juillet 2014 un programme d'achat d'hélicoptères (entre 20 et 30), estimé à près d'un milliard d'euros. L'appel d'offre pourrait être formellement lancé "d'ici à la fin de 2015", explique-t-on de source proche du ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. Il pourrait donc équilibrer leur choix, comme au Qatar (hélicoptères de transport pour la France, d'attaque pour les États-Unis). Le lancement de cette opération a été avancé de quelques années à la suite de la crise en Ukraine.

Airbus Helicopters concourt avec le Tigre contre l'Apache de l'américain Boeing et l'AW-129 Mangusta d'AgustaWestland. Les constructeurs intéressés avaient jusqu'au 1er août pour manifester leur volonté de participer à une étude du marché. Une demande d'informations (RFI) sera lancée mi-octobre et un appel d'offre (RFP) est attendu en 2015.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:45
Sangaris: mission de contrôle à Bambari

 

24/04/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 20 avril 2015, dans le cadre de l’opération Sangaris, le Groupement Tactique Interarmes (GTIA) Turco a mené une opération de surveillance et de sécurisation au sud-est de la ville de Bambari en République centrafricaine, en appui des forces de la MINUSCA.

 

L'objectif principal de cette mission de reconnaissance était de contrôler les quartiers de l'Evêché, de l'Elevage, et les alentours du quartier Bournou, afin de repérer d’éventuels points de contrôle illégaux tenus par des individus armés. Les éléments du 1er Spahis, intégrés au GTIA Turco, ont ainsi sillonné cette zone, appuyés par les hélicoptères Tigre du sous groupement aéromobile (SGAM). Cette mission était également l’occasion de prendre contact avec la population et vérifier la mobilité et la circulation sur ces axes.

 

Situés à l’extrémité de la ville, ces quartiers forment un lieu de passage incontournable pour les commerçants et les producteurs de sucre et de café centrafricains. Afin de garantir leur sécurité et d'éviter le développement de réseaux de banditisme, les forces congolaise et pakistanaise de la MINUSCA, ainsi que les tirailleurs de la force Sangaris, mènent régulièrement des patrouilles dans cette zone et dans les autres points d'entrée de la ville.

 

Environ 1 700 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 9 500 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimale en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l’ONU.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

27/04/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Du 8 au 10 avril 2015, un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) composé des cavaliers de l’escadron blindé des forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) a conduit une formation au profit d’une cinquantaine de militaires de l’armée ivoirienne en Côte d’Ivoire.

 

L’objectif de cette formation était de compléter et d’approfondir les aptitudes opérationnelles des stagiaires, dans le cadre de la coopération militaire bilatérale entretenue avec la République de Côte d’Ivoire.

 

Cette formation s’est déroulée au centre d’instruction du 4è bataillon d’infanterie ivoirienne, à Korhogo, l’une des principales villes de la Côte d’Ivoire. Les deux pelotons de combat du 1er régiment de Spahis ont conduit une formation sur mesure pour deux sections de fantassins ivoiriens : combat, topographie, secourisme, mise en œuvre de points de contrôle et instruction sur le tir au combat (ISTC).

 

Les FFCI, créées le 1er janvier 2015, assurent la protection des ressortissants français et entretiennent la coopération militaire régionale, notamment bilatérale avec les Forces de la République de Côte d’Ivoire. Elles sont également en mesure d’appuyer les partenaires de la région, notamment l’ONUCI. En tant que base opérationnelle avancée, elles constituent le point d’appui principal de nos forces de présence sur la façade ouest-africaine, et sont un réservoir de force rapidement projetable en cas de crise dans la région.

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photo EMA / Armée de Terre

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:35
Photo EMA / Marine Nationale

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24/04/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 23 avril 2015, le BPC Dixmude a achevé l’exercice Kalong avec les forces malaisiennes, temps fort de son étape en Asie-Pacifique où il est actuellement déployé dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc.

 

Dans la nuit du 17 au 18 avril 2015, la Malaisie a été touchée par le typhon Malau de catégorie 5. Il s’agit du plus violent cyclone ayant touché le pays depuis des années avec des vents dépassant les 200 km/h et plus de 400 mm de pluie tombés en 6h. Malau a causé la destruction de nombreux arbres et structures telles que des ponts, routes, maisons, immeubles et fait de nombreuses victimes et blessés.

 

Face à l’ampleur de la catastrophe, le gouvernement malaisien a annoncé l’état de calamité et fait appel à l’aide des pays riverains ainsi qu’à celle de la communauté internationale.

 

Le groupe Jeanne d’Arc, alors en mission dans le golfe du Bengale, est déployé en renfort. Le 19 avril, il rallie la Malaisie et le 20 avril au matin il embarque à, Port Klang, un détachement humanitaire malaisien d’une centaine de militaires ainsi qu’un hélicoptère EC725 malaisien.

 

Tel est le point de départ du scénario de l’exercice Kalong2015. L’objectif est multiple, il s’agit d’initier et de renforcer l’interopérabilité entre les forces malaisiennes et françaises dans le domaine des opérations maritimes, de planifier une opération commune d’assistance humanitaire (Humanitarian Assistance and Disaster Relief (HADR)), de mettre en œuvre les moyens aériens nécessaires pour rallier une zone d’action et de coopérer entre militaires français et malaisiens afin de mener des actions médicales et d’infrastructure (MEDCAP et ENCAP).

 

Les deux premiers jours à bord du BPC Dixmude ont permis aux militaires malaisiens de s’acclimater à l’environnement puis de travailler sur table avec les marins français sur l’action à mener si cette crise était bien réelle. Ils ont pu, à cette occasion partager les expériences communes en matière de HADR.

 

Les deux jours suivants, les 22 et 23 avril, ont été consacrés à la phase terrestre de l’exercice qui s’est décomposé en quatre temps. Tout d’abord, forces françaises et malaisiennes ont procédé à la reconnaissance de la zone sinistré afin d’identifier un lieu de posé pour les hélicoptères. Ensuite, le Dixmude  a déployé son équipe de protection aux côtés des soldats malaisiens pour constituer une force protection chargée de reconnaître et protéger la zone pendant toute la durée de de l’exercice. Une fois les équipes sanitaires et les spécialistes de l’infrastructure débarquées de l’hélicoptère, ceux-ci ont rallié le community hall de Mersing (site de l’ENCAP et du MEDCAP). Le troisième temps est alors centré sur les actions d’ENCAP et de MEDCAP. Douze marins français sont engagés d’un côté avec les militaires malaisiens afin d’assurer la rénovation du community hall tandis que les médecins militaires français présents à bord du BPC Dixmude conseillent les médecins malaisiens dans la gestion des blessés. La dernière phase consiste au désengagement.

 

Signataires d’un accord de coopération de défense en 1993, la France et la Malaisie entretiennent une activité opérationnelle régulière dans le domaine du secours d’urgence, lors d’exercices où à l’occasion d’escales de bâtiments. A ce titre, les forces malaisiennes participeront, aux côtés des forces françaises, à l’exercice Equateur 2015 puisà Croix du Sud 2016, exercice interallié majeur organisé tous les deux et associant une dizaine de partenaires engagés dans le Pacifique.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:30
photo EMA / Marine Nationale

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17/04/2015 Sources : Etat-major des armées

 

En marge de la mission de la mission Atalante qu’il avait débutée le 30 mars, le patrouilleur L’Adroit a été déployé durant deux semaines au large des côtes yéménites où il a permis l’évacuation de 23 ressortissants français d’Aden, dans des conditions délicates.

 

L’Adroita également escorté plusieurs boutres yéménites entre les ports d’Al Mukah et de Djibouti, contribuant à l’évacuation de près d’un millier de personnes du Yémen, dont plus de 500 Djiboutiens.

 

Le navire français a ensuite fait escale Djibouti afin de se ravitailler. Plusieurs autorités se sont rendues à bord, dont l'ambassadeur de France à Djibouti, venu féliciter l'équipage pour sa participation à l'évacuation des réfugiés djiboutiens. Cette mission essentielle a permis d’illustrer les liens très forts qui unissent la France à Djibouti.

 

Le général Montocchio, COMFOR Djibouti, est lui aussi venu à la rencontre de l’équipage, en mer, et a apponté par Puma sur la plateforme hélicoptère du patrouilleur.

 

L’Adroit reprend actuellement sa patrouille au large des côtes somaliennes dans le cadre de la mission européenne Atalante de lutte contre la piraterie.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 16:30
photo Malek AZOUG - MIL.be

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24/04/2015 MIL.be

 

Jusqu’à présent, les F-16 belges ont détruit 107 cibles terrestres en Irak. Ces vols sont effectués au sein de la coalition internationale dans le cadre de la lutte contre l’État Islamique (EI) et à la demande de l’armée irakienne.

 

Le général-major aviateur Frederik Vansina, commandant de la Composante Air, l’a confirmé. « L’élimination des cibles au sol s’est effectuée sans dommage collatéral », explique-t-il encore.

 

Les F-16 belges opèrent au-dessus de l’Irak, pas dans le ciel syrien. En six mois, ils ont effectué 600 sorties, soit environ 5% des missions aériennes de l’ensemble de la coalition.

 

Notre pays a encore une trentaine de militaires sur place. Ils forment les soldats irakiens qui seront à leur tour engagés dans la lutte contre l’EI. Selon le commandant de la Composante Terre, le général-major Jean-Paul Deconinck, ces instructeurs belges exécutent leurs missions sur un lieu « hautement sécurisé » à proximité de l’aéroport de Bagdad.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 11:30
photo EMA / Marine Nationale

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17/04/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 11 avril 2015, dans le cadre de l’opération Chammal, le pétrolier-ravitailleur Meuse a ravitaillé le porte-avions américains Carl Vinson.

 

Plusieurs heures avant le début du ravitaillement, alors que la Meuse approche du point de rendez-vous convenu, le Carl Vinson apparait au radar. Rapidement, la silhouette de l’imposant navire se dessine sur l’horizon. Ce soutien logistique est un défi technique de taille. En effet le navire américain, par sa taille et ses 93 000 tonnes, nécessite une adaptation inédite de la part de l’équipage de la Meuse. Le porte-avions Carl Vinson déplace une telle masse d’eau qu’il est impossible de trop s’en approcher sans risquer un effet d’aspiration et donc une colision.

 

Le ravitaillement s’est donc effectué à une distance de sécurité, quasiment aussi loin que le permettent les manches de transfert des carburéacteurs. La communication s’est faite en anglais, la tenue de poste du porte-avions américain a été parfaite, et la concentration des soldats français et américains a été totale. Sur chaque bord, la curiosité apparaissait sur les visages des marins.

 

Cette opération a été couronnée de succès, fruit d’une longue préparation commune avec l’état-major américain. Cette mission est emblématique de notre coopération franco-américaine en matière de ravitaillement et de soutien logistique. C’est aussi une illustration des capacités de la Marine française en matière de soutien logistique et d’interopérabilité avec nos alliés.

 

Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 3 200 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliées de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces irakiennes dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale et six Mirage 2000D), d’un avion de contrôle aérien E3F, d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2, et du groupe aéronaval et de son groupe aérien embarqué (douze Rafale Marine, neuf Super Etendard modernisés et un Hawkeye).

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 10:55
Croix de guerre 1914-1918 avec citations puis fourragère en modéle réduit

Croix de guerre 1914-1918 avec citations puis fourragère en modéle réduit

 

21.04.2015 Service Historique de la Défense (SHD)

 

21 avril 1779 : tentative de reprise de Jersey et Guernesey (actuelles iles anglo-normandes). Une flottille française, partie de Saint Malo et transportant 1500 hommes ne parvient pas à débarquer à cause du mauvais temps. Ces iles appartiennent à la couronne d’Angleterre depuis 1204.

 

21 avril 1916 : création de la fourragère. « La fourragère dérive du souvenir de la corde à fourrage que le soldat enroulait autour de son épaule. Elle réapparaît en 1916. Une circulaire du 21 avril stipule : « il est créé un insigne spécial destiné à rappeler d’une façon permanente les actions d’éclat de certains régiments et unités formant corps cités à l’ordre de l’armée. Cet insigne sera constitué par une fourragère aux couleurs de la croix de guerre ». C’est dans le but de stimuler les formations, de donner de l’allant et de développer l’esprit de corps que le commandement créé cette forme visible du courage et de l’abnégation qui sera de couleurs différentes en fonction du nombre de citations à l’ordre de l’armée obtenues. (2 à 3, couleur de la croix de guerre ; 4 à 5, couleur de la médaille militaire ; 6 à 8, couleur  de la Légion d’honneur ; 9 à 11, double fourragère LH et croix de guerre ; 12 à 14, double fourragère LH et médaille militaire ; 15 et plus double fourragère LH) ».  LCL Georges Housset (SHD/DSD).


21 avril 1918 : mort du Baron rouge, Manfred Von Richthofen. (Vaux-sur-Somme). As de la chasse allemande aux 80 victoires en combat aérien. Il décède en posant son Fokker Dr.I (triplan qu’il a rendu célèbre) après avoir reçu une balle provenant d’une tranchée australienne. Les alliés lui accordent des funérailles dignes d’un héros national.

 

21 avril 1954 : Dien Bien Phu se poursuit. "Dans la nuit du 20 au 21 avril, Huguette 1 se voit totalement isolée du sous-secteur centre. L’opération de « desserrement » et de ravitaillement réalisée en fin de matinée par les légionnaires du I/13e DBLE et les parachutistes du 5e BPVN appuyée par deux blindés s’avère très coûteuse et seul un étroit couloir est ouvert. Mais l’effort ne peut être maintenu et les légionnaires de la 1re compagnie du I/13e DBLE sont laissés à eux-mêmes. A noter également, dans la même nuit du 20 au 21 avril, le coup de main des parachutistes du II/1er RCP sur Dominique 6, pourtant perdue depuis plus d’un mois. Une vingtaine de soldats viêt-minh sont tués et plusieurs casemates abritant des mitrailleuses lourdes, détruites." CDT Ivan Cadeau (SHD/DREE).

 

 

Les généraux Zeller, Jouhaud, Salan et Challe sur le forum d’Alger.photo Vignal Claude - ECPAD

Les généraux Zeller, Jouhaud, Salan et Challe sur le forum d’Alger.photo Vignal Claude - ECPAD

21 avril 1961 : putsch des généraux (Alger). L'armée française a remporté la victoire sur le terrain mais beaucoup de ses chefs constatent amèrement que politiquement le FLN est en train de remporter la guerre d'Algérie. Depuis 1958, la position du général de Gaulle quant au statut de l'Algérie a beaucoup évolué. Réaliste et attentif au sens de l'Histoire, il déçoit ceux qui l'ont pourtant porté au pouvoir, et lors d'une conférence de presse, le 11 avril, évoque "l'Etat souverain d'Algérie". S'estimant trahis, les généraux Challe (armée de l'Air), Jouhaud (armée de l'Air) et Zeller (armée de Terre) décident de prendre le pouvoir à Alger avec les légionnaires du commandant Hélie Denoix de Saint Marc (1er REP). Le célèbre général Salan rejoint les putschistes le 23 avril, mais cela ne suffit pas. La troupe et ses chefs, dans leur très grande majorité refusent de suivre le "quarteron de généraux en retraite". Le discours télévisé, cinglant, de de Gaulle achève de rallier les indécis. Le 25, Challe, Zeller et Saint Marc se constituent prisonniers. Salan et Jouhaud rejoignent la clandestinité et l'OAS. Ils seront arrêtés un an plus tard.  Quatre régiments sont dissous dont le 1er REP, le 30 avril. Ces cinq officiers ont tous été amnistiés et réintégrés dans leurs droits civiques et dignités militaires en 1982.

 
21 avril 1967 : putsch des colonels (Athènes). Au nom du roi, mais sans son accord, des colonels prennent le pouvoir en Grèce à la faveur d'une période d'instabilité politique forte, craignant une prise de pouvoir des communistes.

 

21 avril 1982 : création de la médaille de la Défense nationale. Par décret présidentiel n°82-358, est créée une médaille récompensant les services particulièrement honorables rendus par les militaires d’active et de la réserve opérationnelle à l’occasion de leur participation aux activités opérationnelles ou de préparation opérationnelle des armées, notamment les manœuvres, exercices, services en campagne, ainsi que les interventions au profit des populations. La médaille comporte 3 échelons, bronze, argent et or avec agrafes diverses.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 10:55
Adieux de Napoléon Ier à la garde impériale château de Fontainebleau, 20 avril 1814 Antoine Alphonse Montfort, (d'après Horace Vernet) photo RMN Châteaux de Versailles et de Trianon

Adieux de Napoléon Ier à la garde impériale château de Fontainebleau, 20 avril 1814 Antoine Alphonse Montfort, (d'après Horace Vernet) photo RMN Châteaux de Versailles et de Trianon

Adieux de Napoléon Ier à la garde impériale château de Fontainebleau, 20 avril 1814 Antoine Alphonse Montfort, (d'après Horace Vernet) photo RMN Châteaux de Versailles et de Trianon


20.04.2015 Service Historique de la Défense (SHD)

 

20 avril 1814 : Napoléon 1er fait ses adieux à la garde impériale (Fontainebleau)

20 avril 1828 : L'explorateur René Caillé entre dans Tombouctou. Sans être militaire, il est un des précurseurs français en Afrique.

20 avril 1899 : le lieutenant-colonel Klobb reçoit l'ordre d'arrêter la colonne Voulet-Chanoine (Niger). Les capitaines Voulet et Chanoine qui se sont illustrés dans de récentes conquêtes coloniales (Indochine et Afrique) reçoivent l'ordre de rallier le lac Tchad par l'Ouest de l'Afrique afin d'opérer une jonction avec deux autres colonnes parties du Sud algérien et du Congo. Le but du commandement français est de contrôler l'Afrique centrale. Le dénouement peu glorieux pour la France de la crise de Fachoda (1898) a exacerbé la compétition coloniale. Les deux officiers, pour des raisons encore indéterminées, commettent de très nombreuses exactions contre les populations rencontrées. Obnubilés par la lettre de leur mission, probablement mentalement malades (syphilis) et manquant des moyens matériels qui leur permettraient de ne pas "vivre sur le pays", ils perdent l'esprit de la mission et s'enfoncent dans la violence. Alerté, le ministre des colonies ordonne à Klobb de les arrêter. Un autre élément éclaire cette décision : Le capitaine Chanoine est le fils d'un général antidreyfusard et ministre de la guerre en 1898. Ne pas sanctionner les rebelles, donnerait aux Dreyfusards un motif supplémentaire contre l'armée. Lorsque Klobb rejoint la colonne infernale, il est tué. Peu de temps après, les propres hommes de Voulet et Chanoine se mutinent et les tuent.

 

Chronique culturelle du 20 Avril - SHD

20 avril 1954 : Dien Bien Phu se poursuit. "Le colonel Lalande (commandant le centre de résistance Isabelle) organise une opération – réussie - pour reboucher une partie des tranchées vietminh réalisées par les hommes du bataillon 265 (régiment 57, division 304). Sur Eliane 1, les parachutistes du II/1er RCP recueillent un déserteur viêt-minh disant appartenir à la division 312. Ce dernier dresse un tableau pessimiste des conditions de vie des bo doïs autour de Diên Biên Phu, des pertes terribles causées par l’artillerie et l’aviation françaises expliquant l’arrivée de jeunes recrues moins préparées aux rigueurs du combat." CDT Ivan Cadeau (SHD/DREE).  

 

HISTOIRE : Indochine, Diên-Biên-Phu, avril 1954

 

Chronique culturelle du 20 Avril - SHD

20 avril 1962 : arrestation du général Salan (Alger). Vivant depuis un an dans la clandestinité après la tentative de putsch (22 avril 1961) du « quarteron de généraux » voulant imposer à de Gaulle une Algérie française, le général Salan est arrêté à Alger d’où il dirigeait les opérations de l’OAS. Condamné à la prison à vie, il est réintégré dans ses prérogatives de général d’armée et de grand-croix de la Légion d’Honneur en 1982, à la suite de l’amnistie votée par le Parlement.

 

20 avril 1999 : incendie d'une pallotte corse (près d’Ajaccio - Corse). Dans la nuit du 19 au 20 avril, une paillotte illégalement construite sur la plage Cala d'Orzo est incendiée par des gendarmes du Groupe de pelotons de sécurité (GPS) agissant sur ordres du préfet relayés par le colonel commandant la légion de gendarmerie de Corse. Très rapidement découverts, à cause d'indices grossiers laissés sur la plage, les protagonistes sont condamnés.

 

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 10:55
Collier's New Photographic History of the World's War (New York, 1918)

Collier's New Photographic History of the World's War (New York, 1918)


22.04.2015 Service Historique de la Défense (SHD)

 

22 avril 1676 : bataille d’Agosta (au large de la Sicile). Le lieutenant général Abraham Duquesne bat une flotte hispano-hollandaise commandée par l’amiral Ruyter dans le cadre de la campagne de Sicile menée par Louis XIV. Blessé au combat, Ruyter meurt quelques jours plus tard à Syracuse où s’est réfugiée sa flotte.

 

22 avril 1809 : bataille d'Eckmühl (Bavière).  Napoléon 1er bat les Autrichiens et pour récompenser le maréchal Davout qui s'est bien comporté, le fait prince d'Eckmühl.

 

22 avril 1900 : bataille de Kousseri (actuel Cameroun). Le commandant Lamy avec 1300 hommes (issus de 3 colonnes ayant opéré leur jonction la veille) dont 700 équipés de fusils, attaque le chef de guerre Rabah et son armée (estimée à 10 000 hommes) près de Kousseri.  Lamy et Rabah meurent au combat. C’est la dernière grande bataille du Sud Saharien qui sans pacifier totalement la zone fait cesser les raids sanglants de Rabah. L’affrontement a eu lieu sur la rive gauche du Chari, juste en face du village de Kotoko (rive droite tchadienne) qui sera rebaptisé Fort Lamy un mois plus tard. Depuis 1973, Fort Lamy est N’Djamena.

22 avril 1915 : utilisation pour la première fois des gaz de combat (Ypres). Les Allemands répandent des milliers de litres de chlore sur le front, au niveau du saillant d'Ypres. Le vent porte le gaz sur les positions françaises tenues par deux divisions qui se replient précipitamment. Les Canadiens, fraichement arrivés, doivent se redéployer pour faire face au vide laissé par les Français (8 km de large) et s’y sacrifient pour contenir la progression allemande.

22 avril 1945 : Hitler admet devant témoin que la guerre est perdue et qu'il va se suicider (Berlin)

22 avril 1956 : les sapeurs soviétiques découvrent un tunnel de la CIA (Berlin). A la faveur de travaux, un tunnel secret de 449 mètres est découvert sous la RDA. Creusé par les services secrets américains, ce tunnel a permis à la CIA, pendant près d'un an, d'intercepter les communications téléphoniques de l'armée rouge. Le KGB est en fait parfaitement au courant depuis le début des travaux mais pour ne pas griller sa source (un diplomate britannique, George Blake), patiente un an avant de simuler la découverte.

 

 

Monument érigé à Dumbéa (Nouvelle-Calédonie) en hommage aux gendarmes victimes de l'attaque de la brigade de Fayaoué (Ouvéa) le 22 avril 1988 - Photo Jaqui Monnier extraite du livre la Gendarmerie outre-mer de Gérard CABRY.jpg

Monument érigé à Dumbéa (Nouvelle-Calédonie) en hommage aux gendarmes victimes de l'attaque de la brigade de Fayaoué (Ouvéa) le 22 avril 1988 - Photo Jaqui Monnier extraite du livre la Gendarmerie outre-mer de Gérard CABRY.jpg

22 avril 1988 : attaque de la gendarmerie de Fayaoué (ile d’Ouvéa – Nouvelle Calédonie). En pleine campagne présidentielle française, un groupe d’indépendantistes Kanaks du FLNKS tue 4 gendarmes et en prend en otage 27 autres. Le  5 mai après avoir tenté à plusieurs reprises de négocier, le GIGN appuyé par le 11ème Choc, le commando Hubert et 2 lance-flamme du 17ème RGP donne l’assaut contre la grotte d’Ouvéa où sont encore retenus 16 otages.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 10:55
Final Operations - 19 April - 7 Mai 1945

Final Operations - 19 April - 7 Mai 1945

 

27.04.2015 Service Historique de la Défense (SHD)

 

27 avril 1296 : bataille de Dunbar (Ecosse). Le roi d'Angleterre, Edouard Ier, fin politique et monarque guerrier part en campagne contre les Ecossais qui en s'alliant avec les Français tentent d'affaiblir l'Angleterre. John Baliol vient en effet de signer une alliance avec Philippe le Bel, alliance que l'on appelle encore aujourd'hui, Old alliance et que le général de Gaulle a qualifiée de plus vieille alliance au monde. Les 15 000 Ecossais attendent sur une hauteur près de Dunbar les 12 000 anglais. Dévalant la colline, la cavalerie écossaise fait dans un premier temps fuir les Anglais qui reforment leurs lignes une fois l'attaque passée. Les Ecossais sont surpris par la rapidité anglaise à se remettre en ordre de bataille et sont finalement vaincus par une charge de cavalerie lourde. Edouard Ier soumet en quelques semaines l'Ecosse et pour signifier la mainmise sur le pays fait ramener à Westminster "la pierre de la destinée", pierre sur laquelle les rois écossais étaient sacrés.  La pierre de Scone a été restituée en 1996 aux Ecossais et placée dans la forteresse d’Edinbourg.

 

27 avril 1978 : coup d'Etat à Kaboul (Afghanistan). Le général Daoud a renversé le roi Zaher Kahn en 1973 et instauré une République qui se veut non alignée. Daoud est « putsché » par Taraki et un groupe d'officiers prosoviétiques cinq ans plus tard. Taraki est à son tour assassiné (septembre 1979) par Amin qui s'inquiète de la dérive pro soviétique de l'Afghanistan. Leonid Brejnev et le KGB décident alors d'intervenir massivement contre l'avis de l'état-major soviétique. 20 000 hommes occupent Kaboul au début de janvier 1980.

 

27 avril 1945 : les troupes américaines pénètrent en Autriche. Après avoir fait leur jonction sur l’Elbe à Torgau le 25 avril, américains et soviétiques poursuivent inexorablement la réduction des dernières résistances allemandes. La veille le Duce, Benito Mussolini a été arrêté et exécuté par des partisans italiens alors qu’il tentait de fuir, caché au sein d’une colonne allemande en pleine retraite. Dans quelques jours (le 30 avril), Adolf Hitler se suicidera dans son bunker assiégé par les soviétiques à Berlin. L’étau allié s’est définitivement resserré sur l’Allemagne nazie.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 10:55
Russian Icon. St. Georges et le Dragon. XIVe siècle. Novgorod. De l’église de Maniokhin . Russian Museum, St. Petersburg, Russia

Russian Icon. St. Georges et le Dragon. XIVe siècle. Novgorod. De l’église de Maniokhin . Russian Museum, St. Petersburg, Russia


23.04.2015 Service Historique de la Défense

 

23 avril 303 : mort de Saint Georges. Saint patron de la cavalerie. Entré dans l'armée à 17 ans comme son père, Georges est souvent présenté comme un jeune homme, beau, intelligent et très polis. Remarqué par l'empereur, il est nommé tribun dans la garde impériale où sa foi chrétienne, une fois découverte, lui attire des ennuis. L'empereur ne parvenant pas à le faire abjurer, le fait décapiter. On le représente généralement à cheval et terrassant le dragon.

 

23 avril 1014 : bataille de Clontarf (Irlande). Le roi d'Irlande, Brian Boru, réunit une armée de 20 000 hommes et bat définitivement les Vikings qui étaient installés sur les côtes irlandaises depuis le IXème siècle. Cette victoire aurait dû unir l'ile, mais l'assassinat de Boru, le soir de la bataille, plonge l'Irlande dans une période de luttes pour la couronne.

 

photo Bernard Gagnon

photo Bernard Gagnon

23 avril 1346 (ou 1348) : création de l’ordre de la Jarretière (Angleterre). Le plus ancien ordre de chevalerie subsistant aujourd’hui a été placé sous le patronage de St George par le roi anglais Edouard III. La légende veut que lors d’un bal, la comtesse de Salisbury ait perdu sa jarretière. Edouard III la ramasse et la fixe à sa propre jambe en déclarant (pour couper court aux quolibets de ses chevaliers) : « Honi soit qui mal y pense ». C’est toujours la devise de l’ordre, en français, et la faute d’orthographe est d’époque.

 

23 avril 1616 : mort de Cervantès (Madrid). Miguel de Cervantès aussi appelé le manchot de Lépante après avoir perdu l’usage de la main gauche lors de la fameuse bataille navale de Lépante (7 octobre 1571) meurt à 68 ans. Il est passé à la postérité en publiant les aventures de L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche qui est souvent présenté comme le premier roman moderne de la littérature.

 

23 avril 1809 : bataille de Ratisbone (Allemagne). Appelée aussi bataille de Regensburg, cette bataille a lieu le lendemain de la victoire de Davout à Eckmühl où ce dernier a réédité son exploit d'Auerstaedt (1806) de vaincre contre des troupes deux fois supérieures en nombre. Le maréchal Lannes après deux tentatives d'assaut repoussées par les Autrichiens sur le rempart de Ratisbonne, monte lui-même à l'assaut de la brèche pour redonner courage à ses hommes. La ville tombe peu après. Napoléon, au même moment, est légèrement blessé au talon par une balle autrichienne tirée de très loin, mais prend bien soin de remonter en selle et de se montrer à la troupe, qui déjà au courant de la blessure, s'inquiétait.

 

23 avril 1936 : réception à l’Académie française de Frédéric Bargone par Pierre Benoit. (Paris). Plus connu sous le nom de Claude Farrère, il entre à l’Ecole navale en 1894 et démissionne après la grande guerre, avec le grade de capitaine de corvette, pour se consacrer à la littérature. Il produit une œuvre abondante inspirée de ses souvenirs d’officier de marine et en particulier une « Histoire de la Marine française.

 

23 avril 1954 : Dien Bien Phu se poursuit. « Malgré l’engagement de deux compagnies du 6e BPC pour porter secours à Huguette 1 – et qui restent finalement bloquées -, le point d’appui tombe vers 4h30. Passant outre les avis du colonel Langlais et du lieutenant-colonel Bigeard, le général de Castries décide de reprendre la position : la perte d’Huguette 1 signifiait en effet un nouvel et dangereux rétrécissement de la zone de parachutage qui mettait en péril le ravitaillement du camp retranché. De Castries maintint donc sa décision. Du fait de différents facteurs (retards dans les ordres donnés, mauvaises liaisons, mauvaise coordination sol-air, mauvaise connaissance du terrain), la contre-attaque des légionnaires parachutistes du chef de bataillon Liesenfelt (2e BEP) est un cinglant échec au cours duquel le bataillon perd 150 hommes (dont  la moitié de tués et de blessés graves) : de Castries perd, lui, sa dernière réserve. L’armée populaire a subi de très lourdes pertes et a enregistré des moments de découragement qualifiés de « dérives droitières » par l’état-major vietminh ».CDT Ivan Cadeau (SHD/DREE).

 

23 avril 1961 : discours télévisé de de Gaulle (Paris). La troupe et ses chefs, dans leur très grande majorité refusent de suivre le "quarteron de généraux en retraite » qui a tenté un coup de force à Alger le 21. Après avoir laissé les putschistes se déclarer au grand jour, de Gaulle intervient à la télévision. Cinglant, il achève de rallier les indécis. Le 25, Challe, Zeller et Saint Marc se constituent prisonniers. Salan et Jouhaud rejoignent la clandestinité et l'OAS. Ils seront arrêtés un an plus tard. Quatre régiments sont dissous dont le 1er REP, le 30 avril. Ces cinq officiers ont tous été amnistiés et réintégrés dans leurs droits civiques et dignités militaires en 1982.

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 10:55
Place Vauban, 7e arrondissement de Paris : la statue du maréchal Gallieni face à l'église du dôme des Invalides. photo Julien Morvan

Place Vauban, 7e arrondissement de Paris : la statue du maréchal Gallieni face à l'église du dôme des Invalides. photo Julien Morvan

 

24.04.2015 Service Historique de la Défense (SHD)

 

24 avril 1184 (avant Jésus-Christ) : le cheval entre dans Troie (actuelle Turquie). Les Grecs ne parvenant pas à vaincre les Troyens après un siège de 10 ans, abandonnent l'attaque frontale pour inaugurer l'une des plus célèbres ruses de guerre : Feignant de jeter l'éponge et de lever le siège, les Grecs offrent un cheval géant en bois (où le commando d'Ulysse est caché) en guise de cadeau à leurs valeureux adversaires troyens. Ceux-ci, n'écoutent pas les mises en garde de Cassandre qui dénonce le piège et font pénétrer le cadeau empoisonné dans la ville jusque-là inviolée. La nuit venue, Ulysse sort du cheval et ouvre les portes à l'armée grecque revenue secrètement. La modernisation du concept et son application informatique font presque oublier que le trojan trouve son origine dans la mythologie grecque.

 

24 avril 1849 : naissance de Joseph Galliéni (St Béat – Haute Garonne). Général de division, mort en 1916 et fait maréchal à titre posthume en 1921, Gallieni est l'un des officiers coloniaux français les plus célèbres. A sa sortie de Saint Cyr (1870), il choisit l’infanterie de marine et participe avec le 3ème RIM aux combats de Bazeilles. Il effectue toute sa carrière aux colonies (Afrique noire, Indochine, Madagascar) et met au point la méthode de la « tache d'huile » que Lyautey, son collaborateur, théorise et fait connaitre. Tout juste retraité en 1914, il est rappelé au début de la guerre et passe pour le sauveur de Paris et le vainqueur de la bataille de la Marne grâce au mouvement de troupes qu'il effectue en réquisitionnant tous les taxis parisiens. Considéré par Clémenceau comme « la vertu sous les armes », Gallieni aime à rappeler à ses officiers qu’il faut envisager les lieux de batailles comme des endroits où il faudra construire la paix. Ou encore : « Les officiers sous mes ordres voudront bien se rappeler qu’ils ont à défendre les intérêts qui leur sont confiés au nom du bon sens et non à les combattre au nom du règlement ».

 

24 avril 1915 : début du génocide des Arméniens. Confronté à une instabilité chronique sur ses marges orientales, renforcée par les menaces d'offensives russes dans cette région, le gouvernement de l'empire ottoman dominé par les "jeunes-Turcs", décide de se débarrasser de la minorité arménienne, en commençant par les Stambouliotes et les Arméniens de l'armée (qui s'étaient pourtant montrés très loyaux durant les combats contre les Russes). 600 Arméniens sont massacrés ce premier jour. Près de 1,5 million suivront...

 

24 avril 1954 : Dien Bien Phu se poursuit. « La situation sanitaire des blessés de Diên Biên Phu devient préoccupante. A cette date, 402 blessés couchés et 676 assis encombrent les antennes chirurgicales exigües. Près du double, souffrant de blessures plus légères sont soignés au sein de leur formation ». Cne Cadeau (SHD).

 

Chronique culturelle du 24 Avril - SHD

24 avril 1980 : opération Eagle claw (Iran). Le président Jimmy Carter autorise l'opération secrète consistant à libérer les 52 otages américains retenus prisonniers depuis novembre 1979 dans leur ambassade à Téhéran. 8 hélicoptères décollent du porte-avion Nimitz pour se poser, 6 heures plus tard, dans le désert iranien où des C-130 ravitailleurs doivent les « recompléter », avant qu'un commando n'attaque l'ambassade. L’opération prend du retard à cause de tempêtes de sable. 3 hélicoptères tombent en panne en pleine mission compromettant définitivement le projet. Alors que l'opération vient d'être annulée, un hélicoptère percute un ravitailleur par manque d'entrainement au vol de nuit. 8 commandos et hommes d'équipage périssent. Du matériel et des documents sensibles sont abandonnés dans la précipitation. L'image du président Carter est sérieusement abimée par ce fiasco et lui coûte probablement sa réélection. L’échec d’Eagle claw a conduit le commandement à restructurer les forces spéciales américaines.

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 16:55
Bob Maloubier photo L. Bessodes -Marine Nationale

Bob Maloubier photo L. Bessodes -Marine Nationale

 
 

Ancien agent secret, résistant, parachutiste, créateur des nageurs de combat… Robert Maloubier, dit « Bob », a eu non pas une, mais plusieurs vies bien remplies. En hommage à cette figure exceptionnelle qui vient de nous quitter, retrouvez le portrait qui lui avait été consacré dans Armées d’Aujourd’hui (n°392, septembre 2014).

 

Au service de la Couronne britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, puis dans les services français, Robert Maloubier, dit Bob, a mis son expérience à profit pour créer les nageurs de combat. À 91 ans, il continue de prendre la plume pour raconter ses aventures.

  
Avec sa moustache de hussard, ses traits d’esprit so british et sa voix gutturale, Bob Maloubier fait les questions et les réponses. Rien d’étonnant pour cet ancien agent secret. Malgré sa démarche fatiguée et son souffle court, sa mise est soignée. Robert, dit « Bob », a fait de sa vie un roman. Et bien avant de prendre lui-même la plume pour publier ses mémoires de guerre, il est déjà le plus célèbre des espions français. Résistant, saboteur, parachutiste, nageur de combat : « J’ai été un peu tout ça à la suite, en fonction des circonstances », confirme-t-il sobrement.

D’abord au service de la couronne britannique au sein du fameux Special Operations Executive créé par Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale, puis au Sdece, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (devenu DGSE en 1982), ce « tonton flingueur » a bâti sa réputation d’intrépide : tantôt touché par une balle allemande en plein poumon, tantôt sautant en parachute vêtu d’un complet. « Un trompe-la-mort », « un gentleman », évoquent ses proches. On oscille entre légende assumée et réalité sublime. Cultivant les paradoxes et une certaine irrévérence, Bob Maloubier se flatte d’avoir connu la reine d’Angleterre, mais ne cache pas non plus ses amitiés avec un certain Bob Denard. À 91 ans, il collectionne autant les fausses identités que les décorations. Il est détenteur de la prestigieuse Distinguished Service Order qu’une poignée de Français seulement se sont vus remettre. Mais de toutes ses distinctions, c’est celle du brevet des nageurs de combat, qu'il a contribué à créer, dont Bob Maloubier est particulièrement fier. « L’idée m’est venue en 1949. J’écrivais des comptes rendus pour les services secrets sur des opérations de débarquement. À l’époque, nous n’avions pas de nageurs de combat, or l’expérience de la guerre a largement prouvé leur efficacité, notamment pour dégager les obstacles avant les manœuvres. J’ai donc écrit une lettre au président du Conseil, dont mon service dépendait, sans trop me faire d’illusion. » Et pourtant, il est entendu. C’est ainsi que le capitaine Maloubier est envoyé s’instruire l’année suivante à Portsmouth, au Special Boat Service. Il fera deux séjours chez les Royal Marines.

 

« Au début, nous n’avions ni combinaisons, ni palmes : nous nagions en survêtements. »

Puis la nouvelle école de formation française s’installe dans une commune algérienne proche d’Oran en 1952. Pour cette mission, Bob Maloubier est secondé par un jeune enseigne de vaisseau, Claude Riffaud. Bâtiment précaire, équipement sommaire, les débuts sont chaotiques : « Nous n’avions ni combinaisons, ni palmes. Nous nagions en survêtements, se souvient-il. La première promotion était composée de quatre commandos marine et de quatre sous-officiers du 11e Choc [bras armé du SDECE, NDLR]. Très vite, la source s’est tarie. Et l’armée française nous a envoyé tout ce qu’elle comptait de bancales, d’aveugles et de paralytiques. Pour les premières sélections, nous n’avons pas retenu une seule personne. » Dans L’Espion aux pieds palmés, publié en 2013, le premier des nageurs raconte : « Tout ce qu’il nous passe par la tête, nous le mettons à l’épreuve. Nous n’observons qu’une seule règle, mais inconditionnelle celle-là : nous n’exigeons de nos hommes rien que nous n’ayons expérimenté les premiers. »

Le cours est aujourd’hui l'une des formations les plus exigeantes du podium militaire. Et pour cause, le nageur de combat est le seul combattant formé à intervenir à partir de tous les vecteurs, qu’ils soient terrestres, aériens ou maritimes. À plus de 8 000 mètres d’altitude ou à 60 mètres sous l’eau, on les retrouve au service action de la DGSE ou chez les commandos marine Hubert. Soixante-deux ans après la création de cette unité d’élite, seuls 1 000 nageurs de combat ont obtenu l’insigne aux deux hippocampes ailés. Une histoire dont Bob Maloubier est l’un des illustres auteurs. Il semble d’ailleurs que le temps n’ait pas de prise sur cet homme : « Ce qui me maintient en forme ? Je ne connais pas de meilleure discipline sportive que la guerre. »       

 

Bob Maloubier en 7 dates

1923 : Naissance à Neuilly-sur-Seine

1943 : Recruté à Londres par le Special Operations Executive

1945 : Reçoit la Distinguished Service Order  britannique

1947 : Participe à la création du service action du Sdece (aujourd’hui DGSE)

1952 : Crée l’unité des nageurs de combat

2014 : Publie Les secrets du Jour J (éd. La Boétie)

2015 : Publie La Vie secrète de Sir Dansey, maître-espion (éd. Albin Michel

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 16:40
BPC Sebastopol photo Grigory Sysoev - Sputnik

BPC Sebastopol photo Grigory Sysoev - Sputnik

 

22/04/2015 latribune.fr 

 

Toutes les hypothèses seront évoquées lors de la rencontre de vendredi avec Poutine, a assuré le président français. Il a toutefois réaffirmé que, "pour l'instant, la livraison des deux navires de guerre à Moscou n'est pas possible".

 

Pour François Hollande, il n'y a pas de raison de se prendre la tête:

"Si les bateaux ne sont pas livrés, je ne vois pas comment ils peuvent être payés, c'est quand même un principe assez simple", a-t-il affirmé mercredi 22 avril.

Le président de la République française répondait ainsi à Vladimir Poutine au sujet du contrat de vente de deux navires de guerre Mistral conclu en juin 2011 entre Paris et Moscou et suspendu en novembre par la France en raison de la crise ukrainienne.

Le 16 avril, le chef de l'Etat russe avait en effet signifié que la Russie entendait être remboursée par Paris des sommes déjà versées. Expliquant qu'il n'avait pour autant pas "l'intention d'exiger des pénalités excessives" pour la rupture de ce contrat évalué à près de 1,2 milliard d'euros, le chef de l'Etat russe avait déclaré:

"Je pars du principe que les autorités françaises, les Français, étant des gens corrects, ils nous rendront l'argent."

 

"Exactement le même langage"avec la Russie

"Nous évoquerons toutes les hypothèses", a affirmé François Hollande évoquant sa rencontre prévue pour vendredi avec Poutine à Erevan. "Selon les différentes hypothèses, vous aurez paiement ou remboursement", a-t-il expliqué à la presse, précisant:

"Soit vous livrez et vous êtes payés, soit vous ne livrez pas et vous devez rembourser ce qui a été payé et, en tout cas, vous ne pouvez pas demander à être payés en plus".

"De ce point de vue-là, avec le président Poutine, nous sommes parfaitement au clair", a insisté François Hollande pour qui "avec la Russie, c'est exactement le même langage".

Le président français, qui a ainsi admis pour la première fois que Paris pourrait ainsi être amené à rembourser Moscou, n'a toutefois pas manqué de souligner:

"Pour l'instant, je l'ai dit, la livraison du Mistral n'est pas possible".

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 16:30
photo TW JYLD

photo TW JYLD

 

20.04.2015 FOB

 

Le 25 février, [FOB] annonçait que le premier paiement en provenance de l’Arabie saoudite dans le cadre du contrat DONAS avait été effectué, ouvrant la porte à la première livraison.

 

Celle-ci est intervenu aujourd’hui. Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian était sur place, après un court moment en Jordanie pour rendre visite aux soldats engagés dans l’opération Chammal. Il a prononcé un discours en présence de son homologue libanais. Au cours de celui-ci, il a souligné l’importance des relations franco-libanaises ainsi que celle de ce fameux contrat pour l’armée libanaise.

Pour continuer d’assurer leurs missions essentielles, les forces libanaises devaient disposer au plus vite de moyens modernes, pour accroître leurs capacités militaires, et leur permettre, au-delà, d’entrer dans une nouvelle ère en matière de conduite des opérations

Le ministre a évoqué les futurs livraisons qui devraient comprendre, entre autres, des VBC-90, des VAB, des hélicoptères de manoeuvre, des CAESAR, des Mistral, des corvettes…

En termes de matériels d’abord. Il comprendra en effet la livraison de plusieurs dizaines d’engins blindés de combat et de manœuvre, d’une demi-douzaine d’hélicoptères de transport armés, de moyens modernes d’artillerie comme le canon CAESAR. Il permettra également une modernisation sans précédent des moyens navals libanais, ou encore l’amélioration des capacités critiques de surveillance et de sécurité des frontières. Il comprend enfin un volet de lutte contre le terrorisme et de renseignement, qui répond au besoin d’une architecture complète de sécurité, à la hauteur des défis que le Liban rencontre aujourd’hui.

 

La livraison d’aujourd’hui, qui s’est effectuée sur la base aérienne de Beyrouth, comprend 48 missiles antichars Milan (Missile léger antichar). Outre la livraison d’armes, le contrat comprend également un volet formation, car recevoir des armes sans savoir sans servir n’est que peu d’utilité, particulièrement lorsqu’il s’agit d’armes technologiquement avancées.

L’appui à la restructuration des forces armées libanaises est le second axe d’effort. En effet, l’introduction de nouvelles capacités militaires demande de penser les conditions de leur emploi, les doctrines en particulier. Il s’agit également d’aider les forces armées libanaises à accroître la coopération entre ses différentes composantes. Ce travail a déjà commencé entre les états-majors français et libanais, pour être prêt lorsque les capacités majeures seront en place.

En effet, la France joue déjà un rôle important dans la formation de l’armée libanaise et, avec les livraisons d’armes qui vont aller croissantes, cela ne va faire que s’accentuer. Les troupes françaises présentes au Liban dans le cadre de la Finul seront probablement appeler à continuer la mission de formation au profit de l’armée libanaise.

 

Cette après-midi, le ministre de la Défense a profité de son déplacement au Liban pour rendre visite aux hommes du contingent DAMAN XXIII. Dans son allocution, Jean-Yves Le Drian a rendu hommage à l’implication des soldats français, notamment dans la formation des soldats libanais.

Je veux également vous féliciter pour la qualité des contacts que vous avez su établir avec nos amis libanais. Ces échanges reposent sur des entrainements conjoints de très bon niveau. Ils participent directement au maintien de la capacité opérationnelle libanaise comme française. Ainsi, au cours du mandat précédent, DAMAN XXII, ce sont près de 300 militaires des forces armées libanaises (FAL), qui ont participé à une dizaine de stages communs. Mais nous devons faire davantage encore.

L’histoire de la France et du Liban vont continuer à être lié pendant un bon bout de temps. Prochaines étapes : la suite des livraisons et la suite des paiements saoudiens…

 

Allocution de Jean-Yves Le Drian, autour du don saoudien aux forces armées libanaises

Allocution de Jean-Yves Le Drian, aux militaires français armant la FINUL – Lundi 20 avril 2015

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 11:25
photo 3e REI

photo 3e REI

 

20-04-2015 par 3e REI Réf : 225 | 588

 

Le général d'armée Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées (CEMA), a rendu visite aux Forces Armées en Guyane (FAG) du 23 au 25 mars 2015.

 

Les honneurs lui ont été rendus à Cayenne lors d'une prise d’armes très solennelle où plusieurs cadres et légionnaires ont été décorés. Le colonel Allain WALTER s'est vu remettre une citation à l'ordre de la division. La présentation in situ du dispositif TITAN lui a permis d'apprécier la variété des savoir-faire mis en œuvre par le régiment pour réaliser cette mission indispensable à la protection du centre spatial guyanais (CSG). Héliporté vers le Centre d'entraînement en forêt équatoriale (CEFE), le CEMA est ensuite allé à la rencontre des instructeurs et des stagiaires de l' "école du combat en jungle", référence française et internationale dans les domaines du combat, de l'aguerrissement et de la survie en forêt équatoriale.

 

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